BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 (freylon#3) Flou de toi

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Marlon Travers
DEATH EATER
Marlon Travers
Date d'inscription : 12/07/2019
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Crédit : avatars freedom fries, ultraviolences, desastredesastres <3 | gif profil poupoune | gifs sign bé, Jool, tehtariks
Âge : 51 ans (10 novembre 1956). Scorpion ascendant gémeaux, un instinct passionné et hargneux doublé d'un perfectionnisme maladif.
Occupation : Directeur du Département de la Justice Magique, membre de l'Elite, porte-parole de l'ASAP
Allégeance : Death Eaters envers et contre tout. Tu sacrifieras ta vie pour la Cause.
Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t681-marlon-travers-le-di
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MessageSujet: (freylon#3) Flou de toi   (freylon#3) Flou de toi EmptyJeu 2 Avr - 21:49

it's the worst case scenario lullaby 

Now you look for love in the times of hate, how many swipes for a blow of fate, you keep the light on, every day is like the same old song, until everything right goes wrong, you keep the light on, hold your broken dream up high, oh you know you try, it's the worst case scenario lullaby   

@Freya Abbott
— Marlon Travers manor (present days).



L
e visage terrassé par la fatigue, tu claques la porte de ce manoir à la fois si vaste et si vide. Ce lieu que tu as longtemps considéré comme ton seul et unique havre de paix n’est plus là aujourd’hui que pour te rappeler l’infinie solitude à laquelle tu t’es toi-même condamné. La nuit est tombée depuis plusieurs heures déjà alors que tu rentres enfin chez toi. Trop habitué à jouer les tyrans du haut de ton bureau au Ministère, tu en avais presque oublié ce que c’était que de se retrouver sur le terrain, que d’avoir à se salir les mains. Un simple coup d’œil à celles-ci te rappelle les horreurs survenues tout au long de cette rude journée. Tu feins de ne pas avoir vu l’expression terrifiée qu’affiche le visage de ton vieil elfe de maison lorsqu’il entrevoit ton uniforme maculé de tâches d’un rouge carmin visqueux. Ignorant même les divers questionnements de la petite créature quant à ton état de santé, tu lui ordonnes de ne plus te déranger pour le restant de la soirée. Le regard vide de toute émotion, tu traverses le hall d’entrée et te diriges vers l’escalier. Du coin de l’œil, tu aperçois l’elfe essuyer frénétiquement les traces que tes bottes ensanglantées laissent sur ton passage. « Ce sol est fait d’un marbre très ancien. Monsieur Torquil l’avait personnellement choisi. L’elfe s’en souvient comme si c’était hier. » Quand bien même ton silence pourrait l’encourager à poursuivre ses marmonnements grincheux, tu choisis de l’ignorer et de poursuivre ton chemin. Ce soir, tu n’es guère d’humeur à le réprimander, ni même à lui rappeler que Torquil Travers n’était plus son maître depuis bien longtemps. Arrivé dans la salle de bain, tu te débarrasses de ta cape, puis de ta chemise, toutes deux souillées par le sang de cet informateur qui n’a pas été capable de t’apporter les réponses que tu cherchais. Tu t’avances vers le lavabo et entreprends de te laver les mains à l’eau brûlante, comme si cela suffirait à essuyer tes péchés, à faire disparaitre les atrocités que tes mains avaient commises aujourd’hui. Une fois que l’eau qui s’écoule de ta peau cesse d’être rougeâtre, tu te laves le visage avant de l’observer plus longuement dans le miroir. Tu ne vois plus le chef de la brigade de police magique. Non, ce reflet menaçant est celui du mangemort, du membre de l’Elite parti à la recherche de son maître, en vain. Cela faisait désormais bien trop longtemps que vous n’aviez plus eu la moindre nouvelle du Seigneur des Ténèbres. Bien trop longtemps que tu étais forcé de mentir d’un air mystérieux à chaque fois que l’on te demandait s’il avait fait parler de lui. Sondant ton reflet, tu revois ta victime te jurer qu’elle ne savait rien, tu ressens à nouveau la peur qui s’était emparée d’elle, tu entends ses cris perçants… Revenant brusquement à la réalité, tu détournes le regard et retiens ta respiration. Ces éclats de voix qui retentissent semblent bel et bien provenir du hall d’entrée et non de ta mémoire torturée. Sans plus attendre, tu t’empares de ta baguette magique et traverses le couloir à la hâte. Tu descends les escaliers avec précaution et dans le plus grand des silences. Tapi derrière le mur, tu tends l’oreille avec impatience. « Je ne vais pas vous le répéter toute la soirée, Mademoiselle Abbott. Le fils de monsieur Torquil vient de rentrer et il est désormais occupé. Il m’a formellement interdit de le déranger. » Poussant un soupir, tu ne peux te retenir de lever les yeux au ciel. Tu ignores ce qui t’exaspère le plus. Que Freya veuille régler ses comptes quatre mois après votre dernière discussion, ou bien que ton elfe te nomme encore et toujours « le fils de monsieur Torquil ».  Oh bien sûr, tu avais tout fait pour que Freya fasse le premier pas, pour qu’elle revienne à toi. Tu étais même allé jusqu’à faire convoquer sa sœur au Ministère. Mais voilà que le moment est particulièrement mal choisi. Tu portes encore sur toi les traces de la brutalité de l’interrogatoire mené aujourd’hui, et ton esprit est particulièrement instable en ce moment-même. Descendant les dernières marches, tu fais alors ton apparition dans le hall d’entrée. A la vue de Freya, tu sens ta respiration s’accélérer inévitablement. Son regard semble te transpercer, aussi tu reportes le tien sur la petite créature maussade qui lui barre le chemin. « Laisse-la entrer, elfe. Va plutôt me chercher une chemise propre. » Peu désireux de laisser apercevoir la pâleur dramatique de la marque des ténèbres incrustée sur ta peau, tu croises les bras et viens t’appuyer nonchalamment contre le mur. Scrutant Freya de la tête aux pieds comme pour la mettre mal à l’aise, tu t’efforces de feindre un désintérêt certain. « Fais vite, Freya, j’ai eu une longue journée. »
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Freya Abbott
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Freya Abbott
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Crédit : dovakhiin (avatar), old money (signature), poupoune (gif 1) .serendipity (gifs signature + gif 2 du profil) charles beaudelaire (textes signature)
Âge : ta quarantaine passée (24.12.1966), tu vois se profiler les premières rides et observe avec mélancolie le temps qui passe et marque ton corps.
Occupation : tu exerces le métier de maître-chercheur au département des mystères, en tout cas officiellement. tu es aussi agent double pour le compte de l'ordre du phoenix de façon plus officieuse.
Allégeance : order of the phoenix.
Particularité : occlumancie complexe, maître.
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MessageSujet: Re: (freylon#3) Flou de toi   (freylon#3) Flou de toi EmptyJeu 9 Avr - 18:30
FLOU DE TOI
@Marlon Travers
Qu'importe le temps, qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence.
Quatre mois. Soit cent-vingt-et-un jours. Tout autant de journées passées à valser avec tes sentiments. Entre nuits hachées de crises d'angoisses et heures passées à réfléchir à vouloir résoudre par une solution logique un problème qui ne l'est pas. Tantôt peur, tantôt colère, tantôt culpabilité, tantôt tristesse. Rarement soulagement. Ces mois n'avaient pas servi à te guérir ça non. Ils n'avaient été qu'une suite irrégulière de tentatives déséspérées d'arranger une situation bien trop complexe pour l'être. Quatre mois d'errance. Où tu avais eu l'impression de flotter au dessus de ton existence, de contempler ta vie à la troisième personne. Comme si tu voyais le reflet de ton miroir s'animer face à toi. À vrai dire, tu avais l'impression d'avoir perdu la notion du temps. Te rendant à peine compte des semaines qui s'étaient écoulées. Tu les avait passé à tenter d'échapper à la vérité : il y eu les jours passés chez Elrik, puis les nombreux soirs où tu t'étais laissée aller à un verre de trop pour trouver le sommeil et ces bains bien trop chauds pour tenter d'apaiser cette douleur fantôme qui ne semble pas vouloir quitter l'utérus qu'occupait jadis un tout début de vie. Puis il y avait eu Leta. Ton passé te sautant à la gorge. Cette soeur que tu avais repoussé pour la protéger. Par amour.

Par amour.
Tant de mauvais chemins empruntés. Impossible de revenir en arrière.

Le mal est fait. La trahison est officielle, les blessures déjà béantes et les vies brisées. Pour autant, tu pouvais empêcher la situation de s'empirer. C'est pourquoi tu avais décidé de l'affronter. Savoir qu'il avait convoqué et menacé Leta t'avait mise hors de toi. Et semblait t'avoir sortie de cette torpeur qui engourdissait ton corps depuis des mois. Tu avais donc décidé de reprendre les choses en main et de lui dire ses quatre vérités. Voulant te sentir en confiance face à Marlon, tu avais suivi cette bonne vielle technique d'être la plue jolie possible face à ton ex compagnon : Tu avais enfilé une robe cache-coeur bleue foncée, qui mettait en valeur ta poitrine tout en cachant plus ou moins ton corps amaigri par ces semaines où te nourrir fut plus une nécessité qu'un plaisir, et des bottes à talons noires. Le résultat était loin de ce qu'il aurait pu être quatre mois plus tôt - les derniers évènements ayant marqué ton corps comme ton esprit - mais il était convenable. Tu terminais ta mise en beauté par un maquillage léger de tes yeux, afin de mettre l'accent sur le bleu de ton regard plutôt que sur tes joues creusées. C'était surement stupide, mais tu avais besoin de te sentir belle. Comme si les artifices qui ouvraient ton regard, soutenaient ta poitrine et dissimulaient tes cicatrices faisaient office de bouclier. Armée pour le combat qui t'attend, tu quittes ton appartement en trombe.

La peur était là. Insidieuse comme un serpent qui oscille entre les fourrés. Mais elle est bien insignifiante face à la colère qui guide tes pas. Qu'on s'attaque à toi était une chose. Qu'il brise tes espoirs et ton coeur, tu peux l'accepter. Supportant les coups du mieux que tu le pouvais. Mais qu'il s'attaque aux tiens, tu ne pouvais l'accepter. Il n'en avait pas le droit. Et mille fois tu aurais préféré qu'il te tue plutôt qu'il ne s'en prenne à Leta. Coeur en feu, tu toquais à la porte du manoir. Comme une furie. Étonnement, tu ne t'étais sentie aussi puissante depuis longtemps. Cette femme fragile et blessée, trop faible pour manger semblait changée en une véritable furie. Colère, peur, tristesse : tes sentiments qui quelques jours plus tôt te clouaient au sol te galvanisaient aujourd'hui. Comme si en s'attaquant à Leta, Marlon avait t'avait réveillée. Face à la porte du manoir, tu frappes avec détermination. Sentant ta colère monter quand l'elfe de maison te refuse l'accès à la demeure.

« Laisse moi entrer, je dois parler à ton maître. » Fervente militante contre l'exploitation des elfes de maison, tu perds patience. Hurlant face à ce pauvre être enchaîné à la servitude. Encore un de tes principes bafoué. Tu n'es plus à une seule incohérence prêt. Cette histoire semble avoir brisé non seulement tes rêves, mais aussi tes croyances. Quand Marlon ordonne à la créature de te laisser entrer, tu ne te fais pas prier. Indifférente à son regard dédaigneux ni à son torse nu qui jadis t'aurait déshabillé sur le champ. Tu te plantes face à lui, laissant aller ta rage. Ta colère te donnant une force que tu n'aurais pas soupçonné. Te permettant de t'exprimer malgré ton coeur qui bat à tout rompre et cette douleur fantôme qui ne cesse d'habiter ton bas-ventre. « Que tu t'attaques à moi est une chose, ta colère est légitime. Mais voilà que j'apprends que tu as convoqué ma soeur ? Que tu l'as menacée ? Elle n'y est pour rien dans cette histoire et tu le sais très bien. Je ne te le répèterais pas Marlon, je t'interdis de t'approcher de ma famille. Tu peux me tuer, me torturer comme tu sais si bien le faire - ce que ton corps ... et ton odeur me prouvent aujourd'hui. Mais ne t'attaque pas à ma famille tu entends ? » Tu te tais un instant pour reprendre ton souffre. Contemplant avec dédain ton amant. Une part de toi, bien enfouie au fond de ton être, aurait aimé l'embrasser, sentir ses mains sur ton corps et son souffle sur ta peau. Mais ta colère l'empêchait de prendre le contrôle. Et son indifférence te fait si mal que ta rage en est décuplée. « Ne t'approche pas de Leta, ni même de ma famille tu as compris ? Si tu dois t'attaquer à quelqu'un, porte tes couilles et viens donc me voir. » Voilà que la colère te rend vulgaire. Ton père n'apprécierait pas Freya. 
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Marlon Travers
DEATH EATER
Marlon Travers
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Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
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MessageSujet: Re: (freylon#3) Flou de toi   (freylon#3) Flou de toi EmptyJeu 9 Avr - 21:35

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@Freya Abbott
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U
ne diatribe passionnée qui d’ordinaire, t’aurait arraché un rire narquois en guise de réplique provocatrice. Mais voilà que face à une Freya Abbott plus redoutable et séduisante que jamais, tu te contentes d’arquer un sourcil, témoin de ta surprise devant sa vulgarité inhabituelle. L’âme en peine, l’esprit agité, tu demeures néanmoins sensible aux charmes de ton ancienne amante, qui semble avoir soigné sa tenue à la perfection avant de te rendre visite. En quatre ans de relation clandestine, tu n’avais encore jamais eu l’occasion de la voir dans une telle colère. Et à en juger par l’expression furieuse qu’affichait son visage lorsque son regard se posait sur toi, tu comprenais que la partie ne faisait que commencer. Luttant pour ne pas te départir de cette once de mépris qu’elle te rendait si bien, tu descendis la dernière marche de l’escalier, comme pour lui prouver que même ainsi, tu la dominais de ta hauteur menaçante. « Tu es bien mal placée pour me donner des leçons de morale. Ne me dis pas que tu ne t’es jamais sali les mains dans le cadre de tes… fonctions auprès de l’Ordre. Mais j’imagine que c’est plus simple de considérer que c’est toujours moi le méchant de l’histoire. » Parti-pris quelque peu osé que de chercher à minimiser la gravité des activités d’un mangemort, mais le fait est que tu ne pouvais décemment pas essayer de nier. Si le moindre de tes mots était choisi avec un soin tout particulier, cela te serrait pourtant le cœur de les balancer ainsi à la figure de Freya. Mais il était trop tard désormais, trop tard pour reculer et changer de stratégie en cours de route. Tu avais décidé de passer une sorte d’accord avec Leta et vraisemblablement, elle avait tenu ses engagements en rapportant ton discours préfabriqué à sa sœur. Alors maintenant, tu te devais d’en faire de même, sinon toute la brutalité de cette situation aurait été en vain infligée à Freya. « Tu n’as pas été capable de revenir dans le droit chemin pour moi, alors j’ose espérer que tu sauras te montrer plus raisonnable pour ta famille. Leta n’était qu’un avant-goût, je ferais convoquer Henry et Maria s’il le faut. Tu n’es personne pour m’interdire quoi que ce soit. » En d’autres circonstances, tu aurais certainement pu te passer de cette dernière phrase, mais pas ce soir, pas alors que Freya avait porté atteinte à ton égo de sang-pur. Laissant ton regard parcourir sa silhouette de haut en bas, tu te retins de justesse de lui accorder un sourire approbateur, le moment était bien mal venu. « Il faudra plus qu’une robe décolletée pour décourager le prochain employé du Ministère qui s’intéressera d’un peu trop près à la prétendue allégeance des Abbott au gouvernement. A moins que j’aie mal interprété le message et que tu aies réservé cette tenue non pas à moi, mais à Elrik Lindhölm, à qui tu rendras visite après avoir fini de me cracher ton venin à la figure. » Difficile de savoir à qui ces paroles faisaient le plus de mal. Mais ce qui était certain, c’est qu’une pointe de jalousie sembla s’enfoncer dans tes entrailles, alors que la vision furtive de Freya en compagnie d’Elrik t’effleura l’esprit. Si son intention secrète était de te démontrer l’étendue de ce que tu avais perdu en l’abandonnant sur son lit d’hôpital, alors c’était parfaitement réussi. La partie ne faisait peut-être que commencer mais tu savais pertinemment qu’elle était déjà jouée d’avance. Et que Freya la remporterait haut la main.
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Freya Abbott
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Freya Abbott
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MessageSujet: Re: (freylon#3) Flou de toi   (freylon#3) Flou de toi EmptyVen 10 Avr - 0:12
FLOU DE TOI
@Marlon Travers
Qu'importe le temps, qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence.
Vous vous faites face. Comme deux animaux prêts à se sauter à la gorge. Lui, torse nu et couvert de sang et de sueur. Prédateur pas tout à fait rassasié. Toi, apprêtée et grandie par de hauts talons qui allongent ta silhouette. Mante religieuse qui a su user de ses charmes pour séduire le death eater. Radicalement différents. Séparés par un gouffre d'allégeances, d'idéaux et de rancoeurs. Ombre et lumière. Lune et soleil. Contraires. Et complémentaires à la fois. Tu tentes de faire face, plus effrayée par le pouvoir qu'il exerce sur ton coeur que par le fait qu'il pourrait te tuer s'il le voulait. Sans regret. Il suffisait d'une incantation. Mortelle mélopée, quelques syllabes prononcées. Et s'en était fini. Tu t'étais longuement demandé si ce n'était pas la meilleure solution, lors de tes innombrables insomnies. Tout simplement arrêter. Tout stopper. C'était d'ailleurs la règle, le contrat de sang que signent les agents doubles. Tu le savais, tu aurais normalement du ingurgiter cette petite potion libératrice. Tu ne l'avais pas fait. Tu l'avais perdue lors de l'attaque de Potter's End et tu n'avais pas pris la peine de t'en procurer une nouvelle. Par lâcheté ? Surement. Mais aussi et surtout, parce qu'enfoui au plus profond de ton être. Subsistait l'espoir. Ténu. Vacillant. Mais présent. Douce utopie. Douloureux mensonge. Que masquent colère et rancoeur. À vrai dire, ce n'est pas à toi que tu penses en cet instant, mais aux tiens. Leta. Henry. Maria. Tu croises les bras, haussant un sourcil dédaigneux alors que Marlon entame sa diatribe.

Tu ne peux retenir un soupir devant la mauvaise foi évidente du sorcier. Bien entendu que tu avais déjà du te salir les mains comme il le disait si bien. Non par plaisir. Mais par pure nécessité. Sauf que ces actes n'avaient pour but que de protéger les libertés individuelles et l'égalité entre les hommes. Ni plus ni moins. Tu te souvenais non sans mal de ta première victime. C'était deux ans à peine après avoir intégré l'Ordre. Tu n'étais pas espionne à l'époque, et tu avais infiltré avec un groupe de combattant une ancienne distillerie reconvertie en prison pour hybrides. Repérés par les death eaters, vous aviez du vous défendre. Un stupéfix mal dosé avait envoyé valser un homme qui s'était fracassé le crâne contre un mur. Jamais tu n'oublieras le craquement sinistre de ses os. Ni le bruit du sang s'écoulant à gros bouillon de l'horrible blessure. Pourtant, tu savais que sans votre intervention les hybrides enfermés là-bas seraient surement mort dans d'atroces souffrances. Cela avait-il soulagé ta conscience ? Non. Tout comme chacune de tes victimes collatérale de cette guerre avait laissé une trace indélébile en toi. Cette culpabilité te rappelait sans cesse ce combat dans lequel tu t'étais engagée. La liberté, l'égalité, la paix, l'harmonie. Autant de causes qui comptaient pour toi. La petite Freya, qui ne cessait de vouloir sauver toutes les créatures qu'elle trouvait : du chat coincé dans un arbre à l'acromentule à la patte cassée du grenier de tes parents. L'enfant au grand coeur que tu étais n'avait pas tellement changé. Elle s'était juste engagée plus loin dans cette volonté de venir en aide à toutes les créatures. Plus loin dans la lutte. Plus loin dans ton engagement. Si loin, que tu t'étais perdue en route. L'agent double déchue. « Ce serait beaucoup plus facile si tu étais seulement le méchant de l'histoire. Cesse de jouer les martyrs alors que tu es couvert d'un sang d'un innocent. Qui n'a coulé que pour opprimer d'autres innocents. Nous ne sommes pas le méchant et le gentil d'un conte pour enfant. Cela va bien au delà de ça. Je crois que ce n'est pas le sang qui fait la valeur d'un homme, mais son coeur et ses actes. Toi, tu n'hésites pas à tuer pour prouver la valeur d'un sang qui n'a de pureté que le nom. »

Tu as toujours su que Marlon ne partageait pas ces opinions qui sont pourtant la base même de ton être. Et pourtant, tu es tombée amoureuse. Parce que tu sais que malgré la marque qui orne son bras, malgré le sang qu'il a sur les mains, malgré son indifférence à l'égard de ces actes, il avait un coeur. Et c'est ce qui distingue l'homme du monstre. Mais il semble loin le temps des je t'aime susurrés. Le monstre semble avoir pris le pas sur l'homme. Et votre affrontement se poursuit tandis qu'il se met à t'insulter ouvertement. Sur ta tenue ... Puis sur Elrik. Tu te rapproches de lui. Allant presque jusqu'à pointer ton index dans sa poitrine alors que les mots s'échappent en flot ininterrompu. Non seulement le death eater menace ta famille, te menace toi mais voilà qu'il insulte ton intégrité. « Sérieusement ? Tu crois vraiment que quatre mois après avoir perdu ton bébé, notre bébé je m'afficherais avec un autre homme ? Mais traite-moi de pute tant que tu y es ! » Tu as hurlé, ton amour propre bafoué. Ironiquement, le fait qu'il puisse te penser capable de le remplacer aussi vite te fait presque plus de mal que les vacheries qu'il a pu te balancer avant. On dit que les femmes amoureuses sont stupides, ta réaction le prouve.
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Marlon Travers
DEATH EATER
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MessageSujet: Re: (freylon#3) Flou de toi   (freylon#3) Flou de toi EmptyVen 10 Avr - 14:16

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L
orsque tu avais quitté l’hôpital sans te retourner ce jour-là, tu étais alors persuadé que chaque retournement de situation qui s’était produit depuis les débuts de votre relation faisait partie d’un stratagème savamment orchestré par Freya. Tu t’étais noyé dans un tourbillon infernal de paranoïa, qui te laissait entendre que tu avais suivi à la lettre le chemin tortueux que l’agent-double avait tracé pour toi. Tu avais alors remis en cause les quatre dernières années de ta vie, convaincu que Freya s’était jouée de toi durant tout ce temps. Ce que tu ressentais était bien plus qu’une simple colère froide et profonde. Après tout, ne disait-on pas que de l’amour à la haine il n’y avait qu’un pas ? Tu avais longtemps hésité sur la marche à suivre pour sortir de cette impasse sans y perdre la raison. Si au départ, tu avais été tenté de jouer la comédie pour la prendre à son propre jeu machiavélique, tu avais bien vite réalisé que tu ne pourrais pas assumer une telle mascarade. Il avait été finalement plus aisé de s’éloigner, de rompre tout contact avec cette gorgone capable de t’ensorceler en un regard. Les jours s’étaient lentement écoulés, puis les semaines avaient passé, entraînant dans leur course inéluctable de nouvelles inquiétudes. Les sombres présages s’étaient multipliés au fil des mois, te contraignant à rendre les armes dans cette lutte immatérielle qui t’opposait à Freya. On avait besoin de tout ton savoir perfide sur d’autres fronts. Comme tu le faisais toujours lorsque plus rien n’allait dans ton existence, tu tournais le dos aux affres de ta vie privée pour te recentrer sur l’essentiel, sur la seule et unique cause en laquelle tu avais toujours cru. Celle-là même que Freya avait le culot de décrier comme s’il s’était agi de la pire des choses qui soit arrivée à l’humanité.
Te redressant subitement, tu toises alors l’agent-double d’un regard mauvais. Tu peines à croire qu’elle ait choisi ce moment pour te reprocher tes engagements desquels elle n’avait jamais rien ignoré. « Tu ne sais absolument rien à propos de ce qu’il s’est passé aujourd’hui ! Tu ignores tout de la personne que j’ai dû affronter. » Tu n’avais jusqu’alors jamais élevé la voix contre Freya, pas même le jour où elle t’avait fait ses terribles aveux. Et pourtant, ce soir, galvanisée par les évènements de l’après-midi, ta colère hurle au monde son désir de se déchainer. Elle accuse Freya de ne pas être capable de comprendre ce que tu as traversé, elle laisse entendre que plus qu’une séance de torture, c’est un véritablement combat que tu as livré quelques heures auparavant. Comme si tu n’étais pas qu’un monstre, comme si l’on pouvait encore t’atteindre. Et si ta voix se faisait menaçante, tu n’avais bougé que de quelques centimètres à peine, et ta main était encore bien loin de ta baguette. « Il est un peu tard pour te plaindre. Contrairement à moi, tu savais depuis le début à qui tu avais à faire. Je ne t’ai jamais menti, pas une seule fois. Tu savais parfaitement ce que j’étais, et c’est justement la raison pour laquelle on t’a ordonné de m’approcher. Cela n’avait pas l’air de te déranger lorsque tu voyais la marque de plus près. » Si le ton de ta voix était redescendu d’un cran, la douce infamie n’avait pas quitté tes paroles un seul instant. Ton regard fixé sur l’agent-double trahissait toute la dualité de ton esprit, pris au piège entre le désir de la réduire au silence et l’envie surréaliste d’oublier tous vos griefs pour mieux vous retrouver. Mais alors qu’elle reprend la parole, ses mots semblent traverser la distance qui vous sépare en un éclair afin de venir te frapper de plein fouet. L’espace d’un instant, elle te condamne au silence aussi brutalement qu’un détraqueur aurait pu le faire. Tu esquisses un geste dans sa direction, avant de te rétracter, avant de te souvenir que tu n’as plus la légitimité de la réconforter. Cet enfant que vous n’avez pas eu, c’est certainement là sa plus grande faiblesse. Tu l’as toujours su, sans pour autant pouvoir te résoudre à t’en servir pour l’arracher des griffes de l’Ordre. Alors tu t’empares à nouveau de ce masque de froideur qui t’avait un instant échappé et fermes brièvement les yeux avant de prononcer l’impensable. « Avec une pute, j’en aurais au moins pour mon argent. Je pourrais la payer pour lui faire quitter l’Ordre. » Là au beau milieu de ce hall d’entrée glacial, tes paroles semblent se répercuter en écho contre les hautes colonnes de marbre. Que vous est-il donc arrivé pour que l’horreur de tes mots viennent surpasser celle de tes actes ? Tu te revois alors quinze années en arrière, face à cette épouse qui avait préféré la mort à un instant de plus passé à tes côtés. Ce n’était pas l’issue que tu voulais pour Freya et toi. Ce n’était pas ainsi que tu accepterais de perdre l’unique femme de ta vie. « Tu sais bien que ce n’est pas ce que je voulais dire. J’ai toujours été obsédé par la peur que tu disparaisses. Et lorsque je t’ai vue avec Elrik au Ministère, tu avais l’air plus heureuse... » Plus heureuse qu’avec toi, ou que lorsque tu l’observais traverser l’atrium sans t’accorder le moindre regard ? « Je ne mentais pas lorsque j’ai dit à Leta que j’étais prêt à faire le serment de vous protéger toi et ta famille. Mais tu dois cesser de te mettre inutilement en danger. »

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Freya Abbott
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Freya Abbott
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Crédit : dovakhiin (avatar), old money (signature), poupoune (gif 1) .serendipity (gifs signature + gif 2 du profil) charles beaudelaire (textes signature)
Âge : ta quarantaine passée (24.12.1966), tu vois se profiler les premières rides et observe avec mélancolie le temps qui passe et marque ton corps.
Occupation : tu exerces le métier de maître-chercheur au département des mystères, en tout cas officiellement. tu es aussi agent double pour le compte de l'ordre du phoenix de façon plus officieuse.
Allégeance : order of the phoenix.
Particularité : occlumancie complexe, maître.
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MessageSujet: Re: (freylon#3) Flou de toi   (freylon#3) Flou de toi EmptySam 11 Avr - 22:55
FLOU DE TOI
@Marlon Travers
Qu'importe le temps, qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence.
Amour & haine. Désir et colère. Regrets et certitudes. Tout autant de contraires qui tantôt s'attirent, tantôt se repoussent comme des aimants. Ou plutôt des amants. Marlon avait été bien plus que ça. Alors qu'il ne devait te servir qu'à découvrir les noirs secrets, tes sentiments t'avaient joué le plus cruel des tours. Non seulement en ouvrant ton coeur à cet homme qui portait la marque noire, mais aussi en te faisant espérer que c'était possible. Plus que la solitude, plus que l'indifférence, c'est l'espoir qui fait mal. Car espérer, c'est continuer à ouvrir son coeur. Espérer, c'est aller toujours plus haut. Pour une chute toujours plus lourde. Sa colère, sombre reflet de la tienne, est explosive. Concentré de violence et d'agressivité. Ponctuée de reproches. Il te rappelle de nouveau ton mensonge, te met face à tes propres incohérences. Te fait voir les choses d'un autre angle. Comment lui reprocher ses actes alors que lui comme toi est persuadé d'avoir raison ? Comment lui en vouloir alors que toi la première tu as menti ? Il n'y a pas que le bien et le mal, tout n'est pas blanc ou noir. Après tout, l'amour que tu lui portes va bien au delà de cette simple dualité. Par amour, tu as trahi ta cause et ceux qui la défendent. Par amour, tu as trahi les plus précieux de tes principes, allant jusqu'à te trahir toi même. Ce serait faire preuve de mauvaise foi que de prétendre avoir été forcée, ce destin, cette situation tu l'as choisie. En ton âme et conscience. Sans en imaginer les conséquences. Ou plutôt en les ignorant, purement et simplement.

Et tout ça par amour.

C'est aussi par amour que tu es là aujourd'hui, face à lui. Affrontant sa colère. Lui hurlant la tienne. Deux âmes blessées qui ne parviennent à cesser de s'aimer. Tu le sais, tu j'espère, tant qu'il y a de la colère c'est qu'il y a encore des sentiments. Le contraire de l'amour n'est pas la haine, comme beaucoup se plaisent à le croire. Le contraire de l'amour, c'est bel et bien l'indifférence. C'est oublier, ne plus se retourner. Avancer l'un et l'autre dans des chemins opposés, qui ne se croiseront plus. Or tu n'es pas prête à cela. Aussi, tu subis ses reproches, te refusant à trembler quand sa voix se fait plus menaçante. Tu les laisses couler comme une goutte de pluie sur une plume. Tu essayes de ne pas craquer sous le feu de ses mots. Trop concentrée pour ne pas craquer, si bien que tu ne remarques pas le geste qu'il esquisse. Tu te sens par contre vaciller sous le poids de ses mots. Point de non retour ? Tu baisses la tête, serres les points. Te sentant faiblir. Quitter l'ordre, embrasser ce gouvernement qui te débecte, est-ce donc ça ton destin ? Tu tentes de répondre, de te justifier, quand déjà il enchaîne. Son ton est différent, son regard aussi.

L'espoir est vivace. Peut-être que c'est possible. Que les ténèbres et la lumière peuvent se mêler. Qu'il n'y a pas que le bien et le mal. Peut-être que l'espoir peut vous réunir. Si seulement. « Comment veux-tu que je le sache Marlon ? Il s'est passé tant de choses. Bien trop. Je ne sais plus ce que je dois croire venant de toi. » Et lui donc ? Toi qui a trahi sa confiance, qui a menti, qui a bâti votre histoire sur un douloureux mensonge. Le monstre n'est peut-être finalement pas celui qui en a l'air. « Elrik est un ami, rien de plus, je t'assure. Et si ça peut te rassurer, je n'ai pas vraiment été heureuse ces derniers mois. Comment veux-tu que je le sois après tout ça ? Avec tout ce qu'on a subi et tout ce qu'on a pu se cracher au visage ? » Tu n'en dis pas plus à propos de ton meilleur ami. Marlon ne doit pas savoir qu'Elrik fait partie de l'ordre. Tu t'approches de lui, le coeur battant à la chamade alors qu'il exprime la volonté de te protéger. « Je ne veux pas mettre en danger les miens, c'est ce que je voulais éviter en coupant les ponts avec eux. Mais ça a été inutile face à ta pugnacité n'est-ce pas ? » Un léger sourire éclaire ton visage. La situation ne s'y prête pas, mais la détermination du death eater est aussi l'un des points qui t'a fait craquer chez lui. Un homme qui sait ce qu'il veut, et qui l'obtient. « Tu sais, ces derniers mois, j'ai eu peur de beaucoup de choses. D'être arrêtée, d'être repérée. J'ai eu peur pour ma vie comme j'ai peur pour celle des miens actuellement. Mais la chose qui m'effrayait le plus, c'est ton indifférence. Tu sais, je suis intimement convaincue que l'opposé de l'amour n'est pas la haine, mais bel et bien l'indifférence. Colère, regrets, rancoeur, peur. Ce sont tout autant de sentiments négatifs. Mais qui prouvent qu'on ressent encore quelque chose. Et j'ai eu peur que ça n'existe plus. » Et tu espère te tromper en pensant qu'ils sont encore là. Nichés dans une cachette qu'on appelle espoir. D'un geste hésitant, mal assuré, tu prends sa main dans la tienne. Tremblante. De peur qu'il te rejette de nouveau. De peur de le perdre à jamais. « Cesser de me mettre en danger équivaut à embrasser un régime auquel je ne crois pas, à adhérer à des convictions qui ne sont pas les miennes. À trahir des personnes qui croient en moi ... J'ai été capable de t'aimer en sachant que nous étions opposés sur ce point. Je ne sais vraiment comment ni pourquoi. Et toi, veux-tu me protéger ou me juste mettre en cage ? » Cette fois, aucun reproche dans ta voix. Juste de la sincérité. Y-a-t'il réellement une bonne réponse à cette question ? Surement. Tout comme impossible est votre histoire. Mais si protéger les tiens équivaut à t'enchaîner à des croyances qui ne sont pas les tiennes, n'est-ce pas purement et simplement te couper les ailes ? Te mettre en cage ? Cela en vaut-il la peine ?
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Marlon Travers
DEATH EATER
Marlon Travers
Date d'inscription : 12/07/2019
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Crédit : avatars freedom fries, ultraviolences, desastredesastres <3 | gif profil poupoune | gifs sign bé, Jool, tehtariks
Âge : 51 ans (10 novembre 1956). Scorpion ascendant gémeaux, un instinct passionné et hargneux doublé d'un perfectionnisme maladif.
Occupation : Directeur du Département de la Justice Magique, membre de l'Elite, porte-parole de l'ASAP
Allégeance : Death Eaters envers et contre tout. Tu sacrifieras ta vie pour la Cause.
Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
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MessageSujet: Re: (freylon#3) Flou de toi   (freylon#3) Flou de toi EmptyDim 12 Avr - 15:29

it's the worst case scenario lullaby 

Now you look for love in the times of hate, how many swipes for a blow of fate, you keep the light on, every day is like the same old song, until everything right goes wrong, you keep the light on, hold your broken dream up high, oh you know you try, it's the worst case scenario lullaby   

@"Freya Abbott"
— Marlon Travers manor (present days).



D
ifficile de distinguer le vrai du faux dans cet entrelacs de mensonges qui entourait votre histoire. Freya avait initié cette tempête, elle t’avait emporté dans le tourbillon malheureux de ses sentiments contraires et avait fait de toi le personnage central de sa tragédie. Tant de questions se bousculaient encore dans ton esprit. Connaissais-tu seulement la personne qui t’avait désigné comme son ennemi à abattre ? Que racontait Freya lorsqu’elle devait rendre des comptes à l’Ordre à propos de sa mission ? Après toutes ces années, était-elle parvenue à découvrir ce qu’elle n’aurait pas dû ? La voix de ta conscience se mêlait à celle de ta culpabilité alors que tu tentais de te souvenir de toutes les fois où Freya aurait pu avoir l’occasion de déterrer les secrets enfouis dans ton manoir. Tu ne pouvais pas savoir et pourtant, le mangemort tapi en toi ne cessait de te répéter que tu aurais dû te méfier. Après ce qui t’était arrivé avec ton épouse, après Azkaban, tu n’aurais dû accorder ta confiance à personne d’autre. Mais il était trop tard désormais, trop tard pour jouer les inquisiteurs alors que le poison s’était déjà répandu dans tes veines.

Alors que Freya s’accapare tes accusations pour mieux te les renvoyer à la figure, tu ne peux retenir un léger rire aux relents d’une colère plus profonde. « M’as-tu seulement déjà fait confiance, Freya ? Parce que moi j’ai cru en toi, et maintenant… Je ne cesse de me demander où s’arrête le jeu de l’agent-double et où commencent les sentiments de la vraie Freya. » Ton regard se durcit alors qu’elle évoque Elrik Lindhölm. Oh bien sûr que ton égo se sent caressé dans le sens du poil, mais la suite de ses paroles te rappelle le drame que vous avez traversé chacun de votre côté. Tu baisses la tête et détournes le regard, comme si tu craignais de te brûler en lisant la déception dans ses yeux. Tu ne dis rien, tu continues à faire ton deuil en silence, songeant encore à ce que cet enfant serait devenu au cœur d’une relation en lambeaux telle que la vôtre. Le regard toujours perdu dans le vide, tu écoutes Freya avec la plus grande attention, comme si tu entendais sa voix pour la première fois, car tu sais que cette ultime entrevue scellera votre avenir pour toujours. Qu’après cette soirée, il sera alors impossible de revenir en arrière. C’était ce soir ou jamais. Lorsque sa main se pose sur la tienne, tu prends conscience du trouble qui la possède. Tu resserres fermement tes doigts sur les siens, afin de stopper ses tremblements. Tu réalises à quel point il te serait aisé de la briser, de lui arracher la vie avant que quelqu’un d’autre ne s’en charge à ta place. Tu fermes les yeux un instant, dans l’espoir de chasser ces funestes pensées de ton esprit torturé. « Je ne m’en prendrai pas à ta famille, car je sais pertinemment que cette fois-ci tu ne pourrais pas me le pardonner. Mais le jour arrivera où quelqu’un s’intéressera d’un peu trop près à l’allégeance des Abbott. Et je ne pourrai alors plus rien faire. Après ce qui est arrivé à la famille Rosier, on ne tardera pas à vouloir rassembler les sangs-purs autour d’une même cause. Et tu sais très bien ce qui arrive à ceux qui refusent notre protection. » Plus qu’une ultime tentative de la ramener dans le droit chemin, c’est une mise en garde. Il te faut bien te rendre à l’évidence, rien ne saurait la faire changer d’avis. Freya ne leur tournera pas le dos, elle ne cessera jamais d’être un phénix, comme toi tu demeureras toujours un serpent. Votre opiniâtreté était peut-être bien le seul point commun qui vous unissait encore.

Ta main quitte la sienne, tu romps ce contact physique trop douloureux, qui serait bien capable de te faire perdre le contrôle une fois de plus. « Est-ce si difficile de croire que je veux réellement te protéger ? J’ai bien compris que tu n’avais pas besoin de moi pour t’en sortir. Mais je connais les dangers auxquels tu t’exposes en menant une telle existence et cela ne me laisse pas indifférent. » Freya Abbott était bien trop redoutable pour te laisser de marbre, elle était apparue dans ta vie comme un être divin, comme l’un de ces phénomènes naturels qui ne se produisaient qu’une fois tous les millénaires. Le sceau de son passage avait brûlé ta chair bien plus profondément que la marque des ténèbres n’aurait pu le faire. Le cœur battant à tout rompre, tu te penches en avant, suffisamment près pour que tes lèvres puissent venir se placer au bord de son oreille. « Je t’aime, Freya. Mais toi, à quel moment as-tu cessé de jouer la comédie ? » Dangereux murmure aux accents de passion et de désespoir.

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Freya Abbott
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Âge : ta quarantaine passée (24.12.1966), tu vois se profiler les premières rides et observe avec mélancolie le temps qui passe et marque ton corps.
Occupation : tu exerces le métier de maître-chercheur au département des mystères, en tout cas officiellement. tu es aussi agent double pour le compte de l'ordre du phoenix de façon plus officieuse.
Allégeance : order of the phoenix.
Particularité : occlumancie complexe, maître.
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MessageSujet: Re: (freylon#3) Flou de toi   (freylon#3) Flou de toi EmptyLun 13 Avr - 16:37
FLOU DE TOI
@Marlon Travers
Qu'importe le temps, qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence.
Tout est une question de confiance. Cette notion si particulière, mais si importante. Appliquée à toi, elle construit qui tu es. Te forge en fonction de ce qu’elle est pour toi. Positive, elle te galvanise. Négative, elle est capable de te détruire. Quoi qu’il en soit, quelque soit son bord, elle te construit. Contrôle tes réactions et fait de toi ce que tu es. Qui tu es. Quand la confiance s’applique aux autres, elle est garante de la pureté et de la force de la relation. Elle en est le ciment. Quoi qu’il en soit, elle est difficile à gagner, plus encore à garder. Et quand elle est perdue, il est encore moins facile de la retrouver. Voire impossible. En tant qu’agent double, elle est primordiale. Afin de d’entrer parfaitement dans ton rôle. Ta confiance en toi doit irradier, afin que ton personnage soit parfaitement crédible. Qu’aucun doute ne soit possible. Puis tu dois gagner celle des autres, pour en tirer tous les secrets. Beaucoup d’efforts, pour un monde meilleur. Cet idéal pour lequel se battent les phoenix. La confiance c’est la clé. Le nerf de la guerre. Ton rôle révélé, vous voilà tous les deux face à face. Dans un moment qui, tu le sais, scellera l’avenir de votre couple. À vous de décider si vous pouvez vous faire confiance à nouveau. Pour avancer. Ensemble ou séparément. Mais aller de l’avant.

Tout est une question de confiance.
L’un et l’autre. L’un envers l’autre.
Pour que le choix se fasse en votre âme en conscience.

« M’as-tu seulement déjà fait confiance, Freya ? » Question éprise de doute. De colère. Mais aussi de souffrance. Que tu as causé. Parfois, tu te dis que tu n’aurais pas du le prendre comme cible. Qu’il ne le méritait pas. L’homme est il un monstre ou le monstre un homme ? La réponse à cette question tient dans l’homme et non le monstre. L’homme a un coeur. Dont tu peux sentir le pouls alors que sa main enserre la tienne. Fermement. En croyant apprivoiser le monstre, tu as séduit l'homme, et tu en es tombée amoureuse. Brisant tes propres croyances, t'ouvrant à un point inimaginable. Jusqu'au point de non retour. Main dans la main, yeux dans les yeux. Vous y êtes? Qu'importe les conséquences, qu'importe les souffrances. Plus de retour en arrière possible, quelque soit l'issue de cette entrevue. La vraie Freya. Tu ne sais vraiment qui elle est. Tu pensais la connaître. L'espionne aux principes bien ancrés. La combattante acharnée. La femme assurée. Balayée. Emportée par tes sentiments, par tes mensonges. Aux mots du death eater, tu réalise que la vraie Freya est là, plus réelle qu'elle ne l'a jamais été. Elle se tient face à Marlon, vulnérable. Et malgré que sa main eu lâché la tienne - trop brusquement à ton goût - tu parles d'un ton assuré. Car tu es en confiance. Tu es toi. La vraie Freya. « Je t'ai fait confiance Marlon. C'était le cas quand je t'ai dit que je t'aimais. La première fois. Même si à ce moment je n'étais pas certaine que tu m'ai entendu, mais si ça m'a échappé, je ne l'aurais pas dit si ça n'avait pas été le cas. Je t'ai fait confiance quand j'ai imaginé que nous pourrions avoir et élever cet enfant ensemble. Notre enfant. » Sans vraiment t'en rendre compte, dans un geste devenu instinctif, tu pose ta main sur ton ventre. Là où quelques mois auparavant tu portais la vie. Là où subsiste une douleur fantôme, stigmate du traumatisme qu'a vécu ton corps. Que nulle magie ne saurait altérer.

Son visage est si proche du tien que ses murmures te caressent la peau. Tu en frissonne. D'amour et de désir. « La vrai Freya, elle est là, face à toi. Elle a peur, de plein de choses. Mais surtout de te perdre. Elle est en colère aussi. Contre toi, mais surtout contre elle-même. Mais surtout, elle t'aime. Je t'aime Marlon. » Peur. Colère. Amour. Haine. Souffrance. Tout autant se sentiments qui de toi celles que tu es. Qui différencient l'humain du monstre. La marque ne dispense pas Marlon de ces émotions. Il est humain, tout autant que toi. Ni tout blanc, ni tout noir. « Je ne saurais vraiment situer le moment où la comédie a cessée. Mais il y a eu un moment où j'ai plus eu peur de te décevoir que de me faire prendre. À ce moment là j'ai compris que la vraie Freya avait pris le pas sur l'agent-double. À partir de ce moment, j'ai réalisé que si tu étais un monstre, je l'étais tout autant. Car mon coeur battait au rythme du tien. Parce que je t'ai aimé. » Ta main effleure sa joue, avec douceur. Tu hésites, comme si c'était la première fois. Cette candeur te rappelle vos premiers instants. Ces moments où tu ne sais vraiment comment l'autre va réagir. Où tu as l'impression d'être une jeune femme sans expérience. Car chaque histoire est différente. Tu as peur. Mais plus que tout tu l'aime. « Je n'ai pas envie de choisir entre mes convictions et mes sentiments. Me mettre en danger m'importe peu. Mettre en danger les miens, beaucoup plus. Que proposes-tu ? »

Un pas en avant.
En espérant qu'il n'y en ai pas deux vers l'arrière.
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Marlon Travers
DEATH EATER
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Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
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MessageSujet: Re: (freylon#3) Flou de toi   (freylon#3) Flou de toi EmptyLun 13 Avr - 22:50

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@Freya Abbott
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I
l semblerait que ta mère t’ait prévenue, Freya. Elle te l’avait dit, n’est-ce pas, que le mauvais garçon ne te rendrait jamais aussi heureuse que le gentil ? Parce qu’il te séduirait, parce qu’il s’arrangerait pour devenir le centre de ton monde, et puis il finirait par te briser le cœur sans sourciller. Mais elle t’avait dit aussi que jamais tu ne te sentirais aussi vivante qu’aux côtés du mauvais garçon, parce qu’il te ferait connaître des émotions que tu n’aurais jamais pensé pouvoir ressentir un jour. Et lorsque le moment serait venu de tirer ta révérence, c’est de lui et de lui seul dont tu te souviendrais une dernière fois. C’est précisément pour cela que tu te trouvais devant Marlon en cet instant fatidique.

Par contre ton père, Marlon, il ne t’avait jamais dit que c’était possible d’aimer une personne envers et contre tout. Il ne t’avait pas même appris à aimer, parce que cela n’avait aucun rôle à jouer dans l’histoire de la lignée Travers. Ce n’était pas en aimant que l’on prouvait à quelqu’un sa valeur. Et puis que représentait l’amour face au pouvoir, face à l’honneur ? Au centre de toute chose, il y avait la pureté du sang. Et rien que la pureté. C’est précisément pour cela qu’aujourd’hui, tu étais parfaitement impuissant face à cette agent-double qui n’avait que faire de ce qui coulait dans tes veines.

Tu repenses à cette première fois qu’elle évoque. Confortablement installée au creux de tes bras, Freya s’était sentie suffisamment en sécurité pour murmurer ces quelques mots. Et toi dans ton infinie incompréhension des relations humaines, tu avais préféré feindre de dormir plutôt que de réagir à sa déclaration. A une déclaration, que l’on ne t’avait jamais faite auparavant et que Freya ne craignait pas de réitérer aujourd’hui encore. Ses doigts effleurent ta joue et un frisson parfaitement perceptible remonte le long de ton échine. Tes mains se souviennent encore de la moindre courbe de son corps et elles seraient prêtes à revenir en terrain conquis à tout moment. Il ne t’en faudrait guère plus pour rendre les armes et succomber à Freya une fois de plus. « Votre chemise, maître, ainsi qu’une serviette propre. » L’apparition de ton elfe de maison t’arrache un sursaut et te ramène brusquement à la réalité. Tu te détaches de Freya et saisis la serviette que te tend la petite créature. Rapidement, tu éponges ton torse avant d’enfiler la chemise et de la boutonner à la hâte. Un bien maigre rempart face à la tentation charnelle. Reportant ton attention sur Freya, tu te passes une main dans les cheveux, signe éternel de ta nervosité. « J’ai eu une longue journée, je ne veux pas sceller notre avenir sur un coup de tête. Quant à toi, je crois qu’il est essentiel que tu te poses certaines questions et que tu y trouves des réponses. Commence déjà par te demander si tu pourrais supporter de me voir tous les jours couvert de sang, en songeant que je suis peut-être responsable de la mort de l’un de tes amis de l’Ordre. » Tu ne veux plus de mensonges, plus de mascarade. Si Freya veut vraiment te garder dans sa vie, alors elle doit prendre conscience de tout ce que cela signifie réellement, sans que tu n’aies à subir ses reproches au moindre drame. « Prépare une chambre dans l’aile sud pour notre invitée. Il se fait tard, il vaut mieux qu’elle passe la nuit ici. » Le petit elfe s’incline à tes pieds puis il disparait dans un craquement sonore. Tu t’approches de Freya et vient déposer un baiser sur son front. « Tu n’es pas un monstre. »  Luttant contre le désir de t’attarder une seconde de trop auprès d’elle, tu tournes finalement les talons et regagnes tes appartements. Ni la douche froide ni le fait de savoir Freya à l’autre bout du manoir ne t’aidèrent à trouver le sommeil. Et pourtant après avoir ressassé inlassablement les évènements de l’après-midi, puis ceux de la soirée, tu finis par t’endormir. Au petit matin, lorsque tu descendis dans la salle à manger plongée dans une odeur de pancakes tous frais et de bacon grillé, tu avais la conviction d’avoir trouvé la solution à tous vos problèmes.

Le petit elfe semblait avoir fini de s’affairer, le petit-déjeuner était servi et la table avait été raccourcie afin que Freya et toi soient convenablement éloignés loin de l’autre. Prenant place à ses côtés, tu la saluas silencieusement avant de goûter au café que ton elfe venait de verser dans ta tasse. Le silence était pesant mais tu redoutais pourtant de le briser. Ce n’est qu’après avoir congédié ton serviteur d’un signe de la main que tu pris ton inspiration et décidas d’exposer ton plan. « Je pense que l’on devrait se marier. Et tu devrais en informer l’Ordre en premier, afin que tes supérieurs ne voient pas ceci comme une trahison. Je suis certain que tu saurais trouver un mensonge convaincant. Une alliance aussi symbolique entre les Travers et les Abbott serait bénéfique pour nos deux familles. Cela prouverait votre respect à l’égard du gouvernement, et dans la folle hypothèse où l’Ordre finirait par prendre le pouvoir, ma famille aurait une chance de survivre. » Ton regard se pose inévitablement sur cet avant-bras qui porte une marque plus fébrile que jamais. L’hypothèse d’une victoire de l’ennemi ne te paraissait plus aussi folle qu’il y a quelques mois. Il serait donc sage de commencer à préparer sa défense, c’est ce que Torquil t’aurait probablement dit. « Et toi, quelle est ta proposition ? » Tu ne parlais plus d'amour mais de stratégie. C'était ta manière à toi de t'armer face à un nouveau refus.


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Freya Abbott
PHOENIX SYMPATHISER
Freya Abbott
Date d'inscription : 27/07/2019
Messages : 541
Crédit : dovakhiin (avatar), old money (signature), poupoune (gif 1) .serendipity (gifs signature + gif 2 du profil) charles beaudelaire (textes signature)
Âge : ta quarantaine passée (24.12.1966), tu vois se profiler les premières rides et observe avec mélancolie le temps qui passe et marque ton corps.
Occupation : tu exerces le métier de maître-chercheur au département des mystères, en tout cas officiellement. tu es aussi agent double pour le compte de l'ordre du phoenix de façon plus officieuse.
Allégeance : order of the phoenix.
Particularité : occlumancie complexe, maître.
(freylon#3) Flou de toi Empty
MessageSujet: Re: (freylon#3) Flou de toi   (freylon#3) Flou de toi EmptyMar 14 Avr - 1:19
FLOU DE TOI
@Marlon Travers
Qu'importe le temps, qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence.
Le temps de quelques instants, tout semble figé. Hors du temps et de l’espace, si bien que plus rien ne semble avoir d’importance autour de vous. Certains appellent cela un moment de grâce. Tu ne sais si c’est le meilleur mot. Et à vrai dire, tu te fiche pas mal de trouver un terme pour désigner le type d’instant que tu vis en ce moment. Ta main sur sa joue, où tu peux sentir le moindre frisson, la moindre pulsation. Vos regards croisés, comme enlacés. Le chemin est loin d’être parcouru, tu le sais. L’amour est là, mais la guerre aussi. Et cet instant ne fait que repousser celui des décisions. Celles qui scelleront votre histoire, sans retour en arrière possible. En attendant, tu te noies dans son regard, des sensations que tu pensais oubliées parcourant l’ensemble de ton corps. Tu profites de l’instant présent, de ce cadeau offert par la vie pourtant si cruelle avec les amants maudits. Jusqu’à ce que l’elfe de maison des Travers ne brise votre étreinte immatérielle. Tu te retournes, faisant quelques pas nerveux autour de la pièce. Évitant de regarder Marlon se rhabiller telle une adolescente gênée par la peau nue d’un homme. Comme si tu n’y étais pas autorisée, alors que quelques minutes plus tôt, tes yeux le dévoraient. Ce n’est que quand il a passé sa chemise que tu t’autorise de nouveau à le regarder. Reconnaissant sa façon de passer sa main dans ses cheveux. Un tic que tu as appris à reconnaître, déformation professionnelle. Tu as appris à observer, à analyser. À lire dans les regards et dans les mouvements. À comprendre les silences et les hésitations. C’est plus difficile avec Marlon. Surement parce que les sentiments entrent en jeu. Changeant les règles de l’exercice. Il est alors plus difficile de tromper le maître du jeu.

Il a raison, la journée a été longue pour vous deux, et tu comprend que tu n’as pas réalisé à quel point le temps avait filé. Il est très tard, et pourtant tu as l’impression que vous avez encore tant à vous dire. Tant à réfléchir. Et la réflexion de Marlon est plus que pertinente. Tu devais faire un choix. Embrasser le démon, en accepter sa noirceur. Ou renoncer à jamais aux flammes de cet enfer qui pourtant te font vibrer. Tu hoches la tête. Plus question de reculer, de mentir ou de te défiler. Il est temps de faire un choix. Te jeter dans les flammes ou renoncer définitivement à ta danse avec le diable. Marlon ordonne à son elfe de te préparer une chambre. La frustration est présente, mais nécessaire. Même si tu as l’impression d’être une adolescente forcée de dormir dans la chambre opposée à celle de son premier petit copain, avec bien évidement la chambre des parents entre les deux. Mais aurais-tu été capable de te contenir si prêt de l’être aimé et de son corps tant désiré ? Tu en doutes fortement. Et accepte donc ta sentence. Tu fermes les yeux tandis que ses lèvres se posent sur ton front. Cela te rappelle vos adieux à Sainte-Mangouste. Quand après ton terrible aveu, il t’a laissé là. Comme une accidentée laissée au bord de la route. Vide et blessée. Déchirée et désolée. Ce souvenir intensifie la douleur qui s’est installée dans ton bas-ventre. Cruel rappel de l’espoir envolé. Tu n’es pas un monstre, te susurre-t-il. « Toi non plus. »

Tu n’es qu’un homme.
De chair, de sang.

Mais aussi de coeur.

Tu peines à trouver le sommeil, seule dans cette chambre sombre. Dont la décoration d’un autre âge te rappelle les pièces du manoir familial. Tu as essayé de décorer l’appartement de Regent’s Canal à ton goût, mêlant subtilement ancien et nouveau pour en faire un endroit qui ne ressemble qu’à toi. Ta safe place. Qui te semble si loin à présent. Tu te tournes, te retournes dans ce lit où il n’est pas. Mais où son ombre plane. Partout, et nulle part. Quand le soleil vient transpercer la fenêtre, tu ne sais réellement combien de temps tu as dormi. Deux heures ou deux minutes ? Le résultat est le même : le reflet que tu croises dans le miroir te fait grimacer : tes yeux sont marqués de cernes, ta peau rougie et tes cheveux emmêlés. Là où la veille tu avais passé des heures à te préparer pour l’affronter, tu fais là le strict minimum : tu attaches tes cheveux en un rapide chignon, dévoilant ta nuque et tu enfiles la robe de la veille, froissée. Plus d’artifices, c’est non maquillée et pieds nus que tu rejoins la salle à manger. Vulnérable, sans bouclier, nue sans l’être littéralement. Plus sincère que jamais, désarmée. La délicieuse odeur de café qui émane de la table dressée te rappelle que tu n’as pas mangé hier soir, et que la faim te tiraille. Marlon entre dans la pièce peu après toi, et te salue d’un signe de tête. La séduction n’est pas de mise et c’est bien normal. Tu n’imaginais pas que cela se ferait avec une tasse de café et une assiette d’oeuf au bacon, mais le moment est arrivé. Inévitable.

Le carrefour de vos destinées. C’est maintenant que vous allez décider quel chemin emprunter. Marlon brise le silence. Exposant son plan. Tu prends le temps d’avaler une tranche de bacon avant de répondre. Cela te donne quelques minutes supplémentaires pour réfléchir. Avant de te lancer. De sauter dans le vide. Ou dans les flammes.  « Hum je crois que c’est la demande en mariage dont toutes les femmes rêvent ... Tu comptes passer une tranche de bacon à mon doigt après cela ? » Glisse-tu ironiquement, ponctuant ta phase d’un large sourire. Il est vrai qu’on est loin du genou à terre et de la bague ornée. Néanmoins, tu sais que cela peut sauver votre couple. Et cela est bien plus précieux que le plus pur des diamants. « Plus sérieusement. Oui. Marions-nous. C'est la meilleure chose à faire. » Tu marques une pause, toute once de plaisanterie a quitté ton visage. Remplacé par ce pragmatisme qui tu l'espère vous sauvera tous les deux.  « Il est évident qu’aucun d’entre nous ne renoncera à son allégeance. Et parce que nos camps sont ennemis, nous devons nous promettre de ne pas nuire l’un à l’autre. Et cela vaut pour nos familles respectives. Tu te rappelles quand tu m’as demandé de t’aider avec tes … enfants ? » Tu as toujours du mal à le dire. Et, bien qu’il ne les ai qu’à peine connu, savoir qu’il a des enfants avec une autre alors que le votre n’a pas survécu te fait mal. Geste incontrôlé, tu glisse ta main sur ton bas-ventre. Désespérément vide et douloureux. « Je t'aurais aidé, je les aurais aidés, et pas pour leur allégeance. Je l'aurais fait pour toi. C’est la même chose ici. On doit pouvoir compter l’un sur l’autre. Malgré tout. » Telles sont les règles du jeu dangereux auquel vous vous adonnez. Amants maudits, cela sonne presque comme les cartes d’un jeu de tarot. À moins qu’ils ne s’agissent de deux fous sur un plateau d’échec. « Hier, tu évoquais ma réaction face au sang qui recouvrait ton corps. Et tu as eu raison. Il ne faut pas que nous nous jugions mutuellement. Tant que nos missions ne mettent pas en danger l’autre ou son entourage, on n’en parle pas. Ce sera dur, mais il le faut, pour notre bien à tous les deux. » Ce sera difficile, mais nécessaire. Pas de questions, pas de jugements. Pour ne laisser d'opinion ternir l’amour. « Si je me fais prendre, que ce soit par l'ordre ou par les death eater, je veux que tu me promettes de mettre ma famille en sûreté et de faire en sorte de rester en vie. Si je dois tomber, je me refuse à t'emporter dans ma chute. » De ton côté, tu ne supportes l'idée qu'il tombe et que tu t'en sortes. Si lui tombe, tu sauteras pour tomber avec lui. Mais tu refuse de l'imaginer sur un gibet. Si tu dois tomber, tu aimerais avoir l'espoir que lui s'en sorte. Qu'il vive. Consciente de la gravité de tes dernières paroles, tu tentes de détendre l’atmosphère. « Doit-on considérer que ce sont nos voeux de mariage ? Je les imaginais un tant soit peu plus romantiques. D'ailleurs, puisqu'on en parle, tu crois qu'on est obligés d'inviter Langford à la cérémonie ? Je me rappelle de ses remarques déplacées au dîner et j'ai un peu peur de la réaction de mon père face à cela.  »


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