BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 Old friends (phalaris)

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Philomène Flamel
DEATH EATER
Philomène Flamel
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Âge : 82 ans, mais en paraît 40 de moins (les miracles de l'alchimie)
Occupation : chercheuse en alchimie (membre du BITE), vaguement mage noir
Allégeance : mangemort marquée depuis la fin des années 1990, elle sert le Seigneur des Ténèbres avec conviction
Particularité : magister en alchimie depuis ses 25 ans, son épiderme est couvert de glyphes encrés dans sa chair au fil des années + occlumens
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MessageSujet: Old friends (phalaris)   Old friends (phalaris) EmptyLun 14 Sep - 23:11
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Mai 2007 (première quinzaine). Une journée comme d’autres, où son exploitation s’achève et où elle peut enfin respirer comme si elle n’avait pas l’infâme menace du sadisme de son petit péteux de Handler. Parfois, Sienna s’émerveille de sa capacité à ne pas encore avoir arraché le bras de Dante, le fameux bras portant le glyphe similaire à celui qui orne sa nuque de vampire. Elle se plaît parfois à chérir ce scénario, le sang qui pulserait en cascades du membre confisqué, la pâleur sur la face du Mangemort privé de moyen de pression. Elle s’enferme dans des rêveries de meurtre et de punitions variées sur ce petit fumier qu’on a cru bon de lui administrer en Handler, comme pour lui signifier qu’il n’y avait pas intérêt à ce que la liste se rallonge.
Bref, cette journée déplorable s’achève par bonheur et plutôt que de retourner directement en Écosse retrouver ses pénates, Sienna préfère traverser le niveau 2 pour rôder du côté du Magenmagot, en pleine session. C’est qu’elle a un vieil ami qu’elle serait ravie de saluer, comme elle en a si peu l’occasion, d’habitude, surtout que pendant un temps, Monsieur Mulciber avait disparu d’Angleterre. Alors, puisqu’elle n’est pas à une heure près, le couvre-feu ne s’abattant sur ceux de son espèce que d’ici deux heures, elle trouve un exemplaire du jour du Daily Prophet et s’adosse au mur du couloir principal, histoire de prendre connaissance des dernières nouvelles du monde sorcier en patientant.

Le temps s’écoule plutôt rapidement pour cette créature pluriséculaire, sans qu’elle ne ressente une gêne dans la position qu’elle a affecté, un sortilège du coussinet lui permettant d’avoir une assise somme toute confortable tandis qu’elle attend de voir apparaître la silhouette juvénile d’un des Hauts-Juges du Magenmagot. Elle en est rendue à la page « Sports magiques » lorsque la porte de la salle d’audience s’ouvre dans un grincement désagréable -trop strident pour l’ouïe affûtée qu’est la sienne. Son joli minois se déforme en une grimace dépitée à ce crissement, mais affiche bien assez vite une mine impassible dès qu’elle sent les regards réprobateurs de certains membres du Magenmagot sur le tatouage rouge qui orne sa joue droite. Placide, elle croise les billes de certains téméraires en pliant le journal et en le coinçant sous son bras : un pari avec elle-même sur qui seront les prochains à trouver la mort sottement dans des rixes orchestrées par les terroristes qu’elle était chargée de traquer. Sa mine, quoiqu’inexpressive au possible, avait quelque chose de... lugubre, peut-être dans l’intensité du contact que ses prunelles avait avec d’autres iris.

Mais l’odeur juvénile et pourtant si inchangée de Mulciber l’arrache à ses considérations et la voilà qui se positionne en plein milieu du couloir pour entraver la route de l’adolescent bien plus âgé que son apparence ne le laissait deviner.   « Tu tombes bien. », le salue-t-elle cavalièrement, sans se soucier un instant des convenances et de la façon qu’elle devrait avoir de s’adresser à un haut-juge de la cour suprême des sorciers. « Acceptes-tu que je t’accompagne sur ta route ? J’aimerais m’entretenir de quelque sujet avec toi, et je devine que tu n’as sans doute pas le temps de t’arrêter pour causer. » L’ancienneté de leur combat pour Voldemort justifie en elle-même qu’elle ne prenne pas vraiment de pincettes avec Phalaris. Ils se connaissent depuis tant de temps, avant cette ère funeste où le Seigneur des Ténèbres a commencé à séparer les semblables de Sienna du reste des humains, qu’elle ne daigne ni le vouvoyer, ni faire preuve de trop de déférence à son égard. Si elle n’a pas la marque, elle a pour autant les siècles et l’expérience qui parlent pour elle, et il serait bien mal avisé que de l’oublier pour lui parler comme à un chien, ce que certains qui se le sont permis ont appris à leurs dépends...


Dernière édition par Sienna Graymalkin le Ven 16 Oct - 17:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Old friends (phalaris)   Old friends (phalaris) EmptyVen 2 Oct - 15:25
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« Aussi je me prononcerai en faveur d’une amende pour stupidité outrageante. La séance est levée ». Le président-sorcier du Magenmagot fit s’abattre son marteau sur le pupitre, sortant Phalaris Mulciber de ses pensées. Certaines des séances étaient plus passionnantes que d’autres. Celle-ci était d’un ennui profond alors qu’on emportait hors de la salle le dernier prévenu de la séance. Affublé de sa robe couleur prune et du couvre-chef imposant de Haut-Juge, l’adolescent d’apparence échangea quelques mots avec ses collègues – certains étaient même plus âgés que lui – et bientôt la masse de ces improbables pantins se dirigea d’un pas lent vers la sortie. Mulciber était un membre respecté de la plus haute cour de justice magique de Grande-Bretagne. Sa longue « amitié » avec le Seigneur des Ténèbres ainsi que ses faits d’armes en faveur de l’idéologie dominante lui valait le respect de ses pairs. Il désespérait de voir que tout cela n’avait de réalité que dans l’enceinte du Ministère et qu’en dehors, parmi les Mangemorts, on le prenait pour un vieil imbécile, arrogant et complétement réactionnaire. Ironique, non ? Lord Voldemort lui-même tenait aux anciennes coutumes, mais si cela était toléré du Mage Noir, ce n’était pas le cas pour les plus anciens de ses serviteurs. Mulciber quittait dés lors la salle d’audience, son chapeau sous le bras, et se jura que la bouteille d’hydromel vieillis en fût offerte par son assistante ferait une succulente récompense avant de produire des rapports juridiques aussi vide que l’ennui.

C’était sans compter sur une ancienne connaissance, une très ancienne connaissance, qui venait de lui barrer la route. Quelques secondes avant de la reconnaitre, Phalaris attarda son regard sur le tatouage rouge, stigmate des races inférieures aux sorciers. Cela le crispait toujours même si le marquage des hybrides le ravissait en tous points. Cependant, ce n’était pas pareil en ce qui concernait Sienna Graymalkin. D’autres guerres avaient été menées à ses côtés, bien avant que la plupart de leurs contemporains soient nés. « Lady Macbeth ! » lâcha Mulciber, avec un ton tout à fait chaleureux. Cette jovialité cordiale eut pour effet de détacher le regard des haut-juges du vampire. Aucun membre du Magenmagot n’oserait contester les amitiés de Phalaris, et aucun n’aurait l’audace d’essayer de répandre des rumeurs. Les vieux Mangemorts n’étaient pas aussi cléments que leurs cadets. Et les troubles que Mulciber subissait concernant l’usage de la magie n’étaient connus de personne, à l’exception du Seigneur des Ténèbres lui-même. « Prends mon bras, et accompagne-moi. ». Il remit son couvre-chef ridiculement magistral pour proposer à Sienna de cheminer auprès de lui.

Il était inconcevable, au nom de la bienséance, que Phalaris laisse une femme évoluer à ses côtés sans lui proposer un bras assuré. Chétif mais solide, il évolua dans les couloirs sans dire un mot jusqu’à leur arrivée dans des couloirs moins occupés ; s’ils avaient à s’entretenir, il valait mieux que des oreilles indiscrètes se fassent rares voire inexistantes. Les jeunes gens de moins de 70 ans pourrait être traumatisés si nos deux vieux soldats commençaient à se confier sur les crimes commis naguère. « De quels sujets veux-tu me parler ? Tu ne peux imaginer quel soulagement ça a été de te découvrir ici ». Il se pencha sur le côté, comme pour faire un aparté dramatique, et chuchota avec mépris. « Grégoire McKnob cherche désespérément à partager avec moi sa passion des tasses à lait. Je ne peux plus supporter ces vieux cons séniles. »
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Philomène Flamel
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MessageSujet: Re: Old friends (phalaris)   Old friends (phalaris) EmptyVen 16 Oct - 17:29
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Mai 2007 (première quinzaine). Il avait l’air heureux de la voir, allons bon, à lui ressortir un de ses vieux surnoms dont rares étaient encore ceux qui l’affublaient. Un sourire fin étira les lèvres carmin de la vampire qui inclina la tête un instant à cette réminiscence de leurs combats passés, et elle prit bien sûr le bras qu’il lui tendait, toujours touchée par les attentions que ce vieux grigou pouvait avoir à son égard. Bien sûr, des regards s’étaient attardés sur leur duo si étrange pour qui n’en connaissait les ramifications, mais ils prirent bientôt congé de la vieille garde de grabataires sans audace qu’il aurait fallu parquer dans un coin de Ste Mangouste. Cheminant en silence, Sienna avait eu le temps de se remémorer quelques batailles qu’ils avaient eu à livrer côte à côte, et elle songeait qu’il avait probablement été présent lorsqu’elle n’avait eu d’autres choix de sortir les crocs, lorsque sa baguette avait volé en éclats, il y avait bien une quarantaine d’années de cela.

Le temps filait à une vitesse.
Ils le bravaient, chacun à sa façon.
Et, quelque part, elle était assez heureuse de savoir qu’il avait gagné quelques décennies encore, en retrouvant sa jeunesse.

Enfin éloignés du tumulte du niveau 2, dans un couloir plus reculé et moins emprunté, elle comprit que leur balade s’achevait là, et elle lui lâcha le bras, s’adossant à un mur après un regard circulaire. « De quels sujets veux-tu me parler ? Tu ne peux imaginer quel soulagement ça a été de te découvrir ici - Plaisir partagé, tu t’en doutes… » souffla-t-elle doucement, comme si elle n’était pas du tout venue le guetter à la sortie du Magenmagot, avant de tendre l’oreille quant à la plainte de son compère. « Grégoire McKnob cherche désespérément à partager avec moi sa passion des tasses à lait. Je ne peux plus supporter ces vieux cons séniles. » Ça lui arracha un rire amusé, léger et non-forcé, tandis qu’elle regardait un instant ses ongles et commentait d’un air détaché : « Tu sais, à un moment, personne ne t’en voudra si tu cherches à t’en débarrasser… Ce raseur doit en user plus d’un, avec ces histoires de faïence… » Elle haussa les épaules, et il était difficile de savoir si la proposition était sérieuse ou n’était qu’une boutade, dite comme cela, en passant. Elle se garda bien, d’ailleurs, de lui répliquer qu’aux yeux de certains, il était de ceux qui, frappés par la sénilité, pouvaient tourner en boucle sur des marottes absurdes. Déjà parce qu’il s’en doutait probablement, que d’aucuns l’auraient bien vu six pieds sous terre. Et ensuite parce qu’elle avait besoin de lui, et qu’elle n’était pas de ceux qui ne pouvaient le souffrir plus de trois minutes. Elle aimait bien Phalaris, à vrai dire. Pas au point de chercher à l’ajouter à sa collection de beaux minois et de dents allongées, mais la Graymalkin appréciait les discussions qu’ils avaient pu avoir et, quoiqu’ils ne s’accordent pas sur le sort des hybrides, elle était consciente d’avoir gagné l’estime de Mulciber.
Aussi, elle n’allait pas passer par quatre chemins pour lui exprimer la raison pour laquelle elle venait interrompre sa routine quotidienne. « Parlant de personnage inopportun, j’imagine que tu as eu l’occasion de croiser le fils Burke, dans l’une ou l’autre de vos réunions de marqués ? » Elle inspira, un rien excédée et poursuivit : « Notre bon Yaxley a cru bon de me refourguer comme un vulgaire elfe de maison à ce petit con, et je t’avoue qu’il use ma patience peut-être autant que McKnob la tienne… Mais j’aimerais connaître ton avis à son sujet -ou celui de son père pourquoi pas, que je connais moins : aurais-tu des conseils à me donner ? » Quelque chose lui dit que si elle a besoin de conseils pour manœuvrer ce sale gosse qui la prend régulièrement de haut, Phalaris saura l’aiguiller le mieux possible.
C’est qu’il faudrait quand même qu’elle essaie au maximum de ne pas trucider ce nouveau Handler qu’on a collé dans ses pattes.
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MessageSujet: Re: Old friends (phalaris)   Old friends (phalaris) EmptyLun 9 Nov - 19:24
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Il toisa longuement Sienna tandis qu’elle dévoilait ses intentions. Phalaris fut secoué d’un petit pouffement moqueur à la mention du nom des Burke. Il ne les avait jamais portés dans son cœur, sinon peut-être du temps ou Tom avait travaillé pour eux. C’était une autre époque où les Borgin possédait encore des représentants. Tout ceci avait pris fin grâce à Brandon et Robert Burke, le père et le fils, ceux que Mulciber avait côtoyé le plus. « Vous avez de la chance chère amie, les histoires sur les Burke n’en finissent pas d’animer les mondanités de nous autres, la race pure ». Il lui adressa un sourire désolé, sincèrement désolé, tant son dogmatisme s’heurtait à la sympathie qu’il éprouvait malgré tout pour la vampire. Il balaya le triangle rouge du regard, et cela lui réchauffa le cœur. Au moins, certains travaux du Ministère étaient menés avec efficacité. Les longs doigts juvéniles de Mulciber s’enfouirent dans sa manche tandis qu’il sortit une cigarette qu’il alluma du bout de la baguette. Malgré l’instabilité de sa magie, certains réflexes ne changeaient pas et fumer faisait partie de lui tout autant que sa haine des moldus. Personne n’aurait pu lui contester son expérience en la matière ; c’était une seconde nature. « Les Burke n’ont jamais été aussi fiers que lorsque le petit Dante est né – à ce qu’on dit. Mais il faut les comprendre, quelle famille pourrait se plaindre d’engendrer un fils et donc d’inscrire son nom pour une génération encore dans les histoires de notre monde. » Il aspira une longue bouffée de cigarette puis l’expira. Alors, il sembla qu’un brouillard dense venait de s’emparer du couloir, dissimulant les contours du décorum ministériel. « Les Mulciber n’ont jamais eu ce problème, nous n’engendrons que des mâles. Mais pour les Burke, il s’agissait sans aucun doute de la dernière chance. »

Phalaris commença à faire les cent pas devant Sienna Graymalkin, entrainant sa mémoire à tant d’années passées dans les soirées mondaines et les mariages arrangés. Les sangs-purs, bien que profondément irrationnel dans leur haine de ceux qu’ils considéraient comme inférieurs, répondaient à des logiques implacables, presque darwinienne. Le plus fort mangeait le plus faible, et il n’y avait aucune place dans cette chaine alimentaire pour les fruits pourris et les mutineries. Ce qui rendait la haute société particulièrement anxieuse de bien faire, et de ne pas décevoir leurs semblables. Il existait une sélection naturelle, et les Burke avait réussi la prouesse de devenir une grande famille, eux qui se confondait dans la fange et la suie seulement quelques dizaines d’années auparavant. « Cela ne fait pas longtemps que les Burke sont riches. Ils étaient – et resteront – des rats envieux, désormais paranoïaques, mus par la peur de perdre leur rang si durement gagné. » Il marqua une pause dramatique. «   Ils sont pitoyables. Cela doit être épuisant pour ce jeune garçon de porter cet héritage, il doit se montrer irréprochable, ce qui signifie pour sa génération d’être sadique, instruit et orgueilleux. » Il poursuivit inlassablement sa marche, allant et venant dans la fumée épaisse de sa cigarette, brume piégée dans ce petit couloir sombre. Avec sa robe pourpre de juge, Mulciber ressemblait à un fantôme, perdu entre deux mondes et certainement plus vieux que la plupart des vivants.  « Les Burke sont des rats, des rats vendeurs de babioles. Ils évitent les griffes des chats en se tapissant dans les ombres. Mais ils sont paranoïaques, ils l’ont toujours été. Ils ont peurs de subir ce qu’ils ont fait subir aux Borgin. La Toxoplasma gondii – cette infection qui poussent les rats à ignorer la peur des chats – restera pour les Burke le doute, l’idée que des ennemis sont tapis dans le noir, prêt à les égorger et à les déposséder. »

Puis il conclut, de sa plus belle langue française, fidèle à ses origines continentales,  s'arrêtant enfin ses allers-retours dans le couloir :
« Leur folie est leur perte. »
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Philomène Flamel
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MessageSujet: Re: Old friends (phalaris)   Old friends (phalaris) EmptyLun 30 Nov - 9:26
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Mai 2007 (première quinzaine). Elle sait qu’elle a bien fait de s’adresser à Phalaris pour obtenir des informations sur son petit con de Handler. Lui, au moins, il a réussi à se tenir au courant de ce qu’il se fait de pire encore chez les sang-purs, tandis qu’elle ne regarde plus ce ballet que de loin, en songeant parfois qu’elle aurait peut-être été traitée différemment si elle avait gardé le nom des Slughorn... quoique, vu les dernières recrues au sein de la Values Brigade, cette petite pute de Regina Chang ayant écrit des horreurs sur les hybrides pendant des mois jusqu’à ce que ça revienne lui mordre le cul (ou la jugulaire, elle ne sait pas exactement quelle partie le lycanthrope a labouré pour transformer cette cruche en l’une des leurs), elle sait bien que le nom n’a plus de valeur, dès lors qu’il est souillé par une quelconque malédiction...

Qu’importe après tout. Ils arriveront bien un jour à reprendre ce qui leur revient de droit, du fait de leur expérience, de leur puissance, de leur supériorité naturelle. Il suffit juste d’être patiente, et elle a toujours su attendre que la vengeance revienne se servir par elle-même.
Néanmoins, manœuvrer le jeune Burke est plus urgent qu’un renversement politique. Il s’agit de sa tranquillité d’esprit, et elle risque bien de la perdre s’il continue d’avoir un tel ascendant sur elle, sans qu’elle n’ait rien pour le tenir un peu mieux et lui faire comprendre qui avait la main.

Elle écoute donc, attentive et silencieuse, ponctuant çà et là les dires de son vieil ami d’un petit ronronnement attestant de son écoute précise. Un rire vibre dans l’air lorsque Phalaris se vante de la lignée masculine, mais la rousse ne cherche point à l’interrompre, lui qui est si généreux de partager avec elle ses réflexions nombreuses et perçantes. Elle s’appuie au mur tandis qu’il se met à tourner en rond, tandis qu’il remonte lui-même la spirale de ses pensées, et dénoue lentement un ruban finement tissé qui permet de comprendre les tenants et les aboutissants de ce qui peut mouvoir le jeune Burke.

« Leur folie est leur perte. », souffle-t-il enfin, en français pour parfaire le monologue frôlant ponctuellement les limites de la philosophie. Et Sienna hoche la tête, songeuse, faisant ce qu’elle peut pour intégrer toutes ces précisions. Si elle veut réussir à maîtriser Dante, il va donc falloir qu’elle joue soit sur sa paranoïa (mais ça risquerait de se retourner contre elle), soit qu’elle tente de le tenir par l’ambition. Les bras croisés, elle fixe l’apparent jeune homme qui lui a donné toutes ces informations et elle hoche la tête une lente fois, pour marquer sa reconnaissance : « Merci pour toutes ces précieuses indications, mon cher. Elles me seront utiles pour tâcher d’aiguiller d’une main plus sure ce petit con. » La silhouette racée de l’ancestrale hémovore se détache du mur et elle se rapproche  de Mulciber en quelques pas qui sonnent sourd tandis que les talons de ses bottines étouffent leur claquement dans l’étoffe du tapis à leur pieds. De loin, on pourrait presque dire qu’elle lui tourne autour comme un prédateur face à une proie qu’il encercle par des circonvolutions de plus en plus rapprochées. Mais point de menace dans l’attitude de la Sire, qui scrute les traits juvéniles de son vieux camarade de lutte. Elle hasarde, l’accent chantant de la plaisanterie qui tinte dans ses mots : « Tu sais, si tu voulais rester tout aussi jeune et fringant, tu aurais pu me demander un coup de... dent ? » Toute à proposer une solution à un problème du passé, elle ne se leurre pas beaucoup, consciente du manque d’intérêt que peut avoir sa situation de longues-canines dans cette société si hiérarchisée et si discriminante. Elle joue la faussement vexée, mais sa mine se fend bientôt d’un rictus joueur qui découvre ses canines, tandis qu’elle glisse ses mains dans les poches de sa longue jupe rouge, fendue jusqu’à la cuisse. Le Daily Prophet est toujours coincé sous son bras droit, sans qu’elle ne semble en éprouver la moindre gêne. « Comment vas-tu, d’ailleurs ? J’ai manqué cruellement de politesse en t’abordant sans même m’enquérir de ta santé, j’espère que tu ne m’en voudras pas.,, » Un sourire, charmant au demeurant, reprend place sur ses traits, accompagné par une œillade fort aimable qui ourle ses yeux d’un bleu glacial pour autant.
C’est qu’elle ne regorge pas non plus d’amis dans les hautes sphères de l’Elite, alors autant les ménager et leur donner toujours une raison d’apprécier leurs entrevues. Surtout qu’elle imagine bien que ce corps juvénile qui accueille Mulciber depuis quelques temps n’est plus aussi robuste face à la magie qu’il pouvait l’être dix ou vingt ans plus tôt.
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MessageSujet: Re: Old friends (phalaris)   Old friends (phalaris) EmptyDim 21 Fév - 18:47
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Phalaris comprenait l’hypnotisante aura que dégageait sa vieille amie et à quelle point cette volupté pouvait captiver les esprits innocents. Jadis, les vampires avaient été les alliés des forces du mal, et s’étaient battus dans l’espoir de trouver dans le règne des terreurs un ersatz de salut. Entre la fascination et la peur, là s’était bâti leur mythologie. La réalité les avait éloignés de cet espoir et ils se trouvaient désormais à évoluer dans une société qui les reléguait au plus bas de l’échelle sorcière. La vieillesse de Mulciber et sa longévité dans les arcanes du pouvoir ne le rendait pas dupe des desseins refoulés des êtres impurs : tout comme les traitres à leur sang et autres facétieux personnages, leur profonde volonté restait de faire basculer le monde en leur faveur. L’histoire était pleine de ces actes manqués qui ne faisaient qu’ancrer plus profondément en notre sorcier cette conviction que jamais la prospérité ne pourrait être du côté des révolutionnaires et qu’enfin chacun avait trouvé sa juste place sous l’influence du Seigneur des Ténèbres.

A la mention d’une possible transformation, les traits juvéniles de Mulciber s’effondrèrent en une étonnante dureté. Son aspect de minet tranchait avec ses expressions surannées et ses mimiques d’un autre temps. Sienna ne devait pas penser à mal en s’hasardant – au nom du bon vieux temps – à une plaisanterie. Le seul bémol résidait dans le système de pensée du plus vieux camarade du Lord. Le respect qu’il portait à sa sœur d’arme ne rendait pas caduque sa véritable aversion pour les créatures. Depuis longtemps, l’ancienne Slughorn n’avait plus rien d’humain aux yeux du vieux général. La dureté de son regard se muait derrière des paroles courtoises alors qu’il prit le temps, sans un sourire, de répondre à sa plaisanterie douteuse. « Ta malédiction n’a rien de comparable au cadeau que me fit le Seigneur des Ténèbres. » Son regard s’attarda sur la bouche du vampire et un frisson le crispa. La simple pensée que son sang pouvait être souillé si facilement le rendait un peu mal à l’aise.

Phalaris reprit bientôt un sourire aimable une fois sifflée sa réplique. « Je me sens flatté que mon état de santé te préoccupe ». Il n’y avait rien de plus faux. En vérité, Phalaris Mulciber ne souhaitait pas s’épancher sur son état. La robustesse de la jeunesse lui avait ôté l’usage de sa magie, ou en tout cas, l’usage tel qu’il avait pu en faire. Son éducation était à refaire tandis que l’instabilité de ses pouvoirs, l’influence de ses hormones, et les sursauts de son esprit ne lui permettait guère plus que les prouesses d’un étudiant de cinquième année. Le temps agissait lentement pour lui faire retrouver ses talents, et mérité à nouveau son titre de Marionnettiste. Il se languissait de ne plus pouvoir tripatouiller les âmes chagrines et d’arracher par la force les secrets de ses ennemis. Pour autant, Lord Voldemort l’avait gardé auprès de lui et son Maitre lui accordait sa confiance pour retrouver ses facultés de jadis. C’était sans compter sur l’arrogance des jeunes Mangemorts qui le considéraient comme un vieux poussiéreux. Aussi, on faisait très peu attention à sa vie, et à son œuvre ; de quoi faire oublier son état. Et ce n’est pas à Sienna Graymalkin qu’il confierait ce genre de faiblesses. « La curiosité m’habite soudain. Comment supportes-tu d’être désormais à ta juste place ? Toi qui chérissais ton indépendance… ». Mulciber se faisait provocateur et moralisateur. S’il considérait Sienna comme une amie, c’était dans le sens qu’il y donnait en tant que camarade de chambrée de Tom Jedusor, son ami
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Philomène Flamel
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MessageSujet: Re: Old friends (phalaris)   Old friends (phalaris) EmptySam 20 Mar - 18:20
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Mai 2007 (première quinzaine). Parfois, il lui arrivait d’oublier. Oublier ce triangle à sa joue. Oublier l’offense profonde qu’on avait pu faire à ceux qui s’étaient pourtant rangés sans hésitation aux côtés du Seigneur des Ténèbres. Oublier l’insulte, le mépris, l’irrespect. Ils étaient des êtres pluriséculaires et on osait les prendre de haut. Pire encore, on osait la sous-estimer.

Parfois, oui, elle oubliait ce genre de problème fondamental.

Fort heureusement pour sa rancune et sa fureur contenues, on le lui rappelait bien assez tôt, sans forcément d’arrière-pensée. Les jeunes cons comme Dante Burke avaient peut-être comme excuse l’idiotie de la jeunesse et l’ignorance de ce que leurs ainés avaient pu éviter comme sortilèges mortels. Les vieux de la vieille n’avaient pas ce genre de circonstances atténuantes et il était toujours décevant de constater que ceux-là oubliaient si vite l’esprit plus égalitaire qui régnait avant la première mort de Voldemort. Parce que ça les arrangeait, à vrai dire, d’avoir toujours quelqu’un à piétiner, à rabaisser, à considérer comme inférieur. Parce que les hémovores comme les lycanthropes n’étaient que des bêtes, assoiffées de sang, réduites purement et simplement à leurs pulsions, plutôt que douées de raison.

Sienna ne tiqua pas lorsque Phalaris qualifia sa situation de malédiction. Dans les faits, c’en était une -du moins si on en croyait les ouvrages noircis par des sorciers convaincus de leur vérité. D’aucuns auraient pu tenir un tout autre discours à Sienna Graymalkin, mais ceux-là étaient déjà passés de l’autre côté de la barrière et portaient un nom condamné à l’opprobre de la société sorcière (les Crain, s’il fallait les nommer) : voir le vampirisme comme une bénédiction faisait parfois du bien à la Sanglante, il fallait bien l’avouer. Toujours est-il que, même si le persiflage de Mulciber ne plaisait pas vraiment à Sienna, elle ne pipa mot ni ne changea d’attitude, toujours à la lisière de la provocation inoffensive.Elle s’enquit ensuite de son état de santé, comme pour faire la discussion, pour trouver une sorte de terrain d’entente, sans y parvenir, puisqu’il se déroba à pareil sujet. Qu’il ne pense pas qu’elle en avait oublié les convenances et la politesse en changeant de nature.

Le problème est qu’il ne lui rendit pas vraiment la politesse, en venant la chercher sur un terrain qui la courrouçait davantage. « La curiosité m’habite soudain. Comment supportes-tu d’être désormais à ta juste place ? Toi qui chérissais ton indépendance… » Et la voilà qui, plutôt que de grogner comme l’aurait fait un Von Wittelsbach piqué au vif, laissa s’échapper un petit rire cristallin, comme si la question l’amusait, comme si la situation ne l’agaçait pas, jour après jour, comme si les entraves que les sorciers avaient cru bon de poser sur sa carne ne lui donnaient pas toujours plus envie de ronger ses chaînes et de prendre la tangente d’une façon radicalement définitive. « Ma juste place… Écoute, puisque tu le demandes, ça me rappelle presque ma jeunesse… » Et d’affirmer ça avec un sourire éclatant, alors qu’il était évident qu’elle ne pouvait pas vraiment dire l’inverse. « Certes, j’aurais préféré ne pas être marquée comme une vulgaire créature bonne pour l’abattoir, le style du Ministère de la Magie au dix-neuvième siècle était tout de même moins ostentatoire… » La manœuvre était sensible : mieux valait-il ne jamais mettre la puce à l’oreille de Mulciber de ses envies ponctuelles de sédition.
« Et, comme je te disais plus tôt, me retrouver sous les ordres d’un gosse peut parfois me hérisser le poil, mais on s’y fait, comme j’ai pu me faire à Azkaban… » Mensonge qu’elle enveloppe d’un haussement d’épaules, feignant d’être satisfaite de sa situation. « Pourquoi me poses-tu la question ? Redoutes-tu que je fasse défection, comme certains de mes idiots de semblables ? » Elle formule l’hypothèse comme si ça ne lui avait jamais effleuré l’esprit. Comme s’il n’y avait aucun risque. Et c’est, tout à fait convaincante dans le rôle de sa vie, qu’elle poursuit : « Sois sans crainte là-dessus : je sais ce que je dois à notre maître. » Soit, ça lui écorche la bouche de parler en ces termes, de se soumettre à ce point, mais elle sait qu’à cet instant précis, elle n’a aucune autre solution si elle ne veut pas que Phalaris Mulciber commence à se méfier d’elle -ce qui serait vraiment une sacrée épine dans son pied intriguant. Tout en proférant ces mensonges énormes, tout en dissimulant de main de maître, elle guette donc les battements du cœur du jeune vieux, prudente malgré son apparente nonchalance.
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MessageSujet: Re: Old friends (phalaris)   Old friends (phalaris) EmptyLun 22 Mar - 18:21
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« Oh, je n’ai pas peur de ta défection très chère amie. » Il fit un pas de côté et ouvrit une porte. Dans leur danse effrénée, dans le calme d’un couloir manifestement peu pratiqué, ils s’étaient trouvés devant une plaque d’or sur laquelle était gravée PHALARIS MULCIBER HAUT-JUGE DU MAGENMAGOT. Le bois avait réagi à la caresse juvénile de Mulciber tandis qu’il pénétra dans ce qui semblait être un jardin d’hiver. Il n’y avait rien d’austère dans ce bureau – contrairement à la demeure historique du sorcier qui passait pour un manoir poussiéreux et glacial. Des rosiers blancs poussaient à même le parquet, formant un cercle autour d’un bureau élégant et de canapés chesterfield savamment placé en un confortable salon de gentleman. Pas de mur dans cette pièce, mais une verrière ensorcelée si bien que le paysage qui s’y observait se déclinait en un panorama idyllique de la ville de Paris. Un frisson de nostalgie et de snobisme traversa l’échine de l’apparent jeune homme qui s’installa dans son siège et posa sur son bureau l’ignoble chapeau pourpre de son uniforme. La porte se referma derrière Sienna Graymalkin et dévoila en son revers un tableau représentant quelques garçons en uniforme d’école, les sourire carnassiers et avides, discutant dans la Salle Commune de Serpentard. L’un d’entre eux ressemblait trait pour trait à Phalaris. En légende, le tableau indiquait « LES CHEVALIERS DE WALPURGIS – 1942 ».

« Marqué les hybrides était une décision de facilité, je te l’accord. Les jeunes d’aujourd’hui n’ont plus le flair ni l’intelligence nécessaire à reconnaitre les hybrides sans ce genre d’artifice inélégant. C’est la décadence héritée d’années de lâcheté et de relâchement qui nous a contrait à en venir à choisir certaines facilités. » Tendant la main vers un tiroir, il en tira une boite qu’il ouvrit et qu’il tendit vers son invitée. « Une cigarette ? » proposa-t-il en français tandis qu’il s’en allumait une pour lui-même. « Le Seigneur des Ténèbres n’est pas responsable des décisions de l’administration. Cette dernière est servile, et presque plus radicale que nous, Mangemorts, lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre les politiques de cette ère nouvelle. Les petits-chefs sont plus vindicatifs que les généraux, soit en sure. En bon soldats, ils jouent leur survie au front. » Il soupira une lourde fumée avant de reprendre. « Mais que me veux-tu exactement ? Tu ne vas pas me dire que tu es ici pour la qualité de ma conversation n’est ce pas ? A ton âge, je dois te paraitre bien naïf et aussi fougueux que mes 79 ans me le permettent. Que cherchez-vous vraiment Miss Slughorn auprès du plus vieil ami de notre Maitre ? »
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Philomène Flamel
DEATH EATER
Philomène Flamel
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MessageSujet: Re: Old friends (phalaris)   Old friends (phalaris) EmptySam 3 Avr - 15:57
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Mai 2007 (première quinzaine). « Oh, je n’ai pas peur de ta défection très chère amie.», affirme-t-il et la Sanglante guette un signe qui infirmerait pareille bravoure. Pourtant rien ne semble indiquer un mensonge ou une crainte dissimulée. Elle le suit docilement dans son bureau et retrouve un calme assez grisant, quoiqu’un peu éblouie par la luminosité du factice extérieur. Plissant brièvement les yeux, elle reconnaît que, bien qu’artificielle, la lumière du jour est toujours aussi désagréable et qu’elle aurait peut-être dû prendre des lunettes de soleil pour s’en prémunir. Trop tard.
Oh, elle pourrait les conjurer de nulle part, mais ça serait révéler une quelconque faiblesse, et autant que Phalaris, elle n’a nullement envie de se trahir sur ce point-là.

Se détournant des rosiers, elle préfère plutôt observer le portrait accroché à la porte d’entrée, pour y détailler les traits juvéniles des sbires de Voldemort. Il lui semble reconnaître certains visages -en plus de celui de Mulciber, pas très difficile à remettre, du fait de la ressemblance frappante- qu’elle a connu plus âgés, du temps de la première guerre sorcière. Parfois, songe-t-elle, Phalaris a une fâcheuse tendance à chercher à rappeler par tous les moyens qu’il est un vieux de la vieille, quelle que soit l’apparence qu’il peut avoir actuellement. Sans doute a-t-il souffert parfois d’être pris de haut par des jeunes cons qui le considéraient comme un enfant. Il devrait pouvoir comprendre le sentiment qui l’étreint elle-même ponctuellement, lorsqu’on la considère comme une simple bête incapable du moindre contrôle. Mais déjà, le Haut-Juge l’arrache à la contemplation de ces êtres pour la plupart déjà morts en revenant à cette histoire de vilaine marque sur sa joue. Un soupir de dépit accueille la mention d’« artifice inélégant», tant l’expression est un euphémisme, mais elle ne l’interrompt point, préférant l’écouter dérouler son argumentaire.

Répondant par la négative, dans la même langue que lui, lorsqu’il lui propose une cigarette (qu’est-ce que ça pourrait lui faire ? ces substances ne détendront en rien ses muscles et ses nerfs), elle préfère croiser les mains derrière son dos, dans une position plutôt nonchalante et au repos. Son regard, qui a rapidement couru sur les murs et les quelques objets du bureau, ne s’est que très légèrement habitué à la luminosité du jardin d’hiver et la voilà qui fronce très légèrement les sourcils, alors que Phalaris dédouane Voldemort du zèle de son administration. Elle pourrait intervenir, glisser un commentaire mesquin sur le fait que l’administration ne se serait sans doute jamais rien permis sans en avoir l’aval, mais l’heure n’est pas aux persiflages. À l’inverse, il semblerait que leur huis clos permette à Mulciber de chercher à percer le mystère de cette visite, alors que jusqu’à présent, cela aurait pu être crédible qu’elle ne voulait qu’un conseil pour manœuvrer le jeune Burke.
« Mais que me veux-tu exactement ? Tu ne vas pas me dire que tu es ici pour la qualité de ma conversation n’est ce pas ?» C’est qu’il n’est en rien sénile, et qu’il a sans aucun doute devant lui encore de belles décennies de rouerie et de ruses. Pesant brièvement le pour et le contre, elle s’accouda avec grâce sur le haut du dossier d’un fauteuil face au bureau du sorcier. C’est qu’il ne lui avait pas offert de s’asseoir et que, malgré leur vieille camaraderie, elle n’aurait pas l’outrecuidance d’oublier sa place. Pour autant, elle commençait à être lasse d’être debout, droite, si bien que s’accouder, la croupe en arrière, comme elle pouvait avoir l’habitude pour en allumer d’autres, lui semblait un bon entre-deux. « A ton âge, je dois te paraitre bien naïf et aussi fougueux que mes 79 ans me le permettent. Que cherchez-vous vraiment Miss Slughorn auprès du plus vieil ami de notre Maitre ?», l’avait-elle laissé poursuivre dans le même souffle, alors qu’elle inspectait brièvement sa manucure avant de remonter ses yeux de biche (assassine, meurtrière, sanguinaire) vers le reflet du portrait dans son dos : « Je suis lasse, mon cher Phalaris. », dit-elle calmement, sans qu’aucune menace ne gronde dans son timbre. Elle se confesse de cette existence qui l’agace profondément. Et pour clarifier, elle développe : « Lasse de devoir obéir à des jeunes gens qui n’ont même pas le dixième de mes années. Lasse de devoir me fier à leurs instincts alors qu’ils ont l’intelligence d’une huître, et encore, c’est leur accorder un certain crédit. Lasse de ne devoir me fier à ma nature qu’en des extrémités qui sont en-dessous de mes capacités. N’être qu’un nez plus développé pour des imbéciles qui n’ont qu’un intellect limité et une culture inexistante. » Se redressant, elle laisse ses mains posées sur le haut du fauteuil, et esquisse un sourire pourtant tout à fait calme et apaisé, comme si elle s’était résignée à cette vie. « Je ne sais pas ce que je cherche, cher ami. » Car ils sont amis, n’est-ce pas ? Quoiqu’à être considérée comme une inférieure, elle s’arroge peut-être un droit qui n’est plus le sien. « J’ignore si c’est le temps qui fait son œuvre, ou la succession d’esprits étriqués détenant la possibilité de m’abattre pour un commentaire mal interprété (tu me connais, mon humour est parfois corrosif), mais toujours est-il que j’en viens parfois à rêver à des activités moins… restreintes. » Elle avance avec prudence. Tout vieux compagnon du Seigneur des Ténèbres, Phalaris Mulciber n’en est pas moins un humain, avec cet attachement à maintenir sa race au dessus des autres. Demander sa liberté de la Brigade serait une mauvaise idée : elle le sait pertinemment. Alors elle le sonde comme elle peut. « Les conseils que je suis venue te demander pour faire face au jeune Burke ne seront pas vains, j’en suis certaine. Mais parfois, vois-tu -et je me permets de te le dire justement parce que je te sais le plus vieil ami du Seigneur des Ténèbres et parce que je sais que tu sauras l’interpréter correctement- parfois j’en viens à me demander s’il pourrait en être autrement… » Loin d’elle l’idée de suggérer une quelconque solution à Phalaris qu’il devrait ensuite soumettre à leur Maître, elle préfère que la proposition vienne de lui, s’il daigne réfléchir à son problème de son point de vue. De toute façon, Sienna se sait au plus bas de la société : elle n’espère pas grand chose, mais être libérée de ce putain de glyphe serait déjà une très belle avancée.
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