BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 but it feels so right (azra/ambros)

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La nourriture semble une distraction suffisante, pour le moment, et le sourire d’Azra reflète tout son amusement face au carnage qui suivra sous peu. L’Indienne lui a déjà servi moults plats épicés, au fil des années, mais quelque chose lui dit que ça n’est rien de comparable. Elle a été généreuse, avec lui : ici, ce n’est pas la même chose. Pas de générosité pour le white boy. « Oh don't worry, I will definitely make fun of you. What a relief, réplique-t-il en roulant des yeux, bien que pas fâché du tout. C’est tout le but de cette sortie ! Obviously, you'll start with the very spicy tandoori chicken. Everything will seem less hot afterwards. Eat it with rice. It will be easier. » Obviously, le très épicé d’abord. Il a envie de chouiner qu’il ne pourra plus rien goûter ensuite, s’il se brûle la langue, mais c’est vain.
Il a tendu le bâton pour être battu.

Ambros se met donc prudemment à manger, en commençant, comme indiqué par sa compagne, au poulet tandoori. Et l’effet n’attend pas pour se faire sentir. C’est d’abord sa langue qui semble prendre feu, puis son oesophage ; ce sont ses joues qui se colorent de rouge, puis tout son visage jusqu’à son cou, sans oublier ses oreilles ; puis, ses yeux qui se gorgent de larmes, puis malgré lui. Et il a beau manger du riz, il n’a définitivement pas l’impression que c’est plus facile. « So? Very, hrm, sa voix s’étrangle dans sa gorge, en manque de salive, celle-ci semblant avoir été entièrement asséchée par les épices. Very spicy. »

Pour ne rien arranger, Azra elle-même ne semble pas du tout incommodée par sa propre nourriture. Aussi gracieuse que toujours, à croire qu’elle mange le plat le plus fade imaginable. Ambros se force à prendre une autre bouchée, mais ça lui fait presque physiquement mal. Et la totale est atteinte lorsqu’un hoquet se déclare. Impossible de se retenir : il éclate de rire, alors que les larmes s’accrochent à ses cils, qu’il a l’impression que tout son visage est en feu et qu’en plus, il hoquète sans pouvoir s’arrêter. « Oh Azra hic Azza hic I’m hic g-g-g gonna die ! », réussit à articuler le sorcier en riant de plus belle, avant de réussir à porter son verre d’eau à ses lèvres pour tenter de calmer l’irritation de son diaphragme. Et d’un peu tout, en fait.

L’eau est bue en une seule longue et salvatrice gorgée, et le verre se remplit aussitôt magiquement à nouveau, juste à temps pour être aussi bu pratiquement sans arrêter. Là seulement Aries s’arrête et respire, le hoquet moins fort, sans être disparu. Quelques larmes glissent sur ses joues et sont essuyées du dos de ses mains, non sans un gloussement. « There. Not even hic hurt. »


Dernière édition par Ambros O'Neill le Dim 14 Juin - 4:32, édité 1 fois
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Azra essayait de le rassurer, de le convaincre que le plus épicé en premier lui donnerait l'impression que le reste est doux. En vérité, elle savait pertinemment que son palais n'était pas du tout habitué à ce genre de saveurs, contrairement au sien. Mais, après ses révélations, il méritait bien au moins ça. Bien qu'elle faisait tout pour vivre l'instant présent, Azra ne pouvait s'empêcher de penser à ce qu'il lui avait dit. Elle n'a pas vraiment envie de le voir partir, mais elle n'a aucune raison de le faire rester. Parfois, elle en viendrait presque à vouloir qu'il se marie à la première venue pour, peut-être, être obligé de rester plus de six mois dans les parages. Elle n'est pas encore tombée si bas, mais elle n'en est pas si loin. Azza a besoin d'Ambros, comme un sorcier a besoin de sa magie. Un guilty plaisir bien égoïste, qu'elle n'assume qu'à moitié. Depuis la mort d'Hisham, il est devenu bien plus indispensable qu'elle n'oserait l'imaginer. Sans lui, les journées sont longues et le temps est morose. Elle balaye ses pensées, pour se re-concentrer sur le repas et sur la comédie qui se joue devant ses yeux. Azra déguste, le plus tranquillement possible, son repas. Pour elle, rien n'est trop épicé. Cela manquerait presque d'un peu de piment, mais elle se contentera de s'amuser de ses mimiques à venir.

Entre deux bouchées, elle lui demande son avis. Il a déjà mangé indien, elle sait qu'il apprécie cette nourriture, mais cette fois-ci, c'est elle qui a choisi ce qui se trouve dans son assiette. Elle étouffe un rire à sa réponse. C'est épicé, évidemment. Elle se retient encore un peu de se moquer de lui. Continuant de dîner, elle s'arrête lorsqu'elle le voit aussi rouge qu'une tribune lors d'un match de gryffondor. Il a le regard brillant, et surtout, un hoquet à en réveiller des morts. Elle le regarde, tout faire pour s'en sortir, sans vraiment y arriver. Elle essaye de se retenir de rire, mais c'est plus fort qu'elle. Le spectacle qui se joue devant elle est plus drôle que prévu. Elle est aussi inquiète pour lui, mais elle sait qu'il ne risque rien de grave, si ce n'est un hoquet persistant.

Azra arque un sourcil, tout en lâchant un rire. ─ Not even hurt, huh? Il l'était clairement plus qu'il ne voulait l'admettre. Mais, elle admirait l'égo débordant. ─ You should stick to the sweet dishes for now. It will be better. Elle ne voulait pas qu'il finisse pas vraiment en être blessé. ─ But I must say that I am impressed. 10 points for Slytherin. La professeure en elle ressurgit, ne manquant pas de flatter son égo au passage. La Shafiq termine ses plats, mais également ses plusieurs verres d'alcool. ─ Come on Ambros, drink with me! Elle fait claquer son verre au sien, avant de boire la liqueur. Il ne restait plus grand monde dans le restaurant, mais Azza ne faisait pas vraiment attention à ce qui se passait autour d'eux. Elle était bien trop concentré sur son compagnon de la soirée, pour que cela ne soit que ce qu'ils prétendent être. ─ Tell me Ambros, have you ever been in love? La question sort comme ça, sans contexte, sans raison particulière, si ce n'est le décor réalisé pour la St-Valentin, le contexte de la soirée, les couples envahissant les rues. ─ Like really. Not in love with a memory or an idea. In love with a person. Elle pose sa joue contre la paume de sa main, s'accoudant presque à la table. ─ I just wondered since it's Valentine's Day, you know. Et puisqu'il n'en avait jamais vraiment parlé. Quand elle y pense, ils n'ont pas partagé tellement de choses personnelles. Ils se sont souvent compris d'un regard, à tord ou à raison.
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Azra rit aux éclats avec lui, de lui, et Ambros n’a rien à y redire. Il paye, pour ce traitement ! Pire… il est même tellement heureux de l’entendre rire comme ça, même si c’est un peu à ses dépends. C’est que l’Irlandais veut son amie heureuse et que dans ces moments-là, ça lui semble si facile. Même s’il n’en est rien, en vérité. La brune lui désigne les plats plus doux, afin de lui permettre de survivre à ce souper de Saint-Valentin, non sans admirer son courage, sa bravoure, sa ténacité (bon okay ça va). « 10 points for Slytherin. » Il ne pensait pas être aussi satisfait de ce commentaire.

Sa langue est définitivement à vif, sans parler de sa gorge, mais les autres plats passent en effet définitivement mieux. Il les déguste à leur juste valeur et entre deux bouchées, entre deux gorgées, les deux amis discutent à bâtons rompus. De Yasmin et Ramez à Poudlard ; de la réouverture de la Damoclès et de la reprise du travail pour la sorcière ; de ses propres contrats de l’hiver, plus ou moins intéressants, mais qui lui ont permis d’avancer sur sa future expédition en Irak. C’est qu’il en a eu, du temps à tuer à dératiser des ruines décrépies…
C’est bien pour cela que malgré les lumières qui se tamisent, malgré l’alcool qui leur monte à la tête, malgré leurs corps penchés l’un vers l’autre, il ne s’attend pas à la fulgurance de la question d’Azra : « Tell me Ambros, have you ever been in love? In what ?, qu’il veut croasser pour être certain d’avoir bien entendu, mais la brune complète d’elle-même son interrogation : Like really. Not in love with a memory or an idea. In love with a person. » Il a donc bien compris.
Et ses joues de rougir à nouveau, sans avoir besoin d’un quelconque plat épicé, ou de davantage d’alcool (et heureusement, ça ne se verra absolument pas, considérant qu’il n’a pas dérougi depuis une heure au moins).

« I just wondered since it's Valentine's Day, you know. » Oh, he knows, mais ça le gêne tout de même infiniment. Parler de sa vie amoureuse avec Azra est un étrange tabou, un no woman’s land de discussion, et surtout aussi frontalement. « Tough question, eh, glisse-t-il avec un sourire un peu pâle. Une gorgée de son verre, puis il répond tout simplement : I don’t know. » Il aimerait mentir, le Serpentard, mais c’est la vérité. Une vérité pas moins pensive, sérieuse, son front se plissant jusqu’à ses boucles par la force de la réflexion. Il a eu son quota d’amantes, bien sûr, des flirts sans conséquence à Poudlard jadis, mais pratiquement aucune relation sérieuse. Il y avait toujours autre chose de plus important. Le travail, surtout. Et force est de constater qu’un aventurier qui passe la majorité de sa vie à courir d’autres continents… L’idée charme, mais la réalité est toute autre, quand le temps vient de s’attacher. « Love always seems so… sickly, in my brother and parents’ mouthes. You should see them. Entre Jem et son divorce forcé, qui agit en amoureux maudit digne d’une grande tragédie, et ses parents qui se minouchent comme des collégiens encore à leur âge, Ambros se sent parfois lui-même comme un gamin écoeuré. Et de mauvaise foi. They married for love, you know. My father still says that they were born under the same stars, destined for each other. The very opposite of star-crossed lovers. Le sourire bordé de mépris pour les élucubrations de son paternel, les yeux levés au ciel. Il n'empêche que Calvin et Eris sont toujours ensemble. Maybe that’s not what I need. Or, not like that. I need something more... » Le mot lui échappe. Il ne sait pas. Plus vrai, peut-être, construit dans le temps. Quelqu’une qui l’accompagne, le complète, le comprenne, qui l’oppose, aussi, qui est un défi, qui n’est pas prise pour acquis, qui le fasse rire, qui le soutienne, qui l’emmerde.
Quelqu’une avec des enfants, aussi, peut-être (trois, par exemple), et un sourire doux comme celui d’Azra.
« How is it, for you ? Being in love ? » Il ne prend pas garde à son ton, à son temps de verbe, alors qu’il parle au présent. Comme si Hisham n’était pas décédé depuis trop longtemps. Ou comme s’il parlait de quelque chose qui se passe à cet instant. Aries est imprudent. Le regard un peu trop brillant.
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La soirée bat son plein et le temps file à une vitesse à peine croyable. Rapidement, les exploits culinaires d'Ambros sont oubliés, et la suite du repas se passe sans encombres. Les deux amis rigolent, discutent de tout et de rien, des enfants surtout. Toute conversation est bonne pour éviter les vrais sujets, ceux-là mêmes qu'ils n'osent pas ou n'imaginent même pas avoir un jour. Azra profite sincèrement de cette soirée, de ce repas, de ce moment entre parenthèses. Elle ne pense plus à la montagne de soucis qui l'attend au manoir. Les échanges sont naturels, comme d'habitude. La complicité est évidente, depuis toujours. Puis, on leur sert un digestif, qu'elle boit sans doute trop vite, venant ajouter une nouvelle note alcoolisée à son état déjà bien trop joyeux. C'est sans doute cela qui lui a donné le courage de lui poser une question délicate. A dire vrai, il n'y a pas de sous-entendus derrière son interrogation. C'était quelque chose qu'elle s'était toujours demandée, parce qu'elle ne l'avait jamais vraiment vu en compagnie d'une quelconque femme. Il relatait souvent ses exploits d'un soir avec Hisham, mais jamais rien de plus. Azra se demande d'ailleurs ce que son mari pouvait bien raconter à son ami à son sujet. Probablement rien. Ils n'avaient jamais eu une relation comme celles que l'on peut lire dans les plus grands ouvrages. Ils n'ont jamais partagé une grande passion digne des histoires à l'eau de rose. Ils se contentaient de s'aimer, à leur manière, pas toujours comme il fallait. Mais Ambros semblait hermétique aux tourments de l'amour, comme immunisé contre ce mal qui ravage beaucoup d'êtres humains. Azza le taquine souvent au sujet de ses relations, mais elle n'a jamais pris le temps d'en parler sérieusement avec lui. Peut-être est-ce parce qu'elle a peur de ce qu'il lui dirait. Peur qu'il soit peut être épris d'une femme. C'est ridicule, considérant qu'elle n'a aucun droit sur sa personne. Mais, elle s'inquiète pour lui, à sa façon. Ambros est important à ses yeux, et elle ne voudrait surtout pas le voit souffrir pour une quelconque femme. Tout cela est risible, quant on sait les sentiments qu'il porte à son égard. Mais justement, elle n'en sait rien, comme il ignore tout de ce qu'elle pourrait bien éprouver pour lui. Deux imbéciles aveugles et effrayés de ce qu'ils pourraient être.

Azra le voit s'enfoncer dans son siège, et rougir. Elle n'aurait jamais pensé que le si confiant Ambros O'Neill puisse être gêné par une simple question sur l'amour. Comme quoi, il montre que ce qu'il ne veut bien montrer. Elle s'accoude et pose sa tête contre la paume de ses mains, prête à écouter son récit captivant. L'indienne rigole lorsqu'il évoque son frère et ses parents. Ils ont l'air si différents. Azra est certaine de ne jamais s'ennuyer en leur présence, ils ont l'air si... intenses ? Mais pour le moment, il s'en tire bien, à ne pas parler de lui mais plutôt des autres. Il est très fort à ce jeu-là, mais ce soir, elle aura une réponse. Ce n'est pas l'alcool qui lui fera rapidement oublier le sujet. Mais il ne se dégonfle pas, pas vraiment en tout cas. Sa réponse n'est pas très complète, mais elle s'en contentera pour le moment. ─ Hm, I understand. Elle aussi, avait toujours eu cette sensation de vouloir quelque chose de plus, de différent, quelque chose qui ne soit pas programmé par sa famille, par la société. Evidemment, il lui pose la même question. Ambros n'a probablement pas fait exprès, mais il lui demande, comme si elle était encore amoureuse d'Hisham. Funny, pense-t-elle. ─ I am not at the moment, if that's what you meant. Elle esquisse un sourire, se redressant et attrapant la bouteille de vin pour se servir un énième verre. Elle en avait besoin, si elle devait parler de sa vie sentimentale. ─ But I was in love, obviously. It was not the kind of love I always wanted but.. Mais c'était suffisant, sur le moment. Elle n'avait pas besoin d'autre chose. ─ Being married at the age of 20 is not really what I had hoped for, you know. Elle avait suivi ce que sa famille lui demandait de faire, sans vraiment réfléchir, parce qu'elle ne l'aurait probablement pas fait sinon. ─ I want to choose someone someday, choose for myself. I really want to have something real, but anyway, I'm too old for that. Elle pince ses lèvres, avant d'appeler le serveur pour qu'ils règlent l'addition. La soirée avait déjà plus que tardé. ─ It's time to go back I think.
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Il se défile de la question de par son ignorance. Pas même volontairement, pour une fois. L’Indienne ne semble pas trop lui en vouloir, au vu du sourire qu’elle esquisse. « I am not at the moment, if that's what you meant. Ye-yeah, yeah, of course », bredouille le brun, pris au dépourvu par Azra. Par lui-même, aussi, alors qu’il se rend compte de sa propre erreur. Bien sûr, qu’elle n’est pas en amour, en ce moment. Enfin, elle aurait pu, tout aussi bien sûr.

Ambros ne sait pas comment il se sent, face à cette idée.
Qu’elle soit amoureuse, ou qu’elle ne le soit pas.

Il répond à cette question en vidant ce qui reste de vin dans son verre, sans porter attention au fait qu’il a probablement déjà assez bu. Peut-être même trop, même pour accompagner le repas. Il y a quelque chose de dérangeant à penser qu’Hisham n’est pas ce qu’elle voulait, même si c’est l’évidence. Hisham lui-même ne voulait pas vraiment d’Azra, mais il ne lui est jamais venu à l’idée de refuser le mariage avec la fille Patil. Il n’y avait bien Ambros pour s’insurger, jadis, et l’enjoindre à se rebeller contre ces conventions qui ne faisaient que tracer le clivage de castes, de sangs, entre eux. Un malaise persistant, qu’elle exprime la chose aussi clairement, même si ça n’a jamais été un secret. Hisham lui a parlé de son mariage, évidemment, du caractère flamboyant de son épouse, des difficultés, mais aussi de l’amour. « I wish it wasn’t too bad », qu’il ne peut pas s’empêcher de murmurer, pris du besoin impérieux de défendre son meilleur ami décédé.

« I want to choose someone someday, choose for myself. I really want to have something real, but anyway, I'm too old for that. Too old ? » Il ne peut pas s’empêcher de rire, un peu incrédule. Trop vieille ? Une sorcière de trente-sept ans ?

Sur ça, il n’a pas le temps de rebondir, alors que la fin de la soirée se précipite. Presque pris de court. Il serait bien resté là toute la nuit, avec elle. Les Gallions payés sont entièrement les siens, c’est lui qui invite et qui insiste, et lorsqu’ils ressortent dans la nuit froide, le vent semble le frapper de plein fouet. L’air est si frais, si coupant, contre l’odeur épicée et chaude du restaurant, contre le confort quitté brusquement. Le O’Neill savait pourtant depuis le début que tout ceci allait avoir une fin. Ils transplanent devant le manoir presque à regrets. Pour lui. Sur le pas de la porte, Ambros prend Azra dans ses bras pour une étreinte amicale, en guise de salutation de fin de soirée. Il l’aime la sentir entre ses bras, comme ça. Il aime pouvoir sentir le parfum de ses cheveux, presque celui de son cou, alors qu’il a le visage tout contre son épaule. Il aime sa chaleur, à travers sa cape. Ses yeux se ferment et le monde tangue un peu, derrière ceux-ci, le monde tourne et plonge en même temps. L’étreinte est trop longue, maintenant, mais l’Irlandais n’a pas le coeur de se séparer de la femme contre lui. Il n’en a pas envie. Ses mains caressent le dos d’Azra, puis descendent lentement jusqu’à sa taille, en tracent le cercle à peine épaissit par les vêtements d’hiver.

Leurs tempes appuyées l’une contre l’autre. S’il rouvrait les yeux, il verrait son souffle blanc monter dans la nuit. Il doit la laisser rentrer. Il fait froid. Lui-même est trop alcoolisé pour bien ressentir la morsure de l’hiver, un danger que tout briseur de sorts apprend à connaître. Rien de plus dangereux que le mal qui rampe sur vous sans que vous le sentiez. « You’re not too old. Il chuchote. Pas assez fort. Il se racle la gorge et reprend, reculant juste assez la tête et le visage pour pouvoir regarder celui d’Azra. Ses yeux rouverts, le bleu si sombre contre le ciel noir. Il a commencé à neiger et les flocons se déposent dans ses boucles et sur les lèvres de la Shafiq. Celles-ci sont tachées de vin rouge, violettes jusque dans leur coeur. I, I don’t think you’re too old for love. Quelle absurdité. Trop vieille pour l’amour. Or to choose some, someone, someone you want. Really want. »

Et lui, que veut-il ?
Que veut-il vraiment ?
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Azra n'a pas vraiment réfléchi à sa réponse. Elle a simplement dit ce qu'elle pensait vraiment, ni plus ni moins. Evidemment, elle n'aurait jamais dû lui dire ça, parler de son mariage de cette manière, mais elle ne saurait lui mentir, même pour la forme, encore moins pour le rang qu'elle tient. Ambros n'est pas une simple personne avec qui elle doit prendre des pincettes. Elle le connaît depuis tellement longtemps, qu'elle aurait presque oublié la première fois qu'elle l'avait vu. Elle sait qu'elle peut tout lui dire, tout sauf peut-être ce qui pourrait le mettre en danger. Non, ses pensées obscures sur la possibilité de se rapprocher de l'Ordre pour sauver ses enfants, elle ne les partagera pas avec lui, pour son propre bien. Mais pour le reste, elle n'en avait que faire des bonnes manières. C'est comme si elle les oubliait en un claquement de doigts. Peut-être parce qu'il est comme sa famille. Elle voit bien que l'irlandais ne sait pas comment réagir à sa réponse, et cela l'amuse, un peu. Il n'y a rien de mal à parler de ce que l'on peut ressentir, ou d'amours passés et perdus. Elle comprend bien qu'il est le meilleur ami de son mari, avant d'être son ami à elle, mais parfois, elle aime penser qu'il a fini par la préférer à Hisham. Elle balaye ses pensées, le sujet n'est pas là ce soir. Azra vide son sac, mais surtout son coeur. Elle n'en avait pas eu l'intention, cela est juste arrivé, comme ça, sur la table.

Elle entend Ambros murmurer qu'il espère que ça n'a pas été si horrible, son mariage avec Hisham. Il est évident, que cela n'a pas été épouvantable. Ils ne se sont juste pas choisis l'un l'autre, mais ils ont composé avec ce mariage arrangé. Ils ont passé de bons moments, de très bons même. Ils ont été amoureux l'un de l'autre, pas tout de suite, mais au bout de quelques mois ou années, elle ne saurait vraiment le dire. Ils ont eu une vie maritale agréable, pas toujours paisible, mais cela suffisait. Et puis, Azza s'est vraiment rendue compte de ce qu'elle avait perdu, quand il lui a été arrachée. Elle s'est aperçue de sentiments dont elle ignorait l'existence. Elle a appris trop tard qu'elle l'aimait vraiment. C'est aussi tout cela, qui la conduit aujourd'hui à penser qu'elle voudrait quelque chose de vrai, de vrai sur le moment et pas dans dix ans. Elle ne veut plus perdre de temps, si elle aime vraiment la personne en face d'elle. Azza a déjà perdu trop d'années à essayer de se satisfaire, alors qu'elle avait tout sous le nez. Elle a cessé de s'apitoyer sur ce qui n'est plus.

Elle arque un sourcil à la remarque du sang-pur. Evidemment que l'âge ne représente pas la même chose entre un moldu et un sorcier, mais cela est aussi valable entre les hommes et les femmes. Lui, qui a gagné tant de prix lié à son apparence, ne peut certainement pas comprendre tous les enjeux entre les femmes et leur physique. Qui vaudrait d'une sorcière de trente-sept ans avec trois enfants à sa charge ? Une femme qui porte encore le nom de son défunt époux et vit dans le manoir qu'ils ont partagé. Personne. Mais elle ne réplique pas, elle n'en a pas envie. Une autre fois peut-être, mais pas ce soir. Ils demandent l'addition, et Ambros se charge de payer. Azza n'a pas vraiment le temps de sortir son portefeuille de son sac. Elle le laisse, pour cette fois.

Rapidement, trop rapidement à son goût, ils sortent du restaurant si chaleureux, pour se retrouver dans la rue sombre, avec un vent glacial qui la frappe de plein fouet. Sans échanger plus, ils transplanent en direction du manoir Shafiq, où Ambros la ramène tel un gentleman. Toujours dans le silence, ils s'étreignent pour se dire au revoir, comme toujours. Mais, l'étreinte est plus longue que d'ordinaire, et aucun d'eux ne semble vouloir y mettre fin, parce que cela voudrait dire mettre fin à la soirée et revenir à la réalité. Parce qu'il est plus grand qu'elle, elle est obligée de serrer fort ses bras contre sa taille, plutôt qu'autour de sa nuque. Azza se demande ce qu'elle est en train de faire. Ils sont proches, trop proches, et elle ne le repousse pas. Elle ne fait rien, si ce n'est rendre son étreinte. Elle déglutit. Son rythme cardiaque s'emballe un peu plus que d'ordinaire. La chaleur de bras réconfortants lui avait manquée bien plus que ce qu'elle ne pensait. La Shafiq avait oublié à quel point cela pouvait être doux. L'odeur musquée d'Ambros lui monte doucement à la tête. Après un long silence, il finit par le rompre en lui murmurant quelques mots, à peine audibles, à l'oreille. Il se recule très légèrement, restant indécemment proche de l'indienne. Elle déglutit de nouveau, ne sachant quoi dire, quoi répondre. Un petit sourire s'impose au coin de ses lèvres. Elle n'avait même pas remarqué que la neige s'était invitée. ─ Than-thank you. Elle marque une pause. ─ It was a very lovely evening. Elle doit maintenant se reculer, le saluer puis rentrer auprès de ses enfants. C'est ce qu'elle doit faire, mais elle ne bouge pas d'un centimètre. Au lieu de cela, Azra effleure de ses doigts la tempe, puis la joue du briseur de sorts. Un soupir s'échappe malgré elle. ─ It's dark and cold. And you're not sober. Stay here for the night, it's safer. Elle s'humidifie les lèvres. ─ Please stay. For me. Et surtout, ne part pas maintenant. ─ Just one night. Elle rapproche son visage du sien, en même temps que sa dernière réplique. Azza pouvait sentir la tension partout dans son corps. Elle embrasse brièvement Ambros, par peur de sa réaction, par honte, par crainte. Sa jambe bouge en continue, à cause du stress ressenti. Elle ne lui en voudra pas s'il refuse de rester, s'il la repousse. De toute façon, il sera parti bientôt pour plusieurs mois. De quoi leur laisse le temps d'oublier ce moment.
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Il devait reculer. Plus. Cesser de la serrer dans ses bras. D’apprécier le contact de ses bras autour de sa taille. De rester si près de son visage. D’arrêter de la regarder et de la trouver si belle qu’il en a mal. « Than-thank you. Un sourire. Il lui a dit tout ça avec tant de sérieux. Tant de sincérité. It was a very lovely evening. Almost as lovely as you. » Ce n’est pas ce qu’il doit faire. Ce n’est pas ce qu’il doit dire, de cette voix charmeuse et rieuse, le visage qui naturellement se love contre les doigts d’Azra et leur caresse contre sa peau, contre sa joue, à la recherche de son toucher. « It's dark and cold. And you're not sober. Stay here for the night, it's safer. Il secoue un peu la tête, prêt à refuser l’invitation - il a déjà son lit chez ses oncles, pour ce soir. Lui aussi tremble, sans s’en rendre compte, une nervosité qui remonte le long de ses membres. Please stay. For me. Just one night. »

Le baiser est presque trop doux. Définitivement trop bref. Il pourrait l’avoir rêvé, ce baiser irréel sous la neige de février, mais alors qu’Ambros se penche pour l’embrasser à son tour, il sait bien trop qu’il ne rêve pas. Il ne rêve pas des lèvres d’Azra sous les siennes, du goût du vin et du sucre du dessert, de la chaleur de sa bouche, de l’étreinte qui, en quelques secondes, passe de maladroite à fougueuse.

Il pourrait faire ça toute la nuit.
L’embrasser, faire courir ses mains dans ses cheveux, dans son dos, regretter leurs capes et chaque pièce de tissu qu’ils portent, entendre leurs souffles s’accélérer et se couper. Il ne pense plus à la neige, à l’hiver, à ce qui est raisonnable et sensé. « We’re drunk, Azza. » Ça ne ressemble pas tant à une protestation qu’à un gémissement appréciateur, complainte délicieuse sur ses lèvres, entre deux baisers. Ses mains glissent contre le cou de la sorcière pour venir cueillir son visage entre ses paumes, pour mieux l’embrasser. Pour mieux laisser exploser ce désir incandescent qui le submerge, engloutissant la culpabilité et les remords. Presque tout.

Ses doigts dénouent la cape de la Shafiq pour ensuite mieux s’insinuer sous le vêtement d’hiver et enfin toucher vraiment le velours de la robe. Les paumes qui détaillent la taille et les hanches, qui remontent le long du dos depuis la chute de reins, qui se meurent d’en découvrir encore plus. Le désir lui monte à la tête encore plus rapidement que les bulles de champagne avant le repas et il sursaute lorsque son épaule frappe contre la porte du manoir, contre laquelle son corps alcoolisé s’est penché jusqu’à y trouver un appui. La seconde de surprise le fait cesser le baiser, fixer la porte avec un peu d’inquiétude, sans que celle-ci s’ouvre sur la silhouette d’Iseult (évitée, la honte d’être surpris en flagrant délit comme un adolescent). Puis, à nouveau, il regarde Azra. Sa bouche violette de vin, les lèvres qui appellent les siennes à nouveau. Et ce qui n’a pas été submergé, précédemment, ressort dans un commentaire où perce le doute : « Are you sure ? » Il n’a définitivement pas disparu, le doute, même. Celui face à sa consommation d’alcool. Celui qui se demande pourquoi lui ; pourquoi maintenant. Le poison insidieux que peut-être, il n’est là que pour la rassurer qu’elle n’est pas trop vieille pour tout cela. Le visage d’Hisham qui revient lentement dans son esprit, ses yeux remplis de jugement. Pire encore, de déception. « Do you really want me ? » As much as I want you. Ces mots-là ne sortent pas, mais ils vibrent entre eux presque douloureusement. Les sentiments fous claquemurés au fond de son cœur pour ne pas en souffrir, autant que les images obscènes qui dansent dans son esprit et font courir son sang dans ses veines.

Il suffit de peu.
D'un oui.


Dernière édition par Ambros O'Neill le Sam 18 Juil - 5:08, édité 1 fois
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Azra n'a jamais supplier personne. C'est quelque chose qu'on lui a appris depuis qu'elle est gamine. Une femme de son rang ne quémande pas. Elle ne mendie pas. Elle agit ou elle met de côté. Alors non, Azra n'a jamais supplier quelqu'un pour quoi que ce soit. Presque jamais. Elle a demandé une fois, une seule fois, à Hisham de ne pas partir, encore. Elle ne lui avait jamais rien demandé auparavant, jusqu'à ce jour, il y a bientôt six ans. La sang-pur ne voulait pas qu'il parte en mission, alors qu'ils étaient en froid. Elle l'avait supplié de reporter, de décliner, d'user de son statut pour ne pas s'y rendre. Il a évidemment refusé. Hisham avait invoqué ses responsabilités, son honneur, sa réputation, comme toujours. Et il n'est jamais revenu de cette mission. Depuis, Azra n'a plus jamais supplié quelqu'un. Elle s'est contentée d'adopter le comportement qu'on lui avait enseignée. Jusqu'à ce soir, donc, l'indienne n'avait plus quémandé quelque chose à quiconque. Si elle n'avait pas l'esprit chamboulé par l'alcool, elle aurait probablement souri sur le parallèle entre Hisham et Ambros. Chacun prêt à partir à l'autre bout du monde. Et elle, désespérée de la situation, ne sachant pas comment gérer les émotions qui la traversent. La peur de l'abandon est ancrée en elle, depuis toujours, et elle a bien du mal à s'en défaire.

Si elle était sobre, Azra aurait probablement honte d'elle-même. Elle ne sait pas bien ce qui lui prend de flirter ainsi avec le meilleur ami de son époux. Mais, son raisonnement n'est pas suffisamment clair pour qu'elle réfléchisse si loin. Elle n'aura pas hésité très longtemps avant de venir poser ses lèvres sur celles de l'irlandais. Ce fut bref, presque trop, sonnant comme un regret. Mais elle ne s'excuse en rien, se contentant de le fixer du regard, ayant peur de sa réaction à lui. S'il est mal à l'aise, s'il la repousse, les prochaines conversations risquent d'être gênantes. Azza se raccrochait à son futur départ, qui leur permettra d'oublier tout ça, si toutefois il y avait quelque chose à oublier. L'indienne n'a pas le temps de réfléchir plus, que déjà Ambros lui rend son baiser, dix fois, cent fois. Elle a bien du mal à cacher son sourire, au travers de leur étreinte d'abord hésitante, puis passionnée. Elle entend brièvement la remarque du sang-pur, mais n'y prête pas vraiment attention. Evidemment, qu'ils sont éméchés, plus que de raison. Evidemment, qu'ils n'auraient jamais osé faire un dixième de tout ça, en temps normal. Peut-être n'est-ce que l'alcool qui vient animer quelque chose d'inexistant initialement. Peut-être, au contraire, qu'il vient aviver quelque chose d'enfoui.

Ses mains contre son cou lui donne des frissons tout le long de son corps. Elle ne fait même pas attention aux doigts d'Ambros qui défont le lien de sa cape. Elle n'a étrangement plus aussi froid qu'au début de la soirée. Azza serre, de plus en plus fort, ses bras derrière la taille du sorcier. Elle peine parfois à reprendre son souffle, mais elle n'en à que faire. Tout ce qui compte, c'est de faire durer ce moment le plus longtemps possible. Faire qu'il ne s'arrête jamais. Rester dans cette bulle irréelle encore un peu plus. Le temps de longues minutes, la culpabilité s'est évaporée. Il n'y a rien d'autre, et cela lui fait un bien fou. Azra pense juste à elle, à lui, à eux. Leur étreinte se fait plus insistante encore, et elle en oublie le politiquement correct, alors qu'ils se trouvent encore sur le seuil de sa porte. Un bruit sourd les fait s'arrêter une minute. Elle déglutit, se rendant partiellement compte de ce qu'ils étaient en train de faire. Ils rentrent dans le manoir, fermant délicatement la porte derrière eux. Personne dans le salon, la voilà rassurée. A cette heure-ci, les enfants étaient forcément couchés, mais on ne sait jamais. Elle se retourne vers lui, prête à reprendre possession de ses lèvres, mais Ambros s'inquiète, comme souvent. Est-elle sûre ? Comment le savoir ? L'alcool l'empêche de réfléchir, mais elle n'a pas, pour autant, perdu toute réflexion. Elle ne l'a pas embrassé, en pensant embrasser un inconnu. Azza savait pertinemment qui elle avait en face d'elle, et ce qu'elle faisait. L'alcool lui a seulement permis de franchir une certaine limite. Est-ce qu'elle veut vraiment de lui ? Là encore, comment être certaine d'une telle chose ? Est-on certain un jour de la personne que l'on a choisi ? Parce qu'elle n'a jamais été totalement sûre d'Hisham. Elle n'est jamais sûre de rien. Pourtant, elle sait ce qu'elle veut là maintenant. Et elle verra plus tard pour le reste. ─ I asked you first, dit-elle, en arquant un sourcil. Et elle n'avait pas eu de vraie réponse, orale tout du moins. Toutefois, il avait été assez clair sur sa réponse. Azra pose sa main sur le bras d'Ambros, avant de remonter jusqu'à son épaule, dans une caresse lente. ─ I want you -Ambros O'Neill- to stay with me tonight. Et surtout qu'il ne parte plus jamais. Elle déglutit. ─ I am sure of it. Sa main vient glisser jusqu'à sa joue. Elle l'embrasse tendrement, avant de se détacher un peu de lui. Azza glisse ses doigts entre les siens, tout en commençant à prendre les escaliers. Il ne restait plus qu'une question. ─ And you, are you?
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Il lui coûte de ne pas se laisser emporter dans l’étreinte, de céder à nouveau aux lèvres qui s’offrent aux siennes. Parce que c’est Azra. Ce n’est pas n’importe quelle sorcière rencontrée au détour d’un bar, d’une soirée de sang purs, d’un voyage à l’étranger. Ce n’est pas une femme qu’il ne reverra ensuite plus jamais, ou uniquement dans des circonstances similaires. C’est Azra. Azra son amie. Azra l’épouse de son meilleur ami. Azra pratiquement sa belle-soeur, au vu de sa relation fraternelle avec Hisham. Azra la mère de sa filleule.
Ambros ne peut pas chasser l’impression qu’il va tout gâcher, tout casser.

Les deux sorciers entrent dans le manoir Shafiq, où nul ne les accueille. Les domestiques et Haris couchés. Il n’y a qu’eux, dans le hall puis le salon, leurs silhouettes vacillant dans la pénombre. Ambros a trop chaud, à l’intérieur, mais il n’ose pas retirer sa cape. Prêt à partir au moindre mot. Prêt à s’enfuir, pourrait-on même prétendre mauvaisement. L’arrogance d’Ambros « Aries » O’Neill, un spectre. « I asked you first. Il se mord la lèvre et hausse une épaule, pas du tout désolé de ne rien avoir dit. Thought my answer was clear », marmonne-t-il avec un rien de son assurance crasse, le désir brillant toujours au fond des yeux. Tout juste assez pour ne pas perdre la face et avouer qu’il est en cet instant bien plus démuni que devant un putain de tombeau millénaire regorgeant de créatures assoiffées de sang.
C’est mieux. C’est pire. C’est plus grand. Plus effrayant.
Ses runes ne peuvent rien, contre cela.
« I want you -Ambros O'Neill- to stay with me tonight. Ils déglutissent en choeur. Il a vraiment chaud. I am sure of it. » Ses yeux se ferment, alors qu’Azza l’embrasse ; un tendre point à son affirmation. Il doit y croire. Il veut y croire. Il veut tellement y croire. « And you, are you ? » Les paupières se rouvrent et les prunelles se posent sur le visage doux de la sorcière, l’englobent comme s’il ne l’avait jamais vu.

Il n’en aura jamais assez.

« Yes. »

Cette fois, Ambros le dit. Le mot résonne dans le hall, plus fort qu’il l’aurait voulu. Comme pour s’entendre lui répondre, alors qu’il scelle leur nuit d’un simple mot. Oui. La brune l’entraîne à l’étage, dans une montée aussi silencieuse que possible, et lui dans la chambre qu’il occupe lors de ses passages au manoir, presque la première sur leur route après le palier. Le désir brûlant, soudainement, presque aussi grand que le malaise insidieux de prendre possession de la maîtresse des lieux dans la chambre qu’elle a occupé avec un autre que lui (et pas n’importe quel autre). La porte refermée et verrouillée derrière eux, une barrière avec le monde où ils retourneront dès le lendemain matin, sans savoir si tout aura changé, s’ils voudront oublier.

Ambros sait seulement qu’une fois sa cape tombée, ses bottes maladroitement retirées, il n’existe plus qu’Azra.

Les lèvres d’Azra, aux baisers emportés, les cheveux d’Azra, de la soie sous ses doigts, la peau d’Azra, qu’il se permet de goûter de sa bouche, de sa langue, qu’il se permet de marquer de ses doigts, de ses ongles, de sa barbe, jusqu’au plus tendre de ses cuisses et de son ventre qui a porté la vie, les seins d’Azra, les mains d’Azra, la voix d’Azra, les fesses d’Azra, le dos d’Azra, les yeux d’Azra, les jambes d'Azra, le sexe d’Azra, comme un immense manège qui va trop vite et dont il ne peut pas descendre, duquel il ne voudra jamais mettre pied à terre. Le vertige comme une montagne russe, son coeur qui bat si fort qu’il en explosera sûrement. Sa propre voix qui murmure et implore son nom comme une prière au coeur de la nuit, son visage lové contre son cou, contre son sein. Les mille fois où il lui chuchote en anglais, en gaélique, qu’elle est belle, qu’elle est douce, qu’elle est parfaite, qu’il la veut, qu’il la veut tellement, la désire tant, incantations mystérieuses qui se fondent dans les grognements, les gémissements, les supplications. Elle goûte le vin le sexe le sucre le sel le miel le ciel.
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La soirée avait pris une tournure inattendue. Azra n'avait aucune planifié de finir dans les bras d'Ambros. Elle aimerait aussi dire qu'elle n'y avait jamais pensé, mais cela serait un mensonge. Un tel feu ne s'allume pas avec une simple étincelle. Il faut d'autres choses, des choses plus enfouies, si bien enfouies qu'elle en avait oublié l'existence. Tout allait si vite. Elle était enivrée par tout ça, essayant de maintenir un raisonnement éclairé. Ambros lui a demandée, et elle a pu lui répondre en toute sincérité. Elle n'a pas envie d'un sorcier lambda, d'un de ceux qui lui fait la cour depuis toujours. Elle a envie de lui ce soir, et les autres soirs. Elle ignore si elle a des sentiments pour lui, ou préfère ignorer cette partie pour le moment. Tout ce qu'elle sait, c'est que son corps réclame le sien, et qu'elle n'a pas envie de lutter contre son désir. Cela faisait longtemps, que la sang-pur ne s'était pas sentie aussi apaisée, comme enveloppée dans un cocon réconfortant. Il n'y a qu'en sa présence, qu'elle ressent ça. Il n'y a que lui pour réussir un tel exploit. Azra l'a toujours su, mais à présent, elle le voit d'un oeil différent. Comme si, tout s'éclaircissait enfin. Comme si, l'évidence était sous ses yeux depuis le début.
Evidemment, Hisham reste dans un coin de sa tête. Mais, cette fois, il est bien plus effacé que d'ordinaire. Cette fois, Azza veut penser à elle, à ce qu'elle veut, à ce qui la rend heureuse. Et la réponse est toute trouvée, puisqu'elle -ou plutôt il- se trouve devant elle.

Ses doigts entrelacés aux siens, elle lui pose aussi la question, parce qu'il vaut mieux être doublement certain, plutôt que de regretter ensuite. Cela fait déjà quelques minutes que l'alcool avait commencé à déserter son corps. Mais rien n'a changé. Son regard noyé dans le sien, elle attend une réponse, une positive évidemment. S'il finissait par décliner, Azra en serait presque anéantie. Tout est presque trop beau. Elle ne veut pas que cela s'arrête. Elle veut que ce sentiment d'apaisement continue le plus longtemps possible, et qu'il reste, collé à elle. Le oui d'Ambros vient rompre avec le silence du manoir. Azra n'y fait pas vraiment attention, bien trop intéressée par la silhouette de l'irlandais suivant ses pas. Elle a un sourire enfantin gravé sur ses lèvres. Un sourire qu'elle veut coupler à ses baisers, parce qu'elle n'en a jamais assez.

En un rien de temps, ils se retrouvent dans l'une des chambres d'amis, familière pour l'irlandais. Une fois la porte close et verrouillée :
il n'y a plus qu'eux, enfin.

Les vêtements tombent. La maladresse n'existe plus. Il n'y a plus que Ambros à ses yeux. Elle ne voit plus que lui. Ses doigts glissent sur sa peau, effleurent ses cicatrices du passé. Ses ongles s'agrippent à chaque parcelle de son corps. Azra veut regarder son épiderme, de part et d'autre, et surtout ne pas manquer un centimètre. Sa bouche vient se poser sur la sienne, puis contre son cou, sa mâchoire, son torse. Un sourire vient se greffer sur ses lèvres, à chaque fois qu'il chante ses louanges, la vénérant, comme s'il avait une déesse entre les doigts. Elle se noie complètement en lui et ne cherche pas à lutter pour reprendre son souffle. Ses ongles s'enfoncent un peu plus lorsqu'il vient embrasser ses hanches, puis ses cuisses. Les soupirs se mêlent à leurs noms murmurés au creux des oreilles. Ils ne font qu'une, comme si cela était l'ordre des choses, comme s'ils étaient destinés l'un à l'autre. Dans ses bras, elle se sent plus vivante que jamais. Le temps passe comme un battement de cils. Azza ne sait rien de ce qu'elle éprouve, mais à cet instant, elle a envie de lui crier qu'elle l'aime à en crever. Et ainsi passe la nuit, entre gémissements et supplications, jusqu'à ce qu'ils tombent de fatigue.


C'est le soleil qui la réveille, alors que la nuit s'achève à peine, laissant place à une nouvelle journée. Azra cligne plusieurs fois des yeux, jusqu'à avoir une vision presque claire. La première chose qu'elle voit, c'est Ambros dormant encore. Un petit sourire étire ses lèvres. La soirée semble être irréelle. Elle se demande si elle n'a pas rêvé, mais elle ne peut pas en douter alors qu'elle se trouve nue dans les bras du sorcier, également nu. Son visage à quelques centimètres du sien, elle change délicatement de position, accoudant son menton contre la paume de sa main, et se mettant sur le ventre. Elle l'observe quelques minutes, profitant du calme. Malgré une migraine terrible, Azza reste satisfaite. ─ Morning, lui murmure-t-elle, pour le réveiller en douceur. Elle n'ose pas vraiment faire quoique ce soit, si ce n'est passer sa main dans ses cheveux ondulés. ─ Slept well? I bet your head is killing you right now. Un rire s'échappe de sa bouche. Elle se permet de traîner un peu, en sachant que les enfants dormaient encore. Azra ne réalise pas vraiment ce qui s'est passé, ni même qu'elle est dans le même lit que Ambros. Elle ne regrette pas ce qui s'est passé, et espère qu'il en est de même pour lui.
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