BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 HAREST #1 | IT'S A GROUP HANG

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Nial Slow
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MessageSujet: HAREST #1 | IT'S A GROUP HANG   harest - HAREST #1 | IT'S A GROUP HANG EmptyJeu 29 Oct - 15:45
Son bras fermement accroché à celui d’Ernest, Hannah avance dans le grand couloir qui mène à la salle de réception. Elle se tient à lui, en partie pour s’empêcher de sautiller comme une gamine, en partie pour le retenir près d’elle. Si la jeune sorcière est excitée comme un Billywig à l’idée de sortir - loin de Zach, des missions de l’Ordre, loin de ce trouble qui ne la quitte plus depuis ce moment passé avec Susan dans une certaine serre - et qu’elle a mis sa plus belle robe (noire, simple, avec un voile de dentelles qui laisse découvrir ses longues jambes sous le tissu) ; son ami, lui, n’avait aucunement l’envie de venir ce soir, et elle a dû insister pour qu’il cède. Promettre une soirée de répit, un petit moment de joie, des échanges intellectuels avec d’autres professionnels du métier surtout et qui sait peut-être des astuces pour leur mission qui doit bientôt débuter. Dis, Ernie, cela ne nous coûte que quelques heures de notre vie, et on en apprendra peut-être plus sur ce qu’on essaie d’entreprendre. dis ouuui. Est-ce qu’elle a finit par une petite moue pour accompagner ses propos ? C’est possible. Est-ce que Hannah a en vérité tout autre chose derrière la tête en pensant à cette soirée ? Pas. le. moins. du. monde.

C’est un hasard si Ariel sera présent - après tout il est du métier lui aussi - et que son nom est écrit d’une belle calligraphie sur une étiquette posée sur la même table que la leur - elle n’a pas appelé pour s’assurer que cela serait le cas. C’est une coïncidence si elle a également promis à Ariel qu’ils passeraient la soirée ensemble, sans mentionner la présence de son ami à leurs côtés. Tout cela n’est que pur et simple aléas de la vie et Hannah n’a absolument rien à voir dans cette future rencontre entre deux de ses amis les plus chers. Elle niera tout en bloc si on l’accuse de quoi que ce soit. “Ne fais pas cette tête Ernie. Je te promets que cette soirée va bien se passer. On va boire un verre, ou deux, ou trois, on va dîner tranquillement avec nos collègues et ensuite on profitera d’un long débat médical.” Son sourire est éclatant, sa confiance aux antipodes de celle qu’elle dégage en toute autre occasion. Ses talons claquent avec assurance, le son étouffé par le tapis dressé pour la réception. Ca fourmille de monde, ça fourmille de bruit, ça fourmille de vie. C’est tout ce dont elle a besoin pour faire taire la cacophonie hésitante de son esprit et se perdre dans l’instant présent.

Arrivés au niveau du guichet, Hannah indique leurs noms et on leur remet un badge à attacher avant de leur indiquer le numéro de la table. Le sept. C’est bon signe, ça. C’est un bon chiffre, le sept. Cette soirée s’annonce pleine de surprises, et la médicomage est très fière de son coup. C’est d’ailleurs un miracle qu’il lui ait fallu autant de temps pour se faire rencontrer ces deux hommes. Pas que ce soit ce qu’elle est exactement en train de faire ce soir. Hannah et Ernie font leur entrée dans la grande salle - des candélabres flottent dans les airs au-dessus d’eux, ses yeux pétillent devant tout le faste mis à leur disposition, elle aperçoit même une fontaine au centre où coule à flot une boisson pétillante (sans alcool bien évidemment). “C’est magique.” Son regard scanne les environs, jusqu’à la table où est déjà Ariel, un verre à la main. Hannah tire doucement sur le bras de son ami, pas suffisamment pour lui faire perdre l’équilibre mais juste assez pour l’entraîner à sa suite. Ses yeux s’arrondissent alors qu’ils s’approchent de la table. “Oh Ernie, c’est merveilleux. Il y a Ariel ! tu te souviens de lui ? Je t’en ai déjà parlé non ? C’est lui qui m’aidait pendant mes études, il est brillant.” Elle se mord la langue et se retient d’ajouter autre chose. il ne faudrait point trop en faire non plus, puisqu’elle n’est au courant de rien et n’a rien planifié du tout.

Arrivé jusqu’à lui, Hannah le salue avec entrain. “Ariel ! Tu as pu venir c’est super. Permets-moi de te présenter Ernest, mon ami psychomage. Oh, je suis trop contente, on va passer une belle soirée.” Le hasard fait réellement bien les choses, surtout quand on lui donne un petit coup de pouce.
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Comme toutes les fois où on t’invite à participer à une soirée, tu es le premier à répondre présent. Fut une période où tu ne voulais plus en entendre parler mais, force est de constater que la vie avec un grand V subsiste quelque part, là-dessous ; et qui plus est ranimée d’une pierre deux coups avec Sheva. Sheva, sept. Sept. Table sept. Ton sourire s’est étiré lorsque tu as vu le chiffre sur le carton d’invitation en lettrines dorées, puis sur ladite table sobrement décorée mais très classe au demeurant. Tu as été habitué toute ta vie à ce standing et tu n’as pour autant pas été loger un Nimbus 2000 dans ton arrière-train, contrairement à beaucoup des tiens — et ceux qui ne sont pas les tiens, comme les sang-purs. Si tu t’es fait rapidement accepter de ces derniers par tes prouesses intellectuelles, notamment dans le cercle médical, ce n’est pourtant pas nécessairement le cas dans les autres sphères. C’est pour ça que tu es beaucoup plus détendu, nageant comme dans une mare qui a toujours été la tienne, bien qu’ayant dérivé vers les soins en thanatopraxie plutôt que celui des vivants. Il y en a qui se pressent pour venir te soutirer des informations sur la Magigref que tu aurais omises d’exprimer - c’est à dire, beaucoup, - mais malgré tes longues palabres, tu restes mystérieux comme un vieux caveau familial bardé de figures angéliques.

Tu es arrivé assez tôt d’ailleurs, et tu en es déjà à ton troisième verre de cocktail — et à ton premier oxygeni seulement, lancé sans baguette, avec une pensée affectueuse pour Thema qui n’est pas conviée là ce soir. C’est que les sorciers ne se sont pas dégonflés pour autant après les restrictions du Lord concernant l’alcool ; les potionistes ont eu vite fait de trouver un substitut euphorisant, beaucoup plus respectueux - sur le papier - de la magie de chacun.
C’est donc sans surprise que tu t’es jeté dessus à peine arrivé, bien décidé à passer une bonne soirée. De vieux visages datant de tes études médicomagiques te passent sous le nez, aussi te laisses-tu happer le temps de discussions plus ou moins longues. L’Iran ? Comment c’était l’Iran ? Si tu lui as expliqué en long, en large et surtout beaucoup de travers, la personne à qui tu t’adresses - une connaissance qui travaille encore à St Mungo à l’heure actuelle - te raconte ses derniers déboires avec un patient compliqué, dont évidemment il ne cite pas le prénom, ni l’ascendance ; même si tu as bien compris qu’il s’agissait d’un sang-pur. Il vous fallait bien ça, mais à ce rythme, tu allais te fatiguer avant même d’avoir à participer au débat médical d’après-souper ; même s’il s’agit plus d’un apéro dinatoire qu’autre chose.

Tu rayonnes ce soir, et même si tu n’es pas tiré à quatre épingles - du moins, à ton goût, ce qui te fait apparaître avec un long manteau-cape noir et une chemise beaucoup trop excentrique pour être permise, à première vue. On avait pas fini de te juger pour ton manque de sobriété, mais tu as su ce soir équilibrer, tes relents de Tony Montana en chemise hawaiienne tenu (relativement) en laisse. Alors, c’est vrai, qu’en plus de tes bavardages, de ta canne sur laquelle tu t’appuies encore même si assis, de ta présence rayonnante et de ce que tu revêts en guise de haut, il est difficile de te rater.

« Ariel ! » ton prénom résonne encore différemment et tu t’extirpes aussitôt de la conversation dans laquelle tu t’étais plongé. « Oui? Pardon, un instant— Oh- - OH ! Hannah ! » tu te lèves presque d’un bond, t’appuyant sur ta canne pour aller la prendre dans tes bras, aveuglé par sa présence et les émotions que cela te procure, décuplées sous l’effet de ta boisson.

« Tu as pu venir c’est super.Bien sûr que j’ai pu venir, j’en rate pas une pour boire un coup avec les vieux amis, tu sais bien! Comment tu vas? » t’en rajoutes toujours plus à mesure qu’elle en rajoute elle aussi, remplissant le pseudo-silence comme une furie adorable. Tu t’es détaché d’elle et a planté tes yeux clairs dans les siens, un sourire radieux sur le visage. Un sacré sourire, oui… « Permets-moi de te présenter Ernest, mon ami psychomage. Oh, je suis trop contente, on va passer une belle soirée. » …un sourire qui s’écaille… « Ernest? Enchanté… » dis-tu avant même d’avoir lorgné dans la direction du concerné, atterrissant de ton nuage.

« Oh. » ton regard fait le va et vient entre Hannah et Ernest, Ernest que tu n’as pas vraiment le droit d’appeler Ernest, mais MacMillan, mais là, vous devriez faire quoi ? Faire semblant ? Secret professionnel oblige. Tu sais pas, t’en sais rien, tes réactions sont à la fois vives et un peu décalées, comme d’habitude, au pire ils croiront que c’est la faute à ce presque-alcool, alors dans un réflexe qui s’avère être parfaitement opportun, tu lui tends la main pour lui proposer une poignée brève, si peu qu’il daigne le faire.

« Psychomage, j’aurais jamais pu faire ça! Vous êtes plus courageux que moi. C’est un plaisir de faire votre connaissance. » que tu lâches comme l’évidence, sur un ton léger. De près suivi par des propos que tu adresses aux deux personnes qui te font face, ton regard naviguant entre eux : « Vous vous connaissez depuis longtemps ? » parce que tu ne captes pas encore tout ce qui est en train d’arriver, là, mais y’aura certainement un moment où tu vas redescendre de tes dix étages pour de bon. Et ça commence déjà, ton corps réagissant déjà malgré son engourdissement ébréchant. « T’as un truc avec les hommes à canne, ou c’est moi? » plaisantes-tu un peu plus bas à l’égard d’Hannah de laquelle tu te rapproches un peu pour la remarque, un sourire fleurissant à nouveau au  coin de tes lèvres.
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La joie de Hannah était communicative. Alors que les deux amis passaient de plus en plus de temps ensemble, Ernest se laissait contaminer par sa positivité, sa motivation, son énergie incroyable pour affronter les obstacles qui se dressaient devant elle. Ernie, lui, avait bien plus tendance à ruminer ses malheurs plutôt qu’à les oublier dans des festivités et, bien sûr, quand elle lui proposa ce dîner il commença par refuser. Il n’avait pas le temps, il était épuisé, et puis il avait mal à la tête, au dos, aux épaules et aux cervicales, il avait l’impression que ses pieds pesaient une tonne, sa canne était capricieuse… non, vraiment, il ne pouvait pas.
Autant essayer d’arrêter un niffleur devant une pile de bijoux, Hannah lui rétorqua non sans raison que c’était exactement parce qu’il était épuisé, stressé, angoissé qu’il devait se changer les idées. Sauf que les soirées mondaines n’étaient pas vraiment ce qu’Ernest classait comme un moyen de se détendre. Elle prétexta la nourriture, la présence de professionnels, les discussions intéressantes, sa présence à elle, le changement d’air. Elle ne le convainquit qu’au moment où elle fit remarque qu’Emilia Macmillan n’allait jamais souhaiter l’accompagner.
Et ça, ça pouvait convaincre Ernest de se déplacer.
Plein de bonne volonté, il tenta de l’inviter. Lui montra le carton, la possibilité de ramener quelqu’un qui n’était pas du métier, à quoi elle avait répondu que cela semblait d’un ennui profond et que, en plus, cela allait pulluler de sangs-mêlés. Merci mais non merci. Ernest simula presque bien la déception, lui souhaita une bonne soirée, s’éclipsa et annonça par lettre la bonne nouvelle à Hannah. Il viendrait.
Tu n’avais pas dit qu’il y aurait autant de monde, rétorqua Ernest quand Hannah fit des remarques sur sa tête. S’il était parti assez motivé il se retrouvait maintenant désarçonné par la situation. Trop de visages inconnus. Trop de lumière. L’espace était trop grand, trop chic. Il s’était imaginé une vieille salle sombre bordée de livres, des tapisseries lourdes, des conversations à voix basse et des secrets d’expériences inédites codées discrètement sur des serviettes en papier.
Peut-être tout cela était une très mauvaise idée.
Pour tenter de se calmer, il attrapa le premier verre qui lui tomba sous le nez et eut à peine le temps d’y tremper les lèvres (hm, c’était bon) que Hannah l’entraînait déjà plus loin. Elle semblait avoir une destination bien précise en tête et Ernest commençait à trouver cette situation extrêmement suspicieuse. Hannah lui cachait quelque chose, il en était de plus en plus persuadé, sans savoir si c’était son angoisse ou sa raison qui lui soufflait ce genre d’idées.
Il faillit faire une chute lorsqu’il entendit le prénom de celui qu’ils allaient retrouver.
Ariel.
Autrement connu sous le nom officiel d’Ariel Guterman.
Ariel Guterman, ici.
Il était soignant, lui ?
Pouvait-on qualifier un croquemort de soignant ?
Brillan ? Ariel Guterman était brillant ?
Et il lui, il était quoi ? Un ami psychomage ? Il n’était pas brillant peut-être ? Ariel Guterman, plus brillant que lui ? Parce qu’il donnait des liftings à des morts ? Ou était-ce juste parce que l’individu n’avait aucun sens du decorum, aucune discrétion, aucune subtilité ? Était-ce pour son sourire, son bavardage, ses absurdités que Hannah le qualifiait ainsi ?
Non, certainement, Hannah ne pouvait pas le qualifier de brillant devant Ernest ? Ou bien le faisait-elle exprès ?
Ariel Guterman était ici.
C’était littéralement une agression de le voir débarquer, s’écrier, parler trop fort. Certainement, l’ambiance feutrée et studieuse dont Ernest avait pu rêver ne pouvait pas avoir lieu avec un tel individu en leur présence. Et vraiment, il était plus que perturbant de voir un patient, un patient régulier, un patient de longue date, prendre ainsi dans ses bras la meilleure amie d’Ernest. L’idée d’être saisi de la même manière était absolument intolérable. Ernest se retenait violemment de ne pas renifler de mépris à chacune de ses paroles. Boire un coup. Les vieux amis. Mais quel âge avait-il ? Que faisait-il dans cette réception ? Hannah ne lui avait-elle pas parlé de standing ?
Et maintenant, voilà qu’Ariel Guterman l’appelait par son prénom. Ernest. Et pourquoi pas Ernie ? Et pourquoi pas partager un verre, parler de vos vies privées, se taper l’épaule, s’accrocher au bras de l’autre en rigolant ?
Heureusement, Ariel Guterman perdit de sa superbe en croisant finalement le regard de celui qui s’était changer en statue en le remarquant.
Oh, oui, en effet.
Pendant qu’Ariel Guterman (Ariel Guterman !) se remettait de ses émotions, Ernest portait son verre à ses lèvres et, d’un mouvement presque brusque, le fit descendre pour en avaler chaque gorgée avec férocité. C’était chaud, ça vibrait, ça le réveillait : c’était ce qu’il fallait.
Le verre terminé, il reposa les yeux sur son client et avisa de sa main.
Pour être parfaitement honnête, il hésita.
Puis il résolut, pour Hannah, pour sa vie sociale, pour d’autres raisons absurdes, qu’il allait le faire. Tenir le rôle. Faire semblant. Hannah ne savait rien, elle n’avait pas à savoir, ils pouvaient bien tenir une soirée.

La main d’Ernest était atrocement moite quand elle se nicha dans celle d’Ariel. Son sourire était un peu gêné mais globalement chaleureux. Il suffisait d’oublier que cet homme était son patient. Un petit coup d’occlumancie sur soi-même et le tour était joué. On pouvait se persuader de tout et n’importe quoi avec assez de volonté.
Enchanté Ariel, un honneur de finalement te rencontrer.
Puisqu’il était si brillant que cela.
Et en terminant sa phrase et récupérant sa main, Ernest lança un regard à Hannah. Un peu paniqué, un peu inquiet, un peu énervé aussi : que faisait-elle ? Il se souvenait distinctement d’avoir, à plusieurs reprises, réagi de manière étrange à l’évocation de son ami « Ariel ». Que s’était-elle imaginé ? Que croyait-elle ? Oh Merlin, oh Morgane, que quelqu’un vienne en soutien à cette pauvre âme qui n’avait rien, absolument rien demandé pour se trouver là…
Nous nous connaissons depuis plus de quinze ans, en vérité, fit-il remarquer sur le ton de la conversation et avec un sourire.
Peut-être aussi un peu de fierté, par-dessus. Parce qu’Ernest savait que ces deux-là ne s’étaient rapprochés qu’après Hogwarts.
Nous avons été préfets ensemble, n’est-ce pas Hannah ?
Vraiment, peut-être qu’il était un peu jaloux. Un tout petit vexé. Rien qu’un peu angoissé.
Et quand il surprit le murmure d’Ariel à Hannah (Ernest aimerait parfois moins bien lire sur les lèvres), tout le corps d’Ernest se réchauffa de façon fort désagréable. Que voulait-il dire par là ? Avaient-ils… ? Était-ils… ?
Soudain, la perspective que Hannah lui avoue être en couple avec Ariel Guterman devenait incroyable tangible, réelle, et même imminente. Elle deviendrait Hannah Guterman. Serait-il témoin au mariage ? Serait-il parrain de leur enfant ? Quand pourrait-il lui avouer que son compagnon était une personne insupportable qu’Ernest traitait depuis des années ?
Son verre se remplit magiquement alors qu’il désirait un moyen, n’importe lequel, pour oublier ce qu’il était en train de se passer.
Il se noya dedans en espérant y disparaître.
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Nial Slow
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pire entremetteuse du monde

Ariel la serre dans ses bras et Hannah lui rend son embrassade. Durant l’époque presque lointaine de leurs études, une telle marque d’affection aurait transformé le visage de la jeune sorcière en une tomate bien mûre, mais aujourd’hui avec le temps son petit crush innocent a perdu de sa superbe pour se transformer en une admiration toute platonique qui ne laisse la place à aucun doute. De toute façon, elle n’est pas là pour elle mais bien pour se faire rencontrer les deux sorciers ; Hannah ne pourrait dire pourquoi mais elle est certaine qu’ils pourraient bien s’entendre tous les deux (et peut-être plus mais cela ne la regarde pas). C’est peut-être dans les indices qu’elle a perçu tout au long des discussions avec chacun des deux protagonistes, ces piques d’intérêt lorsqu’elle abordait l’un ou l’autre et les points d’intérêts qu’ils ont certainement en communs. Et puis, Hannah reste persuadée que Ernest souffre plus qu’il ne lui est possible d’en parler - même à elle - une épaule de plus sur laquelle se reposer, cela ne serait pas de trop. C’est pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, que la médicomage s’était mise en tête de les réunir ce soir, tester l’eau du chaudron en quelque sorte et voir si l’alchimie passait entre les deux.

Jusque-là ce n’est pas bien probant. Ariel est étrangement guilleret et Ernest bien plus coincé qu’à l’ordinaire. Il lui envoie des regards en coin qu’elle ne comprend pas, et à la question toute innocente - du moins le pense-t-elle - du thanatopracteur, il répond avec un ton qui ne lui ressemble pas et qu’il emploie plutôt devant les personnes qui l’ont déçues, ou qu’il méprise, c’est presque comme s’il était vexé. Mais pourquoi, Hannah n’en a aucune idée. Ayant récupéré une coupe du breuvage euphorisant, elle en prend une petite gorgée (il ne serait pas bon de perdre les fil de ses pensées vu tout le mal qu’elle s’est donnée pour tout planifier) et glisse sa main sur le bras d’Ernie en une caresse qu’elle veut rassurante et fugace ; se trompant complètement sur son analyse : il doit être timide, c’est la seule explication. “Oui, c’est vrai que ça remonte maintenant ! On étudiait ensemble et Ernie m’aidait beaucoup quand le stress était trop grand avant un examen. Comme toi, vous pourriez montrer un club de soutien pour les Hannah angoissées !” Elle ne précise pas que sur toutes ces années, il y en a de nombreuses où ils ne se sont pas adressés une seule fois la parole.

Passant son regard de l’un à l’autre, la sorcière leur sourit doucement. Elle est heureuse d’être ainsi entourée, et se promet de tout faire pour que le courant passe entre les deux hommes, quitte à devoir faire toute la discussion elle-même. Quand Ariel se rapproche d’elle et glisse sa remarqua malicieuse, elle pouffe doucement avant de lui envoyer un joli clin d’oeil. (est-ce que ses joues ont chaud soudainement ? elle va mettre ça sur le compte du verre qu’elle a à peine touché). “Peut-être… j’ai surtout un truc pour les hommes qui savent tenir une conversation.” Et d’ajouter plus haut. “On s’installe à table ? et comme ça vous pourrez me raconter un peu les dernières nouveautés de votre vie pendant qu’on déguste un petit repas ?” Peut-être qu’ainsi ils auront l’air moins nigauds à rester debout et cela leur permettra de se détendre un peu ? En fomentant ce petit plan Hannah n’aurait pas pensé sentir autant de gêne entre les deux hommes, et si elle s’était trompée ? Et si elle avait mal agit en préparant cette rencontre, peut-être aurait-elle dû leur en parler avant d’organiser ce guet-apens.
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« Nous nous connaissons depuis plus de quinze ans, en vérité, — Oh, c’est vrai?!, c’est que t’as l’air tout content que ce soit le cas, c’est qu’elle doit en savoir des choses que tu ne sais pas sur Ernest, Nous avons été préfets ensemble, n’est-ce pas Hannah ?Oui, c’est vrai que ça remonte maintenant ! Ton regard fait le va et viens entre les deux visages, bienheureux d’avoir à apprendre pareille information. Tu n’écoutes pas ton cœur qui se met à battre trop vite pour être tout à fait innocent, te contentant d’écouter la suite, les yeux brillants alors que tu récupères ton verre déjà entamé sur la table derrière toi. On étudiait ensemble et Ernie m’aidait beaucoup quand le stress était trop grand avant un examen. Comme toi, vous pourriez monter un club de soutien pour les Hannah angoissées ! — Ça me va, on commence quand? » interroges-tu Ernest du regard et des mots, tes clairs en amande tellement tes traits sont tirés dans ce sourire coquin. Tu prends une gorgée généreuse de ton cocktail (le 3ème ? 4ème ? tu ne sais plus) en ne le quittant pas des yeux. Heureusement, Hannah te tire de ton espèce de rêverie étrange. « On s’installe à table ? et comme ça vous pourrez me raconter un peu les dernières nouveautés de votre vie pendant qu’on déguste un petit repas ?Allez! » lances-tu avant de te rassoir tout bêtement à l’emplacement où tu avais élu naufrage, une petite minute auparavant. « Installez vous donc, » tu tires la chaise à côté de toi, à ta droite, dans un réflexe, comme proposition naturelle à l’un des deux ici présents pour venir s'y échouer gaiement.

« Mes excuses je vous ai coupé, — Je vous en prie Ariel, nous aurons toute la soirée pour poursuivre nos échanges ô combien enrichissants… gah, les palabres de sang-pur, toute une montagne, mais il fait déjà plus d’effort que ton propre psychomage pour t’appeler comme tu le souhaites, à savoir par ton prénom, — J’en doute pas une seule seconde, lui dis-tu avec un presque clin d’œil, tournant du chef pour aller récupérer les visages de tes invités favoris. Alors, par qui on commence ? » demandes-tu, sur le ton du jeu, donnant un coup bref de canne contre le sol. Tu reprends de ta boisson avant de reposer ton verre sur la nappe immaculée, t’éclaircissant un peu la voix.  

« Quoique, je tiens quand même à préciser : Hannah, tu attires son attention en plantant ton regard dans le sien, l’air soudainement plus sérieux en se penchant dans sa direction, l’objectif du club, c’est que tu puisses avoir confiance en toi quand on sera plus à ton chevet, hein? » et pas de dépendance ou de blocage éternel dans ses angoisses jusqu’à ce qu’âme preuse vienne la secourir ! C’est l’idée. Tu te redresses, va accrocher les prunelles de son vieil ami Ernest, que tu sembles encore oublier à moitié comme étant ton psychomage… « Alors, Hannah? Tu veux commencer les festivités? Non, tiens, Ernest, raconte-nous ! Ça m’aidera à mieux te connaître? » et tu es loin, très loin de penser à mal, tu es au contraire un peu trop content de pouvoir discuter avec lui comme si vous n’étiez que des inconnus, sans contrainte professionnelle que ce soit. Peut-être quelque chose qui vous manque sans que tu ne t’en rende bien compte, mais cette soirée-là pourrait peut-être t’ouvrir les yeux sur ce qui s'avère être plus qu'un détail.
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Ernest se disait rarement que ce qu’il vivait était un cauchemar. Au contraire, il avait plutôt capacité à rendre réels ses cauchemars, à pleurer le matin en croyant avoir véritablement vécu ce dont il avait rêvé durant la nuit et de conjurer durant le jour des fantômes effroyables qui viendraient le torturer alors qu’il marchait dans la rue. Ernest avait toujours l’impression d’être pleinement réveillé quand ces scénarii se réalisaient sous ses yeux impuissants. Alors qu’il s’enlisait dans ce qui ne pouvait être qu’un piège, Ernest se savait parfaitement réveillé et pourtant se cauchemardait des choses qui n’avaient pas lieu d’être.
Hannah avait un plan, quel qu’il soit elle avait un plan. Présenter son nouveau copain ? Ernest ne l’avait jamais trouvée très bien assortie à Zacharias mais Ariel n’était pas forcément un meilleur choix. Lui demander de traiter son ami Ariel ? Il le traitait déjà, en vérité, et Ernest doutait que Hannah ait conscience des « difficultés » de son « brillant » ami. On alors voulait-elle véritablement un club de « soutien » pour « les » Hannah « angoissées » ? Sauf qu’il n’y en avait qu’une, d’Hannah angoissée. Et combien de personnes pourrait-elle vouloir rajouter à ce club ? Comment le constituer ? De plus, Ernest doutait fortement de la pertinence de sa carte de membre : il était au moins autant angoissé qu’elle, sinon plus (et il le prouvait en cet instant même), sans oublier le fait qu’il était, un peu trop souvent, la source même des angoisses d’Hannah. À Hogwarts, il avait surtout été habitué à la reprendre un peu vivement pour qu’elle se concentre et arrête de se noyer dans ses malheurs. Il suffisait de se noyer dans le travail et réviser toute la nuit pour réussir ses examens, disait-il toujours. Il ne pouvait pas véritablement sortir ce genre de conseil devant Ariel Guterman n’est-ce pas ? Pas alors qu’il lui conseillait toutes les semaines de faire attention à ses tendances au surmenage…
C’était un piège, et si ça n’en était pas un, cela ressemblait diablement à un piège alors que Hannah se mettait à dire qu’elle avait un « truc » pour les « hommes » qui savent « tenir » une conversation. Ernest dissimula tant qu’il put son incompréhension devant cette remarque. Il ne se voyait pas grand orateur. Et si Ariel Guterman savait capturer une conversation, monopoliser une conversation, détourner une conversation, déconstruire et abrutir une conversation, savait-il véritablement en « tenir » une ? Ernest décida de ne pas faire de remarque.
Il allait se faire oublier, voilà.
Les deux voulaient se raconter les « dernières nouveautés » de leur vie, et bien qu’ils le fassent, il fera la poupée au cou dévissé et hochera de la tête à chaque phrase. Peut-être que Hannah voulait juste un chaperon dans cette histoire, pour approcher le « brillant » croquemort sans éveiller les suspicions. Sauf qu’il ne la voyait pas adultère, même pour une relation aussi floue que celle avec Zacharias Smith.
Ariel Guterman tira la chaise à ses côtés et si Ernest aurait bien voulu se mettre à son opposé il ne s’en sentait pas capable, socialement.
Il fit de son mieux et, laissant la chaise tirée à Hannah, s’installa de l’autre côté du « brillant » homme espérant ainsi ne pas attirer l’attention et que l’autre garde sa conversation centrée sur Hannah.

Et cela marcha, au début. Ernest noyait sa gêne dans son verre en regardant (un peu trop) Ariel Guterman faire ses manières devant Hannah. À parler du club comme s’ils allaient bientôt payer un frais d’inscription. Enfin, si dire des choses absurdes les faisaient rire… Cela n’avait jamais été le genre d’humour d’Ernest. (Certains cherchaient encore son genre d’humour, à vrai dire.)
Peut-être qu’Ernest surréagissait à la situation. Ce n’était pas quelque chose qui lui était étranger, de surréagir. Même si parfois il était persuadé qu’on lui disait qu’il surréagissait pour des choses pour lesquels il avait l’impression de réagir juste assez : un mariage forcé, la mort d’un enfant, s’être fait bizuter des années pour sa différence, la peur de se faire prendre, la peur de son père, etc. Cette fois-ci il n’aurait pas pu défendre devant un jury pourquoi, exactement, tout était plus grave, plus fort, plus angoissant, quand Ariel Guterman était présent. Il rendait tout compliqué.
Et dans sa panique, Ernest régressait, oubliait les leçons de Hannah ou de son père, son cerveau était trop occupé à inventer des scénarii absurdes qu’ils n’arrivaient pas à aller au-delà du premier sens des choses. Il peinait à suivre la conversation.
Quelles festivités ?
Il était en train d’y réfléchir et de se satisfaire de ne pas être le centre de l’attention quand soudain, il le devint.
Hein ? Moi ?
Dans une séance, Ernest n’aurait jamais réagi comme cela. Il n’aurait jamais bu ce qu’il venait de boire. Il ne serait pas autant au dépourvu. Il n’ouvrirait pas d’aussi grands yeux de hibou surpris dans son nid. Il ne comprenait même plus ce qu’il se passait. Festivités ? Club ? Mieux te connaître ?
Ah.
Les dernières nouveautés de votre vie.
Oh, il n’y a pas grand-chose à dire, je le crains.
Il était malade depuis des mois. Son professeur était devenu à peine plus intelligent Zachariah en première année à Hogwarts. Sa mère le terrorisait. Il se préparait à se rebeller contre un gouvernement qui pourrait l’écraser et le détruire à la moindre erreur. Il était fatigué. Débordé. Angoissé.
J’ai eu vingt-sept ans il y a quelques semaines, lança-t-il, au hasard, avec un rire un peu forcé. Nous préparons l’anniversaire de nos cinq ans de mariage, avec ma femme, enfin juste un repas en famille pour l’occasion, bien sûr. Et j’ai terminé un nouveau livre sur l’expérience runique dans un patois norvégien et leur utilisation de la prolepse pour l’altération du sens runique…
Il reprit son souffle et se rendit compte que, dans sa panique, il s’était de nouveau laissé emporter.
Il n’aurait jamais parlé de cela devant Ariel Guterman en temps normal.
Il ne se laissait pas aller aux phrases personnelles, trop longues, sur des sujets qui le touchaient autant.
Il ne rougissait pas, non plus, autant devant lui.
Enfin, rien d’intéressant, en somme. Et vous ?
Renvoyant la patate chaude avant de prendre littéralement feu devant son petit public de deux personnes.
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Nial Slow
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oblivious awkward and not subtle

Son plan ne se déroule pas du tout mais alors pas du tout comme prévu. A mesure que la discussion avance, c’est même de pire en pire. D’abord Ariel qui en fait trop, puis Ernie qui n’en fait vraisemblablement pas assez et elle au milieu un peu à court d’idées pour diriger la conversation. Peut-être qu’il aurait mieux valu qu’elle se restreigne et profite simplement d’une soirée avec l’un ou l’autre sans chercher à forcer une rencontre. Du même temps, Hannah ne serait plus elle-même si elle ne portait pas son optimisme en étendard, Rome ne s’est pas construit en un jour comme disait sa mère et les coups de foudre cela n’arrive pas si fréquemment que cela. De plus, en y réfléchissant bien, son Ernie pourrait être victime d’un tel coup qu’il ne s’en rendrait sûrement pas compte et mettrait les battements rapides de son coeur sur une attaque de panique ou une simple tachicardie. Clairement, toute l’affaire repose sur elle. Au moins son autre ami se prend-il au jeu sans se faire prier. A-t-il compris ce qu’elle cherchait à faire - il faut bien avouer qu’elle n’est pas des plus subtile et qu’elle ferait tout aussi bien de tourner un peu la langue dans sa bouche avant de proposer des club de soutien et autres idioties. C’est qu’elle est entourée de deux hommes brillants au milieu d’une foule de visages anonymes et Hannah perd vite ses moyens.

Interrompue dans le flot incessant de ses pensées, Hannah voit Ariel tirer une chaise et Ernie ne pas se saisir de l’occasion pour s’y asseoir, elle y prend donc place satisfaite de constater qu’au moins elle ne se trouverait pas entre les deux, ainsi elle pourrait toujours s’éclipser discrètement si la situation s’y prêtait. Elle rigole à l’intervention d’Ariel penché un peu vers elle un air sérieux qui ne lui ressemble presque pas sur le visage. “C’est l’idée très cher ! Vous allez avoir du boulot les garçons, il va falloir vous réunir pour converser et vous ne serez pas de trop à deux.” Hannah stop it, you’re not so subtle right now. “Mais seulement si vous continuez de me côtoyer même quand je ne serai plus une angoissée de la vie.” Elle reprend donc une gorgée de son verre (mauvais idée, mais le stress est présent) et est bien contente lorsque la discussion glisse vers son meilleur ami. Il enchaîne les phrases comme Ariel enchaîne les verres, d’un ton pincé et à une vitesse presque affolante Hannah aurait presque du mal à le suivre. Mais après tant d’années passées à le côtoyer comme il l’a si bien souligné, la médicomage reconnaît la gêne quand elle le voit chez son ami. Rien d’alarmant donc, simplement Ernie being Ernie. Hannah reprend une troisième gorgée, c’est elle ou ce breuvage est vraiment corsé ? Ils sont forts les scientifiques pour trouver des recettes bien plus efficaces que les alcools moldus. “tu as reçu mon cadeau Ernie ?” Elle lui avait fait envoyer un livre de rune qu’elle avait trouvé chez un vieil antiquaire, elle y avait passé plusieurs semaines pour trouver la rareté qu’elle était presque certaine qu’il n’aurait pas déjà lue. Et puis, en déviant la discussion loin du sujet de l’épouse du psychomage que 1) elle n’appréciait guère et c’était peu de le dire et 2) il ne valait mieux pas évoquer alors que la sorcière essayait de réunir les deux hommes ; Hannah espérait qu’Ariel ne retiendrait pas cette information ci au dessus des autres. “Bien sûr que c’est intéressant, tu t’y connais un peu en runes Ariel ? J’avoue que je n’ai jamais eu la patience de m’y atteler et je suis toujours impressionnée quand Ernie prend le temps de m’expliquer ses recherches.” Pour le coup, elle a complètement l’impression d’être une vieille entremetteuse ou une chaperonne dans une société arriérée qui planifie un mariage arrangé entre deux âme malheureuses… a woman’s gotta do what a woman’s gotta do, no?
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« Oh, il n’y a pas grand-chose à dire, je le crains. » comment ça, pas grand chose à dire ? L’information qu’il te lègue te choque plus que le seul fait qu’il soit présent à cette soirée, plus encore par l’idée saugrenue que vous fassiez semblant de ne pas vous connaître alors que trop de choses vous réunit désormais. Comment Ernest MacMillan, un génie des runes, psychomage, ne pourrait avoir rien à dire ? Au fond de toi, tu es persuadé qu’il serait capable de partir dans de longues tirades passionnées, sans se préoccuper du haut verbiage ou de sa tenue. Et si ce n’est pas le cas, tu cultives secrètement ce fantasme qu’il puisse se montrer à toi tel quel un jour, un jour lointain et inaccessible. Mais force est de constater qu’il n’a déjà pas la même façon d’être, à un poil près sans doute, (c’est que tu as du mal à y voir vraiment très clair), dans cette configuration-là, au bord de l’informel. Hannah catalyse à elle seule cette légèreté, au moins à ton goût : tu n’as pas conscience que tu engloutis les deux personnes autour de toi avec tes bavardages et ta présence trop rayonnante, cela va de soi.

« J’ai eu vingt-sept ans il y a quelques semaines, — Oh, un bon anniversaire dans ce cas! — Tu as reçu mon cadeau Ernie? » là, tu manques d’avaler de travers ta gorgée de cockail magique, de la plus bête et indiscrète des manières.
Ernie?
ERNIE?
E R N I E?
Tu te sens torpillé par mil et une informations à la fois, ton bec cloué alors que tu tentes de retrouver un peu ton air et ta voix, te raclant la gorge en grimaçant un peu.
Comment ça se fait que tu ne sois pas au courant? Ah, oui, il ne te l’aurait jamais dit, et théoriquement, vous venez à peine de vous rencontrer. Mais t’aurais quand même pu t’imaginer qu’à un moment, durant ces dernières semaines, son anniversaire approchait, non? Même pas. Ariel n’est pas un ami, Ariel est moins qu’un ami, c’est un patient, voire même moins qu’un patient, parce que Ariel étant Ariel, il vaut mieux faire sans…

« Nous préparons l’anniversaire de nos cinq ans de mariage, tu jettes un coup d’œil à Hannah, tentant de ne pas te trahir, mais cela est peinant, cinq ans, déjà? est-ce un mariage d’amour? ou l’est-il devenu? par Moshé, pourquoi fallait-il que tu en pinces pour une personne rangée et heureuse dans son couple… avec ma femme, évidemment, Emilia, à quoi tu t’attendais, que ce soit avec toi? enfin juste un repas en famille pour l’occasion, bien sûr. En famille? Est-ce que… est-il heureux ainsi? Avec sa famille? Est-ce que ça lui arrive de penser à toi en dehors de vos consultations? En dehors de ces rencontres saugrenues à des apéros entre médecins et homologues? Est-ce que… Et j’ai terminé un nouveau livre sur l’expérience runique dans un patois norvégien et leur utilisation de la prolepse pour l’altération du sens runique… »

À ces derniers mots, c’est comme si tes trois neurones résistants s’étaient re-connectés d’un coup, tes traits devenant autrement plus sérieux, intéressés, comme un relent de l’Ariel professionnel aperçu lors du léger incident au manoir à l’un de vos rendez-vous, en mars dernier.

Y’a quand même tes battements de cœur qui galopent davantage sous ta poitrine et c’est pas dû au cocktail, ça. Tu te sens… un peu trop lucide tout d’un coup? Tu commences à ressentir, à conscientiser qu’il s’agit bien de l’anxiété. L’anxiété de quoi? T’es pas quelqu’un d’anxieux, tu l’as jamais vraiment été, sauf quand les situations y étaient propices : quand tu as passé ton examen final de médicomage, par exemple, ou quand t’as dû filer magiquement le dernier morceau de visage sur ton premier cobaye vivant. Faut dire que ta chute du dixième étage ne t’a pas aidé, en 2003. Une image qui n’en reste pas moins juste au vu des séquelles relevées.

T’as tendance à oublier que t’es fragilisé, assurément.

Comme t’as tendance à oublier que faire semblant n’est pas une danse de l'éternel.

« Bien sûr que c’est intéressant, tu t’y connais un peu en runes Ariel ? » le fait qu’on prononce ton prénom te tire de tes pensées, et t’inspires un peu plus d’air dans ton poumon solitaire, « Euh… hé bien… » tes pensées butent les unes contre les autres alors qu’Hannah poursuis. « J’avoue que je n’ai jamais eu la patience de m’y atteler et je suis toujours impressionnée quand Ernie - E R N I E - prend le temps de m’expliquer ses recherches. » tu vas chercher les yeux du concerné avec un sourire doux, l’air soudainement plus éteint. D’autres effets secondaires de ta boisson, sans doute. Ça doit être passionnant de l’écouter parler, vraiment ; et tu espères pouvoir y assister un jour.
« Alors, j’y connais vraiment pas grand-chose, mais j’ai lu quelques bouquins initiatiques sur le futhark islandais et comparaisons, » tu marques une petite pause, te tirant en arrière jusqu’à ton dossier en te frottant un peu la nuque, « J’aime assez bien, c’est déjà plus sympa à regarder qu’en biomathématiques à première vue, mais… » enfin, sauf pour toi peut-être, tu aimes un peu trop les formules de cet acabit, « Mais mes lacunes font que je préfère encore mes sciences plus humaines, on va dire! » tu joues avec ton verre et t’appuies sur le mot humaines pour la plaisanterie, c’est que t’aimes un peu trop ce qui touche à l’humain dans sa matière, plus que dans ce qu’il y a dans son esprit. Les deux sont complémentaires, mais tu restes plus sur la touche pour le deuxième point, te disant sans doute que ça allait finir par venir tout seul.

« Ça me plairait bien de m’y pencher davantage en tout cas, » ((avec toi)), que tu glisses d’abord en regardant Hannah, puis ricochant aussitôt sur le visage empourpré d’Ernest, visage dont tu commences à prendre un peu trop le teint, pour le coup. « Et toi Hannah? Qu’est-ce que tu racontes de beau? » lui demandes-tu en trempant à nouveau tes lèvres dans ton verre presque vide, regardant toujours Ernest plutôt que la concernée.
Pourquoi tu te mets à parler de manière moins légère tout d’un coup? Tu sais pas. Hannah sait à quel point tu peux être changeant, le vent tourne un peu, aux autres de régler leurs voiles en conséquence pour te suivre. Ça t’arrive d’autant plus fort depuis ta dégringolade en règle, et pire lorsque tu bois alcool ou cocktail euphorisant ; comme si la triste réalité s’échouait à nouveau sur toi, mettant bas tes mécanismes de défense.
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mai 2007 — apéro dinatoire
Scarcely can speak for my thinking of What you'd do to me tonight

Vous réunir pour converser, hein ?
Si Ernest avait été ce genre d’homme, ça l’aurait bien fait rire. Ils se voyaient déjà toutes les semaines tous les deux. Passaient une heure ensemble. Ernest en savait déjà trop, beaucoup trop, sur Ariel. Bien sûr, certaines choses restaient des mystères : les véritables circonstances de son accident ou la justification réelle de ses blagues déplacées devant son psychomage. Pour ce qu’il s’agissait de son quotidien, cependant, de ses pensées hebdomadaires, ses questionnements personnels, Ernest pensait tout savoir.
En temps normal il n’aurait pas rigolé.
Ainsi fut-il un peu surpris de se sentir ricaner, d’un rire un peu absent et absurde, du genre qu’il n’avait que rarement. C’était d’entendre Hannah supposer qu’il veuille côtoyer Ariel à sa place, à elle. Lui aussi, maintenant, riait de l’absurde.
C’est toi qui ne voudra plus de moi quand ce temps viendra, répondit-il avec un étrange sourire.
Cela devait être le contenu de la coupe qu’il tenait entre ses mains. La fatigue qui le prenait pour le lâcher brusquement, aussi. Ernest avait l’impression que son corps était de fondre et se dissoudre lentement pour le laisser faible et impuissant. Pas que le sentiment lui soit étranger. Cette fois-ci ce n’était pas aussi désagréable que d’habitude, étrangement. On pourrait croire qu’il était détendu. C’était de parler de son cadeau, de parler de runes, d’être loin de chez lui… Finalement, Hannah avait eu raison depuis le début (qui était surpris ?) et cela lui faisait réellement du bien.
Parfaitement reçu, oui, sans aucun soucis. Il est le prochain sur la liste, de fait je comptais le lire avant que tu parviennes à me convaincre de venir ici.
Et il rigole encore, c’est étrange de rire ainsi, comme si l’exercice même appelait à plus de rire, un petit cercle vertueux qui débloquait des zygomatiques engourdies par les années.

Il en aurait presque oublié Ariel Guterman.
Cruelle erreur.
Sa présence fut brusquement rappelée par le prénom prononcé par Hannah et voilà qu’Ariel Guterman lui parlait de runes. Ce n’était pas la première fois qu’ils se prêtaient à cet exercice puisque le traitement d’Ariel Guterman comportait en lui-même de la pratique runique mais le contexte était différent. L’état d’Ernest était différent.
Et en plus de cela, discrètement, mentalement, il était en train de réagencer bien précautionneusement son cerveau. Son occlumancie bien entraînée et aidée de ses runes mentales, il se prépara comme s’il allait passer sous le regard d’un legilimens : il n’était pas le psychomage d’Ariel Guterman. Il ne se souvenait pas de leurs séances. Ils ne se connaissaient pas.
Voilà.
Si on lui avait posé la question Ernest n’aurait pas pu se mentir à lui-même mais rien qu’en mettant ce qu’il fallait dans une boîte bien fermée il n’était plus envahi par les souvenirs d’Ariel Guterman qui fait sa logorrhée sur son insupportable journée.
Ernest avait bien le droit de se simplifier un petit peu la soirée, n’est-ce pas ?
Et puis. Ce n’était pas comme s’il allait se passer quelque chose de grave.

Déjà, Ernest était plus détendu et écoutait Ariel… Ariel déblatérer ses vagues connaissances sur les runes. Ernest ne savait pas pourquoi les gens se sentaient toujours obligés de se défendre de connaître des runes comme s’il allait les juger de ne pas savoir les lire. Ce n’était pas donné à tout le monde, chacun son truc après tout, n’est-ce pas ? (Ernest ne pensait pas beaucoup le mot « truc ». C’était étrange comme mot. Vraiment. Chacun son « truc » mais qui disait ça ?)
Un « Ah ! » lui fut arraché quand on commença à parler d’humanité.
Que n’avait-il donc pas dit là !
Ernest nia du chef, l’air un peu las en se réavançant sur la table pour y mettre son grain de sel. Il ne pouvait pas laisser dire.
Il entendit à peine Ariel demander à Hannah de ses nouvelles.
De toute manière, c’était lui qu’on regardait, lui et lui seul.
Mais les runes sont les sciences les plus humaines qui soit. Vous voyez tout le monde est là, yada yada, (Depuis quand disait-il yada yada ?) Alors que les runes sont l’essence même de l’humain, puisqu’elles sont le langage. Vous ne voyez que l’alphabet et les cercles qui font de la magie mais, le plus intéressant dans l’étude de cette langue c’est qu’elle est profondément magique, de façon, inhérente, vous me suivez ? Elle s’adapte à la personne, elle s’adapte au contexte. Il y a mille langues runiques, vous imaginez ? Chaque pays, en appliquant les runes, force sa grammaire natale, qu’il le veuille on nous, et même à l’époque où c’était une langue moldue, le mot lui échappe dans sa fièvre, il ne s’entend plus, les runes s’adaptaient aux dialectes, vous imaginez ? On construit la langue, ce n’est pas elle qui nous construit, et donc, foncièrement, elle est humaine. Plus humaine que…
Il fait des gestes vagues de ses mains, comme pour mimer ce que peuvent faire Hannah ou Ariel de leur vie.
En plus de cela les runes, les runes traditionnelles, on les trouve plus souvent sur les corps que sur les murs. Parce qu’elles transforment le corps en langue ? Vous comprenez ? Hannah, tu comprends ?
Il la prit à partie parce qu’il sentait qu’il ne faisait pas beaucoup de sens. S’il avait été sobre et en force il se serait potentiellement poignardé le cœur d’avoir dit des approximations si crasses et des raccourcis aussi barbares. Tout cela pour impressionner, hein ? Ridicule petit Ernest avec ses grandes oreilles qui essayait encore et encore d’impressionner ceux qui l’écoutait comme s’il y avait son père, quelque part, qui allait finalement comprendre à quoi il dédiait sa vie.
Qu’est-ce qu’il y a de plus humain que ça, hmm ? insista-t-il en prenant une nouvelle gorgée de son verre.
Il ne tanguait pas vraiment, Ernest. Il était étrangement stable et gardait le dos droit habituel des sang-pur. Ceux qui n’étaient pas habitués au jeune homme ne pourraient sûrement pas remarquer le changement dans sa langue, dans ses manières, sa façon un tout petit peu plus rapide de parler. (C’était qu’il pouvait être si lent en temps normal.)
Ils ne remarqueraient pas qu’il souriait plus que d’habitude.
C’est marrant, je n’ai jamais été aussi détendu à une soirée, je crois…
Et il rigola, encore.
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Ernest, Ariel et Hannah doivent se trouver dans un univers parallèle. Il n’y a pas d’autres explications à la tournure plus qu’étrange que prennent les événements depuis qu’ils se sont installés autour de la table. Ariel, qui lui envoie des regards comme s’il lui posait une question qu’elle ne comprend pas, Ernest qui rigole puis qui utilise des mots qui ne font pas d’ordinaire partie de son vocabulaire. L’entendre dire “Yada yada” c’est comme entendre Hannah proférer un juron, cela n’arrive jamais - ou presque. Soit cette boisson est plus corsée que prévu (ce qui est possiblement le cas au vu de bourdonnement qui vrombit dans ses tempes après seulement deux gorgées) soit ils sont entrés dans une zone non identifiée qui déforme la perception et transforme les gens en des copies presque similaires de ce qu’ils sont normalement. Il n’y a pas d’autres explications, ou alors il faut qu’elle arrête de lire des livres de science-fiction parce que cela lui dérange l’esprit. Et peut-être reposer ce verre, avec un Ariel hyper-actif et un Ernest pompette il en faut bien une pour garder le contrôle de cet échange.

C’est donc ce qu’elle décide de faire bien sagement, assez surprise d’ailleurs de voir Ernie se porter autant vers la boisson lui qui lui semble pourtant si mesuré, mais elle lui a promis une soirée de détente, il serait donc malvenu de le critiquer et pour le moment il semble toujours en pleine possession de son éminence grise au vu du petit exposé (un peu enflammé certes) qu’il leur offre. Elle sourit en buvant ses paroles, Hannah a toujours apprécié écouter les gens parler de ce qui les passionnent, il y a une lumière qui s’allument en eux, et pour bien connaître son ami elle ne fait pas attention au ton pédant qu’il emploie comme s’il s’adressait à la plèbe. Il n’y peut rien. Elle ne veut certainement pas le blesser, parfois elle a tellement l’impression de marcher sur des oeufs de dragon en sa présence, alors elle hoche de la tête. Elle n’a pas tout compris, et elle n’est pas entièrement d’accord. Mais la La vérité cela n’existe pas, il n’y a que les expériences et ce que chacun choisit d’en faire, non ? Et du même coup, elle ne veut pas qu’Ariel se sente jugé si elle prend trop la défense du premier. C’est une danse instable et dangereuse que celle dans laquelle l’entremetteuse s’est lancée, elle aurait peut-être dû y réfléchir à deux fois avant de s’y lancer. “Bien sûr Ernie. tu sais, je ne pense pas qu’Ariel pensait à mal en faisant ce commentaire. Il parlait d’humain parce que c’est ça qu’il étudie là où tu étudies les runes, il ne parlait pas d’humain en terme de vivant comme tu l’entends. Je ne sais pas si tu sais mais Ariel est Thanatopracteur, cela n’a rien à voir avec ce que tu fais ou ce que je fais.” Elle a l’impression de semer encore plus les graines de la discorde et voudrait orienter la discussion vers un sujet un peu moins sensible. Ou peut-être que ce serait le bon moment de prétexter une envie pressante et prendre la poudre d’escampette au moins pour quelques minutes. Le temps qu’ils puissent faire connaissance sans une chaperonne. “Mais ce n’est pas mieux ou moins bien, c’est juste différent. C'est comme si on disait qu'il vaut mieux faire pousser des tomates plutôt que des pommes de terre ou des haricots, en soit cela n'a pas d'importance tant qu'on fait ce qui nous plait. Je respecte beaucoup ton travail et je suis certaine qu'Ariel ne demande qu'à en apprendre plus sur le sujet.” Ajoute-t-elle tout de même en lui envoyant un regard appuyé. Ce n’est pas parce qu’on est entouré de scientifique que l’on doit commencer à se lancer dans des querelles de chapelle sans intérêt. Le fait qu’il dise être détendu n’est pas pour la rassurer, bien au contraire, elle devrait peut-être lui confisquer son prochain verre. Que dirait sa femme si elle le ramenait chez lui à deux heures du matin la tête dans le brouillard…

Et pour un peu mieux faire dévier le sujet, Hannah répond à la question d’Ariel en se tournant un peu plus vers lui. “Eh bien, Zach m’a invité au restaurant la semaine dernière, c’était …. sympa. On a eu une vague d’empoisonnement à l’hôpital aussi, j’ai bien cru qu’on ne s’en sortirait jamais, mais heureusement le service est un peu plus calme maintenant.” Elle omet sciemment l’Ordre et la Serre et Susan et tout ce qui pourrait la compromettre. On n’est pas en terrain secure ici, et puis ce n’est pas le genre de sujet que l’on aborde en plein milieu d’un colloque avec des agents ou des taupes du gouvernement qui pourraient se cacher n’importe où à l’affût de la plus petite information à transmettre. "Et toi ?" Elle partira un peu plus tard, si jamais la conversation prend une tournure plus agréable et qu'elle est certaine que Ernie ne tombera pas dans les pommes, il faut qu'elle le surveille tout de même, il est un peu sous sa responsabilité ce soir.
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