BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 cassis#3 ⊹ like tears in the rain.

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Taliesin de Briancourt
ORDER OF THE PHOENIX
Taliesin de Briancourt
Date d'inscription : 16/08/2019
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Crédit : poésies cendrées (avatar). tumblr (gifs). inconnu & sylvia plath (quotes).
Âge : vingt-quatre ans (15/01).
Occupation : fugitif-terroriste-boytoy.
Allégeance : sa propre poire. depuis récemment, l'Ordre.
Particularité : métamorphomage, animixé (Percival, un pangolin), illuminary (Venus), un huitième triton, un quart être de la forêt, occlumens novice.
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dennis creevey
Embrace all that comes And die with a smile, Don't show the world how alone you've become, They all feel the same, Adjust to the fame 'Cause no one will love you, like him, It's pointless Like tears in the rain.
tw: alcohol abuse

Quand la porte de l'atelier se ferme dans son dos, Caesar pousse un profond soupir de soulagement qui délie les muscles de son dos. Il a l'impression qu'une pesante chappe de plomb vient de s'évaporer de ses épaules et de son crâne, un véritable poids étouffant jusque là concentré sur sa poitrine. Les jours d'ouverture de spectacle, Caesar est toujours légèrement nerveux: c'est normal, après tout, parce que chaque oeuvre d'art est une partie de soi que l'on offre au monde. Un monde injuste et cruel, un monde peuplé de critiques sanguinaires qui jubilent en voyant le moindre sang-pur sombrer dans l'obsolescence, un monde où tous aiment enfoncer leurs crocs plein de jugement dans la chair même des productions artistiques d'autrui.

Pour leurs premières, Basil et lui passent généralement la journée ensemble à tyranniquement passer en revue les derniers détails de leur merveilleux spectacle, faisant vivre à leurs employés et artistes de longues heures d'angoisse et d'enfers avant le lever des rideaux. Comme d'habitude, ils passent ensuite la soirée à se pavaner, à aller d'invités en invités, à récolter félicitations et compliments avec une fausse modestie criarde mais amusante. Et puis ils dînent avec leur famille - celle qui daigne venir assister à leurs spectacles -, et finissent la soirée à la maison, tassés tous les deux dans leurs chambres, à discuter de leurs impressions du spectacle et de la soirée, analyses de dernière minutes qui les emmènent jusqu'à tôt le matin, généralement jusqu'à l'heure d'arrivée des premiers hiboux. Ils passent ensuite les premières heures du lendemain à lire toutes les revues et critiques du spectacle dans les journaux spécialisés, puis à se féliciter des bonnes critiques qui pleuvent comme toujours. Ils acceptent les baisers de leurs mères, les cadeaux de leurs pères, puis vont se coucher, épuisés, pour mieux conserver leurs énergies et en reparler le soir suivant à table, faisant rouler les yeux de leur fratrie à chaque nouveau compliment pour lesquels ils pêchent.

Mais Basil n'est pas là, ce soir.

Ni Umma, ni Papa, ni Eun-Ji, ni Jeong-Hui, ni personne.
Il n'y a que la main paternalisante d'Ezekiel Zabini sur son épaule, son regard sombre pesant sur lui lorsqu'il s'avance sur scène pour énoncer le discours écrit par la responsable com' engagée par Zabini. Il n'y a que la présence fade de Celyn, et celle agaçante de Benjamin. Et tous ces visages, ces artistes, ces créations qu'il reconnait à peine - Caesar fait face à un spectacle qu'il ne connait pas, qu'il ne peut apprécier qu'en demi-teinte, surtout quand il croise le regard de Logan, de John, parmi les danseurs. Surtout quand il est ensuite paradé par un Zabini envahissant parmi les invités de marque. La soirée empire quand Logan le confronte, backstage, lui demande de le présenter lui aussi au beau monde sorcier avant de lui rappeler son absence criante des répétitions de ces dernières semaines. Il claque la porte et le laisse seul dans son ancien bureau, dont Caesar sort après de longues minutes à faire les cent pas en résistant à l'envie de simplement transplaner et rentrer à la maison.

Il y a Nam Joon et Seung-Wan aussi, à qui il parle d'un ton poli en compagnie de Celyn et de Benjamin, et quand Nam Joon s'enquiert de ses plans pour le futur maintenant qu'il a step down de Rosier Lights pour se consacrer à une vie plus sérieuse - version officielle de son licenciement brusque et abrasif -, il lui annonce fièrement qu'il va commencer à travailler dans la véritable entreprise familiale après le mariage. Si Nam Joon semble apprécier la nouvelle, il n'est pas le seul surpris - et ainsi, Caesar écope d'une énième dispute avec son grand-frère, pris au dépourvu par sa mollesse désormais intrinsèque.
Les verres de vin blanc se succèdent, et une angoisse déchirante lui monte lentement dans la gorge, répandant un venin amer et inhabituel dans ses veines. Zabini lui donne seulement l'autorisation de partir à la toute fin de la soirée, en dernier, quand personne n'est plus là. Il dit simplement à Benjamin et Celyn qu'il ne rentrera pas avec eux, qu'il veut être seul - il ira à l'atelier. Il ignore le regard pesant de ses aînés, et il transplane sans attendre.

Lui et Basil n'ont jamais beaucoup bu, déjà parce qu'ils avaient une tendance à devenir rouge pivoine quand ça arrivait, ensuite parce que ça faisait battre leurs coeurs bien trop vite et fort dans leur poitrine; jusqu'à ce que ça fasse peur. Caesar a toujours un peu plus bu que son frère, surtout au Pegasus, rarement seul.
Ce soir-là, pourtant, il dégotte au fin fond d'une étagère une vieille bouteille achetée par Basil il y a des années - un bon cheongju venu tout droit de Corée, qu'ils s'étaient promis d'ouvrir seulement le jour où ils feraient un weekend entier sold out au Tatiana. Ils ne sont plus loin du compte, ce soir, mais pas tout à fait; Caesar a simplement envie de célébrer en avance, et sait que son frère lui pardonnera à son retour. Ils pourront finir la bouteille ensemble quoiqu'il arrive.

L'idée s'immisce au troisième verre, quand il commence un peu à perdre pied. Malik lui a donné sa fréquence il y a des années, lui faisant promettre de l'utiliser au besoin - que ce soit pour se désister d'un mec collant ou pour rentrer un soir si il avait trop bu. Caesar ne l'a jamais appelé avant, mais Malik ne s'en formalise pas. Il lui dit même qu'il a vu Dennis entrer il y a quelques heures. Il a quelque chose à lui dire, c'est ça?
Caesar a tellement de choses à lui dire.
Il demande juste à Malik de convier Dennis, pour lui, à l'atelier. Si il le voit. Mais pas besoin de se forcer si il ne le voit pas, ou si Dennis n'a pas l'air d'avoir envie, ou si il est occupé avec autre chose ou quelqu'un. Vraiment, pas besoin, c'est vraiment juste si il le voit.

Quand on frappe à la porte quelques minutes plus tard, il a du mal à s'y traîner et à l'ouvrir.
Quand il croise le regard de Dennis, il a envie de pleurer, de s'effondrer, de tout lui dire - à la place, il attrape son poignet et l'attire à l'intérieur, et l'embrasse. Un peu maladroitement et brusquement, mais sa main est douce là où elle s'est logée sur sa gorge, et ses lèvres se calment vite au contact des siennes quand Dennis répond à son baiser. "You came," dit-il simplement en se reculant d'un pas, manquant de trébucher sur ses propres pieds; quand il est sur le point de tomber, sa main qui n'a pas quitté son poignet s'y accroche d'autant plus pour y chercher un simili de stabilité. "I've ordered food, it should... be here soon." Une autre merveille offerte par les ondes cristal: pour ça, Caesar est très reconnaissant envers Zabini. "Thanks for coming. I hope I didn't interrupt you or something..." Le sourire crispé qu'il lui adresse est criant de mensonges, alors qu'il tire un peu sur sa main pour amener Dennis vers lui, voulant retrouver à la fois sa chaleur et l'insouciance sans embarras qu'il distille en lui d'ordinaire, même si il va l'abandonner de nouveau - Caesar le sait.


Dernière édition par Caesar Rosier le Mer 7 Oct - 9:37, édité 2 fois
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Bairagi Curran
VOLDEMORT SYMPATHISER
Bairagi Curran
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Crédit : queen bé urgh (avatar).
Âge : Inconnu (née dans les années 70).
Occupation : Hound spé varappe, ancienne membre de l'Acromantula, une guilde de joyeux assassins (non) vieille comme le monde.
Allégeance : Au semblant d'unité de la VB, que son compas moral éclaté va jusqu'à considérer comme ce qui se rapproche le plus d'une famille.
Particularité : Vampire, magie sans baguette, enhanced par des tatouages runiques dont les effets sont absorbés par la rune de la VB.
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caesar rosier
Embrace all that comes And die with a smile, Don't show the world how alone you've become, They all feel the same, Adjust to the fame 'Cause no one will love you, like him, It's pointless Like tears in the rain.
tw: consommation de drogues

"Dennis." Une pression sur son épaule lui fit détourner le regard de Jonas, l'arrachant à son rire ; il découvrit le visage sérieux de Malik, qui ne fit que souligner son large sourire. "What's up mate?" demanda Dennis en décortiquant les traits du barman sans les voir, à travers le filtre coloré provoqué par le SMILE qu'il avait ingéré une heure auparavant, sourire béat accroché à ses lèvres. Le sorcier se pencha vers lui, sans se départir de la main posée sur lui ; sa façon de le retenir à la confidence, loin des oreilles curieuses de Jonas. "Kaz called." Le sourire de Dennis dérapa légèrement, sous le battement raté de son coeur. "He asked me to tell you he's at the studio." Puis devant le manque de réaction du résistant, il rajouta : "He'd like you to come." Cette fois Dennis ne put retenir un léger rire, un hoquet de surprise décuplé sous l'euphorie. "Wait what? Kaz called?" "And he'd like you to come see him", insista Malik avant de s'éloigner pour le regarder, sourcils haussés en une expression significative, traduisant très clairement qu'il ne se foutait pas de lui.
Il ne se foutait pas de lui.

"Merlin", s'étrangla Dennis en se levant de son tabouret sans quitter le barman du regard. Kaz avait appelé - Kaz voulait le voir, à l'atelier, tout de suite. "He called? You? To ask for me?" Malik le relâcha, balayant cette question en boucle d'un geste de la main pressé. "You should hurry, he seemed quite upset." Un nouveau rire le saisit. Le choc délicieux qui l'assaillait avait balayé les questions logiques, les pourquoi d'un comment qui sous cette nouvelle n'avaient sur l'instant plus d'importance ; Kaz voulait le voir, quand leur dernière rencontre avait semblé être la dernière. "I should go." Il se tourna vers Jonas, glissant une main fébrile et confuse dans ses cheveux décolorés. "I'm sorry,  I have to - catch up later yeah?" "Alright." Le sourire de Dennis n'était déjà plus adressé à Jonas - il baignait déjà dans un rêve, grisé par l'expectative soudaine de le revoir. L'idée que Kaz veuille lui parler sérieusement ne lui effleura pas un instant l'esprit, ses craintes et ses peurs reléguées à l'état de vagues effluves au fond de son cerveau nageant dans une allégresse profonde.

Il enfila sa veste en daim, et après avoir remercié Malik, se hâta de se sortir du club, ses sourires explosant compulsivement en de brefs rires extatiques, tandis qu'il jouait des coudes pour remonter à la surface. Il allait revoir Kaz - à l'atelier, sur le lieu de leur dernière étreinte. Kaz l'avait appelé, Kaz voulait encore de lui - Kaz l'aimait assez pour le faire appeler lui au milieu de la nuit.

Il toqua à la porte de l'atelier assitôt qu'il eût transplané dans les parties communes, douloureusement silencieuses après le vacarme du Pegasus. Ce serait différent, cette fois ; si l'espoir était le même, il n'était, cette fois, pas teinté des anxiétés du manque, et parfaitement, entièrement tourné vers le sourire de Caesar.
Lorsqu'il lui ouvrit la porte, les yeux de Dennis s'éclairèrent ; et naturellement, le coeur battant à mille à l'heure, les lèvres de Kaz se retrouvèrent contre les siennes, lui arrachant un léger rire, rapidement étouffé contre sa bouche. C'était aussi simple que ça : un baiser, une étreinte, la chaleur de Caesar contre lui, ses doigts sur son poignet et sa gorge, sa propre main logée sur sa taille fine - Dennis n'en demandait pas plus, en cet instant. "You came." Le sourire de Dennis s'étira tandis qu'il le couvait du regard, relâchant sa prise sur sa taille, sans l'en défaire complètement, tandis qu'il s'éloignait. "Yeah." Bien sûr qu'il était venu ; et avant qu'il ne puisse se montrer plus éloquent, il rattrapa rapidement Kaz en le voyant manquer de trébucher en arrière - ses doigts serrés autour des siens, en une ancre solide.

"I've ordered food... it should be here soon." "Food?" Il poussa une expiration amusée, sous la surprise. Ils n'avaient jamais mangé ensemble ; Kaz et lui, à vrai dire, n'avaient rien fait d'autre que de baiser et de boire, sans jamais étendre le spectre de ces activités limitées. "Thanks for coming. I hope I didn't interrupt you or something." "No, not at all", mentit-il en desserrant la prise sur ses doigts pour mieux glisser sa main contre la sienne, sa paume libre sur sa hanche, ainsi invité à la proximité par les gestes souples de Caesar. "I'm glad you called." I thought you never would, ravala-t-il devant son regard, préférant aller embrasser de nouveau ses lèvres et goûter sur sa langue le goût prononcé de l'alcool. ""What were you drinking?" Ses yeux glissèrent vers la bouteille et le verre à moitié plein sur la table qui flottait dans la pièce, avant qu'ils ne reviennent se fixer sur le visage de Kaz - légèrement rouge, une expression qu'il peinait à déchiffrer dans son brouillard solaire peinte sur ses traits fatigués. Upset. "Are you alright?" Les sourcils de Dennis se froncèrent légèrement, cillant vaguement, sans perdre son sourire indécrottable, chimiquement vissé à ses lèvres.
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Taliesin de Briancourt
ORDER OF THE PHOENIX
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Le sourire de Dennis, solidement accroché à ses lèvres, serait presque effrayant dans sa crispation si il n'était pas habituel. Caesar admire beaucoup la manière qu'il a de toujours trouver de quoi sourire, de ne jamais s'offusquer, d'offrir une patience infinie au monde - du moins en apparence. La facilité avec laquelle Dennis offre ses sentiments aux autres est quelque chose de précieux et qui fascine Caesar, habitué quant à lui à essayer de les enfoncer au fin fond de lui pour ne jamais en ressortir - ou du moins, jusqu'à la prochaine explosion émotionelle désagréable et douloureuse. Que Dennis se comporte comme un livre ouvert, ravalant toute aspérité et sentiment négatif pour ne pas les montrer, est rassurant, en cet instant précis. Malgré la Terre qui tourne, les constellations qui se succèdent dans le ciel, et la vie qui continue, Dennis reste fidèle à lui-même: souriant, charmant, solide.

Vu la rapidité de sa venue, Malik lui a mis la main dessus rapidement parce qu'il se trouvait au Pegasus (Caesar a une vague pensée reconnaissante pour le barman, spectateur silencieux mais observateur de ses déboires depuis des années; il se souvient encore de la longue conversation qu'il a eu avec lui peu après qu'Eun-Ji l'ait trouvé au comptoir, il y a une éternité de cela) et Caesar ne doute pas une seule seconde que Dennis était fort occupé. Ce n'est jamais pour rien qu'on se rend dans ce bar et qu'on y traîne pendant des heures, à la recherche de baisers ou de drogue, d'un simili de liberté auprès des formes éthérées sur le dancefloor. Et pourtant: "No, not at all," le rassure-t-il sans hésiter, glisser sa paume contre la sienne, le contact inhabituel et tendre faisant se relâcher quelques muscles dans la silhouette de Caesar.

Il n'est pas habitué à ce genre d'attention, ou à ces baisers sans conséquence qu'on s'offre pour dire bonjour. Il n'y réfléchit pas trop en cet instant précis, les volutes de l'alcool le berçant agréablement d'une illusion confuse et maladroite, où s'entrechoquent son besoin d'attention et de la chaleur de Dennis, et cette sensation qu'il perd pied depuis des mois. Des mois d'errance, des mois de silence, des mois de violence; il pourrait rire de ses propres rimes, si il n'avait simplement pas cette envie de pleurer logée dans sa poitrine depuis des semaines, depuis qu'on lui a volé sa famille et qu'on l'a laissé se débrouiller seul avec les conséquences de l'incendie sur sa vie. "I'm glad you called." La main de Dennis sur sa hanche l'attire à lui et à ses lèvres, et Caesar se laisse faire, sa main revenant à son cou et à sa gorge, y caressant la peau chaude avec plaisir. Il s'attarde un peu quand ils se détachent, regrette légèrement l'absence de ses lèvres. "What were you drinking?" Caesar se recule, voit les yeux de Dennis voyager par-dessus son épaule. "Nothing much, just some cheongju," répond-t-il avec un temps de latence, après avoir passé un temps infini, lui semble-t-il. "Are you alright?" Cette fois la réponse vient tout naturellement, avec un petit rire: "I'm fine." Tout simplement parce qu'il ne peut pas en être autrement. Les doigts de Caesar se referment autour de Dennis, et il l'attire rapidement à lui pour faire taire le reste de ses questions, écrasant sur ses lèvres un baiser brusque et ardent.

Sa main libre va de son cou, à son épaule, à sa nuque et à ses cheveux, et il l'attire vers lui en faisant quelques pas en arrière jusqu'à la table, se détachant seulement quand il sent la table flotter près de sa taille. "You should have some, it's pretty good." Son coeur palpite douloureusement dans sa poitrine alors qu'il se détourne, attrape le deuxième verre qu'il a apporté avec lui, la bouteille et la table (il ignore si il comptait en servir un pour Basil, ou si il était véritablement destiné à Dennis). Il serre le verre de cheongju avec des doigts gourds, et en renverse un peu, ce qui le fait rire légèrement. "Oops." Il traîne son index à la surface de la table, là où le vin de riz s'est renversé, avant de l'enfoncer dans sa bouche en se tournant vers Dennis, son autre main lui tendant son verre. "It's a celebratory night," lui explique-t-il en attrapant le sien d'un air sérieux. "Our new show just opened. I fully expect congratulations, preferably in kind." Ses joues rouges lui brûlent comment si il les avaient pressées contre une poêle chaude, mais il les ignore, se fendant d'un grand sourire en écho à celui qui étire toujours les lèvres de Dennis. Il lève son verre, et le fait tinter contre celui de Dennis brusquement, tapissant ses doigts de l'alcool qui déborde un peu mais n'y jetant pas un regard. "Careful, it's strong." Il en jetterait presque le contenu du petit verre au fond de sa gorge, relevant le menton d'un coup sec pour mieux le faire passer. Il ferme un instant les yeux en sentant la brûlure descendre jusqu'à son gosier, soupire. "We were saving this bottle for tonight." Il rouvre les yeux et regarde Dennis pendant un bref instant sans rien dire, sa poitrine se soulevant difficilement entre sa respiration courte et les battements toujours aussi effrénés de son coeur. "Come here," marmonne-t-il, reposant le verre d'un mouvement brusque avant de revenir l'embrasser impatiemment, ses doigts se glissant déjà vers l'ouverture de son jean.
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Bairagi Curran
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Le rire de Kaz résonna à ses oreilles avec douceur, une mélodie tendre qui maintint le sourire béat de Dennis à ses lèvres, l'attira plus avant vers lui, avala les notes dissonantes de ce "I'm fine" contredisant l'expression sérieuse de Malik, l'urgence de cet appel inespéré, inattendu – c'était de fait tout ce que Dennis pouvait voir, les nerfs parcourus par une euphorie artificielle annihilant le malheur, le malaise, et l'étrangeté de ces retrouvailles soudaines, comme si Kaz ne l'avait pas congédié d'un "next time" poli mais froid, la fois précédente, comme si Dennis n'avait pas souffert de ce rejet qui aurait été définitif, sans ce soir, comme s'ils avaient prévu de se revoir depuis le début, comme si de rien n'était en définitive. Car rien ne comptait d'autre que les sourires de Caesar, sa bouche contre la sienne, ses mains sur sa nuque, son épaule, ses cheveux, ses caresses et sa chaleur sous ses propres paumes. Riley l'aurait trouvé stupide, inconscient, naïf et rêveur ; Dennis aurait voulu rire et pleurer à la fois de ces influences contraires, laisser exploser ce souffle extatique rampant sous sa peau, percer l'abcès qui lui crevait le cœur au contact de Kaz.

"You should have some, it's pretty good." Kaz se détourna ; Dennis, comme aimanté à sa peau, s'approcha aussitôt, pressa ses lèvres sur sa nuque, ses mains sur sa taille. Il put sentir les ondes de son rire à même sa bouche, échouant sur sa langue, faisant vibrer sa propre cage thoracique, lui tirant un nouveau rire, heureux, libérateur. "Oops." Dennis s'éloigna tout juste pour le laisser se retourner, l'observant avec ce même sourire, son regard coulant sur l'index qu'il glissait dans sa bouche, avant de prendre le verre qui lui était destiné – l'avait-il attendu ? "Thank you." "It's a celebratory night, our new show just opened. I fully expect congratulations, preferably in kind." Un léger rire le secoua avant même que son esprit ne puisse complètement saisir les implications de ces paroles, ses dernières gouttes de lucidité cristallisées sur le beau visage de Caesar, et les félicitations qu'il lui devait désormais. "Don't you worry about that", fit-il avec un sourire enjôleur, tandis qu'ils trinquaient, "and congratulations." "Careful, it's strong." Dennis ignora la légère fissure provoquée par la nouvelle, la noyant d'une gorgée de cet alcool inconnu, profitant de sa brûlure pour s'y oublier un instant. Il était idiot de se sentir exclu de la vie de Kaz quand il n'en avait jamais réellement fait partie, depuis le début. "We were saving this bottle for tonight." En rouvrant les yeux, il put saisir une pointe de tristesse lancinante dans les yeux de Caesar. We – sa famille, son frère. Dennis eut un instant l'impression de ressentir toute la peine, tout le manque, toute l'absence de ces figures chéries, disparues sans un bruit ; il se rendit compte qu'il touchait à sa propre peine, à son propre manque, à l'absence des siens, et il ne se fit pas prier lorsque Caesar l'attira de nouveau à lui. "Come here."

Ils étaient là pour fêter son succès – leur succès, à deux au lieu d'être trois. Dennis, déjà contre ses lèvres, reposa le verre à l'aveugle sur la table, partant d'un rire à l'opposé du sentiment de malaise qui s'était immiscé dans son cœur. C'était là tout le miracle des SMILEs : toutes ces émotions humides, trop lourdes et poisseuses, se transformaient en une euphorie sensible, perçant à la surface sous des secousses hilares, inarrêtables, arrachant à ses os le mal-être qui les rongeait depuis trop longtemps déjà.

"Is this like an after party then?" pouffa Dennis contre ses lèvres, entre deux baisers, ses doigts glissant sous sa chemise ouverte pour l'en défaire, laissant les mains de Kaz parcourir ce qu'elles désiraient ; c'était une constante, le poids des paumes de Caesar sur lui, redéfinissant sa peau, la faisant revivre, y insufflant un sursaut de vie inespéré dans la nuit. "I'm so glad you called me", un murmure aux airs de soupir à même sa bouche, une main se perdant dans les cheveux soigneusement coiffés de Kaz, "so glad." Et il soupira de nouveau contre son cou, une série de baisers aussi ardents que ceux qu'il avait écrasés contre ses lèvres, les repoussant jusqu'à la couchette où ils s'étaient séparés, la fois précédente, enivré par sa présence, son toucher ; il voulait dévorer la tristesse de Kaz, en embrassant son torse découvert, repoussant son maillot de corps, le faisant allonger en des gestes fermes, doux, défaisant sa ceinture, ses lèvres chutant vertigineusement jusqu'à son ventre, tirant sur son pantalon pour le découvrir, y pressant sa bouche, sa langue, ses mains se refermant sur ses cuisses en une valse vertigineuse où il aurait voulu disparaître avec lui pour toujours.
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Taliesin de Briancourt
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Dennis se prête au jeu facilement, comme attendu, le félicitant immédiatement et répondant à son baiser sans poser de questions, riant contre ses lèvres avec toute l'inconscience du monde. Caesar lui envie énormément cette easiness avec laquelle il approche la vie, ce sourire éternel collé sur ses lèvres, ces yeux doux qui semblent avaler chaque aspect négatif ou chaque écueil sans jamais être troublés. Caesar l'a souvent connu défoncé, comme si il se trouvait sur une autre planète, à mille lieues des troubles et pensées négatives des autres. Les rares fois où il a cru voir ce beau sourire trembler, il a préféré détourner les yeux, les effacer de sa mémoire: parce que Dennis, son bel exutoire, n'avait pas le droit d'être autre chose que parfaitement heureux, parfaitement lisse, parfaitement parfait.
Et ça devrait être le cas pour lui aussi. Il ne sait pas trop quand et comment ça a dérapé, quand Dennis est devenu le corps dans lequel il voulait se perdre lors d'un moment de désespoir; il sait juste qu'il est heureux d'être là, heureux de profiter de sa chaleur et de ses mains et de ses lèvres, désespérément, comme si il pouvait puiser un peu de l'effet des SMILES à travers leurs caresses et leurs baisers enflammés.

"Is this like an after party then?" Caesar grogne un peu contre ses lèvres, mais ne retient pas un sourire amusé d'un fleurir, sentant son corps se réveiller enfin sous les mains de Dennis qui commencent à le défaire de sa chemise. "Something like that." Il a l'impression d'avoir passé la journée complètement anesthésié, proche de son corps sans y être complètement, froid et mort et distant de tout; et enfin, Dennis y insuffle de la vie, de la chaleur, de l'énergie.
Il est déjà en train d'ouvrir son pantalon, ses mains glissant le long de ses hanches pour s'immiscer sous son sous-vêtement, caresser ses fesses en le pressant contre lui avec envie. "I'm so glad you called me." La respiration de Caesar se coince dans sa gorge pendant un instant, durant lequel il se sépare des lèvres de Dennis pour mieux le darder, pris de court par cette révélation apparemment naturelle, en réalité inattendue. "So glad."

Lui aussi l'est, terriblement content, mais trop habitué à s'enfoncer dans des émotions mutiques et sourdes, se complait plutôt dans les baisers que Dennis presse contre sa peau et sa bouche, le laissant faire tandis qu'il le repousse vers le lit où ils se sont retrouvés la dernière fois. Ses vêtements sont bien vite écartés, et il a la même le temps de caresser Dennis et de soupirer lourdement contre ses lèvres qu'il doit s'en détacher, retardant délicieusement et douloureusement le moment où il s'abandonnera complètement à lui. Déjà, là, il n'en est pas loin, soupirant difficilement quand les lèvres de Dennis et sa langue le caressent, puis l'entourent en lui arrachant un gémissement. Une main de Caesar se perd dans ses yeux décolorés, glissant jusqu'à l'arrière de son crâne pour entraîner ses gestes avec impatience et envie. Peu de choses le rendent fou comme ça, peu de gens aussi: pour Caesar, la quête de plaisir a des aspects mécaniques et familiers, une soigneuse chorégraphie qui finit invariablement par soulager la pression de son désir dévorant. Il n'aime pas prendre son temps, ou trop y penser, mais l'abandon est si facile au contact de la bouche de Dennis, et le plaisir qui l'assaille bienvenu.

Ils sont interrompus par des petits coups frappés aux grandes fenêtres de l'atelier que Caesar n'entend pas au début, et qui le font sursauter quand c'est enfin le cas. "Ugh, wait." Il tire un peu sur les cheveux de Dennis, relevant des yeux confus en direction des fenêtres derrière lesquelles se pressent un armada de hiboux. "The food's here."
Il abandonne Dennis avec un rapide baiser sur ses lèvres, pour en condammer toute possible contrariété, avant de sauter sur ses pieds en remontant son pantalon sur ses jambes et s'avançant gauchement vers sa baguette, laissée sur la table avec les verres d'alcool, qu'il attrape pour ouvrir l'un des carreaux. Caesar maugréé un peu quand les cinq hiboux pénètrent à l'intérieur et y répandent leurs plumes, surtout quand leur petit danse semble faire rire Dennis. Il attrape le ticket accroché à une serre, le signe, jette un sort à la dizaine de boîtes de nourriture pour qu'elles aillent sagement se poser sur la table, avant de siffler d'un air agacé pour congédier les oiseaux, faisant claquer le carreau derrière eux. Il a entendu dire que les méthodes de WizardEats étaient un peu plus propres, mais difficile de se séparer de son abonnement de première heure de Deliverhoot. Et au moins, pas besoin de passer par une boule cristal pour passer commande.

La nourriture est laissée fermée, et Caesar revient vers Dennis avec impatience. Il n'a pas vraiment faim, même si il a commandé assez pour nourir un régiment: incapable de choisir, il a pris un peu de tout sans se poser de questions, cochant les cases de commande sans distinction.
Là, tout de suite, il n'y pense pas du tout, et revient plutôt vers son amant pour s'asseoir sur ses genoux et presser un long baiser languide sur ses lèvres, ses doigts perdus dans ses cheveux, son corps pressé au sien. "Food later. Right now, I need you to fuck me," soupire-t-il contre sa bouche, rassuré de savoir que, au moins une fois aujourd'hui, il va pouvoir avoir ce qu'il désire sans avoir y penser à deux fois.

Toute pensée pour la nourriture - dont il avait en vérité foncièrement envie quand il est arrivé à l'atelier, se jetant sur le coupon de commandes avant même d'appeler Malik - a quitté son esprit lorsqu'ils en ont fini et roulent dans les draps moites de sueur, nus et confortables l'un contre l'autre. Si une partie de son estomac a faim, le reste de son corps est focalisé sur Dennis, dans ses bras, une image inédite dont il se gorge avec un rien d'angoisse, repensant à leur dernière rencontre, et celle d'avant. À chaque fois, Dennis l'a repoussé, mis de côté, abandonné; et cette fois, il craint que ce schéma devienne une habitude.
Même si il a eu l'impression d'être seul au monde, et qu'il sent une angoisse monter dans sa poitrine en se le remémorant, et que ça fait encore mal de laisser cette image de Dennis le repoussant au Pegasus envahir son esprit, et que Basil - et Malik - lui ont déjà dit cent fois qu'il méritait bien mieux que des mecs le traitant comme de la merde et l'abandonnant au gré de leurs envies, Caesar ne peut pas s'empêcher de s'accrocher, de resserrer ses bras autour de lui. "Don't go, this time," lui demande-t-il même, déposant ses lèvres sur son menton, son cou, avec douceur. "Just stay, we can eat, you can congratulate me some more, and you can just stay." Ses pensées s'embourbent un peu, le dernier verre remontant à la surface avec un léger temps de retard, les affres du plaisir le laissant repu - pour le moment - et paresseux dans ce petit lit qu'il partage de manière inédite avec Dennis. "Please don't go."
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Bairagi Curran
VOLDEMORT SYMPATHISER
Bairagi Curran
Date d'inscription : 12/08/2020
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Crédit : queen bé urgh (avatar).
Âge : Inconnu (née dans les années 70).
Occupation : Hound spé varappe, ancienne membre de l'Acromantula, une guilde de joyeux assassins (non) vieille comme le monde.
Allégeance : Au semblant d'unité de la VB, que son compas moral éclaté va jusqu'à considérer comme ce qui se rapproche le plus d'une famille.
Particularité : Vampire, magie sans baguette, enhanced par des tatouages runiques dont les effets sont absorbés par la rune de la VB.
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caesar rosier
Embrace all that comes And die with a smile, Don't show the world how alone you've become, They all feel the same, Adjust to the fame 'Cause no one will love you, like him, It's pointless Like tears in the rain.
tw: consommation de drogues

Ils s'entraînèrent sur la couchette avec un naturel désarmant, enfonçant plus loin les réminiscences désagréables de leur dernière rencontre, encore présente sous la peau sensible de Dennis – Kaz les en balaya de son souffle et de ses caresses, aspirant le malheur suintant de ses pores de ses baisers languides. Riley avait tort ; Kaz voulait de lui – euphorique, Dennis savoura jusqu'à la dernière goutte cette explosion de bonheur échouée du ciel, reléguant au fond de lui la certitude qu'elle finirait bien trop vite.

Qu'est-ce que Kaz pouvait avoir à faire, avec quelqu'un comme lui ?

Sa respiration reprenait tout juste sa cadence ordinaire – son cœur, lui, continuait d'en faire des siennes, bondissant jusque contre ses propres lèvres, tandis qu'il aspirait, encore sur lui, le souffle encore brûlant de Caesar. "Don't go, this time." La voix grave de Kaz résonna à même sa peau, sortant Dennis de sa torpeur. Le souvenir de leur dernière rencontre s'enroula autour de lui avec une langueur lancinante, picorant son cou et son menton sous les lèvres de Kaz – un dialogue en miroir du rejet en deux temps de Caesar, qui était resté fiché, comme une flèche douloureuse qu'il avait tâché d'oublier, dans le cœur gros de Dennis. "Just stay, we can eat, you can congratulate me some more, and you can just stay." Dennis agrippa les deux pupilles sombres, redressant légèrement la tête, une main glissant dans les cheveux lisses et noirs du sorcier sous lui – son cœur battait la chamade devant l'insistance de Kaz, débloquée par les quelques verres qu'il avait consommés avant de le voir. Il voulait qu'il reste, et ses mots s'accrochaient à lui avec un désespoir presque tangible.

Dennis en eut la gorge serrée d'une émotion qui ne lui appartenait qu'à moitié, frappé, dans ses yeux, par la pointe de tristesse douloureuse qu'il pouvait lire, au-delà du plaisir qui s'y attardait paresseusement. Le nouveau spectacle, son frère, la solitude criante – dans un éclair de lucidité, ce fut comme s'il lisait en Kaz dans un livre ouvert. "Please don't go." Il n'y tint plus ; le trop-plein d'émotions se cristallisa en un rire, une mutation provoquée par le chatouillis des psychostimulants dans ses veines. "I'm not going anywhere." Dennis vint presser ces mots et son rire bas, enivré de Kaz, de plaisir, de bien-être, contre ses lèvres encore chaudes. C'était absurde, parfaitement idiot – il se trouvait si bien contre sa peau qu'il n'aurait pu envisager, sur l'instant, vouloir la quitter un jour. "I don't want to", un nouveau baiser, aussi bref, "I won't go until you want me to", ajouta-t-il enfin avant de revenir l'embrasser avec la même tendresse, prenant cette fois son temps pour imprimer contre sa bouche l'assurance qu'il resterait avec lui – pour ce soir, cette nuit, jusqu'à ce qu'il le chasse (ou non, ce qu'espérait secrètement Dennis).

Il rouvrit les yeux lorsque leurs lèvres se séparèrent – il ne sentait plus son sourire, à force de l'avoir fiché sur sa bouche dès lors qu'il posait le regard sur Caesar. "You hungry?" Il passa sa paume sur son flanc, remontant doucement sur ses côtes en une longue caresse. "Don't move." Avant de se redresser et de se séparer de lui ; son corps semblait s'être gorgé de la chaleur de Kaz, une armure efficace et moelleuse tandis qu'il franchissait la distance, parfaitement nu, jusqu'à la table où trônait la nourriture. "You ordered food for the whole crew of your show", s'amusa Dennis d'une voix cassée par les râles de plaisir, "alright." Il se pencha pour récupérer sa veste, y fouiller un instant, avant de la laisser tomber au sol, son paquet de cigarettes moldues en main ; fit quelques pas pour récupérer son caleçon, qu'il enfila rapidement ; puis il posa son paquet sur la table flottante, qu'il souleva sans effort, amenant avec elle l'ensemble de la commande, jusqu'à leur lit improvisé pour servir, jusqu'au bout, Caesar. "So", fit-il en commençant à ouvrir une première boîte, dont s'échappa un fumet délicieux qui réveilla instantanément sa faim, "tell me about your new show. What is it about? How was the premiere?" Et il adressa un regard sincèrement intéressé à Kaz, sourire aux lèvres semblant, encore, à deux doigts de se transformer en un rire artificiel, en se rendant compte de ce morceau de bonheur qu'on lui avait accordé au détour d'un simple appel.
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Taliesin de Briancourt
ORDER OF THE PHOENIX
Taliesin de Briancourt
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Crédit : poésies cendrées (avatar). tumblr (gifs). inconnu & sylvia plath (quotes).
Âge : vingt-quatre ans (15/01).
Occupation : fugitif-terroriste-boytoy.
Allégeance : sa propre poire. depuis récemment, l'Ordre.
Particularité : métamorphomage, animixé (Percival, un pangolin), illuminary (Venus), un huitième triton, un quart être de la forêt, occlumens novice.
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Dennis se met à rire, un rire heureux et léger, comme si Caesar venait de dire la chose la plus stupide de tous les temps - comme si c'était si idiot de penser il allait l'abandonner, de nouveau, comme si il ne l'avait déjà pas fait, plusieurs fois déjà. Caesar se réfugie dans ce rire terriblement rassurant, souriant en retour, un peu timidement. "I'm not going anywhere." Cette promesse, à même ses lèvres, fait battre son coeur encore plus fort dans sa poitrine; c'en devient presque une cacophonie assourdissante, un battement qui va de ses veines à ses tympans et matraque sa poitrine presque douloureusement. "I don't want to." Caesar ferme les yeux, souriant bêtement contre les lèvres de Dennis, rassuré par ces mots qui réveillent en lui, pour la première fois depuis des mois, un profond sentiment d'appartenance. Voilà au moins une personne qui veut de lui, qui veut être là pour lui, et qui continue de le rassurer en ponctuant chaque phrase d'un baiser doux et tendre. "I won't go until you want me to. - Perfect, then." L'esprit encore embrumé des vagues du plaisir provoqué par leur étreinte, et rendu vulnérable par les réassurances de Dennis et ses baisers légers sur sa bouche, Caesar sourit, sourit à en avoir mal, tout contre les lèvres, répondant à ses baisers avec envie et reconnaissance.

Il en ferait presque la moue quand il s'éloigne, grognant un peu à son "You hungry?" attentif. De nourriture, pas tant que ça, mais il le laisse s'éloigner pour aller chercher la nourriture, roulant sur le côté pour le suivre des yeux. Il a la tête qui tourne, à cause de l'alcool et du trop-plein d'émotions de la journée, et ses yeux papillonnent, résistant difficilement à l'envie de les fermer et de se laisser bercer par le bruit des pas légers de Dennis sur le sol de l'atelier, les mots qu'ils prononcent perdus
Il se bat un peu contre le début de mal de crâne pointant le bout de son nez, et la nausée qui lui tiraille l'estomac, et se redresse quand Dennis s'approche avec la table et la nourriture, s'emmitoufflant dans les draps et le remerciant d'un léger sourire distrait, en s'asseyant en tailleur face à lui.

"So, tell me about your new show. What is it about? How was the premiere?" Et le sourire de Dennis, toujours sur ses lèvres, indécrottable et rassurant: une constante parmi le reste de ce monde confus et distant, changeant.
Il a l'impression d'être de retour au Pegasus, à discuter de tout et de rien pendant de longues minutes, entre deux baisers brûlants, en tant que prélude à leurs étreintes des fonds de backroom. Il n'a pas envie de parler du spectacle, pourtant, déchiré à l'idée que ce ne soit pas réellement le sien mais celui de Zabini, celui de Logan-Jack; et pourtant, les informations se déversent naturellement, comme il l'a fait pendant une heure ou deux après la représentation, avec un enthousiasme feint. Il lui parle de la pièce, de ses thèmes - la beauté, l'amour, la passion, la mort, le désespoir -, de ses personnages, des costumes, du satin, des sequins, des décors, des enchantements, de la pluie d'étincelles sur le public à la fin, des réactions des spectateurs, leurs rires, leurs applaudissements. Il ne parle pas des verres de vin qui se sont additionnés, ou de la gêne qui lui a collé à la peau pendant des heures, et dépeint plutôt une nuit magique et idéale, sans accrocs.

Il picore un peu dans son plat de pâtes, mais joue plus avec qu'il ne mange, finissant par le reposer pour se coller à Dennis sur le lit, le regardant dévorer sa nourriture avec entrain. "Truly, thank you for bringing this magical day to a magical end," dit-il d'un ton amusé, en caressant lentement sa cuisse de la main, relevant vers lui un regard pétillant. Le sourire de Dennis n'a pas quitté ses lèvres et Caesar lève la main pour effleurer sa joue, lentement, son pouce retraçant sa lèvre inférieure. Sa joie, qu'il sait chimique, est tellement étrange. N'a-t-il pas mal aux zygomatiques, après des heures entières à rire et à sourire comme si de rien n'était? "Say, Dennis." Son pouce effleure sa peau lentement, s'arrête sur sa mâchoire. "The drugs, do they really make you happy?" Cette question le taraude depuis des semaines, des mois, des années. Caesar n'y a jamais touché, effrayé peut-être de ce qu'il ressentirait en essayant - effrayé de tomber dedans, trop conscient de ses défauts pour ne pas savoir qu'il est propice à ce genre d'addiction. Sa voix est dénuée de tout jugement, au contraire, seule une curiosité intelligente y vit, alors qu'il dévisage Dennis en laissant sa main retomber dans son cou.
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Bairagi Curran
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Il y avait quelque chose de magique, à l'entendre lui narrer son spectacle avec une précision d'artiste ; comme à chaque fois que Caesar lui racontait une histoire, un souvenir, une expérience, Dennis restait béatement pendu à ses lèvres, ne s'arrachant à lui que pour piocher dans son assiette. Il pouvait sentir sa passion et son entrain, se nourrissant des expressions fleurissant sur le visage de Kaz tandis qu'il l'abreuvait de détails – Dennis ponctuait son écoute de ses rires et de brèves questions, l'enjoignant silencieusement à continuer d'un regard tendre où pétillait la demande muette de faire durer ce moment pour toujours.

Il tourna la tête en sentant Kaz le rejoindre et se laisser aller contre lui, mâchant en le couvant d'un regard et d'un sourire léger – ces contacts lui rappelaient le Pegasus, lorsqu'ils se retrouvaient pour se coller l'un à l'autre en se parlant à une distance réduite, et le souvenir étira ses lèvres, lorsqu'il se rendit compte qu'il touchait enfin du doigt cette intimité qu'il n'avait fait qu'effleurer jusqu'alors avec Kaz. "Truly, thank you for bringing this magical day to a magical end." Dennis lui adressa un sourire sincère, avant de se pencher vers lui pour venir déposer un baiser sur ses lèvres. Il espérait encore que cette fin précédait le début d'un autre jour qu'il pourrait partager avec lui – Caesar pouvait révoquer d'un moment à l'autre son invitation à rester, quand bien même il se taisait en espérant seulement, porté par la caresse sur sa peau, et le regard doux, tranquille du sorcier posé sur lui. "You're welcome." "Say, Dennis." Son cœur rata un léger battement, sous ses doigts et sa voix posée, une lueur d'intérêt au fond des beaux yeux noirs de Kaz. "The drugs, do they really make you happy?"

Il eut un temps de réflexion, considérant le visage encore légèrement rouge de Caesar, vestige du plaisir et de l'alcool, avant de déglutir sa bouchée devant cette question issue des limbes, posée avec une curiosité sincère qui allégea la teneur de cette réponse qu'il avait à lui fournir. "They make me smile," fit-il avec un sourire qui se voulait illustrer l'effet des dragées dans son système sans y parvenir totalement, maintenant qu'il se sentait redescendre, "and they make me laugh... It's kind of like a good friend, who'd make you forget about the bad feelings, even if they don't really go away." Ses yeux retombèrent sur son assiette presque vide, où il piocha une dernière fois, enroulant ses spaghettis autour de sa fourchette. "I'm happy to be here." Il releva les yeux, un autre sourire aux lèvres – détaillant une nouvelle fois le visage de Caesar, qu'il dévorait autant qu'il le pouvait, maintenant qu'il s'offrait à lui hors des lumières basses du Pegasus. "Would it be okay if I came to your show?" demanda-t-il sans ciller. "I'm a big fan, you know." Et son sourire grandit pour se muer en un léger rire, secoué encore par les traces de son hilarité artificielle – et par le simple bonheur d'être avec lui, son regard piqueté d'une multitude d'étoiles posé sur lui.
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Taliesin de Briancourt
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Dennis réfléchit pendant quelques instants, que Caesar passe à caresser son cou, sentir son pouls qui bat sous sa peau un rythme entêtant. Malgré la vie de débaucheries décomplexées qu'il a vécu au Pegasus, en compagnie de personnes comme Dennis, il y a encore bien des choses que Caesar n'a jamais essayé, des excès qu'il ne s'est pas autorisé. L'alcool en est un nouveau, lui qui refusait le moindre verre, auparavant, trop embarrassé par la rougeur de ses joues et les battements effrénés de son coeur; maintenant, l'alcool est une délivrance, une manière d'émousser un peu les angles les plus aiguisés du deuil et de la peine, de la douleur. Il se demande si c'est les drogues sont pareilles, et si elles rendent tout aussi malade que l'alcool le lendemain - Caesar a fini par s'habituer aux gueules de bois, à défaut de les apprécier.

Dennis, quant à lui, lui a toujours semblé défoncé d'une manière ou d'une autre - à cause de la weed, des SMILEs, de l'ambiance du Pegasus invitant à l'abondance et aux excès. Il pense avoir affaire à un spécialiste, ce qui est plutôt rassurant, parce que sa réponse est encourageante: "They make me smile," lui dit-il avec un petit sourire équivoque, "and they make me laugh... It's kind of like a good friend, who'd make you forget about the bad feelings, even if they don't really go away. - I see." Caesar hoche la tête lentement, en essayant de se l'imaginer, sa main sur le cou de Dennis retombant et revenant sur sa cuisse.

Il connait les effets du poppers magique par coeur, l'euphorie enivrante qui le prend en même temps que la drogue relâche ses muscles et lui permet d'accueillir autrui avec facilité. Est-ce ce sentiment déstabilisant et intense que ressent Dennis quand il prend des SMILEs? Cette excitation inexpliquable qui infeste la moindre synapse, s'immisce dans toutes les veines, englobe le monde autour de soi après l'avoir couvert d'un rideau déformé par le bonheur? "I'm happy to be here." Le coeur de Caesar redouble d'ardeur dans sa poitrine en l'entendant, ses traits se fendant de surprise. Il n'est pas heureux à cause de la drogue, il est heureux à cause de lui.
Il aimerait dire quelque chose mais aucun mot ne vient: il regarde Dennis comme si il ne l'a jamais vu de sa vie avant. "Would it be okay if I came to your show? I'm a big fan, you know." Comment lui refuser quoique ce soit quand il rit ainsi? Caesar devrait peut-être s'inquiéter, être réticent, ou même simplement lui dire non - après tout, ce serait trop dangereux, et inviterait un peu trop volontairement Dennis à s'approcher de sa véritable vie.

Sauf qu'elle est là, sa véritable vie, avec des hommes, avec lui, dans des moments de quiétude où il peut oublier, momentanément, ce pretending game oppressant qui le tourmente depuis des années. "Are you, now?" Il sourit très légèrement, amusé, se penchant pour rapidement embrasser l'épaule de Dennis avant de se redresser et d'attraper à son tour une des boîtes de nourriture sur la table qu'il a ramené jusqu'à eux. "That would be more than okay. I'll get you a ticket, you can come to a matinee - less people, and maybe I can make you visit the theater afterwards, what do you say?" Il sait déjà que Dennis va adorer cette perspective, et lui jette un regard en coin amusé - il se souvient encore de sa visite impromptue, il y a des mois, et ses yeux brillants d'admiration devant les fards et les lumières du Tatiana Theater. Il ouvre le risotto et attrape une fourchette pour plonger dedans, un sourire heureux sur les lèvres - pas besoin de SMILEs pour lui, du moins pas ce soir. "I always go the extra mile for my fans."

Il pioche un peu de riz qu'il amène, sans grand entrain, dans sa bouche - le plat a le mérite d'être délicieux, et de résonner avec le coin affamé de son estomac malmené par l'alcool. La consistance pâteuse de la nourriture, en revanche, est désagréable, et Caesar déglutit difficilement. "Wouldn't it be dangerous for you?" demande-t-il, brisant le léger silence ni désagréable ni pesant qui s'est installé, n'osant pas jeter un coup d'oeil en direction de Dennis. Il n'a pas oublié leur dernière rencontre, ni les mots qui ont précédé leur étreinte, et Caesar sent son estomac se tordre à l'idée que, peut-être, Dennis ne soit pas entièrement qui il dit être.
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Bairagi Curran
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"Are you, now?" Dennis le suivit du regard, un sourire accroché aux lèvres, masquant l'espoir et l'attente pour la suite de cette réponse qui pouvait virer d'un côté comme de l'autre – d'un oui ouvert à un refus qui aurait rendu le goût de son baiser, sur son épaule, autrement plus amer. Il se souvenait, à travers la brume euphorisante des drogues, du rejet tranchant de Kaz, soufflé d'une voix craintive : I'm not about that life anymore. Aussi Dennis le regarda patiemment ouvrir une autre boîte de nourriture, tentant de ne pas charger son regard de ces espérances, rivées droit sur Caesar. "That would be more than okay. I'll get you a ticket, you can come to a matinee - less people, and maybe I can make you visit the theater afterwards, what do you say?" Une vague de soulagement inonda le ventre de Dennis, dont le sourire s'étira en une expression ravie, fleurissant sur ses traits à la perspective de voir son spectacle, de visiter les coulisses, de revoir Kaz dans son élément, de partager avec lui son monde d'artiste quelques minutes. "Yes, yeah, that'd be perfect." Dennis se détacha à grand-peine des yeux de Kaz, où pétillait un amusement léger qui se répercutait sur son beau visage, et baissa les yeux sur sa propre boîte avec un léger rire – pour lui-même et sa propre joie, pour Caesar qui avait le pouvoir de le rendre heureux en quelques mots. "I always go the extra mile for my fans." Dennis lui jeta un coup d'oeil, cilla légèrement devant le sourire qu'il lui adressait, piqueté du même bonheur qui lui traînait dans la poitrine – espéra secrètement qu'il ne le noyait pas dans une marée de fans, d'amants, qu'il avait pour lui une place aussi spéciale que la sienne, dans le secret de son propre coeur. "You do", répondit-il avec un nouveau rire, léger, enivré de SMILEs et du bonheur que lui insufflait Caesar, les craintes repoussées dans un coin de son crâne.

Dennis reprit une fourchette de spaghettis, qu'il fit passer d'un verre de l'alcool coréen – un mélange intéressant, qui ne sonnait que légèrement faux au palais ouvert et généreux du résistant. Avec un peu d'efforts, tout pouvait aller ensemble, il en était persuadé. "Wouldn't it be dangerous for you?" De nouveau son regard revint à Kaz, et il s'humecta les lèvres pour en chasser les restes de cheongju – son cerveau s'étira lentement jusqu'à atteindre la case danger, que son esprit se refusait d'ordinaire à effleurer.
Ils n'en avaient jamais parlé, avec lui ; Dennis n'avait jamais fait mention de son état de résistant, au sein du Pegasus – quand bien même l'illégalité du club les liait au secret et poussait plus aisément aux confidences, la plupart des clients restaient de parfaits inconnus. Dennis, tout aussi consciemment inconscient qu'il pouvait être, savait où s'arrêter quand on venait à en toucher à l'Ordre, laissant planer le doute sur ce dont on pouvait, avec un peu de réflexion, finir par se douter.

Le cœur de Dennis s'emballa malgré lui : Caesar avait compris, c'était une certitude, ou alors – ou alors, pensa-t-il en se rappelant ses propres mots, lors de leur dernière rencontre, qu'il s'était appliqué à effacer légèrement sans pour autant se résoudre à l'oublier (les mots de Kaz avaient résonné durement, et il avait gardé ce souvenir dans un coin de son crâne, au cas où cette rencontre eût été leur dernière). "A little", admit-il avec un sourire, avant de baisser les yeux sur ses pâtes, les considérant un instant avant de continuer, "but I'll manage, don't worry." Il releva de nouveau le regard vers lui, insufflant dans son sourire un regain d'assurance factice pour rassurer Kaz (et éviter le sujet épineux de son appartenance) – faire semblant était encore plus facile, avec l'aide des SMILEs. "What's that flavour? That looks sick," fit-il en pointant sa fourchette sur le risotto de Kaz, avant de l'y plonger et de goûter au plat, les saveurs délicates (c'était autre chose que les pizzas froides, aussi délicieuses furent-elles) envahissant sa bouche. "Hm, almost as good as you", conclut-il avec un nouveau rire, se moquant de l'absence totale de subtilité dans sa remarque, son regard amusé sur Kaz.
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