Date d'inscription : 16/08/2019 Messages : 304 Crédit : poésies cendrées (avatar). tumblr (gifs). inconnu & sylvia plath (quotes). Âge : vingt-quatre ans (15/01). Occupation : fugitif-terroriste-boytoy. Allégeance : sa propre poire. depuis récemment, l'Ordre. Particularité : métamorphomage, animixé (Percival, un pangolin), illuminary (Venus), un huitième triton, un quart être de la forêt, occlumens novice.
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Caesar se sent seulement à l’aise quand il accueille pleinement Dennis en lui, avec une facilité artificielle encouragée par le poppers, un long râle de plaisir s’échappant de sa gorge alors qu’il presse d’autant plus ses reins à ses hanches, avide de plus, toujours plus, aveuglé tant par la drogue que par le plaisir soudain et intense provoqué par le sexe. Le sexe, toujours le sexe, un sujet obsédant pour Caesar: quand il n’est pas en train de le chercher ou de le faire, il y pense, il fantasme, il s’excite seul, intenable, inébranlable, infatiguable. Un sujet obsédant mais secret, par la force des choses, quelque chose qui n’appartient qu’à lui et aux backrooms mal éclairées du Pegasus. Et c’est la seule chose qui n’est qu’à lui, et qu’il n’a pas à partager avec sa famille, avec ses amis, avec Basil. C’est lui qui est venu ici ce soir, et c’est lui que Dennis baise, répondant à sa demande essoufflée sans hésitation, lui donnant exactement ce qu’il désire. Un plaisir sourd et aveugle, presqu’incapacitant par son intensité, qui monte en vagues et qui le submerge complètement, le recrachant après un temps bien trop court à son goût dans un ressac confus et grisant.
Ses coudes lui font mal là où il a appuyé ses avant-bras sur le mur, et sa nuque aussi tant il l’a tirée en avant et en arrière au rythme de ses gémissements de plaisir, dictés par les va-et-vients passionnés de Dennis. Le sentir venir en lui a provoqué l’explosion de son propre plaisir, et il prend à peine conscience de son environnement quand le blond délaisse son corps, les restes de la drogue laissant derrière eux un engourdissement bizarrement réconfortant dans sa familiarité. Il ne peut rien avoir de mal à ce plaisir intense, réfléchit-il en se détachant du mur, attrapant maladroitement la poignée de feuilles de Somalin offerte par Dennis. Le sexe est le sexe, rien de plus, et Caesar n’a jamais rien connu d’autre - et même si il a toujours l’impression qu’il y a quelque chose de profondément tordu et mauvais au fond de lui, à cause de ça, pendant quelques instants, Caesar parvient à l’oublier.
Il s’essuie sommairement, sans prétention, remonte son pantalon et le boutonne en y enfonçant les pans de sa chemise, se retournant pour être confronté au sourire étincelant de Dennis, les deux parenthèses entourant ses lèvres rieuses provoquant la prémice d’un sourire sur celles de Caesar. Le moment de battement, comme toujours, est un peu gênant; mais est effacé d’un rire, et d’un "Shit, that was..." qui fait plaisir à Caesar. "Yeah." Il ne peut pas s’empêcher de renifler, amusé par Dennis. “Yeah,” répète-t-il, finissant d’enterrer sa chemise dans ses vêtements, s’étirant un peu en se réhabituant à son corps, la satisfaction et le plaisir le débarrassant de la pression constante qu’il ressent dans sa quête de plaisir quotidienne. "Care for another drink?" Caesar accueille la proposition d’un sourire, et la main sur son poignet aussi. Il anéantit la distance entre leurs deux corps, pour déposer sur les lèvres de Dennis un baiser plus mesuré et moins maladroit que les précédents, comme un remerciement ardent pour ce vif échange. Exactement ce dont il avait besoin, ni plus, ni moins.
Une main vient caresser son cou, jouer avec les cheveux à l’arrière de sa nuque, pendant qu’il l’embrasse avec déférence et un plaisir évidents. Il retrace sa lèvre inférieure de sa langue avant de se détacher, pour y laisser sa trace et son goût, dans un petit sursaut d’ego. “Maybe next time,” promet-il simplement contre ses lèvres, appréciant la douceur de ses gestes et son désir évident de plaire. Trois petits mots stupides, répétés à de nombreux amants, souvent vides de sens par la force des choses: les plans réguliers sont plutôt rares, les habitués du Pegasus ayant tendance à passer d’un corps à l’autre sans trop se soucier de qui et du quand. Mais ce Dennis, il aimerait bien le revoir, se dit-il en s’éloignant, sa main venant embrasser la forme de sa mâchoire, redessinant son menton. “You have a good night, Dennis. Thank you.” Et après un dernier sourire, et une poignée de Somalin qu’il écrase sur sa nuque pour la débarrasser de la sueur qui y est tapissée, il se détache tout à fait, satisfait et repu, pour ce soir du moins. |
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