BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 NUCE || A MARTINI. SHAKEN, NOT STIRRED.

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numa williams
ENEMY OF THE STATE
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TW : Ce sont des espions, donc bon j'en mets un au cas où, évocation de violence, assassinat, et que des trucs sympa

C'est tout son corps qui tremble. Il n'a pas arrêté de le décevoir depuis que les deux hommes sont sortis de cette maudite pièce et surtout depuis qu'ils ont rapporté le "bon" déroulement de la mission auprès de leurs supérieurs ; une fois que le masque du professionnel a pu laisser la place au jeune rookie qu'il était. Il y a l'odeur de fer qui lui brûle encore les narines, qu'il a l'impression de pouvoir goûter sur sa langue, qu'il peut sentir sur ses vêtements alors qu'il ne s'est même pas approché du cadavre. Il y a la vision d'horreur gravée dans sa rétine de ce corps exsudant son dernier souffle dans un râle d'agonie. Il se croyait plus résistant que ça Numa. On l'a formé pourtant comme il faut, avec toute la douceur dont sait faire preuve le gouvernement américain. C'est surprenant - et très décevant - qu'il réagisse .... ainsi.

Il a attendu que tout deux soient sortis des bureaux, par la voie que n'empruntent que les espions, et qu'ils se retrouvent dans la rue pour se laisser aller. Ou plutôt pour n'avoir plus la force de réprimer plus longtemps ce frisson incessant de son saisissement soudain. Il s'effondre presque, ses jambes ne semblant plus vouloir supporter son corps, et ses mains se portent à son visage blême. "Whoa ; désolé. Je.... Jm'attendais pas à réagir comme ça." Qu'il s'adresse à travers ses mains à son partenaire improvisé. La honte. Nashua se sentirait moins acculé en présence de Dearborn, qu'il connaît et avec laquelle il s'est entraîné durant plusieurs mois. Mais elle n'était pas disponible pour cette mission, il fallait quelqu'un avec un peu plus de bouteille dans ce domaine (et il comprend mieux pourquoi maintenant).

Tout avait bien commencé pourtant - tout commence toujours bien, c'est après que ça se gâte - ils avaient retrouvé la cible avec facilité grâce aux informations obtenues par Numa à l'étranger, ils l'avaient appréhendé. Le plus jeune avait usé de son don pour déformer son visage d'une douceur ensorcelante permettant de récupérer les derniers détails qui les aiderait à démanteler la cellule de terroristes, .... et ce fut le drame. Il ne préfère pas y penser. Numa inspire et expire, porte ses mains à ses lèvres et forme un sac les entourant pour reprendre le contrôle de sa respiration. Il n'ose pas fermer les yeux, de peur de revoir la scène en boucle, au ralenti et en accéléré. Il se targue pourtant de savoir garder le contrôle en toute circonstance. Mais de toute évidence, il existe des limites à la résistance. Et qu'il s'effondre ainsi en pleine rue (aussi déserte soit-elle) sous le regard d'Atlanta. "C'était ... intense." son esprit rationnel reprend un peu du poil de la bête, ce n'est qu'une conséquence naturel d'un trop plein de nouveauté. Jusqu'à maintenant il n'avait jamais eu à prendre une vie Numa, ni à en voir une s'envoler sous ses yeux. S'il accepte la nécessité d'un tel acte, il n'en est pas moins secoué. C'est le cas de le dire. Il ne sait pas trop quoi dire alors qu'il est toujours accroupi au milieu de trottoir et qu'il se concentre sur les bruits de la grande avenue avoinisante pour tenter d'écarter les visions qui s'insinuent dans son esprit. il a besoin d'un peu de temps, et peut-être de parler un peu. Mettre des mots sur ce fatras incompréhensible, trouver de la logique au coeur de l'insondable. "Ca te dirait un verre ?"
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TW : violence, meurtre

On a séparé la team, mesure de prévention. Après une histoire un peu étrange dans leur dernière mission à l’étranger, Boston et Seattle devaient rester quelques jours en quarantaine après avoir été en contact avec des produits jugés suspects. Et même si les médecins n’avaient rien détecté d’inhabituel dans leur organisme on préférait être prudent. On ne savait jamais, avec ces russes, ils étaient franchement capables de tout. Alors pendant que ces deux-là étaient enfermés dans deux chambres du quartier général, Ace (qui lui n’avait pas été faire le con avec les produits toxiques pour une fois) avait un temps libre. Sauf que le patronat déteste le vide, et la WUSS n’échappe pas à la règle — il n’était pas encore en permission, ni en arrêt alors il fallait un peu le mettre au travail. Soit un stage quelconque de confirmation de magie, soit de l’administration, soit quelque chose de plus musclé. Il pria pour la troisième option (l’admin ce n’était pas pour lui, clairement, surtout que la paperasse de la WUSS était imperméabilisée à la magie et donc ne pouvait pas être classée d’un claquement de doigts, pour des mesures de sécurité) et ce fut finalement ce que J. choisit pour lui.
C’est ainsi qu’il fit équipe avecNashuaC’était toujours étrange de changer de coéquipier, encore plus quand c’était sur du court-terme. On n’avait pas vraiment le temps de faire connaissance, de savoir comment l’autre fonctionnait, quelles étaient ses qualités, quels étaient ses points faibles, toutes ces choses qui pourtant pouvaient être primordiales si une mission commençait à aller dans le fossé. Là, il faudrait se contenter du minimum, suivre les principes de la WUSS et le protocole à la lettre, plier l’histoire en s’arrangeant pour que ça ne parte pas en quenouille.
De fait l’affaire n’était pas bien difficile, en tout cas selon Atlanta qui avait eu l’habitude de ce genre de mission lorsqu’il restait sur le sol américain (c’était d’ailleurs pour ça qu’on l’avait choisi pour faire équipe avec Nashua certainement. Il fallait retrouver un homme, grâce à l’intel récupéré justement par Nashua dans son assignement précédent — hors traquer des personnes qui ne voulaient pas qu’on les trouve avait été une des spécialités d’Ace fut un temps. Après ça, il fallait extraire les informations souhaitées — et là il laissa faire Nashua qui avait une manière bien à lui de s’y prendre. Une manière qu’Ace ne pourrait certainement pas imiter. C’était quelque chose dans son visage, dans son corps, comme un aura qu’il déployait et qui n’avait rien à voir avec la magie sans baguette qu’il connaissait si bien. Atlanta crut un moment savoir — comprendre à qui il avait affaire (c’est que la WUSS ne leur avait clairement pas donné leur dossier personnel l’un à l’autre et hormis le nom de code de son camarade il ne savait pas tant de choses que ça) mais l’idée ne put totalement aller jusqu’au bout.
Parce que les choses dérapèrent un peu. Oh, juste un peu, mais suffisamment pour qu’Atlanta reprenne les choses en mains. On ne lui avait pas appris à attendre que les suspects qui avaient en outre déjà craché toutes les informations importantes ne mette directement en danger la vie d’un partenaire pour les éliminer. Un mouvement des doigts, de la main, du poignet (c’est que ce genre de magie demandait de la force et de la concentration) et finalement il n’y avait plus de danger.
Cela ne lui fit absolument aucun effet. Atlanta ne comptait pas ses morts. Il savait bien que quelqu’un le faisait pour lui, au quartier général, mais il avait autre chose à faire que de tenir un tableau de chasse dans son esprit.
Au QG, celui qui reçut leur rapport et débriefing sur l’affaire n’avait pas plus de gramme de culpabilité ou d’horreur qu’Atlanta. Il les remercia, consigna leur récit, coda les informations obtenues et les renvoya dans un autre service qui allait les mettre en perspective avec d’autres sources et certainement envoyer un autre groupe pour aller cibler les nouvelles cibles dévoilés. C’était comme ça que le système fonctionnait, et c’était comme ça que les sorciers-américains dormaient plus ou moins sur deux oreilles. Surtout les dirigeants…

En revanche, celui qui n’avait pas bien l’air de vivre cette histoire, c’était Nashua ce qui était plutôt embêtant étant donné qu’il était un des premiers concernés. Ils étaient tout juste sortis et Atlanta allait faire une petite remarque, légère, sur la météo et sur leur prochaine permission qu’ils auraient bien méritée quand il vit que son partenaire n’était pas en l’état de causer soleil, pluie, nuage et club med. « Hey, ça va ? » À le voir respirer comme ça, sa première pensée est qu’il ait été touché par un maléfice avec effet retroactif. Ou bien qu’il ait été empoisonné d’une façon ou d’une autre (mais clairement le suspect n’avait pas eu le temps de faire quoi que ce soit…) avant qu’on lui réponde, d’une voix assez nette malgré son état.
Intense ? Oui, sans doute. Tout ce métier était intense. L’idée était de se décrocher de la réalité. De comprendre qu’on vivait sur un autre plan, différent des autres. C’était comme ça qu’Ace pratiquait son job, et selon son psychomage c’était une des meilleures solutions. Son psychomage était toujours très content de lui, pourvu que ça dure. Mais clairement, celui qui en ce moment ne semblait être qu’un gosse devant lui ne réfléchissait pas avec ce processus mental. Il se rapprocha de lui, alors qu’il était accroupi, toujours à chercher à calmer sa respiration, et lui posa la main sur l’épaule, pour lui permettre d’avoir un ancrage — les crises d’anxiété ça le connaissait un peu, même si ça datait d’avant son travail à la WUSS, la main de son père sur son bras l’avait toujours beaucoup aidé à reprendre pied. « Un verre ? Hey… écoute si c’est ce dont t’as besoin, je ne refuse jamais. » Il lui présente son autre bras, pour l’aider à bien se redresser : « Allez, courage frère. » C’était sortit tout seul. Peut-être qu’ils ne se connaissaient pas tant que ça, mais une mission de la sorte nouait plus de liens invisibles que beaucoup d’autres choses. « C’est la première fois que ça t’arrive ? » Que ça t’arrive de paniquer de la sorte. Ou de tuer. Ou plutôt de regarder quelqu’un mourir. Tout pouvait coller.
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numa williams
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TW : meurtre, crise d'angoisse

Numa a honte, honte de laisser s’effriter le masque de Nashua et de laisser entrevoir l’homme friable derrière. Honte de devoir s’accroupir sur le bitume, la tête dans les mains et la respiration en saccade. Honte de ne pas être aussi impassible qu’Atlanta, de s’ancrer à cette main sur son épaule comme un naufragé à un radeau sur une mer en furie. L’homme stoïque n’a pas su contrôler cette réaction instinctive à la vue du cadavre, à l’odeur pestilentielle de l’interrogé assassiné. Il n’en veut pas à son collègue, au contraire celui-ci lui a sauvé la vie en réagissant de manière aussi rapide qu’efficace (et définitive), il n’a pas de reproches à lui faire, là est le danger de leur métier. tue avant d’être tué. Si tu ne peux pas fuir, si tu es repéré, la mission avant tout le reste. Ce sont des paroles apprises par coeur, qu’on leur enfonce dans le crâne dès leur recrutement, durant les premiers entraînements, à chaque moment de la journée et parfois même au coeur de la nuit lors des bizutages - rites de passage dont on ne se prive pas, même à la WUSS, surtout pas là-bas. S’il y a quelqu’un à sermonner, c’est Numa. L’élève prometteur, l’étoile montante de son organisation qui s’effondre au premier mec camé qu’il rencontre. Il ne recevra pas de médailles ni même de joli sticker pour cette fois. Sur l’instant, il s’en fout, lui qui a toujours tout fait pour être le meilleur. Il s’en fout même complètement parce qu’il revoit en boucle le visage tétanisé et ces yeux vidés de leur âme, et cette pâleur extrême et …. La voix grave perce l’anxiété. Numa s’exerce aussi comme il l’a appris à enfermer le souvenir au loin, dans un coffre qu’il fermera d’une chaîne. L’occlumancie aussi bien pour dissimuler les funestes desseins du gouvernement que pour tenir à distance les relents de révolte qui grandissent déjà en lui et tapissent ce qu’il voit d’une amertume peu acceptable et acceptée.

Il lui faut quelques minutes avant de reprendre le contrôle de son traître de corps, que le souvenir soit bien enfermé au loin dans un recoin de son esprit. Se relever en s’appuyant sur le bras tendu par Atlanta, et être bien assuré que ses jambes ne vont pas le lâcher. Ce serait la déception de trop. Une fois à nouveau debout, Numa tente un sourire apaisé pour rassurer l’autre autant que lui. Non, il ne va pas s’écrouler par terre, non il ne va pas pleurer (il ne saurait plus comment faire), et il ne va certainement pas perdre son sang froid à nouveau. Une fois c’était déjà de trop. Pourtant, le fait qu’Atlanta accepte sa proposition de boire un verre est en somme réconfortante. Numa n’a pas besoin de s’épancher sur ce qu’il a vécu, sur ses ressentis et ses émotions (il a déjà assez de mal en face de son psychomage), il n’est pas du genre à s’ouvrir aux autres - armure d’un homme habitué au regard des autres sur son corps, angoisse de celui qui ne pouvait pas s’attacher au risque de tout perdre à chaque déménagement. Mais l’idée de rentrer dans son appartement vide et  silencieux n’est pas dans sa liste des priorités pour le moment. Il se met en marche vers le premier bar qu’il a repéré au loin - ne cherche pas un trois étoiles - et tente de trouver la meilleure réponse à la question posée par celui qui a accepté son invitation. Numa reste précautionneux malgré la mission qu’ils viennent de partager ensemble, le demi-vélane ne fait confiance que difficilement et se dit tout d’abord qu’on ne sait jamais ce qui pourrait remonter aux oreilles de la direction, et ni sous quelle loupe déformante, mais il y a quelque chose chez l’homme qui marche à ses côtés qui lui permet d’abaisser sa garde (pas complètement, quelle idée) mais juste assez pour donner une réponse honnête. après tout, celui-ci l’a appelé frère et vient tout bonnement de lui sauver la vie ; ce n’est pas de la bétîse que de le remercier avec une honnêteté à toute épreuve. Numa n’aime de toutes façons pas mentir, en plus de quoi ce n’est rien que ses employeurs ignorent. “Oui. Comme tu as pu le constater toute à l’heure, on ne m’envoie pas d’habitude pour ce genre de missions. Disons que j’ai une toute autre utilité pour eux.” S’il n’a pas encore fait de commentaire sur la question - et Nashua l’en remercie - Atlanta a dû constater le changement subtile dans l’atmosphère quand ils interrogeaient l’homme, il en a peut-être même ressenti quelques effets. Après tout, ce n’est pas comme si Numa pouvait diriger ce “talent” là où il le souhaitait, ce n’est pas un sortilège mais plutôt une malédiction autant qu’un don. Il se frotte le visage d’une main alors qu’ils arrivent devant la porte du bar. “C’était pas la première fois pour toi n’est-ce pas?” C’est logique, c’est sans doute pour cette raison également que quelqu’un là-haut a choisi ce duo plutôt qu’un autre pour cette mission en particulier. Et il n’y a qu’à observer la rapidité du geste de l’autre homme pour savoir qu’il n’en est pas à son coup d’essai. Un jour se dit-il fugacement en s’installant à une chaise, lui aussi sera ainsi. Numa ne sait pas ce qu’il doit penser de ce constat. Rien, peut-être.    
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TW : violence, meurtre

Finalement Nashua parvient à lui attraper le bras et à se relever. Ce n’est pas que l’effort physique est compliqué, Ace le sait, c’est tout ce qu’il y a autour. Si cela ne lui ai plus arrivé depuis qu’il a intégré la WUSS (ou en tout cas pas avec de telles proportions) il y en a eu des jours après sa blessure et son éviction de l’équipe de hockey des Centaurs de Chicago où il ne pouvait tout simplement pas se lever, cloué à terre par l’angoisse, la crainte de l’inconnu, ou tout simplement l’anxiété à l’idée d’avancer et de tomber dans le vide. Alors il pouvait comprendre Nashua et sa respiration sourde, et ses mains contre son visage, les instants de silence qu’il ne voulait pas trahir pendant lesquels il imaginait son partenaire remballer la vague qui le submergeait, comme on apprenait à le faire avec les formateurs de la WUSS. Alors quand Nashua se remet sur ses jambes, c’est sans paternalisme malvenu qu’Ace lâche un sourire accompagné d’un : « Good game champion. » qu’il voulait encourageant. Les années qui les séparaient (faisant d’Ace l’aîné du duo) l’engageait à avoir cette posture plus protectrice, tout comme Boston avait pu être avec lui, lorsqu’il l’avait récupéré dans ses pattes. Ce n’était pas parce qu’on était dressé à être des machines, parce qu’on finissait par devenir des armes dénués de l’empathie la plus instinctive, qu’il fallait se tourner le dos les uns les autres : les camarades de la WUSS étaient une famille. Une famille étrange, et éphémère parce que tout le monde connaissait les risques du terrain, mais c’était ce qu’on tentait d’inculquer aux recrues. Les formateurs sont des figures parentales, qui guident. Les partenaires de mission sont des frères ou sœurs d’armes qui auront vos arrières si vous avez les leurs. Et en ce moment Nashua paraissait avoir besoin qu’on le soutienne, même s’ils n’étaient plus en mission.

Il s’écarta un peu de lui quand il fut de nouveau sur ses jambes, comme s’il craignait de le voir rechuter mais le jeunot arrive à tenir sur ses jambes et c’est d’un pas plutôt assuré qu’ils décident de se rendre dans le premier bar du coin — fort heureusement ça ne manquait pas — alors que Nashua reste un instant silencieux, avant de répondre à la question mi-curieuse mi-inquiète d’Ace. Une réponse bien simple finalement : « Oui. » Oui, pour la crise d’angoisse ou pour le meurtre, ça restait à voir, peut-être les deux. Et sans être un génie on pouvait deviner que… « Comme tu as pu le constater tout à l’heure, on ne m’envoie pas d’habitude pour ce genre de missions. » Voilà. Pas habitué. Ace, on l’avait directement collé dans ce genre de branche, parce que sa magie était propice à ce genre d’activités, selon les chefs. Comme le disait Nashua, la sienne avait une autre forme d’importance pour l’Unité, une toute autre utilité. C’était donc bien ce qu’il avait d’abord pensé, lorsqu’il l’avait vu interroger leur suspect, plus tôt. Ce changement, cette étincelle qui avait coloré la pièce et qui venait d’une magie que lui ne possédait pas et qu’il n’avait jamais vraiment senti auparavant. « Je vois, ouais, » dit-il simplement d’abord, l’esprit un peu coincé pendant un instant dans l’étrange sensation qu’il avait pu ressentir là-bas, durant la mission, face à cette magie de Nashua. « Ils savent comment nous placer pour qu’on fasse au mieux c’est sûr. » C’était bien pour ça qu’ils étaient chefs, les chefs, c’était les maîtres de l’échiquier, ceux qui avaient la vision d’ensemble. Alors quand Nashua lui demande la confirmation que pour lui, ce n’était pas une première, Ace sourit et secoue la tête : « Oh non. J’ai fait ça quelques temps, avant qu’on m’envoie à l’étranger. Pour ça sans doute qu’ils m’ont mis avec toi. » Ils étaient entrés dans le bar, et s’installaient tandis qu’Ace faisait craquer ses épaules d’un mouvement du bras. « Mais je suis arrivé dans l’unité moins jeune que toi aussi. » On ne parlait pas tant que ça de sa vie, entre gens de la WUSS, mais parfois dans des moments de détente c’était nécessaire de simplement évoquer les choses triviales plutôt que de ressasser les actions sordides que l’on pouvait commettre pour la patrie. « J’imagine qu’ils ont dû te sauter dessus dès que t’étais en âge, les chefs. Ils savent comment repérer les gens talentueux. » Et avec ça un nouveau sourire encourageant. Ce n’était pas grave de s’écrouler, avait-il envie de lui dire, mais plutôt il proposa : « Je paye la tournée ? »

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numa williams
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Ils sont rares les moments où Numa peut laisser tomber le masque et profiter d'un instant de répit. Depuis qu'il est entré à Ilvermorny (et peut-être même bien avant cela), et encore plus après sa puberté, et toujours autant en rejoignant la WUSS juste après ses études, il s'est enfoui sous des couches d'entrainements, de devoirs, de missions, sans prendre le temps de se lier. il y a bien des exceptions comme sa mère ou Gina, et même Dearborn dans une certaine mesure - il y a toujours des exceptions pour venir confirmer les règles que l'on érige en panthéon dans la société et dans les esprits. Mais la plupart du temps, Numa tout comme Nashua garde sa vie pour lui, dans des boîtes elles-même rangées dans des placards qui sont verrouillés et qu'il n'ouvre que rarement, après coup et simplement pour les analyser avec une distance quasi clinique. Cet arrangement lui convient, s'il dégage un aura de calme et paraît-il un certain charisme, le demi-vélane n'est en réalité pas autant à l'aise qu'il peut le faire croire en compagnie d'autrui. Trop habitué à déménager, à ne jamais s'attacher, à grandir seul puis à devoir se tenir à distance du regard concupiscent de certains. On ne lui a pas appris à faire aisément confiance ni même à s'ouvrir aux autres. Et c'est pas plus mal, ce n'est de toute évidence parce qu'on attend d'un agent secret. Leur métier est dangereux, nombreux sont ceux qui perdent la vie avant l'heure et moins on a d'attache dans le monde moins on laisse de personnes pour nous regretter.

Il s'est toujours senti si déconnecté du monde que Nashua n'aurait pas pensé s'effondrer ainsi devant l'inéluctable. La mort n'est que la conclusion du chemin, une ombre que l'on côtoie constamment lorsqu'on est dans le business de l'Intelligence.

Il n'est pas aussi armé qu'il le pensait.
Et c'est un fait sur lequel il va devoir travailler.

En attendant, l'espion accepte ce moment de détente dont il a lui-même été l'instigateur - preuve de plus qu'il a été effectivement ébranlé - et pose même des questions qu'il n'aurait pas osé penser s'il ne ressentait pas encore les relans de cette légère perte de contrôle sur son corps et son esprit. Atlanta est l'image même d'un homme confiant, posé, easy-going, et sa présence à ses côtés alors même qu'il ne le connaît pas l'aide à remettre un pied dans la réalité. il lui a sauvé la vie, paraît que ça rapproche. Il opine du chef face à la remarque de son collègue temporaire, oui les chefs savent ce qu'ils font et comment utiliser les armes à leur disposition. Là où il voit de l'admiration dans la voix d'Atlanta, Numa ressent une pointe d'amertume qu'il ne saurait expliqué et qu'il ne compte pas étaler ici. Sans doute est-ce simplement un contrecoup de plus qui lui passera après son passage obligé chez le psychomage et quelques jours de repos (qu'il passera bien entendu à tout faire sauf se reposer). Atlanta confirme ce que Nashua soupçonnait avant d'ajouter « Mais je suis arrivé dans l’unité moins jeune que toi aussi. » puis « J’imagine qu’ils ont dû te sauter dessus dès que t’étais en âge, les chefs. Ils savent comment repérer les gens talentueux. » et de proposer de payer la tournée. "Si tu acceptes que je paye la suivante. C'est toi qui m'a sauvé la vie après tout." Complète-t-il avec une pointe d'humour, merci qu'il glisse dans le ton et dans le constat plutôt que par les mots. "Eh oui, à la sortie d'Ilvermorny directement. Du berceau au terrain en quelques mois. Je n'ai même pas eu le temps d'accrocher mon diplôme au mur qu'on m'envoyait faire la formation." Il sourit doucement en repensant à la rapidité avec laquelle tout s'est enchaîné une fois que les évaluateurs sont venus dans l'Ecole pour faire passer quelques tests aux élèves. Et comment cela lui avait paru une évidence d'accepter ce qu'on lui proposait, comme une récompense gagnée grâce à des années d'efforts et un pied de nez à tout ceux qui critiquaient ce petit garçon timide et discret qui ne connaissait pas grand chose à la magie et qui n'avait pas de père.

"Comment on en arrive à rejoindre notre organisation sur le tard ?" Demande-t-il après avoir commandé son verre, les mots sont pesés, Numa ne sait pas bien ce qu'on a le droit de divulguer ou pas, ni même ce qu'Atlanta acceptera de partager avec lui. En vrai, qu'il accepte ou refuse, il est simplement content de pouvoir se changer un peu les idées et de ne pas avoir à rentrer dans son petit studio plus que partiate et bien trop vide.
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TW : violence, meurtre

Ace avait été soigneusement éduqué par ses chefs — c’est qu’ils avaient récupéré un jeune gars méfiant envers les porteurs d’uniforme, bien que pressé de pouvoir se trouver une utilité après la brusque dégringolade de sa carrière. Il avait fallu lui construire une confiance en l’autorité à partir de rien, voire de négatif, il avait fallu souligner l’importance de ce qu’il ferait, il avait fallu féliciter et utiliser l’esprit de compétition toujours bien ancré en lui pour le provoquer et le pousser à se dépasser. C’était ainsi que quelques années après Ace Hunter parlait de ses supérieurs hiérarchiques avec un mélange de respect et d’admiration qui pouvait paraître dissonant. Des supérieurs qui s’entre-félicitaient de cette jolie réussite qu’avait été la formation d’Atlanta. C’est que ce n’était pas facile de faire passer certain individu de personnalité publique à homme de l’ombre. Ace s’imagine qu’il n’est pas le seul, à avoir vécu ce glissement d’idéologie et de morale en intégrant la WUSS — et il ne remarque rien chez Nashua qui pourrait lui faire comprendre qu’il n’est pas aussi confiant dans le droit des chefs et leurs choix dans son hochement de tête ou l’éclat de ses yeux.
Surtout pas alors qu’on accepte sa proposition de tournée, en y glissant l’air de rien un remerciement de côté. « On fait comme ça alors, » répondit-il, en levant deux doigts de sa main pour interpeller un des serveurs et commander. « Et t’inquiète, j’ai juste fait ce qu’il fallait. » Avant de rajouter, pour essayer de le rassurer encore une fois, peut-être dire les mots qu’il aurait voulu lui-même entendre lors de ses premières sorties un peu difficile et des premiers dérapages, les mots qu’il voudrait entendre dans quelques années sans qu’il ne puisse s’imaginer en cet instant les embrouilles qui lui tomberaient un jour dessus : « Tout comme toi t’as fait le tien. Pour une team éphémère on a fait du bon travail. » Éphémère, parce qu’ils n’étaient pas destinés à retravailler ensemble — Seattle et Boston n’allaient pas être en quarantaine tout le reste de leur existence de toute évidence. Mais quelque part dans leur deux dossier la mention qu’ils avaient travaillé ensemble et obtenu les résultats voulus apparaîtrait. Peut-être qu’un jour ils se retrouveraient sur le terrain de nouveau.
Et quand Nashua revient sur ses propos, Ace se rend compte qu’il ne s’était pas trompé d’un poil en effet. Dès la sortie de l’école, comme il l’avait imaginé. Il avait vécu lui aussi l’impression un peu étrange d’ouvrir, pas même encore majeur, à des officiels du gouvernement en costume devant sa baraque de Chicago. Il s’était plusieurs fois demandé ce qui se serait passé s’il avait accepté à ce moment là — tout jeune, comme Nashua. Si les choses auraient été aussi facile. Du berceau au terrain en quelques mois, comme il disait. Ace émit un bref sifflement, entre l’admiration et un sentiment un peu plus mitigé ; pas qu’il remettait en cause les méthodes de recrutement, mais il était à peu près certain que lui, jeune, n’aurait pas tenu le choc de la formation. Il avait été aussi réceptif parce qu’il avait toujours eu cette sensation, après l’accident, que sa vie ne valait plus le coup alors pourquoi pas la mettre en danger pour le pays ? Il se demandait comment Nashua se débrouillait, peut-être ce que Nashua avait vécu avant pour être là, à attendre sa consommation face à lui, dans un bar, après une mission terminée en exécution.
« J’imagine. Ils ne perdent vraiment pas de temps. Ça n’a pas dû être facile, » fait-il constater, tout en se demandant quelle couverture pouvait-on bien donner pour excuser l’absence d’un jeune tout juste majeur ? Lui, son père pensait qu’il avait intégré l’armée. C’était peut-être l’excuse la plus répandue… Puis la question de Nashua qui le laisse un instant songeur. C’était toujours un exercice périlleux, les discussions pendant les moment de relâche,  entre agents. Parce qu’on n’était jamais vraiment tout à fait au repos, il fallait toujours faire attention à ce que l’on disait pour protéger une part de son identité, c’était presqu’instinctif.
Pour Ace, c’était un peu plus délicat, comme il avait été auparavant une très brève star sportive, son visage était connu. Au sein même de la WUSS d’autres agents l’avaient parfois dévisagé, avant de comprendre qu’il avait vécu une reconversion et non pas qu’un ex-champion de hockey avait obtenu le permis de visiter les locaux juste pour le thrill. Son ancienne notoriété lui avait même déjà servi lors de mission, mais il fallait toujours faire attention au dosage. « J’ai eu comme toi, ils sont venus me voir avant la fin de l’école, mais j’avais été pris ailleurs. » Il a un grand sourire, comme s’il était fier de son coup. « J’étais dans le sport. Je faisais ma vie et bon… » Il a un mouvement vers son écharpe qui serre sa gorge, un geste mécanique qu’il garde malgré les efforts de ses référents à la WUSS pour l’en empêcher. Mais dès que ses pensées dérivent vers l’accident il ne peut que se souvenir du choc qui lui a fracassé la trachée, et tenter de vérifier que cette fois il était bien protégé. « C’était limite plus risqué que ce qu’on fait maintenant. J’ai été blessé et je t’assure que, quelques mois après ma rééducation, les gars du gouvernement toquaient à ma porte. » Ça le fait un peu rire, alors qu’on leur apporte leur consommation. Ace prend son verre dans la main avant de conclure : « Ils doivent garder les listes et surveiller les agents potentiels. » Ça ne l’effraie pas, ça ne le fait pas douter. Non, il trouve ça normal, après tout ils sont là pour protéger le pays. Il faut bien débaucher les meilleurs pour ce travail. « Allez santé, à notre duo ? » qu’il propose comme toast en tendant son verre vers celui de Nashua pour les faire clinquer l’un contre l’autre. « D’ailleurs… toi c’est quoi ton truc ? J’ai jamais eu un partenaire comme toi, enfin avec ton aura magique. » Il est soudain un peu moins à l’aise, c’est quelque chose de bizarre, il sait qu’il n’a pas à poser ce genre de question et normalement Ace n’est pas du genre à trop fouiner en dehors des heures de travail. Mais c’était comme si quelque chose, en regardant Nashua dans les yeux, le poussait à vouloir savoir. À comprendre quel était cette chose étrange qui l’affectait, à être aussi près de son collègue.
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numa williams
ENEMY OF THE STATE
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Il ne pourrait dire quand Numa a pris le temps de se poser pour la dernière fois. D'étudiant à la recherche de la perfection, il est devenu un agent du gouvernement sans même passer par la case vacances. Il y a eu les quelques mois d'entraînement et quand, enfin, la sphère élevée de la WUSS a décidé d'aposer le tampon "ready" sur son dossier, il a été assigné à une équipe, puis envoyé pour sa première mission. Le repos est un mot que l'on ne pratique qu'à peine au sein des forces secrètes américaines. Nashua ne s'en est jamais plaint. Il faut dire que lui-même n'a jamais été friand de pauses et de parenthèses, préférant de loin l'action au repos. Même lors des quelques jours de latence entre deux missions, il les passait plutôt à s'entraîner et se perfectionner qu'à réellement profiter de quelques heures paresseuses. Ce n'est simplement pas un trait de sa personnalité.

Il faut croire que même la plus résistante des chaînes a besoin d'un peu de lest de temps à autre.

Aujourd'hui, il a bien besoin de cette boisson alcoolisée (même s'il n'est d'ordinaire pas du genre à boire, un corps sain dans un esprit sain) et de cet échange avec Atlanta. C'est un peu étrange de ne pas connaître son véritable nom, qu'il se dit dans un coin de son esprit. Un peu comme s'ils étaient encore en mission d'un certain sens ; mais c'est une mesure de précaution à laquelle on ne peut déroger. Une de plus sur la longue liste des devoirs et des interdictions qui forme le manuel du bon espion.

En attendant leurs boissons, ils reviennent sur ce qui les a mené ici, Numa sent une certaine réserve dans la réponse de son collègue pour un jour, et il comprend pourquoi. Il faut choisir avec soin ce que l'on peut partager et ce que l'on ne doit surtout pas divulguer. C'est ce qui les éloigne de leurs proches aussi, ce silence, ces absences. Heureusement pour lui, il n'en a pas beaucoup des proches et sa mère est au loin ; il est plus aisé de dissimuler des choses dans des lettres qu'en face à face. Atlanta était un sportif, il ne saurait pas dire pourquoi mais cela lui parle à Numa. Ca fait sens. « C’était limite plus risqué que ce qu’on fait maintenant. J’ai été blessé et je t’assure que, quelques mois après ma rééducation, les gars du gouvernement toquaient à ma porte. » Il fait une grimace, et se demande si l'homme aurait préféré continuer sa carrière ou s'il est satisfait de faire partie de la WUSS. Cependant, c'est une question qui restera sans réponse car il ne peut pas la poser. « Ils doivent garder les listes et surveiller les agents potentiels. » "Ils sont malins." Nashua dissimules ses doutes naissants sous de paroles vaines. Il se pose souvent des questions quant au bienfondé de ce qu'il fait. Il a toujours été un peu comme ça, à remettre en question le statut quo. Mais le brun sait quand il doit parler et quand il doit taire ses doutes.

L'alcool arrive enfin.« Allez santé, à notre duo ? » "Santé ! A la réussite de notre petite entreprise !" Leurs deux verres cognent l'un contre l'autre, gaiement. Puis, il en avale la moitié du contenu. Le goût un peu amer de la boisson lui réchauffe les nerfs qui avaient craqué quelques minutes plus tôt. Numa se sent bien plus détendu jusqu'à ce qu'Atlanta pose une question  à laquelle il aurait dû s'attendre. Le demi-vélane est habitué aux regards en coin, aux questions parfois intrusives, même à quelques gestes déplacés. Ce n'est pas pour autant qu'il est à l'aise avec le sujet. « D’ailleurs… toi c’est quoi ton truc ? J’ai jamais eu un partenaire comme toi, enfin avec ton aura magique. » Au moins, son comparse semble-t-il aussi peu à l'aise que lui en abordant la question. "Ah. Ca. Il ne sait pas ce qu'il a le droit de divulguer sur le sujet. Pendant quelques secondes, il se demande même si ce n'est pas un test. Puis secoue la tête intérieurement. C'est lié à ma naissance. Disons que j'ai des origines mêlées, si tu vois le topo. Très utile pour nos boss  surtout pour le genre de missions sur lesquelles on m'envoie." Il a trop vécu de discriminations pour plus élaborer, surtout auprès de quelqu'un qu'il vient seulement de rencontrer. Le mot en V n'est pas tabou pour Numa (même s'il l'a été durant le début de sa puberté) c'est même quelque chose qui le rend fier aujourd'hui. Pourtant, il sait bien que l'ensemble de la population sorcière ne voit pas forcément les choses de la même façon, et pour donner sa confiance sur un tel sujet il faut que celle-ci soit gagnée. Il en dit déjà suffisamment et c'est seulement parce que l'autre lui a sauvé la vie. "Je pense que c'est pour cette raison là qu'ils mont recruté aussi jeune d'ailleurs. Un atout non négligeable c'est ce qu'on m'a dit quand ils sont venus me trouver à l'Ecole."  
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« Santé ! À la réussite de notre petite entreprise ! » Et ça trinque, et Ace porte le verre à ses lèvres pour la première gorgée, songeant au toast et pendant un instant à la simplicité avec laquelle tout cela devait apparaître aux citoyens lambda autour d’eux. Deux collègues qui se félicitaient, habillés dans des vêtements bien coupés qui pouvaient les faire passer pour des hommes d’affaires qui venaient de signer un bon contrat. C’était toute la saveur de ce métier, de dissimuler des horreurs derrière des apparences ordinaires. Puis de traiter les horreurs comme des choses nécessaires. L’esprit d’Ace ne passait plus par l’étape intermédiaire depuis longtemps maintenant.
Si on ne buvait pas pendant le service, on profitait toujours de la relâche pour se détendre et l’alcool avait le mérite de provoquer un rush de satisfaction dans tout son corps. Il inspire profondément, ancre l’atmosphère de ce pub, le goût de ce verre et la présence de Nashua face à lui dans sa mémoire, comme un souvenir agréable qu’il conserverait pour les jours de pluie. C’était J. qui l’avait incité à fonctionner ainsi. Dans cette branche de métier, on avait toujours besoin d’un réceptacle d’instants de bonheur pour déclencher une poussée de sérotonine si nécessaire. Il ne savait pas qu’est-ce qui, précisément, chez son collègue, l’amenait à se sentir aussi bien mais c’était quelque chose qu’il désirait conserver dans son esprit.
La question cependant, sur cette particularité étrange qu’il sentait autour de son camarade, finit par passer ses lèvres. Et il sent bien, d’une certaine façon, que son propre malaise à l’idée de souligner cette anomalie est partagée en face. Il aurait très bien pu se taire, mais la curiosité (défaut courant chez les praticiens de l’intel) était trop forte. Une force magique qui l’aurait certainement poursuivie plusieurs heures ensuite… Ace n’était pas prêt à sacrifier sa tranquillité pour l’amour de la politesse. Et puis qu’était un peu de gêne après avoir exécuté quelqu’un sous les yeux de son partenaire finalement ?
« Dison que j’ai des origines mêlées, si tu vois le topo. » Il plisse un peu les yeux, comme pour signifier qu’il voyait mais dans les très grandes largeurs. Mêlés, ça voulait dire beaucoup de choses mais il se doutait bien que Nashua ne mentionnait pas son statut de sang de façon traditionnel. Ace cependant n’avait jamais été très assidu en classe, préférait de loin rêvasser à ses champions de hockey et dessiner les mascottes de ses équipes favorites sur ses parchemins plutôt que de prendre des notes instructives. Les formations de la WUSS ne l’avaient mis au point que sur la magie brute et très peu sur certains domaines de la culture. Boston était le cerveau dans leur équipe. « Très utile pour nos boss surtout pour le genre de missions sur lesquelles on m’envoie. » Il lève un peu son verre, comme pour le féliciter d’être aussi utile. Il se dit aussi qu’il est un peu stupide, et que Seattle, elle, saurait directement de quoi est-ce que Nashua pouvait bien parler. Elle s’y connaissait, en mixed. Mais le discours finit cependant par l’aiguiller. « Je pense que c’est pour cette raison là qu’ils m’ont recruté aussi jeune d’ailleurs. Un atout non négligeable c’est ce qu’on m’a dit quand ils sont venus me trouver à l’École.J’imagine bien tiens. » Il a entendu parlé, vaguement, de ces créatures si belles qu’on ne pouvait pas s’empêcher de les regarder, qui hypnotisait les hommes par leur simple présence. C’était lors d’une mission en Europe de l’Est qu’il en avait entendu parlé, il n’avait pas eu l’heur d’avoir affaire à ces personnes mais la description qu’on lui avait servie lui revenait alors en mémoire. C’était possible que peut-être Nashua… « Tu dois faire un malheur, en mission, avec ça. Vu que même moi je le sens alors que… enfin je suis censé être entraîné à résister à ce genre de magie, normalement. » Ça le laissait un peu perplexe, de se sentir presque vulnérable à quelque chose, alors qu’on s’était bien assuré qu’il était carapacé contre les attaques mentales. Il a une grimace en buvant une nouvelle gorgée. « J’veux dire, ça doit être pratique mais dur, à vivre tous les jours. Enfin, tu ne dois pas passer facilement inaperçu. » Non pas trop beau pour ça, mais juste trop… charismatique ? présent ? C’était quelque chose d’indéfinissable finalement. Ace haussa les épaules comme s’il renonçait à tout à fait comprendre, c’était à lui de gérer cette impression qui lui prenait l’esprit, il était normalement assez professionnel pour ça. Et surtout, vu l'état dans laquelle le jeune Nashua était arrivé au bar, mieux valait pas trop l'enfoncer. « Enfin… je vais pas t'emmerder avec ça. On connait la règle. Jamais trop en dire. » En effet, mieux valait boire dans un silence relatif, évoquer des choses neutres, comme la mission ou bien l'impression que donnait tel ou tel formateurs de la WUSS. Et c'est finalement ce qu'ils firent, jusqu'à ce qu'ils soient tous les deux bien plus détendus.
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