Parfois, Noam a l’impression que c’est une malédiction qui lui colle à la peau - à Wolverhampton déjà, il avait de légers doutes, et ses suppositions semblent s’être avérées depuis qu’il s’est relocalisé dans les Highlands. Il commence à être sincèrement convaincu que sa baguette a sa propre conscience, et qu’elle le fuit en permanence ; il peine à voir ce que ça pourrait être d’autre. Dès qu’il détourne les yeux, ne serait-ce qu’un instant, elle se fait la malle et disparaît de l’endroit où il l’avait soigneusement déposé. Et le plus déroutant, dans cette supposée malédiction, c’est que cette connasse s'amuse à jouer à cache à cache dans les pires moments - soit quand il en a réellement besoin et qu’il se rend compte qu’elle ne dépasse plus de sa poche arrière.

Et comme par hasard, évidemment même, la majorité de ses compagnons de fortune sont aux abonnés absents cet après-midi, alors que Noam retourne la tente principale depuis une vingtaine de minutes en pestant de plus en plus bruyamment. Il a bien aperçu Kad enfermé, comme souvent, dans son atelier, mais il n’a pas trop osé le déranger - d’expérience, Harris sait qu’il ne vaut mieux pas venir perturber sa concentration quand il est penché sur ses runes. Il se garde bien, de toute façon, de demander de l’aide avant d’avoir cherché par lui-même, peu enclin à se prendre une nouvelle réflexion pour avoir encore perdu sa baguette ; il ira emmerder Kad en dernier recours. C’est donc avec ses bras et ses soupirs agacés pour seule aide qu’il remue ses draps, dans l’espoir qu’il l’aurait ratée les quinze premières fois où il l’y a cherché.

"The fuck..." S’il a le malheur de se pointer à leur rendez-vous désarmé, Noam est à peu près certain que Tony va le renvoyer au camp chercher un accompagnateur plus avisé, qui n’aurait pas eu la bonne idée de se pointer à une rencontre avec un informateur sans sa baguette - à moins que ce soit un nouveau fournisseur pour il ne sait trop quoi, il a un peu décroché lorsque le leader par défaut des Avengers lui a demandé s’il pouvait venir avec lui. Il n’est pas obligé de le savoir, mais si la situation tourne au vinaigre, il s’en rendra compte bien assez vite. Putain. Noam sort de sa chambre en se grattant la nuque, considérant un instant celle d’Ethan sur sa droite, déjà fouillée de fond en comble quelques minutes plus tôt. Il n’y a que la chambre de Sohan, Tony et Kad qu’il n’a pas encore inspecté, et il s’y dirige d’un pas décidé, ouvrant le rideau sans ménagement pour faire un bas à l’intérieur. "Holy fucking- fuck!", s’exclame-t-il dans un sursaut lorsqu’il tombe nez à nez avec Sohan, son coeur ratant un battement terrible sous la surprise. Noam presse une main contre sa poitrine en explosant de rire, toujours à l’entrée de la chambre. "You scared the shit out of me man. I thought everybody was out this afternoon, bloody hell."

Alors qu’il parvient tout juste à calmer son hilarité, sa quête lui revient soudainement en tête - et avec, la légère gêne de devoir encore faire appel à l’aide d’autrui pour accio rapidement sa baguette. "Ok don’t take the piss, but now you’re here, can you Accio my wand? I know, don’t even get me started. I’m supposed to meet this new, uh- supplier? with Tony in an hour, and we both know dude is gonna kill me if I show up unarmed. Like I really need a wand with those guns." Lui-même peu convaincu de ce qu’il avance, il ne se retient pourtant pas de sourire à sa propre blague en faisant un pas dans la direction de Sohan. "Please?"

trigger warnings: blood, gore. Ils sont tous rassemblés près du loch et il peut voir Hugo, Amaya et Elliott en train de nager un peu plus loin. Le soleil est haut dans le ciel et il fait chaud, alors ceux qui ne se baignent pas se sont étendus en espérant prendre quelques couleurs, ou en ont déjà terminé avec leur baignade et sèchent au soleil. La scène a des airs de vacances entre amis et Sohan ne peut retenir un sourire satisfait et paisible. Enfin, jusqu’à ce que Noam se mette brusquement à rire aux éclats. Il a vraiment l’air d’un bouffon quand il rit comme ça et Sohan lève les yeux au ciel parce que c’est tout Harris, de venir ruiner le calme et la sérénité en aboyant comme un imbécile. Sohan se redresse et se tourne vers lui pour lui dire de la mettre en sourdine, mais les mots restent bloqués dans sa gorge lorsqu’il pose son regard sur Noam.

Il est assi sur un rocher, avec son grand sourire d’ahuri, ses yeux brillants d’amusement, alors que de longues estafilades se dessinent sur son visage et son torse nu. Il continue de rire, sans se rendre compte du sang qui commence à s’échapper de ses plaies, de plus en plus nombreuses.

Sohan laisse échapper un gémissement d’angoisse. “Noam?” appelle-t-il d’une petite voix.

Harris cesse immédiatement de rire et tourne brusquement la tête dans sa direction. Au-dessus d’eux, d’épais nuages noirs semblent sortir de nulle part, recouvrant le soleil et les plongeant dans la pénombre.

“Noam, mate, you--” Sohan commence, mais ferme brusquement la bouche lorsque toute trace de bonheur semble disparaître du visage et des yeux de Noam. C’est alors qu’il la voit, l’ombre qui se glisse derrière le jeune homme et qui grandit, grandit, jusqu’à le dépasser d’une ou deux têtes. Sohan regarde autour de lui et la panique ne fait qu’augmenter lorsqu’il constate que les autres ont disparu.

Sohan veut attraper sa baguette, mais il réalise qu’il est incapable de bouger et c’est à cet instant que l’ombre traverse la poitrine de Noam.

“No!” s’écrie Sohan, horrifié.

Noam écarquille les yeux et émet un hoquet de douleur, du sang s’échappant d’entre ses lèvres. “No, no, Noam!” Sohan s’exclame, mais il ne peut toujours pas bouger, il est comme cloué sur place.

L’ombre continue de grandir, et commence à envelopper Noam, dont le visage s’effondre.

Le jeune homme se met à pleurer, ses larmes se mêlant au sang qui lui recouvre le visage, qui s’échappe de ses plaies, du trou béant laissé par l’ombre dans sa poitrine. “Sohan,” Noam l’appelle. “I’m here, I can’t-- fuck, Noam, I’m sorry, I can’t move!” “Kill me,” Harris le supplie dans un sanglot et le sang de Sohan se glace dans ses veines.

“It hurts, please, Han, it hurts so much, just kill me.” “No!” Il ne va pas le tuer, il va le sortir de là, il va-- mais l’ombre enveloppe totalement Noam, allant jusqu’à étouffer complètement ses sanglots et Sohan hurle, il hurle, il--

Le stylo lui échappe des mains et Sohan le regarde rouler par terre. Ses mains tremblent et il regarde l’énorme rature qui barre la page de son journal en plein milieu d’une phrase. Le jeune homme ferme les yeux et prend une profonde inspiration. Le cauchemar - la vision - l’a réveillé en pleine nuit, le forçant à se précipiter aux toilettes pour y rendre le contenu de son estomac avant de rester affalé là à sangloter pendant plusieurs minutes. Kill me, le Noam de la vision a répété, encore et encore et Sohan s’est traîné jusqu’à la chambre de Noam et Ethan, le coeur logé dans le fond de sa gorge, pour s’assurer qu’Harris était bien là. Il l’a trouvé étalé en étoile de mer, une jambe à moitié sortie du lit et la bouche grande ouverte. Comme un bouffon.

Et ça n’a même pas réussi à le faire sourire.

Il est resté planté là à le regarder dormir, comme un espèce de creep, avant d’aller se changer pour sortir se changer les idées. Argos l’a immédiatement suivi et Sohan a couru jusqu’à ce que ses poumons soient en feu et ne plus être capable de penser à quoi que ce soit. Puis il est retourné au camp pour voir que les autres étaient enfin réveillés, s’est enfermé dans la salle de bain pour prendre une douche et est retourné se réfugier dans sa chambre avant qu’un Avengers tente d’entamer la moindre conversation.

Il a passé la matinée là, à ruminer, et a envoyé paître Tony quand il est venu lui demander s’il venait manger ce midi. I just want to be alone, il a répondu quand Tony lui a demandé ce qui n’allait pas. Et Anthony n’a pas insisté, parce que depuis toutes ces années, il sait qu’en général, ça veut dire que Sohan vient d’avoir une vision et qu’il a besoin de réfléchir.

Alors il a réfléchi. Il a tenté de décortiquer ce qu’il a vu, de comprendre ce que la vision veut dire exactement, tout ça pour tourner en rond parce que comme d’habitude, rien n’est clair dans ce qu’il voit. Noam est en danger, c’est la seule certitude qu’il a. Mais en danger de quoi ? De qui ? Quand ?

Sohan serre les dents et envoie voler son carnet à l’autre bout de la pièce, avant de se lever. Il n’arrive à rien. Est-ce qu’il va se faire capturer et torturer ? It hurts, please, Han, it hurts so much, just kill me. Est-ce que c’est juste une stupide métaphore qu’il ne comprendra que trop tard, comme toujours ? Fait chier, putain, fait ch-- "Holy fucking- fuck!" Sohan pousse une exclamation de surprise et se fige alors qu’il s’apprêtait à sortir de sa chambre. Noam.
"You scared the shit out of me man. I thought everybody was out this afternoon, bloody hell." It hurts so much.. "Ok don’t take the piss, but now you’re here, can you Accio my wand? I know, don’t even get me started. I’m supposed to meet this new, uh- supplier? with Tony in an hour, and we both know dude is gonna kill me if I show up unarmed. Like I really need a wand with those guns." Quoi ? Noam part en mission cet après-midi ? "Please?" Han, please, just kill me. “NO!” s’écrie-t-il brusquement, les yeux écarquillés.

Noam sursaute presque face à son brusque éclat et Sohan l’agrippe par le bras avant de l’attirer jusqu’à son lit pour le forcer à s’y assoir. “You’re not going,” dit-il fermement. “You can’t even keep track of your own wand, and you expect me to let you go out on a mission? Fuck that, you’re staying right here.” Il se plante devant lui, et c’est évident que ses mains tremblent encore, alors il les frotte sur ses cuisses et se met à tourner en rond. “I’ll go with Anthony. Or I’ll ask Kad, it’s been a while since he went out--” parce que Sohan fait de son mieux pour que d’autres que le benjamin du groupe participe. ”-- he’ll probably want to go.” Il hoche la tête. “So yeah, you’re staying here, and no one’s killing you.” C’est clairement la meilleure solution.

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"NO!" L’exclamation de Sohan tend soudain Noam dans un nouveau sursaut, un cri brusque qui lui fait écarquiller les yeux en un léger mouvement de recul. C’est là tout le challenge de vivre avec un Moon révolté : on sait qu’il peut exploser à tout moment et overreact sans raison apparente, sans vraiment que l’on sache trop pourquoi, et sur qui l’objet de sa frustration va bien pouvoir tomber. Tout le monde sait qu’il agit comme ça par amour du drama - du moins, Noam le sait -, et si ses éclats ont l’avantage d’être divertissants, il n’y a jamais rien de plaisant à se retrouver sous les feux d’un Sohan nerveux. ”Wow!”, dit Harris dans un rire surpris, le visage contracté dans une expression confuse au dessus de son indécrottable sourire, alors qu’il se laisse entraîner vers le lit de Han sans protester, un peu trop concentré sur la réaction démesurée de son compère pour prêter attention lorsqu’il l’y assoit impérieusement.

D’accord, Noam lui-même sait qu’il abuse un peu à continuellement demander à ses camarades d’accio sa baguette, mais il ne pense pas que ça mérite non plus un refus si brusque. "You’re not going." Le ton de Sohan est plus sec, presque ferme, contrastant avec le cri qu’il lui a balancé au visage quelques secondes plus tôt. Qu’est-ce que… quoi ? L’expression de Noam se creuse un peu plus, les bras et les jambes écartés en détaillant les traits de Sohan pour y trouver un semblant de réponse à sa question muette. C’est quoi son problème ? "You can’t even keep track of your own wand, and you expect me to let you go out on a mission? Fuck that, you’re staying right here. − Hey fuck you!” Aussitôt, Noam redresse le torse, toujours assis sur le lit ; il ne lui suffit pas de plus pour sentir son sang bouillonner dans sa cage thoracique et perdre son sourire sous les insultes de Han.

Il a toujours fait de son mieux, pour prouver qu’il n’était pas uniquement un incapable, qu’il était plus qu’un piètre sorcier, et que ses difficultés magiques ne rimaient pas forcément avec inutilité en mission. Il sait - il se rappelle, depuis la première heure, même au sein de l’Armée de Dumbledore, des regards exaspérés des résistants, des expressions agacées de ses binômes à l’Ordre lorsqu’ils apprenaient qu’ils devaient faire équipe avec Noam dumbass Harris. La frustration bat encore dans sa chaire, tenace, indissociable de toute réflexion qui l’enfoncerait un peu plus dans ce statut de boulet ambulant - un poids pour ses compagnons, à côté des Ethan, Sohan ou même Elliott, n’importe qui ne se démarquant pas par sa réputation d’idiot fini ; soit tout le monde, sauf lui.

Alors Sohan peut gentiment aller se faire foutre avec ses réflexions de merde. Ce n’est pas parce qu’il rêve de sucer la bite de Tony qu’il a soudain le droit de se prendre pour un leader, de se permettre de souligner ce dont il est capable ou non - de le mettre sur la touche, comme ça, sans raison, juste parce qu’il a décidé qu’il en avait eu assez de lui venir en aide. "I’ll go with Anthony. Or I’ll ask Kad, it’s been a while since he went out. He’ll probably want to go.” Et parce qu’il a décidé que n’importe qui serait plus utile que lui, apparemment ; s’il avait su qu’il se prendrait une balle en pleine tête de la part de Sohan, Noam aurait ravalé sa demande pour chercher par lui-même. "So yeah, you’re staying here, and no one’s killing you.”

"What the fuck man?" Noam se redresse face à un Sohan tournant en rond, parfaitement hermétique à la nervosité de son camarade sur l’instant, un peu trop bousculé par son éclat soudain, et son insistance. No one’s killing you. Comme s’il était un danger pour lui même, en plus d’en être un pour les autres - qu’il était incapable de défendre ses arrières et ceux de ses camarades. La phrase tourne en boucle dans son esprit, lui fait serrer la mâchoire. "I’m a big boy ok? I can look after myself and you can shove your dick up your own ass", ajoute-t-il avec un sourire ironique, les yeux plissés, abattant une main sur l’épaule de Han pour y exercer une légère pression - une invitation à arrêter de lui briser les couilles. "Jeez man. Just give me your fucking wand, I’ll do it myself since you decided to bust my fucking balls", décide Noam en lui tendant sa main libre, son regard planté dans le sien alors qu’il relève les sourcils. Il n’a rien à lui prouver - quand bien même il espère ne pas foirer son accio devant lui, et ainsi donner une raison supplémentaire à Sohan de le voir comme un boulet qui n'a pas sa place sur le terrain.

trigger warnings: crude language. "What the fuck man?"  Noam se redresse brusquement et Sohan se fige, comme étonné que l’autre Avengers n’accepte pas immédiatement de rester tranquillement à Dagobah comme il le lui a ordonné de le faire. Ce qui est stupide, puisque Noam ne suit jamais les ordres you’re not the boss of me, dude, combien de fois il l’a entendu dire ça ? Et certes, il a raison, Han n’est pas son boss, mais s’il pouvait, rien qu’une fois ans sa vie, écouter ce qu’on lui dit, ce serait vraiment pas mal. Sauf que… ça n’a pas l’air d’être juste Noam qui n’a pas envie d’écouter, cette fois. Y a quelque chose d’autre sous la surface, une colère sourde qui brille dans le regard de Harris. "I’m a big boy ok? I can look after myself and you can shove your dick up your own ass.” Sohan lève les yeux au ciel à l’image plus que grotesque. La main qui s’abat sur son épaule le fait grimacer. "Jeez man. Just give me your fucking wand, I’ll do it myself since you decided to bust my fucking balls.” Sohan lui lance un regard noir.
“No,” réplique-t-il immédiatement. “Look, I know you can take care of yourself, alright?” C’est pas son genre de coddle Harris, mais il a visiblement touché un point sensible et la dernière chose dont il a besoin là tout de suite, c’est que Noam s’énerve et décide de se tirer sans même prendre sa baguette. Il a besoin qu’il reste ici. Il faut qu’il reste ici. “I’m not trying to bust your fucking balls, I just--” I’m trying to save your life. Sohan se mord la lèvre pour s’empêcher de dire ce qui n’aidera sûrement pas la situation.

Le jeune homme émet un grognement de frustration. “The timing isn’t right,” ajoute-t-il, comme si c’était mieux. “I need--” Il a besoin de plus de temps pour analyser cette vision. Pour essayer de la comprendre, de déterminer quand c’est censé se produire, ce qui va arriver exactement, pourquoi, et--

Sauf qu’il n’a jamais réussi à correctement interpréter une de ses visions.

C’est toujours trop flou, trop caché derrière des images incompréhensibles qu’il est incapable de réellement comprendre jusqu’à ce que l’événement se produise. Le cerf à la patte coincée dans un piège à loup, c’était Potter qui se faisait capturer. Anthony et son bras rongé par les flammes, c’était les expérimentations horribles qu’il a subies entre les mains du gouvernement après sa capture. Simon qui se fait dévorer le coeur par une immense créature sombre aux yeux jaunes, c’est-- c’est peut-être le signe qu’il est déjà mort.

Toutes ces visions qui ne servent à rien, parce qu’il ne parvient pas à les comprendre. Et celle-ci ne fait que s’ajouter à la liste. Noam est en danger, c’est la seule chose dont il est certain, et s’il n’arrive pas à interpréter ce qui est censé lui arriver, il doit au moins s’assurer que Noam reste ici, où il est en sécurité.

“You can’t go out there, not now,” dit-il et sa voix tremble - non, c’est lui qui tremble. “I need--” Il a besoin qu’il l’écoute, juste cette fois, rien que cette fois. Il pourrait lui dire, lui parler de la vision, mais à quoi bon s’il ne la comprend pas lui-même ? Sohan déteste parler de ses visions et la dernière chose qu’il veut, c’est repenser à-- Han, please, just kill me. Non. Et s’il en parle, mais que Noam ne le croit pas, alors quoi ? La gorge nouée, il presse une main contre le torse de Noam et lève les yeux pour croiser son regard. “I need you to stay here.” Il n’arrive pas à croire qu’il fait une chose pareille, mais il ajoute : “Noam, please.”

Supplier Harris. Yikes.

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Sans vraiment s’arrêter sur les raisons de son énervement, et son emportement soudain, Noam soutient le regard de Sohan, planté dans le sien, une lueur noire logée au fond des pupilles des résistants. Mais Noam ne lâche rien, sa main fermement ancrée à son épaule. On peut doucement se moquer de lui, lui-même ne ratant jamais une occasion de faire éclater ses vannes douteuses au visage de ses proches ; mais que Sohan - sa famille - se permette de souligner avec tant de véhémence ses capacités questionnables, de le renvoyer au rang de boulet sans une once d’ironie, rouvre une blessure mal cicatrisée. Fucking stupid shit, qu’il soit encore atteint par ce genre de conneries. ”No.” Noam serre la mâchoire, penchant la tête de côté pour répliquer - mais Sohan ne lui en laisse pas le loisir, lui faisant ravaler ses mots lorsqu’il poursuit : ”Look, I know you can take care of yourself, alright? I’m not trying to bust your fucking balls, I just-- − Then what’s your fucking problem?” Il est assez rare qu’il perde ainsi son calme, suffisamment qu’il sente poindre une gêne inconfortable à l’arrière de son crâne. Rien à foutre, qu’il ait été incapable de recevoir la remarque de Sohan de son éternel sourire pour lui renvoyer bien pire au visage ; Noam est trop enfoncé dans son irritation soudaine pour faire marche arrière.

”The timing isn’t right. I need--” Uh? Les yeux clairs de Noam détaillent un instant les traits de Sohan, constant tout juste l’agitation sensible sur son visage, semblable à celle qui se perd dans sa voix, au coeur de ses propos décousus. Est-ce que… Harris fronce un peu plus les sourcils, fouille méticuleusement les pupilles du sorcier pour s’assurer qu’il est bien sobre. Compte tenu de ses propos contradictoires, de la pâleur installée sur son visage, qu’il soit sous l’influence d’une quelconque drogue apparaît comme une solution tout à fait plausible à Noam, qui plisse les yeux en secouant la tête, pour trouver un minimum de sens dans les paroles de Sohan. ”You can’t go out there, not now. I need--” L’impatience commence à se faire ressentir dans les veines du résistant qui, déjà, a oublié la raison pour laquelle il s’est même rendu dans la chambre de son compagnon de fortune. Tout ce à quoi il pense désormais, sont les propos de Sohan - ses pupilles agitées, sa voix presque tremblante, son ton suppliant. ”Need what? How about you make some fucking sense dude?”, s’impatiente Noam, une injonction néanmoins plus clémente que les précédentes. Il y a autre chose, sans qu’il ne puisse mettre le doigt dessus, qui semble motiver Sohan à le retenir de la sorte.

Il baisse un instant ses pupilles vers la main qui s’écrase sur son torse, remontant bientôt le long du bras de Sohan pour venir les planter dans les siennes. ”I need you to stay here. Noam, please.” Une lueur s’allume dans le regard de Harris - en même que celle dans son esprit, qui fait jaillir une soudaine pensée, couverte jusqu’ici par son agacement, plus que justifié. Il lui semble même improbable de n’y avoir pensé plus tôt, tout comme il est surprenant que Sohan s’y prenne de cette manière pour l’attirer dans ses filets. Et maintenant que l’idée a traversé le fil décousu de ses pensées, impossible de s’en défaire. C’est assurément ce qui fait le plus de sens sur l’instant ; Sohan n’est pas du genre à glisser des please à son intention, si ce n’est pour faire vriller un peu plus ses sens quand il glisse dans ses draps.

Surprenant, mais pas étonnant ; leurs étreintes ont tendance à survenir dans les contextes les plus incongrus, quand l’un ne vient pas directement chercher le contact de l’autre. Lui rentrer dedans en soulignant son évidente incapacité n’est cependant pas un choix qu’aurait recommandé Noam pour éveiller sa libido toujours à l'affût - heureusement, Sohan se rattrape avec sa voix suppliante. ”Are you trying to get in my pants, Moon?”, demande-t-il avec un air confus, les lèvres légèrement étirées, ses doigts se détachant de son épaule pour glisser dans sa nuque, sur laquelle ils se referment aussitôt. ”Did you really think calling me a useless piece of shit would turn me on, or…?” Avec une facilité déconcertante, le sorcier se défait de son irritation, laissant plutôt la perspective d’être désiré envahir son raisonnement, alors qu’il détaille brièvement son ami de haut en bas, avant de faire un pas dans sa direction, sa main un étau enserrant parfaitement sa nuque désormais. ”Fuck, you know you don’t need to act like a brat to suck my dick. I mean, I’d roll with it, but you could ask nicely”, précise-t-il dans un rire bas, fouillant toujours les pupilles de Sohan, à la recherche du même éclat qu’il a fait naître dans les siennes à la vitesse de la lumière.

trigger warnings: crude language. Quelque chose change dans le regard de Noam, comme s’il venait de comprendre quelque chose et Sohan retient son souffle. ”Are you trying to get in my pants, Moon?” Il cligne des yeux un peu bêtement, le temps que les mots fassent sens dans son esprit et… what ? Sohan remonte le fil de la conversation et essaye de comprendre à quel moment il a bien pu faire une telle proposition à Noam. Mais déjà, Harris referme une main sur sa nuque et les rouages de son esprit semblent grippés tout à coup. ”Did you really think calling me a useless piece of shit would turn me on, or…?” Sohan pourrait lui citer plus d’une fois où balancer un is that all you’ve got? à Noam a plutôt bien fonctionné en sa faveur, mais il sait parfaitement bien que ce n’est pas ce qui marche le mieux avec lui. Non, s’il essayait vraiment de se glisser dans le lit de Noam, il utiliserait clairement une autre technique, comme-- oh. I need you to stay here. Noam, please. Evidemment. Bien sûr qu’il a pris ça pour des avances.
Sohan lève les yeux au ciel, parce que c’est tellement Noam de penser qu’il est juste incroyablement needy alors qu’il vient juste de le voir se vider de son sang et le supplier de le tuer dans une putain de vision et qu’il essaye juste de faire en sorte que ça ne se produise pas. Ce type n’a vraiment qu’une chose en tête, c’est terrible. Rien que pour ça, Sohan a presque envie de lui dire que non, il n’est pas en train de lui proposer qu’ils tirent un coup, mais Noam fait un pas en avant et Sohan ne peut que retenir son souffle une nouvelle fois.

”Fuck, you know you don’t need to act like a brat to suck my dick. I mean, I’d roll with it, but you could ask nicely.” De toutes les fois où Sohan et Noam ont fini au pieu ensemble - ou derrière un arbre, ou dans la salle de bain, peu importe vraiment - ce n’est jamais arrivé sans un minimum de banter en guise de préliminaires. Noam est pratiquement incapable de ne pas se montrer un minimum crasse et ôdieux et Sohan ne peut s’empêcher de répliquer à chaque fois, alors peut-être que ça fait sens, qu’Harris s’imagine que c’est ce qui est en train de se passer.

Sohan a toutes les raisons de l’envoyer chier, cette fois.

Noam et lui, ça a toujours été… léger, fun, sans conséquences. Bien sûr, ça lui est arrivé plus d’une fois de se tourner vers Harris pour oublier ses problèmes, mais Noam n’a jamais été le problème. Contrairement à aujourd’hui. Il a peut-être arrêté de trembler, mais il ne peut s’empêcher de repenser à cette foutue vision et… la main dans sa nuque est chaude, tangible, preuve que Noam est bien vivant. Et c’est ça qui achève de détruire toute envie de Sohan de repousser Noam pour lui dire que non, il n’essayait pas de le pécho.

C’est une mauvaise idée. Mais Noam est bien là, avec son sourire de bouffon et son attitude insupportable, il est lui-même et pas l’être brisé de sa vision et fuck, Sohan a besoin de se sortir ça de la tête.

Mais surtout, il a besoin que Noam reste lui-même, qu’il garde ce sourire d’imbécile, qu’il continue de dire des trucs cons et ôdieux.

“It did grab your attention,” dit-il enfin avec un sourire en coin et c’est à son tour de faire un pas en avant, mais il pousse Noam en même temps et le laisse l’entraîner avec lui alors que son emprise ne se déloge pas de son cou. “And I know you get all hot and bothered when I’m acting like a brat,” poursuit-il en continuant de le faire reculer. Noam finit par buter contre le lit derrière lui et Sohan donne une dernière impulsion pour qu’il s’y assoie. Il est emporté par l’élan et se penche sans résister pour approcher son visage de Noam jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’à quelques centimètres du sien. “But if you insist,” ajoute-t-il avec une moue. “Can I please suck your dick?” susurre-t-il contre ses lèvres en levant de grands yeux vers lui.

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Les traits de Sohan passent pas par toute une palette d’émotions que Noam peine à déchiffrer, malgré la distance effacée en se rapprochant sensiblement de lui. Dire qu’ils couchent ensemble de manière régulière serait exagéré ; ils ont cependant suffisamment fini tous les deux au lit pour connaître les habitudes et penchants de l’autre. Et pour cette raison, Noam n’est pas franchement convaincu par l'entrée en matière de la teigne de leur famille recomposée. Certes, ils aiment jouer - un peu trop diraient certains, juste ce qu’il faut, répondraient les deux compagnons qui ont trouvé un bon équilibre en se provoquant sans gêne et en se laissant aller sans grande retenue. Mais pour le coup, Sohan est allé un peu trop loin dans les préliminaires, si son drôle de comportement en est, et Noam doute une seconde. Avant de se dire que, au final, si ce n’était pas ce que cherchait initialement son ami, maintenant qu’ils sont là, tous les deux, et que Noam sent poindre l’envie battante de passer l’heure qu’il lui reste entre ses jambes plutôt qu’à chercher sa baguette, why the fuck not.

Ses yeux s’ouvrent un peu plus, ses sourcils relevés sur son front, comme une nouvelle insistance pour obtenir un semblant de réponse de la part de Sohan - au moins une confirmation, qu’il sache s’il doit vraiment laisser sortir l’envie qui ne va pas tarder à lui ronger les entrailles rien que d’avoir frôlé cette possibilité. "It did grab your attention." Alors il les baisse sur le sourire qu’il lui offre, ses lèvres s’élargissant en même temps que les siennes pour laisser échapper une expiration amusée. Fucking knew it, son radar ne lui fait que rarement défaut, un détecteur quasi-infaillible qu’il perfectionne depuis l’adolescence, et qui lui permet de repérer à des kilomètres la moindre avance, le moindre regard en coin, le moindre contact un peu trop évocateur.

Noam ouvre légèrement ses phalanges sur la nuque de Sohan pour mieux le maintenir, alors que ce dernier les entraîne tous les deux vers le lit de sa main toujours pressée contre son torse. "And I know you get all hot and bothered when I’m acting like a brat. − You’ve got a point", répond-il dans un sourire, avant de se laisser asseoir sur le lit sans une once de résistance, ses pupilles rapidement devenues avides se plantant plutôt dans celles de Sohan. Il faut reconnaître que le sorcier fait un particulièrement bon brat, du moins Noam n’a jamais eu à se plaindre au coeur de leurs étreintes légères et animées des mêmes envies - celles de se défouler entre amis, sans attache ni prise de tête, un accord que simple que Harris signe avec tous ses partenaires, et qu’il a su trouver aisément auprès de Sohan.

”But if you insist, can I please suck your dick?” Il lui faut prendre une grande inspiration lorsque Sohan souffle contre ses lèvres en levant ses yeux dans les siens, achevant d’abattre les doutes qui n’ont plus lieu d’être - et dans un même temps, de débrancher une à une les lumières de son esprit pour ne plus voir que la perspective qu’il lui offre. Définitivement, le résistant doit avoir une sacrée dalle pour dégainer si facilement son ton et son regard suppliant ; il le sait, une des grandes faiblesses de Noam, qui n’en aurait même pas eu besoin pour se laisser tenter par sa bouche - et accessoirement, s’il a suffisamment de temps devant lui, son corps. "Fuck you really want it, uh?", dit-il dans un sourire, ses lèvres flirtant avec les siennes tandis qu’il remonte sa main dans les cheveux de Sohan. Aussi simplement qu’il a répondu à ses provocations, Noam rentre dans son jeu, détaillant une seconde son regard en rigolant tout bas. "You’re really a fucking asshole." Mais peu importe, ce n’est pas comme si cela allait changer quoi que ce soit à ce stade - ni comme s’il avait l’intention de faire machine arrière maintenant. Il redescend ses doigts sur sa nuque pour appuyer dessus, une pression légère pour qu’il se mette à genoux devant lui, sa main libre venant défaire la boucle de sa propre ceinture. "Go ahead then, you’d better hurry and be good if you want me to fuck you, don’t have that much time." Noam ne retient pas un grand rictus satisfait s’installer sur son visage, rigolant faiblement en faisant sauter la boucle de sa ceinture. Bien sûr, que Sohan va être bon, et bien sûr qu’il va le baiser après.

trigger warnings: crude language, explicit sexual content. "Fuck you really want it, uh?" On l’a clairement connu plus needy que ça, mais s’il a réussi à donner l’impression à Noam que c’était son objectif depuis le début, Sohan ne va pas s’en plaindre. Et puis maintenant qu’ils en sont là… peut-être qu’il a vraiment envie, ouais. Il a cessé de frissonner, le froid laissé dans ses os par la vision remplacé par la chaleur qui commence à se diffuser dans son corps. Sohan se contente de lui adresser un sourire en coin, parce qu’il a trop peur de dire un truc comme Fuck, you’re so fucking stupid, le ton débordant d’affection. Clairement, ça tuerait l’ambiance. L’affection, c’est pas trop leur truc à Noam et Sohan. "You’re really a fucking asshole." Le sourire de Sohan se fait presque carnassier à cela et il se laisse docilement guider au sol. Déjà, Noam porte une main à sa ceinture pour commencer à la défaire et Sohan retient à peine une remarque sur l’impatience visible de Harris.  "Go ahead then, you’d better hurry and be good if you want me to fuck you, don’t have that much time." Han lève les yeux au ciel. “Try not to blow your load too fast, so you can actually fuck me,” réplique-t-il avant de lui donner une tape sèche sur la main pour accéder au bouton de son jean qu’il fait sauter d’un geste habile avant de s’attaquer à la fermeture éclaire qui ne fait pas long feu non plus. Ses mains agrippent le jean et le boxer de Noam au niveau de ses hanches et il tire dessus d’un coup sec pour les faire descendre jusqu’à ses chevilles. Il ne s’emmerde pas à les enlever complètement et esquisse un sourire en coin lorsqu’il dénote l’intérêt naissant de Noam.
“Someone’s eager,” remarque-t-il et il n’attend pas la réplique de Noam pour se pencher et presser ses lèvres contre l’intérieur de sa cuisse avant de tracer un chemin jusqu’à son aine. Il connaît suffisamment Noam pour savoir que la patience n’est pas son fort et s’il est d’habitude tenté de prendre son temps juste pour le faire chier, aujourd’hui, Sohan est celui qui ne peut pas attendre. Alors il ne laisse pas l’occasion à Noam de se plaindre qu’il met trop de temps et déjà, ses mains viennent agripper les cuisses de Harris alors qu’il referme sa bouche autour de lui.

La réaction qu’il obtient pour son geste soudain est incroyablement satisfaisante et Sohan peut rapidement sentir l’intérêt de Noam se faire plus que certain. Good. Ses doigts s’enfoncent fermement dans les muscles de ses cuisses alors que Sohan s’applique à rappeler à Noam qu’il est toujours bon.

C’est facile de se perdre et d’arrêter de penser quand il peut sentir la main de Noam empoigner ses cheveux. Sohan laisse échapper un grognement rauque autour de Noam dont la langue toujours trop délié se met déjà en marche. S’il y a bien un truc positif avec Noam - en-dehors du sexe qui est généralement bon, quand il se décide à ne pas être un gros con égoïste, mais même là, Sohan n’hésite pas à le rappeler à l’ordre - c’est qu’il ne se prive pas pour être particulièrement vocal quand il aime quelque chose.

Il suffit de savoir que plus Noam aime ce qui lui arrive, plus il en devient vulgaire et c’est généralement un bon boost d’ego.

Sohan se laisse presque emporter, comme il a toujours tendance à le faire dans ces cas-là. C’est beaucoup trop facile quand Noam ne fait que l’encourager un peu plus, même là ça a des airs de challenge et Han n’a jamais su résister à un bon défi. Mais il n’est pas censé permettre à Harris de rapidement prendre son pied avant de partir en mission. Non, il est censé faire en sorte qu’il reste là, alors Sohan ralentit brusquement la cadence pour se contenter de presser ses lèvres le long de l’érection de Noam avant de relever les yeux vers lui pour croiser son regard. “Am I good enough?” ne peut-il s’empêcher de demander, l’air de crave quelques compliments que Noam daignerait jeter dans sa direction. “I’d let you come on my face, but you said you’d fuck me if I made it worth your time,” ajoute-t-il avec une moue exagérée avant de refermer ses lèvres autour de lui à nouveau.

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"Try not to blow your load too fast, so you can actually fuck me. − Oh I’ll fuck you alright", répond évasivement Noam, déjà trop grisé par l’expectative pour imprimer dans son esprit embrumé la provocation de Han qui, docilement, se met à genoux devant lui - et rien que cette image suffit à faire naître une satisfaction certaine au coin de ses lèvres étirées. Il reprend volontiers ses mains lorsque le sorcier les dégage sèchement pour faire un sort à sa fermeture éclair, s’appuyant plutôt dans son dos sur le matelas en couvrant du regard la scène se dérouler sous ses pupilles avides. Autant Noam aime mener la cadence et imposer son propre rythme à quiconque dans l’intimité, autant se sentir désiré par les doigts de Sohan se refermant sur ses vêtements lui insuffle une tiédeur suffisante pour l’observer le débarrasser de son pantalon et de son caleçon, soulevant tout juste les hanches pour lui faciliter la tâche. "Someone’s eager.” No shit. Il n’a pas fallu plus que la demande implorante susurrée contre ses lèvres pour que la chaleur logée dans ses entrailles se redirige entre ses jambes, légèrement écartées désormais, alors qu’il adresse un sourire engageant à Sohan, un discret mouvement du menton pour l’inviter à se mettre à l’ouvrage.

Evidemment, cet enfoiré s’applique à d’abord presser ses lèvres contre l’intérieur de sa cuisse pour remonter trop lentement le long de sa peau - quelques secondes insupportables qui lui font mordre l’intérieur de sa joue, prêt à décoller ses doigts du matelas pour les plonger dans les cheveux de Han et le guider plus franchement et rapidement sur son entrejambe. Jouer avec son désir, cela n’amuse Noam que lorsqu’il est d’humeur à torturer sa conquête jusqu’à ce que cette dernière le supplie de le ou la baiser. Mais il n’a clairement pas le temps, en cet instant, de jouer à quoi que ce soit ; ce dont il a besoin est de pouvoir rapidement tirer son coup pour se défaire de l’avidité épaisse qui roule sous sa peau, et partir repu en mission. "Fuck..." Heureusement, Sohan ne semble pas non plus d’humeur joueuse, et Noam laisse échapper un gémissement bas lorsque le résistant fait glisser ses lèvres sur lui. Fuck indeed.

Sohan n’a rien perdu de son talent depuis la dernière fois, et Noam peut sentir chaque parcelle de son corps se détendre sous la caresse qui lui tire un frisson voluptueux jusqu’en haut du crâne. Il en vient à fermer les yeux un instant, la tête légèrement renversée en arrière, pour mieux profiter de la chaleur diffuse dans ses membres, grandissant sensiblement dans son bas-ventre sous les va-et-vients de la bouche de Han le long de son érection. Mais, bien vite, Noam ouvre les paupières pour ne pas rater une miette du spectacle qui se déroule sous lui - il ne va tout de même pas se priver de la vision de Moon la tête plongée entre ses jambes. "Bloody hell, your mouth looks just fucking fine around my cock." Sa main vient accompagner ses paroles pour se plonger dans les cheveux sombres du sorcier, une légère pression sur le haut de son crâne pour l’inviter à poursuivre sur sa lancée.

Comme toujours, Noam s’entend soupirer quelques encouragements, incapable de garder sa langue dans sa poche lorsqu’il s’agit d’exprimer ce qui l’agite - et le sexe, le plaisir qu’il en tire, ne font assurément pas exception à la règle. Avec un naturel bien rodé, des that’s fucking right et autres you slut like that, hm? se perdent entre ses lèvres, sans vraiment y prêter attention, un simple réflexe qui ne fait qu’accroître l’onde saisissante remontant le long de ses artères ; jusqu’à être sorti de sa transe par le visage de Han tourné vers le sien, s’autorisant à brusquement mettre le plaisir grimpant sur pause. Fucking Moon. "Am I good enough?” Un sourire déconnecté s’empare des lèvres de Noam, ses doigts agrippant un peu plus sa chevelure. "You’ve got some game", souffle-t-il d’une voix rauque, comme s’il n’avait pas passé les dernières minutes à soupirer sans retenir les manifestations de la volupté sous sa peau, comme si son corps n’était pas déjà brûlant sous la langue de Sohan. "I’d let you come on my face, but you said you’d fuck me if I made it worth your time.” Harris laisse échapper un faible rire saccadé à la reprise de la caresse, estimant un instant cette possibilité alléchante. "Don’t tempt me Moon." Ce serait dommage, tout de même, de ne pas exploiter au maximum l’heure qu’ils ont devant eux, et de profiter également du corps du résistant ; aussi, il précise en appuyant de manière plus insistante sur son crâne : "You bet I’ll fuck you - shit. Keep going, I’ll tell you when to stop." Histoire que Han ne s’arrête de lui même, comme un peu plus tôt, l’empêchant de baigner tranquillement dans le plaisir.

Noam a la chance de connaître parfaitement son corps, ses réactions, ses limites, pour l’avoir mis dans toutes les situations possibles et imaginables - ainsi il sait précisément le moment où il est plus sage d’arrêter Moon dans son élan, tiranr très légèrement sur ses cheveux dans un soupir bas aux airs de gémissements. "Fuck, okay stop." Parce que se faire sucer, c’est bien ; aller chercher soit même l’apogée du plaisir au fond des entrailles de ses partenaires, c’est mieux. Avec empressement, Noam se débarrasse des vêtements à ses chevilles une fois que Sohan s’est dégagé d’entre ses jambes, avant d’envoyer valser son t-shirt. Il plante un regard noir de désir dans celui du sorcier, se reculant légèrement sur le lit en lui adressant un signe de la tete, sa main tapotant sur le matelas sans plus attendre. Il n’a, de toute évidence, plus une once de patience dans ses veines - seulement une avidité furieuse. "Take off your fucking clothes and get up here."

trigger warnings: crude language, explicit sexual content. "Don’t tempt me Moon,” fait Noam et c’est difficile de sourire avec la bouche pleine, mais Sohan le fait quand même, incapable de contenir son amusement. Ce serait pas la première fois que ça arrive et il sait à quel point ça enchante Noam alors rien que pour ça, il est presque tenté de le laisser faire. "You bet I’ll fuck you - shit. Keep going, I’ll tell you when to stop." Et la promesse suffit à encourager Sohan un peu plus. Il s’applique, comme toujours et surtout parce que s’il y a bien quelqu’un avec lequel il ne peut pas se permettre de faire les choses à moitié, c’est Harris. Il y a toujours un petit air de compétition entre eux et il est hors de question qu’un type qui n’assume même pas de se taper des mecs vienne lui dire qu’il ne fait pas les choses bien. L’ego de Sohan aurait clairement du mal de s’en remettre. Mais s’il en croit les sons qui échappent à Noam et la façon dont il se met à tirer ses cheveux pour l’arrêter, Han est plutôt confiant dans sa capacité à prouver à Noam qu’il vaut bien le coup de rester ici. "Fuck, okay stop." Sohan s’écarte et passe sa langue sur ses lèvres avec un sourire en coin.
Il s’assoit sur ses talons et regarde Noam se débarrasser de ses vêtements d’un regard appréciateur. Le geste qu’il lui adresse lui tire un nouveau sourire. "Take off your fucking clothes and get up here." Sohan arque un sourcil, l’air de dire bossy, much?, mais il se redresse agilement et avec un “Sir, yes sir,” fait passer son t-shirt par-dessus sa tête avant de l’envoyer rejoindre celui de Noam. Il déboutonne son pantalon et se débarrasse rapidement du reste de ses vêtements. Ses gestes et sa posture sont assurés, mais il dégage également une certaine impatience mal contenue.

Ce n’est peut-être pas ce qu’il avait prévu de faire aujourd’hui, mais c’est infiniment mieux que de passer le reste de l’après-midi à relire ses notes encore et encore, en essayant de leur donner un sens. C’est bien mieux que de penser à ce qui va, peut-être, arriver à Noam un jour et si oui ou non il peut y faire quelque chose. Tant qu’il est ici, avec lui, Noam est en sécurité. Et ce n’est clairement pas une solution à long terme, mais pour l’instant, ça suffira.

Sohan s’approche de la petite table à côté de son lit et en ouvre le tiroir pour farfouiller dedans. Ses doigts se referment autour du flacon que Noam n’aura aucun mal à reconnaître et il lui lance, sûr que l’autre l’attrapera sans mal. Puis il retourne auprès de Noam et cette fois, se hisse sur ses cuisses. Ses mains passent sur le torse de Noam et vont se glisser dans sa nuque. Ses doigts agrippent les cheveux à l’arrière de son crâne et il profite que la position lui permette pour une fois d’être un peu plus grand que Noam pour tirer légèrement dessus et le forcer à lever la tête. Là, il presse ses lèvres contre celles de Harris dans un baiser du genre qu’ils échangent peu. D’habitude, Noam et Sohan n’ont pas le temps pour les longs échanges de baisers langoureux, ou plutôt, ils ne prennent pas le temps, parce que ce n’est pas vraiment ce qui les intéresse, dans cet échange.
Faut dire aussi que la plupart du temps, Sohan finit assez rapidement avec la tête dans l’oreiller, une position peu idéale pour les embrassades. Et ce n’est pas quelque chose que Sohan a envie de changer, cette dynamique qu’ils ont, bien au contraire. Mais il vient de voir Noam se faire déchiqueter la poitrine et se vider de son sang en le suppliant de l’achever et il ne sait pas comment lui dire qu’il a peur pour lui, qu’il ne veut pas le perdre et qu’il n’y a pas que pour ses performances au pieu que Sohan tient à lui.

Alors il prend son temps pour explorer les lèvres de Noam, approfondir ce baiser dans lequel viennent se mourir ses soupirs alors qu’il se presse un peu plus contre lui. La sensation de leur peau nue se frottant l’une contre l’autre lui tire un frisson et les ongles de Sohan s’enfoncent légèrement dans le crâne et la nuque de Noam. “So,” dit-il lorsqu’il finit par détacher ses lèvres de celles de Noam. “How do you want me?” Parce que c’est toujours délicieux de sentir le léger accroc dans le souffle de Harris contre ses lèvres à chaque fois qu’il lui laisse ce contrôle total sur la situation.