| | | dysfunctional family I'm my own worst rival, Train wreck, white trash, freak, maniac, psycho. I'm a trouble-making rebel, Made a deal with the devil. I'm way past ever coming back « Tu sais je t'envie parfois. Tu t'en fiches des conséquences, et tu peux faire ce que tu veux. Te droguer à l'école ? Pourquoi pas ? Faire des paris illégaux ? Allons-y. Ta vie a l'air d'être sacrément amusante. » « Ouais, ouais, je sais » que tu te vantes, en regardant au loin, comme si tu posais pour ta prochaine campagne préfectorale. C’est que Molly ne se doutait de rien, puisque toi non plus, tu ne connaissais pas les véritables raisons pour lesquelles tu faisais ainsi le pitre. Tu étais loin de te douter que faire le guignol te permettait de détourner l’attention sur tes bêtises, afin que personne n’aille fouiller un peu plus loin dans ta tête de piaf et dans ton petit coeur meurtri, privé de l’amour paternel. Tu paraissais donc nonchalant, voire insouciant, et c’était l’essentiel. Personne ne devait pouvoir se douter que tu étais le premier à avoir peur de l’avenir et sûrement pas le dernier à avoir peur de son passé. Tout le monde devait avoir seulement un aperçu de la connerie du jour et, pourquoi pas, redouter l’éventuelle catastrophe du lendemain.
L’attrait potentiel de Molly pour les fêtes improvisées dans la serre de botanique t’extirpe de ta contemplation vague du terrain de Quidditch. Une fois encore, ta cousine t’épate. Tu attends avec impatience qu’elle finisse de parler. « Mais, mais, mais… » Ta voix monte peu à peu comme un commentateur sportif lorsqu’un attrapeur est sur le point de mettre fin au match. « Mais un peu que je serai ton homme ! » Tu aurais payé cher pour pouvoir l’emmener une fois en soirée, lui faire goûter les pires cocktails, la faire danser dans les pubs douteux à Pré-au-Lard. Parce que c’était toujours les plus sages qui faisaient les meilleurs partenaires de soirée. Surtout qu’avec elle, tu risquais pas de te prendre un rateau, puisque, malgré tes ascendances pures, ça ne te serait jamais venu en tête de lui faire la cour. « Je te brancherai sur les meilleurs plans ! Rien de dangereux, t’inquiète, j’ai pas envie de raviver les vieilles tensions dans la famille ! » Tu vous imagines déjà griller le couvre-feu pour faire exploser des pétards dans le parc du château. « Tu vas voir, ça va te faire du bien ! Et j’suis sûr que ton p’tit copain serait ravi de découvrir une facette insoupçonnée de sa sage dulcinée !! »
Des exclamations soulèvent votre côté des gradins. Pensant tout d’abord à un écho de ton propre enthousiasme, tu ne comprends pas tout de suite que l’attrapeur Gryffondor, celui que tu vendais il y a quelques minutes à Molly comme un allié secret de la victoire des serpents, venait d’attraper le Vif d’or. « Hein ?? » Tu récupères tes notes, voyant déjà tous tes bénéfices se faire la malle. « Raaah, ‘faut jamais faire confiance aux nouveaux titulaires, ils sont trop fair-play… » Bah, tu pouvais pas non plus tout réussir dans la même journée. « Bon, cousine de mon coeur, j’vais devoir te laisser, ça va commencer à bouger dans les gradins, et pas sûr que les lions aient envie de trouver un serpent dans leurs pattes ! » Quoique, ce sera toujours mieux que la foule de Serpentards qui allait te tomber dessus alors que tu comptais ne pas les rembourser. Tu presses affectueusement sa cheville, à cause de votre différence de niveau. « Donc la prochaine fois que j’trouve une soirée sympa, j’te sonne ; tu vas voir, tu le regretteras p- ! » « Hé mais toi, là ! Qu’est-ce que tu fous ici ?! » Le préfet Gryffondor qui t’avait interpellé précédemment bondit de son banc comme un pantin hors de sa boîte. « A la prochaine, Molly ! » que tu chantonnes à toute vitesse avant de disparaître sous les gradins, afin de rejoindre ton raccourci secret pour échapper au préfet fustigeant. « Arrêtez-le ! » |
|