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MessageSujet: (TATA#2) Truth   (TATA#2) Truth EmptySam 3 Oct - 22:11
mai 2007 — chez tamati —  tw sex mention
Il y a certains silences qui vous attirent, vous fascinent, on a envie de jeter n'importe quoi dedans, des paroles...

Hauata n’a pas vraiment conscience de quand et comment il a retrouvé le lit de Tamati. C’est arrivé peu après son arrivée dramatique au milieu de son salon, en sang et une voix au fond de sa gorge. Après cela, dans un flou étrange, il a regardé Tamati prendre soin de lui, le soigner et quand, plus tard, il a voulu en apprendre plus sur cette étrange histoire de Taniwha, Hauata l’a embrassé pour le faire taire.
Aujourd’hui, Hauata suspecte Tamati de se foutre royalement de ce qui a pu arriver au Taniwha et de n’en parler que pour avoir Hauata qui lui saute dessus où qu’ils soient pour le faire taire. Pas qu’il y ai besoin de se forcer quand il s’agit de son meilleur ami qui a retrouvé sa force et sa prestance ces derniers mois. Sans avoir jamais complètement perdu son charme avec la malédiction, Hauata ne peut qu’apprécier ne plus craindre de briser en deux son partenaire. Mieux, de se retrouver parfois écrasé par son poids et sa force, le souffle lourd, et de sentir qu’il faudrait tout de même résister un peu pour reprendre le contrôle d’une situation qu’il lui abandonne complètement.
Cette fois-ci il n’y a pas eu besoin de stratagème, cependant.
C’est volontairement que Hauata est venu vers lui, quelque part au milieu du repas, parce que c’est l’anniversaire de Tamati et qu’il était trop content, trop satisfait, trop hilare pour que Hauata résiste bien longtemps.

Peut-être qu’il sombre de nouveau. Peut-être que, oui, il se retrouve plongé dans cette excitation étrange et aveuglante qu’il a connu plus jeune, avant de tout savoir sur Tamati, quand tout cela n’était qu’une histoire d’amitié. Peut-être que d’avoir retrouvé sa voix et d’avoir si peur de mourir lui donne envie de profiter de la vie. Peut-être a-t-il abandonné, un petit peu, cette hauteur morale qui l’a si longtemps placé en être supérieur. Parce que Tamati a tué Emma. Mais maintenant Hauata a trompé Tamati, il l’a trahi, encore, et bizarrement, dans sa tête, il a l’impression que cela égalise les choses.
Alors Tamati peut bien avoir tout le sexe d’anniversaire qu’il désire.
Hauata en soupire encore de satisfaction et s’étire sur le lit trempé alors que Tamati fait un énième commentaire graveleux. Et il se dit que vraiment, tout cela devient trop naturel, trop simple. Il essaye de se  rappeler de pouvoir il a résisté toutes ces années, ce qui l’a poussé à se refuser cela, cette protection, cette sensation de satisfaction et de sécurité au coeur de la nuit.
Dans le même temps, il attrape sa baguette pour ranger leurs vêtements abandonnés, fermer les volets, les essuyer sommairement, et faire monter un plateau avec les restes du repas qu’ils n’ont jamais fini.
J’ai faim, commente-t-il à voix haute avant de compléter avec sa main libre que tout cela lui a rouvert l’appétit.
C’est plus simple de parler depuis la première fois mais vraiment, il n’a plus l’habitude et reste souvent silencieux, parle par les signes sauf pour les choses les plus simples ou les plus brusques. Il apprécie de pouvoir rire cela dit. Rire et crier, deux choses essentielles quand il s’agit de Tamati.
Et alors qu’il blague là-dessus il remarque que, comme avec le sexe, il a dernièrement pris l’étrange habitude de faire toute la magie. Tamati, s’il a souvent sa baguette à la main, ne l’actionne plus beaucoup. Enfin, vraiment rarement. Attends. Qu’elle est la dernière fois qu’il l’a vu effectuer un sortilège ?
L’imbécile sent sa bouche s’entrouvrir alors qu’il fixe son ami et qu’il fait de plus en plus d’efforts pour faire remonter les souvenirs. Il est trop facile à embobiner, Hauata, surtout devant son compatriote. Il oublie, s’adapte, se laisse aller, prend le contrôle qu’on lui laisse et se satisfait d’être aux commandas… en apparence.
Tamati… Quand est-ce que tu as utilisé ta baguette la dernière fois ?
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MessageSujet: Re: (TATA#2) Truth   (TATA#2) Truth EmptySam 3 Oct - 23:11
mai 2007 — chez tamati
Il y a certains silences qui vous attirent, vous fascinent, on a envie de jeter n'importe quoi dedans, des paroles...

Depuis le temps Antonin a appris à s’adapter à Hauata et ses sautes d’humeur. Non pas vraiment des sautes d’humeur comme pouvait en avoir… disons Mulciber, mais plutôt des changements dans son approche du Mangemort. Tantôt je te hais, tantôt je t’aime, tantôt je te boude, tantôt je t’embrasse mais je veux te tuer, tantôt que m’éloigne mais tu me manques, tantôt… bref tout un éventail d’émotion qu’Antonin ne se fatiguait pas à comprendre : il était toujours présent quand Hauata cherchait à le prendre dans ses grands bras pour le soulever et l’embrasser, et toujours prêt à venir le chercher quand ce dernier l’éviter. Quoi qu’il en soit, avec les années, Antonin s’était bien rendu compte que Hauata malgré tout ce qu’il avait pu signer, ne pouvait pas s’éloigner de lui et que, quoi qu’il arrive le Mangemort finissait toujours par avoir ce qu’il désirait.
Et ces derniers temps, c’était le jackpot. Depuis que Hauata était venu le trouver pour lui révéler la mort ou l’affaiblissement ou whatever de son Taniwha, pour lui faire entendre pour la première fois sa voix… il restait bien davantage accroché à lui. Comme dans les premiers temps de leur relation. Fusionnelle, joyeuse malgré la bordel qu’était le monde tout autour d’eux, comme si dans la maison vidée et défoncée qu’il habitait encore ils parvenaient à se recréer le temps de quelques heures un univers rien que pour eux, ou personne d’autres n’avaient d’intérêt et ou absolument rien n’avait d’impact. Uniquement eux, leurs baisers et leurs caresses.
Et, comme à l’époque de leur jeunesse, Antonin mentait à Hauata comme un politicien à ses électeurs. Comme il mentait tout le monde à vrai dire, mais si le secret de sa nature amagique était étrangement assez facile à couvrir à l’extérieur, ça l’était moins devant quelqu’un qu’il voyait de nombreuses heures en privé tous les jours. Après Hauata était par nature simple à tromper, semblait-il. Et temps que ça durait n’est-ce pas ? Ce n’était pas comme si Antonin cherchait à avoir se racheter une conscience.
Et puis il ne voulait pas risquer de dire une connerie, de révéler un fait qui pourrait faire s’éloigner son trésor. S’il supportait l’absence de Hauata lors des périodes bougonnes de ce dernier, il avait en revanche plus de mal à le laisser partir lorsqu’il était à ses côtés. Comme si de le posséder à l’instant T lui faisait se rendre compte de la souffrance qu’il éprouverait à le voir parti. Alors il ne disait rien.

Encore moins le jour de son anniversaire, une date qu’il avait longtemps ignoré (parce que son père était vraiment trop nul pour savoir fêter les anniversaires correctement) avant de trouver un certain intérêt à ce concept d’une journée où on était le roi. Antonin adorait l’attention, et c’était permis, le jour de son anniversaire, de la partager avec personne (bon de fait il partageait la date avec Silver, mais comme ce dernier était moins beau que lui il n’y avait pas de risque qu’il lui pique la vedette).
Encore plus quand l’attention en question était celle de Hauata qui, près de lui encore dans le lit, s’affairait pour le chouchouter, ranger les affaires et monter la nourriture. « Tu m’étonnes, ça m’a creusé aussi, » fit-il en se redressant sur ses coudes, après avoir emmêlé un peu plus ses boucles sur le haut de sa tête. Il se rapproche un peu, en se traînant sur le matelas pour venir près de lui , serrer sa taille de ses bras pour se frotter à lui un instant alors que Hauata semble plonger dans une profonde réflexion (cela lui arrivait parfois, et Antonin aimait beaucoup rire de ses expressions dans ces moments-là) puis reposer sa tête contre ses cuisses. Avant de le regarder signer : « Tamati… Quand est-ce que tu as utilisé ta baguette la dernière fois ? » Et c’était tellement inattendu… son corps était encore électrisé par ses lèvres et ses doigts et il n’avait pas imaginé que… Avait-il seulement bien compris ? Mais à voir le regard du Maori il n’était certainement pas en train de lui demander de quand datait son dernier check-up médical.
Dans le doute et la panique Antonin réagit comme il réagissait toujours lorsqu’il doutait ou paniquait : avec une terrible nonchalance, peut-être plus appuyée que la normale. Il haussa les épaules, toujours couché et installé sur les cuisses de son amant comme sur le plus doux des oreillers. Puis souffla par la bouche comme pour faire croire que ce n’était vraiment pas le genre de question qu’il se posait. (Il n’avait même plus la réponse d’ailleurs à cette question — quelques mois ? trop pour que cela soit avouable.) Puis finalement le mensonge vint rapidement, alors qu’il tournait un peu la tête pour regarder comme il le pouvait depuis cet angle sa baguette, soigneusement posée sur la table de nuit : « J’sais pas, tout à l’heure non ? Quand j’ai fermé la fenêtre qui claquait. » Puis il eut un rire, passa sa main sur le torse et le ventre de Hauata, le griffant légèrement du bout de ses ongles : « Pourquoi tu me demandes ça toi ? Tu t’es fait recruté par la BPM ? Mmmh, leur petit uniforme t’irait si bien j’avoue… » En espérant que cela le perturberait assez pour qu’il n’aille pas creuser.
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MessageSujet: Re: (TATA#2) Truth   (TATA#2) Truth EmptyLun 5 Oct - 10:14
mai 2007 — chez tamati
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Le visage de Hauata se contracte pour accompagner sa réflexion. On peut sentir les muscles de son cerveau (il est indéniable qu’il en a) s’activer et tenter de résoudre la situation alors que la conséquence de sa découverte commence à lui être apparente. Pourquoi Tamati n’irait-il plus utiliser sa magie ? Serait-elle défectueuse ? A-t-il perdu sa baguette ? Non, Hauata se souvient bien de l’avoir vue à sa ceinture mais… où est-elle maintenant d’ailleurs ? Il n’en sait rien du tout et il se sent clairement perdu, alors que Tamati est clairement installé d’une façon qui n’incite pas au conflit.
Depuis quand Hauata peine-t-il autant à lui refuser quelque chose ?
Il est là, sur sa cuisse, l’air innocent et calme, à le regarder comme si la question sortait de nulle part. Sauf qu’elle ne sort pas de nulle pas. Hauata se souvient, ou plutôt ne se souvient pas, de cette absence de magie, enfin absence de baguette, et du fait que c’est lui qui fait tout maintenant…. Et que, quelques semaines auparavant, c’est avec un lance-harpon qu’il l’a accueilli et non pas la menace de sa magie.
Que se passe-t-il ?
Il est assez perturbé pour avoir envie de se jeter sur la justification que lui sert Tamati.
Ah oui ? J’ai pas remarqué… signe-t-il, un peu absent.
Il serait vraiment prêt à le croire. Ça lui semble plus logique, un instant, qu’il ait juste pas remarqué depuis des semaines Tamati faire de la magie plutôt qu’il n’en fasse littéralement plus. Hauata fronce un peu les sourcils en essayant de se souvenir et oui, il serait presque prêt à faire naître un souvenir de ce genre, juste pour se simplifier la vie, juste pour ne pas avoir à subir cette discussion.
De fait, il suffirait de céder (encore) à Tamati alors qu’il rit de ses questions et caresse son torse. Ce serait simple de rire avec lui et de se pencher un peu à sa rencontre. Jouer au policier et au voleur avec Tamati, c’était si ironique que ça en deviendrait presque hilarant.
Mais la façon même qu’a Tamati de gérer la question lui mettrait presque la puce à l’oreille. Les ongles sur sa peau lui font attraper la main qui le caresse et le force à parler à voix haute. De cette voix très rauque à laquelle il ne s’habitue pas :
Tu vas bien, Tamati ? J’me souviens pas…
Encore, il fronce les sourcils, en le fixant. Il essaye vraiment de souvenir mais rien ne vient. Ou alors on lui a effacé la mémoire, mais qui ?
Ta magie… Montre-moi ta magie, grogne-t-il finalement, avec un semblant d’ordre dans la voix.
Qui rappellerait d’autres jeux s’il n’y avait pas eu autant de tension dans sa mâchoire.
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MessageSujet: Re: (TATA#2) Truth   (TATA#2) Truth EmptyLun 5 Oct - 19:46
mai 2007 — chez tamati
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Il sourit, Antonin, parce qu’il ne se dit pas qu’Hauata va résister à ça. Ça étant sa petite gueule souriante, posée gentiment contre ses jambes, ses mains qui viennent le caresser et son blabla pas forcément intelligent. Bref, un cocktail qui normalement endormait suffisamment la méfiance de Hauata pour faire dévier la conversation. Après tout c’était l’homme qui avait cru pendant plusieurs années que c’était un truc de best friends au Royaume-Unis de se rouler des pelles et de… bref. Quand Antonin le voit signer son étonnement, il voit ça comme une reddition. Connaissant Hauata, si on lui répétait assez souvent quelque chose, il finirait par y croire. Alors le Mangemort hocha la tête, pour appuyer ses dires. Oui, oui, parfaitement, Antonin à l’aise en magie, comme un étudiant sorti de l’école, même mieux ! Aucun souci à déplorer. Rien du tout mon capitaine. Haha, qu’est-ce qu’on était à l’aise.
En réalité, c’était vraiment à deux doigts de fonctionner. Quand Hauata vient saisir sa main, il croit pendant un instant que tout va se dérouler selon son plan (machiavélique) et qu’ils en ont encore pour une bonne heure au lit, voire plus, c’était son anniversaire après tout, on n’avait pas cinquante-quatre ans tous les jours (surtout pas lorsqu’on venait de réchapper à une malédiction). Mais finalement Hauata ouvre la bouche et pas forcément pour que ce désirait Antonin, mais pour parler. Il fallait encore s’y faire, à ce fait étrange. « Tu vas bien, Tamati ? » Quand il entendait ce prénom avec cette voix, oui il allait bien, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes comme disait… « J’me souviens pas… » Ah ben… finalement la théorie de Leibniz n’était pas si correcte, Antonin eut une petite moue désinvolte, un classique chez lui : « Boarf, je te demandes pas de m’admirer à chaque fois que je lance un sort primaire hein. » En espérant que cela suffise. Mais si les caresses ne fonctionnent pas il a comme un doute existentiel sur l’efficacité de son boniment. « Ta magie… » Mmh, ça commençait à puer cette histoire. « Montre-moi ta magie. »
Il ne rigole pas, Hauata, lorsqu’il demande ça. Et même si la situation ne prête pas vraiment à l’autorité pure et dure (nus, l’un sur l’autre sur un lit) Antonin ne pouvait pas se contenter de pouffer de rire en écartant sa demande.
Ou bien si… D’ailleurs, que pouvait-il faire d’autre ?
Wait… Il prenait conscience, là, toujours bien confortablement installé sur son amant, qu’il était dans la merde, dans la vraie merde. Depuis quand Hauata était-il aussi perspicace ? Depuis quand Hauata cherchait à découvrir la vérité sur Antonin ? N’était-il pas satisfait des mensonges et des apparences qui leur permettaient de vivre ensemble en paix (enfin, plus ou moins en paix) ? Visiblement non. Et Antonin se retrouvait devant un dilemme, qui n’en était pas vraiment un.
Parce que, sans magie, il ne pouvait simplement pas échapper à cette demande. Sans magie, il n’avait aucun moyen d’éviter Hauata, n’avait aucun moyen de le renvoyer, n’avait aucun moyen de se protéger de quelque manière que ce soit.
Fuck. Fuck.
Il se retrouvait comme un con, à paniquer un peu trop tard. Comment avait-il pu laisser la situation déraper jusque-là ? Pourquoi n’avait-il pas fui avant qu’on se rende compte de ce qu’il était ? Pourquoi… Il avait été si idiot de croire que ses paroles et son charme allait lui sauver le cul jusqu’à… quoi ? sa mort ? Quel idiot. Et maintenant il se retrouvait à devoir soit fuir devant Hauata, soit lui révéler la vérité. La première option étant hors de question…
Il trouva cependant, dans un automatisme antonesque, comme si son corps entrait en mode automatique lorsque son cerveau rencontrait un écueil un peu trop rude à passer : « Ouuh, ma magie, ok monsieur est de cette humeur-là aujourd’hui. » Et en disant cela, il se sentit se redresser, s’affaler un peu comiquement sur le lit pour saisir sa baguette, à l’opposée, sur la table de nuit, contre le mur. Puis il se remit assis, la fit tourner avec agilité entre ses mains comme il le faisait souvent : « Alors qu’est-ce que tu veux que je te fasse ? » Il demandait dans le vide, de toute manière il ne pouvait rien faire. Il ne sentait absolument aucune connexion avec l’instrument dans sa main, comme si ce n’était vraiment qu’un vulgaire morceau de bois. On ne se rendait compte du lien qu’un sorcier avait avec une baguette que lorsqu’on le perdait. « Allez, un truc romantique, bien parce que c’est toi. Orchideus ! » Il agita la baguette, comme on se devait de le faire. Mais au lieu de faire apparaître un magnifique bouquet de fleur, il n’y eut rien. Pas même un souffle, non rien. Nada.
Antonin eut un petit rire. Avant de regarder Hauata : « Trésor… J’espère pour moi que tu m’aimes très très fort. » Et c’était le moment de le prouver.
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MessageSujet: Re: (TATA#2) Truth   (TATA#2) Truth EmptyLun 19 Oct - 18:56
mai 2007 — chez tamati
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C’est toujours dur de comprendre quand Tamati est sérieux ou non. Si Hauata arrive un peu mieux que les autres à repérer le lard du cochon (bien qu’il n’en mange pas lui-même) il se retrouve quand même très souvent perdu lorsqu’il s’agit de Tamati. C’est ce qu’il aime aussi, avec lui, la sensation de se laisser porter et entraîner par son énergie et ses caprices. Sa vie est d’autant plus simple depuis qu’il le laisse faire et ne résiste plus à cette force qui le pousse à suivre Tamati.
Sauf que là, Tamati est dur à suivre.
C’est peut-être la situation, le reste de leurs ébats, le faire de voir le terrible mangemort se tortiller tout nu sur le lit pour attraper sa baguette (qui n’était pas si loin finalement). Ça détend Hauata. Ça lui donne l’impression que c’est bon, tout va bien se passer, c’est juste un malentendu. Il pourrait presque rire à le voir se préparer au sortilège et parler romantisme. De fait, Hauata a un demi-sourire et signe un vague :
Mais t’es con…
Le sourire fane vite sur son visage quand, après le sortilège, il ne se passe rien. Rien de rien. Et Hauata attend, un peu, comme si c’était une blague et que les fleurs allaient apparaître à retardement pendant que Tamati rigole. Il se retourne même, sonde la pièce, comme si on avait pu les cacher mais vraiment, la baguette n’avait pas brillé, ni tremblé, ni vibré, ni…
Hauata a froid.
Tamati est le seul qui rigole dans la pièce parce que, vraiment, Hauata a soudainement très peur. Comment ça, Tamati, ne plus avoir de magie ? Ça n’a pas de sens. Aucun début de sens. Malgré ses propres doutes, malgré les indices et à présent la preuve, Hauata n’arrive pas à croire à sa propre conclusion. Que Tamati ne peut plus utiliser la magie.
Ce n’est pas possible.
Que Tamati parle de trésor et d’amour ne fait que rajouter à l’absurdité de la situation parce que Hauata ne lui a pas dit l’aimer depuis tellement longtemps, ne le lui répète pas vraiment et grogne toujours quand on lui sort des petits surnoms affectueux. Il est bien l’un des seuls dans le pays à pouvoir se plaindre que Tamati soit trop tendre avec lui, qu’il lui en dise trop.
Hauata aimerait rentrer chez lui et ne pas affronter ce qui est en train de se passer.
Mais ce n’est pas une option n’est-ce pas ?

Ce n’est pas drôle, Tamati, arête de rire, demande-t-il en premier lieu, une boule au fond de la gorge alors qu’il a vraiment l’impression que la pièce, y a quelques minutes si chaude, devient glacée.
Tu… Tu n’as plus de magie ? Ce n’est pas une blague, tu…
Il s’interrompt lui-même, étourdi de ses paroles et préfère se lever du lit pour marcher un peu dans la pièce. Il attrape lui-même sa baguette, comme pour vérifier que pour lui, ça marche. Oui, il sent l’énergie venir de lui à l’objet, puis de l’objet à lui. Il sent la vie battre dans le bois. Il est censé sentir la magie, la reconnaître, la laisser le bercer et là… Comment a-t-il pu… Tout ce temps… Ne pas sentir la magie de Tamati ?
Il n’arrive vraiment pas à y croire.
Alors dans un brusque mouvement, il se retourne pour faire de nouveau face à Tamati et lance un sortilège informulé pour le propulser en arrière et le plaquer au mur.
Tamati ne le laissait jamais faire ce genre de choses.
Sitôt qu’il avait sa baguette dans sa main, Hauata n’avait jamais eu le dessus, et toutes ses soirées étaient habituellement passées à chercher à l’en débarrasser afin de plus facilement avoir le dessus.
Cette fois-ci, Tamati ne réagit pas. Il ne fait même pas semblant, ne tente même pas de lancer quelque chose pour le contrer et se retrouve bien trop facilement immobilisé et incapacité contre le mur de sa propre chambre.
Voilà, Hauata a vaincu Antonin Dolohov, aussi facilement que cela.
Et après le brusque et soudain sentiment de fierté et de satisfaction il y a la trouille, la franche trouille, qui le fait jurer très fort de sa nouvelle voix étranglée :
Bordel de merde ! Tamati qu’est-ce que…
Ça y est, il hyperventile et il ne pense même pas à le libérer, il entend sa respiration (trop forte, toujours trop forte) lui casser les oreilles avec un sifflement de panique qu’il a plutôt l’habitude d’entendre chez les autres.
C’est quoi ce bordel ?!
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MessageSujet: Re: (TATA#2) Truth   (TATA#2) Truth EmptySam 24 Oct - 16:00
mai 2007 — chez tamati
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De très nombreuses personnes (à peu près tous ceux qui avaient croisé de façon plus ou moins longue le chemin d’Antonin) avaient décrété en leur fort intérieur que cet homme avait quelque chose en moins. Dans sa tête. Sans jamais vraiment réussir à mettre les mots précis sur ce qui ne collait pas (oh, il y en avait tout de même beaucoup pour dire que c’était un manque d’humanité) mais même ses proches sentaient bien, en toute bonne foi, qu’Antonin n’agissait souvent pas comme il devrait. Face au danger, surtout. Il n’avait jamais le degré de panique ou de crainte suffisante — Evan lui avait déjà fait remarqué, et Antonin s’était contenté de hausser les épaules en répondant que c’était sans doute pour ça qu’il était aussi bon à ce qu’il faisait. Pas de peur qui le retenait en arrière et l’empêchait d’avancer. La conscience même qu’il pouvait lui arriver quelque chose était extrêmement floue et l’avait frappé un peu par surprise quand il s’était retrouvé en état d’arrestation. Mais maintenant, malgré sa situation plus que tendue, il ne parvenait pas à sentir pleinement la peur le saisir, n’arrivait pas à trembler pour son futur ou sa vie. Non, plutôt il blaguait, souriait, tentait de charmer Hauata comme si tout était absolument normal.
Ce qui ne fonctionna pas, cette fois : « Ce n’est pas drôle, Tamati, arrête de rire, » qu’il signe, son géant. Qu’est-ce qu’il voulait qu’on fasse d’autre, qu’il se mette à pleurer ? Ou à crier ? Cela faisait des mois qu’il n’avait plus de magie, il avait passé le stade de la colère il y avait bien longtemps. « Oh ça vaaa.Tu n’as plus de magie ? Ce n’est pas une blague… » Il roula des yeux, comme agacé par les questions jugées stupides de Hauata. Non, ce n’était pas une blague, Antonin avait un humour douteux, selon certains, mais il n’irait pas jouer à ça. Mais il n’a pas le temps de lui lancer une remarque cinglante ou adorable, en fonction, que Hauata avait attrapé sa baguette et, d’un sort, le plaqua contre le mur.
Évidemment que si Antonin en avait eu les capacités, il aurait contré le sort avec autant de facilité qu’il disait au top et aurait sans doute répondu par un sort du même acabit. Hauata avait l’habitude de ne pas tenter de se mesurer à son amant lorsqu’il était armé ; un contre un contre Antonin n’était pas le genre de face à face dont on se sortait indemne en général.
En général.
Maintenant, clairement, les choses étaient bien plus simples. Et Hauata s’en rendait tout juste compte. Et ne le libérait pas. Le froid du mur, contre son dos, n’était pas contrebalancé par le contact chaud de son géant auprès de lui, et il n’aimait pas ça. Antonin voulait bien être plaqué contre un mur lors de certains actes seulement, et pas en situation de crise.
Surtout pas alors qu’il ne pouvait rien faire. « Bordel de merde ! Tamati qu’est-ce que…Ça sert à rien de gueuler, j’ai déjà essayé et c’est pas ça qui…C’est quoi ce bordel ? » Oh merde, Hauata paniquait, paniquait vraiment. Antonin avait toujours pu remarquer les angoisses de son amant alors même qu’il était privé de tous sons mais maintenant qu’il pouvait en plus entendre sa respiration laborieuse c’était d’autant plus marquant. « Ça fait des mois ! Des putains de mois que je suis comme ça. » Comme un reproche qu’il ne l’ait pas vu plutôt, ou bien pour le rassurer et lui dire qu’il maîtrisait la situation. Après tout il n’était toujours pas mort, plutôt beau-gosse. Enfin… pas mort, pour le moment. « Tu comptes me laisser comme ça longtemps ? Tu profites du spectacle ? » Il n’était plus aussi charmant, peut-être qu’il y avait tout de même un peu plus de peur qu’à l’ordinaire, suffisamment en tout cas pour briser ses manières suaves et souriantes. « Ou tu kiffes juste d’être plus fort que moi pour une fois, Hauata ? » Il essayait bien de lutter contre la force magique qui le retenait, mais cela semblait inutile, le peu de magie qui lui restait n’était pas suffisante pour provoquer un accès de magie involontaire. En tout cas en cet instant. « Merde… si tu veux me dénoncer aux copains, au moins tu me laisses me saper avant ? Histoire de ne pas être à poil à chaque fois que je me fais arrêter ? » Il ne riait pas, il était même plutôt tendu.
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MessageSujet: Re: (TATA#2) Truth   (TATA#2) Truth EmptyDim 8 Nov - 22:33
mai 2007 — chez tamati
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Tamati ne rigole plus. C’est étrange à voir, un Tamati qui ne rigole plus, ne roule pas des yeux avec amusement, ne diminue pas ce qu’il se passe, ne sourit pas avec satisfaction, ne charme pas sa route pour obtenir tout ce qu’il désire. C’est plus aggravant que le reste, que ce que peut penser Hauata dans son coin, tout seul. Si Tamati ne rigole plus c’est que c’est grave, vraiment grave.
Des mois, ça fait des mois, Hauata ne parle plus sitôt qu’il apprend cela. Des mois. Il cligne des yeux, réfléchit, essaye de se souvenir, de comprendre ce qu’il a pu se passer pour que ça fasse des mois qu’il ne remarque rien. Bien sûr que Tamati est bon acteur. Bien sûr que Tamati est intelligent, malin, habitué à tromper son monde mais…
Vraiment, Hauata est si con que ça pour se faire avoir ainsi à chaque fois ?
Ça le bloque, ça le fige, et il a l’impression d’être de retour des années, des années auparavant, quand Tamati transplane dans le salon et se jette sur lui pour l’embrasser. Il se souvient de la chaleur de sa peau quand les Aurors arrivent. Il se souvient des cris, il se souvient de la compréhension, brusque et violente qui lui était tombé sur la tête.
Hauata, comme Tamati, attend que les forces de l’ordre forcent de nouveau la porte pour saisir Tamati sans savoir lequel il aiderait, cette fois-ci.

L’indignation de Tamati finit par le réveiller.
Et ce n’est pas tant qu’il lève le sortilège consciemment, ce n’est pas tant qu’il y réfléchit mais qu’il abandonne complètement. Sa magie s’évanouit avec sa détermination et il s’écroule sur la chaise la plus proche, à essayer de rassembler les morceaux et dépasser le choc, le simple choc d’avoir encore, encore, encore été aussi con.
Ça fait des mois… des mois… pourquoi… pourquoi tu m’as rien dit ? demande-t-il avec ses mains qui ont lâché sa baguette et avec le toupet de celui qui ne se rend même pas compte de l’absurdité de ce qu’il peut signer.
Ils ne sont, ni l’un ni l’autre, pas habitué à se réveiller leurs plus profonds secrets. Une vie de mensonge, une amitié de faux-semblants, c’est bien la seule chose qu’ils connaissent.
Je… Tu… Te dénoncer ?
Il est vraiment lent à la détente parfois, Hauata, et il se retrouve à traduire et répéter les paroles de Tamati comme si elles arrivaient seulement à ses oreilles.
Tamati, tu crois vraiment que je vais te dénoncer ?
Et moi, je deviens quoi si je te dénonce ?
Qu’est-ce que je deviens sans toi ?
Encore ?
Il le regarde avec des grands yeux ahuris qui vont si mal à sa carrure.
Je kiffe pas, je te dénonce pas, je profite pas du tout je comprends pas, je comprends rien, je-
Il s’étrangle dans ses propres mots et relève la main pour la poser sur sa bouche, espérant calmer sa respiration ou au moins en diminuer le bruit. C’est la merde, c’est la grosse merde.
Qui est au courant ? demande-t-il finalement, derrière sa main, en fixant son Tamati qui ne rigole plus du tout.
Personne, visiblement, personne n’a l’air d’être au courant, qui serait au courant ? Il n’y a plus qu’eux, il n’y a plus que Tamati et Hauata. Et il y pense, Hauata, il y pense et pourtant il n’arrive toujours pas à faire le lien entre la perte de magie de Tamati et la disparition de Ruth.
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MessageSujet: Re: (TATA#2) Truth   (TATA#2) Truth EmptyLun 16 Nov - 20:45
mai 2007 — chez tamati
Il y a certains silences qui vous attirent, vous fascinent, on a envie de jeter n'importe quoi dedans, des paroles...

Franchement quelle merde. Pourquoi faut-il qu’à chaque fois que les choses se passent bien entre eux, il y ait ce genre d’embrouilles pour se taper l’incruste et venir tout gâcher. Certes, c’était tout de temps, majoritairement, de sa faute. C’était lui qui laissait le mensonge s’installer jusqu’à ce que la vérité finisse par exploser, mais quelque chose lui disait que d’annoncer à Hauata dès le moment M où il s’en était rendu compte qu’il était en train de perdre sa magie n’aurait pas arrangé les choses. Il aurait au moins voulu que le mensonge tienne encore quelques mois, histoire de profiter le plus longtemps possible. Mais non, et en plus de ça Hauata surréagissait. Il se demande d’ailleurs un peu à quoi peu bien penser son géant en ce moment. Quelles idées peuvent bien lui traverser la tête ? Ah merde, s’il avait été legilimens que n’aurait-il pas donné pour fouiller dans cette tête et savoir précisément ce qui pouvait s’y passer. Parce qu’Antonin, malgré toutes ces années au côtés de Hauata, n’avait jamais aucune idée de comment le Maori pouvait réagir.
Mais son premier acte, fort heureusement, fut de le libérer du sol (en le laissant juste tomber par terre, merci c’était son anniversaire ou non ? un peu de considération ne serait pas de trop) et Antonin se redressa avec un grognement, fit jouer ses épaules un instant avant de choper, le plus rapidement possible caleçon et pantalon pour se rhabiller. Clairement il n’était plus d’humeur à faire des câlins. Pendant qu’Hauata s’agite : « Des mois… pouquoi tu m’as rien dit ? » Antonin hausse les sourcils, avant de hausser les épaules comme toute réponse d’abord. Lui dire, vraiment, ça n’aurait pas servi à grand-chose. À part que ce qui était un secret tenu par une personne (peut-être deux si on comptait Ruth) ne devienne un secret détenu par plus de gens, et encore plus… on ne maîtrisait jamais tant une information que lorsqu’on était le seul à la posséder et même si Hauata n’était pas très bavard, Antonin avait appris à être prudent. Il est en train d’enfiler un T-shirt et ne voit pas bien ce que son amant lui signe, mais ça n’a que peu d’importance puisqu’il le répète après, à haute voix : « Tamati, tu crois vraiment que je vais te dénoncer ? » Cette fois Antonin rit, trouve vraiment amusante la naïveté de son géant qui s’indignerait presque qu’on ne lui fasse pas entièrement confiance. « Dans mes humbles souvenirs c’est ton sort lancé dans le dos qui m’a envoyé à Azkaban. Désolé de demander hein. » Il n’était pas rancunier, mais tout de même, il y avait des moments où on ne pouvait pas se foutre de sa gueule éternellement. Même si Hauata a l’air vraiment sérieux, à le regarder avec des yeux de poissons qu’on tirerait de la mer. « Je kiffe pas, je te dénonce pas, je profite pas du tout je comprends pas, je comprends rien, je… » Il ne finit même pas sa phrase, trop anxieux sans doute. Antonin se retrouva à se coller le dos au mur, les bras croisés sur la poitrine — signe qu’il n’était vraiment pas à l’aise malgré ce qu’il voudrait faire croire. Évidemment que Hauata ne comprenait rien, c’était presqu’une trope à ce stade. Mais à sa décharge, ce n’était pas quelque chose de facile à imaginer. Il n’eut pas le temps d’essayer de l’éclairer un peu plus qu’il lui posa une nouvelle question : « Qui est au courant ? » Les yeux d’Antonin s’écarquillent de surprise, devant cette question à laquelle il n’avait même pas songé. « Mais personne, » qu’il répond, tout simplement. « Enfin toi. Maintenant. Mais personne d’autres. Tu crois que je serais encore en vie si on apprenait que j’étais incapable de faire de la magie ? Incapable de me défendre ? » Il eut un nouveau rire, plus grinçant qu’à l’ordinaire : « J’ai beau être l’homme le plus charmant d’Angleterre il se trouve que j’ai plusieurs ennemis. Et il n’y a que ma petite réputation de tueur qui les tient loin de moi alors… » De nouveau il hausse les épaules, ne parle même pas de simplement ce que ferait ses propres amis s’ils savaient. Antonin n’avait pas vraiment confiance en ses collègues Mangemorts sang-pur. Puis il rajouta, tout de même : « Bon, il y a Ruth, qui sait aussi sans doute. Mais je la vois mal écrire une petite lettre de dénonciation anonyme pour l’envoyer au Ministère, tu vois ? »
Puis, finalement, il se décolla de son mur pour aller vers Hauata, qui était toujours perdu dans sa panique semblait-il. Doucement, il contourna le lit pour venir s’asseoir sur le rebord, près de son géant. « Écoute, je gère ce truc, ça fait des mois que je gère. Je te l’ai pas pour éviter… tout ça là. Que tu stresses pour rien. Et que… enfin bon, tu n’as pas super bien réagi la dernière fois que tu as découvert un truc à mon propos hein. »
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MessageSujet: Re: (TATA#2) Truth   (TATA#2) Truth EmptyLun 7 Déc - 22:03
mai 2007 — chez tamati
Il y a certains silences qui vous attirent, vous fascinent, on a envie de jeter n'importe quoi dedans, des paroles...

Et l’autre, ça le fait rire.
C’est fou, quand même, comment Tamati peut se retrouver à rire pour les raisons et dans les situations les plus absurdes. Hauata n’a pas ce genre de rire-là, ne l’a plus, et ce jour-là ne comprend même pas comment il peut exister.
Tamati n’a plus de magie.
C’est un peu comme d’être mort, que de ne plus avoir de magie.
Parce que derrière ses grands airs de personne morale et égalitaire qui respecte beaucoup les né-moldus et ne prête pas attention à la pureté du sang il y a tout de même un rejet du non-magique. Un refus de considérer cette absence, ce manque comme quelque chose de positif. Et Tamati qui ramène dans tout ça une vieille histoire, une vieille question… Pour quelqu’un qui prétend lui avoir pardonné et à qui Hauata a déjà expliqué exactement le pourquoi du comment, il aime beaucoup ramener la question sur le tapis.
Parce que Tamati l’aime et l’adore, Tamati s’accroche à lui comme jamais quelqu’un ne s’était jamais accroché à lui et lui promet des pardons qui, au final, n’atteignent jamais pleinement son cœur. Tamati dit ce qu’il faut dire pour que tout aille dans son sens et, derrière, continue de pourrir à l’intérieur.

Et là, le glas tombe, personne.
Un instant, Hauata a cru qu’il était encore une fois le dindon de la farce. La moitié du monde magique était au courant de l’absence de magie de son meilleur ami et lui le découvrait un beau jour comme un imbécile qu’on attendait depuis trois mois. Mais non. Personne ne sait.
C’est con, c’est ridicule, mais ça lui fait étrangement plaisir.
D’avoir un pouvoir sur Tamati, d’avoir quelque chose sur lui, d’être celui qui a compris le plus vite, qui le connaît le mieux, c’est un mélange de tous ces sentiments, plus ou moins tendres et légitimes qui se battent en lui alors qu’Tamati continue son laïus de prince damné qui manque toujours d’une bonne de dramatisme quand on connaît sa situation.
Hauata, lui, digère.
Ça met du temps à monter, ce genre de choses, et il reste nu et con sur son siège pendant que Tamati s’installe sur le lit.
Je suis le seul à savoir, signe-t-il un peu bêtement.
Il a l’impression d’être au ralenti depuis le début de cette discussion et malgré tous ses efforts il a plusieurs trains de retard et peine à revenir au niveau.
Et je…
L’accusation revient.
La situation n’est pas du tout la même ! s’indigne-t-il brusquement à voix haute, et se redresse la panique un peu chassée.
Je suis… j’étais… Non, ce n’était pas du tout pareil, Tamati, et en disant cela il a envie de le prouver. Il ne sait pas si Tamati l’a prévu, si c’était fait exprès mais clairement il a envie de faire l’inverse de la dernière fois quand on lui parle comme ça. Je peux t’aider. Je vais t’aider.
Et de le dire, avec sa voix, sa vraie voix, celle qui peut faire de la magie, ça lui donne l’impression qu’il va vraiment être utile, qu’il va vraiment pouvoir. Il ne baisse pas les yeux cette fois-ci et c’est en oubliant d’avoir honte qu’il rajoute :
Je ne te laisserai pas être capturé cette fois.
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MessageSujet: Re: (TATA#2) Truth   (TATA#2) Truth EmptyDim 20 Déc - 18:40
mai 2007 — chez tamati
Il y a certains silences qui vous attirent, vous fascinent, on a envie de jeter n'importe quoi dedans, des paroles...

Antonin et Hauata n’étaient pas sympathiques, l’un avec l’autre. C’était un fait terrible duquel ils étaient bien conscients depuis la sortie de prison du Mangemort. Avant ça leur relation, si elle n’avait pas tout d’un conte de fée, avait été plus simple grâce aux mensonges d’Antonin et à la façon qu’il avait eu de mener Hauata par le bout du nez, pour son plus grand bien évidemment. Pas idéale, certainement pas saine, mais plus simple. Après et malgré les efforts du Dolohov pour essayer de retrouver ce qu’ils avaient perdu, tout avait été toujours teinté de crainte, de rancœur, de méfiance. La crainte de perdre l’autre et de retrouver cette solitude terrible qu’ils avaient ; la rancœur liées au mensonge et à la trahison ; la méfiance bien naturelle que même toute la bonne volonté du monde ne pouvait pas occulter. À rajouter que malgré cela Hauata était la personne à qui Antonin faisait le plus confiance dans ce pays, c’était dire l’état de sa confiance générale. Le fait d’avoir été aux portes de la mort pendant des années n’avait certainement pas aidé à cette affaire.
Avec tout ça, non, bien sûr que non personne n’était au courant pour son état. « Je suis le seul à savoir, » le voit-il signer. Ce à quoi il répond, de quelques gestes un peu gauche, un peu nonchalant : « Pas le genre de trucs à crier à tout le monde. » Qu’allait-il s’imaginer. Ne plus avoir de magie ce n’était pas comparable à tuer des gens, tout de même. Il y avait une échelle à respecter tout de même. Et quand Antonin en rajoute encore une couche niveau accusation, Hauata laisse tomber les signes : « La situation n’est pas du tout la même ! » Ah ben au moins ça a le mérite de le tirer de sa panique, et Antonin le préfère indigné plutôt que paniqué. « Je suis… j’étais… Non, ce n’était pas du tout pareil, Tamati, » rajoute-t-il. « Je peux t’aider. Je veux t’aider. » Le visage d’Antonin se détendit nettement en entendant cela, avec la voix grave et encore inhabituelle de son géant. Bien confortablement posé sur le lit, à regarder son amant s’agiter devant lui, entre la culpabilité, l’agacement, la surprise et un reste de panique. « Je ne te laisserai pas être capturé cette fois. » Il a un petit rire, les sourcils haussés : « C’est trop généreux trésor. » Le petit mot lâché, comme pour vérifier si la colère était passée, qu’il n’y avait pas de ressentiment. Pour lui montrer que lui était près à caler tout ça sous le matelas ; toujours prêt à oublier les disputes pour profiter de l’instant T, Antonin. Incapable de vraiment songer à ce qui se passera plus tard, aux conséquences de ses actions, il avait toujours été comme ça après tout. « Surtout que là il s’agirati pas simplement d’une arrestation, mais je crois bien que ça serait tout simplement une exécution pure et simple. » Il n’avait pas tort. Il y avait réfléchi plus d’une fois à ce cas de figure : est-ce que son nom ou son statut le sauverait ? On avait pu remarquer plusieurs fois à quel point la Marque ou même une position dans l’Élite était quelque chose qui pouvait être éphémère. Il lui fit signe de venir près de lui, en frottant un peu les draps à ses côtés : « T’imagine… peut-être bien que tu serais enfin libre, mon amour. Ça ne te tenterait pas un peu ? » Et encore un sourire, plus doux et apaisé, comme s’il n’était pas en train de faussement tenter Hauata avec la perspective de sa propre mort.

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