BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal


 

 eyes wide shut (feodora)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
Invité
Invité
Anonymous
eyes wide shut (feodora) Empty
MessageSujet: eyes wide shut (feodora)   eyes wide shut (feodora) EmptySam 18 Avr - 16:06
feodora e. dolohova
furiosa

 
quoi.
âge » 29 ans. fréquence de connexion » mais pfft. comment t'as connu le forum ? » jsplus. avatar » Brit Marling. mon personnage est » [x] inventé  [] un PV [] un scénario [] un pré-lien [] tiré des livres.

NEW ORDER
nom prénom(s)  » Feodora Evgeniovna Dolohova ; nommée après son propre père, comme l'exige la tradition. Néanmoins chez les sorciers russes, contrairement aux Moldus, c'est à l'enfant de choisir (ou de tirer les dés qui le feront à sa place, dans les familles les moins regardantes) si son second patronyme découlera du prénom du père ou de la mère – et au vu des relations de Feodora avec la sienne, sa décision a été sans appel. surnom(s)  » The Whip. Le surnom lui a été attribué durant le championnat d’Europe de 1991 : un coup propre et net, tranchant littéralement la défense de l’adversaire (et un bout de l’adversaire au passage), baptisé par un « proper whiplash » du commentateur moins sonné qu'il l'aurait fallu. La presse européenne s'en est aussitôt emparé, et Dolohova a reçu la consécration du surnom sportif. date de naissance » 4 octobre 1967, près de Saint-Pétersbourg. Fait étonnant chez les Dolohov russes, aucune mort ne fut à déplorer ce jour-là. Ce fut quelques jours plus tard que l’on retrouva Aleksandra, une des domestiques, dans la forêt du domaine – on poussa un soupir de soulagement en constatant que la tradition n’avait finalement pas été brisée. origines & nationalité  » Russe & britannique ; russe de naissance et d'âme, sacrée britannique quelques semaines après y avoir mis les pieds pour la première fois. C'est tout de même beau de voir ce qu'on peut magouiller à ciel ouvert, dans les hautes sphères. pureté du sang  » Sang-Pur ; on le souligne assez, côté russe, en se comparant à la tambouille peu naturelle du côté de Pavel. métier/études  » Duelliste professionnelle dans l'équipe nationale britannique (anciennement russe). C’est un peu étrange, de se retrouver dans la même équipe que ceux à qui on botte les fesses depuis deux dizaines d’années – un peu tendu, même, mais Feodora, en bonne professionnelle, est au-delà de ces considérations triviales. C’est avant tout le souci de leur coach, tenue à la gorge par ce colis empoisonné livré par le Lord ; Feodora se demande simplement jusqu’à quand elle devra « s’acclimater » sur le banc de touche, une place qui, avec son pedigree de superstar, ne lui sied décidément que très peu. orientation & état civil  » Officiellement mariée, suite à un premier veuvage. Cependant, personne ne semble avoir revu Piotr depuis maintenant près d'un an, date de son départ pour une série de voyages d'affaires dans les Balkans. Personne ne semble néanmoins s'inquiéter, et Feodora balaie l'immanquable question de son absence d'un « c'est un homme très occupé » avec un sourire poli qui souligne que cela n'est, à vrai dire, ni fondamentalement important, ni propice à d'autres interrogations sur le sujet. camp  » Mangemorts ; faisant suite à la double-nationalité et la nouvelle équipe, l’ultime condition du pack « liberté premium » auquel Feodora a souscrit. Une formalité comme une autre, scellée par une marque (certes peu esthétique) sur le bras et des réunions régulières avec le Lord. Mais ils rigolent bien pendant les réunions, avec Antonin, et faire partie du Killers Club lui donne un passe-droit dont elle n’avait fait qu’entendre les mérites ; c’est encore meilleur qu’être une Dolohov en Russie.baguette  » Plus précieuse que la prunelle de ses propres yeux ; de sa plus fidèle compagne, Feodora ne se sépare tout bonnement jamais. On raconte d'ailleurs, pour rire à moitié, que dans l'éventualité d'un larcin, Feodora pourrait troquer la (bonne) moitié du clan Dolohov contre sa chère baguette – mais l'on n'est jamais sûr que ce soit réellement une plaisanterie, lorsque l'on voit son visage pâlir à la découverte d'une éraflure sur le bois violine. D'une longueur de 31.1 cm, elle est faite en  palissade des Indes et renferme un cœur composé de poudre d'écaille d'Ajatar – autant de matériaux aussi luxueux que rares et, surtout, taillés pour les sorts de grande envergure. patronus  » Il n'y a bien que l'Europe de l'Ouest pour s'embarrasser de sorts tels que celui-ci ; vaguement intriguée, Feodora s'est essayé à l'exercice, dans sa jeunesse. L'intérêt s'est aussitôt évanoui lorsqu'il s'est avéré que le sort n'était qu'une protection passive, dotée d'un intérêt vaguement esthétique ; et encore, ce dernier n'avait, avec sa murène, aucune raison d'être. épouvantard  » Être un légume ; inutile, incapable, bonne à rien. particularité(s)  » aucune.

pensieve
greedy magic » Chez les Dolohov, on ne pratique pas la « magie noire » ; on abuse gentiment de la greedy magic. En Russie et contrairement au reste de l'Europe, on a l'art de la nuance, et une vision autrement moins manichéenne dans le domaine magique. Жадность, qu'on pourrait traduire par “greed”, désigne ainsi cet usage particulier de la magie, affiliée à une soif de puissance abusive que d'autres pratiques ne seraient pas à même de satisfaire. Plus on en a, plus on en veut ; et comme la puissance est une qualité traditionnellement appréciée, reconnue et encouragée, en particulier depuis le traumatisme Grindelwald, on dispense des cours de cette “magie noire” (yikes) à Koldovstoretz et Durmstrang, qui reste de fait autrement moins condamnée en Europe de l'Est. Heureusement pour Aliocha Dolohov, qui aurait autrement écopé d'une sentence à vie dans les mines sibériennes. Double yikes. Ainsi Feodora, comme tous les membres de sa famille, a touché à cet art non seulement au cours de sa scolarité, mais également dans le bureau de son grand-père, où l'on ne met qu'exceptionnellement les pieds ; favorite d'Aliocha, elle connaît certains secrets de famille, et, surtout, de quelle façon les perpétuer si le destin venait à se retourner contre les Dolohov.

l'oeil d'Aliocha  » Son grand-père a toujours gardé un oeil sur les tenants et aboutissants du domaine Dolohov – depuis l'imposant manoir, construit à la mode russe quelques siècles plus tôt, jusqu'aux forêts immenses, couvrant plusieurs hectares. Quiconque a un jour mis les pieds sur le territoire Dolohov a pu sentir cette légère tension, comme une impression d'être observé en continu ; quiconque a passé une nuit dans l'immense bâtisse (et en est ressorti vivant) sait que ce n'est pas qu'une impression. Aliocha sait, et Aliocha voit ; tout, jusque dans l'intimité de votre toilette (ce qui peut être un peu gênant). On raconte qu'Aliocha s'est lié il y a de cela des décennies à la maison, des chaînes invisibles l'empêchant de s'en éloigner sous peine d'en payer les conséquences – ainsi personne n'a été surpris quand il ne s'est pas proposé pour faire partie de la délégation Dolohov envoyée au Royaume-Uni. Il a néanmoins confié un artefact magique à Feodora (une source supplémentaire de discorde avec ses cousins et sa tante ; qu'il est dur d'être la favorite...), parfaitement adéquat : un oeil serti de paupières métalliques, qui lui permet de continuer de voir même à distance. Feodora se souvient encore nettement de la blancheur laiteuse de l'oeil de Papi, avant les adieux (où il figurait absent) ; la moitié de sa vision, c'est sûrement l'un des prix les moins chers payés durant son existence de mage particulièrement greedy.

the huntress » Chez Dolohov, on a, l'un dans l'autre, peu d'exigence pour une famille de Sang-Pur : perpétuer la lignée (d'une façon ou d'une autre, on n'est par exemple pas très regardant quant à qui est le vrai père tant qu'il est de sang bleu), et trouver sa place dans le monde sans entacher la réputation familiale – on est gentiment encouragé à contribuer à cette dernière, mais une fois encore le champ des possibles est infini : on se contentera autant des contributions pointues mais obscures de Vadim en zoomagie que du palmarès sportif international de Feodora. Tout est une question d'équilibre, et la famille se révèle étrangement tolérante sur certains points. S'il y'a néanmoins une chose à laquelle personne n'échappe, c'est la chasse, un sport national chez les Dolohov qu'aucune faiblesse de coeur, qu'aucune condition physique ou qu'aucune pétition écologiste ne saurait entraver. Traditionnellement, on chasse bien entendu le gibier, mais aussi le phoque, l'ours, tout ce qui peut faire durer le plaisir du sport (on raconte même qu'on aurait fait courir des Moldus, un temps, et qu'exceptionnellement Aliocha l'autorise pour une partie de chasse spéciale). Pas étonnant donc que Feodora soit immédiatement tombée amoureuse des Battues ; une formidable invention des Britanniques qu'on a toujours jugé mous, faiblards et ennuyants. Depuis sa première fois en 2004, où elle a découvert l'autre côté du miroir sur recommandation, Feodora a régulièrement fait le voyage pour participer, deux à trois fois par an, aux chasses de Gracefield. Le gibier est de choix, ses coéquipiers de redoutables concurrents ; aux yeux de Feodora, il s'agit d'une compétition d'exception dont elle compte bien rafler la mise – si elle s'est déjà illustrée par quelques coups d'éclat et baigne dans le prestige que lui procure ses titres de duelliste, ce qui lui importe véritablement est de mettre la main sur le premier prix de cette course sans pitié : Javier Alvarez.

chronologie


(1967) Naissance dans la demeure des Dolohov, près de Saint-Pétersbourg. Feodora grandit avec son père, son oncle et sa tante, son grand-père ainsi que ses cousins et cousines.

(1975) La radio reste allumée sur une émission anglaise : Feodora ne comprend rien de ce qui se dit (le type parle vite, en plus). Tonton Vadim écoute religieusement, et glousse à certains passage ; elle croit même voir Dadouchka étouffer un rire – à moins que ce ne soit un éternuement contenu, c'est difficile à dire. « C'est ton cousin », lâche Evgueni devant les interrogations de sa fille. « Un gros morceau en Angleterre, apparemment. »

(1978) Entrée à Durmstrang. Chez Dolohov, on préfère apprendre la force et la magie noire plutôt que d'apprendre à voler sur des troncs d'arbre. Comme dit Dadouchka : « Koldovstoretz depuis la révolution, ça n'est plus ce que c'était. » Foutus révolutionnaires.

(1983) Après une bataille de longue haleine, la direction finit par accorder à Feodora un aménagement de son emploi du temps. Si le corps professoral se fiche des championnats nationaux de duel junior tenus en Russie, on voit plus loin et plus grand : si la gamine est capable de remporter la palme nationale, alors elle pourra sans doute s'illustrer aux tournois européens.

(début 1985) Remporte les Championnats d’Europe junior. La direction de Durmstrang s'auto-congratule pour sa clairvoyance.

(1986) Sortie de Durmstrang. Pour Feodora la voie est toute tracée depuis ses treize ans : elle participe à ses premiers championnats du monde de duel et lance ainsi sa carrière internationale.

(1989) Mariage avec Nikita Limonov. Pas de surprise, tout était prévu depuis sa majorité – Feodora s'y prépare depuis plus longtemps encore, et il doit sûrement y avoir pire mari que Nikita, un sorcier d'un tempérament placide (pur produit de Koldovstoretz) qu'elle connaît depuis l'enfance. Cela n'empêche pas Ivanna d'en prendre offense, et de quitter Feodora pour la première fois depuis leur première rencontre. Feodora ne le vit pas très bien, s'en cache, se focalise sur sa carrière de duelliste : les journaux russes s'arrachent sa victoire éclatante aux championnats du monde.

(printemps 1995) Retour d'Ivanna en Russie – ou plutôt, retour d'Ivanna dans la vie de Feodora. Elles se parlent, se pardonnent, et Vanya s'accroche comme une tique. Feodora la laisse s'installer chez elle et prendre toute la place, balayant les protestations de son mari. « Vanya est mon amie la plus chère », lui répond-elle. Si chère que dès que Nikita a le dos tourné, elles se retrouvent et reprennent le cours de leur liaison, devenue adultère.

(début 1996) Mission Karkaroff. Feodora rencontre pour la première fois son cousin et l'un de ses copains qui travaillent pour le « Lord » (une vieille connaissance de la famille Dolohov). Elle n'aura pas réellement l'occasion de copiner avec Antonin, durant la course-poursuite, et il filera dès que Karkaroff sera refroidi, refusant son invitation à passer voir la famille. Dommage, il avait l'air sympa pourtant.

(fin 1996) Vanya tente de tuer Nikita. Feodora l'en empêche et refuse de la suivre : c'est qu'elle y tient, mine de rien, à lui (un peu) et à sa place dans l'équipe nationale de Russie (surtout). Vanya se vexe et la quitte de nouveau.

(1997) Naissance de Mikhail. Ce miracle-là surprend tout le monde.

(2000) Une nuit, Nikita se lève du mauvais pied ; il manque une marche et se brise la nuque sur les escaliers. C'est idiot, quand même, de mourir si simplement quand on fait (même par alliance) partie de la dynastie Dolohov.

(2002) Mariage avec Piotr Bulgakov. C'est autre chose que Nikita : plus flamboyant, plus bavard, plus demandeur – des exigences que Feodora peine à supporter. Heureusement pour elle, Piotr est un homme d'affaires occupé et elle une duelliste consacrée.
(2004) Visite d'Antonin. Vraiment, un chouette type ; il garde le sourire même quand on tente de l'empoisonner par deux fois.

(fin 2006) Une partie des Dolohov déménage en Angleterre, là où se joue le big deal (la Russie semble s'empêtrer dans une neutralité dévorante). On est certes à l'étroit dans cet hôtel particulier, après les hectares du domaine russe, mais on s'en accommode. Tout pour l'héritage, et le médaillon de Sofia.


Dernière édition par Feodora Dolohova le Dim 3 Mai - 20:47, édité 8 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
eyes wide shut (feodora) Empty
MessageSujet: Re: eyes wide shut (feodora)   eyes wide shut (feodora) EmptySam 18 Avr - 16:07
biographie
pressed down like coal
00
Elle avait hurlé, aussi fort que possible, avant d'ouvrir les yeux. Elle ne vit d'abord que des taches, dans ce qu'elle apprendrait plus tard être du noir, du gris et du blanc, des formes brouillées par sa rétine nouvelle. Puis les taches se déclinèrent en différentes formes, dont une en particulier revenait souvent : un bel ovale d'où provenaient ces sons familiers, qu'elle avait entendus déjà, de façon diffuse et étouffée à l'intérieur. Puis il n'y eut pas un mais plusieurs ovales, chacun accompagné d'un bruit différent et unique – c'était beaucoup à voir, à entendre, sentir et toucher, et la nuit elle dormait à poings fermés, repassant en rêve ces images et ces bruits uniques qui accompagnaient ces journées. Tout semblait devenir plus clair, tout s'enregistrait et s'arrangeait au fil des jours ; deux ovales en particulier revenaient plus souvent que les autres,  chacune incrustée de deux amandes – deux éclairs bleus, qui semblaient rendre son regard curieux. Les éclairs lui donnèrent bientôt envie d'ouvrir la bouche comme pour les engloutir, comme si savait déjà qu'ils s'en iraient un jour ; et à la grimace née de cette impulsion gloutonne on lui répondit par une semblable, rouge, avec au centre beaucoup de blanc (elle collectionnait désormais les couleurs vives, tout en contrastes, au fond de ses yeux de plus en plus fonctionnels), et parfois cette grimace faisait du bruit, jusque dans sa bouche à elle aussi.

Puis il vint à manquer un bruit, un jour – le plus clair, celui aux inflexions les plus brusques ; emportant avec lui deux des amandes d'un des deux ovales. Elle se mit en colère en ne les voyant plus – elle en vint à pleurer le jour, la nuit, à s'agiter et à se renfrogner devant les éclairs qui leur ressemblaient sans être tout à fait les mêmes. Elle voulait les autres et rien n'y faisait, ni le son grave, apaisant et tranquille qui allait avec l'ovale restant, ni ces billes violettes qui dès qu'elle les fixait la faisaient d'habitude immédiatement taire (c'était fascinant, le violet, surtout sur cet ovale immense qui la surplombait en silence). Elle pleura, pleura, pleura encore ; mais les amandes ne réapparurent pas pour autant. Alors Feodora lentement commença à s'y faire et à oublier, et se mit à vouloir imiter alors le bruit grave qui lui restait ; de sa bouche ne sortaient malheureusement que des pépiements, des morceaux de son trop aigus pour remplacer la voix manquante.
01
« Ton coude, Feodora, c'est la troisième fois que je te le dis... » Du bout de la baguette, on vint soulever le coude fautif, abaissé par mégarde. « Tu n'arriveras à rien si tu ne sais pas tenir ton archet correctement. Regarde-toi, quand tu joues. » Feodora suivit la baguette qui lui indiquait le miroir en pied, installé en face d'elle ; son regard accrocha celui d'une enfant pâlotte, qui lui jetait un air de défiance. Il fallait non seulement suivre les notes, pincer les cordes dures du violon, mais aussi penser à se tenir droite, relâcher ses épaules, songer à son poignet gauche qui se tordait contre son gré lorsqu'elle voulait atteindre les basses et son petit doigt de la main droite qui avait tendance à glisser dans le trou de son archet – tout devait être une ligne souple, verticale et horizontale. Avec ses épaules contractées et sa main droite à moitié tétanisée sous l'effort, Feodora faisait pâle figure. Elle inspira, se détendit un peu, décrypta de nouveau sa posture imparfaite dans le miroir qui faisait deux fois sa taille, puis son regard remonta jusqu'à Grisha, qui l'observait, raide comme un piquet planté devant la fenêtre de l'étude. « C'est mieux. » Mieux, ce n'était pas assez. Déjà dans l'esprit de Feodora, on avait planté cette petite graine de l'excellence quelque part dans son esprit.

Ils reprirent pendant encore une heure, puis Grisha la quitta avec la promesse d'une nouvelle leçon la semaine suivante. Feodora s'activa sitôt qu'il l'eût laissée, et, presque immédiatement, comme répondant à son appel empressé, la porte s'ouvrit juste assez pour laisser voir les yeux noisette d'Ivanna. « J'arrive », fit Feodora avec un sourire, achevant de passer la résine sur les cordes de l'instrument. « Tu pourrais me laisser assister aux leçons. » « Je joue encore trop mal. Plus tard. » Le visage de Vanya se fronça d'une contrariété légère, un peu dubitative. La dernière des Dolohov alla placer l'instrument sur son présentoir, non loin de la fenêtre, à l'angle où le soleil ne pouvait entamer son bois précieux, puis elle releva la tête pour jeter un oeil à l'extérieur.

Une silhouette emmitouflée d'un gris bleuté venait d'apparaître, dans la cour en contrebas. Le coeur de Feodora rata un battement. Elle se rapprocha de la vitre, devina le froid à l'haleine qui se cristallisa dans l'air ; la silhouette avait levé la tête, et Feodora découvrit qu'il s'agissait d'une femme. « C'est qui ? » « Je sais pas », s'entendit-elle répondre à Ivanna, qui l'avait rejointe, sans décrocher son regard. Quelque part au fond, elle savait très bien – elle voulait savoir qui était cette femme aux yeux d'un bleu saisissant, un bleu qui lui rappelait l'étendue gelée du lac plus loin sur le domaine, et quelque chose d'autre, de plus intime, comme un bijou précieux qu'elle aurait serré longtemps contre elle avant de le perdre. « Viens. » Feodora attrapa la main de Vanya et, entraînant la cosaque avec elle, fit volte-face brusquement. Elles traversèrent le couloir en courant, leurs pas résonnant contre les murs richement décorés de la demeure, s'arrêtèrent bien avant le grand escalier du hall pour y préférer les marches plus étroites, plus discrètes, d'un escalier (néanmoins richement gravé, lui aussi) descendant sur le côté, et formant un angle avantageux pour voir sans être vu, à travers les barreaux en bois sombre et précieux. C'était l'endroit attitré pour venir espionner les invités, où s'entassaient les enfants Dolohov lors des grands événements ou des arrivées d'invités de marque. Feodora s'y assit avec Ivanna, et par l'interstice de deux barreaux, vit les portes magiques s'ouvrir dans un bruit sourd. Ces portes offraient toujours des entrées magistrales, et quiconque passait par elles prenait, au moins pour un instant, des airs de tsar.

Feodora l'entendit avant de la voir, camouflée par l'une des portes ; le bruit de ses bottes sur le sol lustré du hall, marquant la cadence du souffle court, tu dans un souci de discrétion inutile, de l'enfant. Quand elle apparut enfin, les yeux grands ouverts de Feodora, prise d'une curiosité dévorante, l'engloutirent immédiatement, tentant d'arracher une carte du visage encore à moitié camouflé par les fourrures. « C'est qui ? » demanda de nouveau Ivanna. « Chut, Vanya », intima-t-elle en serrant plus fort la main d'Ivanna dans la sienne. Elle ne voulait rien manquer de la scène. La femme desserra enfin son col, et allait retirer son épaisse capuche lorsqu'elle tourna lentement la tête, comme sachant pertinemment ce qu'elle allait y trouver. « Bonjour. » Sa voix était claire, et l'entendre sembla contrarier son père. « Qu'est-ce que tu fais ici ? Je croyais que tu étais dans l'Oural, cette année. » La femme retira son épaisse capuche, dévoilant des cheveux d'un blond sombre, entremêlés, loin des boucles soyeuses que Feodora coiffait chaque matin. Elle avait l'air de sourire, mais pas exactement non plus ; Feodora relâcha la main d'Ivanna pour la presser contre l'un des barreaux, s'approchant toujours plus comme pour voir et comprendre toujours plus. « Il y a eu un imprévu, j'ai dû revenir à Saint-Pétersbourg. » Elle haussa les épaules, et ajouta d'un ton tranquille : « J'y retourne dans deux jours. J'ai pensé que je pouvais passer te voir, en attendant. » Il se tramait quelque chose, quelque chose d'insoutenable et de secret qui remuait les entrailles de Feodora. Le silence de son père, le regard qu'il adressait à l'inconnue, et qu'elle lui adressait en retour ; il y avait quelque chose et Feodora ne supportait pas d'être laissée sur le banc de touche, ignorant tout de ce drame d'adultes. « Tu ne manques pas d'air. » Et lui manquait un peu de conviction, dans la voix. Elle allait se résigner à quitter des yeux la scène une seconde pour descendre d'une ou deux marches, au plus près de ce secret exposé aux yeux du monde, quand la voix de son père résonna de nouveau, la figeant sur place. « Et ta fille ? » Un bref silence. Feodora riva son regard sur le visage de la sorcière ; impossible de voir le détail de son expression à cette distance. Non non non – c'était impossible, il fallait qu'elle se rapproche et qu'elle voie ce qui se tramait, si c'était bien elle qui... « C'est toi que je voulais voir. » Le couperet s'abattit sur la gorge exposée de l'enfant – sonnée, elle vit son père, après un coup d'oeil, s'approcher vivement, continuer leur conversation sur un ton trop bas pour qu'elle parvienne à entendre. Elle n'osa même pas demander à Ivanna si elle entendait quelque chose – elle les voyait discuter rapidement, sans douceur, la tête et les mains d'Evgueni seuls éléments mobiles dans cette valse étouffée, illustrant des propos invisibles aux yeux aveugles de Feodora. Puis il attrapa finalement la sorcière par le bras, et avec ce qui semblait être une injonction, l'entraîna à sa suite pour traverser le grand hall. Feodora écouta le bruit de leur pas résonner dans le couloir, puis la porte du bureau de son père claquer, avant que ne retombe le silence.

Pendant deux jours, Feodora attendit que la porte s'ouvre sur sa mère. Chaque grincement, chaque bruit, chaque souffle de la maison lui faisait tendre l'oreille, la mettait aux aguets, raide dans ses robes et ses pantalons étroits. Elle était convaincue qu'elle n'avait pas quitté la maison, au même titre que son père, soudainement porté aux abonnés absents – s'il était facile de s'égarer ou de se cacher dans la maison, elle doutait qu'il fût ailleurs que dans ses quartiers, et se sentit d'autant plus trahie, laissée pour compte d'une histoire à laquelle elle appartenait pourtant. Plusieurs fois Feodora repoussa la porte de sa chambre, avec l'espoir d'apercevoir sa silhouette dans le couloir ; mais c'était toujours le même décor qui l'attendait, un grand vide sur le cadre familier et riche de son enfance. Parfois ses pas la portèrent jusque devant le bureau ou la chambre de son père – et même l'ouïe affûtée de Vanya ne parvenait à capter un son de l'autre côté de la porte.
02
Feodora revit encore plusieurs fois sa mère. Les deux suivantes furent semblables à la première : elle se contenta de regarder, perchée dans les escaliers, cette figure d'une scène à laquelle elle n'était pas conviée. Serafima visitait son père à intervalles irréguliers, semblant étrangement s'arranger pour se présenter à leurs portes quand ni sa tante ni grand-père n'était dans les parages – bien que grand-père fût quelque part toujours dans les parages de cette maison qui lui était étroitement liée. Feodora s'aperçut que le scénario restait le même, à quelques variations près : son père, sur la défensive, montrait vaguement les dents, mentionnait leur fille, et Serafima, balayant ses remarques, faisait son chemin jusqu'à lui avec une indécrottable nonchalance. Feodora eut bien vite l'impression que parler d'elle tenait moins de véritables reproches quant à l'absence de Serafima qu'à une rancœur toute personnelle envers cette femme qui se croyait tout permis. Elle n'était qu'un accessoire dans leur jeu étrange, oscillant entre deux sentiments contraires que Feodora peinait à identifier ; elle comprit néanmoins que si elle voulait la rencontrer, elle allait devoir provoquer le destin elle-même. Ainsi lors de sa quatrième visite, Feodora attendit le moment opportun pour ouvrir la porte de sa chambre. Il ne faisait pas bon traîner dans les couloirs de la demeure, la nuit, et Feodora avait dû attendre de recevoir sa baguette, à son septième anniversaire, pour pouvoir s'y aventurer seule ou en compagnie d'Ivanna ; cela ne semblait pas faire peur à sa mère, qui se glissait hors de la chambre de son père uniquement durant la nuit. Après tout, Serafima était une exploratrice, une aventurière travaillant étroitement avec la cité des Sciences de Saint-Pétersbourg, lui avait raconté Evgueni : elle ne devait pas avoir peur des papillons de tonton Vadim ou encore de l'ombre qui se faufilait sur les murs, dardant son œil inquisiteur sur les égarés nocturnes. En entendant sa voix annoncer un détour en cuisines, Feodora avait bondi hors de sa chambre pour se placer, baguette allumée en main, ouvertement sur son chemin. Son cœur battait à toute allure, et lorsque le regard de sa mère se posa sur elle, elle sentit une chaleur douce se répandre dans sa poitrine ; une vague d'espoir l'envahit, tandis qu'elle ouvrait la bouche, étrangement nerveuse. « Je m'appelle Feodora, je suis... » commença-t-elle à toute allure – avant de s'interrompre brusquement, sonnée par la brusque réalisation qu'elle était de nouveau seule ; la porte s'était refermée sur sa mère, qui s'était détournée d'elle avant même le premier mot.
Feodora resta un instant silencieuse, le sifflet coupé par cette réaction équivoque. Votre fille lui resta dans la gorge, comme un bonbon avalé de travers, bien après qu'elle fut retournée se coucher.

Serafima ne revint plus. Quand bien même son cœur lui disait de ne plus espérer, Feodora ne cessait d'attendre, prompte à se déconcentrer au moindre bruit inhabituel, traversant en courant le couloir dès qu'un visiteur faisait son apparition, se heurtant à une déception douloureuse lorsqu'elle constatait qu'il ne s'agissait pas d'elle. Il s'était passé plus d'un an lorsqu'un jour pluvieux, son père avait toqué à sa porte ; les cheveux trempés et l'oeil éteint, il avait prestement renvoyé Ivanna dans ses pénates. Son père n'avait jamais apprécié la cosaque, qu'il dégageait d'un ton autoritaire lorsqu'il le pouvait ; cette fois néanmoins, son courroux semblait dépasser le mépris – semblait dépasser tout le reste, sembla-t-il à Feodora lorsqu'il se laissa tomber sur l'un de ses poufs en cuir. Elle ne dit rien, pas même du fait qu'elle devait se rendre à la salle d'entraînement pour sa leçon de duel – de loin sa préférée. Il paraissait même qu'elle était douée et possédait « un grand potentiel pour la suite, si elle se donnait la peine et les moyens ». Mais son père ne passait que rarement le pas de sa porte, se contentant d'entrouvrir cette dernière lorsqu'il voulait lui faire une remarque ou lui proposer une expédition en ville – il ne s'asseyait dans ses quartiers que lorsque l'heure était grave, souvent une faute nécessitant l'intervention d'un père démissionnaire. Qu'avait-elle fait, cette fois ? « Il faut que je te dise quelque chose. » Son père l'observait en se frottant les paumes, puis les doigts. On aurait dit qu'il se lavait les mains sans pouvoir néanmoins y parvenir entièrement. « C'est au sujet de ta mère. Elle a... Elle a disparu. » Feodora sentit son cœur chuter dans son ventre. « Comment ça, disparu ? » « Un accident en Sibérie. Ce n'est pas... Important. Les détails, hum. » Il inclina légèrement la tête en baissant le regard sur ses mains, le signe inratable d'un mensonge. Une colère confuse souffla sur Feodora, incapable de croire à la facilité abrupte dont il lui annonçait la mort de sa mère. Est-ce que... Comment ? « Je sais que tu n'as jamais vraiment eu l'occasion de la rencontrer. C'était une femme très occupée. » Il releva les yeux sur elle, la considéra une seconde d'un silence douloureux. « Viens me voir. » Il ouvrit une main dans sa direction, et sans attendre qu'elle réagisse l'attira à lui, glissant une main sur son front en l'étreignant. Evgueni sentait la peau humide, la pluie et la boue, une chaleur moite et triste contre le corps glacé de Feodora. Sa mère était morte, et elle n'avait jamais pu lui parler ; sa mère était morte, et on ne lui avait jamais donné l'occasion de l'appeler seulement « maman ». « Je suis désolé, dushenka. Je suis vraiment désolé. » Il y avait des trémolos, dans sa voix, et bientôt elle le sentit pleurer en silence, avant que les larmes ne coulent sur ses propres joues sans sa permission.
03
Pour Feodora, le choix de l'école n'en avait pas été vraiment un : tous les Dolohov russes faisaient depuis 1917 leur scolarité à Durmstrang. C'était depuis la révolution un dilemme de taille pour les familles de Sang-Pur du territoire : envoyer ses enfants à Koldovstoretz, l'école locale, équivalait à les dépouiller de leurs privilèges et à en faire des cibles de choix au sein de la politique farouchement égalitaire de l'école russe – on ne supportait plus la noblesse sorcière comme moldue depuis l'avènement du peuple, et on avait même vu certains Sangs-Purs ressortir de Koldovstoretz avec de drôle d'idées révolutionnaires dans la tête. Durmstrang, d'un autre côté, faisait figure de terre lointaine et hostile, un territoire ennemi où quelques décennies plus tôt on luttait encore farouchement contre l'envahisseur soviétique rampant jusqu'à la frontière berlinoise – ainsi les Russes préféraient encore risquer un courant d'égalitarisme dans leurs propres rangs, plutôt que d'envoyer les leurs au sein de cet ancien bastion de la résistance de l'Ouest (ce fameux bloc dont on parlait encore beaucoup trop dans les livres d'histoire moldus). Aliocha Dolohov, lui, voyait les choses autrement : Durmstrang prônait la puissance magique, physique et intellectuelle de ses élèves, dressés de tout temps à être des sorciers d'exception. Les enseignements en magie noire étaient variés, complets, répondaient aux exigences d'Aliocha. Si les enfants se heurtaient à une hostilité anti-russe, alors cela les endurcirait un peu plus ; entre quelques brimades mais l'assurance d'une éducation d'excellence et les cours de vol sur troncs d'arbres de Koldovstoretz, il n'y avait pas eu à tergiverser bien longtemps.

Feodora s'épanouit dans l'adversité comme une fleur au printemps. On la méprisait ouvertement pour sa nationalité d'impérialiste, qu'elle affichait avec une ostentation d'abord inconsciente, et elle se retrouva plus d'une fois confrontée aux Polonaises et aux Tchèques de son dortoir, dressées à perpétuer cette guerre dont les souvenirs d'oppression étaient encore trop frais pour être relégués au second plan. Néanmoins, à Durmstrang, on avait l'avantage de pouvoir faire sa loi soi-même – on y était d'ailleurs fortement encouragé, et le corps enseignant se détournait des plaintes et des pleurs avec cette même injonction aux airs de « débrouille-toi tout seul ». Feodora, elle, avait le double avantage d'avoir reçu les enseignements de précepteurs exigeants et autoritaires, qui l'avaient convaincue qu'il fallait être en tout la meilleure ; ainsi Dolohova manqua de rompre la nuque d'une de ses camarades d'un Reducto bien placé lors d'un duel (une technique qu'elle apprendrait plus tard être de famille). On ne l'ennuya bientôt plus, et Feodora, avec ses sourires, sa confiance en elle entière mais justement dosée (on savait ce qui arrivait aux arrogants, chez Dolohov) et ses impressionnants résultats en cours de Duel, se défit de sa réputation de « sale Russe meurtrière ». Après tout, elle n'était pas la seule à s'avérer virulente dans cette école où la force était la clé ; et puis, point essentiel dans l'établissement des cotes de popularité adolescentes, Feodora devenait de plus en plus jolie. C'était largement assez pour oublier le reste – et elle sentit ce brusque revirement de situation jusque dans le comportement d'Ivanna, plus facilement agacée de voir les autres lui adresser la parole, plus prompte encore à se coller à elle. Ainsi elles avaient fini par dormir ensemble, à se prendre dans les bras, à se câliner puis à s'embrasser ; une évolution naturelle de leur relation fusionnelle, purement amicale jusqu'aux caresses – tout était normal tant qu'elle ne l'affichait pas devant toute l'école, que Feodora continuait à sourire à Mihai Donici et que leur rapport n'empiétait pas sur les ambitions sportives de Feodora.
04
Il ne restait plus que quelques mois avant les championnats mondiaux – quelques petites misérables semaines avant cette seconde chance. Cette fois, elle devait finir à la première place et faire oublier sa première tentative, qui bien que noble, n'avait pas fait d'elle la championne qu'on avait pu espérer (elle la première). Elle avait les capacités, répétait Grisha, comme tous ses entraîneurs et professeurs de duel depuis son éclosion fulgurante à Durmstrang, assez pour faire partie de l'élite des duellistes et créer à son tour l'excellence. Les capacités, l'endurance, le rayonnement et le physique, rajoutait-il avec un oeil de juge avisé. « Le public de connaisseurs t'a déjà à l'oeil, depuis la dernière fois. Alors si tu remportes les mondiaux ? Dolohova, tu vas être une star, mieux que ces clampins sur leurs bâtons volants. Crois-en mon expérience, c'est cette fois ou jamais. » Alors Grisha l'usait jusqu'à la dernière goutte de magie, la dopant (légalement) aux potions de Vigueur en la laissant se reposer un peu, juste ce qu'il fallait pour tenir sur ses jambes, baguette en main ; puis elle rejoignait le reste de l'équipe nationale, et les sorts fusaient jusqu'à une heure avancée de la soirée. On changeait de coach quand aucun Russe ne se classait sur le podium aux mondiaux – Grisha avait été ainsi appointé au poste après l'échec des précédents, succédant à un sorcier « outrageusement laxiste et mou de la baguette ». Il s'était vite avéré qu'en effet, leurs styles étaient profondément différents – des méthodes qui parlaient à une Feodora rôdée aux extrêmes, et que Grisha parvenait encore à surprendre avec des nouveautés de son invention. Si elle ne finissait pas championne avec lui, alors peut-être qu'elle n'était pas aussi bonne que ce qu'elle croyait... La perspective d'échouer éternelle quatrième (pire encore, d'échouer quatrième derrière quelqu'un de sa propre équipe, quand elle leur était clairement et nettement supérieure) lui donnait la nausée – rien à voir avec les séquelles de leurs dix heures d'entraînement par jour, non, mais se voir consacrée perdante pour le reste de sa carrière...

« Dushenka. » Elle n'avait fait que quelques pas dans le hall, lorsque son père était venu l'appeler. Tout se savait, dans cette maison, et il était quasiment certain qu'on l'avait vue arriver sitôt qu'elle avait transplané. « Tu as un invité. » « Maintenant ? » Il n'était pas si tard qu'elle l'avait cru : quand bien même Grisha l'avait aujourd'hui renvoyée en fin d'après-midi, elle avait espéré profiter du confort tranquille de sa chambre, avant de retourner à la salle dans la soirée. « Oui. » Evgueni jeta un oeil à sa tenue ; un ensemble écru . « Pas besoin de te changer tout de suite. » Feodora hocha la tête (elle n'avait de toute façon pas le choix), non sans un regard à l'étage – revenir à la maison signifiait aussi et surtout revenir à Ivanna qui devait l'attendre. Aujourd'hui comme pour la plupart de ses entraînements (elle avait pris l'inimitié de Grisha envers la métamorphomage comme excuse, quand en réalité c'était Feodora qui refusait qu'elle l'accompagne tous les jours), la duelliste l'avait laissée à la maison ; et aujourd'hui comme après la plupart de ses entraînements, soudainement libérée de la pression de l'excellence et du regard de ses pairs, Feodora sentait son bas-ventre la tirailler à l'idée de retrouver Vanya. Il suffisait d'un appel, dans le placard qui reliait leurs deux chambres.

Evgueni repoussa la porte du petit salon où l'on recevait les connaissances que l'on estimait relativement (situé hiérarchiquement entre le petit salon exclusivement réservé à l'usage de la famille et celui où l'on accueillait les invités de passage, peu importants, ou tout simplement pénibles – s'y trouvaient plusieurs photos des spécimens les plus impressionnants de Vadim, ainsi qu'un imposant portrait du maître des lieux, histoire de rappeler qui était le chef, ici). « Ah, la voilà ! » La présence de son grand-père et le grand sourire de sa tante fit naître chez la sorcière une inquiétude légère ; tante Polina ne souriait jamais sans bonne raison, à l'image de son propre père – deux opportunistes aux intérêts aussi divergents qu'ils pouvaient se rejoindre, lorsqu'on en venait, entre autres, au médaillon de Sofia. Après un coup d'oeil à son grand-père et à sa tante, le regard de Feodora tomba sur la silhouette, assise sur l'un des canapés anciens, qui se retourna une seconde plus tard. « Qu'est-ce que tu fais là ? » demanda-t-elle, foncièrement surprise, en reconnaissant Nikita Limonov. Ce dernier s'empressa de gestes un peu gauche de reposer sa tasse de thé sur la table attenante, avant de se lever, sourire coincé aux lèvres. « Feodora, ça fait longtemps. » « Nikita est venu te voir, il arrive tout juste de Paris. N'est-ce pas une charmante attention ? » Il eut un rire gêné, et Feodora comprit immédiatement ce que faisait Nikita, ici, à cette heure, en compagnie de sa tante (la marieuse), de son grand-père (l'autorité de la famille) et de son père (présent pour les formes, comme souvent).

Bien sûr qu'il était temps. Cela faisait des années qu'ils en parlaient, plus encore si l'on comptait l'époque où, enfin fichée femme par les changements dérangeants de son corps, on mentionnait l'héritage Dolohov et le devoir familial (il fallait « essayer, au moins ») qui incombait aux lignées de Sang-Pur. Le nom de Limonov n'était tombé que peu avant sa sortie de Durmstrang, quand il avait fallu choisir et se décider – Nikita était un ami d'enfance qu'elle connaissait bien et appréciait tout autant. Doux et sachant quand se mettre en retrait pour lui permettre de briller, il possédait également une personnalité aux antipodes de celle de Vanya qui le traitait de « mou débile et impotent » depuis toujours, un critère qui, lors de l'adolescence et des disputes entre les deux sorcières, avait pesé son poids dans la balance.

Ainsi Feodora y avait été longuement préparée ; elle avait simplement espéré que cela se fasse un autre jour, notamment après ces mondiaux qui lui occupaient le corps et l'esprit depuis le début de la saison. « Vous devez avoir beaucoup de choses à vous dire. Nous allons vous laisser. » Feodora, sourire poli aux lèvres, accompagna du regard le départ des trois Dolohov – le signe évident qu'ils avaient donné officiellement leur accord, avant son arrivée. Elle croisa le regard de son père, à travers l'embrasure de la porte, avant qu'elle ne se referme d'elle-même ; un bleu mélancolique comme elle en voyait parfois – souvent lorsqu'il manquait une transaction en or, et voyait un précieux bijou lui filer entre les doigts. Feodora revint à Nikita – les épaules de ce dernier se détendirent sensiblement, sur un soupir discret, retenu à la politesse minimale que l'on attendait de lui dans ces lieux surveillés. « Dadouchka te terrifie toujours autant ? » « Ne m'en parle pas. Je n'ai pas pu le regarder dans les yeux une seule fois depuis mon arrivée. » Il se passa une main sur le visage ; sa nervosité était nettement visible sous le regard scrutateur de Feodora. « Pourquoi maintenant ? » Il la questionna du regard, en silence. « Pourquoi faire la demande aujourd'hui ? » répéta-t-elle, toujours aussi droite dans ses bottes de duelliste. « Oh, ça vient de mon côté. L'état de maman empire, ils aimeraient que ça se fasse assez rapidement... Et ils ont toujours été un peu pressés, tu sais bien. » Il eut une grimace légère, un sourire gêné mâtiné de désapprobation. « Je sais que tu prépares les mondiaux, ajouta-t-il rapidement, soucieux de se montrer prévenant. On pourrait officialiser les fiançailles maintenant, et se marier ensuite. Quand tu auras gagné. » Son regard farfouilla un instant le visage de Feodora, qui n'avait pas bougé depuis qu'il s'était recomposé, après la surprise de le voir. Indéchiffrable, comme souvent. « Tu es toujours d'accord ? » Elle le regarda à son tour, et, après quelques secondes, eut finalement un sourire : « Oui, bien sûr. » Nikita n'était pas le pire. Nikita ne la forcerait jamais à quoi que ce soit, et c'était bien là la véritable condition de leur union arrangée, nécessaire pour les deux partis. Nikita savait l'importance de sa carrière à ses yeux, et il promettait d'être le soutien qu'elle espérait de son partenaire de vie. Feodora n'était même pas certaine qu'il soit amoureux d'elle, mais après tout, cela importait peu : elle ne tomberait, de toute façon, jamais amoureuse de lui.

Cette année-là, tout se déroula comme prévu : Feodora remporta les championnats du monde, et Nikita et elle se marièrent au début du mois de juin. Ivanna, vexée, partit pour l'Angleterre. Feodora espéra seulement que les journaux britanniques parlent autant d'elle que leurs équivalents russes (et en des termes aussi élogieux) ; que Vanya regrette profondément cette décision stupide, impulsive, qui la mènerait à sa propre perte. Car Ivanna ne pouvait de toute façon pas vivre sans elle.
05
Aliocha avait l'air grave – ce qui était extraordinairement grave, au vu du masque maussade que revêtait habituellement le sorcier. Feodora l'observait depuis une bonne minute, entre deux coups d'oeil à la production écrite de Misha, guettant l'instant où il allait finir par réagir ; en parlant, sûrement, devina-t-elle à la tension légère sur son visage. Au fil des années, elle avait non seulement appris à lire les traits peu expressifs de son grand-père (dont elle avait hérité la bridge face, la raillait régulièrement sa tante – on ne jouait pas au poker chez Dolohov) mais également obtenu le privilège de pouvoir lui adresser la parole la première sans en subir les conséquences par la suite. On ne plaisantait pas avec l'autorité du patriarche, en ces murs. « Il y a quelque chose, Dadouchka ? » Guidé par sa voix, le regard d'Aliocha accrocha la tête brune de Misha, penchée sur le parchemin où se dessinaient des phrases simples en alphabet cyrillique – d'ordinaire Feodora le laissait aux professeurs et aux soins des autres membres de leur grande famille. Ses compétitions la tenaient régulièrement loin de chez eux, entre autres contrats annexes à sa notoriété d'athlète, et elle préférait encore confier son fils à sa tante qu'à son propre mari. Piotr, en plus d'être inutilement jaloux, faisait encore un plus piètre parent qu'elle – ce qui en disait beaucoup. « La venue de ton cousin m'a fait réfléchir. » Les lèvres d'Aliocha remuèrent à peine. « Vous allez devoir partir. » Feodora cilla légèrement. Mikhail lui jeta un coup d'oeil, avant d'effacer sa dernière lettre, mal dessinée à ses yeux d'exigeant en herbe, profitant de la surprise de sa mère pour rectifier son erreur en catimini. « Partir ? Où ça ? » Elle peinait à voir l'entièreté du cheminement dans l'esprit d'Aliocha, depuis le récent séjour d'Antonin, parti quelques jours plus tôt, jusqu'à cette décision sans équivoque (comme toutes celles que prenait Aliocha pour la famille ; on ne pouvait s'y soustraire). Cette visite avait ravivé à leurs esprits l'existence concrète du collier de Sofia, et l'assurance qu'il se trouvait entre les mains de ce cousin étranger dont le bronzage marqué n'était pas le plus étonnant ; son sens de l'humour décapant les avait désarçonnés plus d'une fois, retombant en des rires embarrassés, un peu forcés, autour de la table de dîner des Dolohov. « En Angleterre. Antonin habite à Londres, n'est-ce pas ? » Feodora hocha lentement la tête. « Oh, ce ne serait pas pour tout de suite. » Puis, comme si l'enchaînement faisait sens : « Tu te rappelles de la première fois où vous vous êtes rencontrés ? » Comment aurait-elle pu oublier ? C'était en 1996, pour Karkaroff. Aliocha continua comme s'il l'avait entendue. « Les choses bougent, depuis cette époque, comme tu le sais bien... Nous avons fait des efforts de notre côté, entre les petits services rendus, et les transactions avec les Anglais : notre bois, les bijoux de ton père, même certains spécimens rares de papillons – vraiment, je ne comprends pas l'intérêt qu'on peut y porter, mais... Nous devons passer à l'étape suivante, désormais. » Et, croisant enfin le regard d'Aliocha, Feodora l'entendit lui dire très distinctement : et ce n'est pas en restant ici que le collier sera à nous. Et sentir, accessoirement, le poids du devoir familial écraser ses propres ambitions – un sentiment ambivalent qui lui coupait le souffle. Ils trouveraient une solution, comme ils en trouvaient toujours ; Antonin travaillait au Département des Sports, et on ne pouvait pas décemment enterrer le talent de Feodora sous prétexte qu'elle changeait de rivage. Ce serait du gâchis, une aberration, une perte terrible au vu de ses trophées multiples et de la consistance de ses exploits sportifs – et puis n'avait-elle pas déjà reçu des offres du Japon et des États-Unis ? « J'ai bien réfléchi, répéta son grand-père. Et cela ne se fait pas de venir avec les mains vides. Pas chez nous, en tout cas. »

Ce fut Mikhail qui, ce soir-là, provoqua le débat d'un terrible « Dadouchka a dit qu'on partait ! ». Vadim refusa catégoriquement d'être arraché à ses recherches, et après plusieurs menaces plus ou moins mortelles, il fut décidé que la branche de Polina, ainsi que celle de Feodora, iraient les premières.
Quelques jours plus tard, Feodora se lançait dans la quête confiée par Aliocha : dégoter un parleur de serpents, dont le « Lord » (dont son grand-père parlait peu, mais toujours comme s'il s'agissait d'un vieil ami) raffolait particulièrement.


Dernière édition par Feodora Dolohova le Dim 3 Mai - 20:08, édité 6 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
eyes wide shut (feodora) Empty
MessageSujet: Re: eyes wide shut (feodora)   eyes wide shut (feodora) EmptySam 18 Avr - 16:35
GAH SI BELLE JE MEURS OMG

EDIT : Officiellement bienvenue après m'être précipitée pour prendre ma place mdr. Le retour de la plus grande et la plus forte, jpp d'elle DRAMAAAA DRAMAAAA DRAMAAAA Rebienvenue chez toi, je me meurs déjà, je ne sais pas quoi dire, je tourne en rond, gah gah gah.



See you soon, sweetheart.


Dernière édition par Ernest Macmillan le Sam 18 Avr - 16:43, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
eyes wide shut (feodora) Empty
MessageSujet: Re: eyes wide shut (feodora)   eyes wide shut (feodora) EmptySam 18 Avr - 16:39
Je meurs, rien que les titres de la pensieve je meurs ok ? eyes wide shut (feodora) 2814398919 eyes wide shut (feodora) 2814398919 eyes wide shut (feodora) 2814398919 eyes wide shut (feodora) 2814398919
Je veux tout lire et en lire plus encore eyes wide shut (feodora) 1029237966 need aliocha, need greed magic eyes wide shut (feodora) 1029237966 need la chasse au phoque eyes wide shut (feodora) 1029237966 need everything DRAMAAAA DRAMAAAA DRAMAAAA

Feo is queen 👁
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
eyes wide shut (feodora) Empty
MessageSujet: Re: eyes wide shut (feodora)   eyes wide shut (feodora) EmptySam 18 Avr - 16:49
ce perso eyes wide shut (feodora) 1958205885
(re) bienvenuuuuuue eyes wide shut (feodora) 736882016 eyes wide shut (feodora) 736882016
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
eyes wide shut (feodora) Empty
MessageSujet: Re: eyes wide shut (feodora)   eyes wide shut (feodora) EmptySam 18 Avr - 17:12
oh elle a l'air trop classe eyes wide shut (feodora) 123712488
les duellistes sportifs, c'est trop la classe eyes wide shut (feodora) 1634921035

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
eyes wide shut (feodora) Empty
MessageSujet: Re: eyes wide shut (feodora)   eyes wide shut (feodora) EmptySam 18 Avr - 18:09
p'tain qu'est-ce qu'elle est classe la madame DRAMAAAA
rerere(...)bienvenue eyes wide shut (feodora) 2223887705 (j'admire que t'aies tant de comptes eyes wide shut (feodora) 565187633 )
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
eyes wide shut (feodora) Empty
MessageSujet: Re: eyes wide shut (feodora)   eyes wide shut (feodora) EmptySam 18 Avr - 18:12
Copinette eyes wide shut (feodora) 1634921035
(bon, ils ne seront pas aussi niais en vrai, alors laisse-moi l'être ici)

J'ai hâte de découvrir cette version revue et corrigée de Feodora, qui semble pour le moment tout aussi redoutable que l'originale, héhéhé.
Revenir en haut Aller en bas
Hayes Donnachaidh
DEATH EATER
Hayes Donnachaidh
Date d'inscription : 12/04/2020
Messages : 1045
Crédit : profile; (avatar) writerinafoxhole, (gifs) tumblr — signature; (gif) writerinafoxhole
Âge : il maintient le cap vers le demi-siècle, quarante-sept ans sous la ceinture, comme le bon vin, il se bonifie avec l'âge
Occupation : spécialiste en cartographie historique et topographie maritime, pirate pendant plus de dix ans, recherché par les autorités britanniques jusqu'à son arrestation en 1991. Responsable du bureau international des lois magiques, section maritime au sein du département de la coopération magique internationale depuis sa sortie de prison. Navigateur lors de l'expédition de l'Athéna en 2006, il attend le prochain voyage avec beaucoup d'impatience
Allégeance : sorcier de sang-mêlé depuis plusieurs générations, ses cousins, neveux et nièces font perdurer la lignée s'assurant de ne pas entacher les générations d'unions sorcières, tout écart n'est pas permis
Particularité : les défunts murmures depuis plusieurs siècles aux oreilles des Donnachaidh, on ne s'y habitue jamais vraiment, on bloque par la magie de l'esprit, afin de ne pas laisser les fantômes déteindre sur soi et on ne s'attarde pas dans les lieux familièrement hantés et on résiste, comme on peut, à l'appel du Voile. La mort déjà omniprésente, il a fallu que s'ajoute une malédiction irlandaise, le liant au Dullahan, une sombre histoire de têtes coupées
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t5660-don-t-lose-your-hea
eyes wide shut (feodora) Empty
MessageSujet: Re: eyes wide shut (feodora)   eyes wide shut (feodora) EmptySam 18 Avr - 20:10
DRAMAAAA la revoilà la dolohova
bon retour à la maisonnée et bonne rédaction de fichette eyes wide shut (feodora) 1150482778
Revenir en haut Aller en bas
Freya Abbott
PHOENIX SYMPATHISER
Freya Abbott
Date d'inscription : 27/07/2019
Messages : 541
Crédit : dovakhiin (avatar), old money (signature), poupoune (gif 1) .serendipity (gifs signature + gif 2 du profil) charles beaudelaire (textes signature)
Âge : ta quarantaine passée (24.12.1966), tu vois se profiler les premières rides et observe avec mélancolie le temps qui passe et marque ton corps.
Occupation : tu exerces le métier de maître-chercheur au département des mystères, en tout cas officiellement. tu es aussi agent double pour le compte de l'ordre du phoenix de façon plus officieuse.
Allégeance : order of the phoenix.
Particularité : occlumancie complexe, maître.
eyes wide shut (feodora) Empty
rebienvenue à la maison. eyes wide shut (feodora) 736882016 eyes wide shut (feodora) 736882016 eyes wide shut (feodora) 736882016
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
eyes wide shut (feodora) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

eyes wide shut (feodora)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant

SMOKE AND MIRRORS :: THEN IT WAS DARK :: THE SORTING HAT :: AVADA KEDAVRA