En ce moment, les missions pleuvent. Susan n'est pas du genre à se plaindre, mais elle ne serait pas contre un peu de repos, parfois. Cela ne risque d'arriver, que lorsqu'ils auront gagné (ou seront morts). Cette fois, elle n'a pas eu le choix. La mission concerne Hannah. Mais, il ne s'agit pas de simplement la rencontrer, pour récupérer quelque chose. Elles vont devoir s'introduire chez les Greengrass, pour leur voler de l'aconit. Ingrédient capital, dont l'Ordre manque cruellement. Ce n'est pas elle qui a eu l'idée, de toute évidence. On lui a juste demandé de s'en charger, puisqu'elle s'occupe déjà de son ancienne amie pour tout ce qui concerne l'Ordre. Elles ne seront que deux pour cette mission, mais cela devrait être suffisant. Susan avait pris tout ce dont elle avait besoin. Sa baguette était soigneusement rangée dans la poche de son jean, et en dépassait un peu. Mais, à moins d'être un sorcier, il était difficile de savoir ce dont il s'agissait. Pour la mission, elle avait enfilé un tee-shirt, le dernier propre qu'il lui restait, un de ceux aux couleurs de sa maison. Elle l'avait agrandi, à l'aide d'un sort, au fil des années, tout comme le reste de ses affaires aux couleurs des blaireaux. Elle n'avait pas pu se résigner à les jeter.
Susan transplane du manoir jusqu'à un point de rendez-vous fixé en avance. Elle se trouve à quelques mètres de la résidence en question, suffisamment loin pour qu'on ne remarque pas son arrivée, mais pas trop non plus. Elle attend patiemment la Abbott. Bien que Susan soit celle en charge de la mission, c'est Hannah qui va la diriger en partie. Elle connaît mieux que personne la serre des Greengrass, pour faire partie de leur stupide famille. La Bones ne sait pas du tout comment se comporter avec elle. Elle ne sait même pas quoi penser de cette situation. Lors de leur dernière rencontre, elle lui avait avoué quelque chose d'enfoui. Et puis, il y a Cormac. Un sourire bête s'affiche sur ses lèvres lorsqu'elle pense à lui. Une histoire simple mais agréable à la fois, c'était tout ce dont elle avait besoin. Et ils arrivaient à se procurer ça, l'un et l'autre, ce sentiment de bonheur simple. Susan n'est pas amoureuse, elle ne saurait même pas comment le savoir. Mais, elle a l'impression qu'elle devra en parler à Hannah, un jour. Elle ne lui doit pourtant rien. Elle ne veut toujours pas d'elle dans sa vie, en dehors du cadre de l'Ordre.

En pensant au loup, la blonde transplane juste à côté d'elle, manquant de la faire tomber. Elle est belle. ─ Hi. Les mains dans ses proches, elle se contente d'un maigre sourire. C'est mieux que rien, pense-t-elle. ─ Apparently you know how to get wolfsbane. For once, your relationship with that bitch -Daphne- is going to be worth something. Elle avait vraiment hâte de cambrioler cette maison et cette serre en particulier. Si elle pouvait casser quelques trucs au passage, elle ne s'en gênerait pas. Et même voler pourquoi pas, si ça peut rapporter quelques gallions. ─ I'll follow you. Pas complètement rassurée de la suivre. Susan ne fait pas encore confiance à la sang-mêlée. Et elle a bien des raisons valables.

Pour la première fois, Hannah s’est vue confier une mission d’envergure pour la Résistance. Laisser traîner ses oreilles, voler quelques ingrédients à l’hôpital cela semble soudainement aussi futile que rassurant en comparaison de la violation qu’elle commettra pour l’Ordre aujourd’hui. S’introduire dans la serre des Greengrass revêt une signification toute particulière pour la médicomage - pas seulement parce qu’il s’agit d’un vol - mais bien parce que les victimes de ce méfait à venir se trouvent être sa famille. On ne peut pas dire que la jeune Abbott entretient des rapports étroits avec cette branche familiale, ils ne l’ont jamais acceptée et n’ont par ailleurs jamais fait l’effort de lui adresser plus d’un regard. Pourtant, au milieu il y a Daphne qui a été là pour elle quand sa meilleure amie ne pouvait plus l’être, qui l’a protégée, qui compte. Daphne qui est d’ailleurs celle qui lui a porté assez confiance pour lui donner les sorts et secrets qui vont lui servir aujourd’hui pour récupérer de l’aconit. Daphne qui l’a donc sans le savoir, aidée à la trahir. De mieux en mieux. Alors oui, Hannah tremble un peu en enfilant des vêtements qu’elle espère discrets - un jean noir et un débardeur sombre - et tout autant en attachant ses cheveux (peut-être qu’elle devrait les couper). Et encore en attrapant sa baguette magique avant de transplaner jusqu’au lieu de rendez-vous.

Susan est là. Beautiful and fierce. Is she even aware of this attractive force she carries with her? Hannah reste là, muette et immobile, et ce n’est que la voix de la sorcière qui la sort de cette rêverie étrange. Le temps qui s’arrête et reprend son court mine de rien. “Hi.” Pas le temps de s’appesantir sur cette indéfinissable sensation que déjà Susan lui ferait lever les yeux au ciel, pas seulement pour le ton employé que pour le mot qui sonne vulgairement à son oreille. A witch you meant? Hannah le pense très fort mais ne pipe pas mot, si la Poufsouffle a toujours eu la nette et désagréable sensation qu’il se passait quelque chose derrière son dos entre Daphne et Susan, elle n’en a jamais connu les tenants et les aboutissants et ne souhaite pas commencer maintenant alors qu’il y a tellement plus important à faire. Comme par exemple, se reprendre, arrêter de trembler, et cambrioler une serre familiale. Et surtout prouver à Susan que celle-ci peut lui faire confiance, qu’elle peuvent redevenir amies si ce n’est comme avant peut-être en mieux ? “Okay. Ehm, first can we see the plan again. I mean just so we’re clear and everything.” Ernie serait très heureux de savoir qu’Hannah a un plan, mais les plans ne se déroulent jamais comme prévu, n’est-ce pas ? “So, there’s two protecting spells - Daphne gave me the counterspells so there shouldn’t be any trouble there. But well, then we only have twenty minutes to find the wolfsbane because we are not Greengrass and there is a spell that can identify us, it sends an alarm if there’s someone in the greenhouse without a Greengrass. Knowing that, we can’t stay too long and ehm you can’t touch the wolfsbane with your hand without gloves, especially not the flowers. They should grow near the pond because they need a lot of water and fresh soil. and I guess that’s it.” Reprenant enfin sa respiration après cette longue liste, Hannah se met en marche et d’une voix très basse avoue. “Sorry. I’m a little bit nervous. It’s my first time you know.” Elle s’avance aussi silencieusement que possible, si elle s’est assurée plus ou moins qu’aucun membre de la famille ne serait présent aujourd’hui, l’apprentie voleuse n’est pas rassurée le moins du monde. Et seule la présence rassurante de Susan l’empêche de détaler comme un lapin.

Cette mission est décisive, en de nombreux points. Elle va permettre à Susan, de savoir si Hannah est bel et bien passée dans leur camp. En effet, elle va devoir trahir sa famille pour eux, pour elle. En somme, cela fait un parallèle, presque trop parfait, avec son choix fait, il y a des années. Hannah avait choisi Daphne plutôt que Susan. Elle avait choisi de cautionner plutôt que de se battre. Aujourd'hui, elle a l'occasion de se rattraper et de prouver, qu'elle a bien changé, qu'elle ne veut plus de cette vie, qu'elle a trouvé la raison. Susan en attend peut-être trop, ou pas assez. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle a hâte de saccager la demeure des Greengrass, et de leur voler de l'aconit, sous leur nez, et tout ça, en déverrouillant leur stratagème dans la plus grande légalité. Cette pensée lui donne une certaine impatience, bien qu'elle sait, qu'il faut rester sur ses gardes. Elle a une confiance modérée en Hannah, suffisante pour accepter de l'emmener avec elle, mais pas assez pour risquer de mettre sa vie entière dans ses mains.
Susan lève les yeux au ciel, lorsqu'elle voit la réaction de la Abbott face à son insulte envers la si précieuse Daphne. Whatever, pense-t-elle. Les mains dans les poches de son jean, elle attend le feu vert de la spécialiste, pour partir à l'assaut du manoir et surtout de la serre. ─ Yeah, sure. Ses mains quittent ses poches, pour s'accrocher aux sangles de son sac à dos en cuir. Elle avait pris de quoi ramener beaucoup d'aconit, et d'autres choses aussi. Les médicomages sauront bien quoi en faire. Elle l'écoute attentivement, presque captivée par ce qu'elle lui racontait. Ah, elle avait oublié à quel point Hannah était intelligente, et passionnée par ces plantes. Cela fait bien longtemps, que Susan avait oublié tout ce que Madame Chourave leur avait appris. Il faut dire, que ça n'est pas la matière qui lui est le plus utile au quotidien. Elle cligne des yeux et secoue sa tête, lorsqu'elle se rend compte que son discours était terminé. ─ Sorry, hm... Well, it looks like the plan is perfectly fine. Now all we have to do is go in, get the wolfbane, and whatever else we can find useful, and leave. Elle se pince les lèvres, hoche de la tête, et se met en marche.

Les deux sorcières arrivent rapidement au manoir. Impossible d'emprunter la grande allée, évidemment. Elles passent donc par derrière, là où il n'y a pas de visibilité depuis les fenêtres, sait-on jamais. Hannah lui avait dit, qu'il n'y aurait personne, normalement. Chacune leur tour, elle escalade la grille. Susan en premier. Elle aide ensuite la médicomage à grimper à son tour, moins habituée de ce genre d'exercices. Une fois dans les jardins, elles n'ont plus qu'à aller dans la dite serre. Heureusement pour elles, ce bâtiment est si énorme, qu'on pourrait le voir à des kilomètres. La serre est entièrement en verre, elle est magnifique. De l'extérieur, on peut voir les plantes qui s'y trouvent, c'est presque un jardin à elle toute seule. ─ I'll let you do the counterspells so we can get in. Elle ne pouvait pas faire grand chose de plus, alors elle fait le guet. Susan attrape sa baguette, et scrute les environs, des fois qu'elles ne seraient pas seules. ─ Faster (...) please. Elle arque un sourcil, tout en lui disant ça, avant de se re-concentrer sur les environs. Les minutes passent, et rien. ─ I bet Daph-bitch didn't give you the right spells.

Hannah tremble quelque peu, pourtant ce n'est pas seulement de la nervosité qui agite son corps et trouble son esprit, si elle est entièrement honnête avec elle-même - et Hannah l'est rarement ces temps-ci - la sorcière est excitée à l'idée de se voir confier une mission d'une telle importance, de participer enfin à quelque chose de plus grand qu'elle. (et encore plus en compagnie de Susan) Elle n'est pas naïve au point de penser que c'est parce qu'on lui fait confiance, mais plutôt qu'elle a les connaissances nécessaires à une telle action. Au moins, considère-t-on qu'elle peut être utile. En expliquant la marche à suivre, Hannah reprend un peu confiance en elle, met de côté ses remords qui ne feraient que l'embêter, la retenir. Susan approuve son plan, et cela aussi lui donne un peu de force pour avancer, accepter d'enfreindre la loi et plus encore de s'en prendre à des biens familiaux.

Les deux femmes se mettent en marche, aussi discrètement que possible ; en se dirigeant vers la grille, Hannah se concentre sur sa respiration et sur la démarche de Susan qui la précède. La détermination dans ses pas, son agilité quand elle escalade le grillage. Hannah est impressionnée, l'admiration pétille dans ses iris, et il lui faut un temps pour prendre la main que lui tend l'autre cambrioleuse et escalader à son tour tant bien que mal - et plus mal que bien d'ailleurs - le muret qui les sépare de leur but. L'immense serre laisse toujours une certaine impression sur ceux qui s'en approchent, et même Hannah - pourtant habituée - s'arrête un instant pour contempler le soleil qui se reflète en iridescence sur la verrière ainsi que les immenses plantes qui profitent des rayons lumineux pour pousser. Hannah a toujours apprécié les plantes, elle leur parlait à l'Ecole et il n'était pas rare de la trouver en compagnie de Madame Chourave à s'occuper de la serre de Poudlard.

"Okay. Thanks." Elle répond à Susan avant de se tourner vers la grande porte, prend sa baguette et commence les sorts, des arabesques à gauches, un demi-cercle à droite, et elle marmonne les mots exacts que Daphne lui a appris. La voix pressante de Susan ne l'aide pas à se concentrer, elle voudrait ne pas lui répondre, sinon elle devra tout recommencer au départ. Mais, la pique de son ancienne amie lui atteint en plein coeur. "Of course she did." Hannah abaisse sa baguette et se retourne vers Susan. "I'm doing as fast as I can okay. If you prefer to cast a bombarda and alert the whole village, please be my guest." Elle se détourne ensuite en marmonant un vague, sorry et recommence où elle s'était arrêtée. Enfin, Hannah sent la brisure de la barrière de protection, comme un verrou qui s'ouvre à l'intérieur d'elle. "See." Soudainement, la sorcière hésite, une fois qu'elle aura franchi la porte, il n'y aura plus de retour en arrière possible. C'est seulement en plongeant son regard dans celui de Susan qu'elle prend le courage nécessaire pour faire un pas. Elle déclenche le minuteur sur sa montre (20 minutes) et avance.
she has to prove herself, today more so than ever.  

Dé 1 à 4 : Hannah est entrée dans la serre, elle se retourne pour sourire à Susan, quand elle l'aperçoit de l'autre côté de la porte, incapable d'entrer. "What's going on?" chuchote-t-elle en se rapprochant de la fugitive. Une barrière invisible semble interdire l'entrée à la sorcière et Hannah ne sait pas quoi faire, Daphne ne lui a jamais parlé de cette possibilité. "Susan?" Le stress remonte d'un seul coup, tandis que la médicomage tente de garder la tête froide et voir là où elle aurait pu se tromper, ce qu'elle a raté.
Dé 5 à 10 : Alors que la sorcière improvisée voleuse traverse les portes de la serre, elle entend un bruit qui provient de l'intérieur, des pas qui se déplacent en rythme et viennent rompre le silence enveloppant de l'immense pièce où la nature règne. Instinctivement, Hannah se baisse et reste immobile. Dans sa tête, les injures qu'elle déteste tant se déversent. Fuck, fuck, fuck, fuck. Elle se tourne vers Susan qui se trouve à ses côtés, une interrogation muette dans le regard.

Susan s'impatiente rapidement. C'est une conséquence de toutes ces années. Elle est anxieuse, et devient paranoïaque un peu trop vite. Elle a peur de se faire attraper. Elle en cauchemarde même la nuit. Sa récente rencontre avec Fenrir Greyback ne l'a clairement pas aidée. A croire, qu'elle a une fâcheuse tendance à croiser la route de tous ceux qui ont exterminé sa famille. A ce rythme-là, il ne lui manque plus qu'une entrevue avec Voldemort pour cocher le tiercé gagnant. Evidemment, elle préfère éviter une telle chose, dont elle ne ressortirait pas vivante. Même, si elle sait être patiente quand il le faut, dès qu'elle est en mission, Susan veut que tout aille le plus vite possible, pour s'en sortir en vie. Elle ne peut pas s'empêcher de transposer son anxiété sur Hannah, qui devait déjà l'être bien assez, considérant, que cela est sa première vraie mission. Tapant nerveusement du pied contre le sol, elle fait les cent pas, essayant de vérifier que personne n'était dans les parages. Sa nervosité se ressent, jusqu'à dans ses paroles, et même si elle sait qu'elle abuse, elle n'arrive pas à se contenir. La plupart du temps, Susan râle et Hannah se contente de hausser des épaules. Contrairement à ce que beaucoup pense, ce n'est pas la Bones la plus réservée entre elles. Hannah est plus grande, et paraît souvent comme plus confiante, alors que c'est souvent l'inverse, qui s'est avéré vrai. Aujourd'hui, cela s'est renforcée, de par leurs positions différentes. L'Ordre a endurci Susan, d'une bonne et d'une mauvaise façon. Ce à quoi elle ne s'attendait pas, c'est la réponse de la médicomage à sa réflexion sur la sainte personne de Daphné Greengrass. Si, elle a tant que ça de mal à dérober sa cousine, alors elle aurait dû refuser cette mission. Toutefois, le ton vindicatif utilisé par Hannah l'étonnait, mais pas dans le mauvais sens. Elle était plutôt impressionnée même. Un petit sourire, transformé en moue de respect, se dessine sur ses lèvres. Elle n'entend même pas ses excuses après. Ca lui va bien, à Hannah, cette fouge dans ses paroles. Elle est bien mieux, quand elle s'affirme, que quand elle se laisser marcher dessus. Peut-être est-ce ça, que Susan cherche au fond, à la faire sortir de sa zone de confort, à avoir une réaction, peu importe laquelle. Les excuses larmoyantes, elle en a eu assez.

Puisque Hannah avait besoin de calme, elle décide de continuer à inspecter les alentours, sans trop s'éloigner pour autant. Baguette à la main, elle sursaute presque, lorsque la médicomage arrive enfin à déjouer les sortilèges de protection. ─ Well done! I am impressed. Et aussi un peu turned on. Elle fronce son regard brièvement, et secoue sa tête, n'importe quoi. Après une minute d'hésitation, Hannah finit par entrer dans la serre. Elles n'ont plus que vingt minutes. Le compte à rebours est lancé. Susan lui emboîte le pas, hésitant quelques secondes à poser son pied dans la serre, comme si, elle avait peur qu'un champ l'en empêche ou qu'une alarme se déclenche. Fort heureusement, rien de tout ça n'arrive. Le silence règne, c'est à la fois apaisant, à la fois flippant. Il y a des plantes partout, et Susan n'est pas vraiment à l'aise, ne sachant pas lesquelles pourraient la tuer en trois secondes. Elle décide donc de rester collée à l'herboriste en herbe, par sécurité.
Des bruits se font entendre. On dirait des pas, mais rien n'est sûr. Elle fronce son regard, puis voit Hannah s'abaisser derrière une table. ─ I thought no one would be there. I hope it's nothing, murmure-t-elle. Un soupir s'échappe de sa bouche. Elles ne peuvent pas rester là, à attendre quelque chose qui n'existe peut-être pas. Les minutes s'écoulent, elles n'ont pas le temps de rester là. ─ Stay here. C'est un ordre. Le ton de sa voix est sans appel. Susan se lève doucement, sa baguette devant elle, observant les alentours. Rien. Pour être certaine, elle décide de prononcer un sort appris auprès de l'Ordre. ─ Cave Inimicum. Elle accompagne le tout, d'un geste de la main. Ce sort est supposé les prévenir de l'arrivée d'un ennemi, mais elle n'est pas certaine qu'un sort fonctionne dans cette maudite serre. Susan attend cinq minutes, avant de conclure, qu'il n'y avait personne. ─ There's no one there, you can get up.
La serre est immense. Il leur faudrait des heures pour tout ratisser et trouver l'aconit. Susan n'a pas le temps pour ça, et elle ne pense pas spécialement à se renseigner auprès d'Hannah, qui sait probablement où se trouve l'aconit.

Quand elle réussit le sort qui leur permet d’entrer dans la Serre, qu’elle entend et sent que Susan est impressionnée, un sourire se dessine sur ses lèvres et le tremblement de son corps s’atténue. C’est idiot vraiment d’avoir besoin autant de la validation des autres pour se rassurer, mais ce n’est pas récent. Déjà à Poudlard, elle se mettait dans tous ses états avant un test - surtout s’il fallait passer devant des gens - Hannah se souvient encore de son petit craquage pendant les BUSES et Susan a toujours eu cette faculté, plus que les autres, à la rassurer, à la faire se sentir mieux, à la rendre plus confiante. C’était quelque chose dans son regard qui donnait l’impression à la jeune sorcière que tant qu’elles étaient ensemble rien n’était impossible, qu’elles se sortiraient de tout. C’est quelque chose qu’elle n’a plus ressenti depuis dix ans, et voilà qu’elle se prend ça en plein coeur devant la grande verrière, une bouffée de sensations qu’elle n’a plus éprouvé depuis trop longtemps. Et c’est d’autant plus fort que leur relation n’est pas celle qu’elle était, c’est d’autant plus significatif qu’il subsiste encore une faille entre les deux femmes, peut-être que tout n’est pas perdu au final, peut-être qu’elles peuvent se reconstruire. Hannah se prend à espérer - comme souvent.

Le bruit interrompt le court de ses pensées, son coeur rate un battement puis se lance dans une course folle à l’intérieur de sa cage thoracique. Il n’aurait dû y avoir personne…  Toutefois, c’est à son tour d’être impressionnée, alors qu’elle s’accroupit immédiatement, Susan prend les devants, l’ordre de rester là s’insinue sous sa peau et la sorcière hoche de la tête en admirant sa partenaire de méfaits prendre les devants. Susan a une assurance presque flamboyante, attirante même, qui la perturbe plus qu’elle ne le comprend. Hannah sent un frisson la parcourir, une frisson d’émerveillement et d’autre chose quand le sort est prononcé et que Susan se retourne vers elle pour lui indiquer que personne n’est là. Elle se relève donc en murmurant “It’ my turn to be impressed.” Elle reste là immobile un peu trop longtemps, ses iris noisettes plantés sur le corps de Susan, elle en oublie presque ce pour quoi elles sont là dans cette Serre aujourd’hui quand l’autre sorcière tente un sortilège qui échoue. “That would have been too easy, I guess.” Dit-elle amèrement en haussant une épaule. Hannah attrape ses gants et les enfile, elle en tend une paire à Susan, maintenant qu’elles sont à l’intérieur, il serait dommage que la mission s’arrête parce que l’une d’elle est blessée. La médicomage se met ensuite en chemin, le coeur un peu apaisé par la présence rassurante à ses côtés, mais le visage qui se tourne bien malgré lui à droite et à gauche et les oreilles à l’affût du moindre bruit suspect. Ce n’était peut-être rien du tout, mais Hannah ne peut se débarrasser de cette désagréable sensation que toute cette histoire va mal tourner. enfin, c’est sans doute seulement sa culpabilité qui parle. “Do you need anything else? We only have twenty minutes, but if you need anything tell me and I can try to find it. I’m just trying to imagine that I’m grocery shopping and not stealing.” Ajoute-t-elle en rigolant, pour alléger sa gêne. Pendant qu’elles avancent dans les allées, ses yeux se posent et scannent différentes plantes, listant dans sa tête tout ce qu’elle a appris sur les propriétés physiques de telle ou telle plante ; son regard brille d’excitation - comme à chaque fois qu’elle se trouve dans cette Serre ou dans un lieu où pousse tant de végétation. Hannah a toujours aimé ce genre d’endroit. Le calme vivant qui y règne, le bruissement des feuilles, les insectes qui virevoltent autour des nectars de vie. Ici, il règne presque un silence de mort. C’est calme, trop calme.

Clairement déçue, Susan fait une moue d'agacement et lève les yeux au ciel, quand son accio ne fonctionne pas. Oui, elle s'y attendait, mais une part au fond d'elle espérait quand même y arriver. Même si Hannah avait été impressionnée par sa prise de responsabilités, elle aurait aussi bien aimé trouver du premier coup ce pour quoi elles sont venues ici. Evidemment, rien n'est aussi facile que ça, et les Greengrass ne sont pas complètement idiots (même si Daphné par contre..). Hannah en rajoute une couche, ce qui fait soupirer Susan. ─ I guess so, dit-elle en haussant des épaules. Elle se retient de ne pas lever ses yeux au ciel, cela ne ferait pas avancer leur mission, et le temps est compté. Elles n'ont que vingt minutes, et pas une de plus. Tous ces péripéties leur ont déjà fait perdre un temps précieux. Susan attrape les gants, qu'elle lui donne et les enfile rapidement. Plus elles prennent des précautions, mieux c'est. Et puis, c'est Hannah, qui s'y connait en matière de botanique. Susan se débrouillait à Poudlard, elle aimait bien ça, mais n'en aurait pas fait son métier, clairement.
Elle remarque, que son amie n'est pas vraiment rassurée. Sans doute, pense-t-elle encore, qu'il peut y avoir quelqu'un d'autre dans la serre, mais si c'était le cas, cette personne les aurait déjà attaquées. Susan pose sa main sur l'épaule de Hannah. ─ There is no one there, don't worry. We have to focus on our mission. Elle rompt rapidement le contact. C'est encore trop douloureux. Le temps passé avec la Abbott a ravivé des souvenirs du passé. Malgré la trahison, la colère et la rancoeur, elle sait dans le fond, qu'elles auront toujours cette complicité. Susan saura toujours, quand Hannah ne va pas bien, quand il faut la rassurer, quand elle a besoin de quelqu'un à ses côtés. Elle ne pourra rien faire à ça. C'est ancré en elles, depuis le début.

Elles prennent enfin le chemin des allées. Susan la suit aveuglément, sachant pertinemment, qu'elle sait mieux qu'elle où se trouve l'aconit. Hannah est déjà venue ici des dizaines de fois, alors que pour elle, c'est la première fois. Même avec toute la mauvaise foi du monde, elle ne pourrait pas choisir de prendre le lead sur ça. Malgré tout, la médicomage n'est clairement pas à l'aise avec cette mission. Preuve en est, elle se sent mal de voler de l'aconit. Certes, elle vole sa famille, mais ils font partis des partisans de Voldemort, alors Susan n'a aucun remord à faire ce qu'elle fait. Dans cette guerre, il faut savoir faire des choses peu morales. C'est comme ça, on ne gagne pas en s'embrassant. ─ If you don't want to feel guilty, think of the Greengrasses as followers of You-Know-Who. This should convince you that we are not doing anything wrong. C'est toujours difficile au début, puis on finit par s'y faire. Susan n'aurait jamais pensé devenir celle, qu'elle est aujourd'hui, mais elle n'en est pas déçue pour autant. Elle sait, qu'elle rendrait fière sa tante.
Susan remarque la lueur dans le regard de Hannah. Cette serre représente son St-Graal. Elle est en presque touchante, d'être aussi enthousiaste par tout ce qui se trouve ici. Pour Susan, toutes ces plantes se ressemblent, et elle arrive difficilement à faire la différence à présent. Elle a eu quelques cours de botanique auprès de l'Ordre, mais ça n'était pas assez pointu, pour qu'elle devienne experte. Elle connaît juste les bases. Hannah regarde les allées, de part et d'autre, mais aucune trace de l'aconit pour le moment. Susan commence à douter, et se demande si les Greengrass en possède vraiment. Elle ne fait pas attention, et continue son chemin, alors que la Abbott s'est arrêtée sur une plante. Cette fois, la sorcière l'avait reconnue. Elle fronce son regard, lorsqu'elle voit sa camarade prête à l'attraper. Elle n'a pas le temps de s'interposer, que Hannah reprend ses esprits, heureusement. ─ Hm-well-I don't (..) Elle n'a pas le temps de finir sa phrase, que déjà la médicomage commence à retirer des feuilles pour les mettre en sachet. Elle a raison, cela leur sera utile, mais ce n'est pas la priorité pour le moment. ─ Time is running out. We must find wolfbane and leave as soon as possible. Susan presse un peu le pas, scrutant de droite à gauche en vain. ─ Please tell me what it looks like. I'm not sure I remember. Hurry, we only have eight minutes left. Susan sait que presser Hannah n'est pas la meilleure idée, mais là, elles n'ont plus le choix. Hors de question, de se faire avoir sur une mission comme ça. ─ Sorry to rush you, but I don't want us to get stuck here. Elle insiste du regard. ─ I would prefer that we get home safe and sound. Both of us.

La main posée sur son épaule, quelques paroles rassurantes. Hannah n'en attendait pas autant de la part de Susan ; en se préparant pour ce grand jour, elle avait eu autant peur des conséquences de leur mission que du comportement de sa comparse durant celle-ci. Tout y était passé, de la froide désinvolture qu'elle aurait pu montrer à son égard, jusqu'à un silence pesant s'étirant entre elles, sans oublier une certaine autorité - qui si elle lui aurait plu n'aurait pas eu de sens étant donné le lieu où les deux sorcières se trouveraient. Rien de tout cela pourtant, si elles n'en étaient pas à partager de grands moments de complicité, le fait est que tout se passait plutôt bien. Pas de disputes, personne dans la serre, et une certaine entraide.

Par moments, fugaces mais bien présents, Hannah sent que toutes ses années passées en la compagnie de Susan son inscrites dans sa chair et son esprit et qu'aucune séparation ne pourrait rompre ce lien. C'est un fil entre elles qui permet à Hannah d'entendre la nervosité dans sa posture et de voir la tension dans sa voix. C'est quelque chose d'invisible qui la rassure alors qu'elle est en train de commettre un délit allant à l'encontre de sa morale. C'est dans l'air comme une berceuse qui apaise les tremblements de son corps tout en intensifiant les battements de son coeur. Et si le fait de penser aux Greengrass en une telle façon ne fonctionnera pas pour elle - parce que ce qu'elles font reste moralement questionnable quand bien même elles s'en prendraient à Vold...emort en personne - le fait que Susan prenne le temps de lui répondre est plus que suffisant. "Yeah. I guess you're right." Elle n'est pas bien certaine.
Et c'est peut-être en prenant un peu trop confiance ( ou en voulant en faire un peu trop pour lui plaire) qu'Hannah manque de les mettre dans la panade en sortant une mandragore de son pot d'un coup sec. Erreur de débutante classique... Miss Hannah. Confuse et un peu honteuse d'avoir failli les mettre dans une situation plus que délicate, elle sent ses mains devenir un peu moite sous ses épais gants de protection et hoche vigoureusement de la tête et se remet en marche avec un peu plus d'efficacité. Pas le temps de niaiser et de réminiscer sur le temps perdu qui ne peut être retrouvé. "Oh yeah sorry, I got a little bit carried away. All these plants you know ... it's getting to my head." De sourire et de lui répondre en dardant son regard sur les différentes plantes qui les entourent. "Hm, I think the best way to recognize Wolfsbane is by its flowers. Little purple bells which grow in a cluster sort of. It's really pretty actually and thus very toxic. Oh look there's the pond. They should be near, wolfsbanes need a lot of water, it"s a greedy kind of plant." Dit-elle en montrant du doigt le fond de la serre où apparaît le vieux puit en pierre entouré de plantes grimpantes. Le clipotis de l'eau s'intensifie à mesure que les deux femmes s'en approchent. Et en apercevant ce qui pourrait bien être leur objectif, Hannah attrape la main de Susan sans réfléchir et s'élance jusqu'à un petit parterre. "This is it ! I'm sure. Yes !!!" Elle lâche alors la main qu'elle ne s'était pas même rendue compte avoir attrapée et s'agenouille sur le sol, indifférente à la terre humide qui vient tacher son vieux pantalon. "Just, do like me. you have to take everything even the roots and try not to touch the flowers." En se mordillant les lèvres, Hannah se met au travail, impatiente, excitée, en ayant presque complètement oublié qu'elles ne sont pas au marché mais définitivement en train de commettre un larcin.

Même si elle s'est laissée, elle aussi, un peu emporter par le moment, par tous ces flashbacks des années en compagnie de Hannah. Mais, Susan n'est plus tout à fait celle, qu'elle était. Elle a des responsabilités désormais. Elle a un certain grade au sein de l'Ordre, qui fait, qu'elle doit éviter autant que possible de se faire capturer. Alors, rapidement, elle essaye de revenir sur terre. Elle est obligée de rappeler, qu'il ne reste plus beaucoup de temps. Elles ne peuvent pas se permettre de vagabonder trop longtemps, surtout, tant qu'elles n'ont pas l'aconit. Susan déteste devoir presser Hannah, surtout, parce qu'elle sait, que cela stresse la blonde. Pourtant, là, elle n'a pas le choix. Elles doivent prendre la plante, et s'en aller ensuite. Si les Greengrass sont informés de leur présence, il en est fini d'elles. Susan ne sait pas, ce qu'il se passe après les vingt minutes, mais elle n'a pas envie de savoir. Mille scénarios défilent dans son esprit, et aucun n'est à leur avantage. ─ Yeah I know, don't worry. I don't want to rush you, but time is against us. Elle sait très bien, que les plantes sont la passion de la médicomage, depuis toujours. Elle comprend donc, que d'être ici, lui donne l'impression d'être une enfant dans un magasin de jouets.
Un air sérieux sur le visage, elle écoute Hannah lui expliquant consciencieusement, comment trouver l'aconit, à quoi cela ressemble, les précautions qu'il faut prendre. Elle a appris tout ça à Poudlard, mais elle a oublié depuis. Il faut dire, que les plantes ne sont pas son domaine de compétences à l'Ordre. Elle est assignée à d'autres choses, et même si elle a des connaissances de base en herbologie pour la survie, elle est loin d'être une spécialiste. Susan hoche de la tête. ─ Okay, little purple bells, got it. Elle note aussi, qu'elles sont toxiques, mais elle a des gants, et elle ne comptait pas essayer de les manger ou quoi. Cela devrait être facile normalement. Des fleurs violettes, ça ne court pas la serre. ─ Yes, it makes sense, dit-elle, lorsqu'elle lui parle de l'étang. Cela semble le plus logique, effectivement. Elles prennent donc la direction du point d'eau, pressant le pas. Le bruit de l'eau se fait de plus en plus intense, à mesure, qu'elles s'en approchent. Sans s'y attendre, la main de Susan se retrouve dans celle de Hannah. Cette dernière la tire, avec elle, en direction de l'étang. La fugitive pose son regard sur leurs mains entrelacées, mais n'a pas le temps d'y réagir, puisque Hannah rompt le contact pour s'accroupir. Un sourire se dessine sur ses lèvres, lorsqu'elle la voit aussi excitée qu'une enfant. That's cute.
Susan hausse ses sourcils, lorsque c'est au tour de la blonde d'être bossy. Sans réfléchir, elle s'accroupit à son tour, et commence à attraper les plantes, comme on le lui avait dit. Susan en prend le plus possible, qu'elle met dans un petit sachet. Elle essaye de faire attention aux racines, mais elle est moins attentionnée que son amie, et veut surtout faire au plus vite. Son travail est un peu plus chaotique, mais cela reste convenable, malgré tout. ─ I think that's enough for today. Susan se relève, et retire ses gants, qu'elle range dans la poche arrière de son jean. Par réflexe, elle essuie ses mains contre ses cuisses. ─ We only have four minutes left. We should go. Elles se sont beaucoup éloignées de l'entrée de la serre. Elles n'ont plus le temps de glaner des plantes et autres fleurs. A son tour, de prendre la main de la blonde, pour sortir, d'un pas pressé. Susan trottine presque, ne désirant pas rester enfermée. Elle commence d'ailleurs à presque suffoquer d'être sous ce dôme. Plus que deux minutes. Dans sa course, Susan ne fait pas attention, et elle se prend une énorme pierre dans les pieds, la faisant tomber, mais n'entraînant pas Hannah dans sa chute (de justesse). ─ Fuck!

Leurs échanges lui paraissent presque surréels. Susan en serait presque douce, rassurante, compréhensive. Bien différente de celle qu’elle lui montre depuis plusieurs années maintenant. Elle ne s’énerve pas quand Hannah perd le fil de ses pensées pour se plonger dans des réminiscences oubliées, pas plus que quand elle leur fait perdre un temps précieux pour de la mandragore. Elle n’a pas de mouvement de recul quand leurs mains se rencontrent le temps d’une course empressée vers le fond de la Serre. C’est presque comme si en cet instant, Susan et Hannah n’avaient jamais cessé d’être amies. Presque. Mais pas tout à fait.

Le temps est un caprice dont les êtres-vivants ne disposent que trop peu et utilisent bien souvent à mauvais escient. Les vingt minutes de répit dans la serre sont un miroir de ces grains de temps qui leur échappent sans cesse. On n’a pas le temps, on a perdu trop de temps, trop en avance ou trop en retard. Le temps passe. Le temps s’arrête et repart de plus belle. Le temps. Le temps.

Le temps est arrivé à sa fin, Susan et Hannah se retrouveront dans les ennuis si elles ne se dépêchent pas de sortir.  

Susan la saisit par la main - elle en maudirait la présence de ces gants qui empêchent un contact plus ferme, peau contre peau - et l’entraîne à son tour dans une course jusqu’à l’entrée de la serre. Les grains continuent de tomber, indifférents à l’inquiétude grandissante qui rugit dans la poitrine de la voleuse. Ses joues prennent la teinte des coquelicots, son souffle s’éparpille dans tous les sens et déjà mille scénario catastrophes assombrissent son esprit. Quelqu’un va entrer, quelqu’un va les surprendre, elles n’ont plus le temps et elles vont se retrouver à Azkaban. Hannah ne regarde pas où elle va, suit simplement l’impulsion de Susan, s’en remet à elle entièrement. Quand soudainement, son bras est tiré en avant alors qu’elle voit sa comparse trébucher sur un objet non identifié et tomber au sol. Hannah n’a pas le temps de la retenir à elle tout juste celui de ne pas tomber à ses côtés. En un mouvement, elle s’accroupit à ses côtés. “Oh no no no no no no.” Qu’elle répète tout du long, ses gants déjà abandonnés sur le sol, et ses mains prêtes à l’examiner. “Can you move your foot? Do you think you can walk? Are you hurt?” Ses questions se pressent les unes après les autres, un mélange de la professionnelle qui sommeille en elle et de la paniquée sur le point d’exploser. Il ne manquait plus que ça, et si près du but, Hannah peut voir l’entrée. Deux minutes. “I don’t have the time to heal you here. Put your arm around my neck, I’ll help you walk.” Hannah passe un de ses bras autour du bas du dos Susan, la serre fort pour l’empêcher de tomber, l’aide à se relever et se met en marche. Son regard s’agite dans tous les sens. Plus qu’une minute. Elles peuvent le faire. Elles n’ont pas vraiment le choix. Elle voit le bout de la serre, la porte presque à portée... Elles ne peuvent pas échouer, pas maintenant et si proche du but