BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 honor to us all (bonnasse #2)

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Philomène Flamel
DEATH EATER
Philomène Flamel
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Âge : 82 ans, mais en paraît 40 de moins (les miracles de l'alchimie)
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Particularité : magister en alchimie depuis ses 25 ans, son épiderme est couvert de glyphes encrés dans sa chair au fil des années + occlumens
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Mai 2007. Ils ont réussi à trouver une après-midi en commun dans leurs emplois du temps, un jour où leurs deux Handlers étaient en pause -un miracle ! Résultat, plutôt que de se reposer -ils se reposeraient lorsqu’ils seraient morts, avait-elle rétorqué lorsqu’il avait eu l’air de protester- elle avait emmené cet infant qu’elle s’était attaché dans les landes écossaises autour du domaine Graymalkin. Une façon de faire un peu de ménage, dans un endroit où ils risquaient moins de se faire embêter par le Ministère de la Magie. Cela faisait plusieurs mois déjà qu’elle l’avait réellement pris sous son aile et, contrairement à ce que Walter avait pu lui souffler un soir, elle ne le regrettait pas.
Avec les restrictions, il avait fallu trouver un autre moment que le couvre-feu pour chasser avec Boris que la nuit noire. Dommage pour leur peau et leurs yeux, mais l’Écosse avait ça de pratique qu’en mai, le ciel était encore suffisamment chargé pour que le soleil soit voilé. Pas que leurs peaux se seraient mises à étinceler de mille feux, plutôt que les rayons de l’astre céleste aurait bien cramé les créatures nocturnes.

Des petites lunettes de soleil rondes sur les yeux, empruntées à Harriet qui avait râlé mais s’était pliée à la confiscation, en robe rouge aux manches longues et à la jupe fendue, les cheveux roux vaguement ramenés en arrière, Sienna scrutait le champ qui s’étendait sous leurs yeux, abritée pour l’instant par l’ombre d’un chêne massif. Les principes de base qu’elle avait inculqués à Boris étaient les suivants, qu’il appliquait déjà à la VB, mais sans vraiment de méthode : sentir, observer, identifier, foncer, choper, saigner. Et pour le moment, ils étaient entre la phase deux et la phase trois. Autrement dit, c’était le début de la chasse, et le soleil avait encore une bonne heure en l’air avant de se coucher. Les conditions n’étaient pas optimales, mais rien dans leur existence ne l’était, alors autant s’y faire. Elle huma l’air d’une inspiration profonde tandis qu’un rictus carnassier étirait ses lippes. D’un bond leste, elle s’éloigna du chêne pour se rapprocher d’un buisson d’où une odeur familière jaillissait. S’accroupissant au pied du buisson, elle se pencha jusqu’à ce que ses cheveux couleur cuivre touchent la mousse verte et printanière. Un sourire ravi accueillit sa découverte, tandis qu’elle claquait sa langue contre son palais, satisfaite : de l’allium ursinum, communément appelé par les Moldus l’ail des ours, était toujours quelque chose d’utile et elle avait eu envie d’essayer un nouveau mélange pour tenter d’arriver à un sang de synthèse pas trop immonde. Sortant un couteau d’une poche intérieure de sa cape, la vampire entreprit d’en couper plusieurs brins, et en arracha un ou deux pour tester quelque chose avec les racines. Elle maugréa un : « Concentre-toi sur les alentours, Boris… » pendant qu’elle trafiquait et fouillait pour trouver un contenant -sachet en tissu, boîte- suffisamment grande pour contenir sans les briser les tiges, les feuilles et les fleurs de la plante récoltée. Puis, tandis qu’elle glissait le sachet rempli de son trésor, elle revint à ce qu’ils étaient venus faire ici et, tout en se relevant avec grâce et silence, elle interrogea son protégé dans un murmure, qu’il percevrait avec aisance : « Qu’est-ce que tu sens, dans un rayon de deux kilomètres ? » Il y avait de quoi faire, mais il était tacitement entendu qu’elle se foutait comme de l’an quarante de la présence de rongeurs classiques ; si éventuellement il repérait une licorne, elle voulait bien être au courant, mais c’était à ce niveau-là qu’on pouvait prendre en compte les créatures fantastiques. Et éventuellement les sangliers, s’il y en avait dans le secteur : ces gros machins avaient quand même un potentiel d’impact assez énorme pour être surveillés, même si les réflexes vampiriques permettaient de les éviter aisément/
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Boris Bagshot
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Boris Bagshot
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Si ton pantalon n’avait pas coûté aussi cher, tu serais tombé à genoux de fatigue. Ulrike ne te ménageait pas et, même quand tu pouvais enfin prendre une pause, c’était désormais Sienna qui prenait la relève. Si tu obéissais à ton Handler à cause de la glyphe dans ta nuque, tu ne pouvais simplement rien refuser à ton Sire de procuration. Elle t’a cueilli juste au moment où Reinir voulait venir te tenir la jambe, une aubaine. Tu l’avais donc suivi hors de la salle de pause sans (trop) rechigner.

Ta langue se délie et tes soupirs s’alourdissent à mesure que tu poireautes dans le champ. L’arbre permet à ta peau de rester presque aussi froide que d’habitude, et tu as chaussé les mêmes lunettes que Sienna, mais avec des verres rouges (il fallait bien assortir quelque chose avec cette fichue marque sur ta joue). « Mais du coup, on commence quand ? » que tu ronchonnes, tandis que Sienna vadrouille dans les parages, ramassant tu ne sais quelle crotte de bête sauvage. Tu tends le cou pour mieux comprendre ce qu’elle trafique, la lèvre supérieure retroussée et le sourcil froncé. « Concentre-toi sur les alentours, Boris… » siffle Sienna sans même avoir à se retourner. Sa voix n’était qu’un murmure qui avait pourtant résonné dans ta boîte crânienne comme une pensée encombrante. Pris la main dans le sac, tu te redresses sur tes longues pattes, époussetant les pans de ta cape et tapotant le bout de tes chaussures plein de terre.

La question suivante ne t’éclaire pas davantage, bien que la consigne soit concise. Tu fais encore quelques pas t’éloignant des racines de l’arbre, une main sur la hanche et l’autre en visière. Une attitude soigneusement étudiée pour montrer à ta maîtresse bien-aimée que tu te concentrais, même si ta cervelle de piaf ne tournait pas à toutes allures. Tu n’allais pas te mettre à sentir le fond de l’air, comme un vulgaire loup-garou ! Déjà que tu avais la dentition d’un animal, tu allais pas te mettre à en adopter le comportement !
Tu comptes trente-huit secondes avant de laisser tomber en haussant les épaules. « Nan, vraiment, j’sens r- » Un relent nauséabond te coupe le sifflet. « Ugh » Tu agites la main devant ton nez attaqué pour chasser l’odeur. « Ah bah j’ai rien dit, y’a une bête qui vient de se soulager… Un sanglier, apparemment… » Te doutant que cette banale information ne suffirait pas à Sienna, tu renifles encore un coup, à contrecoeur. « … genre… à trois-cents mètres ?? Ou cinq, j’crois ? » A l’instar d’un marin perdu en mer, tu lèves le nez pour suivre le vent, l’index dressé et tourbillonnant avec indécision. « Paaaar… là ? » que tu réponds, hasardeux, en pointant au-delà du buisson vers lequel Sienna avait fait ses emplettes. Tu attends encore quelques instants, avant de te mettre en branle, histoire de faire preuve d’un peu d’initiative.

Tu arrives à la hauteur de Sienna, la dépasses, en jetant au passage un coup d’oeil au contenu de son sac avec suspicion. Tu t’arrêtes à l’orée de la forêt -il n’arrivait jamais rien de bon dans les bois. Tu avortes un mouvement vers ta baguette, bridée et inutile. Tu te retournes à plusieurs reprises vers Sienna, qui pouvait allègrement sentir le filet de peur qui suintait de ta longue silhouette dégingandée. Elle ne cille pas, dans sa robe en flammes, sous ses cheveux en feu ; tu as le visage qui brûle à chaque nouveau coup d’oeil, comme si tu te tenais trop près du foyer d’une cheminée.
Ta nature froussarde voudrait que tu la laisses passer devant, que tu ne fasses pas le moindre effort, jusqu’à ce qu’elle s’impatiente et te laisse tomber. Avec une personnalité aussi flamboyante et farouche que la sienne, tu n’aurais pas eu besoin de grand-chose pour la sidérer.
Pourtant, à chaque fois que tu vas pour la régaler d’un petit commentaire désobligeant, c’est comme si une force opposée, intestine, t’empêchait d’ouvrir le bec et te poussait à faire un pas de plus dans cette maudite forêt ; comme si Sienna était un mur de flammes te poussant toujours un peu plus loin dans tes retranchements, sans que tu puisses rien n’y faire, sans que tu n’aies envie de faire quoi que ce soit.

Tu avances à pas autant feutrés que possible, avec tes talons perçant toutes les feuilles mortes. Plié en deux, tu te postes derrière un arbre mort. « Heee… Sienna ? » son nom enflamme ta langue. Pourtant, ce n’est pas elle qui semble t’inquiéter, en cet instant précis. « Si le sanglier en question est pas vraiment tout seul, on fait quoi ? » D’un geste fiévreux, tu désignes du pouce les deux chasseurs faisant le pied de grue un peu plus loin, eux aussi visiblement sur les traces de la bestiole…


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Philomène Flamel
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Mai 2007. s’il y avait une chose que Sienna avait compris quant à Boris, c’était qu’il n’avait pas encore pleinement adopté et compris le caractère parfois complètement sauvage de l’espèce vampirique. C’était en partie ce que Sienna cherchait à lui inculquer en ce moment, qu’il apprenne à suivre son instinct de prédateur, quitte à s’éloigner ponctuellement des réflexes humains naturels. Ceci, dans le but de lui apprendre à contrôler ses pulsions qui semblaient tant l’avoir effrayé la fois où il avait fini par attirer son attention maussade en pleine salle de pause de la VB. Habituée depuis des décennies à côtoyer des vampires faits, Sienna trouvait rafraîchissant de guider le jeune Bagshot dans son cheminement, et avait l’impression de redécouvrir certaines choses qui étaient devenues aussi normales pour elle que le fait que le soleil se levait le matin et se couchait la nuit. Les réflexes viendraient, tôt ou tard, et elle ne doutait pas une seconde que Boris saurait faire preuve d’autant de finesse qu’un Fergus ou une Harriet.
Il fallait néanmoins le laisser faire des erreurs, puisqu’elle considérait que -tant que les erreurs n’entraînaient pas la mort immédiate du sujet apprenant, bien sûr- l’on apprenait souvent mieux en commettant des bourdes, qu’en imitant à la perfection des gestes dont on ne comprenait pas la portée. Si bien que lorsque son infant adopté repéra l’odeur du sanglier à quelques centaines de mètres de là, sans repérer les autres effluves qui entouraient la bête traquée, elle ne broncha pas, et entreprit de resserrer le lacet de cuir qui était censé retenir sa chevelure cuprifère, tandis que Boris arrivait à sa hauteur.

Elle se contenta en effet de l’observer, du coin de l’œil. Elle n’avait pas d’ordre à lui donner et considérait que, pour le moment, elle n’interviendrait que si la situation devenait dangereuse, si bien qu’il avait pleinement l’initiative dans cette excursion. Ceci lui permettait également de réfléchir à comment l’intégrer aux chasses qu’elle pouvait perpétrer avec les Graymalkin (avec, certes, moins de liberté que du temps de la première guerre magique, où Voldemort leur laissait toute latitude pour semer le chaos, la mort et la terreur). Si bien que lorsqu’il croisa une nouvelle fois son regard, une lueur d’hésitation au fond de ses prunelles, l’ancestrale créature esquissa un sourire carnassier et lui décocha un clin d’œil qu’elle voulait encourageant mais qui paraîtrait sans doute mutin. L’air de lui dire qu’il était temps qu’il prenne ses responsabilités et décide de la suite de la sortie.

Fort heureusement pour lui, le jeune Hound prit la bonne décision (bonne parce que ce n’était pas Sienna qui dut le tirer par le col pour qu’il s’élance) et elle lui emboîta le pas dans des enjambées moins larges mais plus bondissantes, plus légères que celles de l’apprenti suceur de sang. Certes, leur avancée fut arrêtée mais elle se coula contre un tronc épais de chêne vert, et tourna la tête vers Boris, alors qu’il prenait conscience d’un obstacle (ou de gêneurs) qu’elle avait repérés depuis quelques temps. Sa vue perçante lui permit de clarifier l’odeur ferrique qu’elle avait perçue plus tôt et étouffa un léger ricanement en repérant leurs fusils. Des Moldus, purs et durs.

« Eh bien, nous allons nous en servir pour mettre en pratique le principe de s’arrêter de boire, ma foi... » dans ses yeux, pointait l’éclat d’une satisfaction morbide et cruelle, alors qu’elle se pourléchait les babines. « On s’occupera du sanglier plus tard, il est moins problématique que ces deux types. Je te laisse faire, mais rappelle-toi de te fier à ton instinct et de ne pas trop lutter. » puis, calmement, alors qu’elle sort une lime de sa poche et commence à lisser l’ongle de son annulaire droit : « En piste, mon chéri. J’interviendrai si besoin, mais pour le moment, ils sont tout à toi... » et sur son visage, la mine qu’elle affichait semblait assurée de la réussite de son infant. Make me proud, son., aurait-elle pu ajouter.
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Boris Bagshot
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tw : physical violence
Il y avait de quoi mener une étude poussée sur la possibilité pour une personne au comportement de victime finie d’accepter et même d’embrasser son soi-disant instinct de prédateur une fois mordue et maudite. Parce que ça relevait du forcing, comme si on obligeait un troll des montagnes à prendre un bain, ou Langford Prewett à faire des économies ; c’était contre-nature.
C’est ce que tu croyais, tout du moins, à l’origine.
Parce que l’équation se compliquait drastiquement lorsque les natures doubles entraient en jeu. Le régime hémovore était, à l’instar de ses flamboyants représentants, du genre bien rentre-dedans.

C’est pour ça qu’il y avait eu ce soir où tu avais égorgé une gamine, et même que tu n’avais montré aucune difficulté à le faire ; quant aux difficultés, voire aux traumatismes liés à l’après, ça, c’était une autre histoire.
Une histoire que tu t’étais bien abstenu de raconter à Sienna.

Elle finit par te rejoindre, infiniment plus habile, divinement plus discrète. Tu étais certain que si elle débarquait en face des deux moldus, ils se jetteraient à ses pieds, la vénéraient comme l’entité centenaire qu’elle était, sacrifieraient le sanglier sans qu’elle ait à lever ne serait-ce que le petit doigt. Tout ça, pour qu’à la fin, elle délaisse l’animal dont l’hémoglobine ne la faisait pas autant frétiller que le sang moldu, et la perspective d’un bon massacre en bonne et dûe forme.

Tu n’arrivais toujours pas à croire que des êtres aussi sages et aussi délicats que les vampires qui avaient jonché ta courte route pouvaient s’adonner à de pareilles bassesses. Il était plus facile pour Fenrir d’embrasser sa sauvagerie, puisque toute sa carcasse ne respirait que ça, fleurait bon l’hécatombe et les instincts primaires.
Réduit (ou plutôt augmenté comme disait ta mère) à une longue existence, le vampire était comme forcé de devenir un être dramatique, superbe et par mille fois cultivé. Mais rien, rien ne pouvait être pire que de les voir, on a daily basis, se réduire à répandre malheur et tripes dans leur sillage.
Bah, c’était le principe d’une malédiction, non ?

Ta petite cervelle faisait donc du chemin, bon an mal an. Et il s’agirait pas que ce soit tes gambettes qui, elles, décident de faire machine arrière, tandis que Sienna t’expose la suite des événements, d’une simplicité déconcertante et tout autant sordide. Les questions, stupides, se bousculent au portillon dans ton crâne de piaf : « T’es sûre que c’est nécessaire ? » « Mais si j’aime pas le sang de moldu ? » « Mais s’ils me tirent dessus ? » « Et s’ils ont des enfants ? » « Et s’ils me tuent ? » « Tu penses pas qu’une éducation alternative ne me correspondrait pas mieux ? Je suis traumatisé, après tout ».
« … De pas trop lutter, hein » est tout ce que tu trouves à répéter, bafouillant, la paume des mains moites, l’agrippe sur ta baguette glissante.

Un dernier regard de chauve-souris battue à l’adresse de ton Sire qui ne bronche pas, affairée sur ses ongles déjà impeccables. « Oh shit, here we go again » que tu chuchotes pour toi-même. Tu prends une grande inspiration, comme à la veille d’un récital. T’as envie de pisser, de pleurnicher, de rentrer chez toi.
Hé, dis-toi que c’est pas une gamine innocente, cette fois.
Armé de cette maigre consolation et de ta baguette hésitante, tu te mets en branle. Ta baguette est bridée et ne servira sûrement pas à grand-chose. Super, va falloir y mettre les mains et les dents… that’s what he said. Tu te motives comme tu peux, approchant à pas de loup (bah tiens…) au plus près des chasseurs.

Ils ont l’air bien arrosés, et voilà que l’un d’eux se cale derrière un arbre pour faire pleurer popol. Tu te glisses dans son dos. Une branche craque, Popol se retourne, roucoulant. « Bah Gégé, casse-toi, j’t’ai dit : c’était une fois, au chalet- » Son regard se brise lorsqu’il trébuche dans le tien, exorbité. Tu lui sautes sur la couenne, jouant de ta force décuplée pour le faire tomber en avant. Dans sa chute, il s’assomme à moitié en se cognant contre l’écorce de l’arbre. Tu arraches le fusil de la sangle dans son dos, lui coinces la nuque avec. Sa voix s’étrangle. « Gég- ! » Terrorisé à l’idée qu’il appelle son copain, tu enfonces ta main dans sa bouche et, comme on désherberait de la mandragore, tu lui arraches la langue.  
Ce simple écart barbare semble te sortir de ta transe momentanée. Le pauvre homme pousse des semblants de cris effroyables. A califourchon sur son dos, tu halètes, sidéré, la langue tiède glissant entre tes doigts. « Popol ! Popol y’s’passe quoi ?! » Tu te retournes, devinant les pas lourds du second chasseur. Et, au milieu de ta respiration effrénée, une syllabe, hoquetée comme si on t’avait égaré au milieu du supermarché, « ma-... ma- mam-an »


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Philomène Flamel
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TW: violence, meurtre gratuit

Ça commençait bien, en vrai. Il avait pris note de ses remarques et de ses conseils, et il avait obtempéré. En prime, il avait évité de protester et de poser des questions idiotes. Si bien que Sienna ne s’était pas vraiment inquiétée et qu’elle était même plutôt confiante dans les prouesses de son infant adoptif. Ce n’était pas qu’elle voulait lui forcer la main, d’autant plus qu’elle n’avait absolument pas conscience des traumatismes qu’il avait tus, mais elle voulait simplement le mettre dans le bain, et lui prouver, par a+b, qu’il était tout à fait capable de suivre ses instincts de chasseur et de s’arroser une fois la soif étanchée. Au pire, elle s’était promis de l’arracher elle-même à la proie s’il n’arrivait pas à s’arrêter, juste pour lui apprendre à contrôler ses pulsions.
Si bien que les deux moldus étaient une aubaine de premier choix : des débiles qu’on ne regretterait sans doute pas, qu’ils pourraient faire disparaître aisément dans le fond d’un lac, et qu’on croirait partis à l’aventure loin de leur environnement si barbant.

Aussi, la lime avait-elle été sortie de sa poche et l’ancestrale rouquine avait commencé à s’attaquer à sa manucure tandis que la longue silhouette du jeune hémovore s’était éloignée en direction des chasseurs inconscients qu’ils avaient trouvé plus grand prédateur qu’eux. Si elle avait étiré davantage son sourire au regard implorant du jeune sorcier, elle n’avait pas esquissé de geste pour le retenir et avait laissé échapper un petit souffle satisfait lorsqu’il s’était motivé à aller faire ce qu’elle lui avait ordonné.

Les yeux perçants de la séculaire créature lui permirent de suivre l’avancée plutôt discrète quoique rapide de son protégé et sans s’approcher, elle percevait également les conneries déblatérées par les dépourvus de cerveau qui seraient bientôt vidés de leur sang. Un couinement plus tard, un corps tombait d’un choc sourd sur la terre, et son appel s’étranglait en même temps qu’on lui arrachait la langue.
Fort bien.
Contournant l’arbre, Sienna s’appuyait contre le tronc, bras croisés, lime rangée, et observait de loin. Oui, tout allait bien. Jusqu’à ce que tout dérape, jusqu’à ce que Boris ne flanche. S’étonnant qu’il n’ait pas encore bondi sur le second homme, la rousse découvrit ses canines, les narines retroussées presque, et entreprit de s’avancer lestement, tandis que l’attention de Gégé était toute tendue vers le jeune vampire, qui se mettait à hoqueter quelque chose qui remplit d’effroi Sienna, alors qu’elle constatait que Boris n’était vraisemblablement pas prêt pour chasser correctement.

Le fameux Gégé, dévisageant ce dégingandé qu’il ne connaissait pas, qui était quand même vachement pâle, et qui tenait encore la langue de Popol dans la main, avait réagi, une fois passée la stupeur de la rencontre. Son fusil dans les mains, il mit en joue l’agresseur inconnu, mais le sort fusant de la baguette de Sienna fut plus rapide tandis qu’elle jugeait être trop loin pour pouvoir l’intercepter à temps. Un « Petrificus Totalus ! » plus tard, et Gégé lâchait son arme et finissait saucissonné, tombant en arrière sur le sol. Se fichant comme d’une guigne qu’il soit encore capable de les voir et de les entendre, Sienna arriva enfin à leur hauteur, inspirant un peu plus fort qu’avant, puisqu’elle s’était soudainement pressée. Se désintéressant complètement des Moldus qui de toute façon étaient foutus pour foutus (ils ne passeraient pas l’heure, du moins était-ce ce qu’elle avait décidé), elle s’approcha de Boris et s’accroupit, une main tenant son menton tremblotant, et planta ses yeux dans les prunelles éperdues de l’enfant -car après tout, il n’était qu’un gosse, si on se fiait à l’échelle des âges vampiriques. « Je suis là, mon chéri. » Et de caresser doucement sa joue, tandis que Popol gigotait sous eux et tentait de se défaire du poids de Boris, tout en poursuivant : « Je suis là, tout va bien. » Elle esquissa un sourire chaleureux puis son regard se détourna, pour devenir mauvais dès lors qu’il se posait sur Popol qui sanglotait et tentait de hurler à l’aide. S’adressant toujours à Boris tandis qu’elle se relevait, elle l’aida à se redresser puis lui intima, en posant un doux baiser sur son front (en se hissant donc sur la pointe des pieds, tout à fait) : « Respire un peu, tout va bien se passer. Je reviens. »

Sitôt qu’elle s’était assurée qu’il reprenait lentement une respiration plus normale, elle revint à Popol et n’eût aucun remords à lui prendre la tête dans les mains et à la faire tourner d’un coup sec, lui brisant immédiatement la nuque et le tuant sur le champ. Au moins il cesserait de faire du bruit. Il faudrait certes trouver où le mordre pour que ce ne soit pas trop visible mais elle avait quelques idées pour maquiller la cause de sa mort. Quant à Gégé… Se redressant, elle revint vers Boris, se replaça devant lui, prenant son visage entre ses deux mains, caressant doucement les pommettes saillantes du vampire de ses pouces fins : « Là, là, tout va bien. Est-ce que tu veux faire plaisir à Maman et tu penses pouvoir t’occuper de l’immonde Gégé, pour moi ? » Elle lui laissait une porte de sortie ouverte, songeant qu’il y avait anguille sous roche et qu’il allait falloir creuser ça.
Mais d’abord, gérer les moldus, et peut-être ensuite s’occuper du sanglier qu’ils avaient repéré plus tôt.
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Boris Bagshot
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tw : physical violence
Tu avais dévisagé l’homme se gargariser dans son propre sang, sidéré. Les bruits, effroyables, te renvoyaient à cette nuit terrible, où les Archives t’avaient offert, en cadeau, en punition, la gorge béante d’un inconnu. Tu avais montré moins de scrupules, à cette époque, te jetant sur lui pour en absorber jusqu’à la moindre goutte. Sauf que le sang de Popol s’écoule, hoquète, une source perçant tout juste de terre. Et l’odeur, délicieuse, dégueulasse, du fer, remontant de sa bouche, remontant de cette langue compressée entre tes doigts moites. Il aurait pu se passer des heures, des jours, sans que tu détaches ton regard exorbité du spectacle, du cauchemar, du trou, béant, de sa bouche, de la gorge de l’inconnu des Archives, de ton âme, qui suinte, elle aussi, comme le sang, appétissant. T’es qu’un monstre. Tu n’es plus qu’un monstre.

Il faudra la main. Monstrueuse. Aimante et douce, de Sienna sur ton visage. Tu recouvres l’ouïe, tu entends les gémissements, les mots doux, terribles, de ton Sire qui t’attire auprès d’elle. Ton regard se détache avec difficulté, avec douleur, de tes méfaits, trébuchant dans celui, maternel, monstrueux, de Sienna. L’échine pliée, tremblante, tandis qu’elle t’embrasse, tu lâches enfin le morceau de chair qui tombe mollement à vos pieds si richement chaussés. Vous êtes si beaux, si dramatiques, et pourtant si monstrueux.
Calquant ta respiration sur la sienne, tu la laisses s’éclipser, atterré, les yeux vissés à l’emplacement où elle se trouvait il y a quelques secondes. Le craquement de la nuque de Popol résonne dans ta boîte crânienne comme si c’était toi qu’on venait d’achever. Si seulement.
Il n’y aurait plus de soleil. Plus de sang. Plus de marques. Plus de taf. Plus de banque de sang. Plus de loups. Plus d’amants. Plus d’Archives. Plus de restrictions. Plus de couvre-feu. Plus de déception. Plus de carnage. Plus de sang. Plus de trou béant.

L’espace d’un instant, tu t’imagines te jeter sur le fusil du chasseur, ouvrir le feu, peut-être pas dans un si beau visage mais. Pendant un temps, tu t’imagines te jeter sur Sienna, l’attaquer, mettre sa vie en danger, à tel point qu’elle n’ait d’autre choix que de tordre le cou, à toi aussi. Crac. Juste ça. Rien que ça.

« Là, là, tout va bien. » Sienna revient, te caresse, tu ne te jettes pas dessus. Tu sanglotes, bêtement, sans pouvoir lui confier quoi que ce soit. « Est-ce que tu veux faire plaisir à Maman » Tout, tu serais prêt à tout pour qu’elle te sorte d’ici. « et tu penses pouvoir t’occuper de l’immonde Gégé, pour moi ? »
Tout mais pas ça.
Que quelqu’un te sorte d’ici.
Que quelqu’un te sorte de toi.

Tu hoches la tête, hors de toi. Tu flottes au-dessus de ta carcasse dégingandé, apprécie la raie dans tes cheveux. C’est ce qu’il faut, pour sortir d’ici. S’occuper de l’immonde Gégé. Tu sais le faire. C’est ça le pire ; tu sais le faire, mais tu veux pas le faire. Alors ça sera pas toi dans toi qui le feras. Tu te redresses, échappant aux caresses de Sienna, quelques enjambées dans les feuilles mortes, à califourchon sur l’immonde Gégé. Dans d’autres circonstances, il aurait sûrement bien kiffé, l’immonde Gégé.
Allez, c’est comme à la banque du Ministère ; juste une poche de sang.
Tu prends sa tête dans tes mains et lui mords la gorge, crevant la carotide avec une facilité déconcertante. Ça, tu sais faire.
Le plus compliqué, c’est après, pour pas s’en mettre partout. C’est pour ça que les vampires portent du noir. C’est la seule raison valable, pour des êtres qui ne supportent pas la chaleur et le soleil…

Tu t’en mets partout. Sienna t’essuiera la figure avec ses mains toutes douces de maman monstre. Tu bois sans soif, sans t’arrêter. Peut-être que si tu bois trop, tu vas finir ivre de sang, avoir une gueule de bois de sang, faire une overdose de sang. Si tu prends tout le sang de l’immonde Gégé, tu vas exploser comme une poche de sang.
Peut-être que c’est la main douce de Sienna qui t’arrête. Peut-être que c’est un dernier soubresaut, un élan de survie. Mais tu t’arrêtes, essoufflé, les cheveux dans les yeux, ta raie est décoiffée. « Faut s’occuper du sanglier maintenant » Et tu pourras sortir de là et revenir dans toi.


Dernière édition par Boris Bagshot le Mer 16 Déc - 22:39, édité 1 fois
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Philomène Flamel
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Philomène Flamel
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A-t-elle eu peur lorsqu’elle a compris que cet infant qu’elle s’était arrogé, celui qu’elle avait décidé de prendre sous son aile macabre, risquait d’être abattu (ou au moins blessé) par un chasseur moldue ? Était-ce la possessivité de la Sire qui avait pris le dessus ? Ou un sentiment plus maternel ? Un instinct instantanément protecteur ? Elle ne saurait pas le dire plus tard, et elle se refuserait sans doute à réfléchir aux différentes hypothèses. Toujours est-il que les prunelles plantées dans celles de Boris, Sienna avait tenté de déceler la cause de la peur qui avait mordu le jeune vampire aux tripes, et n’avait toujours pas trouvé la réponse lorsqu’il hocha la tête et daigna se plier à cette demande monstrueuse qu’elle avait formulé sans vraiment y mettre une intention impérative.
Boris avait loupé l’occasion d’éviter de faire ce qui l’horrifiait. La seule occasion peut-être que Sienna avait jamais laissé à ses infants. Tous avaient eu la porte ouverte un jour, souvent au début de leur apprentissage, mais une fois qu’ils la passaient, elle considérait généralement qu’il n’y avait pas de vacillement, pas de retour en arrière possible.

Mais peut-être était-ce une réminiscence de cette lueur horrifiée qu’elle avait croisée quelques mois plus tôt… Sienna ne pouvait pas se débarrasser de l’impression que Bagshot tentait d’enfouir au plus profond de son esprit quelque chose qui reviendrait lui mordre le cul trop vite. Si bien qu’elle le laissa faire, en l’observant avec attention, lorsqu’il s’approcha de Gégé et lui régla son compte, croisant les bras. Le but était de le finir, mais pas de le vider complètement de son sang. Elle n’avait pas expliqué son plan, et elle se rapprocha lestement pour finalement l’appeler puisqu’il n’arrivait vraisemblablement pas à s’arrêter tout seul : « Arrête-toi, Boris. » Était-ce ce lien qu’elle avait voulu tisser qui retint les canines de l’apprenti ? Il s’arrêta en tout cas, releva la tête vers elle et commença à annoncer qu’il fallait se charger du sanglier. Et Sienna de sourire, un rictus en coin, un peu triste, et de secouer la tête doucement de gauche à droite, tandis que ses boucles rousses luisaient comme une couronne de cuivre sous les rayons du soleil qui perçaient à travers le couvert forestier. « Tu restes là, et tu regardes. Et tu ne retournes pas finir de le vider de son sang. » C’était des ordres très simples, très faciles à appliquer. Le sang coulait des trous des dents de Boris et Sienna voulait qu’il s’entraîne à ne pas céder à l’odeur alléchante du sang, quels que soient les litres déversés sur le sol.
Il en allait de la sécurité du jeune vampire : tant qu’il n’apprenait pas à contrôler ses pulsions face au sang, n’importe qui pourraient l’humilier et le réduire au simple rang d’animal.

De ses mains toujours gantées de cuir, Sienna ramassa un des fusils des chasseurs et visa le sanglier qui était à quelques centaines de mètres d’eux, et qui curieusement s’était rapproché en toute discrétion. Elle avait manié des armes à feu à la fin du XVIIIe siècle et devait reconnaître que les moldus s’étaient améliorés en terme de technique de mise à feu. Les cartouches étaient toujours dans le fusil, vérifia-t-elle rapidement, puis elle abattit la bête de loin. Une déflagration retentit et fit fuir les quelques oiseaux qui étaient pas encore dans les branchages des alentours. L’animal s’effondra dans un son guttural. Sienna ne bougea pas pour autant, gardant le fusil dans les tandis qu’elle revenait vers Popol, pour fouiller ses poches et trouver d’autres cartouches. Elle se tourna ensuite vers Boris, en dégageant quelques mèches de devant ses prunelles bleues et, tandis qu’elle rechargeait le fusil et qu’elle se tournait vers Gégé, elle invita son protégé à lui expliquer : « Tu vas me dire ce qu’il ne va pas, à un moment, ou il va falloir que je concocte du veritaserum pour te faire cracher ce qui semble te donner la nausée régulièrement ? » Oh, elle ne le menaçait pas du tout avec le fusil, dont le canon était pointé vers le sol, et tenu plutôt négligemment. « Tu avais l’air… différent, tout à l’heure… »
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Boris Bagshot
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Boris Bagshot
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Le dégoût était plus grand que la faim. Malgré les restrictions, tu n’avais jamais vraiment souffert du manque de sang. Tu ne connaissais pas encore la soif, tiraillante, dévorante. Tu avais effleuré l’envie, la tentation d’une veine, mais rien auquel tu sois incapable de résister. Tu avais en revanche céder au dégoût, à l’horreur de l’impulsion, le jour où les Archives avaient mis sur ton chemin, à ton insu, une proie sur laquelle tu t’étais jeté sans aucune autre forme de procès. Tu faisais encore des cauchemars de cette nuit-là, où tout avait failli s’arrêter, parce que toi, tu n’avais pas réussi à t’arrêter. Tu cauchemardes encore l’odeur du sang, la sensation de la chair qui crève sous tes dents comme un fruit trop mûr, un fruit pourri, dont le jus avait éclaté dans ta bouche, et imprimé chaque centimètre d’un goût nauséabond.
Tu sais très bien que tu es censé aimer le sang, que c’est tout ce dont tu as besoin. Et pourtant, tu l’avais désormais en horreur.

C’est donc secoué d’un mélange de soulagement et de frustration que tu obéis à Sienna qui te somme d’arrêter. Tu te redresses sur tes jambes, voûté et contrit, bavant de l’hémoglobine sur le col de ta cape. Tu t’essuies la bouche, et l’odeur de fer mélangée à celle des fibres de ta manche te donne un haut le cœur. L’odeur du fer, passé, séché, c’est le pire, dans tout ça.
« Tu restes là, et tu regardes. Et tu ne retournes pas finir de le vider de son sang. » Tu hoches la tête, et si tu bouges, c’est seulement parce que tu es secoué de frissons, et que ton diaphragme et ton estomac hoquettent, et que tu sens que tout remonte, dans ta gorge, dans tes narines, dans tes yeux ? Tu pleurniches, tandis que Sienna abat élégamment le sanglier.
Ton Sire de procuration n’allait pas avoir du mal à t’apprendre à contrôler ta soif de sang. En revanche, elle allait avoir toutes les peines du monde à t’en ôter le dégoût.

« C’est rien, c’est juste… la première fois… C’est la première fois, c’est pour ça que j’ai la nausée… L’odeur, c’est genre, trop, trop d’un coup. Et je sais que, en moi, j’suis sensé aimer cette odeur, et je sens que je pourrais l’aimer, mais y’en a trop, et je déteste ça et ça me fait peur- » Le souffle court, on a l’impression que, si tu t’arrêtes de parler, tu risques de te jeter sur le fusil de Sienna. Tu peux pas lui en confier davantage, c’est déjà trop, c’est déjà trop tabou, pour un vampire, d’admettre que le sang le dégoûte. Tu te dis qu’elle doit avoir l’habitude, qu’avec tous les infants qu’elle a formés, elle avait dû en compter des plus récalcitrants. Et pourtant, tu peux pas t’empêcher de penser que t’es pas normal, que même ça, même être un vampire, t’as pas réussi à le faire correctement.

« Tu avais l’air… différent, tout à l’heure…
- Différent ? Tu lèves le menton, quittes le canon du fusil des yeux, les plantes dans le regard revolver de ta mère. T’as les yeux brouillés et rouges, furieux. J’pensais tu savais comment t’occuper de nos premières fois ! Je sais pas si j’étais différent, c’est toi qui dois me dire si j’suis différent ! Pourquoi j’étais différent ? Moi je sais pas ce que j’étais ! Je sais pas, et ça m’fait peur ! » Les mains portées au cuir chevelu, la raie sur le côté malmenée tandis que tes ongles s’agrippent à ton crâne, comme pour en arracher quelque chose, pour t’arracher à toi-même. A ce toi qui n’es plus vraiment toi.
« Je veux pas être différent ! Je veux rester moi-même ! Tout le monde dit que je suis différent, alors que je fais rien de différent- » Hormis avoir la force suffisante pour égorger un homme adulte à mains nues, bien sûr. Mais c’est à s’y méprendre, à voir comment tu te recroquevilles sur toi-même, les bras enroulés jusque dans ton dos, le chef baissé, apitoyant, cherchant la caresse de Sienna. Tout le monde t’avait rejeté pour cette soi-disant différence et voilà que tu la rejetais à ton tour, te refusant à elle, préférant errer dans un déni flou et douloureux.
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Philomène Flamel
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Exiger des réponses de la part de son infant d’adoption trouve finalement une issue efficace, parce que voilà le jeune Bagshot aux canines allongées qui sanglote presque en expliquant, en mettant des mots sur ses maux. Alors qu’il exprime cette chose improbable pour un vampire mais compréhensive pour un nouvel hémovore, elle hoche la tête de haut en bas, silencieusement, tout en continuant de le scruter avec un pli inquiet qui se creuse légèrement sur son visage de marbre. Elle sait bien, Sienna, qu’il faut un temps pour tout, et notamment pour s’habituer à un nouveau régime alimentaire. Les odeurs sont plus fortes, et celle ferrique du sang, pour peu qu’on n’y soit pas habitué, peut avoir de quoi rebuter ponctuellement. Elle repense aux mangemorts qui en arrivaient à vomir pendant la première guerre sorcière, alors qu’un affrontement avait laissé une mer rouge à leurs pieds, tandis qu’elle s’en était elle-même gorgée.

Pour autant, persistait une impression étrange de dissociation et la Sire avait voulu creuser la question, ce qui avait produit d’un coup une réflexion presque apeurée chez son protégé, presque choquée, comme elle l’interprétait dans ses yeux furax qu’il dardait sur elle. « J’pensais tu savais comment t’occuper de nos premières fois ! Je sais pas si j’étais différent, c’est toi qui dois me dire si j’suis différent ! Pourquoi j’étais différent ? Moi je sais pas ce que j’étais ! Je sais pas, et ça m’fait peur ! - Boris… » siffle la pluriséculaire, doucement, comme pour tenter de l’apaiser alors qu’il semble évident qu’il n’a pas compris ce qu’elle a voulu dire -sans doute n’a-t-elle pas été aussi délicate qu’elle prétend l’être. Lui s’inquiète, s’en prend à son propre cuir chevelu alors qu’elle s’approche de lui. Elle en oublie presque ce qu’elle voulait faire l’instant d’avant, à savoir maquiller le crime, fausser la scène, histoire qu’ils n’aient pas à s’encombrer de cadavres en rentrant au manoir. Mieux valait que les deux chasseurs donnent l’impression de s’être engueulés et tiré dessus, histoire que le sang n’attire aucun soupçon. C’est qu’elle était tout de même assez futée pour savoir qu’il valait mieux que le Secret Magique ne soit pas brisé par ce genre de balades champêtres.

Mais bref, elle s’était interrompue dans le maquillage de la scène parce que Boris partait en vrille et semblait horrifié, terrifié, traumatisé : « Je veux pas être différent ! Je veux rester moi-même ! Tout le monde dit que je suis différent, alors que je fais rien de différent- - Calme-toi. » intervient-elle donc, désormais assez proche de lui pour poser une main sur son crâne. Ses doigts fins s’enfoncent entre les cheveux du vampire en détresse et elle lui caresse la tête, d’une douceur presque improbable pour la sanguinaire qu’elle est dans d’autres circonstances. À croire que, même 100 ans après, elle sait toujours être une mère, parfois maladroite, mais consciente du soutien inébranlable qu’il faut témoigner à son protégé. Elle reste là, ainsi, quelques minutes à le cajoler tendrement. Dans un bruissement d’étoffe, le tissu rouge de sa longue jupe frôle le sol et elle se met à sa hauteur, alors qu’il est recroquevillé. Sa main se fait alors moins douce et prenant une poignée de cheveux, elle tire doucement (mais fermement) pour forcer Bagshot à relever la tête, en ponctuant son geste d’un : « Regarde-moi. » Et une fois qu’elle a planté ses yeux bleu-vert dans les prunelles de son apprenti, qu’elle a l’impression qu’il est vaguement apaisé, elle reprend : « Il y a deux entités en nous. commence-t-elle à expliquer très lentement, comme pour se faire comprendre par un gamin qui ne peut pas faire deux choses en même temps (écouter et comprendre). D’une part, toi : qui tu étais avant ta transformation ; et d’autre part, ta part bestiale, qu’il faut que tu apprennes à contrôler. » Elle attend quelques secondes, d’avoir un signe de compréhension de Boris pour poursuivre : « L’apprentissage est long, je ne te le cache pas. Mais progressivement, tu vas apprendre à unir ces deux entités et à savoir comment les gérer toutes les deux. » Un sourire confiant orne ses lèvres tandis que la main qui maintenait les cheveux de Boris dans sa poigne les lâche, les ébourriffe, avant de venir caresser la joue du jeune vampire. « Si l’odeur t’écœure, ça explique peut-être l’impression que j’ai eue… Ça va prendre du temps, mais tu vas t’y habituer, à petites doses. Là, je reconnais que c’est un carnage, et que ça manque cruellement de mesure, vu l’abondance d’hémoglobine. » Et d’ajouter, en soutenant toujours son regard rougi : « Est-ce que tu me fais toujours confiance ? Je t’ai dit que je prendrais soin de toi, et je compte bien tenir ma promesse. »
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Boris Bagshot
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Sans paraître perdre patience, Sienna se met à t'expliquer comment elle vivait sa condition d'hémovore. Constatant qu'elle partait sur une autre piste, voulant comprendre ce qu'elle veut (et ce qu'elle peut) vis-à-vis de ta réticence à boire du sang, tu es rassuré, tu te calmes, le souffle haletant, au ralenti (ça fait bizarre de combiner les deux).
Elle reste un temps silencieuse, te caressant pensivement les cheveux, sans se départir de cette insistance impérieuse, maternelle. « Alors c'est vrai ? demandes-tu presque soudainement, quelque chose luisant de nouveau dans tes yeux un peu rouges, un peu fous. Quand on dit qu'on a pas changé, c'est la vérité ? C'est pas qu'on est quelqu'un d'autre ? Mais c'est qu'on a quelqu'un d'autre, en plus, avec nous ! » Ça te rassure de te dire que t'avais pas tort, de te dire que t'as pas disparu, ou du moins, pas encore.

Parce que cohabiter avec une seconde entité, plus sanguine, plus sauvage, ça n'était pas non plus l'explication la plus rassurante. Ce discours, étrangement, fait écho à celui que tenait Fenrir, sur la prétendue supériorité des loups-garous, le retour à la bête originelle et tu ne sais plus quelle autre connerie (tu avais été son handler, tu avais eu l'occasion de retenir des bouts de son discours, à force de l'entendre radoter tout le temps). Et justement, Fenrir, c'était un peu le seul exemple que t'avais de quelqu'un qui avait pas fait la part des choses, et qui avait laissé cet autre prendre le pas, prendre les commandes, afin, sans doute, de se dédouaner de toutes les horreurs qu'il avait commises du fait de sa lycanthropie.

Pourtant, malgré les grandes lignes similaires de leurs deux discours, tu n'arrivais pas à voir une once de ressemblance dans le comportement de Fenrir et de Sienna, pour ne pas dire que tu les disposais aux opposés sur ton échelle de l'affection. Après, ça ne t'avait pas échappé non plus que Fenrir était toujours flanqué de ses loups, à la Brigade, qu'ils le suivaient comme son ombre, et qu'il les traitait plus ou moins comme ses gamins -des gamins violents, parfois même de son âge, et encore plus vulgaires que lui, mais des gamins.
Peut-être que c'était ça qu'il fallait retenir ; avec la bête, avec ce double sanglant, il y avait un instinct primaire, un instinct de troupeau, de meute, de famille qui s'immisçait. Peut-être qu'en te faisant mordre par un pauvre vampire solitaire, ta mère t'en avait privé, comme elle t'avait privé, elle et ton père, d'une famille soudée. Peut-être que c'était à cause de ça que tu passais ton temps à offrir ton allégeance à la première figure plus ou moins parentale qui se présentait sur ton chemin.

Tu parviens à ne pas jeter de nouveaux coups d'œil au massacre autour de vous en gardant ton regard accroché à celui de Sienna. « Est-ce que tu me fais toujours confiance ? Je t’ai dit que je prendrais soin de toi, et je compte bien tenir ma promesse.
L'échine toujours un peu courbée, comme si tu essayais de te faire plus petit qu'elle, tu hoches la tête.
- J'pense, c'est juste que j'ai perdu l'habitude qu'on prenne soin de moi... Tu essuies un peu de sang qui séchait sur ton menton ; l'odeur, ferrique, insupportable, te soulève ton cœur au ralenti encore une fois, mais tu t'accroches, à ses yeux, à sa promesse. Merci. »

Tu as passablement l'air de sortir d'un genre de transe, lorsque tu constates finalement les dégâts autour de vous. Tu grimaces. « J'suppose qu'il va falloir faire disparaître ce bordel ?
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