BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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MessageSujet: bon ⊹ out for the night.   bon ⊹ out for the night. EmptyMar 8 Sep - 15:55
bao wang
Greed may do your bidding, but death serves no man.
Comme d'habitude, quand Quon a une super idée en tête, il n'en démord pas et demande à Bao de l'accompagner. Fort heureusement, est bien loin le temps où on vérifiait encore ce qu'il faisait et où il devait aller demander à Mengwu ou à Chen l'autorisation avant de rentrer dans ses combines alambiqués; après de nombreux succès, Quon a réussi à s'octroyer un peu d'indépendance et de laisser-aller et, les rares fois où il s'est attaqué à plus gros que lui et qu'on lui a tiré les oreilles à cause de ça, il est quand même parvenu à ressortir gagnant de l'affaire en allongeant la somme gagnée. Teintée de sang, peut-être - mais c'est pour ça que Bao vient avec lui, lors de ses plans les plus foireux, et c'est pour ça aussi que Quon est toujours certain de bien s'en sortir.

Sauf évidemment quand sa soeur est, maladivement et comme toujours, en retard; et qu'il ne peut que regarder l'aiguille de sa montre se rapprocher dangereusement de l'heure dite en se demandant si ils vont pas se la faire mettre à l'envers par les albaniens - ses clients du soir, faisant partie d'un gang notoire rattaché aux russes, s'étant apparemment trouvé une certaine passion pour l'opium magique des Wang. Quon a pris quelques hommes de main avec lui, mais il n'est pas trop certain de leur utilité si les baguettes sont dégainées ou que toute l'affaire en vienne aux mains.
Ils se trouvent sur les docks sorciers, à l'écart du centre de l'activité portuaire nocturne, dans un vieil entrepôt utilisé dans tous les deals les plus shady et malavisés du coin. Bao et lui connaissent l'endroit par coeur; les albaniens aussi. Mais c'est pas grave, ils sont tous amis ce soir, ce n'est qu'une affaire de quelques dizaines de milliers de Gallions.

Quand elle transplane enfin, Quon s'approche d'elle à grands pas, essayant de ravaler un peu de la légère appréhension qui commence à poindre le bout de son nez - mais c'est plutôt habituel, dans ces situations-là, et preuve s'il en est qu'il va taper gros ce soir. "Nice of you to join us." Inutile de s'attarder sur son retard: c'est symptomatique, et c'est pas une énième remarque qui va changer les choses. "Okay, I know: you have a bad feeling about this, yadda yadda, need to be careful, might turn south, we don't even know them all that well, that's a lot of money, should be more people, I know, the usual. But tell me this." Il lui adresse un grand osurire en se reculant d'un pas, ouvrant les bras pour lui montrer sa tenue clairement inspirée de leur frère: "how do I look? See, their leader, it's like this forty-something woman - woman? what am I saying, goddess - she's definitely into me, that's why they are offering such a good price I'm sure." Comme d'habitude quand il est un peu nerveux, Quon ne peut pas s'empêcher de papoter - et c'est encore pire face à Bao, qui ne dit pas grand-chose. "Definitely, 100% into me, so I need to look good so tell me, Bao, how do I look? Listen, I know you're into girls now, whatever, but still, I need a fresh eye. By the way, you are not pulling a Zhang on me on this one. This woman - her name is Olga - she's attracted to real men, not scrawny little things like you. Definitely." Il plisse des yeux. "Are you wearing leather on leather? Shit, does Zhang give us the exact same advice separately? Fuck - should I remove my leather jacket? Is that too much leather? Should I remove-- - Boss." Quon tourne la tête vers l'un de ses hommes de main et son visage s'assombrit en voyant la silhouette des dix albanais à l'entrée du hangar. "Well maybe you were right, Bao: they don't seem too friendly."
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Bao Wang
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Bao Wang
Date d'inscription : 09/04/2020
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Âge : 26 ans, semble-t-il. Elle ne connait pas sa date de naissance, mais fête son anniversaire chaque 16 janvier.
Occupation : Chien enragé du Clan Wang n'étant pas un titre officieux, on la nomme "Security Officer", soit responsable de la sécurité des siens lors de rencontres ou deals importants, en plus d'être en charge, de manière générale, de la sécurité rapprochée des Wang.
Allégeance : Le Clan Wang, que le Clan Wang, tout pour le Clan Wang. La situation politique de l'Angleterre ne l'impact pas vraiment, on peut donc la considérer neutre.
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Out for the night
Greed may do your bidding, but death serves no man.
Comme d’habitude, quand Quon a une idée de merde en tête, il n’en démord pas et demande à Bao de l’accompagner ; et avec lui, elle ne retient que rarement ses yeux de rouler dans leurs orbites lorsqu’il lui glisse dans un sourire qu’il a dégoté le plan de l’année - mais que, juste au cas où, la présence du chien de garde à ses côtés ne serait pas de trop. De fait, Bao n’a que trop enchaîné de scénarios similaires, à devoir sauver les fesses d’un Quon satisfait de pouvoir empocher l’argent une fois que sa petite soeur a abattu le sale boulot - la laissant, de plus, bien souvent s’occuper du ménage, quand elle a franchement autre chose à foutre que de se débarasser des corps des “clients” de son frère.
A n’en pas douter, Bao aime son travail, cette place qui lui revient aux côtés des siens. Elle aime montrer les crocs et intimider ceux qui voudraient s’en prendre au Clan, plus encore avoir l’opportunité de se défouleur sur quiconque oserait lever la main sur l’un de ses frères et soeurs. Veiller à leur protection - il n’y a que peu de choses en ce monde qui lui apportent une telle satisfaction. Mais c’est une chose que d’assurer leur sécurité - c’en est une autre de les voir délibérément se jeter dans la gueule du danger. La spécialité de Quon.

“Fuck.” Bao range la montre à gousset dans sa poche. Elle est persuadée de l’avoir regardé il y a cinq minutes, quand elle a commencé ses étirements. Visiblement, il s’agissait plutôt d’une demi-heure. Elle ne se formalise pourtant pas de son retard : elle connait bien les lieux, elle n’aura pas besoin de faire un repérage pour vérifier les entrées et les sorties, les recoins où pourraient se cacher des hommes de main mal intentionnés des Albanais. Attrapant à la volée sa baguette et ses Qiu posées sur son lit, Bao enfile la première veste qui lui tomber sous la main avant de transplaner sans plus attendre.
"Nice of you to join us." Sans trop s’attarder sur le ton sarcastique de Quon, le chien de garde balaye le hangar d’un oeil attentif. Elle reconnaît sans trop de mal un ou deux visages parmi les quelques hommes de main que son frère a eu l’esprit de convoquer pour ce deal qui s’annonce déjà foireux - son sixième sens ne lui ment jamais, ou presque. Si elle n’a occupe idée de combien seront les Albanais, elle est déjà certaines que six bras cassés tenant leur baguette comme des bleus trop sûrs d’eux ne lui serviront pas à grand chose ; ils seront tout juste bon à surveiller les sorties. C’est déjà ça. Cela ne lui empêche pas de serrer la mâchoire en se retournant vers Quon qui s’approche d’elle à grands pas.

"Okay, I know: you have a bad feeling about this, yadda yadda, need to be careful, might turn south, we don't even know them all that well, that's a lot of money, should be more people, I know, the usual.It will turn south.But tell me this. How do I look?” Les sourcils froncés, Bao observe Quon s’écarter en ouvrant les bras, le détaille de la tête aux pieds sans trop prendre le temps de lui répondre. Elle se contente de hausser les épaules en relevant les yeux vers lui ; elle n’est même pas certaine qu’il attend réellement une réponse de sa part, de toute façon, pas comme si elle était connue pour son intérêt pour la mode et l’apparence. Elle laisse volontiers ces considérations au reste de la fratrie - et à Zhang le loisir de fournir sa garde robe dès qu’il la voit débarquer chez lui ou à son club avec un hoodie délavé et abîmé.
La capacité qu’a Quon à déballer une montagne de mots et pensées en l’espace de quelques secondes l’arrange dans la plupart des cas - il occupe tout l’espace, suffisamment pour ne pas la forcer à faire la conversation, ce qui est particulièrement appaisant pour le chien de garde avare de ses mots. De plus, elle a toujours un peu admiré la facilité avec laquelle il s’exprime, entraîne avec lui les autres avec de simples paroles ; une faculté que Bao ne maîtrisera jamais. Cependant, quand il la noie sous ses inepties débitées avec rapidité alors qu’elle fait déjà défiler dans son esprit des scénarios où il se retrouverait en danger de mort, sa voix est un parasite qui l’irrite encore plus.

Bao ne l’écoute déjà plus depuis de longues secondes quand elle voit les dix silhouettes pénétrer dans le hangar, baguettes à la main. Qu’il soit plus nombreux qu’eux n’est pas un problème en soit, mais elle aurait tout de même préféré ramener un ou deux hommes de main de plus - des vrais, de ceux qu’elle a déjà vu en action, pas les branle-couilles de Quon. "Well maybe you were right, Bao: they don't seem too friendly.No shit”, grince-t-elle entre ses dents, avant de poser sa main sur le bras de son frère, levant vers lui un regard sérieux où se mêle la pointé d’inquiétude qui ne la quitte jamais quand elle l’accompagne dans ses plans.  ”Quon, focus.” Qu’il ne se mette pas plus en danger qu’il ne l’est déjà. Elle pivote rapidement la tête sur le côté pour se tourner vers les six connards entassés sur sa droite - putain, si elle était arrivée cinq minutes plus tôt, et si elle n’avait pas déconnecté quelques secondes pendant le discours de Quon, elle aurait pu mieux les placer. ”You two, to the left. You two, the other side. You, in the back. And you, you stay with us. Move it, fuckers.” Ça fera l’affaire.

Bao ne quitte pas Quon d’une semelle, se tenant derrière lui à moins d’un mètre, Qiu dans une main et baguette dans l’autre. Elle dévisage la joyeuse bande d’Albanais qui s’approche de son frère, guidée par une femme qui salue Quon dans un sourire ; et si, elle, n’a pas de baguette entre ses doigts, Bao ne la voit pas moins comme une menace. Des sorciers utilisant la magie sans artefact, elle en a affronté plus d’une fois et, depuis, reste toujours sur ses gardes. Elle n’accorde aucune forme de confiance aux “clients” un peu trop généreux qui ont contacté son frère - ni à leur cheffe, ni aux neufs bulldogs qui la suivent de trop près, se disperçant eux aussi dans le hangar sous le regard noir de Bao. Mais celui qu’elle ne quitte pas des yeux, est l’imposant sorcier qui reste dans le dos de l’Albanaise, la dévisageant de la tête aux pieds ; son chien de garde, à elle, que Bao est prête à mordre au moindre faux mouvement.
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No shit.” Quon lève les yeux au ciel en direction de sa soeur, mais redevient vaguement sérieux quand elle pose une main sur son bras. ”Quon, focus.” Il articule un petit sourire à Bao, tant pour la rassurer elle que lui-même. "It'll be okay, little sister." Il faut toujours compter sur lui pour passer de twin à little sister selon son humeur et la situation.
Il la laisse s'occuper des sorciers venus avec eux cette soirée-là et se vide la tête, se force à se calmer comme Mengwu le lui a appris. Il regarde les albanais s'approcher et enterre au plus profond de lui toute hésitation, toute nervosité, et ne garde en surface que sa confiance habituelle, érigeant un petit sourire sur ses lèvres en accueillant la fameuse déesse avec un air ravi: "Olga!"

Quon a fait ça des dizaines de fois, avec Mengwu et tout seul, et le mécanisme est donc bien rodé. "Quite the company you got there." Le visage blafard d'Olga s'éclaire d'un rapide sourire. C'est une femme impressionnante et imposante, qui écrase Quon de presque quinze centimètres et qui regarde le monde avec un certain dédain - à moins que ce mépris ne soit réservé qu'à lui et ses jeunes années. Quon est habitué. "And you've brought your dog." Le sourire de Quon se crispe, mais il finit par balayer la réplique de l'albanaise d'un mouvement de la main dans l'air. "My sister wanted some fresh air and so she decided to come with me. I told her that it would be useless, of course, and that I had nothing to fear from you, and that I could go alone but... well, sisterly love, you know? She'll be a silent observer, you don't need to fret." Quon regarde les yeux bleu acier d'Olga passer de lui à Bao avant de revenir vers lui. "You talk a lot. - And you not quite enough." La femme en face de lui le regarde d'un air interloqué avant de rire légèrement. "Alright, boy," Quon serre le poing et le relâche en se souvenant des conseils de Mengwu, "let's talk."

Ils sont bien trop conciliants, Quon le comprend tout de suite: dans la fourchette de prix qu'ils leur ont proposé au départ, Olga ne semble pas décidée à s'approcher de l'extrême minimal, au contraire même. Elle négocie sans ardeur ni ambition et même si Quon garde ses yeux vissés sur elle, entre deux sourires de circonstances et quelques rires charmés. Son admiration pour son vis-à-vis ne fait qu'augmenter, en même temps qu'un mauvais pressentiment se faufile sous sa peau, faisant courir une sueur froide dans son dos. À moins que ce soit la faute de la veste en cuir recommandée par Zhang qui lui donne l'impression d'étouffer.
Quand Quon sent que les négociations commencent à se resserrer, il s'accord une seconde pour faire mine de réfléchir et hoche la tête. "Well, that is a very generous offer, Olga. - We hope that our partnership will last. It's a show of good faith." Quon hoche la tête de nouveau. "If I may have a word with my sister?" Elle fait un signe de main pour l'y inviter et Quon sourit. "Thank you."

Quon se tourne vers Bao. "You know, the more I think of it, the more I think the idea of a double date would be both adorable and frankly hilarious." Il garde un visage très sérieux en parlant et ignore le regard noir que lui adresse sa soeur. "It is my understanding that your little girlfriend is about as warm as the white lady here," il préfère ne pas utiliser son nom au cas où elle aurait l'oreille un peu trop affutée, "and that just like her, she's going to try and screw us over." Il arque les sourcils à son adresse. "How quickly do you think you can take down her bodyguard?"
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Bao Wang
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Out for the night
LONDON DOCKS - MAY 2007
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"Quite the company you got there." Comme le souligne Quon, la fameuse Olga n’est pas seulement venue conséquemment entourée, elle a surtout l’air de ne pas avoir embarqué les premiers clampins venus pour assurer sa sécurité. Bao les dévisage tour à tour, alors qu’ils se positionnent près de chaque sortie du hangar, non loin des hommes de main qu’elle a placé un peu plus tôt, comme s’ils cherchaient à encercler la zone des négociations, sans laisser au Clan le moindre espace de manoeuvre. A en juger par leurs postures vigilantes, ils semblent parfaitement conscients de ce qu’ils font, et sont censés faire ; leurs carrures, quant à elles, ne rentrent pas dans l’équation - Bao est bien placée pour savoir que juger l’apparence d’un opposant est une erreur de débutant. Tout comme le moloss ne quittant pas le côté de l’Albanaise. Il a beau ressembler à une montagne, cela n’indique rien sur ses capacités au corps à corps - encore moins sur son niveau au magie. Bao n’en ferait qu’une seule bouchée, elle n’en doute pas une seconde. Si Olga pense que leur mettre sous le nez son plus imposant garde du corps suffirait à impressionner la responsable de la sécurité des Wang, elle commet une grave erreur.

Bao soutient le regard de la tête de fil sans ciller, les mains derrière le dos, ferme sur ses appuis. ”And you’ve brought your dog.” La provocation la laisse de marbre - elle n’est, de toute façon pas là pour répondre, laissant à Quon le loisir de noyer sa cliente sous son inarrêtable flot de paroles. Elle ne passe pourtant pas inaperçue : Olga a dû se renseigner sur le Clan en amont, pour qu’elle puisse la reconnaître d’un coup d’oeil - quant à sa réputation de chien de garde, elle est loin d’être un secret dans le milieu de la pègre sorcière. Heureusement, Bao n’a jamais réellement besoin de faire des recherches de son côté ; peu importe qui se dresse sur sa route, elle a été formée pour savoir agir promptement et efficacement face à toute situation, et tout opposant. Ce qu’elle faisait autrefois avec un naturel déconcertant, elle le fait désormais avec une vigueur prudente - elle a failli à sa mission une fois, on ne l’y reprendra plus.

Quon parle trop, comme toujours. Et comme toujours, Bao ne l’écoute qu’à moitié, plus attentive aux respirations et regards des Albanais qu’aux négociations, qu’il ne lui servirait pas de suivre pour mener à bien ce que son frère attend d’elle. Au fur et à mesure que les minutes passent, les yeux du bulldog s’assombrissent, la toisant de haut en bas, avec un certain dédain, qui la satisfait étrangement. Être sous-estimée de la sorte, jusque dans le regard de ceux qu’elle est certaine de pouvoir mettre à terre en un rien de temps, fait toujours croître son assurance et sa hargne. Bao en aurait presque hâte qu’ils en viennent rapidement aux choses sérieuses, pour répondre à ses provocations sans vergogne. "If I may have a word with my sister? Thank you." Elle quitte les pupilles de l’Albanais pour se retourner vers Quon, s’adressant à elle en faisant disparaître son indécrottable sourire. "You know, the more I think of it, the more I think the idea of a double date would be both adorable and frankly hilarious." La tendance de son frère à glisser naturellement ses inepties dans les situations les plus tendues exaspère toujours Bao, qui ne comprend pas comment on peut relâcher son attention de la sorte au travail. Elle lui adresse un regard noir en resserrant sa main sur les Qiu, qui fondent sans mal au creux de sa paume, brûlantes et impatientes - comme elle. "It is my understanding that your little girlfriend is about as warm as the white lady here, and that just like her, she's going to try and screw us over.The fuck you’re running your mouth for? Speak.” Hors de question qu’elle le laisse la tirer de sa concentration en invoquant dans son esprit l’image de Carrie - que sa famille se mêle de sa maigre vie privée est déjà assez irritant au quotidien, pas besoin que Quon lui renvoie au visage ce qu’il n’aurait pas dû savoir dans un tel moment. "How quickly do you think you can take down her bodyguard?” Enfin, on en vient aux choses sérieuses. Sans quitter le regard de son frère, pour éviter de se trahir, Bao inspire profondément pour réfléchir à sa question avant d’abattre factuellement. “Depends. Too much fat, don’t think he’s that dangerous, it’ll just be a matter of seconds I guess.” Sans laisser à Quon le temps de répliquer, Bao poursuit - comme on lui a appris à faire, énoncer efficacement les différents scénarios pour laisser ses supérieurs prendre une décision. “But I’d rather take the bitch down first, I have a bad feeling about her. Can I kill her?” Elle préfère tout de même préciser avec un regard sec, autant que son ton. “Your guys better have iron balls, ‘cause the other fuckers don’t look like they’re here to watch.”
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Embêter sa petite soeur est le pain de Quon: toute occasion est bonne à ses yeux, et il sait parfaitement à quoi s'attendre de sa part à chaque fois. Bao ne le déçoit jamais, c'est pour ça qu'il n'a de cesse de l'emmerder d'une manière ou d'une autre; ce n'est pas comme Mengwu ou Sen, qui ont bien vite compris que lui offrir un mur d'indifférence était le meilleur moyen de se débarasser de lui. “Depends.” Quon ne peut pas réprimer une légère moue contrariée en l'entendant; il préférerait quelque chose de plus concret et d'assuré. Mais bon, vu la différence de gabarits, il veut bien lui laisser au moins ça. “Too much fat, don’t think he’s that dangerous, it’ll just be a matter of seconds I guess.” Quon n'a pas le temps de lui demander, plutôt gentiment d'ailleurs, d'arrêter d'être trop arrogante qu'elle enchaîne: “But I’d rather take the bitch down first, I have a bad feeling about her. Can I kill her?” Quon considère la question, l'idée lui déplaît un peu. Il préférerait encore ne pas avoir à tuer leur leader, quitte à se débarasser du reste. Il n'est pas Mengwu mais lui-même sait que ça ne sert à rien d'exciter tous les petits gangs mineurs qui veulent désespérément leur place. Ce ne serait pas le moment de commencer une guerre des gangs pour une lichée d'opium.

Your guys better have iron balls, ‘cause the other fuckers don’t look like they’re here to watch. - They're good. And what part of the words double date do you not understand?" Certainement le mot date; les rares fois où il a essayé de lui en arranger un, quand elle ne s'était pas enfuie en courant, Bao s'était révélée plutôt... difficile. "Don't kill her. I'll stagger the guy." Il lui adresse un long regard pour s'assurer qu'elle a bien compris, avant de se tourner vers Olga avec un sourire radieux. "My sister agrees that this offer seems a bit too good to be true. What's the catch?" Olga a l'air offensée. "The catch? There is no catch. - Just tell me it's because of my pretty eyes." Quon croise les bras dans son dos, son sourire s'étirant sur sa bouche en même temps qu'il parle, offrant à Olga une risette plein de dents.

Dans son dos, il fait descendre sa baguette de sa manche et l'attrape habilement avec des gestes rodés par l'habitude. Ils travaillent ensemble depuis longtemps et malgré les réticences de Bao, Quon a devisé quelques signes rapides pour qu'ils puissent se coordonner en silence; en quelques mouvements furtifs de sa main libre, il lui demande simplement vingt secondes, lui dit qu'il va pétrifier l'armoire à glace, et aller prêter main forte aux autres. Olga est pour elle.
L'albanaise lui offre un léger sourire, aussi froid que ses yeux. "You do have pretty eyes," ronronne-t-elle en se prêtant au jeu - stupid bitch. "I'm glad to hear they're worth that much to you. That's a very generous premium for them." Quand il s'approche, elle le fait aussi; et quand il fait un pas sur le côté, pour minauder, elle en fait autant, ses yeux rivés sur lui. Quon peut voir son garde du corps lui jeter un regard incompréhensif et se repositionner derrière son employeur, son regard sombre posé sur lui, se détournant pendant un instant, fatal, de Bao. "The Clan appreciates it." Un instant de flottement, le décompte mental des vingt secondes se finit et le sourire disparaît; l'instant suivant, Quon dégaine sa baguette et avec des gestes empressés mais précis, la pointe sur le garde du corps. "Petrificus Totalus!" Olga a elle aussi sa baguette à la main, déjà, mais Quon ne s'en soucie pas; du coin de l'oeil, il peut déjà voir sa soeur qui s'élance.
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Bao Wang
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"They’re good." Bao se permet d’en douter - uniquement parce qu’elle ne les connaît pas, et qu’elle n’accorde sa confiance qu’à ceux qui ont déjà fait leurs preuves. Et devoir se reposer sur des clampins qu’elle n’a pas pu tester en amont alors qu’il s’agit ici de s’assurer de la protection de Quon la met particulièrement mal à l’aise. S’il arrive quoi que ce soit à son frère par la faute de ces connards, Bao s’occupera personnellement de leur faire regretter d’être nés - et rien que d’y penser, une spirale furieuse trace son chemin dans son abdomen. "And what part of the words double date do you not understand?" Il lui faut provoquer l’effort de ne pas lever les yeux au ciel face aux idioties de son frère, ses pupilles fermement plantées dans les siennes lorsqu’il précise, plus sérieusement alors : "Don't kill her. I'll stagger the guy." Le chien de garde soutient un instant son regard, quelques secondes à peine le temps d’évaluer les risques. Bao sait que Quon est plus que capable, qu’il est habile de sa baguette et qu’il saurait parfaitement se défendre seul ; ils travaillent ensemble depuis des années, sans compter le fait qu’ils se connaissent depuis toujours, et elle a une confiance aveugle en lui. Cela ne l’empêche pas de ressentir une pointe d’anxiété à l’idée qu’il se charge lui-même du molosse fermement ancré derrière l’Albanaise - comme à chaque fois que l’un de ses frères et soeurs se retrouver à devoir prendre des risques. “Alright. Be careful.” Sait-on jamais, peut-être la formulation fera-t-elle pencher la balance en leur faveur.

La bataille de regards avec le garde du corps d’Olga reprend de plus belle lorsque son frère se détourne pour offrir à cette dernière un nouveau sourire solaire, l’un des atouts indéniables de Quon en affaires. Si elle n’écoute que distraitement la teneur de leurs échanges, Bao aperçoit tout de même du coin de l’oeil les gestes discrets qui lui adresse son aîné dans son dos, faisant usage du code qu’il a absolument tenu à mettre en place il y a quelques années. La Wang a beau avoir rechigné à cette idée qui lui a semblé stupide sur le moment, force est de constater que ce langage secret que seuls eux deux partagent a fait ses preuves plus d’une fois sur le terrain, une façon simple et rapide de se coordonner sans risquer d’alerter leurs opposants. Il leur a même sauvé la vie à certaines occasions, et Bao a été obligée de reconnaître, sous les insistances de son frère, que ce n’était après tout pas la pire idée qu’il ait pu avoir.

Le décompte débute dans son esprit. 20, 19, 18… Elle ne quitte pas le molosse du regard, tandis que ce dernier détourne brièvement le sien pour observer sa maîtresse s’approcher de Quon en roucoulant comme une idiote tombée dans le panneau. "The Clan appreciates it." 4, 3, 2… Lorsque son frère dégaine sa baguette, les yeux de Bao se tournent précipitamment vers la sorcière, l’une des Qiu fondant naturellement au creu de sa paume, la deuxième lâchée aussitôt pour léviter à quelques centimètres du sol. "Petrificus Totalus!" Le sort apparaît à peine dans son champ de vision, déjà trop concentrée sur l’Albanaise qui pointe elle aussi sa baguette… sur Quon. Le sang de Bao ne fait qu’un tour, et elle a tout juste le temps de se mettre entre l’artefact menaçant et son frère, une lueur rougeâtre venant frapper de plein fouet le haut de son bras gauche ; une douleur vive et familière se diffuse jusqu’à son épaule, lui faisant grincer des dents. ”Oh you fucking bitch.” Il ne lui faut pas pas plus d’un rapide mouvement de la main pour que la Qiu parte en directement du poignet de la sorcière, cette dernière lâchant aussitôt sa baguette lorsque son os se tord dans un angle presque droit et un craquement mat éloquent. L’idiote pousse un hurlement, avant de se jeter au sol, certainement dans le maigre espoir de récupérer l’artefact. Parfait. Bao se jette sur elle et envoie son pied valser dans son visage, un tir en pleine lucarne qui l’allonge parfaitement désormais ; elle en profite pour écraser sa joue sous sa chaussure, une pression suffisante pour la faire gémir de douleur. Le chien de garde jette un coup d’oeil vers son frère, qui repousse d’un sort l’un des hommes de main venu en renfort de ce côté du hangar ; mais rapidement, son regard est attiré par la masse du molosse au sol, commençant à se défaire du petrificus pour se redresser difficilement. ”Fuck, Quon, watch out!” aboie-t-elle en délaissant Olga, s’appuyant sans vergogne sur son visage pour s’élancer vers le garde du corps, baguette dans un main, Qiu dans l’autre.
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Quon regarde le corps du garde de corps d'Olga s'effondrer dans un bruit sourd, mais n'a pas le temps de s'en réjouir que Bao le pousse légèrement en s'interposant entre lui et l'albanaise, prenant dans l'épaule le sort qui lui était destiné. En un éclair, il fait appel à des années d'entraînement pour ne pas hurler de surprise et de rage, et recouvrir sa soeur de son attention: ils sont en mission, et il n'a pas le temps d'être distrait, même si elle est blessée. Si elle est encore debout, si elle peut encore se battre, alors lui aussi se doit de rester concentré et efficace. Voyant que Bao gère la situation avec ses Qiu, il balaye plutôt l'entrepôt du regard où ses hommes de main et ceux des albanais échangent des sortilèges, gravitant autour d'eux. "Shit," siffle-t-il en voyant Justin tomber en hurlant de douleur sous les coups rehaussés de sortilèges d'un albanais, et en voyant ce dernier se tourner vers lui et s'avancer d'un pas sûr de lui. Quon repousse le sortilège qu'il envoie dans sa direction, et enchaîne avec une contre-attaque en revers, tout en s'approchant: même si il n'a pas le brio de Bao ou de Zhang en arts martiaux, et que sa spécialité reste les duels magiques, il sait que ce serait un avantage dans cette situation précise, et il compte bien en profiter.

C'est trop tentant, ceci dit, quand l'autre fait un large mouvement du bras mais que le sort qui sort de son artefact n'est qu'une crachotante fumée violette: "Diffindo," s'écrie-t-il avec un geste sec du poignet, striant une ligne de sang dans l'épaule de son adversaire. ”Fuck, Quon, watch out!” Quon se retourne à temps pour éviter le bras manquant de lui attraper la jambe. "No you don't!" Au passage, profitant du momentum de sa pirouette, Quon l'attrape par le col et le maintient suspendu pendant un instant, le temps que Bao le rejoigne et lui octroie un formidable coup de pied en pleine mâchoire. Quon ne doute pas une seule seconde que si le crâne de l'albanais n'était pas solidement attaché à son cou, sa tête aurait déjà volé à travers le hangar comme une balle de rugby.
Il relâche le col du garde du corps, faisant confiance à son instinct pour détourner rapidement le regard en direction de sa soeur. "Behind you!" Il se penche et l'attrape par la manche pour lui faire éviter un sortilège brûlant envoyé par un autre albanais, qui a l'air de vouloir se précipiter pour Olga et transplaner avec - déjà, Quon entend les bruits secs et familiers de multiples transplanages dans le hangar, mais n'a pas véritablement le temps de voir si c'est ses hommes à lui ou les autres qui prennent la fuite, et qui seront les vainqueurs.

Après qu'ils aient essayé de les doubler, hors de question que les albanais ne se séparent pas de leur charismatique leader: Quon se jette en avant pour intercepter l'albanais juste avant qu'il n'arrive à Olga, le cueillant d'un coup de pied dans l'estomac qui le rend blême et le force à poser les genoux parterre sous le choc. Du coin de l'oeil, il peut voir que Bao est en train de finir de s'occuper de l'autre albanais qu'il a amoché avec son Diffindo - ils gèrent de leur côté. Quon arrache sa baguette à l'homme qu'il vient de frapper et lui donne un coup de genou dans les côtes, puis un coup de poing dans la mâchoire pour le convaincre de rester à terre.
Il reprend rapidement sa respiration en regardant son corps se tortillant de douleur, faisant à peine attention à la silhouette immobile d'Olga près de lui, qui n'a pas bougé depuis que Bao l'a quittée.

"Fucking get this over with!" hurle-t-il à sa petite soeur en la voyant traîner, ses yeux agités évaluant la situation, à peine rassuré de voir que c'est ses hommes qui sont restés en majorité malgré quelques silhouettes inconscientes. "We don't--" Quon ne finit pas sa phrase, en même temps qu'une vague glaciale s'abat sur sa poitrine. "Not so smiley now, are we?" Il se retourne pour faire face à Olga, le visage tuméfié et ruisselant de sang, et un sourire mauvais sur les lèvres, tenant dans sa main un couteau à la lame légèrement recourbée, striée de sang. Quon porte aussitôt la main à son flanc, et se sent devenir blême quand ses doigts reviennent tâchés de sang. "Bao," crôasse-t-il d'une voix faible en essayant de se tourner vers elle, avant de tomber à genoux et de sombrer dans l'inconscience brutalement, ses yeux retournés dans leurs orbites.
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Bao Wang
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Bao Wang
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Âge : 26 ans, semble-t-il. Elle ne connait pas sa date de naissance, mais fête son anniversaire chaque 16 janvier.
Occupation : Chien enragé du Clan Wang n'étant pas un titre officieux, on la nomme "Security Officer", soit responsable de la sécurité des siens lors de rencontres ou deals importants, en plus d'être en charge, de manière générale, de la sécurité rapprochée des Wang.
Allégeance : Le Clan Wang, que le Clan Wang, tout pour le Clan Wang. La situation politique de l'Angleterre ne l'impact pas vraiment, on peut donc la considérer neutre.
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Out for the night
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L’avantage de se retrouver dans une telle situation avec Quon, est que Bao peut faire confiance à son instinct et à sa réactivité - rien à voir avec Zhang, certes, mais toujours plus qu’à Mengwu ou Sen, sans même parler de Feng ou Jie. Comme elle lui cède parfois dans un sourire, il est un bon back-up choice sur lequel elle peut se reposer dans les moments les plus critiques. Comme en cet instant, où il esquive la prise du garde du corps avant de le maintenir par le col ; Bao y voit une opportunité rêvée, décrochant au molosse un coup de pied bien placé au niveau de la mâchoire à la fin de sa course dans leur direction, l’impact l’envoyant au sol, dans la direction opposée, et dans un son sec. Baguette à la main, Qiu dans l’autre, l’animal relève les yeux devant elle pour anticiper l’assaut suivant, sondant rapidement les quelques duels qui se tiennent éparpillés dans le hangar, ses pupilles faisant leur chemin jusqu’au sorcier auquel Quon faisait face il y a quelques secondes à peine. "Behind you!" Mais il est déjà trop tard pour que Bao se retourne, se préparant déjà à encaisser l’impact d’un coup ou d’un sort lancé dans sa direction ; plutôt, elle se sent être tirée sur le côté, suivant l’impulsion de son frère qui lui attrape la manche pour lui faire esquiver la lueur rougeâtre qui manque de l’atteindre.

Une seconde lui suffit à inspecter Quon de la tête aux pieds, un bref coup d’oeil pour s’assurer qu’il n’a pas été touché et qu’il tient debout, avant de reporter son attention sur l’assaillant dans le dos de ce dernier qui, lui-même, part aussitôt dans la direction opposée. Sans le moindre effort, Bao arrête de son avant-bras un coup porté par l’albanais qui se tient devant elle, envoyant sans prévenir son poing refermé sur ses Qiu au beau milieu de son visage, pouvant sentir l’arrête de son nez céder sous ses phalanges nues - une sensation satisfaisante, et particulièrement grisante. Le sorcier fait quelques pas en arrière, portant sa main au niveau du ruisseau de sang dégoulinant depuis ses narines ; juste le temps qu’il faut à Bao pour s’élancer à nouveau sur lui, le métal chaud des Qiu glissant entre ses doigts pour les recouvrir parfaitement dès lors qu’elle les referme sur la gorge de l’albanais, un faible sourire flottant sur ses lèvres. La voix de son frère lui semble lointaine, lorsqu’elle resserre lentement sa prise, l’odeur familière de la peau brûlée par son gant d’acier lui parvenant rapidement - une satisfaction de plus.

"Bao."
Bao quitte l’agonie qu’elle peut lire dans les yeux du sorcier pour jeter un oeil par-dessus son épaule. Et elle a à peine le temps de pouvoir croiser le regard de Quon, qu’elle le voit s’écrouler le sol à une dizaine de mètres d’elle, une main imbibée de sang crispée sur son flanc.

Un orage gronde dans la poitrine de Bao, crachant de furieux éclairs qui ne tardent pas à atteindre sa boîte crânienne, ses synapses ravagées par les ondes électriques qui éclatent dans tout son corps à la vue de son frère inconscient, à côté duquel une tache pourpre commence à se dessiner.

Les cris étranglés sous ses doigts ne lui parviennent plus - à la place, résonne dans ses tympans le ronflement sourd de la tempête. Sous l’impulsion du vent tranchant soufflant dans ses veines, le gant métallique écrase d’un coup sec la trachée de l’albanais, Bao ne pouvant qu’à peine ressentir les cartilages céder à travers les Qiu en fusion avec sa peau.
Elle ne voit plus qu’Olga, debout, un couteau à la main.
L’animal relâche le corps sans vie dans le creux de sa paume, le laissant retomber au sol pour apparaître face à la sorcière dans un craquement, le visage déformé par la haine, par la peur, par cette rage hurlant dans son crâne - qui s’échappe d’entre ses lèvres, lorsqu’elle abat son poing sur son visage dans un cri animal.
Bao connaît l’oeil de la tempête par coeur, pour y avoir vécu si longtemps, pour y revenir trop régulièrement. Elle connaît ce calme grondement, ce silence fracassant qui décuple ses sens et sa colère, qui ravage tout sur son passage. Bao voit tout, Bao ressent tout.

Et elle aperçoit du coin de l’oeil une ombre se dresser à côté d’elle, la menaçant de tout son long. “Avada Kedavra!” Sans un regard pour la silhouette chutant sur le sol, Bao revient à celle d’Olga, à genoux et tremblante, le visage enfoui dans ses mains. Alors, le chien de garde lâche sans réfléchir sa baguette, attrapant l’albanaise pour les cheveux pour la relever à son niveau d’un brusque mouvement et la forcer à plonger dans son regard. Elle ne se délecte que quelques secondes de ce qu’elle y trouve - un visage tuméfié, brûlé à vif, sa joue fendue en deux, arrachée par le passage des Qiu.

Elle l’avait dit. Elle avait dit à Quon que c’était une mauvaise idée. Ils n’auraient jamais dû y aller. Elle aurait dû arriver en avance. Elle aurait dû lui dire d’attendre dans un coin du hangar. Elle aurait dû rester près de lui.

Son jumeau est blessé - va peut-être mourir -, et c’est de sa faute.
(Wei est mort, et c’est de sa faute.)

Le métal vibre dans sa paume, bat au même rythme que son coeur - une cadence effrénée qui lui brûle les entrailles, en même temps que les Qiu chauffent autour de sa peau. Elle peut les ressentir, comme une extension d’elle-même, se déformer pour prendre le visage de la haine, celui qu’elle porte sur ses traits et qui explose dans sa magie.
Bao n’a pas besoin de poser un oeil sur son arme, pour sentir la dague qui s’est formée au creux de sa paume. Alors elle l’enfonce d’un coup sec dans l’abdomen d’Olga, soutenant son regard pour y voir la vie se retirer au fur et à mesure que la lame grandit dans sa chair, dans sa poitrine, jusqu’à atteindre son coeur. Peu importent les hoquets étouffés qui projettent le sang de la sorcière sur le visage de Bao, peu importent les ombres qu’elle sent s’approcher d’elles ; l’animal ne retire la dague que lorsqu’elle est certaine que sa proie ne se relèvera pas.

Les ombres, Bao ne se voit pas les éliminer une à une, la lame des Qiu tranchant chaque gorge sur lesquelles ses yeux se posent, animée par quelque chose de plus puissant qu’elle assurément - quelque chose qu’elle laisse prendre possession de ses gestes sans une once de réticence.
Ce n’est que quand il ne reste plus la moindre âme dans le hangar que Bao revient difficilement à elle-même, cillant furieusement lorsque le métal se refroidit et reprend sa forme originelle dans sa paume. “Quon!” Elle se jette sur son frère, manquant de trébucher sur un ou deux cadavres dans sa course affolée. Rapidement, elle le retourne sur le dos et soulève son pull pour observer sa blessure dans un froncement de sourcils ; et dans un même souffle, elle se débarrasse de sa veste pour pouvoir retirer son t-shirt, qu’elle presse contre le flanc de son frère. Sa main libre vient aussitôt s’abattre doucement sur la joue de Quon un première fois, un peu moins délicatement la seconde. “Quon, wake up for fuck’s sake! Bro, you’re with me?” Et déjà, elle peut sentir le contrecoup de son accès de violence retomber, agenouillée devant son frère - un brouillard dans son esprit, incapable de penser, ou même de réaliser le bain de sang dans lequel ils baignent.
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Quon ne rouvre les yeux que quelques secondes plus tard, le temps de quelques battements de coeur - du moins c'est l'impression qu'il en a, ses paupières battant furieusement la mesure en essayant de faire le point sur le plafond de l'entrepôt. Tout son corps est engourdi et glacial, sauf ses yeux qui lui donnent l'impression de brûler dans leurs orbites. Le visage de Bao apparaît dans son champ de vision, et Quon sent son coeur remonter dans sa gorge avec de la bile acide en se remémorant ce qu'il s'est passé, un accès de panique venant lui tordre l'estomac. “... Bro, you’re with me?” La voix tendue et dissonnante de sa soeur le fait ciller et grogner légèrement, et il sent déjà ses yeux se mettre de nouveau à tourner dans son crâne, parvenant à les garder ouverts seulement quand elle le secoue un peu. "Bao..." Ses lèvres sont sèches et douloureuses, et il a l'impression que tout l'air du monde est parti. "It... it hurts," gémit-il, essayant de se redresser en grognant légèrement pour observer sa blessure. Il serre les dents en sentant une vague de nausée s'abattre sur lui, et repousse à grand mal l'inconscience qui manque de le faire replonger aussi sec. "Help me up." Il a mal, il a tellement mal, une douleur diffuse et froide.

Il enroule un bras tremblant autour des épaules de Bao, s'appuyant sur elle pour se redresser puis se relever lentement, ses pieds dérapant un peu sur le sol couvert de sang - le sien, réalise-t-il... mais pas que. Quon jette un regard agité autour de lui, les multiples cadavres qui jonchent le sol. Il reconnait Olga, il reconnait les autres albanais, il reconnait aussi ses hommes: eux qui étaient victorieux et en vie il y a une poignée de secondes (ou quelques minutes) (ou quelques heures: le temps n'a plus vraiment de sens pour lui en cet instant précis). Il comprend ce qu'il s'est passé, et il sent son coeur sombrer dans sa poitrine, jetant un coup d'oeil à sa petite soeur coincée dans le creux de son bras. "Jesus fucking Christ, Bao." Son visage est couvert de sang, et il ne se rappelle pas de la dernière fois où il l'a vue comme ça, ses pupilles étrécies au milieu de ses yeux voilés de panique. "I’m okay,” lui souffle-t-il au visage en se forçant à sourire avant de grimacer légèrement quand il bouge imperceptiblement et que son flanc s’allume de douleur. “Take me to Song before I bleed out,” parvient-il à articuler à travers les vagues de douleur qui prennent lentement le pas sur la sensation de froid qui se répand dans son corps, enfin confiant qu’il survivra peut-être au transplanage.

Quand lui et Bao se rematérialisent dans l’arrière-boutique de Song, Quon perd l’équilibre en s’écroulant de tout son poids sur sa soeur jumelle, sentant ses genoux flancher sous lui. Il se sent déjà tourner de l’oeil et il a peur de tomber inconscient de nouveau, et de ne pas se réveiller, sa main se crispant sur l’épaule de sa soeur alors que ses yeux, paniqués, cherchent les siens. “Bao, I--” Mais le reste de sa phrase meurt dans sa gorge, et il s’effondre.

Cette fois, l’oubli est différent et un peu plus tortueux. Quon a l’impression de sombrer dans les rapides d’un fleuve noir, et que son corps s’écrase à plusieurs reprises sur des rochers pointus qui lui déchirent le corps, s’acharnant sur lui jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien d’autre que la douleur. De la douleur, de la fièvre, et de la douleur encore.

C’est la voix de Chen qui le ramène sur la rive, le faisant ciller difficilement. Au début, il ne parvient pas à discerner les mots qu’il prononce, qui s’enfoncent dans son crâne à travers un épais mur de confusion, avant de faire sens quand il s’agite lentement sur la couchette où il est allongé et attire l’attention de son frère. “Here goes.” Quon cille en voyant la main de Chen s’approcher de son visage, sa paume recouvrant rapidement son front comme pour en tâter la température. “Chen, that's your hand that's making my temperature spike up.” Sa langue est pâteuse dans sa bouche, alors que ses yeux font le point sur le visage sérieux de son frère. Quon peut lire en lui son soulagement et son inquiétude, malgré ses sourcils froncés et le très léger roulement de ses yeux - un réflexe musculaire, semblerait-il, face à son jeune frère. “How are you feeling?” Quon ne répond pas, se contentant de pousser sur ses mains pour se redresser en grognant.

Son abdomen lui fait un mal de chien, mais il serre les dents en achevant son mouvement, reconnaissant que personne ne vienne l’aide à se redresser. Les draps de la couchette où ils se trouvent sont moites de sueur. Il a du mal à se souvenir de la dernière fois où il a fini chez Song, et encore moins dans un tel état… il reconnait sans mal l’arrière-boutique de l’apothicaire, gardée impeccable et stérile, ses armoires croulant de potions et de ressources médicinales. Song lui-même est présent, s’approchant de lui en montant ses lunettes sur son nez, pour l’ausculter, et Quon le laisse faire quand il le force à se tourner sur le côté pour inspecter sa blessure. “Quon,” l’appelle Chen et il relève les yeux vers lui. Une angoisse habituelle mais désagréable se glisse sous son échine, l’hérisse de frissons.

Il a échoué. Chen lui a fait confiance, et il a échoué. Bien évidemment, ils n’ont rien perdu - que ce soit de l’argent ou de l’opium. Mais il a échoué, en finissant dans cet état, en le faisant se déplacer jusqu’ici, en faisant s’installer cette expression sérieuse et inquiète sur son visage. Il a échoué, il n’a pas été assez fort, réactif, trop confiant, trop stupide, et ce, malgré la présence de Bao - Bao, se rappelle-t-il en balayant la pièce des yeux, sans trop y croire.
Quand il aperçoit la silhouette de sa soeur, assise sur une chaise à l’écart, les bras croisés et la mine renfrognée, le coeur de Quon tombe dans sa poitrine. Ses yeux reviennent vers Chen. “I’m feeling alright,” répond-t-il d’une voix blanche. Son frère n'a pas l'air convaincu. “I’m fine, Chen.” Son frère le toise un instant et comprend rapidement qu’il n’en tirera pas plus de lui. Un léger soupir lui échappe et Quon détourne les yeux, serrant d’autant plus les dents pour calmer la vague de panique qui s’empare de lui en voyant Chen lui tourner le dos pour les laisser. “I’ll come back later when you’re ready to talk. Take good care of him,” dit-il à Song qui hoche la tête sans un mot. En repartant, Chen s’arrête pendant un instant devant Bao et Quon le voit lui adresser un long regard, avant de partir sans un mot.

Drink this,” finit par lui dire Song après avoir changé les bandages lui barrant le ventre, l’aidant à se rasseoir sur son séant. “This will regenerate some of your blood and keep your veins free of infection.” Quon n’écoute que la moitié de sa phrase, se contente de grogner en jetant dans sa bouche le contenu de la fiole qu’il lui met dans la main. Le goût est infect et il doit se faire violence pour ne pas tout recracher. Il sent la potion glisser dans sa gorge et lui brûler l’estomac et il continue de grimacer en foudroyant Song du regard.

Ses yeux retombent vers Bao, et perdent un peu de leur virulence. “Come here,” lui dit-il d’une voix éraillée, sans la quitter des yeux. “Why are you staying in that corner all by yourself looking all sad, uh? Your brother’s alive, you saved his life.” Sa vie qui n’a aucune valeur, après cet échec cuisant, sa vie qui n’aurait pas méritée d’être sauvée - que dirait Wei? Imaginer le regard déçu de son père a presque raison du masque d’assurance tranquille installé sur son visage, mais Quon le garde de justesse. “Although you fucked up his chance to get laid. Is that how it is now, Bao, just because you’re getting some, your twin can’t? There’s only so many blonde gang members I can go after, you should tell your little girlfriend to be weary of your handsomest brother…” marmonne-t-il avec un sourire, désireux d’effacer l’expression interdite sur le visage de sa soeur jumelle qui le darde de son regard sombre où s’agite toujours un ouragan.
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Bao Wang
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Le coeur de Bao se soulève lorsque Quon cligne des yeux en grognant, revenant à lui dans une grimace douloureuse à observer - et pourtant saisissante et réconfortante, une preuve que son frère n’est pas mort sous l’assaut de cette pute d’Albanaise. "Bao… It... it hurts." Elle serre des dents, glissant une main dans la nuque de Quon pour l’accompagner lorsqu’il cherche à se relever maladroitement, sa main exerçant toujours une pression certaine sur sa plaie afin d’éviter qu’il ne se vide de son sang dans ses bras. “I know, shut up”, répond-t-elle sèchement d’une voix tremblante, presque suppliante, lui implorant de fermer sa gueule pour ne pas se départir du peu de forces qu’il doit avoir. "Help me up." L’agitation et la spirale furieuse soufflent encore dans son être, lorsqu’elle passe un bras dans son dos, maintenant fermement le sien d’une main se refermant sur son poignet, avant de donner une lente impulsion pour l’aider à se mettre debout - elle n’est pas certaine que ce soit la meilleure idée qui soit, de relâcher ainsi sa blessure et de le mettre en position verticale alors que la plaie fraîche de Quon suinte encore.

Elle peine à aligner ses pensées, à réfléchir correctement, encore secouée par son accès de rage aveugle qui l’empêche de raccrocher avec cette réalité teintée de vermeille. Tout ce que Bao sait, c’est que son frère est en vie (pour l’instant, du moins), et qu’elle doit vite le tirer de ce hangar, ce cimetière, avant que de potentiels renforts de la bande d’Alabanais jonchant le sol ne pointe le bout de son nez. "Jesus fucking Christ, Bao." Elle peut sentir le regard de Quon sur son visage couvert de sang, sur les corps inanimés à leurs pieds, une sensation désagréable qui lui fait perdre d’autant plus le souffle dans ce tourbillon de panique furieuse. Elle sait, qu’elle les as tués, tous, froidement et savamment, comme elle est parfois amenée à faire pour s’assurer de la sécurité de ses frères et soeurs - eux, plutôt que les siens -, et elle en tire habituellement une certaine satisfaction. Il n’y ici, rien de satisfaisant à balayer du regard la mare de sang dans laquelle ils baignent, qui a jailli sous sa colère et sa lame (?). "I’m okay.I said keep your mouth shut”, siffle Bao entre ses dents, pour défaire le noeud dangereux installé dans sa gorge, menaçant d’exploser au moindre geste, à la moindre parole. "Take me to Song before I bleed out." Ses yeux se déportent jusqu’à ceux de son frère, retenant sa respiration un instant avant de faiblement hocher la tête et de transplaner jusqu’à l’arrière boutique du sorcier.

Bao a peiné à retenir ses aboiements lorsqu’elle a senti le poids de Quon se relâcher contre elle, pressant le médicomage pour qu’il le prenne en charge et qu’il lui assure que la vie de son frère n’était plus sur le fil. Malgré sa nervosité, ses tremblements, force est de constater qu’elle porte un semblant de confiance à Song - après tout, il est celui qui l’a tirée d’affaire l’an passé, qui l’a remise sur pieds suite à sa violente agression pour lui permettre de continuer à mener à bien son rôle au sein du Clan. Et elle n’a transplané en direction de l’appartement familial qu’après l’avoir entendu répéter une dizaine de fois que son jumeau était entre de bonnes mains et qu’il ne risquait pas de passer l’arme à gauche en son absence. Bao a dû se faire violence pour quitter son chevet, revenant petit à petit à elle-même en suivant la marche qu’on lui a apprise à suivre - prévenir aussitôt son Mountain Master.

"How bad is it?" Le faux calme de Chen l’a toujours rendue folle, comme s’il cherchait à copier la placidité acide de Wei, sans même en arriver à la cheville. Elle a envie de le secouer, de lui hurler qu’elle n’a pas que ça à foutre de lui faire un rapport détaillé alors que Quon est en train de se vider de son sang sur la table de soin de Song, qu’il doit bouger son cul rapidement et arrêter de l’emmerder avec ses questions, que s’il se dépêchait un peu, il aurait toutes les réponses qu’il cherche. Alors, elle serre la mâchoire en grondant d’une voix agitée : “Bad. Song’s still doing his thing but he was bleeding pretty bad. And he fainted. Twice.” Un tic nerveux agite sa main, ses doigts s’ouvrant et se refermant sur le haut de son jean, cherchant une prise pour ne pas exploser à nouveau au visage de Chen. "But he’ll make it." Ce n’est pas une question - aussi Bao reste murée dans son mutisme nerveux, le visage contracté. "Very well. Are Quon’s men cleaning the mess?", finit par demander Chen en se levant et enfilant sa veste - trop lentement, bien trop lentement au goût de Bao, qui déjà lui tend son bras pour transplaner hors de l’appartement, oubliant même qu’elle est couverte de sang et qu’elle a laissé son t-shirt et sa veste dans le hangar. "Bao?" Ses pupilles coulent jusqu’à celles de Chen, crachant à contre coeur un “I told you. They’re all dead.” lourd de sens, chassant les images des corps tombant un à un dans l’oeil de la tempête qu’elle a déchaînée sur eux. Le Mountain Master se passe une main sur le visage - encore de trop longues secondes perdues -, avant de revenir à elle. Et Bao ne faiblit pas face à la colère et la déception qu’elle peut y lire, elle a fait ce qu’il fallait pour protéger son frère, elle a- elle a-- "We’ll talk about that later. I’ll get to Quon and you’ll take care of the bodies.No.” L’injonction file entre ses lèvres sans qu’elle ait à y réfléchir. Hors de question qu’elle abandonne une minute de plus Quon - c’est de sa faute s’il s’est retrouvé blessé, sa seule faute, et il est de son devoir de s’assurer qu’il en ressortira sans une égratignure. "It was not a ques-I said no. Jie can do it, or someone else, I don’t care. I’m coming with you. It’s not a question either.” Elle en crierait presque, sous le torrent d’émotions qui la laissent confuse - suffisamment pour refuser un ordre de la tête de la hiérarchie du Clan, qu’elle darde d’un regard sombre. La langue de Chen claque bruyamment contre son palet, un son sec qui fait ciller furieusement Bao ; et pourtant, elle ne bouge toujours pas, décidée à défier son autorité. Il la dévisage longuement, durement, avant d’ajuster sa veste et de se détourner d’elle : "Put something on and meet me there. And wash that bloody blood off of your face.”

Bao n’affronte même pas son regard, lorsque son Chef se plante devant elle avant de disparaître de l’arrière-boutique de Song. Non, ses yeux, à elle, restent rivés sur Quon - éveillé, conscient, en vie. Elle s’occupera de digérer la douleur de la déception du Mountain Master plus tard, incapable de faire face à tous les assauts qui se présentent à elle. Parce que le plus difficile à ingérer, qui bat encore dans sa chair, est cette fureur redirigée vers elle-même désormais, d’avoir manqué de perdre son frère par son incompétence. D’avoir échoué, encore une fois, à écarter un danger de plus de s’abattre sur sa famille.

"Come here." Bao déteste recevoir la voix faible de Quon ; il devrait être debout, vaillant, à la harceler pour aller boire un coup pour fêter la réussite de leur deal sous ses soupirs exaspérés, jusqu’à la faire céder, pas allongé et le torse ainsi bandé. Les doigts fermement enfoncés dans la poche unique de son large hoodie se serrent les uns contre les autres en un geste nerveux, cette même nervosité qu’on peut lire sur ses traits. "Why are you staying in that corner all by yourself looking all sad, uh? Your brother’s alive, you saved his life." Elle a surtout risqué de la perdre, cette vie si précieuse, qu’elle doit défendre de la sienne, quoi qu’il en coûte. "Although you fucked up his chance to get laid. Is that how it is now, Bao, just because you’re getting some, your twin can’t? There’s only so many blonde gang members I can go after, you should tell your little girlfriend to be weary of your handsomest brother…” Même l’entendre parvenir à déballer ses inepties ne saurait mettre un terme à la peine bouillonnant sous sa peau. “Shut up”, grommelle-t-elle à voix basse, d’un ton plus tendre et faible qu’anticipé. Elle finit tout de même par se lever de sa chaise, les mains toujours nouées dans la large poche à l’avant de son sweat, capuche remontée sur le crâne, pour poser une fesse sur la table matelassée où est allongé Quon.

Elle se mord l’intérieur de la joue, fuyant le regard de son frère, son pied battant au rythme de son agitation contre le carrelage froid de l’arrière-boutique. Plutôt, elle lève ses yeux froids en direction de Song, qui quitte la pièce pour les laisser seuls. Une fois que la porte s’est refermée sur son passage, Bao énonce d’une petite voix encore animée des événements de la soirée : “That bitch killed you, right in front of me.” Peut-être ne l’a-t-elle pas vraiment tuée - peu lui importe, c’est l’effet que cela lui a fait, sur l’instant, qu’elle ressent toujours, quand bien même son frère respire et est capable de garder les paupières ouvertes. “And I- I couldn’t-” Voir, entendre, ressentir autre chose que cette sourde rage qui l’a poussée à éliminer chaque âme se dressant face à elle, et qu’elle ne saurait proprement exprimer. Elle tourne légèrement son visage vers Quon, attrapant son regard brillant, fiévreux, qui lui tord et les entrailles et la pousse à contracter la mâchoire. “It won’t happen again, I promise. And if anyone lays one finger on you, I swear they’ll end up like those bastards.” Bao ne regrette rien - elle agirait exactement de la même manière si qui que ce soit se permet de poser la main sur un de ses frères et soeurs. Que Chen aille se faire foutre, avec sa déception et son regard sec. Pourtant, elle ne peut s’empêcher d’ajouter, en détournant de nouveau le regard : “Sorry about your men, though.”
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