BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 (NOTHAN#2) I SEE ON BOTH SIDES

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Noam Harris
ENEMY OF THE STATE
Noam Harris
Date d'inscription : 08/05/2020
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Âge : 27 ans (14/04)
Occupation : Fugitif et bouffon de la cour des Avengers. Peut-être que si la guerre cesse un jour, il pourra reprendre ses rêves et devenir joueur de Quidditch. Il n'y a bien que ça qu'il puisse faire.
Allégeance : Résistant de la première heure, il lutte aux côtés des Avengers (ancien membre de l'ODP)
Particularité : Louveteau solitaire apeuré couinant les soirs de pleine lune et face aux autres loups.
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MessageSujet: (NOTHAN#2) I SEE ON BOTH SIDES   (NOTHAN#2) I SEE ON BOTH SIDES EmptyMer 17 Juin - 19:01
(NOTHAN #2)
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It began as a flicker in their mind. Just a glint in a place still ruled by childish thoughts and fantasies. Yet that single spark ignited something, and the ensuing flame rushed forth with such speed and intensity that they were momentarily frightened it would swallow them whole. But there was no fighting it. It indeed devoured them, as well as everything else in its path.


Mars 2007 - Dagobah
TW: explicit content, crude language, alcohol abuse

La nuit est déjà bien avancée, suffisamment pour que Hugo, dernier résistant à lutter contre le sommeil aux côtés des deux amis d’enfance, soit parti piquer une tête dans ses draps il n’y a pas moins d’une heure, peut-être deux. Un calme impérieux règne sur le camp des Avengers, que seule une heure si tardive est capable d’imposer. C’est dans de telles situations que les sortilèges de silence et d'insonorisation protégeant chaque compartiment de la tente du groupe d’ennemis de l’État prouvent leur efficacité, et surtout utilité. Il préviennent les dormeurs d’être éveillés par la vie nocturne qui sait parfois prendre place dans cette routine monotone, méritant quelques veilles improvisées pour casser l’ennui d’un quotidien isolé du reste du monde. Ils permettent donc, surtout, aux deux inséparables de cette famille de fortune de faire résonner leurs rires éclatants dans la pièce commune où ils se retrouvent souvent pour refaire le monde.

Quand on est une dizaine à vivre les uns sur les autres, partageant un espace restreint et un même oxygène souvent chargé - que ce soit à cause de leur situation, du contexte politique, ou de la tendance du reste des Avengers à se tendre pour un rien -, il est rare de pouvoir s’accorder des moments privilégiés avec qui que ce soit. Des moments chéris par Noam et Ethan, qui sont liés par ce besoin perpétuel d’être aux côtés de l’autre. Ces occasions sont précieuses, car c’est quand ils se retrouvent isolés de leurs compagnons qu’ils peuvent se laisser aller à cette impression qu’ils sont à nouveau les deux adolescents insouciants qu’ils avaient pu être, ensemble. Noam, certainement, oublie tout dès qu’il provoque le gloussement de ce frère, qu’il couvre d’un regard affectueux en se redressant du pouffe dans lequel il s’était avachi.

Sur la table basse du salon des Avengers, s’entassent les cadavres de bières, certaines renversées à côté d’une bouteille de firewhisky déjà bien entamée. L’ancien Poufsouffle s’agrippe maladroitement à la cuisse d’Ethan pour se hisser vers lui, ses lèvres déformées en un sourire ivre. “And earlier today, you know when I said I was going for a run? Yeah, well, I apparated to her freaking weirdo camp, right?” Il agite sous ses yeux sa cigarette pour accompagner son intense récit. L’odeur du tabac froid au petit matin va certainement faire râler les résistants non-fumeurs - c’est à dire, tous -, d’autant plus que la nicotine moldue, contrairement à la sorcière, étend un arôme insidieux qui imbibe autant l’air que les tissus dont sont faites les paroies de la tente. Mais les règles de bienséance, que Noam respecte pourtant habituellement, ont disparu quand il a envoyé son troisième verre au fond de son gosier. Il est bien trop imbibé, et absorbé par sa conversation avec Ethan pour se concentrer sur les conséquences de ses actes. “So, usual shit, hello weirdos, what’s up weirdos, then straight to her tent, yeah?” Il marque une pause pour balayer d’un geste mécanique la cendre de la clope oubliée, qui se consume toute seule entre ses doigts, tombée sur son pantalon. Et pour intensifier la suite improbable, impensable même, de son anecdote, il rapproche son visage de celui d’Ethan, resserrant un peu l’emprise de sa main sur la jambe du blond. “And that crazy ass bitch is like “Fuck off dickhead, I’m not in the mood anymore” or some shit like that! Like-” Noam jette un oeil par dessus son épaule, pour s’assurer qu’ils sont bien seuls, et que le son projeté de sa voix n’aurait pas perturbé le sommeil d’un compagnon - car, dans son ivresse, il ne pense évidemment pas aux silencio qui les protègent d’une telle possibilité. “-Like she texts me, I travel aaaall the way to her bloody camp, and bitch doesn’t even want a quicky!” Incroyable, cette meuf, à s’amuser avec ses hormones toujours remontées à bloc. Clairement, lui, n’aurait jamais fait un coup pareil. Quand il contacte ses quelques plans culs éparpillés à l’Ordre du Phénix ou autres groupes de résistants, ce n’est pas pour les laisser repartir bredouille, qu’on compte bien sur lui pour leur faire passer un moment inoubliable, et prendre son pied par la même occasion.

Noam finit par jeter sa cigarette dans le fond d’une bouteille de bière vide, sans même avoir tiré dessus. Il en profite pour rabattre sa main désormais libre aux côtés de l’autre déjà accrochée à la cuisse d’Ethan, sur lequel il s’écrase dans une plainte dramatique. “Broooo, I was sooo pissed! My balls were itchy all the way back, I swear. I had to-” Le jeune Harris relève sa tête qui était venue s’appuyer sur le torse de son ami, dans son désespoir exagéré. A nouveau, il se retourne pour s’assurer qu’il n’y aurait pas une oreille indiscrète pour surprendre ce qu’il s’apprête à révéler, dans un fou rire difficilement contrôlable. Il bafouille quelques mots, interrompus par ses gloussements nerveux, avant de glisser à voix basse. “I had to jerk off behind a tree, like a fucking kid.” Et Noam se penche un peu plus, le front désormais collé à la jambe d’Ethan, secoué par une crise de rire qui fait bientôt perler quelques larmes hystériques au coin de ses yeux. Non seulement il ne sait rien cacher à son ami d’enfance, mais il ne peut en plus s’empêcher de lui conter les moindres rebondissements et détails sordides de ses aventures, encore moins quand il a un coup dans le nez. La honte n’entre pas dans le panel des émotions susceptibles de s’installer quand ils ne sont que tous les deux, un panel pourtant varié et explosif.

Et comme il est incapable de s’arrêter sur sa lancée, bien trop satisfait de l’hilarité que provoquent ses conneries chez Ethan, il se redresse un peu, juste assez pour accrocher le regard de son ami avec une expression faussement sérieuse, trahie par un sourire en coin et des yeux encore humides. “Intense communion with nature, leaves falling off trees, does running in the background, gentle breeze on my cock, your typical woodsman.” L’euphorie repart de plus belle, alors que Noam penche la tête en arrière, absolument renversé par son propre humour et ses grasses péripéties. Finalement, il se détache d’Ethan pour dégager les larmes brouillant sa vue, avant de se retourner vers la table basse, et de saisir le paquet de cigarettes dans un mouvement engourdi par l’alcool. “Holy shit. Fuck my life, bro.” résume-t-il sa frustration dans un soupir décontracté, en envoyant gentiment son coude dans le flanc de son meilleur ami. Noam donnerait tout pour que ces moments d’insouciance soient éternels. Que le soleil reste couché encore quelques heures, et qu’il leur laisse le temps de profiter de cette soirée. Juste eux deux, et une bouteille de firewhisky.


Dernière édition par Noam Harris le Lun 22 Juin - 10:07, édité 1 fois
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Les soirées, avec Noam, prenaient immanquablement la même tournure ; on sortait une bière, puis une deuxième, puis on reprenait la cigarette (« c'est juste pour ce soir » répondait inlassablement Ethan, devant les lourds sous-entendus de ses camarades), et, lorsque l'ambiance s'y prêtait, on couronnait le tout d'une bonne rasade d'un alcool plus fort – en tapant, souvent, dans le stock remarquablement inépuisable de Firewhisky de son meilleur ami. Ethan n'avait jamais été un grand buveur,  C'était la garantie d'une parenthèse, dans l'intimité du camp, pour oublier le temps de quelques heures le poids d'un quotidien que même la présence de Noam et de leur famille recomposée ne parvenait pas à totalement effacer, à la lueur du jour ; après plusieurs bouteilles de Guinness et un verre et demi de Firewhisky, Ethan ne voyait plus que le regard rieur de Noam, et souriait et riait bêtement, en l'écoutant raconter la dernière en date. C'était une qualité indéniable, chez lui, qui depuis longtemps forçait l'admiration d'Ethan : ils avaient beau vivre ensemble et se connaître depuis leur première année à Poudlard, Noam parvenait encore à le surprendre, l'entraînant dans une aventure sur un coup de tête ou dégotant une nouvelle anecdote hilarante. Des conneries de gamin, aux yeux des autres, gâchant son potentiel (entre autres dégâts matériels et humains) ; pour Ethan, c'était un véritable trésor, le produit direct de son énergie explosive que rien n'entamait, et de son inventivité de génie. Il était toujours sidéré d'entendre qu'on pouvait le traiter de con ou d'imbécile – il aurait aimé que les autres puissent voir ce que lui voyait, assis à ses côtés, secoué d'un rire désinhibé au récit de son meilleur ami. Aux yeux d'Ethan, ce n'était pas une simple conversation entre deux imbéciles gentiment ivres (ils parvenaient encore à se parler et à articuler leurs pensées correctement, ils étaient, techniquement, tipsy) ; c'était une confession comme une autre, le partage des recoins les moins reluisants de l'existence de Noam – la preuve qu'il lui faisait confiance, une autre pierre de ce précieux trésor qu'Ethan chérissait en silence, couvant Noam d'un regard embué par l'alcool, les rires, et l'affection sincère qu'il lui portait.

Le mélange des alcools n'avait pas, encore, assez embrumé son esprit pour l'empêcher de voir venir avec délectation cette chute qui promettait des merveilles. Hugo allait manquer la meilleure, pensa Ethan, cigarette entre les doigts, Firewhisky entamé dans l'autre main, en voyant Noam se rapprocher toujours plus, pour se raccrocher de ses deux mains maintenant à sa cuisse. “What the fuck happened?“ fit-il avec un nouveau ricanement, sentant la tête de Noam mollement s'échouer contre son torse, manquant de faire tanguer Ethan, qui partit d'un nouveau rire sous l'invasion spatiale (parfaitement bienvenue) de son bro. “Broooo, I was sooo pissed! My balls were itchy all the way back, I swear. I had to-” Quand on en venait aux parties de Noam, alors les choses allaient devenir sérieuses. Ethan perdit patience, glissant son bras autour des épaules de Noam – pour le retenir à lui autant que pour s'accrocher lui-même à cette bouée peu fiable, qu'il n'aurait pourtant troquée contre rien au monde. “You had to what? Oh please you're killing me...“  “I had to jerk off behind a tree, like a fucking kid.” Ethan, après une seconde de pure surprise, éclata purement et simplement d'un rire qui bondit jusqu'au plafond de la tente, heureusement insonorisée de fond en comble. “You did... You fucking did... YOU JERKED OFF BEHIND A TREE?“ L'hilarité le secoua de plus belle, lui arrachant de nouvelles larmes ; il abattit sa main dans le dos de Noam, comme pour tenter d'endiguer ce fou rire incontrôlable (un échec total), et lui signifier qu'il était tout simplement le sorcier le plus incroyable que cette Terre ait pu porter – une vérité sans équivoque, masturbation sauvage ou non.

“Intense communion with nature, leaves falling off trees, does running in the background, gentle breeze on my cock, your typical woodsman.” ”Dear Merlin, bloody does could have given you a hand man” , parvint-il à articuler en essuyant les larmes qui menaçaient face à l'hilarité renouvelée des deux amis. Il referma une main sur l'épaule de Noam, la secouant pour ajouter, sur une lancée de remarques aussi graveleuses que stupides : ”A shame you didn't encounter some Dementors, they could have – they could have kissed your cock and finished the job proper.” Ses doigts s'agrippèrent un peu plus à son épaule, alors qu'il repartait d'un rire aussi violent que les autres ; dans le brouillard de l'alcool, Ethan avait l'impression qu'ils ne formaient plus qu'un seul grand corps de joie furieuse et d'hilarité.

Il le relâcha pour essuyer ses larmes d'un revers de main, à bout de souffle, se penchant vers le sol pour récupérer la cigarette qu'il avait perdue dans la bataille, et poser le verre de Firewhisky sur la table basse, qui brillait déjà de taches d'alcool collantes. “Holy shit. Fuck my life, bro.” “This is fucking terrible”, répondit-il avec un autre gloussement, en se redressant, cigarette à moitié entamée entre les doigts, jetant un regard à Noam. Il méritait certainement mieux qu'une escapade en solitaire dans les bois. Ethan de nouveau abattit sa main dans son dos, avant de se pencher vers lui à son tour, d'un air de conspirateur. “Told you that girl was fucking trouble. Sent you right to the woods like a fucking horny teenager.“ Il referma sa main sur sa nuque, agitant sa cigarette d'un air désapprobateur. “You can't fucking sit around waiting for some random girl to text you.“ Quand bien même il la connaissait, de loin, Diana ne lui avait jamais inspiré qu'une pointe de méfiance et une touche de mépris – s'il n'en disait rien à haute voix, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle méritait entièrement son surnom. “I don't understand why you're wasting your time with people like this... Look at you!“ Il ouvrit la main pour désigner Noam, s'éloignant juste assez pour prendre assez de recul, et ainsi mieux appréhender Noam dans son entièreté – son torse, ses cuisses, ses bras, son sourire communicatif et ses yeux d'un vert à tomber. You'd be hitting tons of birds if we weren't stuck in a bloody Scottish forest.“ Ses doigts se resserrèrent autour de son cou. “We have to get you someone you can shag, any fucking time you want. That's what Sex God Noam deserves.“ D'un air de conspirateur, Ethan porta sa cigarette à ses lèvres, puis fronça les sourcils, la retira, et plissa les yeux en constatant qu'elle était éteinte. “Can your magic dick light my fag while it's out, et fier des inepties débitées sans queue ni tête, il ajouta avec un gloussement, please.“
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Noam Harris
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Mars 2007 - Dagobah
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Ethan a toujours été son meilleur public, peu importent les circonstances ou la lourdeur parfois indigeste de ses propos et confidences. Depuis leurs onze ans, Noam s'enivre de ce rire mélodieux qui accompagne chacune de ses conneries, rattrapant même parfois à la volée une blague prête à s’écraser au sol, lancée hasardeusement pendant les briefings de missions de Tony, d’un éclat de rire peu discret et d’un pouce levé en sa direction. Il n’y a rien de plus grisant, pour l’ancien Poufsouffle, que d’entendre son ami s’esclaffer au fil des stupidités qui filent continuellement entre ses lèvres, toujours étirées en un sourire béat quand il s’agit de recevoir la validation d’Ethan ; et c’est d’ailleurs ce qui a su le pousser toujours plus loin dans son goût pour la plaisanterie, lui attirant bien des ennuis et ennemis pendant leur scolarité, et peut-être même après. Mais ce qui stimule probablement encore plus son appétit pour les yeux rieurs de son ami d’enfance, est certainement sa capacité à toujours rebondir avec finesse sur les plus fades de ses répliques. La répartie d’Ethan lui arrache constamment le besoin de surenchérir, et ensemble, ils atteignent bien souvent les sommets de cet humour fraternel dont ils ne se lasseront jamais. Certains diraient qu’ils se tirent vers le bas. Des jaloux. Ils répliqueraient en choeur qu’ils se tirent plutôt vers les étoiles.

Noam retourne le paquet de cigarettes entre ses doigts, cherchant l’ouverture, avant que le bras d’Ethan ne se glisse dans son dos, l’arrêtant net dans son entreprise pour se tourner à nouveau vers le blond. Il a déjà du mal, habituellement, à se concentrer sur ce qu’il est en train de faire, mais c’est encore plus difficile quand il a un coup dans le nez. Encore plus difficile quand Ethan requiert son attention. Et encore plus difficile, quand il envahit son dos d’une main complice. Il abandonne donc complètement l’idée de se griller une nouvelle clope, pour se retourner vers le visage de l’ancien Serpentard, se rapprochant du sien. “Told you that girl was fucking trouble. Sent you right to the woods like a fucking horny teenager.Yeah… Sav’s just a fucking bitch." Même si elle a l’avantage d’être le plan cul le moins prise de tête qu’il ait pu croiser, et il a assez d’expérience en la matière, pour pouvoir l’affirmer. Mais encore frustré par son incompréhensible changement d’avis de dernière minute, il l’insulte copieusement en tournant le haut de son corps vers son ami, avec un regard entendu. “You can't fucking sit around waiting for some random girl to text you.Damn right, bro. Next time she can use her own dirty hands and fuck off." C’est absolument faux, Noam le sait, Ethan le sait, les résistants endormis le savent, Sav le sait. Quand il recevra un nouveau message de sa part, il accourra vers leur lieu de rendez-vous avec une bosse dans le pantalon. Cependant, quand Ethan braque ses pupilles bleues vers lui, difficile de ne pas aller dans son sens. “I don't understand why you're wasting your time with people like this... Look at you!I know !" s’insurge-t-il dans un sourire malicieux, avant qu’Ethan ne s’éloigne légèrement pour le détailler du regard dans un mouvement de la main. Les lèvres de Noam s’étirent un peu plus, pour laisser échapper un rire un peu idiot, provoqué par les yeux de son ami courant sur son corps. Et quand la main se referme un peu plus sur sa nuque, il s’avance vers le blond en continuant de glousser joyeusement, captivé par ce motivational speech digne du meilleur coach sportif ; c’est ce qu’est Ethan, son meilleur coach, son plus grand supporter, à lui prêter sans arrêt un peu de sa lumière époustouflante, dont il ne semble jamais manquer. Harris ne sait plus bien si c’est le firewhisky, le contact insistant sur son cou, le regard bleu déterminé, ou les paroles encourageantes qui font naître une certaine chaleur au fond de ses entrailles. “You'd be hitting tons of birds if we weren't stuck in a bloody Scottish forest. We have to get you someone you can shag, any fucking time you want. That's what Sex God Noam deserves.” Noam vient à son tour refermer sa main sur l’épaule de son ami avec un rire incontrôlé, le secouant légèrement avec excitation. ”Fuck yeah I’m a sex God, you know what’s up, bro!" Parce qu’il ne lui faut pas beaucoup plus que la mention de ce surnom qu’il aime se donner - secrètement, ou non - pour l’inciter à faire résonner sa voix dans la tente perturbée par l’échange alcoolisé.

Alors que Noam s’apprête à surenchérir sur combien il souhaiterait, en effet, trouver un plan plus régulier et stable pour assouvir ses besoins insatiables, Ethan l’interrompt en louchant sur la cigarette éteinte, à moitiée entamée entre ses lèvres. “Can your magic dick light my fag while it's out, please.“ La remarque lui arrache un nouveau pouffement, postillonnant presque au visage du blond, un peu trop proche pour éviter de malencontreux projectiles. Noam ne s’éloigne pas pour autant - peut-être un peu trop imbibé pour prêter attention à quoi que ce soit d’autre qu’Ethan -, penchant légèrement la tête sur le côté, affichant un regard faussement aguicheur. "Wow-ho, that magic dick would light you fag on fire, don’t get too close if you don’t wanna get Noam burned, bro." Les blagues tendancieuses sont monnaie courante entre les deux comparses, qui ne se priveraient quand même pas de sauter sur une bonne vanne graveleuse sous prétexte qu’ils sont bro. Et celle-là était clairement offerte sur un plateau. Harris ricane à nouveau avec fierté, avant de s’emparer de la cigarette coincée entre les lèvres d’Ethan, pour la placer entre les siennes. Il lâche finalement l’épaule, pour venir tatonner maladroitement l’arrière du pouffe et s’emparer de sa baguette, qu’il porte à son visage pour allumer la moitié de clope - très certainement le seul sort informulé qu’il sait produire, et le seul sortilège tout court qu’il peut effectuer avec deux bières et trois verres de firewhisky dans le sang.

Noam souffle la fumée au visage d’Ethan, dans un sourire provocateur et amusé, gardant néanmoins la cigarette entre ses doigts. Il pose un instant son regard sur son ami, avant de raccrocher le wagon de ses pensées, perdues quelques secondes sur le visage anguleux du blond, pour remettre la machine en route vers leur conversation animée. "But yeah, bitches don’t know what they’re missing out." soupire-t-il en levant les yeux au ciel. Il tire brièvement sur la cigarette, prenant une expression plus sérieuse en abattant à nouveau sa main libre sur la cuisse d’Ethan, qu’il tire un peu vers lui, une pointe de confidence dans la voix. "Like, bro. I’m a fucking ten. Face ? Ten. Body ? Ten. Cock ? Ten plus." Chaque énumération est accompagnée d’un haussement de sourcil exagéré, et d’un mouvement de la main, qui finit pointée vers son entrejambe. "Cock in action ? Sex god, bro." Malgré toute sa mise en scène, il ne parvient pas à retenir un rire étouffé. Noam ne s’arrête tout de même pas en si bon chemin, et sur sa lancée, il se penche vers le blond, le visage fendu d’un sourire qu’il ne pourra, de toute façon, jamais faire disparaître quand il est en présence de son ami de toujours. "Like they won’t admit, they won’t ‘cause they pussies, but like, everyone wants a piece of Noam." Il opine du chef pour confirmer ses propres dires, en arrondissant légèrement les yeux. Et comme pour se montrer encore plus persuasif dans son discours auto-congratulant, ses doigts viennent exercer une pression sur le muscle de la cuisse qu’il tient fermement dans sa main gauche. "Don’t laugh, that’s just how it is, bro. The gang? They all want it, bro. Even you would shag me, I know it, I’m too fucking hot for this world to handle." Pour appuyer sa boutade, il vient placer le reste de la cigarette devant les lèvres entrouvertes d’Ethan, lui offrant généreusement la dernière bouffée de cette clope dérobée à son insu. C’est à ce moment-là seulement, qu’il remarque qu’aucun rire ne lui a échappé suite à sa remarque, seulement une discrète expiration amusée. Et, toujours, il attend que son ami vienne terminer la cigarette coincée entre ses doigts, brise le silence, fasse quelque chose pour désépaissir le brouillard soudain qui s’installe dans la boîte crânienne de Noam. L’alcool, sûrement.
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D'accord, d'accord sur toute la ligne ; Ethan hochait la tête au gré des damn right, I know, fuck yeah, suivant le courant de cette conversation lustrant amoureusement le poil (éclatant, il fallait le dire) de son meilleur ami. Une connasse parmi tant d'autres – un grand oui, sans aucun doute, son bro voyait enfin la lumière comme il se devait. Ethan avait été le témoin privilégié des relations amoureuses de Noam, qui pouvaient se résumer à de brèves rencontres (coups d'un soir ou redites exceptionnelles) ou à ce qu'on appelait des « plans » : des régulières (ou, depuis quelques années, des réguliers) que son meilleur ami allait retrouver, plus rarement désormais qu'ils se trouvaient coupés de l'Ordre et de toute forme de civilisation poussée. Ethan ne l'avait jamais vu amoureux, et un plan qui souhaitait se renouveler en véritable relation se voyait immédiatement annulé. Il n'y avait plus qu'à espérer que Savage s'amourache de Noam – il n'avait jamais pu sentir cette fille, une brute qui faisait ressortir, d'après le récit détaillé de leurs rencontres, les instincts de violence de son meilleur ami. Noam avait besoin de douceur et d'amour, d'être chéri avec fierté, sans condition, un peu comme dans leur amitié. A ses yeux, peu de monde de tout façon vraiment le trésor qu'étaient l'affection débordante et le dévouement sincère de Noam.

"Wow-ho, that magic dick would light you fag on fire, don’t get too close if you don’t wanna get Noam burned, bro." Un nouveau fou rire secoua Ethan devant cette plaisanterie de bon goût, se raccrochant sous l'hilarité à la nuque chaude de son meilleur ami. "Don't worry bro, my fag arse is bloody fireproof", fit-il une fois la cigarette délogée de ses lèvres, lorgnant un instant sur celles de Noam, avant qu'elles lui échappent tandis que le sorcier cherchait sa baguette derrière son siège. "You better worry this cigarette doesn't make you one of us fags." Désignant la coupable, il eut un haussement de sourcils exagéré en direction du regard trop vert de Noam – titiller sa fierté de mâle alpha, parfaitement, profondément hétérosexuel en dépit de quelques écarts, ne ratait jamais. C'était toujours un plaisir de le voir s'insurger devant cet affront terrible, cette vaste plaisanterie qu'était l'attraction sexuelle du même genre, et sous ses ricanements, Ethan attendait patiemment le jour où Noam comprendrait enfin ce qu'il en était.

Ç’aurait été du gâchis, que Noam ne voie pas ce qui crevait les yeux avec une évidence folle.

Ethan le constatait encore de ses propres yeux, de nouveau rivés sur la bouche légèrement pincée de son ami, concentré sur l'ignition informulée de sa cigarette. C'était évident, oui – une aberration, même, que l'on puisse se dire que ce visage, ces lèvres, étaient uniquement réservées aux Sav et aux Helina de ce monde. Le regard brumeux d'Ethan parcourut un instant ses traits ; avant que Noam ne lui recrache la fumée au visage. "Come on bro, I smell like a Muggle pub already", ricana Ethan en balayant le filet de fumée de sa main libre, l'autre toujours fermement ancrée autour de son cou. Noam ne montrait aucune intention de lui rendre sa cigarette, et Ethan aurait contesté ce larcin honteux dans d'autres circonstances ; mais quelque chose dans le geste, les joues creuses de Noam sous l'inspiration, soulignant ses pommettes, l'écran enfumé entre leurs deux visages, formant un halo autour de celui de son compère, les veines de sa main saillantes, les pupilles brillantes revenant se planter dans le siennes avec un sourire – un quelque chose lui enserra le ventre et étira ses lèvres en un nouveau sourire indulgent. Mieux que de fumer lui-même, regarder Noam le faire, à cette distance, lui suffisait amplement.

"But yeah, bitches don’t know what they’re missing out." "Their fucking loss bro." Ethan hocha négativement la tête, cette dernière dodelinant légèrement sous l'effet de l'alcool et l'expression de son abattement quant à ce sensible manque de reconnaissance, d'un air désapprobateur. Ils ne savaient pas, tous, ce qu'ils loupaient avec Noam ; son regard clair dans le leur, sa paume chaude sur leurs cuisses, son corps contre le sien. "Like, bro. I’m a fucking ten. Face ? Ten. Body ? Ten. Cock ? Ten plus. Cock in action ? Sex god, bro." Était-ce le Firewhisky qui faisait des siennes ? Les rires d'Ethan s'étaient perdus dans sa gorge, en dépit de la notation parfaitement juste, mais débitée avec un ton et un air hilarant. Son regard, lui, suivait l'énumération avec lenteur (l'alcool, oui), s'accrochant à chaque morceau désigné pour peiner à en décoller ensuite – visage, corps, entrejambe. "You're a fucking hundred bro", fit Ethan en cillant légèrement, sous l'effort incommensurable pour relever, de nouveau, ses yeux jusqu'à ceux de Noam. "Like they won’t admit, they won’t ‘cause they pussies, but like, everyone wants a piece of Noam." Ethan, immanquablement, était d'accord. Ils n'avaient jamais été particulièrement avares de compliments. Dire à l'autre qu'il était beau gosse, dans sa nouvelle chemise, tout en caressant le vêtement pour en appréhender la qualité, ou pointer du doigt une réplique particulièrement drôle, une remarque intelligente, un éclair de génie, était une norme qui définissait et consolidait à la fois leur amitié depuis les premiers jours, autant que les accolades et les nombreux gestes qu'ils avaient, tous deux tactiles, naturellement l'un pour l'autre – lorsque la gêne reprenait le dessus, ils se chahutaient en pointant du doigt la tournure terriblement gay de cette opinion sincère, riant bêtement en se défendant d'en être. Jusqu'à ce qu'Ethan rencontre Simon ; si Ethan avait, un temps, pu prétendre être uniquement gay pour Simon, il s'était vite rendu compte (avec stupeur, encore) que son cas était général. Son amitié avec Noam n'en avait étonnamment pas souffert, et la douche des compliments entre les deux compères n'avait pas cessé. Ethan avait un temps continué d'employer la carte du no homo bro, afin de rassurer Noam (afin de se rassurer lui). Le joker avait néanmoins rapidement été rangé au placard avec la majeure partie de ces expressions au parfum d'intolérance, et de ses convictions d'adolescent étriquées.

D'accord, d'accord sur toute la ligne – une expiration amusée échappa à Ethan, n'y tenant plus devant le large spectre que couvrait cet everyone. L'alcool lui tournait la tête, visiblement, jusqu'à le rendre légèrement nerveux. Lui, nerveux, contre Noam. Impossible. Incroyable. "Don’t laugh, that’s just how it is, bro. "I'm not laughing", commença-t-il sans néanmoins avoir le luxe de finir ; il perdit sa verve en tombant dans le regard de Noam, toujours, à jamais semblait-il, rivé dans le sien. "The gang? They all want it, bro. Even you would shag me, I know it, I’m too fucking hot for this world to handle."

Pas de rire, pas de chahut ; il y eut un léger silence, un instant de flottement entre eux qui plus que le reste fit tanguer intérieurement Ethan. Quelques secondes trop tard, il eut un rire idiot, un peu trop fort, comme pour combler l'espace qui s'était creusé entre eux. "You are too bloody hot for the world to handle, that's for sure. But not for me." Comme pour appuyer ses dires, Ethan referma son bras autour de Noam, lui crochetant le cou en une accolade pour le ramener à lui. De son autre main, il prit doucement son poignet entre ses doigts, et, baissant difficilement les yeux sur la cigarette, autrement moins agréable à regarder que son meilleur ami, il alla tirer la dernière latte de nicotine qu'elle avait à offrir. "Only I'd be able to handle you proper." Il expira doucement la fumée de la cigarette, accrochant de nouveau le regard de Noam. Il avait l'impression de sentir les veines de Noam pulser sous ses phalanges, à l'intérieur de la chair tendre de son bras – à moins qu'il ne se fût agi du battement de son propre cœur, tout se confondait à cette distance. Ils étaient proches, proches comme ils l'avaient été des centaines de fois. Ethan relâcha son bras. Sa main libre retomba sur la jambe de Noam, et glissa souplement à l'intérieur de la cuisse du sorcier. "Look, I'm not even burning." Ethan papillonna sous l'ivresse. La caresse s'interrompit ; ses doigts se replièrent contre l'aine de Noam, flirtant avec la limite implicite qu'il n'avait jamais consciemment franchie. "Told you I was fucking fireproof." Un sourire vint étirer ses lèvres, alors que sa voix chutait dans les graves. Ce n'était qu'un affreux mensonge : il pouvait sentir, déjà, une brûlure dans son bas-ventre.
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Noam Harris
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Noam Harris
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Occupation : Fugitif et bouffon de la cour des Avengers. Peut-être que si la guerre cesse un jour, il pourra reprendre ses rêves et devenir joueur de Quidditch. Il n'y a bien que ça qu'il puisse faire.
Allégeance : Résistant de la première heure, il lutte aux côtés des Avengers (ancien membre de l'ODP)
Particularité : Louveteau solitaire apeuré couinant les soirs de pleine lune et face aux autres loups.
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"You are too bloody hot for the world to handle, that's for sure." Contre toute attente, la voix assurée d’Ethan ne parvient pas à chasser l’étau se resserrant sur l’esprit de Noam, fin cocktail dont la teneur en alcool ne surmonte les notes saisissantes apportées par le regard clair du blond. Elle ne sait qu’apporter un nouveau sourire, faible, un peu ébahi, sur ses lèvres, sans chasser le bourdonnement familier qui naît dans ses tympans. La remarque du sorcier n’a pourtant rien d’inhabituelle, est même parfaitement en phase avec la tirade flatteuse qu’il lui a donnée quelques minutes plus tôt. Une coutume de la première heure entre eux, que de gonfler l'ego de l’autre au détour de réflexions appuyées ; rien qui ne pourrait s’apparenter à de la flatterie, uniquement un sincère réflexe pour Noam que de souligner en permanence les innombrables atouts de ce frère du coeur. Il faudrait être aveugle pour ne pas s’enticher de ces traits anguleux, de ces épaules carrées aux contours saillants, pour ne pas laisser son regard se balader sur le fessier en béton armé sur lequel l’ancien Poufsouffle vient parfois abattre sa main en soulignant qu’il s’y glisserait bien à l’occasion, si Ethan le laissait trop traîner devant ses yeux. Boutade innocente, bien souvent suivie d’un no homo tout aussi innocent, confortable rempart entre son hétérosexualité et son désir bien longtemps enfoui pour la gente masculine, relent d’une époque où il craignait de donner au monde encore plus de raisons de le rejeter. Un réflexe un peu trop ancré pour qu’il ne quitte ses lèvres et pensées, malgré les quelques abdications face à ses penchants dans les draps de Moon. De toute façon, cela n’a rien à voir avec sa sexualité, simplement avec son insatiable appétit sexuel. Une bite n’a pas d’oeil, comme il aime rappeler à Ethan, quand il cherche à lui faire avouer qu’il pourrait, comme lui, souffrir d’un sérieux cas de bisexualité. Noam ne sait pas où il va chercher toutes ces conneries. Ce n’est pas de sa faute si tous les êtres humains sont hot, et qu’il est incapable de résister à l’appel de ses sens.

"But not for me." C’est encore moins de sa faute, si son corps réagit, devançant ses pensées à toute allure, aux yeux bleus plantés dans les siens, hérissant les poils de sa nuque au fur et à mesure que ses lèvres s’étirent dans un sourire confus. Et la course de l’incontrôlable frisson est encouragée par le bras venant se refermer autour de son cou, pour l’attirer à quelques centimètres du visage qu’il détaille un instant, laissant traîner un regard étourdi sur les pupilles claires d’Ethan, sur les pommettes empourprées par l’alcool, sur les lèvres entrouvertes, qu’il pourrait-
Quoi ?
Son cerveau ne prend pas la peine de répondre à cette interrogation, la chasse brusquement, pour lui intimer de suivre du regard la main d’Ethan se refermant délicatement sur son poignet, les lèvres se refermant sur la cigarette encore maintenue entre ses doigts fébriles. Harris a beau être un de ces buveurs à l'impressionnante endurance, forte d’années à exercer une descente un peu trop régulière, le firewhisky a l’air de le trahir ce soir, s’emparant de son visage d’une chaleur de plus en plus saisissante. Et si ce n’était que son visage. "Only I'd be able to handle you proper.Oh yeah?" arrive-t-il à souffler d’un air défiant, en plissant les yeux sous le nuage de fumée relâché en sa direction, sans même prêter attention au trajet de sa main sur la jambe d’Ethan jusqu’au creux de son genou, venant se refermer doucement sur le haut de son mollet. Et les doigts s’enfoncent un peu plus dans la chaire tendue du muscle, quand il sent la main du blond voyager à l’intérieur de sa cuisse, lui arrachant une inspiration à la limite de la surprise et de la raillerie provocatrice. "Look, I'm not even burning." Les yeux de Noam quittent ceux de son ami pour se diriger vers son entrejambe, dont se rapproche dangereusement la main malicieuse, comme pour confirmer que le contact n’est pas le fruit de son imagination.

Non, les doigts d’Ethan sont bien en train de caresser l’aine qu’offre inconsciemment Harris en ouvrant légèrement sa cuisse. Malgré des années à se provoquer dans la plus grande hétérosexualité qui soit, malgré leur proximité parfois ambigüe que Noam a toujours mis sur le compte de leur complicité, sans vraiment se poser de questions - n’étant pas du genre à s’encombrer l’esprit de réflections trop poussées, contrairement au blond qui l’encourage toujours à voir plus loin que ce qu’il a sous le nez -, malgré la pluie constante de compliments sur le physique de l’autre, jamais les deux amis d’enfant ne se sont risqués à aller au bout de leurs provocations amusées. Noam, du moins, ne l’a jamais envisagé. Pas même quand, à l’instant, il a balancé au visage d’Ethan qu’il savait que le blond avait envie de lui. Parce qu’il n’en savait rien, il ne s’agissait que d’une énième blague innocente, peut-être un peu trop convaincante - et convaincue, à la fois par l’alcool et le souffle de son ami s’écrasant sur ses traits, il ne sait plus trop. "Told you I was fucking fireproof." Toujours, les yeux arrondis fixent les doigts assez proches de son entrejambe pour y faire progressivement affluer tout le sang que les mots d’Ethan ont dérobé à sa boîte crânienne, et assez éloignés pour faire grandir tout autre chose : sa frustration. Un instant, Noam oublie jusqu’à son propre nom, et tout ce qu’il est capable d’assimiler, sont les quelques centimètres restants pour que la course de cette main n’atteigne la ligne d’arrivée.

Le regard engourdi se relève doucement vers le blond - il était déjà aussi près, il y a quelques secondes ? -, accompagné d’un sourire aussi idiot que affamé. "Man, you’re not even close to fire." Ses doigts s’écartent pour laisser négligemment tomber le mégot encore fumant sur le sol de la tente, pour se poser sur la main d’Ethan, ses yeux toujours accrochés aux siens, avec un air défiant. Et dans un élan imploré par la chaleur grandissante dans son bas-ventre, il la dirige pour de bon entre ses jambes, l’y pressant sans ménagement dans un brusque soupir. "How’s the heat now?" lâche-t-il dans un sourire, pratiquement collé à celui d’Ethan. Peu lui importe la réponse, pour être honnête, et c’est même un miracle qu’il arrive encore à articuler quoi que ce soit, sous la caresse guidée par sa propre poigne refermée autour des doigts du blond. C’est presque par réflexe qu’il enfonce un peu plus ses extrémités dans le mollet de son ami, en l’obligeant, si cela était encore possible, à effacer la distance qui séparait leurs jambes. "Shit." Un ricanement lui échappe, éclaircie dans ce pâteux brouillard, épaissi par cette friction à laquelle il est absolument incapable de mettre un terme. "I think my bro’s rubbing my dick, bro." Hébété par son besoin de confier ce qu’ils savent déjà tous les deux, pour en être les protagonistes, Noam glousse à nouveau, cherchant une réaction similaire sur les lèvres d’Ethan. Parce qu’il s’est bien trop rapproché, sans même le réaliser, pour ne plus voir que la bouche parfaitement dessinée du blond, offerte à son regard avide.
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Ce n'était pas la première fois qu'ils se touchaient. Techniquement, chaque parcelle de peau de l'autre avait été touchée, tapotée, agrippée, caressée au moins une fois en plus de quinze ans passés l'un avec l'autre ; le résultat de l'amitié de deux idiots tactiles qui s'exprimaient avec leurs mains et leurs corps autant qu'avec les mots. La main d'Ethan s'était déjà retrouvée à l'intérieur de sa cuisse, ou entre les jambes de Noam au détour d'une provocation stupide, pour mieux se faire balayer avec un rire foudroyant – ce n'avait été, toujours, qu'une plaisanterie entre les deux camarades, un simple moyen de se chahuter sous le signe du no homo, annulant toute ambiguïté, toute pensée déplacée, toute étincelle de désir éventuel depuis l'explosion spectaculaire de leurs hormones d'adolescents.

Cette barrière de vrais bros, pourtant, n'avait pas été en tout temps infaillible ; certaines sensations, certaines idées étaient parvenues au fil du temps à passer outre le filtre protecteur. Il y avait eu les rêves, de tout temps, innocents puisque échappant entièrement à son contrôle en dépit de leur caractère particulièrement graphique, où figurait au premier rôle un Noam pantelant. Fucking subconscious shit uh? avait-il plaisanté en racontant les dits rêves (pourquoi lui cacher ?) au principal intéressé. Puis il y avait eu les rêves éveillés, parfois à Poudlard, sensiblement plus après la prise de conscience et l'affirmation de sa sexualité double auprès de Simon ; lorsqu'il se retrouvait mordu par le désir et dans l'incapacité de l'assouvir autrement que par lui-même, Ethan, les yeux brillants dans le noir, se repassait les morceaux de choix de ce plan à trois mémorable avec Noam et Helina ; bien vite, la figure de la sorcière laissait place à celle de son meilleur ami – ses regards, ses sourires, des contacts furtifs qu'ils n'avaient pas laissé se prolonger, soufflés eux aussi par des rires embarrassés. Dans le théâtre de son imagination, les mains de Noam trouvaient finalement sa peau, le caressaient, avant de descendre vertigineusement vers son entrejambe. Ce n'était qu'un fantasme, se disait-il ensuite, délirant, dissocié de leur réalité de frères de cœur ; si son regard s'attardait sur le torse nu, avant qu'il n'enfile un T-shirt, ou la silhouette complètement nue de Noam, baignée dans ses rires lors d'un bain de minuit, ce n'était qu'un contrecoup de ces rêveries nocturnes, où le corps de Noam se pressait lourdement contre le sien.

C'était cette même pression, qu'il exerçait contre son aine, dans l'expectative de la réaction de Noam qui considérait sans un mot l'emplacement singulier de sa main sur lui. "Man, you’re not even close to fire." Ethan, qui l'observait avec un regard embrumé par l'ivresse et un air trop sérieux au visage depuis de longues secondes, sentit son ventre se soulever à la provocation ; et à la main de Noam sur la sienne, ce fut son souffle qui le trahit, trébuchant sur ce contact trop brusque, trop chaud, trop présent dans le brouillard engourdi de son corps, incapable de savoir si Noam allait le renvoyer dans ses pénates ou jouer ce jeu étrange – ce jeu qu'il souhaitait voir, comme il s'en rendit compte avec une netteté stupéfiante, se prolonger et s'affirmer plus encore. L'alcool, sans doute, le manque, sûrement (il n'avait couché avec personne depuis la veille, quand bien même Sohan avait été particulièrement demandeur suite à l'incident de la tente) ; Ethan voulait aller plus loin, pour voir, par simple curiosité, car de toute façon tout stopperait, comme d'habitude, avant qu'il ne soit trop tard, avec un rire et le lot habituel d'insultes inappropriées.

La main de Noam le guida plus avant – et Ethan à son tour dû cligner des yeux pour les baisser et découvrir, en ratant un battement, le spectacle de cette caresse équivoque, éloquente même après quelques bières et deux verres et demi d'alcool fort. "How’s the heat now?" Les pupilles d'Ethan remontèrent rapidement sur Noam ; il déglutit difficilement, ses joues chauffant à la pression sur sa main – et la manifestation évidente du désir de son meilleur ami. "I should be the one asking you this bro." Une expiration amusée lui échappa, quand bien même Ethan avait tout sauf envie de rire, sa main entre ses jambes, celle de Noam s'enfonçant dans le muscle de son mollet. Ce n'était rien, rien du tout – Noam, réactif aux moindres stimulations trouvant un écho sexuel dans son crâne, était connu pour ses envies latentes, promptes à se transformer physiquement. Tout finirait par s'arrêter, comme d'habitude, et ils en resteraient là.

"Shit. I think my bro’s rubbing my dick, bro." Ethan cligna des yeux. Le rire de Noam l'avait sorti de son engourdissement, une apathie active où quatre de ses sens s'étaient tu pour mettre l'emphase sur le toucher. "What the fuck?" Un gloussement furieux, entre embarras et excitation pure, explosa dans un éclair de lucidité fulgurant. Il était en train de toucher Noam – et Noam voulait qu'il le touche, soupirant sous la lourde caresse qu'il s'était lui-même infligée. "What the fuck..." souffla-t-il alors que son sourire s'effaçait, ses yeux chutant sur les lèvres de Noam.

Ce fut comme regarder dans le vide ; Ethan comprit avec stupeur qu'ils se trouvaient au point de non-retour, la dernière limite, là où tout devait se terminer avec les rires et les coups de coude faussement décomplexés. Quelque part dans un coin de son esprit, un semblant d'alarme se déclencha, comme pour l'alerter de ce qu'il était – de ce qu'ils étaient – en train de faire. C'était maintenant ou jamais. Un pas de plus, et leur amitié s'en retrouverait marquée, un accroc dans cette lune de miel complice où les disputes se faisaient rares, et les malaises, jusqu'alors, parfaitement inexistants.
Entre les rires, le brouillard de l'alcool, et la chaleur étourdissante qui lui était montée à la tête (et descendue ailleurs), Ethan, le souffle court, n'en entendit rien.
Il ne voyait plus que la bouche de Noam à quelques centimètres, ne sentait plus que l'excitation sous l'épais tissu du jean, qu'il frottait encore de sa paume. Ce n'était plus Noam, qui exerçait une pression sur sa main ; c'était lui qui le caressait désormais.

Le désir le prit soudainement à la gorge, s'imposant sur la confusion craintive qui l'avait immobilisé si longtemps. Cœur battant à toute allure, Ethan pencha légèrement la tête, ramena sa main droite sur la nuque de Noam en un geste étrangement tendre, et d'un même mouvement, il franchit brusquement la distance pour presser ses lèvres contre les siennes en un baiser abrupt, où filtrait son envie de plus, ainsi que la fébrilité de l'incertitude, contrastant certainement avec le mouvement incontestablement plus appuyé, et volontaire, de sa paume entre ses jambes.
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"What the fuck?" De concert avec la voix d’Ethan, l’interrogation traverse faiblement l’esprit de Noam, néanmoins sans grande prise sur ses sens chamboulés par le mouvement répété de sa main contre celle du blond. Ce n’est certainement pas la première fois qu’un what the fuck sauvage se referme sur ses pensées, chassant généralement dans l’instant toute idée saugrenue, inconfortable, qu’il ne s’est jamais autorisé. Toutes ces divagations ont toujours été mises sur le compte d’un appétit libidineux incontrôlable, dont il ne s’est jamais caché, poussant constamment son imagination fertile à survoler des contrées plus ou moins interdites ; un simple travail d’un subconscient pourtant bien conscient, cherchant à déceler en chaque geste, chaque parole, chaque personne croisant sa route, une bribe de fantasme éveillé. Rien qui n’a jamais vraiment su le mettre dans l'embarras, concernant Ethan - comme s’il était capable de ressentir la moindre gêne en ce qui concerne son meilleur ami.
Il est évident, que l’ancien Serpentard n’a pu échapper à la règle de ce cerveau papillonnant sans arrêt dans les recoins, souvent les plus inavouables, d’une libido éparpillée en tout sens. Rien d’anormal, non, pour celui qui a partagé, une fois, au détour d’une expérience parfois encore brûlante dans son esprit, les mêmes draps qu’Ethan, ayant tout le loisir d’observer du coin de l’oeil, le corps en action du blond, séparé du sien par celui d’Helina. Noam, peu souvent maître de ses pensées, n’a jamais rien vu de particulièrement révélateur dans le fait de rejouer cette scène marquante lors de ses plaisirs solitaires ; rien de révélateur, à laisser ses souvenirs traîner sur la peau de la sorcière, sur ses hanches où sa main a rencontré celle d’Ethan, sur ce contact accidentel, remontant souvent le long de ce bras qu’il n’a pas osé saisir plus ardemment, sur le reste de l’épiderme moite qu’il n’a pu caresser que de ses yeux. Rien de révélateur, non, quand lui-même avoue sans honte être turned on by the weirdest shit dans un rire amusé, provoqué par un énième what the fuck interne, qui ôte, sans un regard en arrière, tout le sérieux de telles rêveries.

Ce what the fuck n’ôte rien. Il ne dévêt ni la chaleur grandissante dans son bas ventre, ni l’envie fulgurante de se laisser aller à ce soudain désir le prenant à la gorge. Il n’installe aucun doute, aucune réflexion allant plus loin que cette irrésistible avidité, comme si elle avait toujours été présente, quelque part, au fond de ses entrailles, et que la caresse désormais appuyée par la paume d’Ethan, était parfaitement naturelle. "Right?" souffle-t-il contre ses lèvres, dont il ne parvient à détacher son regard alourdi par l’alcool, la fuite progressive de son sang de son cerveau vers son entrejambe et la brume désormais pleinement installée dans son crâne. Petit à petit, la prise de Noam s’affaiblit, jusqu’à se retirer complètement, laissant sa main retomber sur sa cuisse, et laissant surtout celle d’Ethan poursuivre ce qu’il a initié dans une pulsion incontrôlée. Il inspire profondément, parvenant difficilement à saisir l’air qui s'épaissit entre eux, en cet instant suspendu dans le temps, semblant durer une éternité, si ce n’est deux.

Et, déjà trop déconnecté pour anticiper la suite, il laisse les lèvres d’Ethan cueillir les siennes, lui faisant rater un battement terrible, avec la vertigineuse impression de tomber à la renverse, obligé de se raccrocher un peu plus au mollet tendu pour ne pas perdre l’équilibre sous l’assaut qui le secoue plus encore que la caresse sur son jean déformé par son désir. Dans un réflexe, sa main libre vient s’emparer de la hanche de son ami, glissant doucement en bas de son dos, lui rendant son baiser en fermant les yeux, laissant son corps prendre le dessus sur ses pensées… qui lui mettent subitement un violent coup derrière la nuque, où s’est refermée la main d’Ethan. "Hold on, hold on, hold on." Noam se décolle en écarquillant les yeux, de quelques centimètres seulement, suffisamment pour pouvoir accrocher le regard clair du blond, réveillé semble-t-il par le goût de ses lèvres, saisissant mélange de tabac, firewhisky, et d’il ne sait trop quoi, lui tordant le ventre quand il s’en détache.

Ils viennent de s’embrasser. Il a embrassé Ethan - ou plutôt, Ethan l’a embrassé. Contre toute attente, ce contact le tire brièvement hors de l’eau, bien plus que la caresse qui lui dérobe son souffle. Qu’est-ce que… hein ? À quel moment une amitié de quinze ans, parfaitement innocente et fusionnelle, a-t-elle dérapé brusquement ? Est-ce qu’il a raté quelque chose ? Qu’est-ce qu’il se passe ? What the fuck? "Bro… I- I think that’s the gayest we’ve ever been." Un soupir amusé lui échappe, où se mêle une certaine confusion, celle de ce frappant constat, et surtout, celle d’un toute autre réalisation : Noam n’a absolument aucune envie de revenir en arrière. Au contraire, tous ses sens lui intiment d’aller plus loin encore, de rattraper ces lèvres qu’il a laissé s’échapper, de presser son corps contre celui d’Ethan, de laisser courir sa main, toujours posée dans le bas de son dos, un peu plus bas. "And I’ve got even more gay stuff on my mind right now, what… ?" Il s’humidifie les lèvres en papillonnant un instant, abandonnant la fin de sa phrase, et avec, la crainte que ce vers quoi ils se dirigent dangereusement pourra changer quelque chose entre eux. Parce que, encore une fois, tout semble bien trop naturel, trop sensé pour que cela change quoi que ce soit.

"Fuck it." La main glisse sur la naissance de ses fesses, attirant brusquement Ethan vers lui, décollant ses doigts de son mollet pour s’emparer de sa nuque dans un même mouvement abrupt, venant capturer ses lèvres vigoureusement, mêlant sa langue à ce baiser, où se meurent tous les doutes, toutes pensées autres que celles animant son désir. Il n’y a plus que la chaleur qui se faufile sous sa peau, la bouche de son meilleur ami contre la sienne, la friction entre ses jambes, et sa propre main soulevant légèrement le bassin d’Ethan, l’invitant à se rapprocher, à grimper sur lui, à effacer la distance désormais inutile entre leurs corps.
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Mars 2007 - Dagobah
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Il n'y eut plus rien, sitôt que les lèvres d'Ethan capturèrent celles de Noam ; rien d'autre qu'un bip tirant un trait sur toutes ces pensées soudainement parasites. Plus de fuck en boucle, plus de tourbillon où s'entrechoquaient doutes angoissés et éclats de confusion, plus rien si ce n'était la langue de Noam contre la sienne, la paume pressant le bas de son dos, leurs souffles lourds de tabac tiède, de whisky, d'un désir fulgurant qui les avait foudroyés sur place. Ethan aurait pu se fondre contre sa bouche durant de longues minutes encore, enserrant dans sa paume nerveuse la nuque chaude de Noam ; son autre main était remontée jusqu'à sa ceinture en un geste fiévreux, lorsque le contact se rompit. Ethan cilla sous ce brusque retour à une réalité crue, coupée des lèvres de Noam, interrompant les gestes et figeant leurs deux silhouettes ; seule l'envie, insensible à cette pause abrupte, cavalait encore lourdement dans les veines d'Ethan. "Hold on, hold on, hold on." Ses doigts abandonnèrent la boucle de sa ceinture pour retomber sur la cuisse de Noam, marquant cette pause que réclamait ce dernier ; Ethan, difficilement, se détourna du besoin pressant de s'écraser à nouveau contre ses lèvres, et accrocha son regard clair. "Bro… I- I think that’s the gayest we’ve ever been." So what? Ils parleraient plus tard – Ethan craignait que s'ils parlaient trop, s'ils prenaient le temps de rationaliser, d'expliquer, d'exprimer seulement ce qu'ils ressentaient alors ce baiser serait à la fois le premier et le dernier, une pulsion engloutie sous leurs rires et l'absurdité de ce brusque détour dans leur amitié fusionnelle. Embourbé dans l'alcool vaseux qui lui empâtait le crâne, Ethan refusait cette éventualité ; en embrassant Noam, il avait mis de côté tout le reste, embrassé pleinement ce désir détonnant qu'il avait longtemps tenu enfermé dans une petite boîte, à l'état embryonnaire, dans un coin de son ventre. Il s'humecta les lèvres, répondit à l'expiration amusée de Noam par une expression mortellement sérieuse, mâtinée d'une vague inquiétude que le moment eût été rompu pour de bon. "I know", fit-il sur un souffle, son cœur martelant douloureusement l'intérieur de son torse ; son regard dans celui de Noam, comme pour lui assurer que ce n'était pas une plaisanterie, ni un test – dans les miasmes de l'ébriété et d'une expectative fébrile, se faire son meilleur ami de toujours lui semblait même être une merveilleuse idée. "And I’ve got even more gay stuff on my mind right now, what… ?" Ses doigts pressèrent légèrement sa nuque, de nouveau – comme un ultime encouragement à se laisser aller, lui aussi, au feu intérieur qui ravageait ses synapses. "Mate..." Sa voix mourut aussi vite qu'elle avait suivi son expiration, au-delà de ses lèvres ; il n'eut pas le temps de chercher à le convaincre et à le rassurer (une chance, au vu de son cerveau saturé par les possibles manifestations de ce gay stuff), comme il avait pu le faire à de nombreuses reprises. Lorsque Noam avait couché avec un homme pour la première fois, Ethan avait été là pour écarter ses craintes, sans savoir qu'il se retrouverait quelques années plus tard à récolter le fruit semés par ses propres paroles. "Fuck it."

Tout se passa avec une rapidité étourdissante ; une exclamation lui échappa sous la surprise et le vertige délicieux de se retrouver contre ses lèvres, son ventre se tordant comme s'il l'avait attendu durant de longues années, quelques mois, quelques jours – les capteurs brouillés par le Firewhisky et la chaleur de Noam, Ethan n'était plus sûr de rien. Il répondit à son baiser avec la même ardeur, sa main quittant sa cuisse pour s'arrimer à sa taille, se pencha sur Noam sous l'impulsion de cette entité qui désormais contrôlait ses gestes, lui offrant pleinement, entièrement, son corps qui se consumait déjà sous les paumes de son ami de toujours – elle lui intimait de se redresser juste assez pour s'asseoir sur les genoux de Noam, un simple mouvement du bassin pour se déporter de quelques centimètres, et combler enfin la distance... "Hm, wait", étouffa-t-il à moitié contre ses lèvres, avant de presser doucement l'épaule de Noam pour s'en défaire totalement et se rasseoir sur son siège dont il avait décollé de quelques millimètres. Ses yeux retombèrent sur le visage proche du sien. Ils ne pouvaient pas prendre le risque de s'embrasser à découvert – et Ethan ne pouvait pas prendre le risque d'aller plus loin, sous peine d'être incapable de s'arrêter avant d'avoir parcouru l'entièreté du corps de Noam. Et s'ils se faisaient prendre ? Son cœur chuta dans son plexus à l'idée qu'un Avenger ne les découvre sur le chemin nocturne des toilettes ; l'éclair de lucidité dans le brouillard sirupeux qui l'enivrait le fit cligner des yeux, ses longs cils dissipant un instant la brume épaisse. "Not here." Il releva les yeux jusqu'aux siens, déglutit en relâchant sa nuque et sa taille. L'envie de se retrouver seul avec Noam prévalait ainsi sur le besoin, pourtant terriblement pressant, de sentir sa peau chaude sous ses mains avides. "Let's go to the fucking den." Seulement de cette façon-là, coupés du monde et loin de leurs craintes, pourrait-il profiter pleinement de Noam. Son estomac vrilla de nouveau en effleurant seulement le champ des possibles qu'offrait le confort de cette tente à l'écart des autres, et il se leva, à la fois parfaitement conscient et totalement incertain de l'issue de ce chemin qu'ils empruntaient, incitant Noam à faire de même d'une main sur l'épaule – en réalité une autre caresse, un lien entre son corps et le sien dont il ne pouvait maintenant plus se défaire.
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Noam Harris
ENEMY OF THE STATE
Noam Harris
Date d'inscription : 08/05/2020
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Crédit : Jool (gifs). ultraviolences (avatar).
Âge : 27 ans (14/04)
Occupation : Fugitif et bouffon de la cour des Avengers. Peut-être que si la guerre cesse un jour, il pourra reprendre ses rêves et devenir joueur de Quidditch. Il n'y a bien que ça qu'il puisse faire.
Allégeance : Résistant de la première heure, il lutte aux côtés des Avengers (ancien membre de l'ODP)
Particularité : Louveteau solitaire apeuré couinant les soirs de pleine lune et face aux autres loups.
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Mars 2007 - Dagobah
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Aussitôt que ses lèvres retrouvent le goût de celles d’Ethan, la dernière barrière entre la confusion et le désir vole en éclats, une détonation violente laissant l’envie de voyager sur le corps de son ami de toujours prendre possession du reste de ses pensées. Noam s’abandonne parfaitement à la paume refermée sur sa nuque, à celle sur sa taille, aux battements affolés de son coeur contre sa poitrine, au torrent brûlant se déversant dans son crâne, se frayant un chemin insidieux jusqu’à son bas-ventre déjà engourdi par la caresse du blond ; et la pensée même que la main navigue à nouveau entre ses cuisses dépêche sa respiration contre la bouche mêlée à la sienne. Le what the fuck ne trouve plus sa place dans le feu qu’il libère en balayant les bribes de réflexions qui l’animaient : la peur de commettre l’irréparable, le no homo gravé dans sa chaire, l’absurdité lointaine de pouvoir fondre dans les bras d’Ethan. Et ce n’est pas tant un réflexe bien rodé par les années à parcourir le corps de ses amants multiples qui le pousse à soulever un peu plus le bassin du résistant, que le pur et simple désir de le sentir au plus près de sa peau, lui, Ethan, comme une évidence, comme s’il en avait toujours eu envie, comme si tous ses muscles répondaient à une scène inconsciemment répétée dans le théâtre de son esprit parfois étriqué.

"Hm, wait." Sa nuque suit le mouvement de celle du blond, se penchant à son tour sur lui pour ne pas laisser échapper les lèvres fiévreuses ; Noam n’a pas envie d’attendre, assez peu du moins pour ne pas pleinement percevoir la voix d’Ethan dans le brouillard dense qui parasite ses sens. Ses doigts s’impriment dans la nuque sous sa main quand le corps s’éloigne plus franchement du sien, lui intimant dans cette pression à revenir sur son visage. "Not here." Harris décroche son regard cotonneux de la bouche entrouverte, levant lentement les yeux vers les pupilles bleues. La brusque rupture n’affecte en rien le besoin mordant de se laisser un peu plus aller à son appétit terrible et soudain pour la chaleur d’Ethan, au contraire. L'interruption surprise d’un Avenger dans la pièce commune ne saurait mettre un terme au scénario qui se déroule progressivement dans son crâne. Noam n’en a que faire, qu’on les surprenne à se livrer à leur subite pulsion sur le sol du salon - sur la table, sur un pouf, sur le comptoir de l’espace cuisine, peu lui importe, il n’est est pas à réfléchir plus loin que ce qui coule ardemment dans ses artères. Rien ni personne ne saurait arrêter la machine qui tourne avec puissance au fond de ses entrailles, si ce n’est Ethan, qui finit par se dresser face à lui. "Let's go to the fucking den." La main du brun suit le mouvement du corps se levant, se décrochant de sa nuque pour glisser sur son cou, puis son torse quand il le surplombe parfaitement, avant de courir naturellement vers la boucle de sa ceinture dans un geste alourdi par l’alcool et le désir dévorant. Il s’humecte les lèvres un instant, inclinant la tête en arrière pour observer le sérieux sur le visage au-dessus du sien, pour finalement déporter ses yeux sur la main sur son épaule, l’incitant à prendre son mal en patience, à résister ne serait-ce qu’une minute pour mieux embrasser la peau d’Ethan. "Shit." Ses doigts se referment sur la ceinture, de concert avec une expiration peu maîtrisée, presque autant que son envie d’aller au bout de son geste, de joindre sa deuxième main sur boucle, de la défaire pour de bon, et d’envoyer ses vêtements aux chevilles du blond.  "Yeah… alright." Lourdement, Noam laisse retomber ses mains sur ses cuisses, se redressant maladroitement contre Ethan ; il n’a peut-être pas envie de lutter contre la chaleur dans ses veines, mais il n’a certainement pas envie d’argumenter - sa langue aussi pâteuse que son esprit n’est plus en mesure d’articuler proprement quoi que ce soit. Il s’ancre à son épaule en arrivant à son niveau, autant pour ne pas perdre l’équilibre que pour se coller à lui brièvement, soufflant contre ses lèvres, qu’il détaille d’un regard lourd. "Ok, let’s go now." Oui, maintenant, tout de suite, avant qu’il ne puisse plus répondre à la vague lucidité d’Ethan.

Avec peine, Noam s’éloigne d’un pas gauche, baissant la tête, puis la main, sur son paquet de cigarettes, qu’il enfonce dans la poche arrière de son jean, comme dicté par un fébrile signal de son cerveau imbibé. Coulant un regard avide vers son meilleur ami, il ouvre son bras vers la sortie pour l’inviter à quitter ce qui aurait très bien pu être le théâtre de leurs pulsions, avant de lui emboîter le pas. Le froid mordant de Mars - plus frappant encore dans l’humide région écossaise -, qui les accueille lorsqu’ils franchissent l’ouverture de la tente, ne parvient pas à éteindre l’incendie du corps de Harris, ne prenant qu’à peine conscience qu’il foule la terre de leur camp de fortune en chaussettes. La distance qui les sépare de l’abri où ils reçoivent généralement leurs invités, ou qui les sépare plutôt de ce que Noam ne réalise qu’à moitié, semble s’étendre sur des kilomètres infranchissables, insupportables ; étouffant face à l’expectative, il se glisse dans le dos d’Ethan, sa paume se faufilant en bas de son ventre, à la frontière de son pantalon, avançant avec difficulté dans cette étreinte lourde de leur désir. "Fuck, mate... Get inside, quick." Plus que de l’y convier, il l’entraîne à l’intérieur de la tente en s’écrasant plus hardiment derrière lui, s'engouffrant dans la tiédeur réconfortante de leur refuge.

Il n’y avait déjà plus de frontières résistant à leur brutale envie ; désormais, tout ce qui pouvait les retenir n’est plus qu’un souvenir vaseux, nonchalamment abandonné autour de la table basse des Avengers. Plus rien, pour arrêter la main de Noam passant sur la gorge d’Ethan, sa seconde paume s’aventurant sous son t-shirt pour enfin accéder à sa peau brûlante. N’y tenant plus face au besoin de répondre aux appels passionnés de son corps, de celui du blond, il déroule un peu plus le vêtement, pour le retirer complètement dans un geste fiévreux, l’envoyant balader dans un sombre recoin de la tente avec empressement, avant de saisir le bassin contre le sien pour le tourner face à lui. Et dans l’obscurité, Noam rencontre le regard clair, planté dans le sien, lui tordant intensément le ventre. Toutes les remarques incandescentes traversant son esprit se coincent dans sa gorge, se muant en un soupir brusque, étourdi par l’expectative, qui s’écrase contre les lèvres d’Ethan, qu’il dérobe bientôt dans un baiser ardent. Comme une évidence.
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Ethan, dans la brume vaseuse de son esprit, distinguait pourtant avec une clarté nette, incomparable, le chemin sur lequel Noam et lui s'étaient précipités au détour d'une malheureuse pulsion – un débordement symptomatique de plus de quinze ans d'amitié fusionnelle, qui avait menacé d'éclater à de multiples occasions similaires. Il n'y avait dans son crâne, sous le regard lourd de désir de Noam et ses mains accrochées à lui, rien que cette voie toute tracée vers sa peau chaude, son corps athlétique, une union totale, complète, entre les deux amis d'enfance – une voie qui lui apparaissait, désormais qu'ils s'y trouvaient, comme une évidence, et avec elle l'absurdité de ne pas l'avoir sérieusement considérée jsuqu'alors. Pourquoi n'avaient-ils pas fait ça plus tôt, eux qui avaient tout testé entre frères ? Les baisers de Noam lui avaient tourné la tête, et la lui tournaient encore tandis qu'ils se dirigeant hors de la tente, accrochés l'un à l'autre, la marque de sa bouche et de sa langue encore vive contre les siennes ; dehors le froid encore vif du printemps des Highlands n'adoucit en rien la brûlure que Noam avait laissé sur et sous sa peau, et qu'Ethan sentant se répandre plus profond dans sa chair, comme lui imbibant le corps, au fil d'interminables secondes. Son souffle court, pressé par le désir, se cristallisait dans l'air de la nuit en un nuage fébrile, presque tangible.

Ils n'étaient plus à une porte de se faire prendre par l'un des Avengers, désormais ; seule la perspective de savoir que plus leurs pas les éloignaient des tentes principales, plus ils s'assuraient une tranquillité d'une, deux, trois heures (toute la nuit), lui fit tenir cet effort terrible de devoir attendre encore, et supporter la torture d'avoir son corps à lui-même, sans celui de Noam contre lui. Comme pour se raccrocher à lui d'une façon ou d'une autre, Ethan tourna la tête, chercha à poser sur son meilleur ami son regard avide – mais ce dernier se glissa dans son dos, se pressant contre lui, sa main sur le bas de son ventre provoquant en Ethan une nouvelle bouffée de chaleur, asséchant sa bouche, lui faisant décrire une courbe sur leur parcours remarquablement droit, tracé par l'envie pressante de mettre un terme à cette pause trop longue. "Fuck, mate... Get inside, quick." Le souffle contre son crâne le poussa à s'engouffrer rapidement, maladroitement, dans la tente, véritable oasis dans ce désert aride où Ethan se sentait défaillir ; l'obscurité et le silence qui régnaient à l'intérieur furent une délivrance, arrachant un brusque soupir au sorcier. "Shit", souffla-t-il en fermant les yeux un bref instant, comme pour contenir le vertige provoqué par les mains de Noam à même sa peau, tandis que les lumières magiques, déclenchées par leur présence, s'illuminèrent doucement pour éclairer l'endroit. En des gestes fébriles, alourdis par le poids de son impatience dévorante et de l'alcool, carburant à ce désir incontrôlé et incontrôlable, il attrapa son t-shirt et accompagné par les paumes de Noam, s'en débarrassa prestement, ignorant les frissons provoqués par la fraîcheur de la tente invitée, qu'on ne chauffait plus qu'occasionnellement depuis de longs mois.

Il y eut un bref instant de flottement, lorsqu'il se retourna et rencontra les yeux clairs de Noam. La promesse d'une éclaircie, derrière les vapeurs enivrantes du Firewhisky – que tout ne s'arrêterait pas là, après cette nuit, qu'il y avait au-delà de ce choc physique fulgurant quelque chose qu'Ethan, ivre de substances et de désir, n'avait ni la lucidité ni l'envie de distinguer vraiment. Il en était rendu à un point tel que même si coucher avec Noam avait été la pire des erreurs, il aurait purement et simplement ignoré les appels de son organisme ; tout aurait disparu, happé par les pupilles sombres, deux points brillants dans la nuit.

Le baiser brusque arracha à Ethan une exclamation légère, du soulagement de se raccrocher enfin à ses lèvres ; sa main trouva la nuque de Noam, s'y refermant pour le retenir à lui, refusant de laisser de nouveau entre eux deux s'engouffrer l'air frais de l'extérieur. Ethan était uniquement guidé par ses sens, un fil de lumière qui lui permettait de naviguer dans le brouillard avec une aisance qui le surprenait lui-même. Suivant cet instinct qui ne lui avait que rarement fait défaut par le passé, il vint saisir la ceinture de Noam de sa main libre, et décollant brièvement sa bouche de la sienne, son souffle se mêlant au sien un instant, avant de revenir l'embrasser presque immédiatement, les attira vers le lit d'une démarche gauche, entravée par leur baiser et leurs silhouettes entremêlées. Il manqua de chanceler en butant contre le matelas, entraîné par leur danse, et s'y laissa tomber en rompant de nouveau leur baiser, brièvement, revenant saisir sa nuque pour entraîner Noam avec lui, incapable de ralentir, et encore moins d'arrêter, la cadence imposée par le rythme rapide de son cœur qui tapait violemment contre ses tempes ; ses doigts glissèrent dans la boucle de sa ceinture, entreprenant de la défaire avec une fébrilité représentant bien peu le mal qui engourdissait l'esprit d'Ethan, tandis que ses lèvres venaient de nouveau chercher les siennes, y pressant un soupir de désir, qui enfla de plus belle lorsque la ceinture céda, précédant la fermeture éclair du jean, et que la paume d'Ethan, suivant la peau du ventre de Noam sous ses vêtements, descendit dans l'ouverture ainsi créée, glissant sous le tissu avec une volupté qui manqua de tourner définitivement la tête au sorcier.
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