tw: crude language

Une journée comme une autre pour toi. Assise à ton bureau dans le secteur des interprètes, tu essaies de comprendre le sens de cette fichue circulaire ministérielle qui vient de passer et que tu es censée traduire pour les délégations de la péninsule indienne, sans choquer personne. Les termes relatifs aux hybrides sont spécifiques à chaque communauté magique et, tandis que certains distinguent -comme en Angleterre- avec des précisions parfois aberrantes, d’autres secteurs s’en fichent comme d’une guigne. Tu te penches un instant vers une de tes collègues, pour tenter d’obtenir un avis quant à ton interprétation, mais elle hausse les épaules, l’air de dire qu’il faudrait aller fouiller du côté des archives pour trouver un papier portant sur ce sujet.

Pas vraiment d’une grande aide, mais tu sais qu’elle peut être utile à d’autres moments, donc tu ne bronches pas, la remercies quand même et puis prends ton parti d’aller faire un tour du côté des archives du département, histoire de trouver les traductions précédentes.
Mais avant d’aller fouiller dans les dossiers sans fond et sans fin, autant se donner une dose de courage. C’est pour cette raison que tu fais un crochet par la salle commune aux employés du Niveau 5, histoire de te faire un café vu que tu sais d’avance que tu vas y passer au moins une heure, ne serait-ce que le temps de retrouver la boîte qui t’intéresse.

Il est quoi, trois heures de l’après-midi, et tu ne t’attendais pas vraiment à croiser quelqu’un, mais la nouvelle jeune secrétaire de la délégation américaine est en train de se faire couler un café et sursaute en te voyant débarquer, alors qu’elle avait tout juste fini la cafetière et ne l’avait pas re-remplie pour les suivants (ça t’exaspère, ceux qui font ça, surtout que ce n'est pas comme s'ils n'avaient pas le matériel dans leurs bureaux). Qu’à cela ne tienne, tu souris quand même, et tout en considérant que c'est l'occasion de prendre des nouvelles de la délégation de ton pays d’origine, tu relances une cafetière et attends que le pot pétarade presque pour te servir un café corsé. Il va bien te falloir ça. Sans vraiment faire attention à ce qu’elle dit, se pensant d’ailleurs certainement subtile et s'espérant peut-être espionne du mois sans savoir vraiment de quoi il en retourne, Daisy te pose néanmoins une question qui semble lui brûler les lèvres, alors que vous étiez tranquillement en train de parler du festival du mois dernier, le MILF au nom ô combien problématique : "How come you’re not working for us, by the way?" Tu lèves la tête de ta tasse de café, la dévisages un instant, avant de reposer la cafetière en te laissant le temps de réfléchir à ta réponse. Un baratin, un grand classique. "There was no room for me at the embassy, when I got here, you know. And besides, I’m fine translating papers and speeches… - Oh… I see… It’s just that… Well you know how it looks…" Tu n'as pas beaucoup de patience, et il faut dire qu'elle commençait à te faire chier, celle-là, à sous-entendre des conneries alors qu’elle ne savait rien de ta vie… Alors forcément, tu perds toute trace d'amabilité et lui règles rapidement son compte verbalement : "Look here, Daisy. If you’re trying to define whether I’m still a good patriot or not, be content and piss off. I’m not taking lessons from a twelve-year-old girl who can’t be subtle. Don’t they teach you anything at the MACUSA, these days?"

Hm.
À bien réfléchir, ton agressivité est probablement mal dirigée. La secrétaire est certes inexpérimentée et a beau avoir posé une question sensible qui ne la regardait pas vraiment, elle ne mérite pas vraiment que tu t’acharnes sur elle. Mais elle prend pour ta fatigue, elle prend pour l’agacement des derniers jours, et elle prend surtout pour les réminiscences qui viennent de remonter alors que tu viens d’entrevoir un visage qui concentre toute ta fureur et toute ta haine disponibles pour ce mois-ci.

Crachant presque un "Have a nice day!" que tu ne penses pas le moins du monde, comme si tu te rendais compte de t’être un peu acharnée sur cette stagiaire mal payée et mal renseignée, tu sors de la salle commune, tasse de café fumant en main, te composant une poker face à la va-vite. Tu ne sais pas vraiment ce que tu attendais ni ce que tu espérais, mais tu aimerais bien savoir pourquoi ce bâtard de bras droit de la Bratva est dans le couloir du niveau 5, à se balader sans être escorté, et sans avoir le moins du monde l’air d’être un intrus.
Une aubaine pour toi, parce que tu vas vraisemblablement pouvoir le lui demander à l’abri des regards curieux, vu qu’il a l’air d’avoir des choses à faire dans les archives du département.

Et quand bien même tu meurs d’envie de lui jeter ton café à la gueule pour lui apprendre à traiter les femmes comme il le fait, tu inspires profondément avant de le suivre dans les archives, en te remémorant le regard implorant de Lance et en te disant que les négociations entre la Bratva et les Black Hands étant toujours en cours, il vaudrait mieux ne pas tout de suite éclater la gueule de Shklyarov. D’une longue rasade, tu siffles le café et, une fois légèrement calmée -pas assez sans doute, mais tu préfères réussir à le traquer entre les rayons, plutôt que de louper l’occasion de l’interroger- tu entres dans les locaux des archives diplomatiques, salue brièvement le responsable que tu connais depuis plus de vingt ans déjà en lui expliquant sans trop t’étaler que tu as un problème de vocabulaire en tamoul, lui laisse ta tasse vide en promettant de la récupérer en sortant, avant de t’enfoncer dans les rangées qui s’élèvent d’une façon déraisonnable. En quelques enjambées tu trouves enfin ta proie du coin de l’œil et, feignant brillamment un arrêt soudain, comme surprise, agrémenté d’un coup d’œil un peu plus long, avant de secouer la tête (comme si tu te disais que ça ne pouvait pas être qui tu pensais), tu poursuis néanmoins ta route. S’il y a bien quelque chose que tes instructeurs de la WUSS t’ont fait rentrer dans le crâne à coup d’entraînements musclés, c’est qu’il vaut mieux qu’une cible soit celle qui fait le mouvement vers toi, plutôt que l’inverse. Rien que de repenser à la tentative d’interrogatoire pourri de la jeune Daisy, tu lèves les yeux au ciel, d'avance fatiguée, espérant que la WUSS n’en est pas réduite à recruter ce genre de tocarde.
Et donc, faisant mine d’être là pour le but originel qui t’amenait ici, soit les dossiers en tamoul, tu te diriges sans plus tarder dans le secteur des langues indiennes, et attires à toi par un sort informulé un escabeau branlant pour te hisser au bon niveau pour commencer à fouiller les tiroirs qui t’intéressent.
Reste plus qu’à voir si le poisson est ferré, comme le gros con que tu es persuadée qu’il est.

tw: sexisme, mention de drogues

Piotr n'aime pas trop rester le cul enfoncé dans son siège pendant des heures, dans son bureau sans fenêtre à l'ambassade russe du Ministère - il se demande d'ailleurs pourquoi ils n'ont pas droit à leurs propres bâtiments comme chez les moldus, parce qu'il y a deux-trois idées d'architecture plutôt sympas et il sait que le Président serait ravi de lui accorder le budget approprié au besoin.
Mais bon, en arrivant, il a remarqué que les britanniques tenaient beaucoup à leurs petites traditions stupides et que ça ne servait à rien d'essayer de leur forcer la main (ou de leur graisser la patte). Les choses filent bien différemment, à Moscou et à Londres, et même si il ne peut pas s'empêcher de sourciller à plein de petits détails et autres choses qu'il trouve ridicules, Piotr se sent dans cette nouvelle vie comme un poisson dans l'eau.

Et puis, il y a pas mal de beaux petits culs, dans ce coin du Ministère: il a même pris ses habitudes dans la salle de break commune vers 10h15, quand l'assistante de l'ambassadeur brésilien a la merveilleuse idée d'aller se servir un café.
Le reste du temps est un peu plus morne que le cul cinq étoiles de ladite assistante, et Piotr fait mine de lire des papiers à l'air important avant d'y apposer sa signature en fin de page avec son stylo à plume valant le prix d'une baraque à Chelsea.
Dure dure, la vie de fonctionnaire.

"I'm going to go to the archives," dit-il en se levant d'un coup, après avoir passé le plus clair des deux dernières heures dans un silence religieux. Son assistant lui jette un coup d'oeil en coin surpris, et apparemment un peu endormi. "What? Why? - I need to check something. - What? What do you need to check?" Piotr adresse son sourire étincelant de businessman à son assistant dont il a déjà oublié le nom, en sortant du bureau avec une naturel désarmant.
Piotr a simplement envie de se faire un rail de coke, et les toilettes sont un peu crades - et puis il aime bien divaguer un peu dans les grandes archives en faisant mine de chercher quelque chose, et en s'arrogeant quelques minutes à rêvasser en s'y baladant.

Après avoir fait étinceler son sourire de plus belle à l'adresse du responsable de cette partie du département, Piotr s'engage en sifflotant et en jetant des regards curieux et coupables par-dessus son épaule dans sa direction, n'essayant même plus d'être discret de ses mauvaises intentions. Il est en train de triturer le petit sachet de coke dans la poche de son pantalon en jetant des regards vides aux titres des ouvrages rassemblés sur les étagères quand il croise les yeux d'une autre âme perdue à qui il adresse, machinalement, un sourire.
Tout businessman talentueux est physionomiste, d'une manière ou d'une autre: Piotr reconnait aussitôt Sekhmet, de son petit nom, qu'il a rencontré il y a à peine une paire de semaines dans un beau manoir anglais perdu au milieu de nulle part. Il l'avait accueillie avec ses trois amis, non pas en sa qualité Excellente d'ambassadeur, mais en tant que parrain d'Ivan. La retrouver là est inattendu et surprenant et Piotr cligne des yeux, bêtement, en la regardant secouer la tête et se hâter sur son chemin. Mais... comment?
Une membre des Hands, au Ministère?

Il n'en faut pas plus pour que Piotr se précipite dans la direction prise par Sekhmet, grognant dans sa barbe inexistante quelque chose en russe, ses yeux acier cherchant déjà sa sublime silhouette dans les ombres des archives - à croire qu'on préfère lâcher du fric dans des bouquins que dans des chandeliers, putains de britanniques.
Quand enfin il la trouve, elle est hissée sur quelque chose qui met en valeur son joli derrière, et le sourire de Piotr s'agrandit en la voyant. "Well, well, well," s'annonce-t-il pour qu'elle le regarde, lâchant la coke dans sa poche pour mieux croiser les bras sur son torse, s'appuyant sur l'une des étagères à côté de lui. "Sekhmet. I always remember a lady, especially one as pretty as you." Ses yeux qui s'attardent sur son joli cul laissent clairement entendre ce qu'il trouve particulièrement attirant chez elle. Contrairement à leur première rencontre où Piotr feignait un anglais maladroit et fortement accentué, il s'exprime sans accent ni accroc, comme il le fait naturellement au Ministère. "Are you here looking for me?" Il s'approche de quelques pas en minaudant, ses yeux rivés dans les siens. "Wait, are we playing pretend? Like we don't know each other?" Son ton de conspirateur est ponctué d'une main levée et plaquée près de sa bouche, comme pour protéger ses propos d'oreilles trop curieuses. "That's terribly... exciting."

tw: crude language

Ah ça, pour être ferré, il a carrément bondi hors de l’eau pour tomber dans ton panier, à ce rythme-là. Même pas vingt secondes que t’es en haut de l’escabeau que tu entends sa voix, sans pour autant son accent si caractéristique. Tu lèves la tête du dossier que tu avais dans les mains (ou plutôt tu la baisses, vu la configuration) et tu dévisages le gros poisson qui s’est approché de toi et t’observe sans même dissimuler un seul instant qu’il te reluque comme le porc qu’il est, appuyé contre l’étagère d’en face. "Sekhmet. I always remember a lady, especially one as pretty as you."

Mais c’est qu’on pourrait presque le prendre pour un homme charmant, à première vue ! Bon, bien sûr, il ne te regarde clairement pas dans les yeux à l’instant où il dit ça, et tu te demandes s’il serait suspect qu’on retrouve le cadavre d’un connard gominé dans les archives. Tu redescends quelques uns des barreaux que tu avais gravis, un dossier dans les mains, et tu appuies ton séant contre l’échelle derrière toi, plus stable maintenant que tu es plus bas. "Are you here looking for me? - It kinda looks like the other way around, if I may." Le dossier refermé est serré contre ton buste tandis qu’il se rapproche et te regarde cette fois-ci droit dans les yeux.
Et te voilà à hésiter sur la marche à suivre, alors qu’il commence à se faire des films. "Wait, are we playing pretend? Like we don't know each other? That's terribly... exciting." Ouais, clairement, si l’anglais niveau tocard qu’il vous a sorti la dernière fois est de toute évidence un énorme bobard pour éventuellement voir si vos langues se délieraient devant lui, son caractère et ses manières de gros con sexiste ne sont pas feints. Et il va falloir que tu restes patiente si tu veux déjà savoir ce qu’il fout ici, et surtout si tu veux que les négociations illégales entre vos deux clans ne capotent pas.

Un sourire de façade étire finalement tes lèvres et découvre tes dents blanches. "Piotr. I wasn’t sure it was you. What a nice surprise! I sure as heck wasn’t expecting to see you here, of all places." comme si tu avais envie de le croiser n’importe où dans Londres. "Call me Gina here, please. It’s another kind of pretend, but you know how it goes in this world..." Gnagnagna, invoquer la connivence des criminels pour sous-entendre qu’avoir une identité secrète était tout à fait normal, tout en se déhanchant légèrement sans avoir l’air de s’en rendre compte. Merlin ce que tu te haïssais d’utiliser ces techniques de merde. Rester un barreau d’échelle au dessus du sol n’est pas forcément la meilleure idée du monde, des fois que ce couillon y voie une invitation à te coincer, mais tu espérais qu’il saurait maintenir une distance respectable. "What are you doing here, by the way? Do you have some kind of appointment or... No wait, are you working here?" demandes-tu sur le ton de la discussion, presque ravie, comme si d’un coup tu venais de te rendre compte que quelqu’un ayant un simple rendez-vous dans ce département ne serait nullement entré comme dans un moulin dans les archives. Comme si tu n’étais pas déjà un coup plus loin dans la réflexion. Comme si tu n’avais pas déjà compris qu’il s’était trouvé une jolie couverture au sein de l’ambassade russe (sans pour autant imaginer que c’était en réalité l’ambassadeur de Russie lui-même que tu avais envie de massacrer à coups de pelle).
Vivement qu’il te donne les infos que tu voulais, comme ça tu foutrais le camp plus vite.

tw: sexisme

Piotr essaye de déterminer si Sekhmet ressent de la gêne ou de l’agacement face à son comportement, un peu déçu peut-être que ses manières rentre-dedans ne semblent pas fonctionner sur elle - peu importe, parce que pour toute femme qui résiste, il en existe une dizaines d’autres qui se laissent faire en le pensant bien plus important qu’il ne l’est. C’est bien le nerf de la guerre pour les hommes comme lui qui portent leurs montres comme des ampoules allumées dans la nuit pour attirer un maximum d’insectes. Cela lui permet aussi de déterminer la trempe de Sekhmet, pourtant si timorée lors de leur rendez-vous respectable dans les campagnes de ce beau pays - peut-être que l’absence de Mishka va lui délier la langue et, il l’espère sans y croire, défaire aussi quelques boutons de son joli chemisier.

C’est qu’elle joue avec ses sentiments, en plus, lui offrant un sourire irrésistible qui ne fait que approfondir celui qui existe de manière permanente sur les lèvres de Piotr. "Piotr. I wasn’t sure it was you. What a nice surprise! I sure as heck wasn’t expecting to see you here, of all places. - What a nice surprise indeed… - Call me Gina here, please. It’s another kind of pretend, but you know how it goes in this world..." Il lui adresse un petit clin d’oeil complice. “Gina, mama mia, what a wonderful name,” ronronne-t-il avec plaisir. “I’m going to miss your little Egyptian nickname, but I’ll keep in mind for… next time.” Un nouveau clin d’oeil, au cas où elle n’aurait pas vu le premier; quoiqu’il en doute, vu comment elle le chauffe en se déhanchant devant lui. Piotr jette un regard alentours et par-dessus son épaule afin de vérifier qu’ils sont seuls. Au cas où…

"What are you doing here, by the way? Do you have some kind of appointment or... No wait, are you working here? - You don’t seem to be very well informed, Gina.” Il arque les sourcils, un peu surpris mais surtout joueur, s’approchant d’un pas pour s’appuyer sur l’étagère en métal face à elle, bras croisés sur la poitrine, un sourire séducteur tiré sur les lèvres. “I am here in search of a quiet and dark spot so that I may devote myself to a dark habit of mine.” Une nouvelle fois, les yeux clairs et perçants de Piotr glissent de son visage à son cou gracile au reste de son corps, l’imaginant sans mal sans le moindre vêtement, avant de revenir à son regard sombre. Il ne précise pas que l’habitude en question est une petite poudre moldue galvanisante qui réside encore dans le fond de sa poche, et répond simplement à sa question avec une sincérité qui pourrait presque être bienveillante: “I work here, yes. Do you as well?” En lisant l’assentiment dans ses yeux, il continue. “Well, that is rather upsetting as I believe I hold a very important office in this here department.” Il soupire d’un autre dramatique et puis défait ses bras croisés sur sa poitrine pour lui tendre la main, comme si ils venaient de se rencontrer. “I am Piotr Shklyarov, the ambassador to Russia in the United Kingdom. You may call me your Excellency if you want, but I like the way your tongue wraps around my name “Piotr” so please keep doing that.” Il a quelques idées d’autres choses autour desquelles sa langue pourrait s’enrouler, et sourit simplement à cette idée. “What about you, Gina, what is it that you do here?”

tw: racisme, sexisme, all around yikes

“Nothing fancy, alas... I’ve been a translator here for the past twenty years maybe... Indian dialects, mostly, for your information. - Oh. I thought you were from Arabia." C'est qu'il a l'air confus, convaincu encore qu'elle s'appelle Sekhmet comme la déesse égyptienne antique - et confus encore plus, de mettre toute une partie du monde sous le même terme comme si de rien n'était. L'Inde... il y est allé à plusieurs reprises, mais pas autant de fois qu'en Égypte - c'est qu'il lui a fallu faire quelques allers-retours pour mettre un dictateur en place.

Gina tapote le dossier dans ses bras d'un air avisé, en reprenant: “And right now, I’m trying to translate some boring document on mixed-blood wizards and witches, you know, of harpy ancestry for instance, and it’s going to take ages...” Il grimace à la mention d'hybrides, légèrement dégoûté. "Lovely." Il la regarde commencer à remballer ses clics et ses clacs, ses yeux suivant le moindre de ses gestes avec une intensité et une avidité dérangeantes, comme si il parviendrait à la faire rester par la seule force de son regard. “Besides, it seems you had something way more interesting to do than talking to me, so I might as well leave you to your most urgent business...” Piotr ne répond pas, ce qui est de mauvais présage, et ne bouge pas quand elle se met à le contourner; il lui attrape seulement le bras quand elle est sur le point de s'échapper, ses doigts se refermant dans une prise vicieuse et un peu trop brusque au-dessus de son coude.

Un sourire s'installe sur son visage, et il se penche un peu vers elle, son souffle effleurant son épaule et son cou. "I know women like you, Gina, and I know what they want," dit-il avec une assurance dangereuse et aveugle. "Even when they don't know yet that they want it. Be careful to not let your contempt slip through too much as I am forgiving, but not kind." Il relâche son bras, ses doigts presque douloureux tant il l'a serrée dans sa poigne, et quand il se redresse, son sourire reprend ses teintes chaleureuses et son regard son pétillement suave habituel. "I shall see you at the next Syndicate meeting," conclut-il d'un ton joyeux avant de se détourner en sifflotant, le coeur léger.