BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 (#1) astia ⊹ i won't let you go

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i won't let you go
daisy's cafe, diagon alley, 2007
Hestia a fini tôt, aujourd’hui. C’est assez rare pour être souligné. La journée a été longue au ministère, notamment parce qu’ils ont passé plus de quatre heures en réunion ce matin, à faire un point à leurs supérieurs du département des mystères sur leurs recherches de ces derniers mois. Hestia n’aime pas ce genre de choses : elle est bien plus à l’aise quand elle doit travailler dans son coin, qu’on ne lui demande pas de rendre des comptes sur des choses abstraites, qu’on ne lui donne pas d’objectifs. C’est pour ça qu’elle avait choisi de devenir médicomage légiste : on la laissait faire son travail, tout était logique, tout était calme - même si ce n’était pas le travail le plus joyeux qu’on puisse trouver. Flora a toujours été plus douée pour la recherche, ça a toujours été plus… son truc. Hestia fait de son mieux et s’en sort très bien, mais parfois, elle se prend à rêver que la guerre va finir vite rien que pour retrouver son métier à elle, celui qui lui permettait vraiment de s’épanouir.

Elle a un fichu mal de tête - mélange de tension dûe au stress de leur présentation et de fatigue à cause de la nuit peuplée de rêves incomplets - alors pour se détendre un peu avant de rentrer, elle décide de faire un crochet par un des petits cafés du chemin de traverse. Il lui faut un truc à manger, une viennoiserie, un gâteau, quelque chose de bien réconfortant. Et un thé, surtout. Un bon thé vert à la menthe.
Elle a ses adresses, Hestia. Ces cafés qu’elle préfère à d’autre (leur thé est meilleur), alors c’est tout naturellement que ses pieds la guident jusqu’à Daisy’s Cafe, où elle passe déjà beaucoup de temps le week-end quand elle veut fuir le manoir Carrow. C’est chaleureux, là-bas. Il n’y a souvent que des jeunes d’à peu-près son âge : le café est un peu tendance, et les personnes qui l’ont créé ont mis au point toutes sortes de recettes de jus magiques plus délicieux les uns que les autres. L’autre jour, elle a testé leur jus Weather, qui change de couleur selon les émotions de celui qui le boit. C’était vraiment cool. Mais elle n’avait personne avec qui partager ce moment, alors c’était… cool, mais un peu nul aussi.

Il n’y a pas beaucoup de monde, aujourd’hui, alors elle n’attend même pas trop longtemps qu’on la serve. Le bonheur. Si le café pouvait rester relativement vide, ça l’arrangerait. Elle n’aime pas quand il y a trop de monde - ça renforce son sentiment de solitude, paradoxalement.
Quand elle a finalement son plateau, flottant à côté d’elle, elle se met à la recherche d’une table, plutôt dans un coin, évidemment. Hestia balaie la pièce du regard, et elle se raidit un peu quand ses yeux se posent sur une chevelure rose. Elle fronce les sourcils : est-ce c’est juste son esprit qui lui joue des tours, ou…. Non. C’est bien elle. C’est peut-être un peu bizarre à dire, mais Hestia reconnaîtrait Aquila entre mille, même si elle était de dos, habillée comme un sac et avec une couleur de cheveux différente.

Pendant quelques longues secondes, elle hésite.
Oh et puis merde. D’un pas qu’elle veut confiant, elle file vers la table de la Travers et y pose son plateau avant de prendre place en face d’Aquila sans vraiment lui demander son avis. « Salut. » dit-elle avec un sourire. « Ça fait longtemps. » Ce n’est pas tout à fait vrai : elles se sont croisées plus d’une fois, ces derniers temps, notamment au ministère. Mais à chaque fois, Aquila fait mine de ne pas l’avoir vue, alors pour Hestia, c’est comme si elles ne s’étaient pas vues depuis très longtemps. « T’es pas au ministère ? »
Elle s’est, que ce n’est pas bien, de s’être imposée comme ça. Aquila attendait peut-être quelqu’un. Peut-être qu’elle voulait être seule (Hestia parie davantage sur la seconde option).
Mais elle sait que si elle ne provoque rien, alors Aquila lui filera entre les doigts. Et Hestia préfère se l’aliéner pour de bon que ne pas tenter de la retenir.
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Astia
daisy's cafe, diagon alley, 2007

  i won't let you go

L'avantage quand on avait quelqu'un d'aussi sévère et intransigeant que Dolores Umbridge comme directrice de département, c'était qu'on passait par tous les niveaux et qu'on apprenait absolument tout ce qu'il y avait à apprendre sur le sujet, dans ce cas, le contrôle ou la régulation des créatures magiques. J'avais entendu des rumeurs au sujet de sa haine incommensurable vis-à-vis des créatures magiques et qu'elle tenait à les maîtriser plus que ça n'avait jamais été le cas avant le gouvernement du Lord. Même en tant que stagiaire, ou peut-être surtout en tant que telle, je courais dans tous les sens, suivant un membre du département, puis l'autre, afin d'apprendre un maximum de choses pendant ce stage. C'était une chance. En tous les cas, ça l'était depuis que j'avais besoin de me concentrer plus que jamais sur un autre sujet que celui de mes émotions qui se jouaient de moi. Les journées étaient longues et sans fin mais je m'y étais habituée, d'autant que mon but en valait la peine, il fallait que mon père me dise ces mots. Je devais savoir si j'étais à la hauteur de ses attentes, même si je n'étais pas son héritière. En plus, au fond de moi, j'y prenais presque goût à cette vie au ministère, si on faisait abstraction du fait que je n'étais encore qu'une stagiaire mais une stagiaire prometteuse parce que je travaillais d'arrache-pied - et ça plaisait - et parce que j'étais une Travers. Mon père, tout le monde le connaissait et, par extension, on connaissait sa fille prodige. Ce qui signifiait aussi qu'ils en attendaient beaucoup de ma part. Je ne pouvais pas me louper. Le faux pas, ça m'était interdit.

J'avais fini ma journée plus tôt que je ne l'aurais jamais espéré mais je n'avais aucunement envie de retrouver le manoir. Ma mère m'y attendrait avec toutes les bonnes intentions dont elle faisait preuve mais c'était encore bien trop difficile de parler et s'il y avait bien quelqu'un que je refusais de blesser à ce moment ou à n'importe quel autre, c'était elle. Elle en faisait trop dans l'ombre pour Benedict et moi. Il n'était d'ailleurs pas foutu de le comprendre, l'abruti. Je n'étais pas non plus pressée d'entendre ce stupide elfe me plaindre, j'étais suffisamment consciente de mon état que pour entendre quelqu'un d'autre me dire comment je vivais cette mauvaise passe. J'en avais ras-le-bol de ces conseils stupides ou d'entendre dire que ce n'était, justement, qu'une mauvaise passe. Je devais me gérer toute seule, leur démontrer que j'étais une adulte, et même les adultes se renfermaient de temps en temps. C'était pour toutes ces raisons que je m'étais faufilée tel le vif d'or dans le Daisy's cafe, endroit que j'appréciais tout particulièrement.

Malheureusement, cette voix me rappela les raisons qui me poussaient à rejoindre constamment ce café. On y allait souvent avant que tout le monde ne décide de se moquer de moi. Dont sa sœur. « Salut. » Je sentis la tension grimper en moi, soupirant sans la moindre retenue. M'effacer et envoyer de mauvaises ondes n'était pas suffisamment parlant pour elle. Ni même tous les autres avertissements précédents. « Ça fait longtemps. » Longtemps ? Elle se moquait de moi. J'avais levé les yeux au ciel face à cette mascarade de très mauvais goût. « T’es pas au ministère ? » Elle n'avait pas inventé le veritaserum, c'était le moins qu'on puisse dire. Je préférai me plonger dans mon thé, relever la tête équivaudrait à lui donner du crédit et c'était hors de question. « T'es aussi futée qu'un troll. Bravo, captain obvious. » Le but était clair, la faire fuir et s'il fallait la blesser une énième fois, je n'hésiterais pas un instant. Tout ça, c'était de sa faute. Il lui suffisait de comprendre le message et d'abandonner l'affaire. « Comme les trolls, tu ne comprends même pas des messages clairs, apparemment. T'as pas vu les signes ? Les mauvaises ondes ? Le regard noir ? Et nos discussions précédentes ? Et puis, t'as pas mieux à faire ? » Je ne pouvais plus les laisser m'approcher, pas même Flora. Si je la laissais faire, elle me trahirait comme Hestia et Aslan.

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Aquila boit son thé comme si elle n’était pas là. Alors quoi, elle refuse même de croiser son regard, maintenant ? Hestia serre un peu les dents, mais essaie de ne pas se démonter. « T'es aussi futée qu'un troll. Bravo, captain obvious. » Ah oui, donc on part sur une bonne ambiance. Hestia ne peut pas dire que c’est la première fois qu’Aquila est aussi… désagréable avec elle (elle a eu l’occasion de connaître cette version maléfique une ou deux fois depuis qu’Aslan est parti), mais à chaque fois, ça lui fait quand même un peu plus mal. Et elle se doute bien que c’est l’un des buts recherchés, lui faire mal. Aquila cherche un moyen, sans relâche, de se débarrasser d’elle depuis quelques temps, et elle semble vraiment prête à tout pour que ça marche, même à dire les mots les plus désagréables à entendre. « Comme les trolls, tu ne comprends même pas des messages clairs, apparemment. T'as pas vu les signes ? Les mauvaises ondes ? Le regard noir ? Et nos discussions précédentes ? Et puis, t'as pas mieux à faire ? » Hestia encaisse, s’enfonce dans le dossier de sa chaise, les bras croisés devant sa poitrine. Elle fixe Aquila, avec un regard agacé. « En fait, non. J’ai rien de mieux à faire qu’aider une amie qui en a visiblement besoin. » Elle se doute bien qu’Aquila sera énervée par cette manière de tourner les choses. Elle pense probablement qu’elle n’a pas besoin d’aide, qu’elle n’a besoin de personne. « Contrairement à certaines, je connais la vraie définition de l’amitié : ne pas abandonner l’autre même quand le bateau tangue ou fait naufrage. » dit-elle en tournant sa paille dans le jus qu’elle a commandé afin de mieux mélanger les ingrédients, avec un air qu’elle veut plutôt léger pour masquer sa déception.

Hestia n’a jamais été trop douée pour avoir des amis - du moins c’est ce qu’elle croyait avant d’infiltrer la résistance. Jusqu’à sa sortie de Poudlard, ses amis se comptaient sur les doigts d’une main… et Aquila en faisait partie. La vérité, c’est qu’Aquila est sûrement la plus vieille amie qu’elle ait qui ne soit pas sa soeur ou une cousine. En arrivant à l’Ordre, elle a enfin réussi à connecter avec d’autres personnes, pour la première fois de sa vie. Et c’est probablement ça, qui rend le fait qu’elle soit coincée ici aussi difficile. Quand on a connu des liens aussi fort, comment survivre sans ? Hestia veut se raccrocher à ce qu’il lui reste, et ce qu’il lui reste, ici, c’est Aquila. Elle a besoin de recréer du lien avec elle, au-delà d’en avoir juste envie. Elle a besoin d’une amie, et elle est à peu près sûre que malgré tout ce qu’elle dit, Aquila aussi a besoin de quelqu’un.

« Il faut vraiment que tu arrêtes ce cirque, Aquila. Tu sais que je comprends le fait que tu sois triste et que tu te sentes trahie. » Elle lui a déjà dit d’ailleurs, elle ne fait que se répéter. « Mais tu ne peux pas continuer à me faire payer pour les erreurs d’Aslan. » Elle n’a pas hésité à prononcer le prénom maudit. Il ne faut pas avoir peur des mots, dit-on souvent : ça leur donne trop de pouvoir. « C’est du grand n’importe quoi. Certes, je suis sa cousine, mais je suis tout autant ton amie. Je croyais… je croyais que notre amitié était plus forte que ça. » dit-elle finalement, très sincèrement et avec un ton qui laisse entendre toute la déception qu’elle ressent vis-à-vis de la situation. Peut-être que si elle aussi devient désagréable, ça marchera ? C’est une technique qu’elle n’a pas encore essayé… Mais en même temps, c’est bien la dernière chose qu’elle a envie de faire, se mettre en colère contre la Travers.
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Astia
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« En fait, non. J’ai rien de mieux à faire qu’aider une amie qui en a visiblement besoin. » Son regard soulignait ses mots, elle n'en pouvait certainement plus de mes mécanismes de défense désastreux. C'était bien le cadet de mes soucis pour le moment, je devais avancer et dépasser ce que j'avais cru vrai et elle ne pouvait pas comprendre. J'étais injuste, mais c'était plus fort que moi. Elle comprenait largement puisque je la punissais et, par conséquent, je lui renvoyais l'image d'une fille qui n'en avait rien à faire de cette amitié qui était importante à ses yeux, sinon elle n'insisterait pas comme elle le faisait là, plantée devant moi. Seulement, ce n'était pas la première fois que je faisais preuve de mauvaise foi. Mon cœur avait été touché et j'étais capable de tous les sacrifices tant que ça me protégeait. C'était illusoire mais c'était suffisant pour l'instant. J'avais soupiré, regardant sur le côté, vers la fenêtre. C'était beaucoup plus simple que de croiser plus longtemps son regard. Je n'avais pas besoin de ça pour savoir que je n'étais pas parfaite.

« Contrairement à certaines, je connais la vraie définition de l’amitié : ne pas abandonner l’autre même quand le bateau tangue ou fait naufrage. » Flora se sentait obligée d'insister sur ce qui dérangeait. C'était ce qui m'avait plu chez elle à l'époque d'Hogwarts, elle était douée quand il s'agissait de découvrir ce qui clochait et ce qui occupait les autres, même si elle ne le pointait pas à tout prix. Elles étaient aussi douées l'une que l'autre, ces jumelles. Si elles n'avaient pas été les cousines d'Aslan, j'aurais aimé casser du sucre sur le dos de cet abruti mais, dans le fond, elles ne valaient pas mieux. Ou, en tout cas, l'une nous avait trahis et l'autre me forçait la main. En plus de me traiter comme une enfant. Je sentais la tension grimper, alors que je fermais et serrais le poing droit sur la table. Elle aurait mieux fait de garder ces sermons pour quelqu'un qui s'ouvrait à elle. Tout mon contraire.

« Il faut vraiment que tu arrêtes ce cirque, Aquila. Tu sais que je comprends le fait que tu sois triste et que tu te sentes trahie. » Elle comprenait. Forcément, sainte Flora comprenait tout. Moi, j'étais la méchante amie qui la trahissait. Encore une fois, j'étais le problème dans l'histoire. « Mais tu ne peux pas continuer à me faire payer pour les erreurs d’Aslan. » J'avais ouvert ma bouche pour la fermer la seconde qui suivait. Tout ce qui me venait était amer et violent. Après tout, elle ne pouvait pas comprendre ce que ça faisait d'être abandonnée par celui qu'on aime. Seulement, même moi, je m'en rendais compte, Hestia l'avait quittée, elle aussi. « C’est du grand n’importe quoi. Certes, je suis sa cousine, mais je suis tout autant ton amie. Je croyais… je croyais que notre amitié était plus forte que ça. » Elle enchaînait et je l'écoutais bêtement. Les idées se bousculaient et il me fallait mettre un peu d'ordre pour ne pas sortir tout et n'importe quoi. Elle me reprochait absolument tout et, même si tout ce qu'elle disait était une évidence, ça me blessait. Tous les maux que je lui infligeais me revenaient en pleine figure et je vivais mal cette culpabilité. Ce sentiment même que je voulais qu'Aslan ressente. C'était lui, le coupable de tout ce bordel émotionnel.

« Tu peux me promettre que tu ne nous trahiras pas, toi aussi ? » J'étais sèche, je prétendais être intraitable mais je n'osais même pas la regarder dans les yeux. Cette fois, je fixais nerveusement mon thé et cette cuillère que je faisais tourner encore et encore. Je n'étais pas cette force de la nature, j'étais beaucoup plus fragile qu'il n'y paraissait et malheureusement, Flora l'avait compris depuis trop longtemps. « Et tu dis me comprendre ? T'es tombée amoureuse de quelqu'un ? On t'a brisé le cœur comme il me l'a brisé ? » Je ne niais pas qu'elle aimait sa jumelle, mais c'était autre chose. Mais forcément, elle connaissait tout mieux que moi. « Tu veux vraiment m'aider ? Lâche-moi. Je suis une grande fille, je sais ce qui est bon pour moi. Enfin, je croyais le savoir. » Je n'étais pas près d'abandonner. Celle qui baisserait les bras et s'avouerait vaincue, c'était elle, pas moi. Je devais redevenir celle qui vivait loin des regards, attendant simplement la suite des plans de son père. C'était ce que j'avais de mieux à faire. « Tu sais très bien que mon père doute de vous. Si tu veux un conseil, tiens-toi loin de moi. » Si ça ne l'achevait pas, je ne savais pas quoi faire d'autre.

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i won't let you go
daisy's cafe, diagon alley, 2007
Tu peux me promettre que tu ne nous trahiras pas, toi aussi ? Hestia envoie un regard offensé à Aquila, par-delà la table du café. Comme si c’était l’idée la plus farfelue, et la plus blessante qu’elle ait entendu. Elle a eu cette réaction presque naturellement - à croire que le rôle qu’elle joue est devenu un automatisme, une seconde peau. Est-ce qu’elle peut promettre à Aquila qu’elle ne la trahira pas ? Bien sûr que non. Chaque jour, elle a envie de prendre ses jambes à son cou et de rejoindre sa soeur et son cousin au sein de l’Ordre du Phénix. C’est un combat quotidien de rester là et de faire comme si elle les détestait. C’est un combat quotidien d’être ce qu’on n’est pas, quand bien même elle commence à maîtriser son rôle à la perfection, au point de tromper sa propre famille. Et tu dis me comprendre ? T'es tombée amoureuse de quelqu'un ? On t'a brisé le cœur comme il me l'a brisé ? Hestia fixe Aquila, et cette fois, elle n’est pas seulement blessée : les mots qui viennent de sortir de la bouche de sa vieille ami la mettent en colère. Vraiment en colère. Quoi, parce qu’elle n’est jamais officiellement tombée amoureuse de quelqu’un, elle ne sait pas ce que c’est, d’être malheureuse, de se sentir trahie ? Le pire, c’est qu’Aquila n’en sait rien. Elle fait des suppositions, comme si elle était la seule à souffrir, la seule à avoir jamais souffert. Comment peut-elle avancer qu’Hestia n’est jamais tombée amoureuse ? C’est vraiment égoïste.

Et pourtant, Hestia ne sort pas de ses gonds, elle reste là et serre la mâchoire. Tu veux vraiment m'aider ? Lâche-moi. Je suis une grande fille, je sais ce qui est bon pour moi. Enfin, je croyais le savoir. Elle agit vraiment comme une drama queen. Hestia sent bien que c’est une façade : elles se connaissent depuis suffisamment longtemps pour qu’elle sache qu’Aquila exagère. Elle fait ça pour se protéger, chacun ses mécanismes, chacun ses tactiques. Il n’empêche que ça fait mal. Tu sais très bien que mon père doute de vous. Si tu veux un conseil, tiens-toi loin de moi. Hestia fait la grimace. « Franchement, je m’en fous de ton père Aquila. » fait-elle sans même ciller. Presque même en haussant les épaules. Après un soupir, elle reprend : « Mon cousin t’a brisé le coeur, tu te sens trahie, tu ne sais plus comment faire confiance. » répète-t-elle. « Mais qu’est-ce que tu crois ? Que tu es la seule ? » Elle repousse son jus et serre les dents. « J’ai été trahie par ma soeur jumelle, mon double, mon âme soeur, puis par mon cousin. En l’espace de quelques mois. » C’est un regard dur qu’elle a posé sur Aquila. « Et tu oses me parler de coeur brisé ? » Elle secoue la tête, tente de chasser les larmes qui font soudain briller ses yeux. Bien sûr, en réalité, sa soeur ne l’a pas trahie. Mais sa soeur est loin d’elle, elle a vécu des choses horribles et Hestia n’a aucune idée de quand… ou si elle pourra la revoir un jour, c’est la pire séparation qu’elle n’ait jamais connu. Alors son coeur est brisé, oui. Son coeur est brisé depuis cette nuit où elle s’est réveillée en sursaut avec la pire douleur qu’elle ait jamais connue, la nuit où sa soeur a été mordue.

Elle tente de se calmer, et finalement, elle tourne de nouveau les yeux vers Aquila. « Je comprends pas, Aquila. » dit-elle d’une voix sincèrement triste, avant d’hausser les épaules de nouveau. « Je devrais être celle qui repousse tout le monde, et pourtant je choisis de toujours te faire confiance. Pourquoi t’es pas capable de faire la même chose au moment où j’ai le plus besoin de toi ? » Certes, cette formulation est très culpabilisante. Mais le pire, c’est qu’Hestia n’a même pas prémédité de dire ça comme ça. C’est sorti tout seul.
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Astia
daisy's cafe, diagon alley, 2007

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Tout dans son attitude me renvoyait que j'étais culottée, blessante et pourtant, elle ne disait rien, elle n'avait pas besoin de mots mais elle aurait eu toutes les raisons de craquer, c'était même tout le but de la manœuvre mais elle s'accrochait désespérément à moi, sans que je ne comprenne la raison de cet acharnement. A l'époque, on avait pu être proches et il n'y a pas si longtemps, on aurait pu continuer à se côtoyer sans difficulté parce que ça ne fâchait ni mon père, ni moi. Malheureusement, avec le cœur brisé et un père qui me rappelait qu'elle ne valait plus rien, nos chemins étaient destinés à ne plus se croiser pour mon bien mais le sien aussi, ce qu'elle ne semblait pas comprendre.

« Franchement, je m’en fous de ton père Aquila. » Cette remarque était de bonne guerre, je n'aurais même pas dû citer mon père, j'aurais dû taper beaucoup plus fort que ça, beaucoup plus personnellement. « Mon cousin t’a brisé le coeur, tu te sens trahie, tu ne sais plus comment faire confiance. » Je sentais pointer les remarques désobligeantes et moralisatrices, c'était même tout vu. Flora commençait toujours comme ça avant de lister ce qui clochait ou dérangeait dans l'attitude de l'autre, ce qui me posait moins de problèmes d'ordre moral en temps normal parce que j'étais dans de bonnes conditions et j'étais plus apte à les entendre, ces reproches. « Mais qu’est-ce que tu crois ? Que tu es la seule ? » Je ne m'étais pas trompée. Dans le fond, je le savais qu'elle avait raison et que je devais entendre ça mais ça faisait mal parce que je n'aimais pas être aussi injuste et distante vis-à-vis de Flora qui souffrait forcément autant que moi, sans aucun doute plus. Cependant, cet écart était nécessaire si je ne voulais plus souffrir, ce qui prouvait encore mon égoïsme. Mon regard fuyait le sien, je sentais bien la tension grandir en elle mais je n'étais pas suffisamment courageuse pour la regarder souffrir et s'énerver à cause de moi. Je n'étais pas foutue de juger les conséquences de mon plan égoïste. « Et tu oses me parler de coeur brisé ? » Je me mordais les lèvres pour ne pas craquer parce que je sentais bien que je n'étais pas loin de fléchir.

Je n'avais levé la tête qu'un très court instant, peut-être quelques secondes, et j'avais vu ses larmes. Je ne levais plus les yeux au ciel, non, je maintenais ce qu'il restait de force en serrant les mains autour de ma cuillère, mes yeux fixant cette même cuillère. « Je comprends pas, Aquila. Je devrais être celle qui repousse tout le monde, et pourtant je choisis de toujours te faire confiance. Pourquoi t’es pas capable de faire la même chose au moment où j’ai le plus besoin de toi ? » Le mur en moi s'effritait, je le sentais bien et malgré toute ma bonne volonté, je n'y arrivais plus, c'était trop dur, surtout après avoir entendu les derniers mots. « J'ai peur. Ça te va ?! J'ai la trouille. J'ai constamment la gorge et le ventre noués. C'est pour ça, les cheveux roses. J'ai peur d'être abandonnée, peur d'être seule, peur de décevoir mon père, peur de lui aussi. Je veux plus laisser les autres me faire du mal. » J'avais pris le soin de ne pas hurler mais les mots étaient forts et cette fois, je la regardais, les larmes aux yeux, moi aussi. « Je suis pas forte. J'ai jamais été forte. J'ai jamais vraiment aimé personne à part vous. » Je tentais tant bien que mal de calmer cette respiration affolée mais c'était si difficile quand la machine était enclenchée. « Et je savais pas que t'avais besoin de moi. J'ai rien à t'apporter, je suis même pas foutue de me gérer moi-même. » Les mots étaient plus doux et le ton était plus bas, plus calme, moins agité. Les larmes, quant à elles, continuaient de couler.

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i won't let you go
daisy's cafe, diagon alley, 2007
Hestia garde son regard rivé sur Aquila, une façon de lui mettre la pression. Il n’est pas question qu’elle évite ses accusations, après tout, elle n’a pas évité les siennes au début de cette conversation. Elle attend une réponse, sans vraiment savoir comment la Travers va réagir : elle a envie qu’elle arrête ses conneries, mais elle a peur, aussi, qu’elle continue sur la même lancée que précédemment. Que va-t-elle bien pouvoir faire, si Aquila continue de s’enfoncer dans ses bêtises ? Elle aura beau essayer de percer la carapace, leurs discussions tourneront systématiquement en rond. Hestia est prête à continuer d’insister (après tout elle n’a pas grand-chose d’autre à faire, maintenant que sa soeur est loin d’elle), mais elle ne compte pas se prendre des mots désagréables tous les jours de la part d’Aquila. Que lui restera-t-il à faire, si Aquila continue de jouer les princesses des glaces ? Traîner derrière elle, la suivre comme une idiote jusqu’à ce qu’elle se décide à être un peu plus gentille que la veille ?
Hestia est fatiguée d’avance. Mais elle le fera, s’il le faut.
Elle sait qu’Aquila n’est pas aussi dure qu’elle essaie de le montrer. Hestia veut croire qu’à terme, elle finira par faire tomber ses défenses. Elle n’est pas encore prête à la perdre - elle a déjà trop perdu. Il va falloir qu’elle trouve une stratégie pour supporter tout ça et qu’elle continue de tenter diverses approches. « J'ai peur. Ça te va ?! J'ai la trouille. » Les yeux d’Hestia se font plus doux, moins pressants. Elle ne s’attendait pas à ce qu’Aquila soit tout à coup aussi claire sur ce qu’elle ressent. Elle se demande si les larmes dans ses yeux sont ce qui l’ont fait plier. « J'ai constamment la gorge et le ventre noués. C'est pour ça, les cheveux roses. J'ai peur d'être abandonnée, peur d'être seule, peur de décevoir mon père, peur de lui aussi. Je veux plus laisser les autres me faire du mal. » C’est donc le grand déballage. Hestia a au moins un peu réussi. Elle sent un poids qui s’allège dans sa poitrine, tout à coup. « Je suis pas forte. J'ai jamais été forte. J'ai jamais vraiment aimé personne à part vous. » Parce que l’émotion était déjà là avant, Hestia ne peut pas empêcher ses yeux de s’embuer de nouveau en entendant ces paroles. Ceux d’Aquila ne sont pas tout à fait secs non plus, à vrai dire. Elles ont l’air malignes, toutes les deux, avec leurs larmes dans les yeux. « Et je savais pas que t'avais besoin de moi. J'ai rien à t'apporter, je suis même pas foutue de me gérer moi-même. » Hestia fait non de la tête, comme pour lui dire arrête de dire des bêtises. Elle fait une petite moue et, parce qu’elle sent qu’Aquila est peut-être enfin prête à la laisser approcher, elle se lève et tire sa chaise pour venir s’asseoir à côté de son amie. « Je suis désolée. Je sais que ce n’est pas facile de parler de tout ça. » Elle se sent un peu coupable de l’avoir poussée ainsi avec ses derniers mots : Aquila retient visiblement beaucoup d’émotions, de pensées et de choses qui lui font du mal. C’est plus facile de tout garder pour soi, parfois. Du moins on a l’impression que c’est plus simple jusqu’à ce que ça nous explose à la figure. Hestia est bien placée pour le savoir. Les choses lui explosent à la figure tous les soirs quand elle rentre chez elle, qu’elle est enfin seule dans sa chambre et que sa soeur lui manque tellement que ça lui fait physiquement mal. « Mais moi aussi j’ai peur. Et honnêtement, je pense qu’on n’est pas les seules. » Elle lui offre un petit sourire triste. « C’est une pression constante, on a toujours peur que les erreurs de nos proches poussent les autres à se méfier de nous, même ceux qui sont les plus proches de nous. » Elle n’a jamais trop aimé Louis Travers, et honnêtement, elle est bien heureuse qu’il ne soit pas son père à elle. Abram Carrow a toujours été quelqu’un de bien plus agréable que Louis Travers, il faut le dire. « C’est pour ça qu’on doit se serrer les coudes. Je sais que c’est flippant, de choisir de se faire confiance… Mais si on ne fait plus confiance à personne… » Elle hausse les épaules. « À quoi ça sert ? Comment on avance ? » Elle soupire. « J’ai besoin de savoir que je peux compter sur quelqu’un, et quand bien même tu t’entêtes à penser que ce n’est pas ton cas… Je sais que toi aussi, tu as besoin de quelqu’un sur qui te reposer. » dit-elle, le visage tourné vers Aquila. « On a besoin l’une de l’autre. Y’a que comme ça qu’on va remonter la pente. » Hestia sait que rien n’arrivera à l’aider totalement. Elle ne pourra jamais aller vraiment mieux tant qu’elle ne sera pas aux côtés de sa soeur, qu’elle n’aura pas dit tout ce qu’elle a sur le coeur sur ce qu’elle pense de… tout ce qui les entoure. Mais elle est persuadée qu’avec Aquila à ses côtés, ce sera au moins un peu plus simple, un peu plus agréable d’avancer tous les jours sans sa jumelle et en mettant de côté tous les doutes qui l’assaillent. « Et moi je te trouve forte, tu sais. La preuve, il m’a fallu un moment et beaucoup de motivation pour te faire sortir ces quelques mots. » Elle sourit légèrement. « Ah, et les cheveux roses, moi je trouve ça magnifique. » Elle coince ses mains entre ses jambes, un peu gênée et dans l’attente de la confirmation qu’Aquila est prête à lui parler, vraiment. À l’accepter vraiment, de nouveau à ses côtés. Si son amie se referme de nouveau… ça l’attristera vraiment.
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Astia
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Je la voyais bien me répondre non d'un signe de tête mais ça ne semblait pas percuter. Elle devait certainement m'idéaliser dans sa tête, garder en tête la vieille version de moi, celle de l'époque d'Hogwarts où j'arrivais encore à imposer des limites aux autres pour ne pas avoir à souffrir, et il était loin ce temps où j'y arrivais et où je ne tombais pas amoureuse du premier venu, du premier gars qu'on me refourguait parce que c'était le choix du chef de famille. Depuis Aslan, j'étais littéralement et complètement détraquée, j'avais perdu tous ces bons vieux repères qui m'avaient maintenu hors de l'eau jusque-là. Il était le premier que j'avais sincèrement aimé et le premier qui m'avait brisé le coeur, peut-être était-ce une certaine vengeance divine parce que j'avais peiné une fille qui s'était attachée à moi et ce malgré mes avertissements dès le départ. Peut-être était-ce également une façon de me punir pour ne pas avoir joué le rôle parfait de la fille qui s'attache uniquement aux principes familiaux.

« Je suis désolée. Je sais que ce n’est pas facile de parler de tout ça. » L'entendre me dire ces mots me calma au moins partiellement mais tout ce bourdonnement et cette agitation n'allaient pas se calmer aussi rapidement, ce serait trop facile. « Mais moi aussi j’ai peur. Et honnêtement, je pense qu’on n’est pas les seules. » J'étais consciente qu'on n'était pas les seules dans un merdier, en tout cas dans le fond, mais depuis un moment, j'étais trop aveuglée par ma propre blessure et mes propres ressentiments que cette évidence ne faisait pas partie du premier plan, loin de là. Sans Flora, j'en serais certainement restée au même stade pendant on ne sait combien de mois. « C’est une pression constante, on a toujours peur que les erreurs de nos proches poussent les autres à se méfier de nous, même ceux qui sont les plus proches de nous. » Elle avait raison, encore une fois. J'avais peur, peur des répercussions sur les Carrow mais surtout peur des répercussions que le départ précipité d'Aslan pourrait avoir sur moi. Egoïste. Peureuse. Enfant. J'étais tout ça à la fois, ce qui n'était pas un tableau très valorisant. J'avais peur que mon père ne m'inflige tôt ou tard une punition s'il apprenait que j'avais revu Aslan, peur qu'il ne me juge pour trahison.

« C’est pour ça qu’on doit se serrer les coudes. Je sais que c’est flippant, de choisir de se faire confiance… Mais si on ne fait plus confiance à personne… » Je n'étais capable pour l'instant que de l'écouter sans avoir la force de répondre. A chaque fois, j'ouvrais ma bouche mais les mots ne sortaient pas, coincés dans mon imagination. « À quoi ça sert ? Comment on avance ? » Je réfléchissais, j'intériorisais tout ce qu'elle me disait mais je n'avais aucune réponse valable. J'étais complètement dépassée par les événements et le temps qui avançait n'arrangeait absolument rien. « J’ai besoin de savoir que je peux compter sur quelqu’un, et quand bien même tu t’entêtes à penser que ce n’est pas ton cas… Je sais que toi aussi, tu as besoin de quelqu’un sur qui te reposer. » Deux parts se bagarraient en moi ; l'une me répétant que je devais rester sur mes gardes, que je pouvais me débrouiller toute seule, l'autre me criant d'accepter cette main tendue, que ça n'arriverait pas tous les jours. « On a besoin l’une de l’autre. Y’a que comme ça qu’on va remonter la pente. » Encore une fois, elle avait raison sur toute la ligne. J'avais toujours été brillante à Hogwarts mais d'un point de vue émotionnel et relationnel, c'était déplorable, je ne valais rien. J'en oubliais presque que c'était grâce à Flora et Hestia que j'avais tenu tout ce temps à l'école de sorcellerie. Elle me le rappelait judicieusement.

« Et moi je te trouve forte, tu sais. La preuve, il m’a fallu un moment et beaucoup de motivation pour te faire sortir ces quelques mots. Ah, et les cheveux roses, moi je trouve ça magnifique. » Je reniflai, esquissant un bien médiocre sourire, encore plus embarrassée de lui avoir parlé comme je venais de le faire. Elle le comprendrait sûrement mais c'était trop facile de se reposer là-dessus, sur sa conciliation à toute épreuve. « Pourquoi tu t'accroches à quelqu'un d'aussi détraqué ? A quelqu'un qui t'a fait du mal pendant tout ce temps ? Qu'est-ce que tu me trouves ? Parce que je ne vois rien, rien de bon en moi. Aslan ne serait pas parti s'il avait vu quelque chose de bon en moi. » Les sanglots et les reniflements étaient plus audibles et perceptibles, je craquais littéralement, sortant enfin tout ce qui devait sortir et il m'avait fallu une amie tenace pour y arriver. « Je suis désolée. J'aurais voulu ne pas devenir cette épave, cette fille pleine de tristesse et de colère mais j'ai merdé. J't'ai fait du mal. J't'en ai jamais voulu pour Hestia, elle a certainement une idée derrière la tête et puis, tu souffres déjà bien assez mais j'ai été aveuglée par ma propre peine. J'suis vraiment pitoyable. » La culpabilité ne se tairait pas rapidement et j'étais consciente que j'allais devoir vivre avec cette petite voix pour toujours.

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i won't let you go
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Enfin. pense Hestia quand les lèvres d’Aquila esquissent un sourire pour la première fois depuis… Elle ne saurait même pas dire depuis combien de temps elle ne l’a pas vue sourire. Ça lui fait du bien, ça lui met du baume au coeur, alors elle sourit un peu aussi.
Pourquoi tu t'accroches à quelqu'un d'aussi détraqué ? lâche soudain la Travers, une question qui entraîne un expression surprise et choquée à la fois sur le visage d’Hestia. A quelqu'un qui t'a fait du mal pendant tout ce temps ? Qu'est-ce que tu me trouves ? Le coeur de la Carrow a un petit raté. La façon dont Aquila a formulé les choses la ramène à des sentiments qu’elle préfèrerait garder enterrés six pieds sous terre. Parce que je ne vois rien, rien de bon en moi. Aslan ne serait pas parti s'il avait vu quelque chose de bon en moi. De nouveau, le coeur d’Hestia s’emballe. Cette fois, pas à cause du fait qu’Aquila la met sans le vouloir face à son crush, mais parce que ça lui brise le coeur d’entendre quelque chose d’aussi faux et d’aussi désespéré.

Elle sent qu’Aquila est complètement en train d’ouvrir les vannes. Elle devrait se sentir un peu mal de l’avoir poussée à craquer, mais elle est honnêtement plus satisfaite qu’autre chose. La Travers était une bombe à retardement, il fallait que le barrage se brise. Il fallait absolument la sortir du filet qui l’oppressait. Tout n’est pas réglé, bien entendu. Leur discussion ne sera qu’un premier palier, mais enfin, enfin, les choses avancent. Je suis désolée. J'aurais voulu ne pas devenir cette épave, cette fille pleine de tristesse et de colère mais j'ai merdé. Hestia fait non de la tête. J't'ai fait du mal. J't'en ai jamais voulu pour Hestia, elle a certainement une idée derrière la tête Cette remarque la surprend. Depuis qu’elle et Flora ont mis leur plan à exécution, tout le monde lui a toujours directement parlé d’Hestia comme d’une traître. Les gens ont rarement mis en question le fait qu’elle soit partie pour autre chose que parce qu’elle croyait en les idées de l’Ordre du Phénix. Aquila, elle, vient de sous-entendre que peut-être, la soeur Carrow qui est partie n’est pas vraiment une traître. Cette façon de présenter les choses la touche tellement qu’elle sent de nouvelles larmes lui monter aux yeux. Et puis, tu souffres déjà bien assez mais j'ai été aveuglée par ma propre peine. J'suis vraiment pitoyable. Avec un sourire, Hestia tend la main pour prendre celle d’Aquila et la serrer fort entre la sienne.

”Tu es toute pardonnée” dit-elle sans la moindre hésitation. ”et je suis désolée aussi d’avoir forcé les choses. Mais je ne supportais plus de te voir dans cet état, Aquila.” dit-elle en la regardant dans les yeux pour lui assurer qu’elle est là, maintenant. ”Parfois les gens qui s’apprécient se font du mal” Elle n’a pas dit les gens qui s’aiment, c’est un mot trop fort, et un mot qui la met mal à l’aise étant donné son attirance pour Aquila. ”C’est comme ça. Mais notre amitié est plus forte que ça.” assure-t-elle. ”Et puis on s’en fiche d’Aslan. Franchement, c’est tant pis pour lui s’il n’a pas vu ta valeur.” Elle hausse les épaules. ”Ce n’est pas parce que tu n’es pas quelqu’un de bien qu’il est parti. Il ne te mérite pas, c’est tout.” dit-elle. Bon, elle n’a pas une opinion aussi extrême de son cousin, bien évidemment, mais s’il avait eu des sentiments pour Aquila… Il aurait essayé de lui parler, non ? Il aurait au moins essayé de l’embarquer avec lui, n’est-ce pas ? C’est ce que Hestia pense. Elle se trompe peut-être, mais elle est quasi-certaine qu’Aslan ne ressentait rien pour Aquila - ce qui est quand même incroyable, d’ailleurs. ”Tu vas voir, dans quelques années, on en rira.” dit-elle avec un sourire, pour dédramatiser la situation. ”Je sais que pour l’instant ça te semble impossible, mais tu trouveras quelqu’un qui t’aimera comme il aurait dû t’aimer.” assure-t-elle. ”Mais pour ça il faut que tu acceptes d’avancer, et de guérir.” Quel mouche a bien piqué Hestia Carrow ? Elle qui n’a jamais eu de relation amoureuse, la voilà conseillère en séparation. Comme quoi, tout est possible. Elle se demande ce que Flora penserait d’elle, si elle était là. Elle est bien la seule personne à qui, après du temps, elle aurait pu confier ses sentiments qui vont à l’encontre de ce qu’on leur a inculqué. Ces sentiments qu’elle essaie de réprimer tous les jours un peu plus, parce qu’elle commence à être persuadée que c’est parce qu’elle est sortie du droit chemin qu’il est arrivé tant de mauvaises choses à sa soeur.
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Astia
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D'un coup, d'un seul, ça ne me dérangeait plus du tout qu'on soit là, toutes les deux, au beau milieu d'autres sorciers, à pleurer et à se soutenir de cette façon. Flora avait réussi un exploit qui avait même complètement dépassé ma mère qui était pourtant la femme que j'admirais certainement le plus et qui ne m'avait jamais laissé de côté depuis que j'étais gamine. Je pouvais bien accepter qu'elle me prenne la main, alors que les larmes lui montaient aux yeux et alors que je n'étais habituellement pas très l'aise à ce niveau. Si Aslan m'avait brisé le cœur, c'était sa cousine qui le réparait, pas après pas, mot après mot. J'étais bien consciente que je lui étais drôlement redevable. Il n'était plus question de passer un jour sans la voir ou prendre de ses nouvelles. Ça nous serait bénéfique à toutes les deux.

« Tu es toute pardonnée et je suis désolée aussi d’avoir forcé les choses. Mais je ne supportais plus de te voir dans cet état, Aquila. » Même si la honte ne s'était pas complètement évaporée, j'avais décidé de ne pas la lâcher du regard. Pour une fois, il fallait que je sois courageuse, pour elle. « Parfois les gens qui s’apprécient se font du mal. » Je ne me leurrais pas, la fautive dans cette histoire c'était moi, sans l'ombre d'un doute. « C’est comme ça. Mais notre amitié est plus forte que ça. Et puis on s’en fiche d’Aslan. Franchement, c’est tant pis pour lui s’il n’a pas vu ta valeur. Ce n’est pas parce que tu n’es pas quelqu’un de bien qu’il est parti. Il ne te mérite pas, c’est tout. » J'étais surprise de l'entendre être si catégorique au sujet de son cousin. Quelque part, je m'étais attendue à ce qu'elle tente de me rassurer sans rejeter directement la faute sur Aslan. Une part de moi encore blessée ne détestait pas ça. Ma conscience allait certainement me rattraper mais pour le moment, j'avais besoin qu'on me console, j'avais besoin d'être égoïste.

« Tu vas voir, dans quelques années, on en rira. » J'espérais que je pouvais lui faire confiance à ce niveau-là aussi mais l'idée qu'elle soit toujours dans mon entourage dans quelques années me fit sourire, rassurée et heureuse de l'entendre dire quelque chose d'aussi fort. « Je sais que pour l’instant ça te semble impossible, mais tu trouveras quelqu’un qui t’aimera comme il aurait dû t’aimer. Mais pour ça il faut que tu acceptes d’avancer, et de guérir. » C'était sans doute le plus difficile ou, en tout cas, c'était difficile d'imaginer totalement guérir de ça mais j'avais l'avantage de me savoir entourée désormais et ce, malgré mes tentatives de fuite. « Je te promets de faire des efforts. J'te dois bien ça. Et merci de t'être accrochée à moi, je n'te lâcherai plus, c'est une promesse. » J'avais préféré m'arrêter avant d'en dire trop et de la fâcher une nouvelle fois ou d'en dire trop. J'essayais de calmer autant les reniflements que les larmes, arborant plutôt un sourire beaucoup plus franc cette fois, bien que toujours moins solaire qu'à des périodes moins sombres. Ce que j'avais dit ne semblait pas bien extraordinaire mais je pensais tous les mots que j'avais prononcé, je pensais vraiment pouvoir faire cet effort pour elle. Elle le méritait plus que quiconque.

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