ON THE RUN

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nom prénom(s)  » le sorcier a un prénom on ne peut plus banal et plutôt populaire, Matthew, qui signifie cadeau de Dieu, paraît-il. Nom de famille, Bullstrong et si sur le papier rien n’est officiel, une cérémonie magique a lié les deux sorciers et c’est l’Australien décida de prendre le nom de son mari, et ça encore plus de sens aujourd’hui pour garder un petit morceau de lui. Il reste néanmoins un Macmillan (aucun lien avec la famille du même nom), un mélange de bagnards envoyés à l’autre bout du monde et immigrants qui ont simplement refait leur vie quelques générations avant la sienne.

surnom(s)  » lorsqu’il y a trop de personne qui possède le même prénom, il faut être un peu plus original que Matt, qui est un classique, mais vraiment les personnes utilisent plus souvent Macca, le surnom qu’il donne lorsqu’il se présent. Sinon, pour son homme, il était son hubby, parfois love, et d'autres surnoms affectueux qui traversaient les lèvres de Tristram qu’il entend encore parfois au détour d’un couloir, comme si le bois s’était imprégné de son souffle, alors qu’il sait que ce n’est que son imagination. Nom de code Maroubra, dédicace au quartier qui l’a vue grandir.

date de naissance » il est né le 5 mai 1947 dans une chambre de l’hôpital sorcier de Sydney en Australie. Premier né, sa sœur, Kate, verra le jour là-bas à son tour trois ans plus tard.

origines & nationalité  » ses deux parents sont australiens, aux origines britannique, écossaise, mais aussi grecque du côté de son père, de l’ancien empire ottoman plus précisément. Il possède les doubles nationalités australienne et anglaise, depuis son installation en Angleterre afin de faciliter son intégration au ministère.

pureté du sang  » l’arbre généalogique de Matthew est complexe, puisque les mélanges se sont multipliés, pas de mystère dans la famille, et s’il y avait bien des sang-pur à l’origine dans les deux familles, les unions mixtes étaient courantes et tolérés, il est donc un sang-mêlé, mais il n’y a que le gouvernement qui y trouve une importance.

métier/études  » il fut élève à la Kendall Keynes Magical Institute, scolarité exemplaire, avec des facilités pour la métamorphose, mais aussi pour les sortilèges informulés. Une fois son diplôme en poche, il surprend tout le monde en rejoignant la marine australienne moldus en tant qu'opérateur des systèmes de communication et d'information pendant six ans, une fois son service terminé, il empile six années supplémentaires, mais cette fois au sein de la Wizard Australian Navy en tant que liaison avec la marine australienne pour le bureau des relations moldus du département des accidents et catastrophes magiques de son pays. À la fin de son service, il déménage en Angleterre et intègre officiellement le même département en tant qu’agent dans la brigade de réparation des accidents magiques avant d’obtenir le poste de chef de brigade. En 1998, après moult tumultes, menaces, mais aussi soufflé par la pression et les événements, Tristram et lui décident de rejoindre l'Ordre, devenant ainsi des fugitifs. Il intègre la résistance, notamment en tant que spécialiste technologie, électricité et mécanique. Par exemple, il a aidé à mettre en place le poste principal de communication après l'intégration des téléphones portables. Depuis décembre 2004, il a pris le poste de professeur d'étude des moldus et technologie au Fawkes Learning Center, un moyen pour lui de passer quelques heures hors du Tempest.

orientation & état civil  » plus jeune, Matthew pensait être homosexuel, puisqu'il était plutôt attiré par les garçons que les filles. Une préférence qu'il se gardait de partager, que ce soit avec les concernés ou sa famille. C'est lorsqu'il est entré à l'école des sorciers qu'il a commencé à réaliser que peu importe le sexe, fille ou garçon, il n'était pas insensible à leur charme. Il devra creuser un peu de son côté pour mettre un mot sur son identité et quelques années plus tard devra l'expliquer à ses parents suite à une boulette de sa sœur révélant sa bisexualité. Matthew n'a pas de type, il est sorti avec un pompier, un contorsionniste, une aventurière et un agent de la WUSS. Il a toujours gardé contact avec ses ex qui sont devenus des ami.e.s. S'il aimait être en couple, il n'avait jamais envisagé qu'une relation pourrait durer plus que quelques années, jusqu'à Tristram. Connexion immédiate dès leur première rencontre, et si Maverick lui glissa qu'elle était certaine qu'il finirait avec Tristram, il ne prendra conscience de ses sentiments que lors des fiançailles de sa sœur avec le sorcier. Il ne l'admettra jamais, mais ce fut un soulagement d'apprendre leur séparation, tout comme quand Tristram admettra ses sentiments. Ça sera une explosion de joie quand le demi-triton le demandera en mariage avec un bouquet d'algue et le jour de leur mariage est l'un des plus beaux jours de sa vie. Il était un homme heureux et comblé, ils étaient un couple que beaucoup enviait, toujours solide malgré les obstacles qui ont pu se dresser devant eux. Tristram était l'homme de sa vie et aujourd'hui, Matthew circule dans un monde qui a perdu tout son sens et ses couleurs.

camp  » il y a toujours eu un seul camp, sa famille, son mari, son neveu/nièce (et ou fils/fille adoptif/ve), le camp qui fait tout pour qu’il puisse vivre son amour avec son époux au grand jour n’en déplaise aux rageux. Alors, quand les ténèbres, ce sont abattus, que le combat s’est avéré être un marathon plutôt qu’une course, ils se sont tournés d’un commun accord vers l’Ordre du Phénix. Une évidence, bien qu’il y a beaucoup à discuter, surtout qu’au fil des années, elle a pris l’apparence d’une organisation militaire où la jeunesse s’essouffle à servir de chair à canon, pour des adultes qui ont décidé de suivre un modèle loin d’être démocratique. Si cinq cercles sont dessinés sur son bras, Matthew a choisi de prendre de la distance, ce qu’on lui a reproché, qu’on lui reproche encore, mais un peu moins depuis qu’il a rejoint le Fawkes, qu’il utilise un peu comme un bouclier. Et pour ce qui est du traitement des hybrides, il était contre Sweet River et il fut assez estomaqué que le conseil en rajoute une couche après la découverte de la malédiction en isolant les harpies. Il a toujours su défendre sa position sans trahir le secret de son ex-époux, car personne ne sait pour le sang de Tristram et voir les hybrides parqués à Sweet River, a créer une cassure dans sa confiance aveugle envers l’Ordre. C’est pour le souvenir de son époux qu’il est encore parmi eux, autant que pour ses valeurs et idéaux, peut-être aussi parce qu’il ne se voit pas aller ailleurs, alors si un jour, il doit mourir autant que ce soit pour eux. Il suivra son neveu/sa nièce et fils/fille adoptif/ve, le jour où ils arriveront à faire bouger Ed des Docks.

baguette  » Matthew a eu deux baguettes, la première était classique, qui l’a suivi pendant toute sa scolarité, vingt-neuf centimètres de bois de figuier de la baie de Moreton, serre d’un Opalœil des antipodes et rigide. C’était certainement une erreur, de sa part ou celle de la baguette, et malgré leur lien, dès qu’il fallut l’utiliser dans des situations où elle devait se faire discrète et efficace, Matthew a fini par la casser par accident en 1965. Alors, le sorcier a dû en commander une seconde adapté pour ses besoins, devenant un outil comme un autre dans les mains du sorcier bricoleur. Cette baguette de vingt-trois centimètres est rétractable, en bois d’eucalyptus, flexible et ayant une plume d’augurey, un oiseau irlandais. Le sorcier l’ajoutait souvent à sa ceinture d’outil, se fondant naturellement dans le décor pendant son temps dans la marine moldu.

patronus  » les détraqueurs, oui il en avait entendu parlé, mais il y a d’autres créatures dans son pays à combattre et un sort comme expecto patronum, n’était pas vraiment dans le cursus. Alors, c’est Tristram qui lui a appris, entre deux missions et roulade au lit, session d’entraînement qui amènera bien plus de fou rire, et moment tendre que l’un et l’autre auraient imaginé à la lueur du kookaburra qui s’échappait de la baguette de Matthew. L’oiseau rieur à disparu, les meilleurs souvenirs de Matthew étaient avec son mari et depuis, aucun n’est jamais assez puissant, ceux qui arrivent déjà à le faire sourire sans que la tristesse le submerge se comptant sur les doigts d’une main.

épouvantard  » Tristram qui disparaît, Tristram mort, Tristram qui l’attaque sous le sort d’Imperium, lui qui disparaît, lui mort, lui qui attaque Tristram sous le sort d’Imperium. Autant de cauchemars que de forme qu’aurait pu prendre un épouvantard. Après la mort de Tristram, Matthew s’imagine que la créature pourrait prendre la forme du vide, celui dans lequel il se retrouve, chaque nuit, bercé par ses sanglots qui résonnent comme un écho. Et pourtant, c’est le cauchemar d’une nuit agitée qui reste gravé dans un coin de sa tête, lorsque le vide prends la forme d’une pile composée des cadavres des personnes qu'il aime, leurs visages figés éclairés par les flammes qui s'élèvent du manoir St-James. Symbole de la chute de l’Ordre, d’un échec, son échec.

particularité(s)  » le sorcier est né métamorphomage, ce n’est pas une exception dans la famille, mais cela faisait plusieurs générations, ainsi le gène est toujours là, s’il s’agit d’un gène et pas seulement le fruit d’un heureux hasard. Une particularité qu’il a appris à contrôler, utiliser à son avantage et surtout à sa manière, n’en déplaise à ses supérieurs, au ministère ou à l’Ordre. C’est une chance, c’est un don, mais il n’a jamais vu celui-ci comme un signe qu’il devait quoi que ce soit à la société ou ses pairs sorciers. Il lui a permis de développer son esprit d’ouverture, sa tolérance, mais aussi son intérêt pour la métamorphose, les vies humaines. C’est une partie de lui, dont il reste très humble et qu’il préfère utiliser pour faire sourire. Et sinon, c’est l’équivalent du MacGyver sorcier, il parle plusieurs langues, il possède des connaissances en génie militaire, physique et technologique, son dada, c’est la télécommunication (c’est un ancien opérateur radio) et la mécanique, connaissances qu’il accumulé autant au sein du monde moldu que sorcier. C’est un vrai couteau suisse, car oui, il sait aussi se changer en couteau suisse.

chronologie  » (1947). naissance de Matthew MacMillan, le 5 mai 1947, fils de Harper 'Mac' MacMillan et Harper Taylor. 1949. naissance de Kate MacMillan, le 27 novembre 1949, la petite soeur de Matthew. (1958). (fevrier) entrée à la Kendall Keynes Magical Institute. (1963). spécialisation en métamorphose et étude de moldus. (1964). (novembre) diplomé de la Kendall Keynes, la même année il rejoint la marine australienne moldue. (1965). lors d'un repas de famille, Kate révèle accidentellement la sexualité de son frère à leur parent. Pour noël, Matthew leur offre le livre de Jon Rose, At the Cross publier quelques années au paravant. (1966). il est envoyé au Vietnam, Kate, elle, part terminer ses études au Royaume-Uni. (1970). rappatrié après avoir été surpris par des moldus, un contact de la marine australienne sorciere viendra témoigner pour sa défense. À quelque mois de la fin de service militaire, on s'arrange pour le faire entré officiellement dans la marine sorcier comme liaison pour le bureau des relations moldu. La même année il rencontre Maverick, qui travail pour la W.U.S.S. (1971). un weekend, sa soeur, Kate viens rendre visite avec son nouveau compagnon, Tristram Bullstrong. (1973). Macca devient oncle, il se sépare avec Maverick, mais il reste en contact avec elle, comme tout ses ex, elle reste sa meilleure amie et confidente. (1974). Annonce des fiançailles de Kate et Tristram. (1975). Tristram et Kate se séparent, quelques mois plus tard Matthew, en séjour à Londres, et le sorcier se croisent dans un bar gay. Ils passeront la nuit ensemble. Un mois plus tard, Tristram reprends contact avec lui et l'un comme l'autre admettent leur sentiment. (1976). Depuis quelques mois, lui et Tristram se voient régulièrement, ce qui fini par nourrir des soupçons chez sa soeur à qui il admettra sa relation avec son ex-mari. Elle ne lui adressera pas la parole pendant six mois. En septembre, il commence à réfléchir à la suite de sa carrière, puisqu'il arrive à la fin de son service avec la marine sorcière. On commence à lui faire plusieurs propositions en Australie, Tristram lui propose de venir vivre sur le Tempest avec lui. (1977). Matthew prends une année sabbatique et quitte l'Australie pour s'installer sur le Tempest avec Tristram, met en place la Radio pirate a bord du navire.  (1978). Comme l'Australie fait partie du Commonwealth et est encore sous la loi de la Couronne, il obtient sans trop de difficulté la nationalité anglaise, lui permettant d'obtenir un poste au ministère au sein de la brigade de réparation des accidents magique débordé par la guerre sorcière. (1981). Voldemort disparaît. (1982).Tristram le demande en mariage. Il dit oui. (1984). (11 juillet) Tristram et Matthew se marient en catimini sur le Tempest dans le cadre d'une cérémonie magique. (1986). mariage de Javier et Rip. mort de Mairin, la mère de Tristram. (1988). il devient chef de la brigade de réparation des accidents magique. (1989). mort de Harper, la mère de Kate et Matthew. (1994). dix ans de mariage. rencontre avec Ocean au détour d'un couloir du Tempest. (1995). les évènements du tournois des trois sorciers tends les choses au sein du ministère. (1996). la disparition d'Harry Potter secoue le monde des sorciers. (1997). les tensions grandissent au sein du ministère avec les nouvelles directives et changements. Matthew se retrouve a devoir couvrir des accidents qui ont de plus en plus des allures de crimes. Subissant des menaces à peine voilées à son encontre, comme envers son compagnon. (1998). le couple rejoint l'Ordre du Phénix au courant de l'été avec l'enfant de Tristram. La famille de son époux est décimée pour l'exemple, Kate aussi est assassinée. Deuil. (1999). Tristram part en mission, mais il ne reviendra pas. Le monde de Matthew s'écroule. Il se retire complètement du terrain, il reste disponible pour tout ce qui est réparation et deviens un contact et référent pour les cracmols. (2000). création de Sweet River, Matthew est hostile à cette décision. Personne ne sait que son mari était un demi-triton, par conséquent, il ne voit pas d'un bon oeil cette séparation des hybrides du reste de l'Ordre. (2001). Javier part en mission, mais il ne reviendra pas. (2003). raid sur Wolverhampton. cauchemar perpétuel. (2004). (juillet 2004). ça aurait fait 20 ans. (novembre 2004). malgré son soutien du projet d'école de Molly et Minerva, il faudra le travailler au corps pour qu'il accepte finalement de prendre le poste de professeur d'étude des moldus et technologie au Fawkes Learning Center, il ne regrettera pas son choix qui lui permet de passer quelques heures hors du Tempest. (2005). mise en place de la téléphonie mobile au sein de l'Ordre. Ed est invivable depuis des années, mais Matthew commence à moins en moins supporter les râles, les insultes et l'absence de Tristram. Pour la première fois il relève une remarque du rafiot qui sème une graine de doute dans son esprit, mais le sorcier la balaye, se donner de faux espoir serait bien pire. (2006). (septembre 2006). Maverick débarque en Angleterre ayant répondu à l'appel de Kingsley aux sorciers étrangers. (2007). tension au sein de l'Ordre: entre la NSFW qui attaque une de leur planque, la maladie qui s'avère être une malédiction et les harpies que l'on isole. Matthew tiens bon, mais il se sent fatigué de tout, même s'il garde l'énergie nécessaire pour apporter un peu de soleil dans la vie de ses camarades. Il meurt à petit feu depuis huit ans et ses soixante ans passé au mois de mai commencent à peser.

metamorphmagus  » Un métamorphomage dans la famille ? Déjà vu, marmonnait un oncle, au tout nouveau père de famille. En effet, si on remonte à deux générations, il y avait bien le frère de leur arrière-grand-père qui en était un. Ce n’est donc pas une anomalie, mais quelque-chose d’inattendu et il fallut rapidement s’adapter, comme lui apprendre rapidement à maîtriser son don, car en dehors du cocon familiale que le gamin formait avec ses parents et sa sœur, il y avait des moldus partout dans leur entourage. Alors, l'enfant avait toujours la tête couverte d’un bonnet, jusqu’à ce qu’il ait l’âge de parler et s’exprimer, pour apprendre les bases et surtout se contrôler, bien qu’au moindre saut d’humeur, ses cheveux oscillaient entre un vert citron et un rose framboise éclatant (heureusement qu’il avait une tête à chapeau). Tout en apprenant à se maîtriser, ce don va nourrir son intérêt pour la métamorphose. Intéressé d’abord par les animaux, mais aussi les objets lorsqu’il était gamin, il faudra attendre l’adolescence pour que Matthew expérimente des transformations humaines poussées, plus prompt a créer des personnage que des doppelgangers. Pourtant, à part des blagues de potaches avec ses camarades et venir en aide au cousin cracmol ou le camarade né-moldu pour un tour de magie devant les moldus ébahi (pour ensuite recevoir des réprimandes de ses parents), il n’a jamais réellement abusé de son don.

Une fois adulte, le métamorphomage a fait profil bas, poursuivant la pratique dans le cadre privé, bien qu’il s’accordera quelques choix capillaires douteux (des mèches blondes? Vraiment?), deux trois tour de passe-passe pour épater une fille (ou un gars) et l’utilisera à deux reprises lors de la guerre au Vietnam (cas d'extrême urgence). C’est d’ailleurs lorsqu'il devra s’expliquer auprès d’un agent du département des accidents et catastrophes magiques, qu’on lui proposera un poste d’agent de liaison du bureau des relations moldues pour la marine sorcière. Ces années-la, Matthew ne se présentera jamais sous sa véritable forme aux moldus qu'il croisera, il en sera de même quelques années plus tard quand il intégrera la brigade de réparation anglaise, débordée à l’époque par la première guerre sorcière.

S’il a toujours refusé d’utiliser son don à des fins d’espionnage, il le proposera au sein de l’Ordre, mais l’offre sera de courte durée, puisqu’après l’annonce de la mort de Tristram, il se retrouvera dans l’incapacité de se transformer pendant plusieurs mois. Le sorcier finira par retrouver ses facultés, cependant, la perte de son mari eu un impact non-négligeable, se retirant du terrain complètement, jugeant que son instabilité le mettrait de toute façon en danger. Matthew n’a jamais cessé la pratique pour autant, comme peuvent en témoigner ses élèves, mais cela reste rare. Il faudrait des circonstances exceptionnelles pour qu’il accepte de prendre le risque à nouveau.

home sweet home  » ah, l’Australie. The land down under, connue pour ce caillou au milieu du désert qui en vérité est une montage avec une importante signification pour les aborigènes de la région d’Uluru, et surtout, surtout connue par toutes ces bêtes qui essayent de vous tuer. Et si certains australiens vous taquineront en vous prévenant des animaux dangereux dans les forêt préhistorique du Queensland, le pire que vous pourriez croiser en ville sont les araignées huntsman (ne pas googler pour les âmes sensibles). La frontière entre le monde sorcier et le monde moldu en Australie, est beaucoup plus floue que dans leur pays souverain, cela est dû par une forte immigration dans le pays. C’est aussi le terrain préféré des joueurs de quidditch, car si le football australien est le sport national des moldus (et le sport préféré de Matthew), le quidditch est celui des sorciers australien (bon, il y a aussi le cricket). Et même s’ils ont leurs propres règles, qui semblent avoir inspiré celles du football australien d’ailleurs (beaucoup disent que le football australien est la création d’un né moldu ou un cracmol), il reste un sport populaire et pratiqué, comme enseigné au Kendal Keynes Magical Institute.

La famille du sorcier est en Australie depuis plusieurs générations, la pureté du sang effacée par un mariage mixte, un autre ancêtre envoyé au bagne, et finalement, c’est tout un mélange de sorciers, de né-moldus, de cracmols qui forment son arbre généalogique. Une famille dont les valeurs se tournent vers la tolérance et l’ouverture, qui faisait certainement froncer des nez au ministère magique à Londres. Car même avec les portoloin, le pays est loin, les habitants considérés comme des arriérés. Souvent délaissé ou oubliés, ils ont fini par créer leurs propres codes et règles, pour accoutumer les sorciers qui ont immigré de toutes les régions du monde, comme les sorciers aborigènes. Melting pot qui a permis des innovations et que certaines règles soient un peu plus laxiste.

Matthew est donc un pur produit de la région, tout ce qu’il y a d’Australien, les barbecues les week-ends, à la maison ou sur la plage, le surf le matin avant le travail et le soir après le travail, les expressions que les anglais ne comprennent pas, un peu de vegemite sur les toasts le matin, les “you wouldn’t want to box with a roo mate”, les tim-tams qu’on déguste avec du lait et les hugs chaleureux pour vous saluer (les mêmes qui ont fait craqués Tristram). Il apportait toujours le soleil dans son sourire et son accent, heureux de parler de son pays, ses habitants, leur sport national (le football australien, pas le quidditch) et la musique. C’est un pays qu’il portera toujours dans son cœur et qu’il espérait revoir un jour.

in the navy  » dans la famille de Matthew, il y avait un grand-père et un oncle paternel dans la marine sorcière, il y avait aussi, un grand-oncle et deux cousins de l’autre côté de la familles, les moldus, qui étaient aussi dans la Navy australienne. Pourtant, le sorcier n’était pas du tout prédisposé à rejoindre la marine, s’il avait passé son permis bateau, et passé plus de temps en mer, il n’avait pas parlé de l’après Kendal Keynes. Gamin, il voulait être aventurier, chaman, acteur, chercheur en astrophysique ou plongeur, il voulait voyager, écrire, réparer des motos et sauter à l’élastique. Élève travailleur et curieux, il semblait bien partit pour faire de longue études, un peu comme sa sœur plus jeune que lui et il surprendra tout le monde quand il s’engagera dans la marine australienne.

Bien entendu, en tant que sorcier, il fallait une dérogation de la marine sorcière afin de lui rappeler les règles, notamment concernant le secret et il devait toujours se signaler en cas d’incidents afin de ne pas subir un sort d’oubliette. En effet, il arrivait, surtout encore à l’époque, que les sortilèges qui repoussaient les moldus, soient inefficace en mer, la militarisation et l’évolution des technologies moldus avaient pris de cours les sorciers, se retrouvant régulièrement à devoir régler des problèmes, notamment avec les sous-marins comme pendant la Seconde Guerre mondiale. Matthew s’est réellement épanoui au sein de la marine moldu, s'immergeant complètement dans cet environnement qui lui était déjà familier, mais dont il découvrira les codes, les combats, les difficultés. Il apprendra notamment à réparer des appareil électrique de ses propres mains (et non en dépendant de la magie), le combat à main nus et tout un aspect de la télécommunication moldus. Longtemps moqué par ses pairs sorciers lors de soirées, aujourd’hui, c'est bien ces skills là qui lui permette de survivre. Dans ses deux dernières années de service, Matthew était devenu un contact direct, mais officieux, entre la marine moldu et sorcière. Ce n’est que lors de l’incident au Vietnam que la marine sorcière, requit une officialisation de son statut, à la fois au sein de leur marine et du bureau des relations moldus.

Matthew quittait donc le monde moldu, mais jamais complètement, se retrouvant dans un entre deux beaucoup plus confortable, à l’inverse de ses collègues anglais (ce qu’il découvrira une fois installé en Angleterre), le bureau des relations moldues, prône l’échange, ainsi, même s’il avait toutes les connaissances en matière technologique, c’est bien un travail entre les deux Navy et le bureau, que les informations sont passées. Un canal de discussion, qui généralement été géré par des sorciers né-moldus ou cracmol, bien entendu, mais un rouage solide qui permettait un réel échange sans mettre en péril le secret. Par contre, les écarts, pouvaient être sévèrement puni, si les intentions de certains étaient mauvaise ou mettaient en péril les sorciers, et Matthew a toujours remercier sa bonne étoile, d’avoir eu un contact au sein de la marine pour le couvrir lors sa boulette, qui, même si c’était un cas d’urgence et de bonne foi, dans un pays comme la Grande-Bretagne aurait pu lui valoir un séjour en prison. Il quittera la marine avec les honneurs et des recommandations. Ils ne sauront jamais qu’il utilisera tout ce qu’il apprit à leur dépens en mettant en place une radio pirate sur le Tempest, mais toujours pour la bonne cause (et la bonne musique).

tech savy  » “Tu sais, il y a un sors pour ça”. C’était la remarque classique de sa sœur lorsqu’elle surprenait son frère à peine dix ans qui bidouiller avec des outils laissés par le mari de leur tante, un moldu. Que ce soit un skateboard ou tout simplement un mug cassé, Matthew n’avait pas le réflexe d’utiliser la magie, normal, puisque normalement, ils ne sont pas autorisés à l’utiliser en dehors des quartiers sorciers et encore moins en étant mineur. Mais voilà, ça continuait quand il était adolescent, avec le premier scooter du cousin, ou le vélo de son copain né-moldu. On répare ce genre de chose avec un sort et quand il y a pas de sort pour le réparer, tu le jettes, parce que de toute façon, c’est un truc de moldu.

Les livres de métamorphose et défense contre les forces du mal, partagent les étagères avec des livres de mécanique, de technologie et physique. Matthew achète les jouets moldu qui l’oblige a visser des pièces ensemble et passe plus de temps dans le garage du voisin dont le père est un ancien militaire, qui aujourd’hui est mécano et pilote d’avion. C’est avec lui que Matthew a appris les bases, l’épouse de l’homme, elle serait une ancienne espionne, leur fils, un né-moldu, alors pendant que Matthew apprend la mécanique moldu, la mère de son camarade va découvrir les quartiers sorciers avec sa mère. Son époux lui, est moins curieux, plus bourru (lui rappel quelqu’un?), mais pour le sorcier, il aura toujours du temps.

Quand ce n’est pas la mécanique, il y a la radio qui ne fonctionne pas du tout comme la radio sorcière, même si le principe est le même. La magie de la communication, des ondes, tout venant de ces petits appareils. Matthew pose beaucoup de questions, trouve des failles dans le monde magique et moldu. Passe parfois un peu trop de temps, mais c’est tout ce temps qui lui permettra de rejoindre la marine moldu, de choisir sa voie, ce qui l’intéresse et il fera un excellent opérateur radio, il passera même un an et demi dans un sous-marin (la magie aussi s’avéra utile), mais surtout, il aura accès au reste, aux véhicules que ce soit les camions ou les avions. On met la main à la patte, car en temps de guerre les responsabilités se multipliaient, tout le monde branle bas de combat et l’opérateur radio, doit aussi savoir redémarrer un véhicule en cas de panne, tirer une arme à feu ou se battre. Une autre chose qu’il découvre au sein de l’armée ? L’informatique, le future qu’on lui raconte, nous somme en 1969 et tout ce qu’on peut lui dire, c’est que l’homme à marché sur la lune.

Grâce à la technologie, c’est ce genre d’avancée dont on parle et parfois, Matthew a l’impression que le monde sorcier vit au moyen-âge dans sa bulle. Il fera tout pour rester à la page, même après avoir quitté la marine moldu, même après avoir quitté l’Australie. Et quand Tristram lui parle de mettre en place une radio pirate sur le Tempest, son plus beau projet, même s’il en a eu d’autre. Dans les années 80, il entendra parler des jeux videos (watch him Bring the kid aux arcades), puis dans les années 90 c’est Internet, une petite chose qui existait dans l’armée, mais qui se démocratisait enfin. Et non, jamais une guerre n’est venue se mettre en travers de son chemin pour apprendre, alors oui, quand il a entendu qu’on pouvait être des pirates sur le net, il a voulu en savoir plus.

Au sein de l’ordre, ce sont ses connaissances en mécanique, comme en télécommunication qui se sont avéré utiles, mais surtout, c’est un soutien de poids pour les né-moldus et cracmols, dont les connaissances du monde moldu sont, et il l’a toujours pensé, un atout que certain avait sous-estimé. On en revient à cette remarque, “Il y a un sort pour ça.” Is there really though?

dreamland  » Un autre type de magie qui intéressait Matthew, était celle liée aux rêves. Beaucoup plus obscure, dont une partie de celle-ci est d'ailleurs étroitement liée à la divination, notamment l’interprétation des rêves, magie avec laquelle il avait une certaine affinité, son professeur avait d'ailleurs noté un esprit d'ouverture qui lui aurait permis de s'épanouir s'il avait eu le don, et on lui avait suggéré de se pencher dans des recherches et activités qui lui permettrait de développer cette sensibilité à l'art divinatoire et l'ésotérisme, comme le tarot ou les runes. Cependant, Matthew ne connaît que le jeu de carte et s'il était un linguiste, il trouvait que les runes se tournaient trop vers le passé, par contre, il restait intéressé par la magie onirique. Une sensibilité et intérêt qu'il doit à son meilleur ami, et premier petit copain, William, dont la famille était d'origine aborigène, les rêves ayant une place importante dans leur religion. C'est avec William qu'il a fait ses premiers voyages onirique, à travers des rituels dont les techniques lui ont échappés, mais qui était à la portée de n'importe qui selon son camarade. Matthew s'est intéressé aux méthodes occidentales, qui semblait être beaucoup plus ancrée dans une approche scientifique que spirituel. Si William ne lui a jamais appris le rituel, ni la recette de la boisson qui le faisait boire avant chaque voyage, il lui avait expliqué que peu importe la méthode, la connexion avec la personne dont on partage ses songes était la clef.

Son diplôme en main, Matthew avait oublié cette magie, son entourage étant surtout des moldus, quelques années plus tard, c’est auprès de Maverick que son intérêt pour celle-ci reviendra. Il fera plusieurs recherche sur les voyages oniriques et trouvera un nouvel intérêt pour les runes, qui avaient un rôle dans certains rituel celtique, et s'il était friand de l'idée, il n'a jamais imaginé partager ses rêves avec n'importe qui. Puis il y a eu Tristram.

Au départ, c'était une rune gravée sur le premier support qu'ils avaient trouvés, ainsi s'ils passaient une nuit séparés physiquement, ils pouvaient se retrouver dans leurs rêves. Il fallait pour cela, garder un contact avec la rune, prononcer une incantation et que rien ne vienne troubler le sommeil, mais surtout, le lien avec la personne était essentiel, comme l'avait dit William. Et lorsqu'il fallut parler alliance, Matthew suggéra à Tristram de graver la rune à l'intérieur de leur alliance, les sorciers forgeant celle de l'autre, renforçant leur lien. Les voyages oniriques deviendront communs après leur mariage, bien qu'il y avait des trials et errors, ou alors des interruptions par Ed, la magie du Tempest ayant du poids et ce même avec les deux époux dormant côte à côte. Après la mort de Tristram, les nuits de Matthew sont devenues noires et bercées par des cauchemars, persuadé d'avoir perdu sa moitié, le lien fut définitivement sevré, empêchant toute visite.

(1947—it started with a bang) « SURPRISE!! » Éclat de voix qui résonnent alors que la lumière du hall d’entrée s'allumer, les deux Harper fatigués, laisse un instant la confusion et la surprise les prendre, alors que des feux d’artifice éclate au plafond. Il y avait tout le monde, les cousins grecs de Melbourne, les amis d’Alice Spring, tout le pan sorcier installé à Paddington, ceux descendus de Palm Beach, et même Byron Bay. Tous, sont là pour accueillir le petit dernier de cette famille étendue. « What’s the name ? - Uncle told us he is a metamorphmagus! - Which side of the Family does he have? » Harper, éclatait de rire, son mari la prenant par l’épaule, « His name is Matthew. - Ah!! » La nouvelle mère de famille, qui tenait son fils dans ses bras, se rapprochait des curieux, pendant que Harper ‘Mac’, posait les sacs et commençait la tournées de salutation. « Ah yes, he has his mother’s eye. - What are you saying, he has more of the MacMillan fire. - He is two days old, how can you see that?! » On libérait Harper de Matthew, pour qu’elle puisse s’installer au salon, décoré pour l’occasion, donnant sur le jardin où grillait un barbecue sous une tente malgré la pluie battante. « We bought all the essentials you'll need for the next few weeks, including prepared meals, so that you and Mac can only worry about the kid. Are you feeling? - Happy, very happy. »

(1956—dear sister I) « You know, there’s probably a spell for that. » Kate, sept ans s’appuyait sur la table installée sur la grande terrasse, afin de tenter de capter l’attention de son frère qui, un tournevis à la main, finissait d’ajuster les nouvelles roues de son skateboard. « I know Kate, but that’s not the point. - But it’ll go much fasteeeeeeer. I want to try it. - Kate, if you really want it done fast, why did you ask me to do it? » Demandait Matthew avec un léger sourire amusé, relevant ses yeux brillants vers sa soeur. « Because it makes you happy, and I like to make you happy. » Le sorcier éclatait de rire doucement. « Then a little patience and you’ll be rolling on that board in no time. - But it’s so loooooooong Macca. » Marmonnait-elle en posant la tête sur la table, avec une petite moue, alors que son frère continué a rire. « Patience is a viiiiirtue~ Sa sœur laissait échapper un soupire. There, I’m done squirrel. - Already?! - Why are you disappointed now ? » Lui demandait son frère en riant, alors qu’il posait le skateboard sur le sol pour le faire rouler sur le sol d’un pied avant de le tendre à sa soeur. « I’m not disappointed, I’m surprised. Elle récupérait la planche avant d’intimé son frère, qui faisait deux têtes de plus qu’elle de se pencher pour déposer un baiser sur sa joue. Thanks Macca. - Don’t forget your helmet, or mum is going to kill me. »

(1962—the macca incident) « Surely, there must something you want to do after school. » Insistait William alors qu’ils avançaient dans la queue du MacDonald remplis de soldats, tout régiment confondu en cet après-midi d’Anzac Day, où le défilé militaire battait son plein. « I don’t know, I don’t think it matters that much, I keep changing my mind. » Répondait Macca, les mains dans les poches de son jean, en riant doucement. « Is your dad joining us ? - Yeah, he said to wait for him here. It’s always weird to come here for that event. It’s not like my dad or our family ever had compensation. - Maybe it’s important for your dad to be here, to remind everyone that your people fought in the war too. - I guess, he doesn’t talk much about and yet, drags me here every year. I’m so glad we’re staying at your house, so much quieter than here. » Matthew lui adressait un sourire, lorsqu’il sentit la main de William se glisser dans la sienne et la serrer doucement. « Thanks for being here Macca. » Qu’il murmurait, et Matthew dû faire tous les efforts du monde pour retenir l’émotion qui le prenait, alors qu’il croisait le regard de son ami lourd de sens, un sourire se dessinait sur les lèvres de William. « Why are you smiling? - Because I know you feel the same now. » Murmurait-il, libérant sa main, lorsqu’il sentit qu’on portait trop d’attention à eux. Matthew souriait, mais un sourire certainement idiot, sans vraiment sans quoi répondre. William attrapait le bonnet de son camarade afin de l’enfoncer un peu plus sur sa tête. « Your hair turned full rainbow. » Macca sentait le rouge lui monter aux joues, « Well what did you expect?! »

TW: coming out to parents

(1965—dear mum, dear dad) « So, how is your training going ? - I think that I’m starting to get the hang of it.  » Répondait Matthew installait aux côtés de sa sœur. « Did they tell you anything about sending you to the war ?  Demandait Harper, un peu inquiète. Maybe next year, it’s part of the job and risk, but don’t worry mum, I’ll be alright. - You are my son, I will always worry.  » Rappelait sa mère avec un léger sourire, Matthew esquissant un sourire à son tour, alors qu’il reprenait un peu de salade. « I think your mum is wondering if you’ll make a grandson one day.  - Humm… Not really something in my mind right now.  - Not a lot of girls in the navy after all.  - But a lot of guys!  » L’exclamation de Kate lui échappait, donnant un coup de coude amical à son frère et lui adressant un clin d’œil qui le prit presque aussitôt aux tripes. « You want your brother to set you up with a soldier?  - Oh no, I was talking about h—  » L’adolescente se coupait violemment dans sa phrase réalisant son erreur, son visage perdant aussitôt de la couleur, alors que Matthew amenait une main libre a son visage, sentant presque ses cheveux passer par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Il relevait les yeux vers ses parents qui semblaient figés dans une certaine incompréhension, alors que Kate s’enfonçait dans son fauteuil, fourchette plantée dans les pommes de terre cuite au four. « Matthew ?  Commençait sa mère, are you gay?  - He cannot be gay Harper, he had a girlfriend before, remember Charlotte. - Matthew ?  » Le sorcier se sentait mal, mais en même temps, malgré le torrent d’émotion qui se formait en lui, il se demandait s’il aurait été vraiment prêt un jour à avoir cette discussion avec ses parents. « Matthew, answer your mother.  - I’m not gay.  Répondait-il, scrutant avec attention les réactions de ses parents, sa mère, semblait légèrement soulager, son père par contre avait encore les sourcils froncés, se doutant qu’il y ait un, mais. I’m not straight either.  » Matthew, attendait une réaction de la part de son père et pourtant ses sa mère qui réagissait la première. « I don’t understand.  Mac posait une main sur celle de son épouse. I think Matthew is trying to tell you, us, that he likes both men and women.  - Are you confused?  - Mum, please.  » Suppliait Macca qui vraiment n’avait pas envie que ça parte dans cette direction, alors que Kate, elle était devenue rouge, n’osant plus du tout toucher son assiette, espérant certainement qu’avec effort elle puisse se rendre invisible. « How can you like women and men, that’s not—  - Harper!  Insistait son père, sentant bien que son fils était au bord des larmes. Matthew, do you want to talk about it now?  - Well I—  - W-Why would you make this choice?  » Demandait sa mère, son mari serrant sa main pour tenter de la calmer. « It’s not a choice mum. That’s who I am. We call it bisexual.  » Tentait d’articuler Matthew, seul le regard encourageant de son père le gardait à table, car, comme lui, il sentait la détresse de sa mère. « Don’t you think you’ll grow out of this?  - No, I won’t mum. I can explain everything to you and dad after dinner.  - I can’t do this, Mac, talk to him.  » Déclarait sa mère, quittant la table. Le silence qui tomba dans la cuisine était lourd, trop lourd pour Matthew qui pensait qu’il repartait sur son bateau le lendemain, qu’il ne voulait pas laisser sa mère dans cet état. Il n’osait même plus regarder son père, alors que Kate murmurait doucement un « I’m sorry Macca…  » Il se tournait, vers elle, esquissant un sourire. Il lui en voulait, un peu, là sur le moment, mais elle se sentait si mal, qu’il ne pouvait s'empêcher de l’approcher de lui et déposer un baiser sur sa tête. « It’s alright squirrel.  » Il relevait son regard vers son père, qui était là, qui, a sa grande surprise avait mieux réagi qu’il ne le pensait pas. Et puis il pensait au père de William, peut-être qu’il savait, peut-être que ce n’était pas la première fois qu’il entendait tout ça. « Do you want to go out for a walk ?  » Yes. Yes please.

(1970—screw up) « MacMillan. » Coeur battant, le sorcier était encore dans sa tenue militaire, le bras en écharpe et rafistolé avec quelques strips sur l’arcade sourcilière, alors qu’il se levait accompagné de son avocat, pénétrant dans la salle. À son soulagement, il n’y avait que trois personnes dans la salle, le juge et un membre du magenmagot et un troisième sorcier qui, d’après son uniforme semblait être un membre de la marine sorcière. « As we told you during your hearing yesterday, we’ve reviewed your testimony, as well as the one presented by your witness, including the report for the Wizard Australian Navy, represented today by Colonel Matthew Anderson. Since you’ll be finishing your service in the muggle navy in a few weeks, and you are under military law and in that case to the WAN since you have an agent as a reference in case of a problem. We decided that they will appoint a representative to discuss the charges against you. Colonel Anderson will be giving your verdict. - After reviewing your case and impeccable behaviour in the last six years, we believe the honesty of the accused mistake, we agreed with the court to drop all charges. The accused will not repeat the infringement, in the next five year, otherwise he will have to serve years in prison. »

(1970—dear maverick I) « A friend of mine told me you were in the navy. » Matthew haussait un sourcil, retirant ses lunettes de soleil et s’installant à la table de la jolie brune qui venait de l'interpeller quelques minutes plus tôt. « And you are American. - I am. - What brings you to our side of the world ? » Maverick lui retournait un sourire tout aussi éclatant que le sien. Maverick, elle était belle. Elle était intelligente. Elle avait du mordant. Elle n’était pas dupe. Et si elle n’était, soi-disant, que de passage dans la région, ça ne l’empêchera pas de la voir, peut-être un peu trop souvent. Il y a des coups de foudre d’amitié parfois. Qui devait parfois plus si affinités.

(1971—the boyfriend) « They’re here! » Annonçait Harper en rêvant dans le jardin, Matthew installé devant le barbecue avec son père, se décollait de celui-ci pour accueillir sa sœur et son compagnon. « Hey there squirrel! Look at you, you are beautiful! » S’exclamait-il en la soulevant un peu du sol en l’enlaçant, avant de se tourner vers l’homme qui s’était mis un peu en retrait. « And you must be Kate’s boyfriend, Tristram, conclut-il prenant chaleureusement sa main, nice to meet you mate, I’m Matthew, but everybody calls me Macca here. Welcome to Australia! Come and join us! » L’invitait-il un bras par-dessus les épaules de l’irlandais afin de l'entraîner vers le barbecue, adressant un clin d’œil à sa sœur qui semblait retenir un éclat de rire en le voyant traîner un Tristram réticent afin de le présenter à son père et Maverick.

(1973—the kid) « Congratulation you are an uncle now! - And he’s going to be the best of this family! » Affirmait Matthew en riant, alors qu’il regardait le poupon qui dormait paisiblement. Il levait les yeux vers Tristram un instant, son sourire s’étirant un peu plus. « Should we hope for the kid to have more of his mother than his dad - Oh, that is low, even from you. » Marmonnait le sorcier, ce qui fit sourire Matthew. Il adorait entendre le compagnon de sa sœur râler, tout en esquissant un sourire. Peut-être un peu trop.

(1973—the break up) « I’m glad we had that talk. » Avouait Maverick, s’appuyant contre Matthew qui laissait échapper un léger rire se tournant vers elle, « And I thank you for understanding. » Répondait le sorcier, posant sa tête sur la sienne. « Your mum is going to give you hell for letting me go. - Pfft, don’t worry about my mum, as long as I’m happy, she'll be happy for me. Plus, now that she has a grandson, I don’t think it matters anymore. - Well, I’m not too worried either. » Le sorcier haussait un sourcil, alors qu’elle se détachait finalement de lui, passant une main dans ses cheveux et se redresser du canapé pour aller récupérer une bouteille dans le réfrigérateur. « Oh no? - Na. I know who you belong with. » Matthew éclatait de rire, s’appuyant contre le canapé. « Is that so, you have a third eye ? - No. I’m good at reading people. » Elle mettait un verre de vin blanc dans sa main. « Are you going to tell me who, or am I supposed to guess? - I don’t think your ready to hear it, maybe a after a few drinks. »

(1974—the engagement) « Tristram! And how is my favourite kid of the world ?! » Demandait Matthew après avoir libéré l’irlandais de son étreinte, en chatouillant le nez du gamin allégeant sa soeur du gamin, adressant un sourire rayonnant à Tristram avant que ce dernier n’aille à la rencontre de Maverick présente aussi. « I heard you and Maverick broke it off, commentait Kate, How did mum take it? - I think she starting to accept it, but I think she is still hoping that I’ll spend my life with a woman. - Are you seeing anyone lately? Matthew secouait la tête, adressant un large sourire au poupon dans ses bras, avant de lever les yeux vers Tristram qui semblait en conversation sérieuse avec Maverick. No, nobody. » Il souriait à sa sœur. « So tell me everything, how did he propose? - Oh you’re going to be disappointed... »

(1975—london calling) « And we broke it off. - Like that? - Just like that. - I’m sorry, Kate. » Disait Matthew avec sincérité, serrant sa sœur dans ses bras. « I’m fine, I just… Why did he propose? - Tradition, or simply because he loved you and wanted to make you happy. - I’m not even sure he was in love with me the last couple of months, years. He was so distant, and always at work, I couldn’t go on like this. Worry about him. Worry about our child. Worry about you. - Me? - With your work. - Oh. It would help if you didn't worry about me, Kate. But if you need help with the kid, I’m a few portkey away. - Thanks Macca, I may take you up on that offer. »

(1975—the slip) « I didn’t think I would meet you in such a place, confiait Tristram, se penchant vers lui, even if your ex told me you swing both ways. - Maverick told you that, uh? - She told me you were single since you two broke up. » Matthew riait, sentant bien que ce soit Tristram ou lui, ils avaient bien trop bu ce soir, n'osant même pas regarder sa montre pour vérifier l'heure. « I am yes, and I think we should head home, faisait-il remarquer, une main se posant sur la cuisse de Tristram, clearly, we both had too much to drink. - Macca. » Le sorcier sentit Tristram retenir sa main, tournant la tête vers lui, croisant son regard brillant, à la fois de désir, mais aussi embrumé par l’alcool. « Stay… » Lui demandait le sorcier, et son ton, son regard, Matthew savait qu’il aurait dû dire quelque chose, mais à la place, il capturait simplement les lèvres de Tristram.

(1975—you're the first) Les mois qui suivirent la nuit qu'ils avaient passée ensemble restait dans la tête de Matthew qui ne savait plus quoi penser. Que ce soit à propos de Kate, de Tristram ou même de lui. Imaginer avoir une aventure avec le sorcier, s'était impensable, il savait que c’était une erreur et pourtant, au fond de lui Matthew espérait que non. Alors, lorsqu’il reçut un message de Tristram, il accepta de le voir, demandant que ce soit lui qui vienne le voir, histoire que sa soeur ne les surprenne pas. Retrouvailles un peu tendues, ils ne s’étaient pas vus depuis cette nuit. « Listen, what happen between us a two months ago, it wasn’t a mistake. I fell HARD for you. Take it as you want, but it is what it is and— Why are you looking at me like that. - I’m wondering why you are still talking, what are you waiting for to kiss me ? »

(1976—dear sister II) « How long? - Does it matter? - YES, it bloody matters, Matthew. How long have you been sleeping with my ex? - Six months now. - Brilliant. Right under my nose. There weren't enough men or women in this world, and you had to pick MY ex-husband. - Kate, don’t take it like that. - You know what Matthew, I don’t care, if you want to be miserable with him, I’m not going to stop you. You can both be miserable together and laugh about me behind my back. - Enough. Kate, I LOVE him, do you really think it amuses us? It’s not like we did it on purpose. - I don’t care, Matthew, you could have anyone, and you picked him. So excuse me from feeling a little cheated, as I wonder if my brother and ex-husband had something going when we were still a couple. - Nothing happened. - And yet, a year later, I learned that you fell for each other. How dumb do you think I am? - You’re not dumb, Kate. - I need you to leave Matthew, go back to your boyfriend and leave me alone. »

(1977—radio gaga) « Are you done ? » Demandait Tristram, alors qu’il passait ses bras autour du cou de Matthew, un soupire s’échappant de ses lèvres, regardant tout les composant électrique qui traînaient sur la table. Le sorcier finissait d’installer la cabine qui servirait à transmettre la radio pirate du Tempest. « Almost done, damn you remind me of… » Il se coupait un instant, laissant échapper un soupire amusé alors que Tristram le lâchait, une moue renfrognée. « I can’t believe you almost compared me to my ex-wife. » Matthew riait doucement, tournant sa chaise pour faire face à Tristram. « It's my revenge for you making fun of me and my pancake. - They were terrible. - You’re terrible. Stop laughing. - No, I won’t do that. - Come here you rascal. » Ordonnait tendrement Matthew, attrapant l’homme par le col de sa chemise, une main passant autour de sa taille pour l’attirer contre lui, afin de pouvoir l’embrasser.

(1982—you're the last) « Do ya want seaweed and stuff for the rest of your life or not? - Of course I want! » Évidence. Tristram était l’homme de sa vie. Et il faudra l’annoncer à sa soeur, sa mère et son père, il comptait sur eux pour l’accepter, parce qu’il n’avait jamais été aussi heureux qu’avec Tristram.

(1984—my everything) « Do you, Matthew Mac— - Yes. - And do you— - Yes, yes, we do. We’re married. - NOW KIIIIIIIISSSSS so I can get to the buffet, this took way too long already! »

(1986—careless whisper) I feel so unsure As I take your hand And lead you to the dance floor As the music dies… « Will you accept this dance? - Hubby… - Shhh, come now. I’m never gonna dance again. Guilty feet have got no rhythm, though it's easy to pretend I know you're not a fool~ Tristram riait alors qu’il se laissait entraîner par son époux. - Time can never mend The careless whispers of a good friend… - You’re a fool. - Come on you know the w— » La main de Tristram venait se glisser dans sa nuque, l’attirant vers lui pour l’embrasser, le faire taire, peut importe, alors, qu’il l’attirait un peu plus bas, une main venant déboutonner son pantalon, « W- wait, wait, we’re on the air. » murmurait Matthew, étirant un bras libre, pour lancer une mixtape, avant de revenir vers son époux, qui ne lui donnerait pas une seconde de plus. Les éclats de rire, se transformant en soupire, couvert pas la musique, couvrant aussi la voix d'Ed, celle du Tempest.

(1990—still loving you) « What the hell happen? - The job is done. - Cut the crap Tristram I’m not in the mood. Marmonnait Matthew, appuyant sur la blessure. What happen? - I told you, it’s done and stop that, idiot. - You’re the idiot. - But I’m your idiot. - Don’t… » Protestait Matthew, retenant le léger rire qui menaçait de lui échapper, illuminant son visage. « Don’t what ? - I hate you. - No you don’t. - No I don’t. » Répondait-il en embrassant Tristram, don’t les blessures commençaient déjà à cicatriser sous les doigts de son époux.

(1994—dear ocean) « What are you doing here Ocean ? - I was looking for Ram. - He’s at work today. Ed didn’t tell you? - I did. - Why are you not at work? - I took a day off. » Répondait Matthew, improvisant une excuse pour justifier sa présence sur le Tempest alors qu’il devrait en effet être au travail, un sourire sur les lèvres. « What for ? - To take care of you, obviously. Come on, I’ll show you some of our favourite rooms on thus ship. » Promettait-il tendant sa main, pour attirer la gamine et la prendre dans ses bras. « First stop will be a room Ram and I love, we used to have a radio station you know… We have speakers installed in the entire ship to hear it anywhere -  Really ?! That’s so cool! »

(1997—beds are burning) « Wait a moment. - What? - What’s this? - A scar. - I know it’s a scar, what I mean, how come I only notice it now. What happened? - It’s an old surfing scar love. Tristram saisissait son menton, tout en appuyant sur la cicatrice encore fraîche, qui fit frissonner Matthew. An old scar, uh? Care to say that again love? - I CAN handle myself too Tristram. -  Next time someone touches one of your hair, I will take care of them personally. - I know you will, but let me fight my own fights alright? I’m a big boy. »

(1998—]high way to hell) «  I don’t want to lose you. Matthew regardait Tristram, l’un comme l’autre étaient usés, par les derniers mois, par les évènements et le reste. I don’t want to lose you either. -  Then we agree. - Of course. -  We leave in three days at dawn, I’ll go make a few arrangement. Matthew esquissait, un sourire libérant le sorcier de son étreinte. Did I tell that I love you today? - You just did. » Répondait Tristram, avant de l’embrasser, quittant la cabine.

(1999—blackout) Un léger rire s’échappait de l’atelier qui se trouvait sur le pont du Tempest, Matthew était installé sur une chaise, terminant de réparer une énième radio qu’on lui avait apporté. Il écoutait par la même occasion, une des stations qui jouait de la pop et du rock des années quatre-vingts, le ramenant en arrière, à des jours meilleurs. Un triste sourire sur ses lèvres, ravalait sa salive, depuis le début de la journée, il avait eu l’impression que la misère du monde s’était échouée sur ses épaules, certainement parce que ça faisait plus de vingt-quatre que son époux était parti en mission. Sensation habituelle, mais il supportait mal les séparations prolongées, beaucoup plus que lorsque Tristram était Hit Wizard et pourtant les deux dernières années précédant leur fuite avaient été éprouvante. « Someone is about to board on the starboard side. » Prévenu Ed, le sortant de son travail. Le sorcier relevait la tête, s’extrayant de son atelier en faisant rouler la chaise sur le pont, reconnaissant Javier. Et s’il lui adressait un sourire presque rayonnant, ce dernier perdait presque aussitôt de sa chaleur lorsqu’il dévisageait le sorcier. Son cœur manqua un battement, alors qu’il se levait, « What happen ? Les jambes de Javier tremblaient tellement que Matthew cru qu’elles allaient se dérober sous son poids, alors qu’il peinait à le regarder. I-I’m sorry Matthew. Le sorcier cru qu’on venait de lui mettre un violent coup à l’estomac, perdant son souffle, Don’t— » Un cris s’éleva ensuite sur le pont du Tempest.


Fifteen minutes before midnight.

Matthew était installé dans le salon principal, seul, il semblait plongé dans une lecture, prenant frénétiquement des notes avec un stylo plume bleu turquoise et un cachalot rose. Le genre de stylo que l’on trouvait dans les papeteries moldu, qui fonctionnait avec des cartouches d’encre, dont il pouvait choisir la couleur, un bleu océan qui courrait sur un morceau de parchemin qu’il dissimulait dans sa paume. Son regard n’était pas concentré sur les pages du livre qui lui servait de support, le passage concernant les rêves, il le connaissait par cœur. Il ne lui servait à rien non plus. Son regard, au contraire passé de la note, à l’horloge. Il s'interrompit, cherchant les mots, se perdant dans le fil de ses pensées alors qu’il semblait retenir des larmes. Il relevait les yeux, l’aiguille avait à peine bougé, le corps tremblait sur ce fauteuil, son fauteuil, qui se tenait à côté de son jumeau vide. Complètement vide depuis cinq ans. Et qui le restera.

Le sorcier détourné le regard, se reposant sur l’horloge qui avait avancé d’une minute. Le temps semblait être long, encore plus long que d’habitude et il se perdait dans ses pensées, ses réflexions. Le bateau ses pieds craques, gronde, Ed savait qu’il était réveillé, qu’il n’avait pas rejoint sa cabine. Ed semblait aussi d’avoir décidé de lui offrir un moment de répit, il n’y a pas de cris, pas de murmure. Ni requête, ni accusation. Celles qui l’avaient fait éclater en sanglots, celles qui l’avaient laissé exploser sa rage. Colère inédite. Matthew ne levait pas la voix, jamais, pas comme cela. Le sorcier avait ouvert une fenêtre, laissant la brise marine se faufiler à l’intérieur de la pièce, le temps était lourd, possible qu’un orage éclate dans la nuit, rafraîchissant l’atmosphère, pesant et humide. Il pouvait entendre le clapotis des vagues, il y avait eu de la houle toute la journée, balançant le navire qui se mouvait sur place depuis tout ce temps. Obstination du rafiot a ne pas bouger, ancre plongée dans les fonds marins, refusant de coopérer. Ils avaient cessé de lutter, tous les Bullstrong étaient des têtes de mules, l’époux y compris.

Five minutes before midnight.

Le salon principal est désert. Matthew traversait le couloir pour rejoindre une pièce du bateau dans laquelle il n’a pas beaucoup mis les pieds depuis la mort de Tristram. Celle qui renferme une partie de ses meilleurs souvenirs et années, craignant toujours de réveiller les fantômes de ses jours meilleurs où ils semblaient avoir un morceau du monde entre leurs mains. Tout était possible. Leur amour surtout, eux contre les autres. Le sorcier s'arrêtait au milieu du couloir, persuadé d’entendre des éclats de rire. Imagination décuplée, quand le désire supplantait la raison. Sa main libre et tremblante se posait sur la poignée, la porte s’ouvrait sans difficulté et les rires se taisaient. La pièce n’avait pas changé, la régie avait pris la poussière, les étagères étaient remplis de vinyle, cassettes et cd, le surplus était empilé soigneusement sur le sol. Le sorcier allumait les lumières avant de pénétrer dans la pièce, refermant la porte derrière lui.

Matthew prenait un instant de s’imprégner de l’odeur familière de la pièce, la sensation d’être en sécurité, que rien ne pourrait l’atteindre ici. Il fit courir ses doigts sur les vinyles, pour s’arrêter sur un en particulier. Il posait le livre, la note et le stylo plume, avant de sortir l’album de l’étagère, pochette noire, la photo de l’artiste, le regard vers les cieux. Un léger sourire s’esquissait au bord des lèvres du sorcier, alors que les souvenirs remontaient à la surface. Prenant une inspiration, il sortait le disque de sa pochette afin de le glisser sur la platine, enclenchant le système. La peur le prenait au ventre, alors que le grésillement familier s’échappait des haut-parleurs, puis le saxophone familier du morceau emplissait la pièce, mais aussi tout le bateau. Torrent d’émotion, alors que George Michael venait à peine de prononcer les premiers mots Matthew se saisissait violemment de l’aiguille. Interruption brutale, le sorcier tremblait, regrettant immédiatement son geste. Il reposait la tête de lecture sur le disque, la musique résonnant à nouveau. Matthew s’appuyait contre le dossier de la chaise, luttant contre l’envie irrépressible d’interrompre le disque, de détruire la pièce, alors qu’il entendait de nouveau les rires, les éclats de voix, celle de Tristram, la sienne.

La porte s’ouvrait sur le visage familier de l’enfant de Tristram, le ramenant à la réalité, « That one night Ed decides to give us some peace, you chose to blast music in the entire boat. Pas de plainte, ni de reproche, une simple remarque apportée avec un sourire. I haven’t heard that song in years. - I thought today was perfect to play it, shouldn't be too long I promise. » Répondait Matthew, il ne s’excuserait pas, bien qu’il aurait pu débrancher la ligne qui permettait de transmettre sur tout le bateau. Hochement de la tête compréhensif, l’enfant s’éclipsait, le laissant à nouveau seul. Les dernières notes de la chanson s’éteignaient, Matthew rattrapait l’aiguille, pour la glisser sur le bord du disque. Le saxophone reprenait, avec lui les rires, sa voix, celle de Tristram. Les larmes coulaient sur ses joues, attentif aux mots, comme aux souvenirs qu’il avait l’impression d’observer de l’autre côté de la vitre. La version instrumentale enchaînait à la fin de la chanson, puis il ne restait plus que le grésillement qui durera quelques minutes avant que Matthew décide de couper le tout. Il glissait le disque dans sa pochette, y glissant avec la note rédigée. L’album retrouvait sa place dans l’étagère. Matthew ramassait le livre, le stylo, ouvrait la porte, jetant un dernier coup d’œil dans la pièce avant de refermer la porte et rejoindre sa cabine pour une nuit difficile.

My love,

today would have been our twentieth wedding anniversary. To celebrate, I’ll be playing our song at midnight, blasting it through the speakers as loud as I can, hoping wherever you are, high in the starry skies or deep in the oceans, you can hear it.

It’s been five years since you’re gone, and there is not one moment that passes without thinking about you. I know you would want me to keep living, but every day I spend without you by my side, my heart shatters in thousands of new pieces.

I don’t know how long I can keep going like this. Slowly time is erasing your scent, and I have to rely on my memories to remember how you sound, even my body barely recognises the phantom touch of your hands waking me up in cold sweats in the middle of the night.

The thought of spending five more years without you in my life is unbearable. I’m trying to be strong for the kid, but you know you can’t fool a Bullstrong, I don’t think he’ll hold it against me if I decide to go one day.

I wished we had a little more time together.

I miss you so much.

Your hubby.

(1999—life without you) Chaque jour était un combat. Chaque jour, lorsque la lumière percée au travers des fenêtres, le sorcier observait le plafond, tentant de se convaincre qu'il suffisait de vivre un autre jour, que la douleur finirait par disparaître. À chaque pas, les jambes tremblaient, menaçant de se dérober sous le reste de son corps. Il se forçait, parce qu'on lui répétait qu'il n'était pas le seul à avoir perdu une personne chère, parce qu'il aurait le temps de faire son deuil quand le combat serait fini. Les mots étaient violents, bien qu'il y avait une vérité certaine, le combat n'était pas fini et Matthew, aujourd'hui, en vivait deux. Celui de la guerre infernale qui s'étendait devant lui contre un régime totalitaire dépouillant des personnes leur liberté. Celui contre lui-même, sa colère et sa peine. Et s'il se lève chaque jour, chacun de ses pas semble sans espoir, la peur au ventre que tout ce qu'il l'aime finisse par disparaître à son tour. Il écoutait, les échanges, les nouvelles et instructions, mais tout semble avoir perdu son sens, sa saveur. Matthew ne voyait plus les couleurs, il entendait à peine la musique. Il craignait que le moindre un morceau ne vienne réveiller les fantômes d'une époque révolue. C'était une nuit comme une autre. Rythmée par le craquement de bois du Tempest, le clapotis des vagues qui venaient s'écraser contre la coque du navire, Matthew connaissait ses bruits familiaux, qui pourtant étaient devenus assourdissants dans le silence de la cabine du capitaine, son capitaine. Il entendait le grondement mécontent de Ed, sa voix marmonnait une fois encore. « Where did he go ? » Le sorcier sentait la tension le prendre de tout son être, avant d'étirer le bras avec pour secouer Tristram, mais la main se refermait dans le vide. Fool. Il ouvrait brusquement les yeux, la réaction est immédiate, alors que le corps se rétractait en position fœtale, tremblant de douleur, alors que la peine parcourait tout son être et un sanglot éclatait, brisant le silence un instant. Matthew portait sa main à ses lèvres, afin d'étouffer les pleurs, pendant que les larmes coulaient le long de ses joues. « He's gone... » Répétait Matthew, les trémolos dans la voix. C'était, une nuit, interminable, qui attendait que le sorcier s'épuise, pleurant jusqu'à ce qu'à ce que son corps lâche, épuisé émotionnellement. Chaque jour était un combat.

(2004—keep the spirit alive) « I did not expect to see you here. - I hate the boat, not the man. » Répondait Johannes emmitouflé dans un manteau, les mains plongées dans ses poches. Il avait laissé pousser sa barbe lui aussi, et si la pâleur de son visage trahissait sa nouvelle nature, le sorcier avait un sourire au bout des lèvres qui éclairait tout son visage. « I came to ask you a favour Macca, Molly told me that despite your support, you are still reluctant to join the team, so I'm here to change your mind. - Did you lose a bit of common sense during your slumber Jo? You know I'm in no state of mind to do anything, little less teach. - That's why I'm asking you to do it as a favour, for me. It's probably the best job I had my entire life, and I can't do it anymore for now. So, could you please, pretend you are covering for me in taking this class until I can get mine back. - That's a little lame, we both know you won't get it back. - A vampire can dream. - You may have enough time ahead of you to see a miracle happen, I'll give you that. » Commentait Matthew, non sans remarquer que le regard de son camarade, à l'inverse de son sourire avait perdu la flamme familière qui l'animait. Une désagréable impression de déjà vu, qui prenait le sorciers par la gorge. « Alright, if you come inside for a drink, I'll let you make your case. » Johannes faisait la moue, mais il emboîtait le pas à Matthew, qui avait déjà pris sa décision, mais préférait la sceller autour d'un verre et en bonne compagnie.

(2004—dreaming while you sleep) « WHERE is my captain ?! YOU have to bring back to me. - FOR FUCK SAKE ED, I TOLD YOU EVERY SINGLE NIGHT FOR THE LAST FIVE YEARS. HE'S DEAD! TRISTRAM IS DEAD! SHUT UP! JUST SHUT THE HELL UP!! » Les cris ne résonnaient plus dans le couloir. Depuis six mois Matthew avait insonorisé sa cabine, pour arrêter de réveiller les employés courageux qui s'étaient installés sur le Tempest. Ed était devenu infernal au fil des années, et s'il donnait du répit au mari et enfant de son capitaine quand les sanglots devenaient trop douloureux, il rendait la vie de tout le monde un enfer. Matthew n'arrivait plus à pleurer, il pensait l'avoir trop fait, passé les cinq ans depuis la mort de Tristram et les vingt ans de mariage dont le seul symbole était l'anneau à son doigt qu'il refusait de retirer. Les nuits, il les passait dans des échanges houleux avec le rafiot. Ce n'était pas plus productif que de pleurer, mais ça le défouler de s'engager dans une joute verbale avec le navire au point de devenir sourd aux paroles de ce dernier.

(2005—under pressure) « Mr Macca, sir? - Yes, shoot. - My dad told me you were a metamorphmagus, can you show us ? - Mine told me you fix stuff, do you use transfiguration to fix stuff? - Well, your parents sure do talk a lot, I thought this was a muggles studies class, transfiguration is with professor Mcgonagall. » Les adolescents le regardaient avec une moue désappointée, comme s'ils espéraient que parce qu'ils en parlaient, il leur ferait une démonstration. Chose qui était hors de question. Cependant, il voyait bien que cette nouvelle information avait éveillé l'intérêt de la classe, il laissait échapper un soupire, posant le livre qu'il avait entre les mains. « Alright, no, I repair most of things with my hands and tools, that is why we are in this class. Yes, I'm a metamorphmagus, all of those who are interested in a demonstration, raise your h—. » Matthew n'avait pas besoin de finir sa phrase, sans surprise, toutes les mains s'étaient levé, le sourire des gamins lui rappelant celui de l'enfant de Tristram et Kate, celui de ses camarades de classes en Australie autant de souvenirs remuant son cœur meurtrie. « Fine, one by one you can pick what you want me to change in to, let's start with you. » Et le reste du cours, le sorcier passait du scroutt à pétard à une impression caricaturale de Kingsley, faisant résonner les rires au-delà de sa salle de classe. Il offrait ainsi un peu de cette chaleur familière, même si elle n'était que moindre, Matthew perdant chaque jour ses sensations et goût à la vie, mais c'étaient ces petits moments auxquels il se rapprochait. Jusqu'à quand, il l'ignorait.

(2005—numb) « Where did he go ? » La question résonnait, encore, toujours. Matthew laissait échapper un soupire, roulant dans le lit vide, recroquevillé. Le navire entier grondait, tremblait et craquait. Usé. Il n'y avait plus de larmes. Il n'y avait plus de cris. Il n'y avait plus que le silence. Celui qui, s'il y restait trop attentif, semblait laisser les bruits du passé envahir la pièce. Alors, Matthew, immobile, essayait d'être sourd. Sourd de tout. Des râles, des cris, des craquements, des rires, des chansons, des promesses. Avec le temps, les bruits finiront par se calmer. Ed finirait par se lasser. Matthew, lui, n'avait plus envie de se battre. Le souffle est court. La chute vertigineuse. Et peut-être que le temps sera clément, abrégeant ses souffrances, s'il cessait de lutter.

(2006—dear maverick III) « You should see your face Macca. - Maverick, le choc était là, what the fuck are you doing here? - We can talk about it later, déclarait l'Américaine, I gather you must be someone pretty special that I had to ask them to get in contact with you. - It's protocol yes. I can't believe you're here. - I'm still waiting for my hug! » Le sorcier était confu, mais s'empressa d'enlacer son amie. « I'm sorry about Tristram, I really am. » Matthew la libérait, hochant doucement la tête, avant de passer une main dans ses cheveux qui avaient commençait un ballet de couleur incontrolable, avant de s'arrêter sur sa couleur naturelle poivre et sel. « How long are you here for? - Are you serious Macca ? I'm here to fight. I'm not leaving anytime soon. » Matthew esquissait un maigre sourire amusé, Tristram would have hated that. Un soupire douloureux s'échappait de ses lèvres, savoir Maverick et ses proches hors du pays, hors de danger, avait toujours apporté un peu de réconfort. Et s'il était content de la voir, il aurait voulu qu'elle ne vienne pas. Craignant qu'elle ne disparaisse à son tour, qu'elle ne soit qu'un visage de plus dans la pile des personnes qu'il aimait lors de ses nuits les plus tourmentées. « I've got to go, if you need anything, ask for Maroubra. » Maverick ouvrait la bouche pour protester, mais le ton du sorcier l'intimait à ne pas insister, Matthew sentait ce qui lui restait d'organe, se fissurer un peu plus, pris d'une soudaine colère et peine. Il était pourtant heureux de la voir, mais il était aussi mort de trouille.

(2007—where is my mind) Les mains glissaient le long des murs, alors que les murmures de Ed se faisaient de plus en plus insistant à chaque pas, tentant de capter l'attention de Matthew qui déambulait dans les couloirs du Tempest sans but particulier. Il se laissait guider par ses pas, il connaissait ce foutu rafiot par cœur maintenant et depuis huit ans, il avait l'impression qu'il finirait par laisser une part de lui dans les planches de ce manoir flottant. Comme les spectres qui hantaient certaine partie du navire, compagnon argenté de ces nuits où il avait la bougeotte, où le silence de sa cabine lui devenait insupportable. « Where did he go ? You need to bring him back. Bring back my captain. They will destroy me if he's not here with me. » Le sorcier fronçait les sourcils, Ed perdait vraiment la tête depuis la disparition de Tristram, ses plaintes ne faisaient aucun sens. Matthew s'interrompit, alors que les murmures du bateau semblaient répéter la même rengaine. « HE ABANDONED ME! YOU MUST BRING HIM BACK. - I can't bring him back Ed. He's DEAD. » La voix se brise, combien de fois allait-il devoir le répéter pour que ce navire l'accepte. Combien de fois allait-il devoir le répéter pour qu'il accepte. Pris d'un vertige, Matthew prenait appui sur le mur le plus proche, le corps tremblant, fatigué par des années d'émotions mises en bouteilles. Il se laissa glisser le long du mur, les yeux clos, les genoux remontés, alors qu'il tentait de se calmer, le navire commençait à tourner. Il prenait une inspiration, puis expira douloureusement, la tête venant se heurter contre le bois. « You must bring him back. » Répétait la voix, Matthew laissé un éclat de rire douloureux, amer, le navire était aussi têtu que son ancien capitaine, aussi buté que l'époux qui répétait alors, « He's dead Ed. - He's not dead. » Le cœur du sorcier manquait un battement, alors qui amenait une main à son visage, il ne manquait plus que cela, des hallucinations auditives. Le début de la fin. « He's NOT dead. » Répétait la voix, Matthew fronçait les sourcils, il devenait fou, c'était certain, alors que confus, troublé par le tourbillon d'émotion, il plaquait son oreille contre le bois. « What did you say? - HE'S NOT DEAD. » C'était impossible. Matthew, tournait de l'oeil, le décors se retrouvant complètement inversé, alors qu'il sentait son corps le lâcher, puis ce fut le noir complet, alors qu'il s'écroulait dans le couloir. Les murmures remonteront jusqu'à la cabine occupée par l'enfant, pour prévenir que son oncle et père adoptif venait de faire un malaise.