Date d'inscription : 08/05/2020 Messages : 363 Crédit : Jool (gifs). ultraviolences (avatar). Âge : 27 ans (14/04) Occupation : Fugitif et bouffon de la cour des Avengers. Peut-être que si la guerre cesse un jour, il pourra reprendre ses rêves et devenir joueur de Quidditch. Il n'y a bien que ça qu'il puisse faire. Allégeance : Résistant de la première heure, il lutte aux côtés des Avengers (ancien membre de l'ODP) Particularité : Louveteau solitaire apeuré couinant les soirs de pleine lune et face aux autres loups.
| | | Don't know if I should fight or fly La fumée s'échappe entre deux battements, si demain je meurs, tu me pardonnes ? J'ai besoin de la réponse maintenant, j'ai besoin de la réponse maintenant. J'ai besoin de m'asseoir, je tiens plus debout, j'veux voir le regard de personne. [...] Je préfère crever que vivre cette merde, dis-moi si j'suis trop extrême. C'est pas la première fois que ça m'arrive, j'espère tout le temps que ce sera la dernière. Mets d'l'eau sur mon front si je m'agite, rappelle-moi à quel point l'monde est magique. tw:vomiting, alcohol abuse, gore, injuries
Les deux orbes dorées sont plantées dans les siennes, et aspirent la vie qui s’y loge dans un grondement assourdissant secouant Noam de tout son être. Tel un détraqueur, la bête absorbe ses rires, creuse un fossé dans sa gorge, le rendant muet et sanglotant sous le souffle putride qui lui retourne les entrailles. Il en est rendu immobile, droit comme un piquet, froid comme la glace ; jusqu’à se voir de l’extérieur, impuissant, sous la fourrure de la bête le recouvrant parfaitement. "Stop !", s’entend-il hurler, sans bouger les lèvres, sans pouvoir faire quoi que ce soit pour empêcher les crocs de s’enfoncer dans la chair de cet autre Noam éteint, un pantin désarticulé et inanimé. "Do something, move your fucking ass!" Mais l’autre Noam semble déjà parti ; pourtant, il finit par tourner ses pupilles vers lui, le visage blême et la bouche entrouverte.
Le pire est la douleur - elle passe des yeux du Noam sous la bête aux siens, le traverse comme un courant électrique fatal, de son bras à son cœur qui semble exploser dans sa poitrine lacérée. Il a l’impression qu’une force invisible enfonce ses doigts dans les plaies ouvertes qui jonchent son torse, appuie sur la cage thoracique pour l’étouffer et le broyer un peu plus. "Please, stop...", gémit-il, toujours, sans même ouvrir la bouche, sa propre voix résonnant dans son crâne, comme trop lointaine, un écho insensé dans ce brouillard qui les entoure - lui, le Noam au sol, et la bête, qui a arrêté de bouger pour le regarder à son tour. "Stop..." Noam ne sait pas à qui il s’adresse, il n’est même pas certain d’être celui dont la voix bute à ses tympans rendus douloureux par le grondement amplifié par les déchirures sur sa peau - que l’on triture, une fraîcheur glacial s’y engouffrant, le laissant tremblant et fiévreux à la fois.
Remonter à la surface est plus insupportable encore. Les orbes disparaissent peut-être, un soulagement certains de ne plus les voir face à son visage quand il ouvre les yeux ; mais cet apaisement entre remplacé par une foule d’assauts, d’autres natures, trop forts, trop étouffants, trop pénibles. La douleur l’a suivi jusque dans son réveil - la sensation de fraîcheur également, devenue brûlante maintenant qu’il est sorti de son sommeil agité. "Stop this...", grommelle Noam en fermant les paupières, le visage contracté et un tambourinement familier se glissant dans sa boîte crânienne. Après l’insupportable sensation sur ses plaies, ce sont les remontées de la trop grande quantité de Firewhisky ingérée un peu plus tôt (ou la veille ? quel jour on est ?) qui l’attaquent sans pitié.
Puis l’odeur de renfermée de la tente, celle de la bouteille d’alcool vide sur sa table de nuit, du cendrier qui trônent à côté, à moitié renversé sur le sol, et une autre encore, humaine, agressive, qui lui arrache un grognement de frustration. Enfin, Noam est agressé par cette respiration, trop proche, comme si on soufflait directement dans son oreille pour l’emmerder et le rendre plus fou qu’il ne l’est déjà. Il cherche à lever le bras pour chasser ce son désagréable si près de son visage ; et à la place, il se prend une décharge qui lui coupe le souffle et le pousse à ouvrir subitement les yeux.
Et tout lui revient à l’esprit, quand il croise le regard de Sohan, assis au bord du lui, une main posée sur la chair à vif de son torse. "No..." Il baisse un instant les yeux sur son corps, pour en voir les bandages retirés et ses blessures laissées à l’air libre - à la vue de Sohan. "No, no… Fuck off!" Personne n’a le droit de le voir, encore moins de le toucher - de lui rappeler qu’il peut ressentir quelque chose, qu’il n’est pas plongé dans un énième cauchemar. Sa main valide se referme abruptement sur le poignet de Han pour l’éloigner de sa peau déchirée, un mouvement faible et gourd, imprégné des vagues d’alcool cavalant dans son sang. Noam se débat mollement, cherchant à se redresser tant bien que mal dans un élan de panique ; et en ce faisant, il sent son estomac se contracter avec violence, remonter jusque dans sa gorge nouée. Alors il relâche Sohan pour se pencher sur le côté de son lit dans un spasme tremblant et rendre à même le sol tout le Firewhisky qu’il a pu engloutir il y a quelques heures à peine. "Shit...", souffle Noam en s’essuyant la bouche du revers de la main, restant penché au dessus de la flaque, le souffle court et les yeux mi-clos. "Just fuck off, leave me alone." Qu’il puisse se rendormir et replonger dans les yeux du loup-garou dans le secret de son sommeil ; c’est autrement plus supportable que d’affronter celui logé au fond de lui. |
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