BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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 (MARSH#1) Longing for the sea

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Dan a peut-être fait une grosse bêtise.
Une bêtise plus grosse que d’habitude, plus grosse que de manger des bonbons avant manger, de garder la lumière après l’heure permise pour dessiner ou de bavarder avec les copains en classe. Une bêtise plus grosse que de mentir, parfois, à ses parents, pour aller se balader dehors sans qu’ils sachent ou de penser tous les soirs à une jolie hybride qu’il aurait rencontré quelques mois auparavant. Une bêtise qui va, peut-être, le faire virer d’Hogwarts.
Normalement, tout devait bien se passer. Dan était assez sûr de lui quand il s’est décidé à profiter de la sortie à Pré-au-Lard pour filer à Londres, très rapidement, histoire de voir Ocean. Parce qu’elle lui manque. Parce qu’il n’en peut plus d’attendre. Parce qu’il lui a promis et qu’il voudrait juste savoir où elle habite histoire de lui envoyer des lettres. Il veut la revoir, il ne pense qu’à ça, ses notes en prennent un coup et il s’est dit que, franchement, est-ce que ses parents ne devraient pas le remercier de briser une petite règle si c’est pour ensuite être assez serein pour retenir toutes ces règles stupides d’études de runes ? N’est-ce pas de sa responsabilité de prendre son parcours éducatif en main et de faire ce qu’il faut pour retrouver la paix d’esprit ?
Personne n’était censé savoir.
Son plan était censé être parfait.
On sort à Pré-au-Lard, on demande à un copain qui a déjà eu son anniversaire d’appeler le Magicobus, Dan change un peu ses traits pour être plus vieux comme quand il rigole parfois le soir avec Nahel, et il garde ça tout du long. Le voyage pour Londres devait faire, quoi, une heure, deux heures en Magicobus ? Moins, s’il était seul dedans ou si tout le monde voulait aller à Londres. Il passe voir Ocean, il lui parle (avec des mots ! et des phrases !) et hop, de retour avant le couvre-feu.
Tout se passa bien, en vérité, jusqu’à l’arrivée même dans le Magicobus. Dan a une version vieillie de lui-même qu’il utilise parfois devant la glace pour essayer de voir ce qu’il deviendrait plus tard. Il l’a peut-être utilisé dernièrement en s’imaginant aller voir Ocean comme ça et l’impressionner. Il serait majeur, et indépendant et…. Et il en a aucune idée, de ce qu’il pourrait faire après, mais l’idée l’avait fait sourire.
Sauf que tenir cinq minutes cette apparence devant un miroir tout seul et une heure dans un bus bondé c’est pas vraiment la même limonade. Les autres transformations, celles plus artistiques, il peut les tenir plus longtemps mais l’habitude l’aide et là, de garder quelque chose de réalistiquement humain, il n’est pas franchement habitué.
Il y croit, quand même, un peu.
Jusqu’à ce qu’il attrape le hoquet.
C’est le stress, la peur, la surprise quand on le bouscule, il en sait, il chope le hoquet et à chacun d’entre eux il sent que sa transformation va craquer. Une fois, deux fois, trois fois. C’est dur, parce qu’en même temps il doit retenir son nez de devenir tout jaune, comme à son habitude quand il attrape le hoquet. Il tient cinq fois puis voilà, un dernier sursaut et tout le bus voit le quasi-trentenaire passer jeune garçon bien naïf avec un nez tout jaune.
On avertit le chauffeur de bus, on murmure, on parle de fugue, Dan a les larmes aux yeux et continue de hoqueter, tétanisé par ce qu’il se passe mais encore persuadé que le chauffeur de bus va juste le rejet à Pré-au-Lard et voilà, on en parle plus.
Sauf qu’on le dépose à l’école.
Et que son directeur de maison l’accueille.
Et quand on lui dit qu’on a prévenu ses parents, Dan perd définitivement son hoquet.

Dan en est à sa quatrième engueulade.
D’abord par la petite vieille du bus qui l’a tiré par l’oreille jusqu’à l’avant de l’engin. Puis par le conducteur qui avait beaucoup de choses à dire sur les jeunes de nos jours. Puis son directeur de maison qui a rajouté par-dessus le tout des commentaires sur ses notes et sa déception, parce qu’il est gentil, et prometteur, vraiment, qu’est-ce qui lui a pris de faire une chose pareille. Et enfin le directeur de l’école lui-même, que Dan n’avait encore jamais vraiment vu de près et qui s’en serait bien passé.
Il n’a pas besoin de plus quand, d’un seul bloc, ses parents font irruption dans le bureau.
Il ne relève pas les yeux alors qu’ils s’installent, chacun de chaque côté de lui, face au directeur. Il ne dit pas un mot alors qu’on lui explique la situation. Il fixe ses pieds. Ou ses mains. Il retient les reflets rouges qui passent parfois dessus. Il retient les larmes qui piquent très fort. Quand on lui demande quelque chose il essaye d’abord de ne pas répondre à la question, où il fait non de la tête, parfois un « Je sais pas » ou Rien » ou des occasionnels « Pardon » et « Je suis désolé ». On n’a pas vraiment réussi à lui faire cracher la raison de sa fugue, ayant juste réussi à lui faire dire qu’il ne voulait pas aller loin (le conducteur de bus n’étant plus là pour attester). Il voulait voir la mer, qu’il a dit. Et ça a fait rire le directeur d’une façon que Dan n’a pas du tout aimé.
Le pire c’est de sentir la déception et la surprise de sa mère. De savoir que son père se retient encore un peu de complètement lui hurler dessus. Peut-être qu’il va le déshériter. Lui dire qu’il ne mérite pas d’être son fils, qu’il n’a qu’à vivre chez sa mère, sauf que sa mère ne voudra jamais l’avoir tout le temps en été alors voilà, quand Dan sera majeur il sera à la rue, viré de chez ses parents, sans avenir ni ressources.
Au moins, se dit-il, il pourra retourner voir Ocean.

Au cours de la discussion, Dan par des hauts et des bas insoupçonnés. D’abord, le directeur qui parle sévèrement à son père : il est viré, c’est fini. Puis le directeur qui parle doucement à son père, au nom de leur vieille amitié, que c’est une première fois, qu’on connaît Dan et que c’est un grand rêveur : c’est bon, Dan est sauvé. Puis son père qui déclare que non, non, c’est horrible et abominable ce qu’il a fait : c’est bon, Dan est effacé de l’arbre généalogique. Enfin, le glas tombe : punis.
Exclus, en interne, pour une semaine. Ça veut dire enfermé du matin jusqu’au soir dans le bureau du directeur à rattraper les cours, faire ses devoirs, réviser, et manger tout seul. Dan ne sait plus faire la différence entre l’horrible et le supportable et il a l’impression qu’on lui arrache le cœur alors qu’on rajoute à cela des heures de retenue jusqu’à la fin de l’année (heureusement bientôt terminée).
Puis on fait dire à Dan de nouvelles excuses, qui en a déjà servi assez pour que ça sorte en automatique, avec un peu de bégaiement, en relevant les yeux à la demander de son père mais en ayant l’impression de se brûler les yeux durant le processus.
Finalement ils sortent.
Tout du long, ses parents ont fait front unis, au grand désespoir de Dan qui espérait que sa mère se dresserait à un moment donné pour le défendre. Sûrement qu’elle s’en fiche. Son seul espoir, la seule chose à laquelle il se rattache alors qu’ils descendent les escaliers du directeur, c’est qu’ils brisent la trêve dès qu’ils seront loin des oreilles de l’administration. Fini l’apparence de couple uni, de parents concernés, d’alliance éducationnelle. Silver dirait que c’est de la faute de Gina, Gina de la faute de Silver, ils s’engueuleraient un bon moment et oublieraient Dan à l’occasion.
Alors quand la porte se referme derrière eux et qu’ils se retrouvent seuls dans un couloir vide en cette extrême fin de week-end (tout le monde doit être en train de manger et Dan a terriblement faim) Dan ne dit rien, reste en retrait, et attend sagement qu’on se désintéresse de lui.
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Gina Marsh
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Gina Marsh
Date d'inscription : 23/09/2020
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Âge : 46 ans (13/11/1961)
Occupation : Elle fait de la merde. (Agent dormant pour la WUSS ; interprète à la Coopération Internationale Magique ; ringfinger des Black Hands)
Allégeance : Neutral as fuck (mais un peu pour les Black Hands, quand même)
Particularité : Voyance (rêves prémonitoires 1/3, et instinct de survie ++) & Occlumens (complexe, maître).
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Encore une fois, tes rêves n’ont pas menti. Tu n’as jamais vraiment beaucoup de précision et il est difficile de voir venir l’action après la décision, mais le dessin du visage de ton fils, plus âgé, entre les sièges du Magicobus, a été encré dans l’heure où vous avez reçu cette lettre de Poudlard, vous convoquant pour parler d’une grosse bêtise que Daniel Marsh avait faite le jour-même. Le hibou est venu te trouver au Ministère, et le temps que tu arrive au niveau 2 pour demander à Silver s’il avait lui-même été destinataire d’une missive semblable, la réflexion avait déjà fait son chemin et relié les points, les réminiscences d’un rêve récent remontant à la surface de ta mémoire. Vous aviez cru bon de poser le reste de votre journée et vous vous étiez aussitôt barrés du Ministère sans vous gueuler dessus -une première depuis le début de l’année. Transplanant devant chez vous, vous étiez ensuite entrés dans la maison de Silver et, là, à l’abri d’oreilles indiscrètes, vous aviez mis en commun vos pensées, entrecoupées d’accusations mutuelles d’être bien sûr responsable des errances de votre rejeton. Ce n’est que lorsque vous vous étiez retrouvés un peu trop près, un peu trop sur le point de basculer dans une deuxième partie d’engueulade sur le canapé, que vous vous étiez repris (« on n'a pas le temps pour ça........ non ? - je crois aussi que non...... ugh, faites des enfants, qu'ils disent ») et aviez choisi d’établir un plan d’attaque commun.
De toute façon, s’il y avait bien une chose qui vous unifiait contre toute opposition extérieure, c’était Dan. Ça et la protection d’un certain secret, qui ne tarderait pas à voler en éclats si vous le laissiez continuer à faire de la merde.

Enfin, vous avez transplané (pas à Poudlard, Silver avait levé les yeux au ciel en t’expliquant, excédé, qu’on ne pouvait pas transplaner dans l’enceinte même de l’École de Sorcellerie) à Pré-au-Lard, ce village sorcier pour lequel vous aviez signé quelques années plus tôt l’autorisation de sortie. Le lieu était charmant, mais il semblait que vous étiez presque d’accord pour révoquer cette permission, vu ce que Daniel avait trouvé comme faille dans le système scolaire. Toujours est-il que, jusqu’à vous retrouver dans le bureau du Directeur de Poudlard, un certain Acelius dont Silver t’avait dit le plus grand mal (une vieille rancœur que tu ne comprenais pas vraiment, mais qu’importe), vous n’étiez pas encore censés savoir ce que Monsieur votre fils avait commis comme erreur grossière. Un coup d’œil à Silver lorsque vous aviez repéré Dan dans l’encadrement de la porte, et une promesse silencieuse avait été passée entre vous, de vous tenir le mieux possible et de vous soutenir totalement face à ce Directeur qui semblait reconnaître ton mari. La colère que vous partagiez n’était pas feinte : mais elle était tant dirigée contre votre progéniture que contre l’école qui n’assurait pas vraiment la sécurité que vous attendiez. Silver s’effaçant pour te laisser entrer, la porte n’étant pas suffisamment large (tu étais sûre que c’était aussi pour mater ton cul en passant), vous aviez pris place en même temps, vous asseyant d’un seul mouvement.

Tu n’avais pas beaucoup parlé. Déjà parce que l’accointance entre Silver et Acelius poussait davantage le directeur marqué à s’adresser à son ancien camarade de promo, et ensuite parce que tu voulais surtout poser certaines questions et que tu attendais un moment d’accalmie pour les formuler. Ainsi tu avais interrogé et le directeur, et ton fils, sur les évènements, la décision prise, la potion utilisée pour se métamorphoser (faire mine d’être surprise lorsqu’il s’avère qu’aucune potion ou sortilège ne semble avoir été utilisés), les mesures de sécurité censées empêcher la fugue des gamins qu’on confiait en toute confiance à cette haute institution si renommée, bref… Acelius semblait être passablement courroucé mais devait probablement comprendre l’inquiétude d’une mère que pareille chose puisse se reproduire à l’avenir.

Une fois dehors, tu tournes la tête vers ton ex-compagnon, et lui accordes quelques mots, en référence à la description qu’il t’avait faite avant cette réunion : « Oui, je vois ce que tu me disais. J’irai même jusqu’à dire que tu as sans doute raison… » Pour que tu confirmes les dires de Silver, c’est que vraiment l’heure est grave.

D’une main douce mais ferme, tu prends Dan par l’épaule et le guide vers un banc en pierre, à l’écart de l’escalier en pierre qui amenait sur le bureau du directeur. Tu t’assieds et l’amènes à en faire de même, et, sans t’attarder sur une caresse qui serait franchement déplacée alors que vous n’êtes vraiment pas contents, tu demandes, doucement, maintenant que vous n’êtes plus que tous les trois : « Dan, qu’est-ce qui t’a pris d’utiliser ton don comme ça ? » Tu lèves le regard vers Silver, histoire de voir s’il a l’air de vouloir en rajouter une couche, mais il semblerait qu’il te laisse le mauvais rôle pour débuter. « Voyons, mon chéri, on en a déjà parlé… » La voix est toujours douce, basse, reste dans le conciliabule des Marsh. Ta déception est sans doute la plus évidente et, après un soupir, tu continues : « On s’était mis d’accord, Dan… À la maison, tu peux t’amuser avec ça, mais… Mais pas à l’école, pas comme ça. Dis-lui, toi. », invites-tu Silver à entrer dans la danse des remontrances, consciente qu’il saura sans doute mieux trouver des mots qui feront mouche.
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Qu’on se le dise : la parentalité est vraiment une expérience incroyable que tu ne regrettes pas, tellement la présence de Dan est riche. Tu considères que sans lui, ta vie aurait nettement moins de sens, et tu n’as jamais cessé de t’émerveiller de l’incroyable de découvrir cet humain si différent de Gina et de toi, bien que fait de vous deux.
En ce moment, cela dit, alors que tu es assis dans le bureau d’Acelius, à Hogwarts, à devoir l’écouter narrer la fugue - la fugue, mesdames et messieurs - de ton fils unique, tu en viens à te demander pourquoi tu étais si heureux il y a bientôt dix-sept ans de la naissance de ce poupon curieux, désormais apparemment devenu la mauvaise graine de la société sorcière.

Bon, tu exagères volontiers le trait, mais le fait est que tu es bien mécontent d’être là.
Sans lien aucun avec le fait que Gina et toi avez dû couper court à votre engueulade rituelle et à ses baisers fougueux pas moins rituels pour justement venir poser votre séant chacun dans un fauteuil, pour entendre toutes les balivernes que ton ancien camarade de classe vous débite avec ce ton calme et affable qui te donne envie de l’étrangler. De lui, tu as fait à ton épouse une description s’approchant de quelque chose comme « Cet espèce de mollusque doit être si heureux de pouvoir crâner que ce n’est pas son gamin qui a tenté de fuguer » et autres « faire comme s’il avait inventé la Poudre de Cheminette alors que ce n’est qu’un petit avocat », alors qu’Acelius et toi ne vous êtes jamais mal entendus. Rivaux scolaires, certainement, collègues Mangemorts ensuite, tous les deux convertis à la cause du Lord par soucis de protection et un instinct de survie suffisamment développé. Tu pourrais même prétendre que tu l’apprécies suffisamment, alors qu’il fait partie du très sélect club des sang mêlés marqués, mais alors que tu dois aller rendre des comptes pour ton fils unique apparemment devenu un fugitif scolaire le temps d’une excursion… vraiment, tu te passerais bien de devoir parader sous le regard torve et complaisant d’Acelius.

C’est à croire que l’autre Mangemort et toi avez répété ce ballet, alors que la menace de renvoi fait place à la clémence, que ta rigidité s’adoucit sous la possibilité d’un châtiment exemplaire. Le privilège joue en la faveur du fils unique, confondu en excuses et fort peu bavard, du reste, à propos des raisons de sa fugue vers Londres (selon ce qu’a dit le chauffeur du Magicobus).
Tu te doutes bien que ce n’est pas par désir brûlant de vous voir, Gina et toi, que ta progéniture a décidé de faire la sortie scolaire buissonnière.

Le supplice (le tien, oui, pas celui du rebelle en herbe) s’achève enfin et vous quittez le bureau d’Acelius, rejoignant les couloirs de pierre du château. Un petit sourire en coin lorsque Gina te confirme que ta description du bonhomme est fidèle à la réalité. Que tu avais sans doute raison : ah, qu’il est bon d’entendre la vérité sortir ainsi !

Tu restes debout devant le banc où se pose ta compagne et ton fils, mais tu n’es pas moins attentif à chaque mot qui passe les lèvres de Gina, alors que sa voix reste bien basse afin de ne pas être entendue par un quelconque curieux de passage. Tu es d’ailleurs tellement peu habitué d’entendre Gina réclamer ton soutien, voire ton avis, que tu es sur le point d’encore une fois déclarer que ce n’est pas ta femme. Heureusement que votre engueulade pré-transplanage à Pré-au-Lard t’a confirmé que tu es bien en présence de ton épouse. Tes yeux dorés se baissent sur le visage de ton fils, sa peau naturellement sombre pratiquement grisâtre. Tu gardes les hurlements, les insultes et les murs qui tremblent pour Gina : pour Dan, il n’y a toujours que ta voix calme, à la sécheresse variable selon l’outrage, et… une certaine tentative de comprendre, aussi, ce à quoi ton fils peut bien penser. Au coeur de l’adolescence plus que jamais, alors que tu sais, sens, que ton enfant t’échappe peu à peu. Tu ne peux pas le contrôler. « Tu t’es mis en danger, Dan. C’est le plus terrible, dans tout cela. Ce qui t’inquiète bien avant tout le reste, qu’on parle de punitions, ou de ta réputation. Ce don n’est pas un jouet. Ça aurait pu bien plus mal tourner, si tu n’avais pas été mon fils. » La vérité évidente, alors que n’importe quel autre élève du sang de Dan, sans père marqué, aurait été renvoyé sans sommation.

« Il y a déjà eu une Métamorphomage renvoyée pour ce genre de choses, tu ne précises pas le délit, à une époque beaucoup plus clémente que celle-ci. Étudier à Hogwarts est un privilège et tu le sais. Et Merlin sait ce que le directeur rapportera aux autorités à ce sujet. » Parce que s’il y a déjà eu un temps où l’école était détachée du Ministère de la Magie, où Dumbledore tenait à l’indépendance du lieu d’enseignement, ce temps est révolu. La petite escapade du fils Marsh ne manquera pas d’être rapportée, et d’ailleurs, on avait oublié qu’il était Métamorphomage, le petit, bientôt majeur, ça ne vaudrait pas la peine de faire quelque chose avec ça ?
Tu te demandes (encore) si tordre le cou d’Acelius ne pourrait pas régler ce problème. Sais très bien que ça ne ferait qu’en créer de nouveaux.
Quel dommage.
« Est-ce que tu comprends, Dan ? »


Dernière édition par Silver Marsh le Dim 24 Jan - 21:28, édité 1 fois
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Dan peut sentir que quelque chose cloche quand ils descendent et que Dan entend sa mère tomber d’accord avec son père sur quelque chose. Il n’y prête cependant pas trop attention, presque persuadé que c’est du sarcasme, une blague, une manière déguisée de critiquer Silver selon une formulation inconnue de Dan qui a, clairement, d’autres choses dont il doit se soucier.
Et les secondes s’écoulent et la dispute ne vient pas. Au contraire, on lui prête bien trop d’attention et Dan a envie de résister quand sa mère lui prend la main pour le guider loin. Il craint la tendresse de sa mère. Craint quand elle prend sa voix douce et ses questions très sensées qu’il ne se sent pas capable de répondre. Quand elle les installe sur un banc il ne la regarde toujours pas, fixe ses mains sur ses genoux, en se répétant encore et encore qu’il ne veut pas être là, il veut partir, il veut qu’on l’oublie, qu’il disparaisse…
Et bien sûr, ça réveille le monstre en lui qui commence à griser le bout de ses doigts et, en plus de tout le reste, Dan doit retenir la couleur de se répandre.
Et c’est tellement injuste, tout ce qu’il se passe, qu’il a déjà les yeux qui lui brûlent alors que sa mère commence à peine à parler.
Elle le coince dès le début parce que c’est une question, une terrible question à laquelle il ne peut pas répondre. De tous les secrets, maigres secrets, qu’il a gardé de ses parents il sait qu’il a là, dans son cœur, quelque chose qu’il ne pourra jamais leur avouer. Alors il baisse la tête pendant qu’on lui explique ce qu’il sait déjà. Sauf que c’était plus important que ça, plus important que le secret étrange qu’ils veulent absolument qu’il tienne quand, lui, aimerait bien montrer au monde les visuels qu’il peut créer avec son don. Alors qu’il aurait bien aimé, petit, jouer avec ses amis grâce à ce don après tout bien rigolo. Il est d’accord, Dan, parfaitement d’accord pour suivre les directives de ses parents mais il a toujours compris ça comme quelque chose à ne pas faire sauf situation d’urgence.
Trouver Ocean, pour son petit cœur battant, c’est de loin, de très très loin une situation d’urgence.
Enfin, tant que sa mère n’insiste pas, il se dit qu’il est encore bon. Il hoche la tête, penaud, honteux, en espérant que ça suffise pour qu’elle le sache repentant. De faire, il regrettait vraiment beaucoup de s’être fait prendre.
Il ne relève les yeux que quand Gina prend à parti une tierce personne.
N’arrivant pas à croire que cela puisse être son père, Dan cherche l’intrus dans leur réunion familiale. Mais non, elle a bien l’air de s’adresser à Silver qui a l’air tout aussi surpris que son fils.
Il y a un silence, un instant, puis le père s’y met aussi.
C’est absurde, complètement absurde, un cauchemar, un cauchemar rendu réel quand le seul truc qui marche avec ses parents se casse la gueule. Il profite depuis des années de leurs tensions et désaccord et c’est maintenant, maintenant qu’ils décident de s’accorder ? Dan peut gérer la douceur de sa mère et la raison de son père quand ils sont séparés mais, là, c’est un peu trop.
En plus il peut voir le visage soucieux de son père.
Et il a très froid, malgré lui, quand on lui parle d’une métamorphomage qui s’est faite virer, avant lui. Qu’a-t-elle pu faire ? Qui est-elle ? Est-ce que Dan s’en est sorti vraiment juste parce que son père est Mangemort ? Et l’évocation du privilège sur lequel il crashe et, surtout, à l’idée qu’on pourrait parler de lui aux autorités…

Dan prend de plus en plus conscience de la grosse bêtise qu’il a pu faire. Il n’arrive toujours pas à regretter ce qu’il a essayé de faire mais ça, cette situation, clairement il la sent lui faire mal. Les larmes montent enfin, encore doucement, à humidifier ses yeux sans encore trop mouiller ses joues. Il n’a pas envie d’aller en prison. Il n’a pas envie d’être viré de l’école. Il n’a pas envie, non plus, de décevoir encore plus ses parents. Et trop habitué à leur plaire, à être le gentil garçon, il cède très vite et répond avec une voix toute émue :
Je-Je comprends, je suis désolé. Je voulais pas… Je voulais pas provoquer tout ça. Je pensais pas que c’était si grave…
C’est compliqué d’avoir vraiment conscience de ce qui est grave, dans la vie de Dan. Il sait que des choses graves arrivent à beaucoup de gens, comme à Ocean, et à Nahel, et à Ha-Yun, mais ça semble vraiment très loin de lui. Il a l’impression qu’il y a deux mondes qui existent en simultané et qu’il se trouve quelque part de différent des autres. Il n’a pas l’impression, normalement, de risquer grand-chose. Les menaces n’ont pas de consistance, de visage, et malgré toutes ses tentatives son père n’a jamais vraiment réussi à le convaincre qu’il était dangereux qu’on en sache trop sur son don.
Qu’est-ce qu’ils allaient pouvoir en faire, les autorités, de cette information ?
Mais ça, il l’oublie presque alors qu’il les voit aussi déçu. Il n’aime pas ça. Et surtout de les voir tous les deux unis pour le lui faire comprendre ?
C’est sûrement que, sans savoir comment, il a fait quelque chose d’incroyable grave en montant dans ce bus.
Je voulais pas vous décevoir, précise-t-il en essuyant discrètement ses larmes avant qu’elles ne tombent. Ni qu’on vous amène ici, j’vous promets.
Il espère que ça va s’arrêter à. Il en a assez pris, merci, et ses parents ne devraient pas tarder à revenir à leur état normal en voyant que leur gosse ne vire pas gros délinquant sous leurs yeux.
Je serai sage tout le reste de l’année, promis, et je vais travailler fort pour tout rattraper. Vous avez plus à vous inquiéter.
Il ne dit rien, cependant, ni sur son escapade ni sur l’utilisation de son don.
Malgré tous ses bons sentiments, Dan est un peu trop habitué à manipuler ses parents.
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Assise là, à côté de Dan, à moitié tournée vers Silver, tu te dis que vous pouvez toujours donner cette illusion de famille unie. Après tout, il y a bien quelques moments où Silver et toi ne vous insultez pas à qui-mieux mieux, et malheureusement pour votre fils, c’est quand il est concerné. Quoiqu’il y a bien des éléments que tu ne transmets pas à son père, parce que tu as besoin de garder quelques billes pour avoir une relation avec ce fils qu’il t’a refusé pendant ces interminables années, sauf lorsqu’il te le jetait dans les jambes, sans jamais te prévenir avant, à tel point que tu étais souvent prise au dépourvu et assez gauche dans l’organisation d’une journée mère-fils.
Peut-être était-ce de là qu’était venue cette brillante idée d’obtenir un jour un retourneur de temps.
Hm. Tu avais confiance en tes défenses mentales, rompue à l’exercice de hisser des barrières presque invisibles à des legilimens réputés chaque matin que les Mages faisaient sur ce monde. Pour autant, mieux valait ne pas trop penser à cet objet que tu possédais sans aucun papier attestant de la légalité de son acquisition. Mieux valait même se concentrer sur ton rejeton, son erreur fondamentale et sa transgression de l’interdit familial, quant à ce foutu don.

Tu avais laissé la parole à Silver et ce qu’il disait correspondait parfaitement à ce que tu pensais. Néanmoins, lorsqu’il émit la possibilité qu’Acelius fasse remonter l’information au Ministère, ton regard vrilla du visage penaud de votre progéniture pour contempler les traits fermés de ton époux. Un instant, une lueur laissa paraître une infime pensée que tu avais eue, de peut-être trouver un moyen qu’il ferme sa gueule sur cette affaire. Mais à l’heure qu’il était, le hibou était sans doute déjà loin, et tu n’avais aucun moyen de l’intercepter. Ta bouche pincée se détendit, seulement parce que tu t’y forças, pour ne pas inquiéter davantage Dan qui ne devait pas en mener large, avec cette histoire de renvoi d’une ancienne élève métamorphomage elle aussi.
Rectification, qui avait l’air d’être davantage bouleversé que tu ne l’avais prévu, puisque tu l’observais avec suffisamment d’acuité pour te rendre compte que ses yeux se remplissaient de larmes. Dès lors que Dan avait commencé à leur présenter ses excuses, tu n’avais pas vraiment pu résister à poser une main sur son épaule et à y appliquer une légère pression de réconfort, alors que tu avais rompu tout contact avec lui lorsque tu t’étais assise sur ce banc en pierre froide (Merlin, quelle était cette école sans aucun confort ? Ilvermorny était clairement d’un autre standing !).

Tu n’interromps pas ton fils, pas plus que tu n’as interrompu Silver auparavant. Tu préfères le laisser présenter ses excuses, peut-être s’expliquer -parce que c’est ça que tu ne comprends toujours pas : pourquoi choisir de quitter Poudlard de cette manière, pourquoi ne pas attendre les vacances, comme n’importe qui l’aurait fait ? Et tandis qu’il se défend d’avoir voulu vous faire convoquer pour ses frasques, tu le scrutes avec attention, tentant encore de comprendre, de percer ce secret qu’est devenu ton fils adolescent, à l’âge des premiers émois et des premiers chagrins. Tu ne peux bien sûr pas lui parler en détail de ton rêve, de ce que tu as vu, de cette détermination qui t’a alarmée en pleine nuit. Pour autant, ton rêve n’avait pas voulu aller plus loin, révéler l’autre champ des possibles, s’il avait réussi son escapade sans se faire choper. Il affirme ne plus avoir de raison de les inquiéter, et c’est tout l’inverse qui se produit bien sûr, chez cette mère qui a bien voulu garder un de ses secrets déjà, mais s’interroge sur ce jeune homme impénétrable qui se cache sous ces bouclettes brunes. « Ce n’est pas tant tes notes qui nous inquiètent, tu sais., reprends-tu donc, alors qu’il cherche à vous convaincre de sa bonne volonté. Essaie de nous comprendre aussi, Dan. Voyons, partir à Londres avec une baguette bridée, à ton âge, avec ce qu’il se passe en ce moment, c’est vraiment pas malin… Qu’est-ce que tu voulais y faire ? » Coup d’œil autour, personne ne s’approche, ils sont toujours seuls : « Et surtout, pourquoi maintenant ? Il te reste un mois de cours, qu’est-ce qui presse autant ? » Tu redoutes qu’il te sorte un argument bidon sur un éventuel cadeau d’anniversaire pour son père, alors tu essaies de diriger davantage cet interrogatoire qui est presque aussi coton que lorsque tu te retrouves face à un pinkie qui a merdé une mission. « Est-ce que tu as des problèmes ici ? Des gens qui t’empêchent de passer une année normale ? Ça peut se régler, aussi, tu sais… » Manquerait plus que ça ! Mais il vaudrait mieux qu’ils le sachent, si c’est le cas. Un transfert à Ilvermorny, pour la dernière année du cursus, ça se fait pas à la dernière minute, s’il faut s’en occuper.
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Ton regard grave est imperturbable, même alors que ton fils se perd en excuses larmoyantes. Littéralement, alors que ses yeux commencent à briller, et que tu détestes quand Dan pleure. Ça a tendance à adoucir Gina trop rapidement, et toi aussi peut-être un peu. Tu ne désires que le bonheur de cet enfant et Merlin que c’est compliqué, te semble-t-il, en ce moment. Depuis les dernières Fêtes, il te semble ailleurs. Le détail accroche ton souvenir, sans que tu puisses le relier à quoi que ce soit que Dan t’ait confié. Tout simplement parce que le gamin ne se confie plus vraiment ; t’évite, autant qu’il évite Gina ; mène sa vie de presque adulte.

La parentalité est une grande aventure crève-coeur, de surcroît, vraiment, ne vous y embarquez pas, même si Silver le répète, il ne regrette pas.

Ta large main se pose sur son autre épaule, le geste automatique pour le réconforter, à défaut de pouvoir le prendre dans tes bras. Pas alors que tu es partagé entre l’envie de le câliner et celle de le secouer comme si tu étais le Saule Cogneur. Le calme avec lequel tu respectes la prise de parole de Gina est remarquable, alors que vous avez tous les deux endossés le rôle de good cop. Chacun à votre façon. La menace du bad cop rôdent tout près, autant chez le policier de métier que chez la criminelle. « Ilvermorny, pourquoi pas, et vivre chez tes parents… sinon, Vegvisir, si on préfère quelque chose de plus proche, mon oncle est ami avec la direction », dis-tu sur un ton vaguement pensif, laissant la réflexion en suspens, comme on propose quelque chose pour y revenir plus tard, dans une autre conversation. La concertation doit d’ailleurs sembler parfaitement alien aux oreilles de ton fils, et c’est à dessein que tu embarques volontiers dans ce qu’évoque Gina. Les suggestions, à la fois réelles et des menaces. Une façon d’asticoter le jeune homme pour voir si la vérité quant à sa tentative de fugue (plutôt médiocre) sortira ainsi, sous la pression d’un possible déménagement à un bout du monde ou un autre. Ou si l’échappatoire sera pris, si les choses sont sérieuses. « Tu n’auras pas vraiment le choix d’être sage pour le reste de l’année », que tu déclares, sentencieux, alors que la punition est déjà connue. Qu’il vous promette monts et merveilles ne changera rien aux privilèges brusquement coupés et à la surveillance accrue dont il sera l’objet. Tu te demandes même si vous devriez étendre les conséquences hors de l’école, mais de cette option, tu n’es pas convaincu. Autant laisser à Hogwarts ce qui est arrivé à Hogwarts. Les conséquences de l’utilisation crétine de son don suffiront bien certainement.

« Partir à Londres maintenant, sous une fausse identité en plus… Nous arrêtons des sorciers pour moins que ça, à la Brigade, soupire ta voix grave et calme, sans exagérer. La vérité a quelque chose d’infiniment plus glaçant que le mensonge. C’est difficile pour nous de croire à tes excuses quand nous ne savons même pas ce qui les motive, Dan… Qu’est-ce qui te demandait de courir ce risque ? Si proche des vacances, comme l’a dit Gina ? (tu n’iras quand même pas jusqu’à dire ta mère) Est-ce que quelqu’un t’y force ? » Tu as déjà soupçonné ton épouse de ne pas être elle-même, récemment : tu n’es certainement pas au-dessus de soupçonner la même chose pour ta progéniture.
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Dan est fatigué. Fatigué du stress de début de journée, du stress du plan, du déroulé du plan, de l’échec du plan puis des conséquences du plan. Il est fatigué et triste, profondément triste d’avoir échoué et la plus grande des punitions, au final, au-delà de tout ce qu’on lui dit, au-delà des menaces et des punitions réelles Dan a surtout mal de ne pas avoir vu Ocean.
Ce matin, il s’est levé le cœur battant et il s’est imaginé, quelques heures plus tard, l’entendre chanter et rire, lui parler, vérifier qu’elle se souvient encore de lui. Il a peur de l’oublier, en un mois et demi à attendre encore. Il a peur qu’ils s’oublient tous les deux et que cette étrange magie qu’il a ressenti à Noël ne revienne plus jamais. Que c’était ça, sa chance, son unique chance, et qu’il l’a ratée pour quelque chose d’aussi nul que des cours et l’école. Il a même pas besoin de tout ça, il le fait juste pour rester avec ses amis et faire plaisir à ses parents. Mais il commence à être à un âge où il en a marre de faire les choses pour ses parents.
Ses deux parents, ensemble, unis, qui lui parlent chacun leur tour comme si c’était quelque chose de normal quand Dan, lui, ressent très bien l’absurdité de la situation. Il n’est pas habitué à gérer les deux en même temps. Parce que ce qui marche avec Gina ne marche pas avec Silver, et inversement.
D’abord il y a sa mère, qui le fait vraiment pleurer, quelques larmes coupables qu’il sèche très vite d’un bras un peu nerveux, pour pas qu’on le voit trop même si tout ça c’est évident.
Mais rien maman, je sais pas, je voulais juste… je… Non, mais non, c’est pas ça… Y a rien à régler, promis c’est fini, c’était juste une fois, j’ai voulu essayer et puis… et puis j’ai raté, au final, alors…
Il a les lèvres qui tremblent encore alors qu’il tend les mains vers sa mère pour attraper celle qui n’est pas sur son épaule, et de poser le tour sur ses genoux, pour s’accrocher à elle et implorer son soutien. Il va pour lui expliquer qu’il est fatigué, vraiment fatigué, qu’il regrette, qu’il n’en peut plus parce que des engueulades, il en a déjà eu plein et il voudrait juste un câlin, là maintenant… Parce qu’il a eu peur, qu’il a encore peur, et qu’il veut juste qu’on le console et qu’on lui dise que, non, il n’a pas ruiné sa vie, qu’il n’a pas fait quelque chose d’atrocement grave. Il veut juste que sa mère lui dise qu’elle l’aime encore.

Sa technique d’approche de sa mère se fait interrompre par la voix froide de son père. Qui évoque Ilvermorny et, d’abord, Dan ne comprend pas. Ahuri, il tourne la tête pour regarder son père, qui continue et qui a l’air, en fait, de dire qu’il voudrait… renvoyer son fils à l’autre bout du monde. L’Islande, les États-Unis, c’est la même chose : c’est loin, loin de tout, de ses amis, de sa famille.
Si cela avait été sa mère qui avait proposé une telle chose, Dan se serait brisé sur l’instant et aurait éclaté en sanglots de savoir qu’on voulait l’abandonner.
Silver c’est autre chose, c’est une menace qu’il pèse et pose en toute connaissance de chose. L’air de rien, il propose de ruiner la vie de Dan, de lui prendre tout ce qui pourrait compter un peu pour lui, de l’arracher à ses racines, voilà. Comme ça. Dan se souvient, dans ces moments-là, que Silver a séparé sa maison en deux rien que pour ne pas croiser sa femme, celle avec qui il semble soudain parfaitement s’entendre.
La suite reste dans le thème : pas le choix d’être sage ? Les larmes ne coulent plus sur le visage de Dan et il a lâché les mains de sa mère alors qu’il a l’impression de se prendre gifle après gifle. C’est d’autant plus douloureux qu’il avait l’impression d’être en sécurité avec sa mère. Qu’il était à deux doigts de croire qu’elle allait véritablement le rassurer et le consoler.
Et maintenant, on lui dit qu’il aurait pu finir à Azkaban pour ce qu’il a fait.
C’est faux.
C’est injuste.
Dan n’arrive même pas à s’adoucir en comprenant que ses parents, tous les deux, l’imaginent soumis à une force extérieur. Bizuté, forcé, influencé par quelqu’un… S’ils savaient, ils iraient sûrement dire, tous les deux, que cette sale hybride avait hypnotisé leur fils et l’attirait maintenant chez elle pour le dévorer. Ils iraient arrêter Ocean, ils lui colleraient un procès, si elle y avait seulement droit, et hop, à Azkaban. Et Ocean serait pour toujours près de la mer mais loin de la vie, dévorée par des Détraqueurs, oubliée, seule, triste, et Dan ne pourrait même pas venir lui rendre visite.
S’il n’y avait eu qu’eux deux, cela aurait été le moment où Dan aurait baissé les yeux. Il aurait bafouillé quelques mots, aurait tremblé, se serait excusé encore un peu plus sérieusement, et aurait trouvé un beau mensonge pour le calmer en acceptant sans broncher toutes ses punitions. Sauf qu’il est arrivé trop tard, Silver. Il aurait dû être le premier à accueillir son fils pour que tout se déroule pour le mieux, il aurait dû venir sans sa femme et il aurait dû apprendre plus tôt et fermement à son héritier la haine des semi-monstres. Clairement la leçon n’est pas bien passée.
On atteint des sommets quand Silver prend en exemple les paroles de Gina.
Mais qu’est-ce qui vous prend ? demande finalement Dan, d’une voix qui n’est pas encore violente, juste effarée, pleine d’incompréhension.
Pourquoi… Pourquoi vous venez, tout à coup, tous les deux pour me… Les larmes remontent, mais cette fois-ci elles sont un peu teintées de rage alors qu’il sert les poings jusqu’à s’enfoncer ses ongles dans la paume. Vous croyez qu’on m’a pas assez menacé, engueulé, puni et questionné pour aujourd’hui ? Pourquoi il faut que vous soyez pareil que les profs ? Pourquoi…
Sa voix se brise un peu et il se reprend et se lève. Il s’écarte de sa mère cette fois pour les regarder tous les deux, et il fait presque la taille de son père, et ça lui fait vraiment peur de se dire cela.
C’est quoi ce scénario, vous avez répété le truc ? Vous faites exprès ? Pourquoi il faut que vous fassiez tous ces efforts et que vous vous entendiez pile pour m’engueuler ? Vous pouviez pas le faire avant ? Pour mes anniversaires ? Pour Noël ? Pour les courses de la rentrée ?
C’est pas juste, rien n’est juste dans cette situation. Il est crevé, épuisé, il en a marre et il se sent seul, brusquement, tellement plus seul que quand ses parents s’engueulent parce que brusquement c’est eux contre lui et c’est presque pire que quand ils se battent pour son affection. C’est injuste, parce qu’il a rêvé de ça pendant des années, et c’est le jour où il veut se cacher sous sa couette pour pleurer qu’ils se réveillent.
Vous avez pas le droit de faire genre vous êtes des parents parfaits juste le jour où vous voyez que votre merde a des conséquences !
Et ça, il le crie un peu. Et ça résonne un peu. Dans le couloir et dans sa tête, dans son cœur, comme un truc qu’il a pensé toute sa vie mais qu’il n’aurait jamais voulu prononcer à voix haute. Parce qu’on ne parle pas comme ça à son père, jamais. Parce que sa mère va vraiment le quitter pour toujours s’il lui fait, un jour, vraiment un reproche.
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Gina Marsh
OPPORTUNIST
Gina Marsh
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Occupation : Elle fait de la merde. (Agent dormant pour la WUSS ; interprète à la Coopération Internationale Magique ; ringfinger des Black Hands)
Allégeance : Neutral as fuck (mais un peu pour les Black Hands, quand même)
Particularité : Voyance (rêves prémonitoires 1/3, et instinct de survie ++) & Occlumens (complexe, maître).
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This world can hurt you
It cuts you deep and leaves a scar
Things fall apart, but nothing breaks like a heart
And nothing breaks like a heart


L’attitude de Dan change du tout au tout assez rapidement, constates-tu après avoir cru qu’il allait enfin répondre à la question que vous posiez avec une insistance grandissante. Tandis qu’il était l’adolescent larmoyant à ta hauteur un instant, il avait fini par se redresser sur son assise, vraisemblablement choqué, à vous dévisager tour à tour, alors que Silver abondait dans ton sens. Un instant, tu redoutais que ton époux n’ait lu dans tes pensées puisque tu étais sure de n’avoir pas mentionné Ilvermorny à voix haute -à croire que vous compreniez toujours aussi bien d’auparavant, selon certaines circonstances. Mais là où tu avais voulu présenter cette éventualité comme une situation difficile à Hogwarts, Silver en faisait une punition. Le front uni que vous présentiez était assez inhabituel et si la situation n’avait pas été aussi grave, sans doute qu’il se serait fissuré plus tôt.

Toujours est-il que concentrée sur les raisons qui avaient poussé Dan à faire l’école buissonnière d’une façon aussi réfléchie et mûrie, tu n’avais pas vraiment anticipé les reproches chargés qu’il vous adressa brutalement. Le simple fait de n’avoir plus le contact avec les mains de ton fils t’avait permis de sentir venir la vague, certes, mais tu n’aurais pas pu imaginer les mots qu’il choisirait. « ... Pourquoi il faut que vous soyez pareil que les profs ? Pourquoi…  » Parce que nous sommes tes parents, pourrais-tu intervenir, mais tu restes silencieuse. L’expérience te permet de rester à peu près solide face aux protestations de ton sang et de ta chair, et tu préfères ne pas réagir pour le laisser déverser tout ce qu’il a besoin de dire, tout ce qu’il va laisser s’échapper... parce que, peut-être, peut-être qu’à un moment il va finir par révéler ce que vous cherchez à apprendre.

Mais il faut en passer par un moment peu agréable. Tandis que Dan se lève et te surplombe, recule légèrement pour vous regarder tout deux, tu restes assise, et croises une jambe par dessus l’autre, une main posée sur le banc de pierre, à observer ta progéniture, la merveille de ton monde, qui lâche les chevaux d’une colère réfrénée sur de longues années.
Quoique choquée, surprise, et peinée par les récriminations de ton fils, tu restes en apparence de marbre, même si on pourrait se rendre compte que ton teint a légèrement blêmi. Ton cœur bat également plus fort, et ta respiration est plus profonde. En d’autres circonstances, tu aurais peut-être cédé, tu aurais peut-être eu le réflexe de le prendre dans tes bras, de lui caresser la tête, de lui expliquer, doucement, que tu étais désolée, que ce qu’il se passait entre toi et son père ne voulait certainement pas dire que tu ne l’aimais plus, qu’il ne fallait pas croire que ce n'était que pour lui nuire que vous vous entendiez, et ce genre de choses... Si vous n’aviez pas été dans les couloirs de Hogwarts, si vous n’aviez pas été convoqués parce qu’il avait révélé son don à des personnes qui n’auraient jamais dû l’apprendre, oui, certainement que tu te serais levée et que tu aurais pris son visage entre tes mains pour lui présenter des excuses sincères.

Mais ce n’était pas un de ces jours.
Et il fallait le reconnaître, les mots de ton fils t’avaient fait suffisamment mal pour que tu n’aies pas envie de te répandre en gestes doux et affectueux. Alors que c’était peut-être ce dont il avait besoin à l’instant.

Le problème de Dan, aujourd’hui, c’est que tu étais très clairement en mode Selket, face à lui, avec un objectif très simple : comprendre d’où venait la détermination de fer qui avait peint ses traits tandis qu’il s’était efforcé de se vieillir à l’aide de son don.
Alors le fait qu’il te gueule dessus et jure comme tu aurais pu le faire n’allait pas te détourner de ton but.

Tu laisses passer quelques secondes, inspires profondément, jettes un regard très bref à Silver, et puis tu prends le rôle du bad cop sans vraiment tergiverser davantage. D’une voix blanche, froide, où tu essaies néanmoins d’instiller tout l’amour que tu voues à l’adolescent qui a explosé, tu reprends, calmement : « N’essaie pas de faire diversion, mon chéri, s’il te plaît. Pour ce qui est des conséquences hors d’Hogwarts, sois sûr qu’on va faire ce qu’on peut pour les limiter. » Tu sembles volontairement omettre le fait que les conséquences dont parle Dan sont plutôt de celles qui l’ont poussé à faire cette énorme connerie. De ta main libre, tu joues légèrement avec la fine chaîne autour de ton cou, dont le pendentif est dissimulé sous tes vêtements, avant de te reprendre et de laisser retomber ta main sur tes cuisses, avec un léger soupir. « Quant à nous comparer avec tes enseignants, comprends bien que ce sont deux choses tout à fait différentes et que tu nous as fait peur. Plus que jamais. » tu dis ça sans que ta voix ne flanche, les yeux secs et le visage plutôt dur : « Recevoir une lettre de Hogwarts, nous convoquant à ton sujet, sans plus d’élément, sans savoir ce qui t’était arrivé... C’est probablement la pire des choses qui nous soit arrivée. Alors oui... » Tu te lèves et tu croises les bras autour de ton buste, les billes sombres accrochées à la silhouette de ton fils. Tu ne bouges néanmoins pas vers lui, finalement plus proche de Silver en termes de distance, que de ton rejeton. « C’est vrai, nous ne sommes pas des parents parfaits. Mais en attendant, nous sommes toujours tes parents, tu es toujours mineur, et tu vas nous dire ce que tu allais faire à Londres, et on s’en tiendra là. » C’est que ton fils a quand même encore beaucoup à apprendre en tactique de diversion, surtout face à deux personnes spécialisées en interrogatoires et en baratin en tout genre. « Ce n’est pas seulement pour essayer et éprouver ton don que tu as fait ça, n’essaie pas de nous enfumer. Qui voulais-tu voir là-bas, d’aussi important que tu ne pouvais pas attendre ? » Parce que maintenant, c’est plus ou moins sûr, ce n’est pas pour visiter tel ou tel bâtiment ou telle exposition qu’il a voulu prendre la poudre de cheminette. Si ça avait été ça, tu en es persuadée, il aurait lâché le morceau plus tôt.
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Sous vos regards attentifs, l’expression de Dan passe du tout au tout, alors que la tristesse s’efface pour laisser l’incompréhension y prendre la place ; et que les larmes asséchées reviennent, assorties à une rage subite. Tu connais la magie, Silver, tu as appris à la sentir vibrer autour de toi, autour de celle encrée à même ta peau, et tu sens celle-ci presque réchauffer l’air autour du jeune homme, dans la fougue des émotions qui le tordent soudain.

Tu ne flanches pas lorsque ton fils se lève du banc et te regarde dans les yeux. Il est presque aussi grand que toi, maintenant, et la colère qu’il vous jette au visage est aussi la vôtre. Le résultat de vos caractères passionnés qui se fracassent sans cesse, de ces années à se haïr sans se cacher, à se nuire sans remords, à distiller chez le fils aimé des sentiments qui ne devraient pas être transmis. Il est trop tard pour regretter quoi que ce soit, dix-sept ans plus tard, et surtout… tu n’es pas certain que tu ferais les choses différemment, alors que tu as tout fait pour le mieux, pour le bien de Dan. Tu n’es certainement pas sur le point de te faire remettre en question par ton propre enfant, au milieu d’une gênante crise d’adolescence, tout ça pour une situation dans laquelle il s’est mise.
« Surveille ton langage quand tu nous parles », que claque sévèrement ta voix avant que Gina prenne le relais, endossant le pire rôle dans votre numéro de bad cop, worst cop, ta femme prend les devants et assume ce rôle dudit worst cop, la voix blanche et ferme dès les premiers mots qui passent ses lèvres. Forcé de lui faire confiance, alors que vous fonctionnez à l’aveuglette, de croiser les doigts que tu ne seras pas celui forcé de briser cette façade d’entente qui sème tant de colère chez Dan. Tu préfères, encore et toujours, que ce soit la femme qui assume le mauvais rôle, celui que tu lui as désigné, dans lequel tu l’as forcée, il y a dix ans.

Le geste machinal de Gina attire ton regard vers sa poitrine, et si tu la regardes faire l’espace d’une seconde, ce n’est pas (uniquement) pour la mater (vraiment, quel dommage d’avoir dû couper court à votre engueulade), mais bien parce que tu sais désormais ce qui se cache au bout de cette chaîne. Si tu ne peux pas lire dans son esprit, tu te doutes bien d’où celui-ci déjà divague. Ton regard s’égare jusqu’à l’entrée du bureau d’Acelius, dans cet instant où tu crois suivre ses pensées. Trop risqué. Trop de données inconnues pour agir. Tes prunelles reviennent au visage fermé de l’Américaine, puis à celui de ton enfant, certainement pas plus ouvert.
Tu ne trouves étrangement (très étrangement) rien à dire à ce que ta femme dit, bien que tu sois prêt à bondir au moindre mot qui puisse dévier de votre semblant de plan. Un regard de biais, tout juste, sur ses traits élégants, et l’esquisse (brève, très brève, vraiment) d’un demi-sourire sur tes lèvres alors que tu admires (extrêmement fugacement) ses capacités d’interrogatoire (vraiment, ne regardez pas de trop près, vous pourriez prendre ça pour autre chose). Les Pinkies doivent en chier, avec elle.

Là où la voix de ton épouse s’est faite intraitable, la tienne reste ferme, mais semble presque compréhensive, en comparaison : « Nous ne sommes pas là pour te menacer, Dan, ni te punir davantage. Il l’est déjà assez, de puni, et quant au hibou qui est en route vers Londres, tu te demandes ce que tu peux y faire. À peine contenir les dégâts, sans doute, amortir la chute de l’épée de Damoclès qui plane au-dessus de la tête de ton fils unique. Gina et moi voulons ce qu’il y a de mieux pour toi. Enfin, toi, oui, tu en es sûr et certain, que c’est ce que tu veux et que tu as toujours voulu. Mais on ne peut pas t’aider, ni te protéger, si tu nous caches des choses et que tu te mets délibérément en danger. Tu es bientôt majeur et tes actes ont des conséquences, tu es en âge et assez intelligent pour le comprendre. »
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Dan a passé sa vie à faire le gentil au milieu de personnes au caractère bien plus affirmé que le sien. Comprendre ses parents. On a beau s’en plaindre, de Dan, il se dit souvent que ses parents devraient essayer d’avoir un autre fils, tiens, pour voir. Un fils qui ne reste pas discret devant leurs disputes, qui n’essaye pas d’adoucir les tensions, qui se drogue, qui fugue vraiment, qui a de vraies mauvaises notes et de vrais soucis de comportement. Dan se dit parfois qu’il devrait, au vu de sa situation, être plus indiscipliné qu’il ne l’est vraiment. C’est comme une dette qu’ils ont envers lui, quelque chose qu’il fait pour eux alors qu’il avait clairement de quoi tourner moins bien. Il aimerait lui dire, son père, qu’il y a pire sort que d’avoir un fils qui devient artiste.
Dans cette logique, il s’est toujours dit que s’il explosait, les conséquences seraient effroyables.
Quelque chose se briserait.
S’il est si gentil c’est parce que quelque chose d’abominable arriverait s’il se mettait à désobéir. Quelque part c’est ce qui arrive depuis qu’il a tenté de rejoindre Ocean. C’est ce qui n’arrive pas, pourtant, quand il hurle sur ses parents cette phrase qui lui fait si mal et qu’il se retient de dire depuis des années. De leur faire le reproche, le véritable reproche, d’être de mauvais parents.
Il a l’impression qu’après cela, ils ne seront plus jamais une famille et il la regrette presque aussitôt qu’elle sort de sa bouche. La vie n’est pas faite pour qu’on dise la vérité à ses parents.
Sauf que Silver le reprend juste sur sa vulgarité.
Gina l’appelle mon chéri et lui demande de ne pas faire diversion.
Et ils continuent de faire front.
Et leur voix, à eux deux, est trop ferme, trop sèche, comme si ce qu’avait dit Dan n’avait rien fait, absolument rien fait. Comme si ce qu’il avait dit n’avait absolument aucune conséquence et qu’on s’en fiche, on s’en fiche toujours de ce qu’il ressent. Depuis toujours, c’est à propos de Gina et Silver, n’est-ce pas ? On fait semblant que c’est à propos de Dan mais au final ils l’ont toujours utilisé pour leurs petits jeux, pour garder un lien entre eux, une sorte d’excuse pour dupliquer la maison et tout simplement ne pas déménager. Pour lui, ou pour eux ?
Dan ne comprend pas comment les adultes peuvent être aussi calmes.
Et alors que sa mère parle, et parle, et parle, Dan se sent devenir tout blanc, tout pâle, beaucoup plus qu’il ne le devrait avec les gènes de sa cher maman.
C’est son don qui, enfin, passe les portes de son contrôle et commence à montrer au monde ce qu’il cherche à garder caché en lui.
À quel point il a peur.

Je ne serai plus mineur dans un mois, Gina, lâche-t-il sans se départir de sa colère qui semble être la seule chose qui le porte à présent. Comme elle la porte eux quand ils se parlent à la maison. Et quand il dit le prénom de sa mère, il prend par habitude le ton si caractéristique et l’accentuation particulière que peut prendre son père.
Son père qui, quelque part, lui a bien fait comprendre que sa mère avait bien du toupet à vouloir jouer à la mère, maintenant.
Après tout, c’est elle qui l’a abandonné, non ?
C’est ça qui vous inquiète ? Pendant un mois je suis encore votre enfant, votre fils, et du coup c’est votre faute si je fais des conneries ? J’aurais pu attendre mon anniversaire pour faire ça, hein ?
Il ne fait pas de sens, il ne fait aucun sens, il le sait mais il veut juste les faire réagir autrement. Les faire craquer. Qu’ils montrent leur véritable visage et que tout redevienne comme avant. Cette dysfonction à laquelle il s’est habitué et qui lui fait mal quand elle n’est plus là.
De toute manière même si je vous disais pourquoi je suis parti, ça changerait rien, lâche-t-il maladroitement dans sa colère qui lui fait oublier la prudence. Vous comprendriez même pas, et vous me jugeriez, et je serai encore plus puni que je ne le suis déjà. Vous savez même pas ce que je ressens, vous comprenez rien, vous comprenez jamais rien.
Il n’a pas conscience d’être un disque bloqué, d’être un gosse comme un autre, de dire ce que tant d’autres avant lui ont dit, cette sensation, cette frustration de ne pas pouvoir expliquer à ses parents cette chose si importante qu’eux trouvent ridicule et triviale. Il ne peut rien leur dire, rien leur expliquer et ça l’énerve, ça l’énerve de voir que rien ne marche, que jamais rien ne marche. Comme s’il s’enfonçait dans un trou sans fond où il avait beau se débattre, rien de ce qu’il faisait n’avait de conséquences.
J’en ai marre d’être enfermé ! avoue-t-il finalement, la première chose qu’il dit vraiment sur sa fugue. Marre de rien pouvoir faire, d’être inutile, de rien pouvoir faire, j’ai l’impression– J’ai l’impression qu’il y a rien, rien du tout que je peux faire. Et quand j’essaye, je fais de la merde.
Il s’arrête un peu, il ne regarde plus ses parents, il regarde le sol, il ne sait plus ce qu’il fait, ce qu’il dit, ça sort tout seul et il voudrait juste avoir un retourneur de temps pour annuler tout ce qu’il s’est passé.
Mais vous pouvez pas comprendre.
Ses parents sont adultes, puissants, compétents. Ils ne savent pas ce que c’est d’être impuissants. Ils ne connaissent pas l’amour, non plus. Ils ne peuvent pas commencer à imaginer ce qu’il ressent pour Ocean. Ils ne savent pas ce que c’est, de ne pas être libre. Parce qu’ils font toujours ce qu’ils veulent, ses parents. En tout cas, c’est ce qu’il voit.
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