BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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Odalis Bayat
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Odalis Bayat
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MessageSujet: sight beyond sight (ambros)   sight beyond sight (ambros) EmptyLun 17 Aoû - 0:17
sight beyond sight
My eyes are a sight below the surface. The veil's wearing thin.

18 mars 2007, aux petites heures du matin » C’est toujours la nuit noire, lorsqu’Odalis s’éveille en sursaut. L’obscurité enveloppe la chambre, percée seulement par une faible lueur qui provient des lumières de rues en contrebas. Elle ne sait pas ce qui a bien pu perturber son sommeil – aucun bruit n’est venu envahir ses rêves pour la ramener à la conscience. Elle se redresse légèrement sur ses coudes, tend l’oreille – peut-être qu’Hazan l’a appelée ? Si la gamine a l’habitude de se lever et de s’engouffrer sous la couette de sa mère lorsqu’elle a fait un cauchemar, elle se convainc parfois qu’il y a quelque chose sous son lit qui l’attrapera si elle ose poser le pied par terre.

Plusieurs secondes passent en silence et elle s’apprête à retourner dans les bras de Morphée – le réveil en pleine nuit, franchement, c’est pas sa tasse de thé – quand le bruit étouffé de coups à la porte atteint ses oreilles. Son cerveau endormi n’arrive pas à déterminer si oui ou non c’est à sa porte que les coups ont retenti, et dans le doute Odalis se glisse hors des draps. Le plancher est tiède sous ses pieds alors qu’elle traverse l’appartement, faisant un arrêt devant la porte de sa fille pour s’assurer qu’elle est toujours au lit. Elle tourne la poignée lentement, s’assure que c’est bien fermé avant de poursuivre sa route, jetant une veste sur ses épaules alors qu’elle passe à côté du canapé (elle l’y avait négligemment jetée, le soir précédent). Le coup d’œil par le judas lui apporte peu d’information; le hall est plongé dans l’obscurité, les quelques lumières qui y sont accrochés ne suffisant pas à éclairer le visage de son visiteur nocturne.

Elle ouvre la porte en y laissant la chaîne, utilisant sa baguette pour créer un peu de lumière et ainsi découvrir qui est son invité mystère. La réponse à la question ne la surprend guère (quoique l’heure à laquelle il se présente, si) : Ambros O’Neill. Son visage est pâle, sous l’éclairage froid du sortilège, et Odalis ne remarque pas exactement à quel point Aries est blême. Ce qu’elle voit, par contre, est l’éclat effrayé (hanté) de ses yeux bleus; sa silhouette recroquevillée, les épaules voûtées (lui qui est habituellement si fier); le silence lourd et malaisé alors qu’elle défait la chaîne. « … Ambros ? » Elle ouvre la porte en grand, lui fait signe d’entrer – un coup d’œil rapide sur le palier pour voir s’il n’y a pas quelqu’un d’autre, quelque chose d’autre pour l’effrayer de la sorte, avant de refermer précautionneusement derrière lui. « Qu'est-ce qui se passe ? » La baguette déposée sur le comptoir, elle prend la main de son ami (si froide) entre ses doigts, s'inquiète du silence, un horrible pressentiment qui la prend aux tripes. Deux en deux, elle ne l'a jamais vu dans un tel état, mais le mutisme terrifié du sorcier l'inquiète beaucoup plus que la colère orageuse de sa précédente visite. « Ambros, répète-t-elle d'une voix douce, l'inquiétude bien perceptible. » Elle saisit le visage d'Aries entre ses mains avec délicatesse, découvre ses joues humides sous ses doigts. « Viens t'asseoir » murmure alarmé, alors qu'elle ne bouge toujours pas, ses prunelles noires fixées sur le sorcier sans oser le lâcher, de peur qu'il se brise.
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Il ne sait pas combien de temps est passé depuis qu’il a quitté la maison d’Abbas et Elisabeth. Ni même ce qu’il a vraiment fait, si ce n’est rester dehors dans la nuit froide et humide de la mi-mars, le regard dans le vide, les bras ballants, inutile et hébété à fixer les ombres. À planter à nouveau ses dents dans sa chair pour y goûter le sang, lorsque l’envie d’hurler est trop forte ; le plein à la base de son pouce, marqué du croissant sanglant de ses dents.

Ambros ne sait pas où aller. Il est épuisé, les membres courbaturés de ce qui semble être un effort physique immense, l’esprit tiraillé de tous les côtés, sursollicité par ce que sa mémoire invoque sans relâche. Chaque option lui apparaît comme impensable. L’option de rester dehors, de se laisser mourir de froid, tentante (il a déjà si froid).
L’illumination lui apparaît au détour d’un souvenir.
De deux prunelles noires, de l’autre côté d’un feu au coeur d’un campement dans le désert.

Il ne sait pas comment il réussit à se rendre jusque chez Odalis, dans le Londres sorcier.
Son front appuyé contre la porte, pour ne pas s’écraser, avec l’espoir qu’elle ait entendu les coups contre le bois ; le corps qui se redresse à peine lorsque celle-ci s’ouvre sur son amie. Le silence, devant son regard incertain. « … Ambros ? » Le sorcier s’engouffre dans son appartement sans répondre. Les odeurs sont familières, rassurantes, la tiédeur bienvenue, pour celui qui se rend soudainement compte qu’il a froid. Ses boucles trempées d’humidité, le front et la nuque d’angoisse. « Qu'est-ce qui se passe ? »
Il n’a guère de réponse à donner.
Il y en a trop, en fait.
La main de son amie presque trop chaude dans la sienne, mais il ne la chasse pas. « Ambros. La caresse est douce sur son visage, tout en étant brûlante, là où les doigts d’Odalis se posent contre ses joues. Un immonde frisson le traverse, des pieds à la tête, lève les cheveux sur sa nuque et hérisse sa chair. Viens t'asseoir. » Ni l’un, ni l’autre, ne bouge. Sa bouche s’ouvre, sans qu’un son n’en sorte, d’abord. Ni parole, ni même un râle, alors que la quantité écrasante d’images, de sons, de souvenirs, d’informations, tourbillonne dans son esprit, se bataille pour remonter à la surface. Un haut-le-coeur de sensations et de savoir qui se meurt d’être vomi à la gueule de son amie, vomi pour celle dont la mémoire protégée partage sans le savoir les mêmes traumatismes, les mêmes monstres. Il croit voir au-dessus de la sorcière une ombre froide et avide, aux crocs luisants dans ce sourire menaçant et complice, alors qu’il ne peut plus ne pas voir. Il n’y a rien, bien sûr, rien que leurs yeux puissent voir. Que la marque sur leur main, imprégnée jusqu’au plus profond de leur âme, là où Nanna, lui, les voit vraiment.

« Odalis. » Son nom, d’abord. Si doucement prononcé que seul le lis est audible, vraiment, dans ce chuchotement, ses yeux perdus dans les siens. « J’ai… Le sanglot remonte, secoue la pomme d’Adam, font battre en vain ses cils, là où sont encore accrochées quelques larmes. Il doit lui dire. Il doit l’avertir. Il doit… ... fait une erreur. » C’est tout ce qu’il sait dire avant de fondre en larmes à nouveau, enfouissant son visage dans le cou de Medea pour tenter d’y étouffer les bruits de ses sanglots, pour tenter de ne pas s’effondrer alors que tout son corps est secoué, terrassé par la force des émotions multiples et confuses, infinies. Ses bras se serrent autour d’elle, l’emportent dans une étreinte ni chaude, ni douce, mais bien presque violente, désespérée de s’accrocher à quelque chose de vrai, de réel. L’envie de crier est revenue, mais Aries ne trouve qu’à pleurer de plus belle, hoquetant douloureusement contre l’épaule de la Turque.
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Odalis Bayat
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Odalis Bayat
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Tous les deux immobiles dans le silence pesant, sous la lumière blafarde de la baguette qui faiblit peu à peu. Silence à peine percé par le murmure imperceptible d’Ambros, qu’Odalis n’aurait jamais deviné si ses lèvres n’avaient pas bougé. Les yeux d’orage ne quittent pas les siens, et la sorcière s’y laisse presque engloutir – il y a quelque chose d’impensable, d’impossible au fond de son regard, une horreur sans nom qu’elle ne parvient qu’à deviner. Elle n’en voit pas encore les contours et déjà, elle en est glacée. « J’ai… fait une erreur. » Aries perd le peu de contenance qu’il avait, éclatant en sanglots douloureux sur son épaule, ses bras qui l’enserrent sans tendresse et sans chaleur.

Odalis est hébétée, muette d’angoisse et de chagrin de voir son ami dans cet état. Elle ne sait pas quoi faire, ne sait pas comment réconforter l’homme qu’elle connaît depuis pourtant si longtemps. Elle ne sait que le serrer contre elle, les mains agrippées à son manteau, d’abord, alors que la lumière décline – lui frotte le dos comme on ferait à un enfant, retenant ses propres larmes. Elle ne sait pas ce qui s’est passé (elle a l’esprit encore un peu trop embrouillé pour tout connecter) mais devine sans l’ombre d’un doute que c’était intolérable, que c’était monstrueux. Et il y a fait face seul. « Je suis là, elle lui assure dans un murmure tremblant. Je suis là. » Un peu plus fort, un peu plus assuré. «I’ve got you.» Ses mains contre la peau froide de sa nuque, ses lèvres contre les boucles brunes. Perdue et impuissante contre la terreur qui l’habite.

Elle l’étreint jusqu’à ce que les hoquets s’amenuisent, à défaut de s’arrêter complètement. Le petit appartement est plongé dans l’obscurité à nouveau, semble menaçant et froid, comme si l’horreur avait suivi Ambros. « T’es glacé. Et maintenant, c’est elle qui frissonne. Viens. » Odalis le relâche doucement, récupère son manteau alourdi par l’humidité, l’abandonne négligemment sur une chaise avant de le mener au canapé vieillot. Elle allume les lumières du salon, qui donnent à la pièce une atmosphère chaleureuse avec leurs abat-jours rouges et orangés, un peu passés, décorés de cristaux colorés. Elle n’a jamais été aussi satisfaite de la décoration dépareillée qu’à l’instant présent. Sur la table du salon, elle allume à l’intérieur d’un globe de verre, d’un sortilège murmuré, une flamme orangée qui diffuse une douce chaleur. Elle ne sait pas si ça parviendra à éloigner ce qui tourmente le briseur de sorts, mais il faut bien qu’elle essaie.

« Est-ce que tu veuxMaman ? » La question avortée, Odalis se retourne vivement pour s’avancer vers Hazan, dans l’encadrure de la porte, l’air endormi. « Je t’ai réveillée, ma puce ? » La petite acquiesce, et remarque son oncle, affalé sur le canapé. « Ambros ne se sent pas très bien, il va dormir sur le canapé, elle explique avec douceur. Ce n’est rien. Retourne te coucher. » Elle accompagne sa fille dans sa chambre, la borde une fois de plus.
S’empresse de retourner auprès d’Aries, de peur qu’il se soit envolé.
« Je te fais du thé ? Quelque chose de plus fort ? » Il a l’air tellement perdu, enfoncé dans les coussins, et tellement jeune, et si effrayé. Les gestes de la sorcière sont nerveux, elle met l’eau à chauffer sans sortir les tasses, distraitement, sans quitter son ami du regard. Elle s’asseoit à ses côtés avant même que le sifflement de la bouilloire se fasse entendre, silencieuse, n’osant pas demander ce qui s’est passé – mais il le faudra bien, éventuellement.
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Les murmures de la Turque ne sont pas assez forts pour briser la cacophonie de tout ce qui se passe dans sa tête, pas même le bruit étouffant de ses propres pleurs, mais ses bras, sa chaleur, sa présence, calment peu à peu Aries. Son souffle contre son oreille et ses boucles, et ses doigts sur sa nuque, des ancres précieuses qui le font doucement reprendre pied.
Il voudrait que l’étreinte d’Odalis soit assez forte pour recoller tous les morceaux brisés en lui et réchauffer le froid qui émane depuis le centre de son corps.
Tel un pantin épuisé, il se laisse faire lorsqu’elle le déleste de sa cape d’hiver, le mène jusqu’au salon où la décoration dépareillée et chaleureuse chasse les ombres, serait-ce momentanément. Il se recroqueville dans le canapé, les jambes ramenées contre son torse, et ses yeux bleus semblent à peine voir Hazan lorsque celle-ci apparaît dans l’encadrement de la porte. Ou plutôt, s’ils la voient, c’est qu’ils voient quelque chose d’autre, de bien plus grand, et de bien plus terrible.

Ils ont toujours accepté les risques inhérents à leur profession de briseurs de sorts, ceux qui découlent naturellement de tous les sorts anciens, de toutes les créatures magiques, de toutes les ruines chambranlantes où ils s’infiltrent comme s’ils en étaient les maîtres. Ambros a toujours offert un sourire puant d’arrogance face au danger, sa prudence et ses précautions balancées par le goût du risque, par les conséquences inévitables. Ils ne ne sont jamais attardés sur un détail crucial, incarné dans la silhouette menue retournée à sa chambre, et qui replonge l’homme dans une spirale infernale et horrifiante.

Qui ont-ils mis d’autre en danger ? La malédiction a-t-elle taché Azra, dès l’instant où il a posé la main sur elle ? A-t-elle empoisonné Lili, Jem, Pio ? Ce sang noir et pourri qui semble circuler dans ses veines, circule-t-il dans celles de Yasmin, Ramez et Haris ?
Ont-ils mis Hazan en danger ?
Ont-ils mis les enfants de Pollux en danger ?

Son regard est fixé dans le vague lorsqu’Odalis revient près de lui, lui posant des questions auxquelles il n’offre aucune réponse. L’idée du thé lui amène un haut-le-coeur vague, une nausée qui s’incarne dans cette chose lumineuse qu’il a bue chez Abbas ; chose qu’il a dans une fiole, dans sa cape, qui porte tout… tout. Il se blottit contre Medea dès qu’elle se pose à ses côtés, par réflexe de rechercher sa chaleur. « On a…, bredouille l’homme, on… Où commencer ? Par Abbas et lui et leur terrible erreur ? Ou par la Seconde Ligue d’Ûr et leur terrible erreur ? Il doit, dans tous les cas, dire, il doit lui dire. Il tente de maîtriser son souffle saccadé, qui transforme chaque syllabe en acte laborieux. J’ai vu… j’ai vu. (il a vu, mais il n’a pas vu, et le mot prend dans son esprit une valeur incandescente lorsqu’il s’écrit avec intention, avec tout ce lourd sens) Sight... » Le mot de trop, semble-t-il, pour le sorcier. Il enfouit son visage entre ses mains pour en cacher les larmes revenues, les sanglots qu’il tente de contenir pour ne pas réveiller Hazan à nouveau. La poitrine douloureuse de se retenir. Sur le dos de sa main gauche, le croissant de Nanna, immuable ; sur sa main droite, à la base du pouce, le croissant de ses dents, imprimé jusqu’au sang. Ambros sait qu’il sera incapable de tout lui décrire, ce qu’il a vu, entendu, ressenti, et il ne sait même pas comment lui-même fera pour vivre avec ce fardeau, sans finir par devenir complètement fou. Ou, tout simplement, s’enlever la vie, à défaut de se laisser mourir. Et lui qui n'a jamais eu ce genre d'idées trouve définitivement la perspective séduisante, depuis quelques heures, bien que l'horreur lui souligne que sa mort ne fera que nourrir davantage le dieu-lune. « Une, une, une, erreur. » C'est tout ce qu'il trouve à répéter, dans l'écho formé par ses paumes contre sa bouche. Une terrible erreur, depuis le début.
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Odalis Bayat
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Odalis Bayat
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Ses bras fins se referment sur Ambros, lorsqu’il se presse contre elle sur le canapé. Elle ne sait pas vraiment quoi faire ni quoi dire – lui frotte le dos doucement, dans l’espoir probablement vain que ça parvienne à le rassurer. C’est à peine si Aries arrive à parler, la voix toujours entrecoupée de sanglots, et Odalis commence à se dire qu’elle ne réussira pas à lui tirer plus de quelques mots confus. Il vaut peut-être mieux attendre, malgré l’urgence que lui intime l’état paniqué de son collègue. « Respire, Ambros, qu’elle murmure avec inquiétude. Ne manquerait plus qu’il hyperventile, en plus de tout le reste. Il est si pâle, encore, qu’elle a peur de le voir claquer en plein milieu de son salon. Prends ton temps. »

Odalis se demande vaguement si elle ne devrait pas appeler les autres à l’aide, ou peut-être même Lile, ou peut-être Azra. Elle ne sait pas s’ils auraient une meilleure idée de la marche à suivre mais au moins elle ne serait plus seule à tenter de trouver un moyen de le calmer. Et puis elle se dit que Castor ne risque pas d’apporter grand pierre à l’édifice – elle doute que réconforter les autres soit son fort (il est sûrement doué pour autre chose) – que Sid doit être occupé sur une enquête, que Pollux a déjà beaucoup sur les bras avec son gamin malade. Elle ne veut pas inquiéter Lile, ni Azra, qui ne doivent de toute façon pas savoir de quoi il retourne. Si elle se fie à sa propre attitude face à la marque qui orne leurs mains, Aries aura gardé le silence là-dessus.

La bouilloire se met à siffler, le son si fort dans l’appartement qu’il semble enterrer la voix d’Ambros. Elle se lève pour la retirer du feu, passe par la chambre récupérer une épaisse couverture de laine qu’elle dépose sur leurs épaules – mais surtout celles d’Aries. « We’ll fix it. » Ça sonne creux. Ça sonne creux et pourtant Odalis y croit – peu importe ce que c’est, elle sait qu’elle ne le laissera pas seul, pas maintenant. Ils ne sont pas toujours d’accord, ne sont pas toujours patients l’un avec l’autre, mais jamais la Turque ne le laisserait tomber.
Le silence s'étire, lourd, seulement brisé par la respiration saccadée d'Ambros. Elle ne sait vraiment pas quoi faire d'autre qu'attendre, que lui laisser la chance de reprendre ses esprits. Peut-être qu'il devrait dormir, et que le lendemain apportera un peu plus de clarté. « Tu devrais te reposer. On peut en reparler demain. »
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La voix d’Odalis, sa chaleur, son odeur, sa présence, se font une multitude d’ancrages infimes dans le monde réel, maigres points auxquels se raccrocher pour ne pas tout à fait sombrer. Pour se calmer, respirer, comme elle lui intime de faire, entre les sanglots et les mots détachés qui passent ses lèvres suite à des efforts aussi considérables qu’inefficaces. Plus tard, peut-être, saura-t-il lui dire ce qu’il en est ; lui expliquer vraiment ce qu’ils ont fait ; ce qu’ils ont trouvé ; ce qui était là depuis le début, depuis des mois, confortablement caché dans ses souvenirs, verrouillé à clé, derrière une porte aussi hermétique et impénétrable que les salles du département des Mystères. Pour le moment, le briseur de sorts a perdu toute sa superbe, toute son assurance, et est incapable de penser à autre chose qu’au moment présent. Qu’il doit tout dire à la brune. Il doit lui dire ce qu’il a vu.
Son amie part quelques instants, revient avec une couverture chaude. Comme si elle n’avait jamais quitté le canapé, Aries revient à sa position initiale, lové contre elle. « We’ll fix it. » C’est plus fort que lui : il rit. Bien mal, qu’il rit. Un éclat cassé et douloureux, un seul, bourré d’incertitude.
Plus tard, peut-être, saura-t-il y croire.

« Tu devrais te reposer. On peut en reparler demain. » Il acquiesce vaguement du chef, sans trop savoir s’il réussira à trouver le sommeil. L’étreinte dure de longues minutes, encore. Il ne touche pas au thé que la Turque lui sert, regardant la tasse avec un mélange de méfiance et d’effroi qui n’est définitivement pas habituel. Ambros garde le silence, à défaut de pouvoir dire quelque chose d’utile, les épaules parfois secouées de hoquet. Puis, alors que le corps trouve un certain confort, un certain repos, la fatigue l’emporte sans prévenir, l’engloutissant comme une marée dès l’instant où il ferme les paupières un peu trop longtemps. Lui qui ne pensait plus jamais dormir est bien pris au dépourvu, alors que les bras de Morphée le réclament sans attendre. Assez pour qu’il ne bronche pas lorsqu’Odalis se détache prudemment de lui, ferme les lumières (sauf une) et laisse son ami, roulé en boule sur son canapé, profiter de l’accalmie.

Quinze minutes, tout juste, avant que des hurlements de mort résonnent dans tout l’appartement, depuis le salon. Un cri qui n’a pas grand chose d’humain, bien qu’il sorte de la bouche d’Ambros, de ses poumons ; une douleur qui le serre dans la poitrine et le ventre ; qui l’arrache à ce qui était en vérité les bras de Nanna, et qu’alors qu’il tombe en bas du canapé dans un bruit sourd, il peut encore sentir son étreinte possessive autour de lui. À égale sensation que les insectes, doigts, mains, yeux, rampant sous sa peau et dans ses entrailles. Lorsque des pas précipités arrivent au salon, sa baguette se braque sur la silhouette détachée dans la pénombre, le corps soudainement relevé dans un réflexe de survie. À peine arrêté devant le visage connu, le sort au bord des lèvres. Le sorcier respire si fort, si vite, que sa vision se brouille, frôlant pour de vrai l'hyperventilation cette fois-ci. « Reste là. » Ordre, supplication. La main tremble jusqu’au bout de la baguette.
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Odalis Bayat
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Lorsqu’Ambros finit par s’assoupir sur son épaule, Odalis hésite à le laisser. Elle songe, un instant, qu’elle pourrait très bien rester sur le canapé, peut-être même s’y endormir, et y passer la nuit pour veiller sur son ami. Elle est un peu sous le choc, elle aussi – secouée par la panique du briseur de sorts, par ses pleurs contre son épaule. Et puis elle se dit que ça devrait aller; que personne n’a défoncé la porte, encore, pour l’emporter. Qu’il n’avait pas tant l’air de craindre ce qu’il y avait dehors, que quelque chose qu’ils ont découvert. La jeune femme décide de retourner dans sa chambre, de laisser à Aries tout le loisir de s’étendre sur le canapé. Elle s’assure qu’il soit bien enroulé dans l’épaisse couverture en geste prudents et doux, et lui jette un dernier regard inquiet avant de regagner son lit (qu’elle quittera à nouveau bien assez tôt).

À peine le temps de laisser son esprit s’embrumer de sommeil, qu’un son entièrement inhumain la fait bondir du lit (et s’empêtrer dans les draps). Elle ouvre la porte à la volée et tombe nez à nez avec la baguette brandie d’Ambros; Medea lève lentement les mains, paumes vers l’avant. « Ambros… » Pas le temps de lui expliquer qu’elle n’est pas un monstre issu de son imagination, pas le temps de lui demander de ne pas pointer ça sur elle – la porte de la petite s’ouvre, laisse entrevoir le visage apeuré d’Hazan, avant que cette dernière ne traverse l’appartement à la course pour jeter ses bras autour de la taille de sa mère. « Maman, j’ai peur. » Elle frotte le dos d’Hazan d’une main, l’autre toujours levée vers Ambros; qu’il ne fasse rien. « C’est rien, ma chérie. Ton oncle Ambros a fait un mauvais rêve, c’est tout. L’explication à deux sous, franchement. Va te coucher dans mon lit, j’arrive. » La petite s’accroche, et Odalis la détache doucement, s’accroupissant pour être à sa hauteur. « Tu as Monsieur Gibbs ? » Elle acquiesce. Brave petite. « Pas d’inquiétude, alors. Allez ! » Odalis referme la porte derrière sa fille, et avance de quelques pas vers Aries, précautionneusement, comme on approcherait un animal effrayé.

« Tu peux… ? » Un geste de la main, pour lui indiquer sa baguette. Elle ne s’inquiéterait normalement pas de la maîtrise qu’il en a, mais il a l’air particulièrement nerveux et elle n’a pas spécialement envie de se manger un sort à la gueule parce que les toilettes du voisin l’ont fait sursauter. « J’ai pas la mienne. » Dans la précipitation, elle l’a laissée dans sa chambre – une erreur de débutant, mais elle n’a pas pour habitude d’être à la limite de la paranoïa dans son propre logement. « Je reste ici, si tu veux. » Medea s’agenouille sur le parquet froid, les mains toujours visibles, compatissante et inquiète. Inquiète, surtout. « Est-ce que ça va ? » Elle l’examine pour voir s’il ne s’est pas blessé (comment aurait-il pu ?), puis scanne l’appartement du regard comme pour détecter un ennemi tapi dans les ombres. Rien de tout ça. « Qu’est-ce qu’il y a ? » Elle a vraiment, vraiment hâte de ne plus être dans le noir.
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Si Ambros ne jette pas de sort, c’est qu’à travers les bruits de sa respiration en bataille, il reconnaît la voix Odalis. S’il ne jette pas de sort à la silhouette qui arrive vers eux, au bruit de pieds menus qui tapent contre le plancher de l’appartement, c’est parce qu’il reconnaît la voix d’Hazan. Et même dans le flou, dans l’hallucination, dans la panique, il sait que Medea est son amie, et qu’Hazan est sa nièce, de coeur si non pas de sang. Au fardeau déjà écrasant s’ajoute la culpabilité d’effrayer l’enfant, sans que s’abaisse la baguette.
Si un monstre devait l’approcher avec la voix amie d’Hazan Bayat, avec les rires de Yasmin Shafiq, il se laisserait sans doute manger tout cru.

Le souffle ralentit, alors que les ténèbres s’ouvrent le visage de Medea, et que les étourdissements s’amenuisent tout juste assez pour éviter que son corps retombe au sol comme une poupée de chiffon. Les sensations étrangères, envahissantes, elles, ne partent pas, s’amenuisent tout juste dans l’éveil et laissent derrière chacun des frissons de dégoût. Sa baguette s’abaisse à la demande de la brune. Il ne la lâche d’abord pas, avant de la déposer. Tout près. À portée de main. Là où il peut sentir, sous ses doigts, les runes gravées dans le bois de chêne rouge, et tracer la constellation du Chasseur. « Je reste ici, si tu veux. » Un hochement de tête positif. Il veut. Sa présence, comme un talisman, une façon de chasser ce qu’elle ne peut pas voir, ce qui la surveille tout autant que lui. Odalis, c’est le feu - elle éclaire, elle réchauffe, elle chasse les ténèbres autant qu’elle peut en créer, elle brûle. « Est-ce que ça va ? » Un hochement de tête négatif. Les pensées s’emmêlent derrière ses yeux bleus, lorsqu’il détaille le visage pâle de son amie et se perd dans ses prunelles noires, alors que monte encore cette urgence. Celle de dire, il doit lui dire, tout lui dire. Il doit la protéger.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » Cette fois, le silence bourdonne terriblement, et Ambros ne le supporte pas, alors que le bourdonnement résonne entre ses deux oreilles, se joint à la cacophonie de souvenirs - les siens, ceux d’Abbas - qui refusent désormais de se taire. Cette fois, la voix sort, en un flot de mots qui n’ont ni queue, ni tête, pour qui ne peut pas suivre le chemin de ses pensées, mais il parle bel et bien, qu’importe l’urgence des mots cassés aux notes hystériques : « C’est partout, Odalis, les mains qui papillonnent autour de sa tête, se tendent et s’attachent aux bras de son amie. Redevenues chaudes, le corps tout juste tiré du sommeil et de la chaleur de la couverture de laine. Je les sens partout, partout sous ma peau, les doigts se serrent, se pressent sur les bras nus, je le sens me regarder, le ton s’abaisse, chuchote presque, il voit tout, il entend tout, il est partout, il est dans ma tête, et dans la tienne, incapable de préciser qui est ce il tout puissant, omniscient, omniprésent, tellement ça lui semble évident, il nous a, il nous a, elle nous a, Puabi, elle nous a, elle nous a maudit. » Les hoquets, les bégaiements, les hésitations, avouées enfin dans ce qu’ils ont refusé d’accepter, ce qu’il ne peut plus ignorer. Ses mains chaudes accrochées aux bras d’Odalis, de laquelle il s’est rapprochée, comme pour s’assurer qu’elle est là, bien là, et qu’elle l’entend, qu’elle comprend, ce qu’il a vu.


Dernière édition par Ambros O'Neill le Sam 21 Nov - 5:44, édité 1 fois
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Odalis Bayat
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Odalis Bayat
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Âge : 30 ans
Occupation : briseuse de sort
Allégeance : partagée entre la Ligue et sa fille
Particularité : maudite; on la croit de moins en moins
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Le hochement de tête, de droite à gauche, à la fois lui confirme ce qu’elle savait déjà, et ne répond pas tout à fait à sa question – elle l’examine encore plus attentivement, cherche à trouver le signe d’une quelconque douleur quelque part. Il n’y a rien. Il n’y a que ce qui assombrit ses yeux et fait trembler ses mains, ce qu’elle ne peut ni voir ni toucher et ne connaît pas. Ce quelque chose qui lui donne l’apparence d’un fou, à Ambros, alors qu’il parle à un rythme trop rapide de choses qui ne font aucun sens, agitant ses mains autour de sa tête en mouvement frénétiques. Ses mains qui attrapent ses bras, avec fermeté mais sans violence.
Elle sait qu’il n’est pas fou.

« Je les sens partout, partout sous ma peau, elle écoute, fronce les sourcils, ignore les doigts qui se resserrent – il n’est pas fou. Je le sens me regarder, il voit tout, il entend tout, il est partout, il est dans ma tête, et dans la tienne, la panique qui revient affole son cœur, lui noue la gorge et emplit son ventre de quelque chose de froid et de coupant. Il nous a, il nous a, elle nous a, Puabi, elle nous a, elle nous a maudit. » C’est à son tour d’avoir froid, glacée jusqu’aux os, si insidieux que même les mains chaudes d’Ambros sur sa peau ne font pas mine de la réchauffer. Elle pourrait nier, refuser d’y croire; lui dire que c’est impossible, que ce n’était qu’un mauvais rêve; rejeter la faute sur Abbas, cet homme qu’ils connaissent à peine.

Elle reste muette, longtemps.

« Tu es sûr ? » La voix un peu cassée, alors qu’elle s’oblige à respirer lentement et profondément, pour ne pas entièrement céder à la panique. La marque sur sa main semble la brûler, et l’envie de s’y attaquer avec ses ongles, avec les dents, avec n’importe quoi est si forte qu’elle doit serrer les poings et la mâchoire pour s’en empêcher. Si la magie n’y a rien fait, elle doute fortement qu’une tentative aussi grossière de s’en défaire soit efficace. « Comment ? » Ils ne se sont rendu compte de rien, n’ont rien véritablement observé, de cette supposée malédiction, sauf la marque qui balafre chacune de leurs mains. Et s’ils s’en sont inquiétés, s’ils ont cherché à savoir ce qu’elle était et pourquoi elle était là, ils n’ont rien su, rien deviné, et n’ont certainement pas pris les précautions nécessaires. A-t-elle contaminé qui que ce soit ? Mis quelqu’un en danger ? Et si c’est trop tard, il faut qu’elle sache. « Qu’est-ce que tu as vu ? Elle sait qu’il va refuser, et elle prend le visage de son ami entre ses mains avec toute la délicatesse du monde; toute la fermeté dont elle se sent capable. Ambros, tu dois me dire. Il faut que je sache. » Pour Aries, pour elle-même, pour Hazan, elle doit savoir. Il faut qu’il fasse un effort, pendant que c’est frais dans son esprit (mais est-ce que les souvenirs s’affadiront, réellement ?) mais aussi parce que c’est viscéral, ce sentiment d’urgence et de frayeur qui la saisit au cœur et qu’il n’y a aucun moyen d’apaiser. « I’m right here with you. Dans le moment présent, pour chasser les ténèbres, aussi bien que dans tout ce merdier duquel ils devront se tirer (elle a promis). Et elle n’ira nulle part. Please. »
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L’aveu ne lève aucune pression sur ses épaules, n’allège pas le fardeau qu’il porte sur son dos. Ce n’est pas assez de prévenir Odalis, il faut maintenant la libérer de cette malédiction - elle et les autres. Un silence sonné suit sa révélation et lorsque son amie lui demande s’il est certain, il n’a qu’un faible hochement de tête en réponse. Si auparavant, il était permis de douter de la nature du croissant de lune imprimé dans leur chair, le voile du mystère est désormais levé. En partie, cela dit. Ils ignorent, encore et toujours, quelle peut bien être cette malédiction - et ça, Ambros ne l’a pas vu. « Comment ? » Il n’a pas de réponse. Dans son corps, qu’une terrible certitude - celui que s’ils n’ont rien senti, n’ont rien remarqué, c’est tout simplement parce que Nanna attend.

« Qu’est-ce que tu as vu ? » Il secoue la tête, veut se dégager, mais Odalis prend son visage entre ses mains et l’empêche de s’échapper, de se reculer pour sortir de cette étreinte. Ses paumes sont fraîches sur ses joues. « Ambros, tu dois me dire. Il faut que je sache. Non », murmure l’homme, secouant encore la tête. Il en a dit assez et il ne sait pas comment il pourra en dire plus, en ce moment. C’est au-dessus de ses maigres forces. Ses bras serrent les bras de la Turque « I’m right here with you. Please. I don't know, I-I-I can't », qu’il sanglote tout à fait, la vérité vomie dans la hoquets nerveux de sa voix, dans les larmes qui glissent sur ses joues et entre les doigts de son amie. Il a vu tant et tellement de choses qu’il semble impossible au briseur de sorts de les comprendre, de faire le tri dans les images et les informations emmêlées dans son esprit. Dans ses souvenirs et ceux d’Abbas, les uns la continuité des autres, les visages et les sentiments devenus flous. Le regard sérieux et noir de la femme inconnue superposé à celui d’Azra, à celui d’Odalis, à celui de Cat, à celui fervent de Lillian. C’est à celle-ci qu’il se raccroche, soudain - éprouvant, rare moment depuis le début du mois, autre chose qu’un pur énervement pour leur camarade de la Seconde Ligue d’Ur. Même, pour la Macca en général.
De l’inquiétude.

Alors Ambros ravale ses larmes, reprend son souffle, et tente une nouvelle fois de dire ce qu’il a vu, ce qu’il ressent, ce qu’il sait et ce qu’il ne sait pas : « J’ai vu… j’ai vu tout, Medea. J’ai vu avant, et et et, et après, et et et, et tout, et tout ça, tout ça nous regarde. Comme des insectes sous, sous, sous ma peau. Un hoquet. Nanna nous attend, la sentence tombe, menaçante, dans le ton empressé qui déjà dérape, déraille, Il sait où nous sommes, il nous voit, Abbas, Abbas a vu, il nous a vus, et Puabi nous a, elle nous a- » L’air lui manque à nouveau alors que lui-même se rend bien compte qu’il ne raconte rien d’utile. Une frustration nouvelle le sort de son marasme, le fait brusquement se dégager des mains de son amie et essuyer les larmes sur ses joues. Le récit coincé dans sa gorge avec son souffle. Son corps se penche vers celui de la brune et la tête bouclée se love dans son cou. « Je veux dormir. »
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