BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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Myrthild Travers
PHOENIX SYMPATHISER
Myrthild Travers
Date d'inscription : 05/08/2019
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Crédit : ©.exe la best / lyrics (Rihanna ft. Eminem - Love the Way You Lie, part 2) / gif berthild-haut ©poupoune / gif berthild-bas ©mauréna-mon-aimée
Âge : 49 ans (17/03/1958)
Occupation : Membre du tribunal du Magenmagot, imposante dans sa robe couleur prune. Dans l'ombre, elle grave des runes sur des armes et des balles pour les Black Hands, une famille du crime organisé britannique (elle y est Forefinger). Pour compléter le panorama, elle renseigne aussi Kingsley Shacklebolt depuis des années.
Allégeance : New Order ouvertement, mais renseigne en secret Kingsley Shacklebolt depuis plusieurs années (avait arrêté et s'y est remise quand il est venu la chercher).
Particularité : Métamorphomage accomplie — maître runiste — occlumens débutante
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t886-playing-a-dangerous-
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lance farrow
Time will take us all
And turn us into stone
It leaves us with regret
And picks apart the threads
Hung over fragile bone


Une silhouette dans le jardin, sous le frimas et la bruine de l’automne. Une cape noire posée sur les épaules, une robe de sorcière rouge en dessous, imperméabilisée par un sort. On pourrait croire qu’elle a pris racine entre les herbes folles qui tanguent sous les gouttes de pluie et la brise. De la fumée s’échappe de sa bouche, bleutée et épaisse, issue d’une cigarette sorcière. Une de ses mains sort ponctuellement de sous la cape pour venir cueillir la cibiche à ses lèvres, pour qu’elle souffle, vide ses poumons, avant d’inspirer de nouveau la fumée âcre. Ses yeux sont secs, mais rouges d’avoir passé la nuit à pleurer, gonflés de toute l’émotion qui n’a qu’à peine été évacuée.

Autant dire que rien ne s’est passé comme elle l’espérait. Elle s’est changée une fois arrivée chez elle, le costume masculin tâché de sang a laissé place à un corps contusionné des coups qu’elle avait pris dans la cohue. Éreintée par la Samhain, Myrthild n’avait pas voulu rentrer dans les détails avec Bertram, qui n’avait eu comme information que le fait qu’elle était censée se rendre à la fête avec Marlon. Ils n’y étaient pas allés ensemble, et elle n’était pas sûre d’avoir vu Bartholomeus ou Imogen à ces festivités de Potter’s End qui avaient bien failli être leur fin à tous. Elle n’avait pas encore les informations sur la fin de la nuit et le décompte des victimes, mais pour avoir assisté au chaos, elle ne doutait pas que le bilan fût lourd.
Et pourtant, malgré le drame, elle s’en moquait bien, de ce qu’il s’était passé là-bas.
Les tremblements qui l’avaient secouée même dans un bain brûlant ne faisaient que trahir la terreur crasse qui lui avait noué les entrailles et l’avait empêchée de dormir de la nuit, malgré son épuisement. La sensation de vide en niveau de ses boyaux avait ajouté à l’insomnie, et elle était passée plusieurs fois devant les chambres de ses deux enfants encore vivants.

Au petit matin, elle avait souhaité une bonne journée à Bertram et Imogen, partant travailler, avait envoyé un hibou au Magenmagot pour signaler qu’elle était dans l’incapacité de s’y présenter, et s’était désintéressée des pérégrinations de Bart’, ne sachant même pas si son fils était dans le secteur. Elle s’était changée, avait essayé de lire un épais recueil de nouvelles sorcières, mais le volume lui tombant des mains, elle était venue là, dans le fond du jardin.
Elle y était depuis de longues heures, insensible au froid et au temps déplorable, fumant par moments, faisant les cent pas à d’autres, veillant dans tous les cas sur la tombe du premier de ses rejetons, Pollux.

Le détraqueur qui avait failli lui avaler l’âme avait réveillé en elle les traumatismes qu’elle avait enseveli le plus profond dans sa psyché et elle avait besoin de temps pour les enfouir une nouvelle fois. Si elle n’avait pas réussi à fermer l’œil, c’était qu’elle avait revécu encore une fois un souvenir qu’elle aurait probablement dû effacer de son esprit, mais qui faisait d’elle qui elle était également : la mort de Pollux n’avait toujours pas été digérée, ou en tout cas, si elle avait fait sa paix et son deuil, il allait falloir repasser par ces étapes d’acclimatation à l’absence de cet enfant, puisque tout était chamboulé. De cela, Myrthild avait légèrement conscience, mais il n’y avait pas grand chose qu’elle pouvait faire pour l’instant, à part attendre, apaiser sa conscience, fixer inlassablement la tombe de Pollux jusqu’à imprimer que la mousse qui avait poussé dessus montrait bien que, aussi vivace que soit le souvenir, il y avait bien longtemps qu’ils l’avaient enterré. D’où le paquet de cigarettes qui touchait bientôt à sa fin, vu qu’elle était dehors depuis plusieurs heures. Le sang-de-bourbe à leur service avait bien compris que ce n’était pas la journée pour se poser dans le jardin et inviter son tout aussi inutile ami sang-mêlé -bâtard d’un MacLaggen, si elle avait bien compris une discussion surprise entre les deux jeunes hommes.

Pour autant, ça n’empêcha pas l’elfe de maison d’approcher lentement, avec prudence, redoutant sans doute un châtiment qui aurait certainement été justifié -pas un militant, cet elfe-là. « Forgive me, Mistress. There is someone for you. » Elle ne se retourne pas tout de suite vers l’être de petite taille mais aux immenses oreilles, le regard ancré sur la pierre mouillée et noircie par le temps. Dernière bouffée de cigarette, avant qu’elle ne la pince entre ses doigts fébriles encore, pour vider dans le jardin les derniers brins de tabac sorcier. Myrthild pivote ensuite vers son serviteur : “What someone ?” Un collège du Magenmagot ? Ça l’étonnerait. Et s’il s’était agi d’un homme de sa famille, sans doute que l’elfe l’aurait dit tel quel. « Mister Farrow, I think. I made him wait in the lobby. » Elle hoche la tête, histoire de confirmer la bonne décision de l’elfe. “Good. Bring us coffee, would you ? And is my son around ?” demande-t-elle avant de retourner dans la maison, question à laquelle l’elfe secoue la tête négativement (tant mieux). Elle ôte sa cape en pénétrant dans le salon, et ses talons claquent sur le parquet, l’annonçant au visiteur. L’apparition de la maîtresse de maison dans le hall d’entrée n’a sans doute rien de rassurant, sa mine pâlie avec le froid, les cernes et les yeux toujours bouffis. “Hey.”, trouve-t-elle à souffler, un sourire fébrile qui étire ses lèvres alors qu’elle l’invite en silence à s’installer dans un des épais fauteuils ou canapés du salon. L’eau qui perle sur ses cheveux en pagaille et plaque certaines mèches sur ses tempes indique qu’elle est restée longtemps dehors. Elle hasarde : “Already finished working today? How efficient of you.” Tout ça parce que les apparences sont capitales dans ce monde. Parce qu'elle ne sait pas vraiment de quoi elle a envie, à l'instant. Parce qu'elle n'a pas la force de vouloir quelque chose, actuellement, le cœur serré et l'esprit vidé. “What can I do for my savior?”, raille-t-elle un peu, ne se leurrant nullement sur le fait qu’elle lui doit la vie, et en s'asseyant à quelques encâblures de lui, à portée de main.
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La tête en melon, pulsant furieusement de douleur depuis des heures.
Ses yeux fixés sur l’horloge de son bureau, tout son corps immobile, puis soudainement bondissant de sa chaise à peine l’aiguille effleure-t-elle le chiffre béni.
Clic, clac, fin de chiffre, merci, bonsoir et à la revoyure.

Le champ de vision embrouillé d’épuisement. Lance ne prend pas le risque de transplaner, au risque d’oublier des membres derrière lui. De toute façon, le chemin du Magicobus jusque chez Myrthild, il pourrait le faire en dormant. Ce qu’il rêve de faire, d’ailleurs, même si la perspective de ce qui dansera sous ses paupières dès le moment où il les fermera suffit à faire accélérer son palpitant.
Hestia et lui ont passé la nuit à boire dans un bar puis dans un autre, avant de rentrer chez elle pour ne pas dormir. Même épuisé, il en a été incapable, et couché sur le canapé, il a fixé le plafond. Incapable de penser à autre chose qu’aux Détraqueurs. Des frissons incontrôlables au mieux, des sanglots silencieux au pire, mordant son poing pour ne pas déranger sa collègue et amie (ses dents désormais profondément marquées dans sa chair). À cinq heures du matin, il a pris la plus longue douche du monde. À six heures, il était déjà à son poste, au Ministère. Tant qu’à ne pas dormir, autant aller ne rien faire au bureau de recensement des nés-moldus.

Il a les mêmes vêtements que la veille, à peine rafraîchis d’un sort hasardeux qui en a effacé les plis et les ronds de sueur des aisselles. Il a soigneusement évité son directeur de département : pas sûr que Roy Flint apprécie qu’un des représentants de la Justice magique se balade avec l’allure et surtout l’odeur d’un itinérant. C’est le genre de connerie qui passait, avant (avant Voldemort, avant que lui-même soit directeur de son bureau, avant qu’il change de département) ; plus maintenant.

Il ne croit pas que Myrthild ne remarquera non plus.
Elle ne s’est pas présentée au travail.
(sombre pressentiment)

L’elfe le connaît, Jo aussi, alors même si la maîtresse de maison ne veut pas être dérangée, on le laisse entrer. Attendre, la moustache humide et l’oeil rougi, que la Travers vienne le rejoindre et l’invite à prendre place au salon. Un « Hey » rauque en réponse au sien. Lance ne prend même pas la peine de répondre à sa question sur le travail - déjà, parce que dire qu’il a travaillé, aujourd’hui, est généreux. « What can I do for my savior? I could get used to that. ‘My savior’ », savoure-t-il quelques instants, pensif, avant de s’écraser dans un canapé qui vaut à lui seul probablement plus que toutes les vieilleries accumulées dans son appartement. Rêvant du café corsé que prépare l'elfe Prewett. « Nothing in the papers about last night. » Ce n’est pas surprenant, mais c’est frustrant. Insultant. Comme si l’horreur vécue n’avait pas eu lieue, comme si elle ne valait rien. « You didn’t come to work. I was worried. » Qu’il soit au courant de ses faits et gestes bien qu’ils ne travaillent plus ensembles n’est plus une surprise, pour Myrthild, face à son ami aux oreilles partout. Qu’il avoue son inquiétude est plus inhabituel.

Il est trop fatigué pour prétendre.
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Myrthild Travers
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Coulée dans un fauteuil usé par les années, Myrthild passe une main dans ses cheveux mouillés qui dégoulinent encore le long de sa nuque et gouttent sur ses vêtements. Elle ne semble pas s’en rendre compte, ou en tout cas n’en est pas dérangée pour autant. Ses tracas sont davantage psychologiques que physiques -quoique. Un sourire, fin, trop infime pour être vraiment percutant, étire ses lèvres lorsque Farrow raille son nouveau titre de noblesse. Penchée en avant, les coudes sur le bord des accoudoirs, Myrthild semble à deux doigts de choir presque, et tout son corps est tendu pour éviter cette chute, incapable de se détendre vraiment, le cœur encore trop lourd, trop serré pour pouvoir vraiment respirer. Elle pourrait essayer de se donner une apparente nonchalance, cela dit, mais Lance ne mérite pas de faux semblants alors qu’il vient la voir.

Elle ne dit rien lorsqu’il fait la remarque sur le silence alarmant des journaux à la solde du Pouvoir, à peine si elle hausse les épaules à cette information. Après tout, quoi de plus logique que de taire un incident dramatique qui a sans doute un bilan de victimes assez colossal, pour un régime totalitaire qui cherche à maintenir son contrôle sur le reste de la population et ne peut pas se permettre un fiasco de cette ampleur.
Mais Lance ne s’attarde pas non plus sur cet élément. Il poursuit, et alors qu’elle s’intéressait aux motifs du tapis ancestral à leurs pieds, elle relève la tête lorsqu’il ose formuler une phrase loin d’être commune dans sa bouche. « I was worried. » Une Myrthild plus en forme aurait bondi, dégainé sa baguette, et sans doute tenté de déceler un quelconque complot en l’accusant d’être un autre sous Polynectar par un Who are you and what did you do with Lance Farrow ?. Mais elle se contente de le dévisager, sourcils arqués, yeux plus écartés que la seconde d’avant, surprise par les palabres qu’il profère. Puis les yeux reprennent leur ouverture habituelle, et les billes vertes de la runiste s’ancrent dans celles sombres du criminel. Elle sait que c’est bien lui, et qu’il a vraisemblablement vu quelque chose qui a suffi à l’alarmer quant à sa santé à elle, sans vouloir vraiment fouiller plus allant dans son attitude de la veille, sachant qu’il y a des choses qu’il vaut mieux ne pas remuer pour le moment.

Elle se lève de son fauteuil, et fait quelques pas, sa longue silhouette toute engoncée de sombres couleurs qui font ressortir la pâleur de son derme, le regard brillant qui cherche à s’agripper à quelque chose de tangible, plus tangible que ce qui la plombe depuis cette terrible nuit cauchemardesque. Peine perdue, les prunelles reviennent à Lance, et Myrthild soupire, écarte les bras telle un prestidigitateur, ne cherchant pas vraiment à feindre, puisqu’il n’y a qu’eux. « Well as you can see, I’m definitely not at the best of my form. » Et pourtant elle se force à sourire en annonçant cela, pour ne pas trop l’inquiéter, pour ne pas empirer le sentiment de Lance à son égard. « I thought I was done with aching while grieving him, but those beasts… Well you know… » Incapable d’en dire plus sur les détraqueurs et les émotions et souvenirs ressurgis des profondeurs, elle laisse s’échapper un nouveau soupir, alors qu’elle vient s’asseoir à côté de Farrow. « ’Guess I’m back right where I started… » Un tremblement la reprend, et des larmes sortent alors qu’elle aurait voulu les retenir.
Plus vite que prévu, la voilà à lui sangloter dans les bras, sans vraiment avoir crié gare avant.

Clairement pas le top de sa forme, non.
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La surprise peinte sur les traits de sa meilleure amie, à l’entente de ses paroles - de cet instant de vulnérabilité, si rare, si vrai, de la part du Farrow. Si elle doute (légitimement) de son identité et le méprend peut-être pour une seconde pour un énième clown sous Polynectar (il a lui-même été un de ces clowns), elle n’en dit rien. Ses yeux graves parlent pour elle, autant que sa gestuelle cassée lorsqu’elle se relève. Un épouvantail détrempé, dont les habits sombres soulignent une pâleur inhabituelle. « Well as you can see, I’m definitely not at the best of my form. » Le sourire sonne faux. Ne le trompe pas. Il a trop d’années de Black Hands sous le chapeau pour être floué ; trop d’années à connaître la Travers, aussi. Il n’en fronce que davantage les sourcils. You don’t fool me. « I thought I was done with aching while grieving him, but those beasts… Well you know… I know. »

Les soupirs accordés, musique nouveau genre.
La silhouette frigorifiée de la sang pure s’échoue à ses côtés. « ’Guess I’m back right where I started… » Tout se passe en une seconde et sans qu’il s’y attende (il aurait dû), la brune fond en larmes et se pelotonne contre lui, sanglotant contre son épaule. Lance réussit à maladroitement ouvrir les bras pour l’y serrer, murmurant des shh shh d’apaisement sans trop de succès et autres it’s okay, you can cry. Parce que oui, it’s okay. N’a-t-il pas passé la nuit dernière à pleurer lui-même, sans oser le révéler à Hestia ? Alors que ses propres peurs s’incarnent autour d’événements qu’il n’a pas vécu, qu’il ne fait que craindre ? Il ne peut pas imaginer ce que ressent Myrthild, autour des Détraqueurs. La seule idée refait naître des frissons d’angoisse sur ses bras et sa nuque, comme une fièvre froide.
Il peut seulement l’encourager doucement à pleurer.

Sur le guéridon entre le fauteuil et le canapé apparaissent deux tasses de café fumant, accompagné d’une assiette généreusement garnie de scones (ses préférés - c’est que l’elfe le connaît bien). Béni soit l’elfe, d’ailleurs, de ne pas venir les interrompre dans ce rare moment de faiblesse. « Have you eaten anything at all, since yesterday ? », demande le Farrow gentiment, en première question, lorsque les sanglots de son amie se sont quelque peu calmés. Il anticipe que la réponse sera négative, alors déjà il attrape de sa main libre l’assiette de scones et la dépose sur ses genoux. Ce n’est pas le temps pour foirer sa magie sans baguette. « Do you need me to entertain you ? Un premier café attrapé, donné à Myrthild ; l’autre pour lui-même, son parfum riche chatouillant ses narines et réveillant son appétit. Lui non plus n’a pas mangé de la journée. Il n’a fait que fumer. Or do you need me to dig even deeper, until there’s nothing more to find ? Nothing left for the Dementors ? » Il peut faire les deux : il est ce genre d’ami. Il veut seulement s’assurer de faire la bonne chose.
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Myrthild Travers
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Elle ne pensait pas que les détraqueurs auraient un effet aussi puissant sur elle. Après tout, c’étaient surtout les personnes malheureuses qui étaient les proies préférées de ces créatures, non ? Elle n’avait pas vraiment écouté en Défense contre les Forces du Mal quand ces monstres avaient été étudié, pour tout vous dire. Mais de ce qu’elle avait lu dans le Daily Prophet quand Black s’était échappé d’Azkaban, elle n’avait pas cru qu’elle serait un jour une de leurs cibles.
Ca la faisait se sentir faible, et rien que cette prise de conscience -erronée, mais ce n’était pas vraiment le moment de tenter de lui faire entendre raison- la démoralisait et lui coupait toute envie combattive.

Pleurant contre Lance, elle n’avait pas vraiment honte de laisser sortir ses larmes. Peut-être aurait-ce été plus logique qu’elle ouvre les vannes en présence de Bertram, mais il était des traumatismes qui étaient devenus tabous avec le temps, pour éviter de réveiller la douleur de la perte chez l’autre, un accord tacite donc ils n’avaient peut-être pas conscience eux-mêmes. Les murmures de Farrow la confortaient en tout cas dans la perspective d’oser pleurer. Elle allait tremper son haut, mais la magie permettrait que ce ne soit pas définitif.

Le souffle saccadé s’apaise une fois la vague de sanglots passée et elle se redresse tandis que Farrow s’inquiète de savoir si elle a mangé depuis la veille. Déjà qu’elle n’a pas beaucoup mangé la veille, elle n’a pas voulu essayer d’avaler quelque chose, de peur que ses entrailles encore trop nouées ne refusent l’alimentation et qu’elle se retrouve à tôt régurgiter. Elle avait prétexté avoir beaucoup de travail quand Jocelyn était venu lui proposer à manger, résistant à une envie mauvaise et injuste de lui coller un sortilège cuisant gratuit. Ça ne lui aurait pas fait de bien, pas plus qu’à Carter : elle avait bien fait de ne pas céder à cette pulsion déraisonnable. Elle secoue la tête, la gorge serrée, renifle et se redresse tandis que Lance s’empare de l’assiette de scones et récupère la tasse fumante qu’il lui tend. La tasse fermement tenue entre ses deux mains, Myrthild prend le temps de réfléchir à la question de son vieil ami. Ses yeux se font fuyants de nouveau. Si elle veut pouvoir exorciser toutes ces pensées terribles que les détraqueurs lui ont mises dans la caboche, il faudrait qu’elle lui donne des clés pour les comprendre. Or, ils sont chez elle, et il ne manquerait plus qu’un des siens rentre inopinément pour se retrouver dans une situation bien délicate.
Elle prend une gorgée de café, soupire et puis, sort sa baguette de son étui pour fermer de loin les portes qui mènent au salon, sans mot dire. Et, sans lâcher l’objet magique, elle en profite aussi pour tracer un glyphe dans le vide, un de ceux qu’elle trace bien trop souvent en ce moment. « You’ll keep me entertained later. Let’s dig. » Elle pose la baguette  à côté d’elle, sur le canapé et se tourne vers lui, les yeux toujours rouges mais les larmes séchées depuis. « You know I’d do anything for my kids, right ? I’d even kill for them. » Elle le dit calmement, parce qu’il n’y a pas à rougir de cela, la famille reste sacrée.et Lance sait pertinemment qu’elle serait prête à tout pour ses gosses. « When the Dementors were flying over us, all I could think about was my kids dying by the wand of their uncles and- » Un frisson parcourt son échine et la tasse de café tremble sur sa soucoupe. Elle inspire, se ressaisit et réussit à finir sa phrase, avec une voix qui tremble parfois :  « And their death was on me, it- it was because of m-me. »
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L’informulé qui referme les portes du salon sont sa réponse autant que le glyphe que la sorcière trace dans le vide, lui qui a appris à connaître ses manies runiques. Il sait déjà ce qu’elle a choisi, avant même qu’elle le dise à voix haute (et c’était son option préférée). Sa paluche attrape un premier scone, qu’il empile maladroitement sur sa soucoupe, et il inaugure son premier repas depuis la veille avec une gorgée de café qui le réchauffe entièrement. Dedans et dehors. Il ne lui manquera qu’une ou deux heures de sommeil et il sera comme neuf.

« You know I’d do anything for my kids, right ? I’d even kill for them. I’m surprised you haven’t done it yet », acquiesce-t-il sur le ton sérieux de la conversation. Ou peut-être ne lui a-t-elle tout simplement pas révélé ? Combien de secrets se cachent dans la tête bien faite de Myrthild Travers ? La question est éternelle, tant son amie semble être constituée de labyrinthes tortueux d’où parfois, une idée bien précise et calculée s’extirpe.
Oui, Myrthild tuerait pour ses enfants et Lance n’en est pas surpris.

Il attrape son scone et en trempe une partie dans son café, pour ensuite franchement y mordre (pas de chichis de confiture ou de crème Devonshire), faisant taire le grondement de son estomac, réveillé par le café bien corsé. « When the Dementors were flying over us, all I could think about was my kids dying by the wand of their uncles and- Il fronce profondément les sourcils, s’arrête dans sa mastication de sa bouchée de scone, attendant la suite de la phrase avec patience. And their death was on me, it- it was because of m-me. » Il attend d’avoir mastiqué et avalé sa bouchée avant de parler, considérant que le sujet mérite bien qu’il ne parle pas la bouche pleine (une vraie première chez lui) : « Langford and your brothers are no angels, I give you that, but killing their own family... » … et pourtant, Marlon n’a-t-il pas été incarcéré pour avoir tué son épouse ? Louis n’est-il pas un requin qui ne semble tolérer aucun obstacle ? Et Ford… Lance secoue la tête. Ford est un Mangemort et un Handler, mais pas du genre à tuer son propre sang (il veut se faire croire qu’il le connaît assez). Pour ce qu’il en sait, Myrthild ne l’incluait même pas dans cette catégorie de dangereux tueurs d’enfants. « Why do you think they could, tho ? À part les raisons évidentes qui constituent leur feuille de route respective. Elle n’a pas pensé à des Mangemorts et sang purs lambdas : elle a pensé aux oncles de ses enfants. Why would it be your fault, Myrtle ? »
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Myrthild Travers
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Faire face à ses démons amène souvent à une intense réflexion sur ce qui les provoque et les alimente. Ici néanmoins, la réflexion est aisée : Myrthild est pleinement consciente de ce qu’elle a fait, ce qu’elle prévoit de faire, et ce qu’elle s’était juré de ne plus jamais faire. C’est ça qui justifierait un châtiment pareil, non pas sur elle-même, mais sur ses enfants. Et, curieusement, elle est persuadée que Louis et Marlon ne reculeraient devant rien. À noter, jamais elle n’a vu Ford dans ses cauchemars, aussi parce qu’elle sait bien que le Mangemort de la famille est plutôt Bertram… D’ailleurs, c’est flou, mais elle ne veut pas réfléchir à si Bertram est présent du mauvais côté dans ses songes perturbés et dans les craintes réveillées par les Détraqueurs. Ça amènerait d’autres explications et ce n’est probablement pas le moment.

Lance doit se douter que l’heure est grave, parce qu’il ne postillonne pas des miettes de scones partout en lui répondant. Lorsqu’il commence, néanmoins, elle comprend qu’il y a des évidences qu’il va falloir prononcer, ou en tout cas clarifier partiellement. « Langford and your brothers are no angels, I give you that, but killing their own family... - Given that Ford is Ford, and that Marlon apparently didn’t intentionally kill his former wife, you might be right… », reconnaît-elle à mi-voix, tout en reposant la tasse de café sur la table basse et en brisant un scone par dessus la soucoupe, pour éviter que les miettes ne tombent partout. Il faut qu’elle mange ou elle sent qu’elle pourrait tourner de l’œil pour rien. De moitié, elle brise le biscuit en quart, pour porter ce morceau à ses lèvres alors que Lance creuse un peu plus profond, comme il était convenu qu’ils fassent. « Why do you think they could, tho ? Why would it be your fault, Myrtle ? »

Ce scone est vraiment une très bonne excuse pour se donner le temps d’ordonne et de formuler les éléments qu’elle doit lui expliquer pour qu’il comprenne où est le problème. Ce n’est pas tant qu’elle ait des secrets qui surprendra Lance, probablement, mais peut-être bien la réelle implication qu’elle a dans la guerre et les décisions qu’elle a pris par le passé, et qu’elle a repris récemment. Après avoir mâché pour réduire en bouillie le quart de scone, elle déglutit, avale péniblement et fait passer le tout avec une gorgée de café.
Puis, seulement après, elle relève les yeux vers son voisin de canapé. Elle hésite, un instant un seul. Pas vraiment parce qu’elle a peur de ce qu’il pourrait faire, mais parce qu’elle veut vérifier que personne n’écoute aux portes. Elle a lancé les bons sortilèges et tracé les bonnes runes, seul Farrow pourra donc être témoin de ce qu’elle s’apprête à avouer comme méfaits, passibles de condamnation exemplaire pour trahison. Alors elle inspire, à la fois pour se calmer et pour se donner du courage, avant de se jeter dans le vide et de choisir avec précision les mots qui sortent dès lors de sa bouche : « I started informing Kingsley Shacklebolt when He-Who-Must-Not-Be-Named came back from the dead. Being married to a so-called-repentant Death Eater was quite useful at that time. I kept doing that for some years, and then I put an end to it… It was becoming too dangerous a game to play. » Elle l’observe, tente de déchiffrer son expression mais peut-être trop tendue par ce qu’elle révèle, elle n’y parvient pas. Alors elle continue, pour meubler le silence soudainement étouffant : « Nobody knows, apart from him, me… and now you. » Sourire forcé, comme si c’était une chose naturelle à balancer en plein milieu d’un petit-déjeuner improvisé, comme si elle s’excusait pour les révélations inattendues. « I stopped, like I said… but lately he came to me and… and I couldn’t find the strength nor the reason to tell him to fuck off for good. Air gêné, presque honteuse d’avoir cédé. Sa mine devient amère quand elle ferme la boucle, en inspirant longuement : That’s why it would be my fault if they were killed. »

Pourquoi lui dire ? Pourquoi le charger de ce fardeau secret ?
Parce qu’elle n’a personne à qui en parler, personne de confiance, personne qui pourrait peut-être comprendre. Parce qu’elle se souvient des grimaces de Farrow sur leurs dernières années de travail en commun au Ministère. Parce que, même s’ils n’en ont jamais parlé longuement, elle sait qu’il applique la position de neutralité des Black Hands, voire qu’il en est complètement convaincu aussi.
Parce qu’elle lui fait confiance au plus haut point.
Parce qu’il est venu jusqu’ici, pour elle.
Parce qu’il est déjà gardien d’un secret colossal, sa deuxième vie dans le monde du crime.
Un secret de plus ou de moins.

Reste que celui qu’elle dépose à ses pieds est d’une fragilité complexe, et qu’elle vient tout bonnement de lui fournir la pire des armes s’il décide de se retourner contre elle. Tandis qu’elle détenait jusque là un infime ascendant qui était devenu tacite et dont il était évident qu’elle n’utiliserait jamais l’information quant aux préférences sexuelles de Lance, elle les met sur un pied d’égalité par cette admission de culpabilité et s’en remet entièrement à lui, qu’elle fixe désormais d’un air grave et sérieux. Qu’il sache qu’elle n’est pas en train de balancer un énorme bobard juste pour voir sa réaction.
C’est vrai.
C’est sérieux.
C’est gravissime.
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Marlon n’est plus un meurtrier : première nouvelle. Enfin, n’est plus le meurtrier de son épouse (ça ne change rien pour le reste de son oeuvre). Information intéressante qu’il ne manquera pas de faire remonter auprès des Black Hands, mais qui ne l’éclaire pas plus sur ce qui pourrait justifier que lui, ou n’importe qui, puisse vouloir tuer les enfants de Myrthild. Autrement que parce que Bartholomeus et Imogen sont parfois d’insupportables pestes qui n’ont pas été assez corrigées dans leur vie. Lance profite de la réflexion de son amie pour lui-même s’enfourner le reste du scone, le café aidant à faire descendre la pâte feuilletée et beurrée, et à terminer de calmer l’appétit nouvellement éveillé. Peut-être réussira-t-il à mendier des restes de repas à l’elfe de maison, ou à Jo, avant de quitter plus tard ? Tout pour ne pas cuisiner, ce soir. Il n’a pas la force de faire quoi que ce soit, autre que de rester couché sur son canapé, dans le silence de son appartement.

L’inspiration profonde de Myrthild est son signal d’attention, et le Farrow n’est pas déçu d’avoir attendu patiemment qu’elle reprenne la parole : « I started informing Kingsley Shacklebolt when He-Who-Must-Not-Be-Named came back from the dead. » Il aimerait pouvoir ouvrir les yeux grands comme des soucoupes ; avoir le souffle plus court, ou même coupé ; quoi que ce soit qui trahisse sa surprise. Mais celle-ci, justement, est tellement forte que son absence de réaction devra parler pour lui.
À peine la moustache qui remue, alors qu’il renifle, au-dessus de sa tasse de café, au fur et à mesure que la brune débite son aveu.
Que disait-il, déjà, à propos des labyrinthes dans la tête de cette femme ?
Dire qu’il s’est déjà plaint qu’elle se confiait à Marlon et non pas à lui : ça lui apprendra.
« I stopped, like I said… but lately he came to me and… and I couldn’t find the strength nor the reason to tell him to fuck off for good. That’s why it would be my fault if they were killed. » Toute sa surprise s’articule en un seul mot, en un seul souffle, comme réponse. En à peine deux syllabes au ton indéfinissable : « Myrtle… »

C’est bien plus grave que tout ce qu’elle ait jamais pu savoir à son sujet.
Travailler dans le crime organisé, aimer les hommes, tout ceci est de la gnognotte, à côté de ce qu’elle vient de lui avouer avec le plus grand des sérieux.
Ce n’est pas une blague, ce n’est pas un grotesque test de leur amitié, ce n’est pas un mensonge. C’est la pure vérité et Lance ne sait pas quoi en faire.

Cette expression gênée, honteuse, coupable, sur les traits de son amie est ce qui le rend étrangement le plus mal à l’aise.

« I’m gonna need alcohol, if we’re to discuss treason », commente-t-il enfin, avec un certain mécanisme qui sonne faux chez lui. Il n’a que du café, néanmoins, et il en prend une gorgée trop grosse, trop longue, trop brûlante, pour se donner le même courage que lui donnerait du pur feu. C'est si soudain, si inattendu, qu'il ne sait absolument pas quoi répondre d'intelligent, sa répartie disparue. « I can’t, and I won’t, condemn you. » Elle ne sait pas qu’il a lui-même assuré le départ et la protection des membres des Black Hands nés-moldus. Elle a vu ses grimaces, cela dit, la morgue de son regard à chaque jour de travail, et sait que ses responsabilités actuelles ne le ravissent pas. Elle sait aussi que s’il est collabo en plein jour, ce n’est que pour mieux contourner les règlements du gouvernement dans l’ombre. L’étrange position, l’étrange dissonance cognitive de sa situation. « However… there will be a time when being a Metamorphmagus won’t be enough to cover your tracks. » Son regard se veut sévère : il est surtout inquiet. Et ses mains tremblent peut-être un peu, autour de sa tasse de café, soudainement, bien malgré lui. Lance détourne les yeux, les fixe sur le tapis, se concentre sur ses motifs pour rassembler ses idées à son tour. Lorsqu’il relève les prunelles, c’est avec une nouvelle question sur les lèvres : « What about Bertram ? La moue de Myrthild crie le “what what about Bertram ?”. That formerly so-called-repentant Death Eater of yours... Are you afraid of him ? » Le danger est plus proche qu’elle le croit : il est dans son lit. Et Bertram joue très bien son rôle de charmant et affable Oubliator, mari, mais son bras n’est pas moins marqué.
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Myrthild Travers
PHOENIX SYMPATHISER
Myrthild Travers
Date d'inscription : 05/08/2019
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Crédit : ©.exe la best / lyrics (Rihanna ft. Eminem - Love the Way You Lie, part 2) / gif berthild-haut ©poupoune / gif berthild-bas ©mauréna-mon-aimée
Âge : 49 ans (17/03/1958)
Occupation : Membre du tribunal du Magenmagot, imposante dans sa robe couleur prune. Dans l'ombre, elle grave des runes sur des armes et des balles pour les Black Hands, une famille du crime organisé britannique (elle y est Forefinger). Pour compléter le panorama, elle renseigne aussi Kingsley Shacklebolt depuis des années.
Allégeance : New Order ouvertement, mais renseigne en secret Kingsley Shacklebolt depuis plusieurs années (avait arrêté et s'y est remise quand il est venu la chercher).
Particularité : Métamorphomage accomplie — maître runiste — occlumens débutante
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« Myrtle… » dit-il simplement, face au fardeau secret dont elle vient de se décharger pour le jeter à ses pieds dans un signe de confiance extrême. Elle dévoile son jeu à Lance et, ce faisant, elle sait parfaitement qu’elle risque de l’inquiéter. Mais il a voulu creuser, et s’il veut comprendre l’énigme qu’est son amie, il faut qu’il sache, et surtout qu’il sache tout, ou presque. Renseigner l’Ordre du Phénix, ou ne renseigner que Kingsley Shacklebolt revient au même dans une époque pareille : démasquée, elle sera abattue sans sommation, ou envoyée à Gracefield sans autre forme de procès, ce qui serait sans doute pire. C’est parce qu’elle est convaincue que la mort est préférable à pareil châtiment qu’elle tente de se préparer à une éventualité terrible. Mais pour l’heure, il s’agit d’abord de mettre les choses à plat avec Farrow, ce qui lui permet un temps d’oublier le nourrisson mort qui continue de la hanter. Elle se concentre sur le présent, sur ses erreurs et ses folies les plus proches pour ne pas tout de suite s’intéresser à la plaie béante qui s’est rouverte, comme autant de traumatismes qu’elle a toujours nié avec acharnement.

« I’m gonna need alcohol, if we’re to discuss treason », lâche-t-il enfin alors qu’elle l’observe en ayant la gorge nouée. Même si l’affirmation n’a pas l’éclat d’une remarque lâchée avec légèreté, Myrthild commence elle aussi à chérir cette idée, mais ne bouge pas pour autant pour le moment. Le réconfort alcoolisé viendra après : elle a besoin -à vrai dire, elle en crève de trouille même malgré la certitude qu’il ne lui fera pas défaut- de savoir ce que Lance en pense, de toute cette histoire. Alors lorsqu’il répond vraiment, un soupir de soulagement échappe d’entre ses lèvres, signe de la tension extrême qui l’avait étreinte jusque là : « I can’t, and I won’t, condemn you. » Sans se mettre pour autant à sourire, il y a de la gratitude qui pointe dans ses yeux, et les lèvres auparavant pincées qui se détendent aussi. S’il ne dit rien, s’il ne s’est jamais vraiment confié sur ce qu’il pense réellement du régime, elle n’oublie pas les moues, les remarques un rien cinglantes, les quelques signes qui indiquaient qu’il y avait une forme de gêne vis-à-vis de ce qu’on leur demandait de faire, quelques années plus tôt. Et pour avoir déjeuné avec lui régulièrement depuis qu’ils ne travaillaient plus dans le même service, il était évident qu’il n’était pas heureux de sa mission. Alors le soulagement, qui au final est une forme de confirmation de ce qu’elle avait plus ou moins compris à son égard, lui allège l’âme. Elle hoche la tête sans mot dire lorsqu’il lui signale que son don ne pourra éternellement la protéger dans ce double-jeu, consciente des risques qu’elle entreprend. Si elle trace des runes aussi souvent qu’elle ne respire depuis plusieurs années, c’est qu’elle sait combien sa position est précaire et combien les précautions sont nécessaires. Elle fait ce qu’elle peut pour se prémunir d’une fin funeste, mais est consciente que tôt ou tard, il lui faudra probablement disparaître.

Lance rompt le contact de leurs prunelles et elle se perd dans l’observation du mobilier ambiant, songeant sans vraiment comprendre pourquoi à son neveu, Diego, qui lui a révélé les sombres desseins que Dolohov nourrissait à son égard, et dont elle se surprend à se demander ce qu’il en est de cette mission d’infiltration. Il faudra qu’elle relance le jeune métamorphomage, s’il n’est pas déjà parti. S’il a déjà disparu, il sera nécessaire d’envisager de se réfugier ailleurs qu’auprès de l’Ordre.
Une perspective qui ne l’enchante guère.

Mais Lance la détourne de ces considérations trop hypothétiques, et la renvoie face à une autre question, dont elle espère ne jamais connaître la réponse. « What about Bertram ? » Forcément, elle regarde Lance sans comprendre la question posée. Dans un sens, c’est pleinement logique de lui demander ce qu’il en est de Bertram, ils ont l’air si heureux ensemble, et leur entente harmonieuse n’est pas une illusion, bien heureusement.
Sauf que.
« That formerly so-called-repentant Death Eater of yours... Are you afraid of him ? » Toute épouse éperdument amoureuse, aveugle, et en totale confiance avec son mari répondrait un non franc et massif, inébranlable et certain. On voudrait que Myrthild réponde ça, qu’elle ait l’assurance de sa sécurité face à son époux, puisqu’après tout, leurs magies sont liées, leurs serments sont soudés, leur famille est formidable. Mais il y a forcément un « mais ». Bertram est à double-tranchant : c’est un mangemort dévoué, tout autant qu’un bon époux ; c’est un homme attentionné à l’égard de sa femme, mais un tortionnaire précis et méticuleux lorsqu’il s’agit d’obtenir des informations ; c’est un père aimant, mais un sbire du pire des monstres.
Autant dire que Myrthild n’a jamais été sûre à cent pour cent que l’amour que lui portait Bertram ne volerait pas en éclats à l’instant où il apprendrait que sa femme œuvrait pour l’ennemi.
Et s’il n’y avait que ça, ça serait déjà suffisamment compliqué.

« I’m gonna need alcohol too, if we’re going down that road. » Et la maîtresse de maison de se lever pour se rapprocher d’une vitrine où trônent quelques bouteilles dont un glyphe runique gravé sous le contenant permet de leur donner une apparence vide alors qu’au poids, il y a encore du liquide dedans. Elle l’ouvre, jauge les flasques, et finit par en prendre une d’aspect parallélipipédique avec deux petits verres qu’elle rapporte sur la table basse. « Ogden’s good old Firewhisky. Fifty year-old bottle. Cheers. », et de trinquer, pour prendre une rasade et avaler. Ça crame bien le fond de la gorge et ça lui réchauffe les entrailles, lui donnant un rien de courage avant de reporter ses billes vertes sur Lance et de répondre enfin à sa question, tout en la répétant comme pour montrer l’absurdité de pareil questionnement : « Am I afraid of my husband, you ask ? Why well… Un soupir. To be perfectly honest, ‘cause that’s what we are to each other you and I, right ?, I think… I mean I’m not entirely sure he’d let this one pass… » Un doux euphémisme pour signaler que, sans craindre actuellement pour sa vie, elle ne parierait pas aveuglément sur la clémence et la compréhension totale de l’homme qui partageait sa vie depuis si longtemps.
Et puis il y avait une autre ombre au tableau. Elle inspire, comme pour dire quelque chose, mais l’air se bloque tandis que son regard se fait fuyant, avant qu’elle souffle longuement, dépitée. Ce secret tient presque bien depuis vingt-cinq ans, bon, depuis que Marlon sait, il s’amuse beaucoup à le lui secouer sous le nez régulièrement, mais dans l’ensemble, aucun des principaux intéressés ne se doute de quoi que ce soit. « Actually, this, the giving-information-to-Shacklebolt stuff is something I can own. I’ve made my own bed, I chose to follow this path and I was always aware of what could happen. I’ll do anything to protect my kids, because of it, but I can deal with it honestly… » Sans doute ce regain d’assurance présage d’une reprise de courage. « Nevertheless, there are mistakes that I’m more than divided upon… » Elle essaie de dire ça avec légèreté alors que tout en elle se tend, son esprit, son palpitant, ses muscles de la nuque et ses mâchoires. Elle peut pas lui dire ça, elle ne sait pas comment lui lâcher la deuxième bombe qu’elle porte en elle depuis tant d’années, deux décennies et demi déjà. Alors elle déglutit et accroche le regard de Lance : « Merlin, you’re going to think I’m utterly nuts. » Elle inspire. Elle se jette. De toute façon, c’est pas comme si c’était la matinée révélations vertigineuses hein : « Although there’s the slightiest chance Bertram might forgive me for betraying the Lord, he probably won’t forgive me for having betrayed him twenty five years ago with his brother. » Pas forcément la meilleure ni la plus claire des façons d’avouer pareil méfait relevant de l’ordre du privé, mais elle n’a pas trouvé d’autres circonvolutions.
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Les paroles de Myrthild sonnent le glas et il ne cache pas son intérêt lorsqu’elle extirpe une bouteille apparemment vide de son bar, afin de leur en servir chacun un verre. La robe ambrée du whisky le réchauffe avant même qu’il y goûte - on pense que la cigarette est son ultime vice, mais il ne s’est pas tapé une crise de foie pour rien, il y a bientôt quinze ans. « It has been too long », savoure Lance, après une gorgée dont il peut encore sentir le feu dans son gosier, depuis sa langue jusqu’à son estomac. Si les affaires de sa meilleure amie sont à ce point graves, il ne peut tout de même pas nier que ceci est le plus infime des avantages à tout cela.

L’alcool l’aide à patienter, alors que la brune tourne autour du pot. Il hoche la tête lorsqu’elle parle d’honnêteté l’un envers l’autre (sans savoir à quel point il est le bouffon de la farce), puis quand elle évoque que Bertram risque de ne pas tout à fait laisser la collaboration avec des criminels terroristes passer crème. Même si, comme elle le dit, elle est prête à en assumer les conséquences, aussi terribles seront-elles. Parce que Lance est convaincu qu’il y en aura, tôt ou tard. Call it pessimist, il se dit seulement réaliste.
Myrthild est de sang pur, mais certaines choses ne passent tout simplement pas.

Son amie trace néanmoins les contours d’un second aveu, qui semble encore plus difficile. Et l’homme voit difficilement ce qui peut être plus grave que la haute trahison, dans le gouvernement qu’ils ont, aux yeux de Bertram Prewett. Il y a une tension désormais physique, chez la métamorphomage, impossible à ignorer. « Merlin, you’re going to think I’m utterly nuts. You’re scaring me more than anything, Myrtle, réplique-t-il, les sourcils froncés et l’expression redevenue inquiète. Although there’s the slightiest chance Bertram might forgive me for betraying the Lord, he probably won’t forgive me for having betrayed him twenty five years ago with his brother. »

Quelques secondes de flottement, de compréhension. Les yeux qui s’écarquillent et la réponse, dans un gloussement incrédule : « No. »

Il n’y croit d’abord pas. Myrthild. Avec Langford.
Cela ne l’étonne… presque pas, de Ford. Il n’a jamais cessé ses ambitions de chaud lapin, qu’importe le mariage (et il a toujours pensé que c’était un arrangement tacite entre Mona et lui, mais vu ses derniers commentaires à propos de son prof de langues… il n’en est plus si sûr), donc qu’il soit infidèle ne l’étonne pas. Mais avec Myrthild ? L’épouse de son frère ? Et Myrthild elle-même, avec Langord ? En toutes ces années, jamais la brune ne lui a évoqué une quelconque aventure avec qui que ce soit, pas le moindre soupçon d’infidélité. Il aurait dû se douter que cette perfection était douteuse. L’homme ravale bien mal un rire : ses épaules tressautent et sa main claque sur sa cuisse, et il doit prendre une gorgée de sa boisson pour se passer l’envie de rigoler à gorge déployée comme il sait si bien le faire. « It sure looks bad », glousse-t-il un peu plus dans son verre, incapable de camoufler ce sourire affreusement satisfait de commère, bien qu’il ne soit pas entièrement rassasié. Bon sang, il veut tout savoir ! Quand, où, comment, pourquoi, combien. Pire qu’un adolescent avide de potins, il y a bien un criminel qui découvre une juteuse information. Quel merveilleux cadeau d’anniversaire en avance !

D’abord, par contre, avant de tenter de soutirer tous les détails de sa meilleure amie, Lance doit la flatter dans le sens du poil. Pas seulement pour l’information, en fait. Aussi parce que malgré l’ampleur de la trahison, il n’imagine pas Bertram en vouloir tant que ça à la Travers. Plus que pour la trahison du Lord, même ? Le firewhisky est peut-être un peu trop fort pour elle… « It was so long ago, Myrtle. He won’t like that, but he’ll get over it, in time. Maybe he won’t need twenty five years himself. » Un clin d’oeil malicieux. Déplacé, sans le savoir, vu qu’il ne sait pas tout. Il n’a pas encore compris, ce naïf de Farrow, que la faute est bien plus grave. Il n’a pas encore compris ce que ce chiffre bien précis, de vingt-cinq ans, signifie réellement. « Twenty five years and you haven’t told me anything… I’m not sure if I should be vexed, or admirative. You are a goddamn tomb. And I don’t know what you did to convince Ford to never talk about that. » Peut-être en effet à la fois vexé ET admiratif. Parce que le Prewett ne lui a jamais rien dit non plus. Quel complot !

Ses doigts trancent pensivement le contour du verre de firewhisky. « I guess it was after Pollux. » Il effleure la vérité, sans encore tout à fait la toucher.
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