BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      


 

 for one shining moment (lancys#1)

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Le temps était long, tellement long que Rhys avait aidé son camarade né-moldu à creuser les tombes aujourd'hui, non pas d'un coup de baguette magique, mais bien à coup de pelle. C'était à l'ancienne et n'importe quel sorcier qui serait passé dans le secteur aurait pu leur lâcher une remarque dont ils avaient le secret. Un sorcier sang-mêlé qui utilise ses mains pour creuser un trou. Un sorcier sang-mêlé qui aide un né-moldu. Ces sorciers, voleur, erreur de la nature selon le gouvernement, bon à être asservi ou éliminé, quand ils n'étaient pas renvoyé chez les moldus une fois leur mémoire effacée. Malgré tout ça, son collègue, il avait un sourire accroché en permanence sur ses lippes, une énigme vraiment, mais qui le rendait encore plus sympathique aux yeux du sorcier qui en avait rien à faire de son sang. Aujourd'hui, Rhys essayait de tuer le temps et s'occuper l'esprit, c'était mieux au fond d'un trou en bonne compagnie, que seul a errer entre les tombes. Il y avait des jours avec, d'autre sans. Aujourd'hui, le sorcier était dans un bon jour, et son collègue ne manqua pas l'occasion de le faire remarquer, ce qui le fit sourire, même si c'était maladroit de la part de ce dernier. Rhys avait décidé de profiter de ces jours où son esprit semblait s'être délaissé d'un poids, retrouvant des sensations, comme sentiments qu'il avait presque oublié.

Éclats de rires qui s'échappaient d'une tombe alors que la journée touchait à sa fin, Rhys sortait de la tombe en utilisant la marche en bois, avant d'aider son camarade à sortir. Couvrant leur dur labeur avec une bâche à coup de baguette, le sorcier décida de marquer la fin de la journée, raccompagnant son camarade jusqu'au bâtiment qui abritait l'administration et leur bureau, ainsi qu'un petit vestiaire. Rhys terminait de se changer quand son collègue passait sa tête, « Tu a de la visite. » Il éclatait de rire, alors qu'il passait sa veste, ajustant le col. « Ça m'étonnerait. - Je leur ai dis d'attendre dehors. » Ajoutait son collègue en haussant les épaules. Le sorcier était surpris, le seul genre de visite qu'il recevait était celle de son lieutenant des Black Hands et généralement, ils s'arrangeaient pour que ce soit discret, loin du bureau et des oreilles indiscrète. Il passait une main dans ses cheveux, ignorant la trace brune sur sa joue avant d'emboîter le pas à son collègue vers la sortie, récupérant sa sacoche, la passant par-dessus son épaule. « Tu as quelque chose de prévu ce soir ? » Demandait son collègue alors qu'ils passaient la porte. « Non, absolument r— » Rhys se coupait dans sa phrase, son regard fut attiré par la présence d'une forme familière en face de lui, debout se tenant un peu à l'écart. Il sentit un haut-le-cœur le prendre, usant de toute sa volonté pour ne pas se figer sur place. « Rien, absolument rien. » Terminait-il alors que son collègue donnait un coup de coude. « Il est là. » Oui, il avait vu et surtout reconnu son visiteur. Tout de suite, il pensait à sa jumelle, est-ce que quelque chose lui ait été arrivée ? Non. Il l'aurait senti, il aurait eu un mauvais pressentiment, il fronçait les sourcils avant d'imiter son collègue qui s'arrêtait au bout de l'allée. « On se voit demain du coup. » Déclarait son collègue lui donnant une tape dans le dos, pendant que Rhys lançait un regard interrogateur vers Lance avant de hocher la tête. « Bonne soirée. » Parvenait-il à articuler, à l'attention de son collègue qui s'en allait pendant que lui venait à la rencontre du Middle Finger.

Il avait l'impression d'avoir fait une violente descente d'organe, ses jambes semblaient avoir été mises dans des blocs de ciment et pourtant, il ne mit que quelques pas avant de compléter la distance qui le séparait de Farrow. C'était la première fois qu'il venait jusqu'au cimetière pour lui rendre visite, la première fois qu'il lui rendait visite depuis qu'il était sorti tout court. Il prenait une inspiration, avant de s'arrêter à une distance raisonnable avant d'ouvrir la bouche. « Qu'est-ce que tu fais ici ? » Pas un bonjour, ni de réplique sortie de son chapeau, non, il avait décidé de la jouer sobre. Son cœur par contre, lui, s'emballait et dans sa tête, il imaginait les raisons pour lesquelles il venait le voir. Il s'était passé quelque chose avec Rhiannon. Il s'était passé quelque chose au quartier général. Il lui arrivait quelque chose. Les deux mains accrochées à la sangle de sa sacoche, comme pour garder un semblant d'équilibre. Bon sang, s'était pourtant une bonne journée, Lance aurait pu attendre le lendemain pour la lui gâcher avec une mauvaise nouvelle.
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TW : crise d’angoisse

La discussion avec Myrthild, celle qui a interrompu sa journée de travail (il faut le dire vite, que Lance travaille), a laissé le Farrow dans un état psychologique déplorable. L’a replongé dans cette agitation désagréable et douloureuse ressentie suite à son entretien au parc avec Maxwell, avec une force autrement supérieure, cette fois-ci. Quelque chose qu’il ne peut pas tout simplement enfermer derrière sa désinvolture, derrière quelques verres de whisky en cachette, qu’il peut ignorer.

Une agitation qui le prend au coeur, plutôt, qui s’infiltre dans ses veines comme une eau glacée, qui tient ses entrailles en tenailles cruelles et enfonce ses griffes dans la moindre de ses pensées. Lance a tourné en rond dans son appartement, les murs de celui-ci semblant se refermer sur lui à chaque seconde ; jusqu’à y étouffer ; jusqu’à la crise d’angoisse, le torse douloureux, le coeur palpitant à une vitesse vertigineuse, le souffle encombré, la sueur perlant sur ses tempes et son dos. Incapable de penser à autre chose qu’à Maxwell ; le sourire de Maxwell ; Maxwell à Azkaban ; les Détraqueurs à Azkaban ; les Détraqueurs penchés sur Myrthild, à Potter’s End ; les Détraqueurs se nourrissant de la joie de vivre et de l’espoir de Seong ; ne nourrissant de celle de Rhys ; de la sienne.
Il n’osera jamais avouer combien de fois, depuis 2002, depuis Hallowe’en 2006, il a passé de trop longues minutes sous la douche à pleurer et à crier dans son poing fermé, les dents enfoncés dans la chair pour étouffer le bruit.

Il a transplané, fraîchement lavé, vêtu, rasé, jusqu’au cimetière sorcier de Londres. Il n’est jamais venu jusqu’au cimetière auparavant. Pas que ce soit une sortie de choix, en temps normal, mais alors que Rhys y travaille, le soin d’éviter le lieu a été encore plus observé. Son ami, son meilleur ami, il ne le croise qu’aux réunions des Black Hands, n’échange avec lui que des banalités sans importance, laisse depuis plus d’un an le silence gruger le meilleur de cette relation intense, profonde, vraie.
Il n’est jamais venu, mais il est là, aujourd’hui, parce que dans son angoisse, la seule personne à laquelle il a pensé, la seule personne qu’il a envie de voir, c’est Rhys Lloyd.

Le collègue lui a dit d’attendre dehors, où il en est déjà à sa quatrième cigarette en un temps record. Il a pris trois paquets avec lui, pris de la nécessité anxieuse d’occuper ses doigts et sa bouche à quelque chose. Chaque seconde d’attente est terriblement longue et lorsque le visage bien connu de son collègue passe la porte, son estomac se serre encore davantage, si possible. Il est presque sur le point de tourner les talons, de transplaner hors d’ici, alors que l’expression du Lloyd est sans doute équivalente à la sienne. Un douteux mélange de surprise et de douleur.

Le collègue les laisse seuls, enfin. « Qu'est-ce que tu fais ici ? » Pas de salutation. Bien. Il ne s’en fendra pas non plus, alors, si c’est ainsi que l’autre veut… faire. Agir. Il ne sait même plus comment agir avec un homme qu’il connaît depuis toute sa vie. Un malaise palpable entre eux, depuis cette distance sécuritaire établie entre leurs deux corps. Il peut voir que Rhys a repris du poids, un peu (et il s’en veut de se demander si à creuser des trous à la moldue, il a repris du muscle, et d’en conséquence imaginer lesdits bras musclés). Que ses yeux bleus ne sont plus aussi tristes. Aujourd’hui, du moins. « J’ai des billets pour un match d’exhibition ce soir, la main qui tapote la cape de printemps, la poche où les deux billets (VIP, bien sûr, avec sièges chauffants et Bièraubeurre) reposent contre son coeur, une levée de fonds, je crois, il ne se souvient même plus quelles équipes de Quidditch sont impliquées, c’est complètement débile, un match nocturne, mais, les mots se bloquent dans sa gorge, le temps d’une, deux, secondes, trébuchent sur sa langue alors qu’il termine cette phrase bien trop longue dans ce qui apparaît un bégaiement douloureux, j’ai besoin d’y aller. Avec toi. Que tu viennes avec moi. »

Lance ne sait pas si Rhys peut deviner cette agitation qui le traverse, s’il entend la quasi supplication dans sa voix, s’il voit l’angoisse sur ses traits parcourus d’ombres inhabituels, d’une inquiétude profonde impossible à expliquer ici. Il aurait parfaitement le droit de refuser l’invitation, après tout ce temps sans se parler, à s’éviter. L’idée, elle aussi, l’angoisse, et la voix grave prévient, un peu plus bas pour ne pas être entendu par des oreilles hors de cette discussion : « Ne me force pas à te l’ordonner. » Il est prêt à le faire.
Il n’a pas envie d’être seul.
Il a besoin de Rhys.
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Il attendait une réponse. La boule au ventre, la gorge serrée. Rhys aurait voulu lui décocher un de ses sourires dont il avait le secret, parce qu'au fond, aussi inquiet qu'il était de le voir, il était tous aussi heureux. Le regard bleu prenait le temps de jauger le sorcier, ne s'attardant pas vraiment sur son visage, se faisant la remarque qu'il s'était bien habillé, il s'était rasé. Impeccable, contrastant un peu avec Rhys qui finalement dans le cimetière sorcier avait laissé cape et autre tenues extravagante au placard. Cela aussi, on pourrait lui faire remarquer, qu'il s'habillait comme eux. Les né-moldus, les résistants, se fondant dans la masse des moldus, mais Rhys trouvait simplement que ce n'était pas la peine de se faire coquet quand il allait mettre à terre des morts, il avait un costume et une cape pour certaines occasions, mais ça serait dommage de salir de beaux vêtements. Rhys se faisait la remarque qu'il ne se souvenait pas de Lance être coquet, même si lui, sans aucune objectivité, le trouvé beau dans toutes circonstances, il le trouvait tout beau. Un compliment qu'il lui aurait fait, à une autre époque. Elle semblait lointaine, voir révolue. Depuis le retour de Voldemort, les choses avaient changé, depuis sa sortie de prison, c'était pire. Lance était son meilleur ami et tellement plus. Lui le social butterfly et bavard, voilà qu'il se retrouvait à vouloirs expédier la conversation, afin de transplaner chez lui et passer le reste de la soirée à se lamenter sur son sort en se posant mille et une question.

« J’ai des billets pour un match d’exhibition. » Le cœur de Rhys venait de faire un bond dans sa poitrine, relevant les yeux vers Lance pour croiser son regard, ce dernier tapotant la poche où se trouvait les dit billets. Une levée de fond, ajoutait Lance, disant que c'était une idée débile, en plus d'être un match nocturne. À moins qu'il voulait dire que un match nocturne était une idée stupide. Rhys, il ne suivait plus le quidditch depuis sa sortie, il n'avait pas vu un match depuis non plus. Il fronçait les sourcils, outre le ton off de la part de son meilleur ami, il voyait où il allait en venir et il n'était pas certain qu'il le pouvait. Ni qu'il était prêt. Pourtant Ernie lui avait dit qu'il devait essayer de reprendre contact avec ses proches, de reconstruire les liens, de retrouver ce qui pouvait l'animait dans son ancienne passion pour tenter une nouvelle connexion. Mais un match de quidditch, non, c'était trop. « J’ai besoin d’y aller. Avec toi. Que tu viennes avec moi. » Le sorcier était confus: besoin d'y aller ? Qu'il vienne avec lui ? Le ton était plus qu'off, tout lui sauté aux yeux et ça le rendait inquiet. Inquiet, mais en colère aussi. Un peu, peut-être un peu moins qu'il ne devrait pas parce qu'il était sous un bon jour. Et lui ? Il aurait eu besoin de Lance quand il était sorti d'Azkaban, et il l'avait à peine vu. Ils s'étaient à peine parlés. Résultat, ils s'étaient évités. Et c'était Lance qui venait le voir, trémolos dans la voix, le visage qui trahissait qu'il y avait bien anguille sous roche pour lui demander de venir avec lui. Il ouvrait la bouche. Pourquoi ? Pourquoi lui et pas Rhiannon, Myrthild ou n'importe qui. Ça le tue, que Lance ait le culot de se ramener, ici, avec sa tête de chien battu, tout bien fringué pour lui demander de l'accompagner à un match. Était-ce vraiment pour ça, ou alors parce que par le passé, c'était l'inverse, c'était Rhys qui sortait les billets VIP sous le nez de Lance? Les deux certainement.

Lance avait dû le sentir, parce qu'il ajoutait, « Ne me force pas à te l’ordonner. » Le cœur de Rhys s'écrasait au fond de sa cage thoracique, il refermait la bouche, dardant l'homme du regard. Qu'est-ce qu'il pouvait bien répondre à ça. S'il était en colère de lui demander ça, il était encore plus qu'il sorte la carte. Celle du rang. Même par le passé, il ne l'avait jamais fait, laissant un goût amer dans la bouche du sorcier. Il avait envie de lui en mettre une, et il n'était pas certain de ce qui le retenait. Il lâchait un douloureux soupire, baissant les yeux vers ses pieds, sa tenue. Un maigre sourire s'esquissait sur ses lèvres, un peu arrogant, un peu fier, parce qu'il avait rarement entendu le Farrow lui supplier de faire quelque chose pour lui (sauf dans un contexte bien précis). Ce n'était pas l'envie de l'envoyer balader qui manquait pourtant. De lui demander ce qu'il ferrait s'il lui disait non, s'il irait jusqu'à le trainer au quartier général pour insubordination. Rhys n'avait pas envie de se battre. Il était inquiet, il était curieux et finalement il ne pouvait rien lui refuser à cet « Idiot. » Marmonnait-il, relevant les yeux vers Lance. I hate you. Il était en colère, mais il ne lui dirait rien. Il pourra le cracher sur le papier plus tard, peut-être même le dire à Ernest lors de leur prochaine session. « T-tu, commençait-il, se grattant la joue tout en étalant sans faire attention la terre sur sa joue, tu crois vraiment qu'ils vont me laisser entrer ? » Même si avec tout les événements des derniers mois, il était certainement le cadet des soucis de n'importe qui, et tant mieux vraiment. Il y avait tout de même une certaine appréhension à l'idée de se retrouver dans le carré VIP, avec Lance, comme avant. Un match de quidditch, c'était vraiment une idée de merde. Rhys avait peur de ne pas y retrouver le goût, ni l'euphorie d'antan. C'était une idée stupide parce que ça les obligeait tous les deux de devoir passer du temps ensemble et donc faire des efforts, alors qu'ils n'avaient pas eu une seule conversation depuis sa sortie de prison. C'était surtout une excuse nulle pour, apparemment, parler de quelque chose de plus sérieux. Rhys, ne savait pas ce qui se passait, mais c'était assez grave pour mettre Lance dans cet état, de le pousser à le supplier. Si l'ancien gryffondor refusait d'être là pour lui, alors il pouvait remballer les reproches qu'il avait à l'égard de sa jumelle et de l'homme qui se tenait en face de lui. Rhys avait promis qu'il serait toujours là pour eux, alors il tiendrait sa promesse.
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En appeler à son rang est extrêmement cheap shot, une bassesse nouvelle, inédite pour Lance qui n’aurait jamais pensé l’utiliser, en aucune circonstance. Cette circonstance exceptionnelle, il ne l’a pas vue venir, il aurait préféré qu’elle ne vienne jamais, ne jamais avoir à forcer Rhys de faire quelque chose avec lui. Le sentiment est terriblement mauvais, faux, wrong, creuse une nouvelle douleur, une nouvelle blessure dans les morceaux cassés et tranchants de leur relation. Et lui, pauvre fou, se permet de les manipuler à mains nues. Le regard de son vis-à-vis le quitte, semble détailler sa tenue - alors que lui-même n’a pas… enfin, ce n’est pas qu’il a fait des efforts, mais il ne pouvait pas rester avec sa chemise pleine de sueur de stress et bon, tant qu’à sortir, autant tailler sa moustache, et...
(et ne se rend pas compte de cette importance crétine qu’il place dans l’idée de bien paraître dans les yeux de l’autre homme)

Le verdict tombe en un mot : « Idiot. » Ça lui convient. Ça veut sans doute dire oui, même si les yeux bleus de Rhys semblent vouloir dire tout le contraire, et sans doute aussi des choses bien moins agréables au passage. « T-tu, se battre contre l’envie d’enlever la trace de terre sur sa joue, se battre contre son coeur qui bat trop rapidement, tu crois vraiment qu'ils vont me laisser entrer ? La voix un peu plus brusque, bourrue. T’es avec moi. Comme si ça suffisait. Ils ont des billets. Rhys… n’est plus personne. Il n’a pas de marque sur la joue. Ils ne le verront même pas. T’es très beau comme ça, il est incapable de retenir le compliment, les mots, pitié, arrêtez-le de parler, t’en fais pas. »

Un coup d’oeil à ses billets pour savoir où transplaner (Appleby, donc) et il attrape le bras de Rhys, l’entraînant dans le sortilège jusqu’à arriver au stade de Quidditch. Évite très soigneusement de le regarder, jusqu’à en oublier la trace de terre sur sa joue et surtout, surtout, l'envie de l'effacer, de toucher sa joue, de le toucher. Signe qu’il va effectivement mal : Lance ne pense même pas à faire un tour par le carré des paris, ignore les quelques habitués qui le saluent au passage de sa silhouette massive. La main toujours attachée fermement au bras de Rhys, comme s’il avait peur de le perdre.
Ou qu’il parte, tout simplement.

Le stand à friandises offertes avec les billets est son seul arrêt. « Prends ça », et il colle d’autorité un sac de popcorn et une chope de Bièraubeurre dans les mains du Lloyd, prenant place dans la partie du carré VIP qu’ils occupent pour la soirée. L’avantage d’un match d’exhibition de nuit (quelle idée imbécile, jouer de nuit, ils vont faire quoi, coller des néons sur le vif ?) : quasi personne pour y assister. Un journaliste ou deux, quelques parents de joueurs et autres copines, privilégiés qui ne resteront pas pour toute la soirée, encore moins toute la nuit. Un des journalistes adresse un signe de tête de reconnaissance à Rhys, timide ; le second évite de le regarder, les sourcils profondément froncés.

Même assis, Lance ne semble pas plus calme. Le visage toujours tordu en une expression de profond tourment, l’oeil inquiet, alors que son paquet de cigarettes tremblote entre ses larges mains alors qu’il en sort une énième. S’en colle une derrière l’oreille, l’autre entre les lèvres, l’allume de la flamme qui brûle au-dessus de son pouce. Le geste habituel, une simple façon de contenir l’énergie frénétique et anxieuse qui déborde de lui. Un barrage bien mince, formé de mécanismes. De la même façon qu’avoir Rhys ici, à ses côtés, devant un match de Quidditch, est un barrage supplémentaire. « Ta journée s’est bien passée ? » Ils se sent con de demander ça. De se perdre dans un small talk imbécile qui n’a jamais eu lieu entre l’homme et lui, qui les éloigne plus qu’il les rapproche, qui serre sa gorge tant c’est peu familier. Tant il n’a même pas envie de vraiment savoir si Rhys va bien, dans cet élan égoïste qui l’a poussé à aller réclamer sa compagnie pour la soirée. Il a seulement envie de hurler, de tout lui dire, même si l’autre ne peut rien changer.
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Rhys constait une fois de plus que la douleur physique n'était rien face à celle qu'il subissait mentalement. Parfois, c'était de sa faute, il était doué pour se torturer l'esprit tout seul, mais finalement, c'était encore plus douloureux quand il se retrouvait en face de Lance. Son meilleur ami, qui en l'espace de quatre, bientôt cinq ans n'était plus qu'un étranger, pourtant, il le connaissait par cœur. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi avait-il besoin de l'amener voir un match de quidditch ? Il pouvait venir le voir chez lui s'il ne voulait pas discuter de ce qu'il se passait en privé, mais là, il ne comprenait pas. Et surtout, il ne pouvait plus refuser, il n'avait pas refusé. À quel moment avait-il perdu le contrôle de cet échange, en vérité à quel moment, avait-il eu le contrôle depuis que son collègue lui avait dit qu'il avait de la visite. Et maintenant, au lieu de l'envoyer balader, de lui faire remarquer qu'il avait le culot de sortir la carte du rang, de lui demander de faire quelque chose pour lui alors qu'il n'avait rien fait pour Rhys depuis sa sortie de prison, il s'inquiétait de ce que les autres allaient penser de lui, de sa présence à l'événement de sa tenue. Comme d'habitude, il s'exprimait mieux à l'écrit. Vivement que la soirée se termine.

« T’es avec moi. Rhys esquissait un sourire baissant la tête alors qu'il balançait sur ses talons. C'était sûr qu'avec Lance à ses côtés personne ne viendrais lui chercher des ennuis. Garde du corps personnel du haut de son mètre quatre-vingt-dix. T’es très beau comme ça, t’en fais pas. » Le sorcier relevait brusquement les yeux vers Lance qui venait de laisser échapper un compliment, son cœur s'emballait dans la poitrine et certainement s'il n'était pas en colère ou en conflit avec ses sentiments, il aurait peut-être rougi un peu. Il passait une main dans ses cheveux, un peu confus, laissant un soupire s'échapper de ses lèvres. Il s'en faisait, parce qu'il n'avait pas oublié l'accueil qu'il avait eu à sa sortie de prison et depuis, il évitait tout ce qu'il lui rappelait son ancienne vie. Il n'arriverait jamais à faire son deuil et pourtant, il tentait de le faire aussi vite que possible, passer à autre chose. Le quidditch, c'était fini, et le reste aussi. Il pouvait essayer de tout donner à la P.A.P.A, de soutenir les jeunes qui tentaient de faire basculer les choses et changer le monde, mais lui il était fini.

Sur ses belles paroles. Et pensées déprimantes, Lance lui attrapait le bras pour l'entraîner dans le transplanage. Destination inconnue, en tout cas jusqu'à ce qu'ils arrivent devant le stade. Effervescence, rien d'exceptionnel, mais assez pour savoir que l'événement ramenait ses fans, les familles, journalistes et autres VIP. Rhys sentait son anxiété faire un bond, alors que son regard reconnaissait les couleurs familières des Appleby Arrows. Il était soulagé que Lance n'est pas poussé les choses plus loin en le traînant de force au pays. Il lui en aurait voulu, certainement pris la première occasion pour le laisser seul, se détester et finalement se demander si leur amitié pourrait, un jour, redevenir aussi forte qu'elle fut. Le sorcier ne se sentait pas bien et il savait très bien que ça n'avait rien avoir avec le fait d'avoir transplané. Et pourtant, il remarquait que Lance le tenait toujours par le bras, qu'il ne l'abandonnait pas pour aller faire des paris et il ne répondait pas aux salutations. What the hell is going on? Rhys commençait à s'inquiétait, surtout, il essayait de ne pas penser à Rhiannon, encore persuadé que s'il y avait quelque chose, il l'aurait senti. Il pourrait lui demander, au lieu de spéculer, mais Lance n'aurait pas fait tout ce cirque si ça concernait sa sœur jumelle. Le sorcier était en boucle, il s'en rendait bien compte, revenant à la réalité autour de lui, quand Lance le lâchait. Le moment ou jamais de s'échapper, mais Rhys ne fait rien, de toute façon, il a les pop-corn et la Bièraubeurre dans les mains, il suivait le sorcier jusqu'à leur place, se faisant aussi petit et discret qu'il le pouvait.

Le stadium s'ouvrait devant lui, son cœur se serrait et en même temps cette vue familière le secouait plus qu'il ne le pensait alors qu'ils rejoignaient leur place, retournant les salutations de son ancien collègue, et tout de même un signe de la main de l'autre collègue qui tentait de l'ignorer. Un petit événement, mais le public était là, il y avait tout de même cette effervescence ou alors c'était son imagination qui lui jouait des tours. Son regard se détachait enfin de la vue pour se reposer sur Lance qui semblait toujours aussi agité. Est-ce qu'il devait lui demander ce qui se passer ou continuer d'ignorer le comportement étrange de son ami pour simplement passer une soirée sans accroc. Dans un univers parallèle peut-être, le même où Voldemort n'était jamais arrivé au pouvoir et où il aurait eu enfin le courage de dire à Lance ses sentiments.

Rhys détournait son regard pour se concentrer de nouveau sur la vue, parce qu'il ne voulait pas que l'autre le surprenne entrain de le regarder, pour pas qu'il ne voit l'inquiétude non plus. Il posait la bierreaubeurre sur le sol, parce qu'il n'avait pas vraiment goût à la boire. Pas plus que de fumer, et pourtant, il était à côté de son camarade qui enchainait les cigarettes. Il allait se tuer la santé, après le foie, les poumons, mais la remarque aussi ne passera jamais la barrière de ses lèvres. « Ta journée s’est bien passée ? - Moui. » Répondait Rhys entre deux pop-corn, un peu distraitement avant de réaliser qu'il venait de répondre à une question qui n'avait aucun intérêt et surtout, ne pourrait pas couvrir toute une soirée, ni lui faire oublier l'agitation de son interlocuteur. « Mais tu en as rien à foutre, alors, dis moi ce qui t'arrive, ajoutait-il très calmement en grignotant. Peut-être s'il parlait de manière tout aussi détachée, il aurait des réponses. Ou alors, tu pourrais m'expliquer pourquoi tu m'as amené ici. » Si c'était un job pour les Black Hands, il ne serait pas aussi mal. Si c'était au sujet de Rhiannon, il lui aurait épargné cette danse. Si Lance ne voulait pas en parler tout de suite, Rhys lui tendait une perche pour qu'il se défile. Le sorcier reviendrait à l'attaque, il ne serait peut-être pas aussi diplomatique. Lance avait la chance qu'il était sous un bon jour, il semblerait qu'il était capable de supporter de tourner autour du pot encore un peu.
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Le Farrow a l’impression que Rhys peut percevoir, même toucher son angoisse, alors que celle-ci l’enveloppe comme un nuage poisseux, prompt à s’attacher à tout ce qui s’approche, le frôle. Et lui, tout ce qu’il a trouvé à faire, c’est de forcer son ami à y baigner, le bras pris dans l’engrenage. Il ne savait pas quoi faire d’autre. Il devait faire quelque chose. Il ne voit même pas vraiment les joueurs qui se réchauffent sur le terrain, en attendant le début du match, les mascottes de chaque équipe qui font lever les vivas de la foule, les sponsors qui s’agitent afin de chacun renchérir pour cette levée de fonds. Le regard bleu est vide, absent, voit tout et rien à la fois, alors que sa tête tourne en boucle sur une seule chose.
Sur la scène imaginée, floue, de Seonag Edmund Grant en train de tirer sur Roy Flint, dans son bureau à la Justice Magique. Et à chaque fois que les images reviennent dans son esprit, jamais Grant ne garde son visage mince, ses yeux étroits et larmoyants ; toujours sa chevelure brune devient celle blonde de Max, toujours ses yeux deviennent ceux verts et rieurs de Max, toujours il ne voit que Max, Max, Max.

Le fossoyeur répond vaguement à sa question inutile et coupe déjà court à la mascarade imposée par le Middle Finger, sur le même ton désintéressé de conversation : « Mais tu en as rien à foutre, alors, dis moi ce qui t'arrive. Ou alors, tu pourrais m'expliquer pourquoi tu m'as amené ici. Un souffle bougon, pour l’impatient Gryffondor à ses côtés : Pas tout de suite. » Un regard vers la tribune un peu trop pleine à son goût, finalement, même s’il sait très bien parler à demi-mot des affaires sérieuses, sans que personne ne l’écoute vraiment. Les jeux de mains des Black Hands, aussi secrets que les codes qui passent leurs lèvres et qui se révèlent en quelques mots-clés, quelques expressions consacrées.

Il n’est pas prêt.
Il ne sait pas encore comment lui dire.
Il doit arrêter de penser.

Lance plonge la main dans le sac de popcorn de Rhys et s’en enfourne l’entièreté dans la bouche (comble de l’élégance et des bonnes manières), mâche ladite bouchée trop grosse machinalement, comme s’il mangeait des cendres. L’estomac serré, la nausée persistante, alors qu’il déglutit difficilement, les cendres devenus morceaux de verre. « C’est pas vrai que je m’en fous », qu’il gronde après avoir fait descendre le maïs soufflé dans une gorgée de sa propre Bièraubeurre, qui affecte le même goût dégueulasse. Ses prunelles rivées obstinément sur le terrain de Quidditch, où le coup d’envoi de la soirée est donné, dans une salve de coups de sifflet et d’applaudissements. L’homme n’a même pas la force de prétendre qu’il est vraiment là pour ce sport qu’il aime tant. Qu’il a toujours partagé avec l’homme à ses côtés. Il hésite, tranche, finalement, le regard de biais, captant l’éclat d’un regard encore plus bleu, encore plus beau, la voix un peu timide : « Rhiannon m’a dit que tu allais mieux. » Il ne lui a pas récemment demandé des nouvelles de son frère, mais ça, Rhys n’a pas besoin de le savoir, que Lance ment et dit la vérité à la fois.

Un autre popcorn pigé dans le sac, les mains qui se frôlent accidentellement, l’air qui fait comme si de rien était. « J’avais envie de te voir. Ici. Besoin viscéral, plutôt, presque douloureux. Il l’a dit, lorsqu’il est allé le chercher. Il avait besoin de le voir. Besoin d’occuper le silence et le vide. C’est mieux à deux, de toute façon. Quelle connerie, un match de nuit. »
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Qu'est-ce qu'il ne ferrait pas pour Farrow ? Franchement, Rhys serait prêt à tout, il ne voyait pas dans quelles circonstances, il ne pourrait pas le suivre, confiance en son meilleur ami d'enfance presque aveugle, tout comme il était prêt à supporter ses sauts d'humeurs, ses bizarreries, et ce, malgré la colère et les déceptions. L'aura qui entouré son ami commençait à avoir un effet sur lui, et finalement il se disait que le Middle finger avait de la chance qu'il ne soit pas sous un mauvais jour, « Pas tout de suite. » Rhys s'arrêtait de mâcher son pop-corn un instant, regardant Lance qui avait les yeux rivé sur le terrain sans vraiment regarder quoi que ce soit. Okay. Haussant les épaules, il décidait qu'il n'insisterait pas pour le moment, sentant que pousser son interlocuteur dans cet état ce n'était pas une bonne idée et apparemment, il avait un plan bien clair de comment se passerait cette soirée. L'ancien journaliste se demandait, encore une fois, pourquoi ils étaient, si ce n'était pas le meilleur endroit pour parler de lui, de ce qui le préoccupait.

Pas maintenant. Rhys voulait bien consentir à accepter cette réponse et en même temps, qu'est-ce qui se passerait si Lance se défilait après cette soirée ? Laissant Rhys comme un con après le match de quidditch, sans une réponse. Et depuis quand se sentait-il forcé d'aller à un match de quidditch ? Depuis quand est-ce qu'il traînait des pieds pour passer du temps avec Lance ? Alors que c'était exactement ce qu'il voulait depuis un an et demi. Son cœur se serrait dans sa poitrine, ravalant une fois de plus cette colère et frustration. Depuis sa sortie de prison, il avait voulu de ce tête-à-tête, de ce moment à deux, comme avant et finalement quand il l'obtenait, s'était pour s'inquiéter pour Lance et de la mauvaise nouvelle qu'il gardait pour lui. Et pourtant, ce dernier lui demandait, à sa manière, d'être égoïste, de jouer les idiots, d'arrêter de poser des questions, de profiter du match et d'être avec lui. C'était vraiment n'importe quoi.

« C’est pas vrai que je m’en fous, » qu'il bougonnait, alors qu'il récupérait des pop-corn dans le paquet de Rhys qui ne savait toujours pas comment réagir, ni quoi penser de tout cela et résultat, il ne ferait, ni ne dirait rien. Quant à sa journée, elle était pourtant bien inintéressante, même le fossoyeur ne voyait en rien comment ce jour en particulier pourrait apporter le moindre intérêt de son camarade. Ce qui rendait cette journée vertigineuse justement, c'était la présence de Lance dans son cimetière, dans son quotidien, venant troublé l'équilibre fragile que Rhys avait trouvé. Il s'était fait une raison, il ne verrait ni Lance, ni Rhiannon avant d'avoir regagné un peu d'estime dans leurs yeux. Est-ce que Lance serait fier qu'il ait rejoint la P.A.P.A. ? Certes, il faisait quelque chose dans son dos, un peu celui des Hands, mais c'était pour la bonne cause, pour lui, pour réparer ses conneries. Il voulait juste pouvoir un jour retrouver un peu de lui et ça passait aussi par son identité, sa préférence pour les hommes, ses sentiments pour Lance, parce que si jamais ils ne pourraient jamais être autres chose, il voulait que les Lance et Rhys des générations d'après puis l'être. « Rhiannon m’a dit que tu allais mieux. » Oui, mais ce n'était pas grâce à eux.

La réflexion resterait au travers de la gorge, comme tout le reste. Parfois, Rhiannon se souvenait qu'elle avait un frère, même si, comme Lance, elle ne lui rendait pas visite. Ils se croisaient aux réunions et parfois, ils arrivaient à avoir un semblant de conversation, mais c'était rien comme avant. Comme avec Lance, Rhys ne savait pas comment se comporter avec elle. Il suffisait d'un regard pour voir qu'il avait repris un peu de poids, que son regard, bien que voilé, s'était mis à briller de nouveau.

Rhys fronçait les sourcils un instant, détournant le regard quand il eu l'impression de trop voir celui de Lance. Hochant une nouvelle fois la tête, ponctuée d'un « Mmmm mmm, distrait, je me débrouille. » Ajoutait-il, sans s'étendre sur le sujet. Il ne lui demandait pas quand est-ce qu'il l'avait vu en dehors des Hands, ni à quelle période de sa période de rémission, qui était toujours en cours, il avait demandé de ses nouvelles. Rhiannon et lui ne s'étaient pas vu en tête-à-tête depuis le retour au pays pour le nouvel an. Véritable débâcle, lors de laquelle il lui avait dit qu'il se démerderait tout seul. Rhys pensait avoir été assez puni pour sa bévue, il avait besoin de sa jumelle, mais qu'elle s'entêtait à lui reprocher une erreur qu'il n'avait de cesse d'assumer et s'excuser. Mais ça, il ne lui avait pas dit non plus, comme le reste, il l'avait gardé pour lui. Pas foutu de communiquer quoi que ce soit lorsqu'il s'agissait de ses émotions. Il avait préféré se renfermer, affirmant qu'ils se reverront à la prochaine réunion.

Alors, il se demandait bien quand elle avait pu jauger son état, peut-être que c'était le fait qu'il avait réussi à lui décrocher un éclat de rire lors de la dernière réunion, qu'elle avait déduit qu'il allait mieux. Parce qu'il y avait très peu de personne à qui il confiait ses états d'âme en dehors de ses carnets, sauf peut-être à Ernest et Hannah, parce qu'ils étaient médecins et deux étrangers qui ne l'avaient pas connu avant. Ils avaient donc ce regard moins biaisé, beaucoup moins douloureux et prompt aux confidences qui ne passeraient certainement pas la barrière de leurs lèvres. Voilà où il en était, à se confier à des gamins qui avaient d'autres choses à penser, plutôt que les deux personnes qui comptaient le plus pour lui.

Le coup d'envoi fut lancé, les mains se frôlaient dans le paquet de pop-corn, alors que Rhys commençait à sentir l'électricité dans son corps, un chatouillement familier qu'il tentait d'ignorer depuis tout à l'heure. L'énergie du stade difficile de résister, maintenant que la foule était présente, les joueurs s'élançaient afin de récupérer souaffle et balancer les cognards sur leur adversaire, alors que le duo d'attrapeur s'élançaient à la poursuite du vif d'or. « J’avais envie de te voir. Ici. C’est mieux à deux, de toute façon. Quelle connerie, un match de nuit. » Rhys l'écoutait, l'entendait. Est-ce qu'il retenait ce qu'il voulait ? Oui. Le reste, il se demandait vraiment s'il devait répondre ou trouver une remarque qui ferait mouche, décochant un éclat de rire de la part de Lance comme il avait réussi à le faire pour sa sœur. Le sorcier ne pensait pas que son interlocuteur le méritait, parce qu'il avait sorti la carte, parce qu'il l'avait traîné ici sous un faux prétexte, alors qu'il s'était passé quelque chose de grave. Autant de raisons pour prendre la fuite, lui foutre une beigne, lui balancer le pop-corn et la bièraubeurre dans la figure. Rhys serait incapable de tout ça, parce qu'il suffisait de poser son regard sur Lance pour sentir son cœur s'emballer et sa colère s'adoucir, juste un peu, juste assez, pour savoir que ça lui ferrait tout aussi mal s'il le laissait tomber, voir plus. Alors, s'il avait les entrailles tordues pas la peur, les émotions en roue libre dans son crâne, il prenait sur lui. « C'est rare, mais ce n'est pas vraiment inédit, lui rappelait Rhys, incertain si Lance tentait de le provoquer à parler quidditch, à lui rappelait qu'ils avaient participé à une finale interminable par le passé et qu'il y avait bien eu une période en pleine nuit, mais c'est mieux non ? Tu m'aurais kidnappé sur mon lieu de travail si ça avait eu lieu en pleine journée ? » Demandait-il avec un sourire en coin avant de se tourner de nouveau vers le match.

Une première belle action décrochait un sursaut de la part de Rhys, qui comme d'autres personnes se levait brusquement, pour avoir une meilleure vue suite à un piquet d'un joueur pour récupérer le souaffle, retenant son souffle avec la foule qui vibrait, suivi d'une explosion d'applaudissement. « Yes! T'as vu ça ?! » S'exclamait Rhys, pop-corn toujours en main, un sourire éclairant son visage, alors qu'il s'installait de nouveau dans son siège.

Un gryffondor ne prends pas la fuite. C'était lui le courageux du trio.
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Il n’y a pas si longtemps, Lance pouvait prédire les réactions de Rhys - savoir ce qui allait le faire rire, râler, s’exclamer, tirer de lui les éclats de rire larges et chaleureux qu’il a toujours apprécié, ou une diatribe enflammée sur un sujet particulier. Le décalage est d’autant plus cruel alors que l’un et l’autre marchent sur des oeufs, à l’affût de tout ce qui pourrait craquer, casser, se briser sous leurs pieds balourds. La sensation est désagréable, au-dessus du mélange d’anxiété qui serre sa poitrine et lui rappelle sa crise de foie d’il y a quinze ans, et chaque regard jeté en la direction de son voisin de siège termine brusquement détourné. C’est encore pire alors que le brun lui répond pas monosyllabes, marmonnements et autres mmmm mystérieux qui ne lui disent absolument rien. Il n’est pas Legilimens, lui, on se rappelle, il ne peut pas tout deviner !

Sa bougonnerie lui attire une première véritable réaction. « C'est rare, mais ce n'est pas vraiment inédit, certes, c’est vrai, et ils ont eux-mêmes eu une mémorable interminable finale sous les étoiles, mais il a envie de râler, que voulez-vous, mais c'est mieux non ? Tu m'aurais kidnappé sur mon lieu de travail si ça avait eu lieu en pleine journée ? » Et là, c’est à Rhys de se mériter une première véritable réaction ; un petit « Pfah ! », presque un rire, avant que l’homme sursaute avec toute la foule et suive le mouvement, se lève de son siège pour suivre l’action. Ça claque de la langue derrière lui, mais il ne se rassit pas avant d’avoir bien vu le poursuiveur rattraper le Souaffle en une feinte admirable.

« Yes! T'as vu ça ?! Le sourire de Rhys le réchauffe de l’intérieur, brusquement, la bouffée de chaleur si grande qu’elle prend presque trop de place, se bat avec celle de l’anxiété jusqu’à lui donner littéralement mal au coeur. La nausée d’aller mal et bien à la fois. Terrible. Pas mal », qu’il admire et approuve, suivant le poursuiveur des yeux, reconnaissant sans peine le nom et le numéro au dos de son uniforme aux couleurs d’Appleby. Évidemment, l’équipe locale brille : dans un événement de levée de fonds, ça aussi c’est plutôt pas mal. « C’est leur petit nouveau, conte Lance sans savoir si Rhys suit encore le Quidditch, s’il sait déjà, s’il ne sait rien. Dans le doute, il préfère parler, occuper le silence qui se charge trop dans la moindre seconde, cracher de petits ronds de fumée à chaque mot. Un expert des feintes. Surveille-le, il va te plaire. En tant qu’ancien Poursuiveur, il va définitivement apprécier. Leurs batteurs sont un peu mous, de l’autre côté, en plus. C’est dangereux d’avoir un type comme ça contre toi, et que t’es pas foutu de le toucher avec un Cognard. » Le rire moqueur, l’oeil critique pour ce poste qu’il aurait rêvé d’occuper, s’il avait eu le choix - s’il avait été le deuxième fils, si on ne lui avait pas tracé sa vie, s’il avait pris les rênes de ses véritables désirs et ambitions.

La cigarette est fumée un peu moins rapidement, cette fois, alors que la bouche s’occupe à discuter, que le souffle est ailleurs. La cendre s’évapore à même l’air lorsqu’il la secoue, magie des cigarettes sorcières, et lorsqu’il colle à nouveau la clope entre ses lèvres, Lance se fend d’un commentaire pour le Gallois : « Oui. Je serais quand même venu t’enlever. Le demi-sourire est amusé, s’assortit d’un clin d’oeil. J’aurais trouvé une excellente excuse, y’a pas un mort qui aurait pu te retenir dans ton cimetière. » Jadis, c’était Rhys qui trouvait tous les prétextes (généralement les pires et les moins crédibles) pour rentrer au Ministère et venir le déranger, l’enlever à son ennuyeux travail de bureau. Hors de question de se gêner en retour, même des années plus tard. Surtout à cet instant, pour ce qu’il n’a pas encore révélé au Lloyd.
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Passé l'instant d'excitation, Rhys se rendait compte à quel point cette sensation lui avait laissé un goût amer. Elle était trop familière, et pourtant étrangère, comme s'il s'était élevé un instant, pour finalement faire un atterrissage violent, retour à la réalité. Pourtant, il l'avait senti, mais là, de retour aux côtés de Lance, il ne savait plus quoi penser. « C’est leur petit nouveau, un expert des feintes. Surveille-le, il va te plaire. Leurs batteurs sont un peu mous, de l’autre côté, en plus. C’est dangereux d’avoir un type comme ça contre toi, et que t’es pas foutu de le toucher avec un Cognard. » Rhys se tournait vers Lance, un sourire amusé sur ses lèvres, il reconnaissait bien son camarade, toujours aussi critique au sujet des batteurs, parce qu'il en avait été un, parce qu'il aurait pu en devenir un s'il n'avait pas une vie déjà bien programmé par le paternel en lien avec les Black Hands. Rhys, lui, avait bien compris qu'il allait devoir choisir autre chose que le quidditch quand son père est venu le voir pour lui apprendre la legilimancie et l'occlumencie, du coup, il avait préparé le terrain pour obtenir ce qu'il voulait sans compromettre son avenir au sein des Hands, tout en se trouvant dans une position optimale pour faire son travail. Et Rhys aurait bien imaginé Lance en joueur de Quidditch, Lance aurait peut-être été plus heureux, certainement plus épanouis que dans son travail actuel, par contre le sorcier aurait été certainement jaloux de l'attention de ses fans et des filles. D'y penser ça le faisait un peu sourire, car finalement, heureusement que Lance n'était pas devenu un batteur renommé, et puis sans les Hands, est-ce qu'il y aurait eu Lance dans sa vie ? Certainement pas, alors, finalement, malgré la situation actuelle, il était content d'avoir pu avoir le Farrow dans sa vie.

Rhys se tournait un instant vers le terrain de nouveau, le commentateur s'excitant au micro alors que le fameux attrapeur marque le premier goal du match, la foule est en délire. L'électricité parcourait le corps du sorcier, qui pourtant détournait le regard, parce que Lance venait de parler encore, un demi-sourire fendant son visage, alors qu'il lui adressait un clin d'œil, si Rhys n'avait pas vraiment entendu la première partie de la phrase, il pouvait la deviner avec la suite. « J’aurais trouvé une excellente excuse, y a pas un mort qui aurait pu te retenir dans ton cimetière. » Les yeux bleus de l'ancien gryffondor brillaient, même s'il y avait toujours ce voile, s'esclaffant avant de reprendre quelques pop-corn, s'enfonçant sur le siège, « Non, ils ne sont pas les plus vifs, répondait-il avec un ton qui se voulait on ne plus sérieux (sinon la blague ne marchait pas), « c'est une méthode bien efficace et familière. » Celle de trouver des excuses de justifier sa présence au ministère, quand il débarquait à l'improviste, prétendant, une énième fois qu'il avait un rendez-vous avec quelqu'un de la coopération, pour finalement sauver Lance de l'ennui et le trainer à un match de quidditch. C'était lui qui avait les billets, aujourd'hui, être de l'autre côté du miroir lui faisait bizarre, se demandant encore si Lance faisait ça vraiment par égoïsme, ou pour lui. Et Rhys se répétait qu'heureusement s'était un bon jour, parce qu'en vérité, malgré l'énergie de la foule et l'électricité qui le parcourait, il sentait bien qu'il y aurait un contre-coup. Comme il sentait bien que les choses avaient un autre goût, pour ne pas dire quelque chose qui simplement avait perdu en saveur. Qu'il aurait préféré que Lance s'abstienne de l'y traîner de force, parce que finalement, même avec la meilleure volonté du monde, il n'était pas prêt, mais il aurait bien voulu.

Le sorcier reposait ses yeux sur le terrain, trop conscient de ses actes, de ses réactions, il essayait de se remettre dans le bain, mais sa réalisation, celle d'avoir ressentit cette chaleur venait de lui tomber dessus comme un coup de massue. Il sentait bien les poils s'hérisser sous sa veste, mais il avait repris le dessus sur le reste, un peu aussi parce qu'il craignait que s'il se laissait emporter par l'euphorie, a un moment, il se retournerait sur le siège vide de Lance. Son regard un peu plus critique se posait sur les joueurs, mais il ne voyait rien, rien que le style et la technique, et puis son ami avait raison, le petit nouveau des Appleby lui plaisait bien. Il s'adonnait donc à leur sport favoris lorsqu'ils étaient dans le gradin, aux commentaires. Respectant ainsi le souhait de Lance de ne pas attaquer les raisons de sa venue ici, tout comme il espérait que l'autre respect sa volonté de ne pas parler de lui. Vraiment, s'ils étaient là pour le quidditch, alors qu'ils soient là pour le quidditch. Quelques belles actions avaient réussi à capter son attention, puis c'est quand un des batteurs de l'équipe adverse manqua de se prendre son propre cognard dans la figure qu'il laissait échapper un nouvel éclat de voix, un éclat de rire sincère. « Mais ce n'est pas vrai ! Peut-être que tu devrais enfiler une tenue et les rejoindre sur le terrain, même toi tu ferais mieux. » Qu'il affirmait, se tournant vers Lance en riant doucement.

Comme c'était un match d'exhibition, il y avait une mi-temps, permettant aux sponsors et autres invités important d'aller faire leurs courbettes. Ainsi, lorsque l'arbitre siffla la fin de la manche, avec les Appleby bien en avance, le carré VIP se vidait presque aussitôt, laissant presque Rhys et Lance seul, alors qu'ils pouvaient voir le reste de la foule se lever pour aller récupérer de nouvelle sucrerie, boisson ou marchandises. Le sachet de pop-corn était terminé, par contre, il n'avait pas encore touché à la bièrreaubeurre. Depuis son arrestation, le sorcier préférait s'abstenir de boire, mais il faudra bien qu'il s'hydrate à un moment. L'aura chaleureuse laissait place de nouveau à la tension, alors que Rhys se redressait à son tour, s'étirant de tout son long, avant de se tourner vers Lance. « Je dois aller me chercher de l'eau », déclarait-il avant d'ajouter dans la foulée, tu veux venir avec moi ? » C'était plus pour rassurer le sorcier, qui pourrait peut-être craindre qu'il profite pour prendre la fuite. C'était un peu le but, il n'avait pas vraiment envie de rester dans les gradins à moitié vide, seul avec Lance, c'était encore trop bizarre. Il levait un sourcil quand le journaliste qui ne lui avait pas retourner ses salutations se levait pour venir dans sa direction. « Lloyd, le saluait le journaliste d'une voix froide, sans lui offrir une paume de main, gardant une certaine distance entre eux, « je suis épaté que vous ayez le culot de montrer votre visage de tapette ici ce soir. » Rhys devenait blême, si ce n'était pas plus du culot, que d'avoir y était traîné, le sorcier sentit tout à coup sa bulle éclater. Ce n'était pas le premier depuis sa sortie, ni le dernier, mais qu'il prenne la peine de venir l'insulter, c'était d'un autre niveau. Il ouvrait la bouche pour répliquer, mais le journaliste ne lui accorderait pas le privilège d'une réponse, s'adressant ensuite à Farrow, « Vous ferriez mieux de revoir vos fréquentations. Les invitations aux événements sont une générosité du gouvernement, il serait judicieux de ne pas la bafouer en s'acoquinant avec un de leur pathétique détracteur, surtout si vous ne voulez pas être, à votre tour, associé à ses pratiques douteuses. » Rhys jetait un regard sur Lance, avant de baisser la tête, alors qu'il plongeait ses mains dans la poche de sa veste, il ne savait pas si son coeur s'était emballé dans sa poitrine, ou avait manqué un battement, rentenant sa respiration, alors qu'il relevait timidement ses prunelles vers son ami.
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Le rire de son ami (?) est encore un peu faible à son goût, mais il le satisfait tout de même un peu. Ils sont loin des fous rires de jadis, et encore extrêmement loin des nuits de débauche qui leur ont laissé des séquelles durables aujourd’hui (insomnies chroniques bonjour bonsoir), mais… c’est bon signe, non ? C’est positif, non ? C’est bien la preuve qu’il ne sait pas ; qu’il ne se doute de rien ; qu’il voit le regard bleu voilé, mais qu’il ne sait pas jusqu’où le traumatisme s’enfonce, ses racines prises dans chaque instant, chaque souvenir. « Non, ils ne sont pas les plus vifs. C'est une méthode bien efficace et familière. J’ai appris du meilleur. »

Le commentaire un peu trop doux flotte entre eux, se délite dans leurs commentaires sporadiques centrés sur la partie devant eux, le Quidditch un échappatoire idéal pour les deux amateurs. Le Farrow se retrouve pris dans le match qui est loin d’être le meilleur vu, mais où il peut affiner sa connaissance de chaque équipe, de leurs joueurs, et penser à ses p… aux paris qu’il n’a pas fait. Oh. Il faut croire qu’il était distrait. « Mais ce n'est pas vrai ! Peut-être que tu devrais enfiler une tenue et les rejoindre sur le terrain, même toi tu ferais mieux. Une expression faussement scandalisée fait remuer sa moustache. Comment, “même moi” ? J’te garantis que tu me donnes une batte et que je fais mieux. » Ah, vraiment ! Comme s’il avait encore la forme de ses vingt ans ! Il a certainement gardé la carrure d’épaules, mais qu’on ne le mette pas sur un balai pour un match complet, au risque d’à la fin se retrouver à cracher ses poumons, sa rate et le reste de ses organes internes.

La mi-temps annonce le départ définitif de quelques personnes, et pour d’autres, une simple pause pour aller se ravitailler. Les yeux qui courent par habitude sur la silhouette de Rhys lorsqu’il s’étire, remontant ses prunelles à temps sur son visage : « Je dois aller me chercher de l'eau, tu veux venir avec moi ? Ouais, attends. » Le temps de finir sa Bièraubeurre en une longue gorgée, il repère du coin de l’oeil quelqu’un s’approcher et s’introduire probablement de la pire gfaçon qu’il soit : « Lloyd, je suis épaté que vous ayez le culot de montrer votre visage de tapette ici ce soir. » Lance est quelques secondes saisi par l’insulte, la violence surprise de l’intervention, sa dernière gorgée de Bièraubeurre devenue amère. Et ça ne s’améliore définitivement pas alors que l’homme, non content d’avoir insulté Rhys, se retourne ensuite vers lui pour lui faire part de ses conseils et recommandations.

Il ne s’est pas encore levé de son siège et il prend volontairement le temps de le faire, déployant sa silhouette massive pratiquement au-dessus du journaliste, qu’il dépasse d’une bonne dizaine de centaines par en haut, et de vingt de chaque côté. Sa main s’écrase sur l’épaule de Rhys, la serre brièvement, avant qu’il s’avance vers leur interlocuteur. « J’ai perdu le moment où t’es devenu juge, toi ?, que clame Lance avec nonchalance, claquant la carte de presse de l’homme d’une pichenette, avant de l’attraper dans sa paluche et de brusquement l’attirer à lui, forçant l’homme à suivre le mouvement pour ne pas être étranglé. Je- T’oserais pas dire que notre système de justice est pas assez sévère, j’espère, qu’il continue sur le même ton faussement paisible, bourré de sous-entendus mauvais. Ça va m’faire plaisir de rapporter ton nom au Magenmagot, demain, et leur faire savoir que t’as une opinion sur leurs décisions, un regard à la carte de presse toujours serrée dans son poing, la levant volontaire à son visage, forçant le journaliste à se lever sur la pointe des pieds. Chester Thornwood. »

Un coup sec et il arrache la carte de presse, la logeant dans la poche de sa chemise, dont la couleur est passée d’un bleu paisible à un gris maussade. Ladite poche tapotée avec un sourire faux, puis il enfonce le journaliste dans la balustrade d’un coup d’épaule brusque. Il sent tout l’air de l’homme sortir de ses poumons. « Viens, on va te chercher à boire. » Le moment a ramené sa mauvaise humeur, sa fébrilité - l’a ramené à Max, pas seulement chassée pour son sang, mais pour son homosexualité. Le gouffre brièvement comblé par le loisir, par le sport, le sang, la sueur, redevenu vertige. Une envie furieuse, aussi, de vraiment prendre la batte de cet incapable de batteur et de défoncer les genoux du journaliste, comme il l’a tant fait dans sa jeunesse, lorsque les Hands avaient des messages à faire passer.
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