BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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ah shit, here we go again
gracefield, 2001
Javier ne se souvient pas des trois premiers jours qu’il a passés à Gracefield - c’est le nom de cet endroit, lui a révélé Jun hier soir. Il se souvient de la fièvre qui l’a fait alterner entre l’impression de brûler de l’intérieur et celle qu’il allait mourir de froid. Il se souvient de la douleur qui lui a rongé le bras gauche, comme si la créature qui l’a attaqué y était toujours accrochée, ses dents tranchantes comme des rasoirs maltraitant la chair et l’os jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Il se souvient des rêves, les bons comme les mauvais, ceux où il regarde, impuissant, Rip et Alba se faire dévorer par un loup. Il se souvient de Jun qui s’agrippe à lui et le traîne comme il peut pour le mettre en sécurité. Il se souvient, vaguement, d’une voix qui a conseillé à l’ancien auror de pas s’emmerder avec lui, que dans son état, c’est à peine s’il passerait la nuit. Javier aurait probablement approuvé, s’il avait eu la force d’ouvrir la bouche. Peu importe où on les avait envoyés, Jun s’en sortirait probablement mieux sans un fardeau pareil à traîner derrière lui.

Il se souvient d’une main fraîche posée sur son front, d’une voix rocailleuse qui a promis de faire de son mieux.

Tout le reste est flou, confus, emmêlé. Il ne s’est vraiment réveillé qu’hier soir, enfin conscient et alerte malgré l’impression qu’une horde de hippogriffes lui avait marché dessus. Il a ouvert les yeux pour trouver une silhouette penchée au-dessus de lui et son premier réflexe a été de repousser quiconque le surplombait ainsi d’une main avant de chercher sa baguette de l’autre, mais il a vite été coupé court.

Il n’a pas compris, au début, puis on a posé une main sur son torse pour le convaincre de rester tranquille et la silhouette s’est décalée légèrement, suffisamment pour permettre à la lumière de mettre en évidence la raison pour laquelle son corps n’a pas suivi l’ordre émis par son cerveau.

Difficile d’ignorer l’absence de son bras, coupé net au milieu de l’humérus.

Alors tout lui est revenu et c’est à peine s’il a réussi à se tourner sur le côté avant de rendre le contenu - inexistant - de son estomac. Il n’y a que lorsque Jun s’est précipité à ses côtés que Javier a réussi à se calmer, suffisamment pour que son ancien collègue lui explique la situation.

Ils sont sur une île, quelque part. Probablement en Ecosse, vu le temps qu’il fait, mais qui sait ? Ils ne peuvent pas en être sûrs. Ils appellent ça Gracefield et c’est là qu’ils envoient les rebuts de la société, les hybrides et les traîtres qui n’ont pas su se plier au régime du Lord. C’est comme ça qu’ils vident les cellules d’Azkaban : ils les jettent dans ce trou paumé et une fois par mois, viennent pour les chasser.

Javier lui a demandé de répéter au moins trois fois.

Mais non, il n’a pas rêvé. La femme qui lui a visiblement sauvé la vie - Layla, a-t-elle dit s’appeler - est là depuis maintenant un an et demi et elle a confirmé d’un air sombre que ce n’était pas une blague. La colère et l’indignation n’ont pas suffi à le maintenir éveillé et Javier a fini par sombrer à nouveau, pour ouvrir les yeux péniblement ce matin et réaliser que ce qu’il avait espéré n’être qu’un cauchemar s’avérait être la dure réalité.

“Qu’est-ce que tu fous debout ?” s’exclame brusquement Jun alors que Jay s’apprête à faire un premier pas en dehors du lit inconfortable sur lequel il est resté allongé pendant trois jours. La surprise lui fait perdre l’équilibre et il manque de tomber en avant, mais déjà, l’ancien auror se précipite à ses côtés et passe un bras autour de sa taille pour le maintenir sur ses pieds. “Joder,” siffle Javier entre ses dents. “Faut que j’sorte de là, j’vais devenir barge.” Il tourne la tête vers Jun, pour rencontrer son regard inquiet et lève les yeux au ciel. “J’ai les jambes en compote d’être resté allongé, je suis pas à l’article de la mort.” Enfin, il ne l’est plus, grâce à Jun qui a dégoté une des rares prisonnières de Gracefield qui ne lui a pas dit de l’abandonner.
Le jeune homme lui lance un regard sombre. “Tu devrais rester allongé, t’es pas en état d’aller gambader, Alvarez.” “J’étouffe ici, ça fait trois jours que je transpire comme un porc dans cette chemise, je vais tuer quelqu’un si j’prends pas l’air.” Jun soupire. “S’il te plaît ?” insiste Javier avec une moue et le plus jeune finit par abdiquer. “Okay, okay. Dix minutes, pas plus !” Ouais ouais, c’est ça. L’idée d’enfin mettre le nez dehors lui redonne un peu d’énergie et il tolère même la couverture qu’il passe sur ses épaules pour le protéger du froid. Flanqué de Jun qui s’assure qu’il ne risque pas de vaciller de nouveau, Javier quitte la chambre dans laquelle il est resté bien trop longtemps à son goût. Il ne peut s’empêcher d’observer la petite bicoque dans laquelle ils ont trouvé refuge sur leur chemin et de se demander si les… propriétaires de Gracefield ont fait construire tout ça, ou s’ils ont mis des gens dehors pour les installer ici.

L’Ordre en aurait forcément entendu parler si c’était la seconde option, pas vrai ? Ils arrivent enfin devant la porte, que Jun ouvre en bataillant un peu et même s’il ne fait pas grand soleil dehors, la luminosité est suffisante pour agresser Jay qui grogne et plisse les yeux.

Il fait un froid de chien, mais bordel ça fait un bien fou. Javier se fige et inspire profondément avant de faire quelques pas en-dehors de la maison. Les sourcils froncés, il constate qu’ils se trouvent dans ce qui ressemble à un petit village, complètement désert. Le sol pavé est humide sous leurs pieds et d’épais nuages gris couvrent le ciel mais l’endroit semble presque… paisible. Si l’on n’oublie l’odeur étrange qui vient chatouiller les narines de Javier. Ce n’est pas lui, après trois jours passés à mariner dans sa propre transpiration, autant dire qu’il est familier avec l’odeur et elle a beau être désagréable, celle qu’il perçoit l’est tout autant.

“J’suppose que c’est mieux qu’une cellule à Azkaban,” lâche-t-il enfin en glissant un regard en coin à Jun qui grimace. Le jeune homme ouvre la bouche, mais il est aussitôt interrompu par un bruit sourd suivi de cris provenant de la ruelle perpendiculaire à celle où ils se trouvent. Jay se crispe, tous ses sens en alerte tandis que Jun fait volte-face, une main tendue dans sa direction comme pour lui dire de rester là.

Yeah, right.

Plusieurs voix s’élèvent, clairement deux personnes en train de se battre et Javier ne peut tenir en place plus longtemps. “Ja-- oh for fuck’s sake,” grogne Jun mais il lui emboîte le pas et tous deux débarquent dans la petite ruelle, pour se retrouver face à un grand gaillard qui a empoigné le bras d’une femme qui ne semble décidément pas apprécier cela si Javier en croit la flopée d’insultes qu’elle se met à déverser.

Il a à peine le temps de se dire que les insultes employées et la voix qui les vocifère sont familières que le type se retrouve à genoux par terre avec un couinement de douleur et Javier pâlit un peu en comprenant très bien ce qu’il vient de se passer, tandis que Jun ne peut retenir un sifflement mi-impressionné, mi-compatissant. La jeune femme fait volte-face, visiblement prête à en découdre et--

“Faye ?!” s’exclame Javier en clignant bêtement des yeux. Il ne rêve pas, c’est bien elle ?

Et bordel, ils sont dans une merde noire et il a failli crever au moins dix fois ces derniers jours et son bras… non, il ne veut pas penser à son bras, mais il pensait que Faye Moroz avait été tuée et il se rappelle encore de la demi bouteille de firewhisky qu’il s’est enfilée en apprenant sa disparition, mais elle est là, devant lui, bien vivante et toujours aussi… Faye.

Alors un large sourire se dessine sur son visage et peut-être que ses yeux sont un peu humides, là tout de suite. Mais juste un peu.
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Faye Moroz
ORDER OF THE PHOENIX
Faye Moroz
Date d'inscription : 22/08/2019
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Crédit : @ultraviolences (bé la queen)
Âge : 42 ans (14/02/1965)
Occupation : (EX HIT-WITCH) Ancienne Tireuse de Baguette d'Élite, arrêtée en 1998, envoyée à Azkaban, puis à Gracefield. A amusé la galerie pendant huit ans, jusqu'à ce que l'île soit libérée par l'Ordre du Phénix. Ancienne leader de la Résistance sur Gracefield, tente de retrouver sa place dans un Ordre du Phénix qu'elle ne reconnaît plus.
Allégeance : (ARE YOU KIDDING ME?!) L'Ordre. Jusqu'à son dernier souffle. On l'y appelait "Ophelia", en hommage à sa sœur décédée.
Particularité : (WANDLESS MAGIC) Depuis 2002, Faye a appris les rudiments de la magie sans baguette auprès de Javier. Elle n’attend plus que le bon moment pour coller un petit bitchslap des familles à ce fumier de Marsh. Elle avait réussi à mettre la main sur deux baguettes pendant la libération de Gracefield, mais il a fallu qu'elle les rende, vu que sa magie était défectueuse.
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Faye est énervée. Non, « énervée » est un mot trop faible pour décrire le sentiment qui a incendié son cœur et son esprit au point de vouloir aller jusqu’au goût du sang. Elle irradie de colère et la rage a réveillé en elle toute la force brute qu’une Hit Witch comme elle avait dans le corps en plus de l’avoir dans sa magie. Pas bien grande, mais sacrément athlétique quand même pour une nana à Gracefield depuis deux ans. Faut bien réussir à courir, quand on n’est pas foutu de faire de la magie sans baguette, qui lui donnerait bien des avantages. Faye a d’ailleurs l’impression que ceux qui ont cette capacité n’arrivent jamais jusqu’à Gracefield, probablement parce que ça ferait de la concurrence déloyale avec leurs chasseurs. Mh, hypothèse à explorer un de ces quatre, quand elle aurait envie de s’instruire un peu et d’enquêter.

Mais donc, allez-vous me dire, comment cela se fait-il qu’elle soit courroucée au point d’en venir aux mains avec un résident de cette île de merde ? Ce n’est pas une simple histoire de main au cul qui, reconnaissons-le toutefois, aurait pu l’exaspérer en temps normal. C’était qu’un mouvement d’humeur qu’elle avait eu avait été l’occasion pour un idiot machiste de lui demander si elle prenait tout mal parce qu’elle avait ses règles. Alors forcément, son sang n’avait fait qu’un tour et elle avait bondi du tabouret qui l’accueillait jusque là, pour rosser de coups le type qui ne méritait que ce qu’il recevait. Le mec en question lui mettait quand même une tête et avait du répondant, aussi elle se prit quelques beignes mais les rendit coup pour coup, jusqu’à ce que le gaillard ait un mouvement défensif heureux et réussisse à saisir l’avant-bras de Faye. A quelques pas de là, mains dans les poches, Tristram regardait la scène sans vraiment chercher à intervenir.

Oh, il avait essayé de la retenir, de la raisonner, par un « Rude. » soufflé à son égard, qui avait pu être interprété à la fois comme une apostrophe pour la Hit Witch, mais aussi comme un commentaire sur l’hypothèse de Liam lorsqu’il avait supposé que Faye était contrôlée par ses hormones. Mais il savait bien que Faye fonçait sans que quiconque puisse l’en empêcher, lorsqu’elle était lancée. Donc il regardait, et vu comme il était posté, il ne vit pas s’approcher Javier et Jun.

Faye, le bras maintenu par Liam eut un instant de doute quant à sa position. Mais elle ne crierait sans doute pas grâce maintenant, surtout qu’il commençait à sourire, content de lui.
Alors forcément, elle avait encore plus envie de le défoncer et, d’une façon totalement déloyale, tout en l’injuriant copieusement, elle lui explosa ce qu’il n’avait pas pensé à protéger et lui asséna en prime deux gifles, un aller-retour qui lui ferait passer l’envie de continuer à dénigrer les femmes et leurs menstruations. Grommelant, elle se retourne, pose d’abord son regard sur Tristram qui a l’air dépité par son incapacité à rester calme en ce moment et lui fait un signe de la main pour lui intimer de respirer, mais une voix retient son attention et quand elle porte son regard un peu plus loin, elle se fige.

Le corps est tout tendu, suant de l’affrontement bref mais intense, tandis que le cerveau en alerte connecte assez vite les neurones. Le nom monte sur ses lèvres tandis qu’elle dévisage le fantôme de son passé, un murmure : « Javi. » il sourit ce con. Il sourit et elle franchit l’espace en beuglant de nouveau et en courant, incrédule : «  JAVI ! JAY, PUTAIN ! » pour lui sauter dans les bras -non, le bras -non, simplement contre son torse, les mains au niveau des épaules de l’ancien Auror. « T’es là depuis quand ? Attends, t’es - »  Sa voix meurt tandis qu’elle le laisse respirer et recule d’un pas à peine. Elle regarde à côté, croise le regard de celui qui flanquait Javier jusqu’à ce qu’une tornade brune s’approche. Revenant à Jay’ elle veut lui demander, s’assurer que Rip n’est pas là -mais elle l’aurait vu, non ? Et demander s’il est là, c’est aussi, immanquablement, risquer d’apprendre que le partenaire de son vieux copain est peut-être mort. Non, ça, elle ne veut pas y penser, elle veut pas l’apprendre. Et puis, alors qu’elle est habituée aux blessures de guerre, tant quand elle était dans la brigade des tireurs d’élite, que pendant sa courte participation à l’Ordre du Phénix, son regard s’attarde sur l’espace vide où devrait se trouver un bras. Son visage se durcit tandis que sa respiration se fait lourde de sens. Elle pourrait demander des milliards de choses, et c’est des prunelles enflammées de rage -cette rage qui était retombée un instant seulement- qu’elle l’interroge : « C’est qui le gros connard qui t’a fait ça ? » comme s’ils allaient transplaner pour aller casser des gueules. Comme si elle était à deux doigts de lancer une expédition punitive.
Comme s’ils pouvaient sortir de cet enfer.
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gracefield, 2001
Elle croise son regard et le coeur de Javier a un raté. C’est elle, c’est bien elle. Faye Moroz dans toute sa splendeur. Il peut voir dans ses yeux le même feu qui l’a toujours habitée et bordel, Jay pourrait en chialer. Où qu’ils sont, quoi qui les attende, savoir que cet endroit n’a pas réussi à briser Faye l’autorise à penser qu’ils ont peut-être une chance. “JAVI ! JAY, PUTAIN !” s’exclame-t-elle avant de se jeter sur lui et Javier endure l’impact, la réceptionne en passant un bras autour d’elle. “T’es là depuis quand ? Attends, t’es--” elle s’interrompt, fait un pas en arrière. Son regard passe de Javier à Jun, avant de revenir sur lui ou plus précisément, à l’endroit où son bras devrait se trouver. “C’est qui le gros connard qui t’a fait ça ?” qu’elle gronde et Javier peut déjà la voir retrousser ses manches et partir exploser le responsable s’il venait à lui donner un nom.
Javier ne peut pas s’en empêcher, il explose de rire. C’est probablement plus nerveux qu’autre chose, mais voir Faye prête à le défendre ainsi, la voir autant en colère face à ce qui lui est arrivé le rend presque extatique. Comme s’ils n’avaient pas de plus grosses emmerdes, comme s’il n’y avait pas plus important que retrouver l’animal qui l’a réduit en charpies.

“Crois-moi, si j’en avais la moindre idée, tu serais la première à le savoir,” dit-il une fois qu’il parvient à se calmer. “Grand, poilu et la bouche pleine de crocs, c’est pas top comme description,” qu’il plaisante, parce que c’est ce qu’il fait de mieux quand il ne veut pas penser à la sombre réalité. Et là tout de suite, Jay n’a aucune envie de penser à la créature immense qui s’est jetée sur lui et qui a manqué de réduire son corps en charpille.

Il ne veut pas non plus penser à ce que ça signifie pour lui. Ce qu’il est forcément devenu. Pour l’instant, il préfère se concentrer sur le fait que Faye est vivante. Et il déteste qu’elle soit ici, dans cet endroit infâme qu’on vient de lui décrire, mais c’est mieux que l’alternative, pas vrai ? Mieux que la mort, mieux qu’Azkaban. S’il a bien compris le principe de ces Battues, ils ont au moins une chance de se défendre. Il n’y a pas grand-chose à faire contre des détraqueurs, sinon lentement perdre la raison.

Ici au moins, ils peuvent se battre.

“Et ça fait--” il se tourne vers Jun, cherche confirmation. “--trois jours ?” Jun hoche la tête. “Trois jours qu’ils nous ont déposé là. Je me souviens pas de grand-chose, j’étais pas trop en état,” explique-t-il avec une grimace.

“Il a passé trois jours entre la vie et la mort, c’est ce qu’il veut dire par “pas trop en état””, Jun précise d’un ton désapprobateur et Javier lève les yeux au ciel. “J’suis vivant, pas vrai ?” réplique-t-il avec un sourire clairement forcé. Son regard passe de Faye à l’autre visage familier qui se trouve derrière elle. La jeune femme n’est pas la seule à avoir laissé un vide à l’Ordre et même si Faye n’a clairement pas besoin de protection, il est soulagé de savoir que Tristram a pu continuer de garder un oeil sur elle.

“C’est bon de vous voir, tous les deux. J’vous cache pas que j’aurais préféré un pub et une bonne bière, mais j’me contenterai de ce que cet endroit a à offrir.” C’est à dire pas grand-chose, il suppose.

Du coin de l’oeil, il voit que le type qui a mis Rude en colère profite qu’ils semblent tous occupés par leurs retrouvailles pour s’éclipser. Smart decision, Javier approuve avant de reporter son attention sur Faye. “Qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur cet endroit ?” demande-t-il alors, les sourcils froncés. Toute trace d’humour a disparu de son ton, laissant place à l’auror que Kingsley a formé et qui a besoin de mettre au point un plan. D’attaque ou de survie, il ne sait pas encore, mais il a besoin de faire quelque chose.

“Faisons ça à l’intérieur, t’es pas en état de rester debout,” Jun intervient avant que Faye ou Tristram puissent répondre. Javier soupire mais pour une fois, il ne discute pas. Il hoche la tête et leur fait signe de les suivre vers la bicoque bancale qui leur sert de refuge. Javier se traîne, c’est évident, mais ils ne font pas de remarque et il leur en est reconnaissant. Il sait qu’il ne serait pas en état de faire grand-chose si on venait à les attaquer et l’idée de se retrouver une fois de plus impuissant face à un ennemi plus fort que lui l’angoisse terriblement. C’est pas qu’une question d’avoir peur pour sa propre vie, Javier refuse d’être un poids mort.

Une fois à l’intérieur, Jun les conduit jusqu’à ce qui semble être un petit salon où le mobilier a été rongé par le temps. Avec une grimace, Javier se laisse tomber sur un vieux fauteuil miteux et ignore ses muscles qui protestent douloureusement.

“Alors… à quel point on est dans la merde ?” demande-t-il aux deux autres.
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Faye Moroz
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Faye Moroz
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Occupation : (EX HIT-WITCH) Ancienne Tireuse de Baguette d'Élite, arrêtée en 1998, envoyée à Azkaban, puis à Gracefield. A amusé la galerie pendant huit ans, jusqu'à ce que l'île soit libérée par l'Ordre du Phénix. Ancienne leader de la Résistance sur Gracefield, tente de retrouver sa place dans un Ordre du Phénix qu'elle ne reconnaît plus.
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Particularité : (WANDLESS MAGIC) Depuis 2002, Faye a appris les rudiments de la magie sans baguette auprès de Javier. Elle n’attend plus que le bon moment pour coller un petit bitchslap des familles à ce fumier de Marsh. Elle avait réussi à mettre la main sur deux baguettes pendant la libération de Gracefield, mais il a fallu qu'elle les rende, vu que sa magie était défectueuse.
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La rage a laissé place à la stupeur, et la stupeur à la colère froide contre quiconque avait osé s’en prendre à son ami. Jamais elle n’aurait cru retrouver Javier dans cet endroit abandonné des mages, mais constater l’absence d’un bras chez l’Auror avait réveillé sa haine de leurs tortionnaires et geôliers. Le voir exploser de rire lui fait ouvrir des yeux ronds mais un sourire déchire bientôt sa face plus émaciée qu’il y a quelques années. Elle écoute attentivement les indications de Jay et ne peut dissimuler un pli soucieux au niveau de ses sourcils lorsqu’il décrit le voleur de bras : un lycanthrope, ça veut dire immanquablement, que Javi l’est devenu. Ce sera néanmoins le problème des eux du futur, se convainc-elle. Elle ne s’attarde donc pas sur çette histoire, sentant l’envie d’éviter ce sujet chez son vieil ami. Un rire fait écho à la correction de la part du voisin de Javier, qui se sent probablement obligé de préciser : « Ouais, ça ressemble bien au Alvarez que je connais... », concède-t-elle. Elle suit le regard de Javier et repère que Tristram s’est rapproché de cet ancien collègue de la Justice Magique.

“C’est bon de vous voir, tous les deux. J’vous cache pas que j’aurais préféré un pub et une bonne bière, mais j’me contenterai de ce que cet endroit a à offrir.” Les deux qui commencent à être habitués à Gracefield (quoique, s’habitue-t-on jamais vraiment à cet enfer sur terre) haussent les épaules, préférant peut-être ne pas tout de suite assombrir l’ambiance qui est à la joie (certes teintée) des retrouvailles. Le binôme des Hit Wizard and Witch a déjà retrouvé quelques anciens collègues révoltés mais jamais personne d’aussi proche que Javier : peut-être qu’il y a des choses à faire pour en tirer un quelconque avantage. Javier semble sentir en tout cas l’ambiance pesante du lieu, puisqu’il change ensuite d’esprit. « Qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur cet endroit ? - Faisons ça à l’intérieur, t’es pas en état de rester debout. » Ils pourraient les guider vers l’une des bicoques où les plus anciens ont été parqués, voire se sont réorganisés avec l’affluence accrue des prisonniers depuis le temps, mais les deux anciens tireurs de baguette d’élite suivent l’Auror et son compagnon sans rechigner. Quelques têtes pointent par les fenêtres, certains curieux interrogeant Rude et Tristram du regard quant à savoir quoi penser de cette arrivée. Le temps d’arriver dans la baraque défraîchie, les présentations sont achevées et Rude comme Tristram savent désormais que l’anonyme s’appelle Jun, ce qui rend toujours plus faciles les échanges. Tristram se vautre dans un canapé qui a vu des jours meilleurs et s’affaisse au moment où il s’y pose tandis que Faye tire une chaise qui a l’air à peu près stable et s’y assied à l’envers, les bras croisés sur le dossier du siège, jambes écartées de part et d’autres dudit dossier. Autant dire, une position classique des briefings de la brigade d’élite, qui reste toujours celle qu’elle affectionne le plus et avec laquelle elle peut aisément étirer son dos. Une fois tous installés, Javier relance cette question laissée en suspens une première fois. “Alors… à quel point on est dans la merde ?”

Faye et Tristram échangent un regard, l’air de se demander silencieusement lequel parle en premier. D’un signe de main, le demi-triton laisse à la brune le soin d’exposer la situation. Elle s’éclaircit la voix et commence la peinture relativement sombre de la situation : «  Ici, c’est Gracefield. Une idée qu’on doit à Zabini fils, petit merdeux qui n’avait rien d’autre à foutre, et à un autre type, un Yaxley ? Je crois.» Tristram confirme d’un grognement. Un Yaxley, ouais. Bref. Une alternative à Azkaban, mais contrairement à ce qu’on nous vend, ça n’a pas grand chose de meilleur. »  une ombre passe sur ses yeux. Elle lui explique ainsi le principe des Battues, et précise néanmoins, assez furieuse. « T’as tout un tas de connards qui se pointent une fois par mois, ou une fois les deux mois, et c’est la chasse qui est ouverte. » Le dégoût teinté d’une haine farouche tire ses traits tandis qu’elle poursuit : « Je saurais pas dire qui vient tout le temps, mais c’est le gratin des Mangemorts, de ce que disent les anciens de la Justice Magique et de l’Ordre. Je crois qu’ils chassent pas tout le temps, que certains sont juste là pour regarder parfois, mais on a un bon ramassis de fumiers qui mériteraient de manger leur merde, mais qui sont invités à faire mumuse parmi nous. » Sans pudeur aucune, elle déboutonne son chemisier par le bas et en soulève un pan pour montrer une longue estafilade qui parcourt le flanc gauche de sa taille. Coup d’œil à Tristram, appréciatif, et elle commente : « Franchement, ça va hein, ça s’est plutôt bien refermé...  » puis de revenir à Javier, pour préciser : « Un sortilège cuisant que j’ai pas vraiment réussi à éviter. Va falloir se remettre à la course, mon vieux, mais ça va, t’as le temps de voir venir, ils étaient là la semaine dernière. »
Les explications se poursuivent encore à deux voix cette fois-ci, quelques minutes, jusqu’à ce que Faye repère une lueur dans les yeux de Javier er l’interroge : « Tu penses à quoi, Javi ? »
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gracefield, 2001
“Tu penses à quoi, Javi ?” Il pense qu’il a bien fait de s’interposer entre la créature qui l’a mordu et sa soeur, parce qu’il lui a épargné l’interrogatoire auquel il a eu droit, mais surtout, il lui a visiblement épargné l’enfer. Il pense qu’il aurait voulu épargner ça à Jun aussi et il ne peut s’empêcher de lui lancer un regard navré. Il pense que c’est un miracle que Faye et Tristram soient encore en vie après tout ce temps et il est vraiment reconnaissant, mais il aurait vraiment préféré ne pas les retrouver ici. Et pourtant… il pense qu’une partie de lui est heureuse qu’ils soient là. Parce que c’est la merde, pas vrai ? C’est vraiment la merde. Ils ont été balancés sur cette île, sans baguette pour se défendre alors qu’ils sont chassés par ces tarés de la haute société Mangemort environ une fois par mois, il a déjà failli crever dix fois à cause de la fièvre ces derniers jours et il semblerait qu’il soit tiré d’affaire mais…
Mais ils vont devoir se battre, et Javier a un bras en moins. Il a un avantage sur les autres grâce à Kingsley, puisqu’il maîtrise la magie sans baguette, mais il suppose que les… organisateurs de ces charmantes Battues ne seront pas particulièrement ravis de découvrir qu’il n’a pas besoin d’une baguette pour se défendre. Ca veut dire qu’il n’a pas intérêt à faire le malin et qu’il va devoir utiliser cet avantage avec parcimonie. Voire-même pas du tout, s’il veut leur réserver une petite surprise.

Il réalise que ça fait un moment qu’il n’a rien dit et que les autres le regardent pendant qu’il réfléchit, les sourcils froncés. Alors il s’ébroue un peu et croise le regard de Faye. “Je pense qu’on va faire ce qu’on fait de mieux,” dit-il enfin avant de lui adresser un sourire carnassier. “Résister.”

DECEMBER 2001. Javier n’a jamais autant détesté l’hiver que depuis qu’il est à Gracefield. Il a eu la chance d’arriver à la fin du mois de mars et s’il ne fait jamais vraiment beau dans cette partie du monde - difficile de savoir où ils sont exactement, mais à la tendance pluvieuse de la météo, il dirait qu’ils sont toujours au Royaume-Uni, probablement sur une de ces petites îles écossaises - mais c’était au moins tolérable. Et puis l’hiver est arrivé, il fait un froid de chien et c’est à peine si on leur a donné de quoi se couvrir et se tenir chaud. Et pourtant, sa nouvelle… condition lui a également accordé une température corporelle un peu plus élevée. Un avantage dont Faye n’hésite pas à se servir depuis qu’il s’est mis à faire froid. Javier ne s’en plaint pas, il y a même une partie de lui qui est incroyablement satisfaite lorsque la jeune femme vient se caler contre lui en grognant qu’il fait beaucoup trop froid dans ce pays de merde. L’autre jour, Jun a demandé à Tristram s’il voulait un câlin lui aussi et la tronche qu’il a tirée a au moins eu le mérite de les faire rire.
Jun. Jun qu’il a mordu dès la première pleine lune qu’ils ont passée sur cette putain d’île. “Better me than Moroz, right? Can you imagine, Rude as a werewolf?” a plaisanté le jeune homme, comme si de rien n’était. Javier s’en veut, il s’en veut tellement, mais le loup est ravi lui. Son premier Beta, le premier membre de sa meute. Il y en aura d’autres, promet la créature et Javier est terrifié par l’immense sentiment de satisfaction que ça lui procure.

Et en même temps, il sait qu’il ne serait rien sans sa meute. Il n’a peut-être pas mordu Faye et Tristram, mais eux aussi ils en font partie.

Alors ils se serrent les uns contre les autres en espérant chasser le froid. Ils sont plus forts ensemble, et c’est ce constat qui a fini par donner une idée à Javier. Jun et lui ne sont clairement pas les seuls loups-garous de Gracefield et il y a également des vampires que leurs charmants hôtes ne cherchent pas à nourrir. C’est le bordel et ils ont déjà perdu trop de prisonniers à cause de la faim qui torture les vampires, et la pleine lune qui transforme les loups-garous en créatures incontrôlables. Ils doivent s’organiser, mais c’est compliqué, ça prend du temps, et se faire interrompre en pleine discussion avec Rozhan par l’alarme qui résonne brusquement dans tout le village n’aide clairement pas.

C’est la panique, à chaque fois. Et ça aussi ça doit changer, trop de gens se font blesser parce qu’ils ne sont pas suffisamment organisés. “Fuck, fuck, fuck,” siffle-t-il en évitant de justesse un mauvais sort qui lui frôle le flanc droit. Courir avec un bras en moins, ça aussi c’est un truc auquel il a dû s’habituer. On s’imagine pas à quel point ça ruine l’équilibre d’un homme, ces conneries. Mais ça va faire neuf mois qu’il est là maintenant, alors Javier commence à s’y faire.

Au moins, il n’a plus froid.

Javier tourne brusquement à gauche. Il pleut des cordes et vraiment, il s’attendait à ce que les petites précieuses qui composent la haute société sorcière préfèrent ne pas se mouiller, mais visiblement ça ne les dérange pas tant que ça quand il s’agit d’offrir un spectacle intéressant aux autres tarés. Il suppose que ça rajoute un petit côté dramatique à la chose. En attendant, ça veut surtout dire que c’est encore plus difficile pour lui de retrouver la trace des membres de sa meute. S’il est plutôt en phase avec ses sens désormais plus développés, c’est difficile de capter l’odeur de Faye et les deux autres, et ce même si aucun d’eux n’a eu droit à une véritable douche depuis un moment maintenant.
Il court comme un dingue, finit par semer son poursuivant et se planque derrière un pan de mur, les poumons en feu, pour reprendre son souffle. Okay. Ca va le faire. Si tout va bien, les autres ont suivi le plan et ont également fait en sorte de correctement s’éparpiller. Maintenant il ne leur reste plus qu’à foutre le bordel pour permettre aux plus faibles d’entre eux de s’enfuir pendant que Jaye et les autres attirent l’attention sur eux.

Rien de plus facile. “MARCO!” s’écrie-t-il brusquement et il attend, le coeur battant, qu’on lui réponde.

Y a pas d’raisons que les Mangemorts soient les seuls à s’amuser, pas vrai ?
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Faye Moroz
ORDER OF THE PHOENIX
Faye Moroz
Date d'inscription : 22/08/2019
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Crédit : @ultraviolences (bé la queen)
Âge : 42 ans (14/02/1965)
Occupation : (EX HIT-WITCH) Ancienne Tireuse de Baguette d'Élite, arrêtée en 1998, envoyée à Azkaban, puis à Gracefield. A amusé la galerie pendant huit ans, jusqu'à ce que l'île soit libérée par l'Ordre du Phénix. Ancienne leader de la Résistance sur Gracefield, tente de retrouver sa place dans un Ordre du Phénix qu'elle ne reconnaît plus.
Allégeance : (ARE YOU KIDDING ME?!) L'Ordre. Jusqu'à son dernier souffle. On l'y appelait "Ophelia", en hommage à sa sœur décédée.
Particularité : (WANDLESS MAGIC) Depuis 2002, Faye a appris les rudiments de la magie sans baguette auprès de Javier. Elle n’attend plus que le bon moment pour coller un petit bitchslap des familles à ce fumier de Marsh. Elle avait réussi à mettre la main sur deux baguettes pendant la libération de Gracefield, mais il a fallu qu'elle les rende, vu que sa magie était défectueuse.
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I can't hide you, the rock cried out
I ain't gonna hide you there
All on that day
I said rock
What's the matter with you rock?
Don't you see I need you, rock?


DECEMBER 2001. Ils étaient en train de finaliser tout ce bordel, à l’abri des oreilles indiscrètes, tandis que Nate montait la garde à l’extérieur de la baraque bourrée de trous. Ils y étaient presque, il restait encore des conneries à préciser mais dans l’ensemble, ils avaient presque fini.
Et puis bien sûr, la cloche qui retentit, out of nowhere, arrache un juron à Faye qui bondit sur ses pieds et, si ce n’était pas pour les réflexes et la rapidité de Rozhan la précédant, serait la première dehors. Une fois dehors, c’est un ordre strident qui jaillit de sa bouche alors qu’elle referme la fermeture zip de son manteau : « To your positions! » Ses bottes à la semelle trouée dérapent sur une plaque de verglas et elle se rattrape in extremis tandis que les premiers cris se font entendre hors de l’enceinte du village. Ils ont beau avoir une vigie qui surveille le manoir, ils sont souvent démunis face aux sorciers et sorcières qui peuvent transplaner en deux secondes et réussissent à leur tomber dessus sans crier gare.

Ça fait plus de deux ans déjà qu’elle cavale sur cette île. En deux ans, elle a appris à s’habituer aux conditions désastreuses du temps qui se détraque, aux surprises de Zabini et Yaxley, aux coups bas des chasseurs qui viennent se défouler dans le secteur, et elle a quelques chemins privilégiés par lesquels elle arrive à se faufiler sans trop se faire défoncer. Si elle a certains habitués qui aiment bien lui filer le train, d’autres ont l’air d’avoir pris un malin plaisir à la sponsoriser selon les périodes et le nombre de jurons qu’elle peut proférer. Se jetant au sol pour éviter un éclair rouge qui fonçait salement sur elle, elle roule et se relève à l’issue de cette galipette improvisée (pas le style qu’elle préfère, ça va sans dire). La forêt est battue par les vents et la pluie qui ruisselle et fait monter une brume qui lui semble néanmoins tout sauf naturelle dans ce lieu aux allures de champ de bataille déséquilibré.

Elle a des brindilles qui se sont accrochées à ses vêtements, de la terre sur le visage et de la boue sur les coudes et les genoux, mais ce n’est absolument pas le moment de se soucier de ne pas ressembler à une gravure de mode du dernier Witch Weekly. Avisant son assaillant qui s’élance vers elle, elle ramasse la première connerie qu’elle chope, un gros caillou, et le jette au visage du connard, sans perdre son temps à savoir si le projectile fait mouche ou non.

Tout va très vite.
Trop vite.
L’adrénaline pulse dans ses veines et ce n’est que parce qu’un vampire du clan de Rozhan rentre de plein front dans le chasseur qu’elle s’en sort pas trop mal et réussit à remettre de la distance.
Franchement, même si l’alliance n’est pas complètement effective, certains liens tissés à force de veillées et de discussions entre prisonniers ont tôt fait d’en unifier certains contre la menace extérieure.

Accroupie derrière un tronc épais, décapité à la moitié de sa hauteur lors d’une précédente Battue, elle reprend son souffle en essayant de faire le moins de bruit, ne serait-ce que pour percevoir un potentiel craquement de branche. Bon, à travers la pluie, c’est pas le plus évident.

D’autant plus que c’est plutôt le rugissement de Javier qui troue le silence. Un “MARCO!” qui lui indique qu’il est en position, probablement pas trop loin d’elle non plus. Faye regarde à gauche puis à droite, tentant de repérer une silhouette familière tandis qu’elle pousse un soupire de soulagement. Un sourire étire ses lèvres, tandis qu’elle relève la tête vers la canopée forestière, et beugle de toutes ses forces : « POOOOLOOOOO! » qui clairement va la signaler à la ronde.

Qu’importe.
Ou plutôt : disons que c’est le but.
Une idée complètement débile, diraient certains.
Un plan de génie, considèreront d’autres.

Du mouvement sur sa gauche, et elle voit une femme plus jeune qu’elle, au visage émacié, qui court dans sa direction, les traits déformés par la peur et la fatigue. Faye jaillit alors de sa cachette pour attraper la prisonnière qui se faisait poursuivre et d’un « Duck! », elle lui intime l’ordre de prendre sa place dans la planque de fortune pendant qu’elle prend le relais. Et histoire de bien attirer l’attention du poursuivant, à la barbe sombre et aux petits yeux injectés de rage, elle le dévisage un instant, tout en lançant un : « Hey asshole! Guess what rhymes with boo and stinks? » Loin de vouloir prendre part à cette discussion, il est plutôt du style taciturne et grognon. Alors qu’elle s’élance pour repartir et le distancer, un sortilège la fauche au niveau des jambes et la projette en avant. Ce n’est que parce qu’elle a un peu d’avance sur lui qu’elle a le temps de se relever et se remet à détaler, en lançant à la cantonade : « I got one who doesn’t like dad jokes! What a bore! » Et de bifurquer brutalement au détour d’un bosquet pour tenter de le semer, sans vraiment avoir l’illusion d’y arriver totalement, et de continuer à dévaler la pente semée d’embûches, en priant pour que ses genoux ne flanchent pas totalement, ponctuant chaque pas d'un « Fuck, fuck, fuck » si constant dans le vocabulaire des parqués sur l'île.
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