BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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MessageSujet: (diomone) borrowed wings.   (diomone) borrowed wings. EmptyMer 15 Jan - 0:38
simone prewett
His father told him: “Do not fly too high, because the sun will melt your wings, and you will fall. Do not fly too low because the salt water will soften the wax, and you will fall.”

He didn’t listen, because he never listened. He didn’t listen.

If he had - he would have realized. No matter what, he falls.

He falls.
Diego dort sur le canapé depuis quelques semaines, et il a mal au dos. Il se réveille tous les matins avec une grimace, et va se coucher en maugréant, jetant un regard plein de tristesse, tel un cocker, en direction des escaliers qui montent jusqu’à la chambre maritale où dort Dora. Il la voit à peine, ces jours-ci. Elle l’évite avec brio et quand ils sont dans la même pièce, c’est comme si elle n’était pas là. Peu importe combien Diego essaye de lui parler, de la faire réagir, de la prendre dans ses bras quand elle s’y attend le moins: elle l’ignore, le foudroie du regard, le repousse. Ils vivent en décalé: Diego se lève le matin et passe un peu de temps avec Abel et mange et (il a interrogé Pixie pour qu’elle lui dise) puis, quand il est parti, elle se lève et commence sa journée.
Diego essaye de se perdre dans ses cours, dans son stage, dans sa vie en dehors de la maison, mais c’est dur. Quand il rentre, il a l’impression d’avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête, ou une cible sur le front, il ne sait plus trop. Il a l’impression que la maison l’espionne, l’observe, le juge - la maison. Sa maison même.

Il n’en a parlé à personne, pas même à Antonin. Il ne leur a pas dit qu’ils ne se parlent plus, et que quand ils parviennent à décrocher quelques mots, c’est seulement pour crier. Il a fini par apprendre de la bouche de Pixie qu’elle n’allait plus à l’école, qu’elle ne faisait rien, qu’elle pleurait beaucoup. Il l’a traînée au médecin de la tête, l’a payé grassement pour qu’il s’occupe d’elle. Il ne lui demande pas si ça se passe bien: il demande à Pixie. Elle y va, c’est déjà ça, non? Dans quelques semaines, ça ira mieux. C’est pas possible de se mettre dans ces états-là pour rien. Lui, il bosse, il dort sur le canapé, il a mal au dos, il a mal partout, et pourtant il prend pas le temps de pleurer.

Il est frustré, Diego. Et il est triste. Il ne sait plus si il est triste parce qu’il est frustré, ou si il est frustré parce qu’il est triste. Il sait qu’il aimerait en parler à quelqu’un mais il ne sait pas qui. Antonin se moquerait de lui, Myrthild le rapporterait à sa mère et sa mère… elle serait tellement déçue. Tellement déçue de lui, du fait qu’il soit incapable de tisser une famille parfaite à partir de gens imparfaits comme elle l’a fait.
Et puis il ne peut qu’imaginer sa tête si elle apprendrait qu’il a…

Et pourtant, un soir, il se retrouve devant la porte du châtelet Prewett, il frappe jusqu’à ce que Blue lui ouvre et il lui demande d’aller chercher Mama. Elle est au travail. Et alors, va la chercher! Il est nerveux et agité, il a encore sa tenue d’externe - bleu pâle, un peu sale après une après-midi intense à l’hôpital -, les cheveux roux qui ondulent dans l’air comme des flammes. Il prend naturellement le chemin de la cuisine en priant pour que son père n’y soit pas et que, surtout, il ne vienne pas foutre son nez dans ce qui ne le regarde pas.
Il n’a pas vu sa mère depuis longtemps, même si il lui écrit diligemment toutes les semaines comme un bon fils. Et dans ses lettres, ah, tout va bien! Dora est ravie, Abel grandit bien, la maison est bien entretenue, la serre est encore debout. Les cours? Parfait! Le stage? Inspirant! Bon, il ne parle pas d’Antonin mais il lui répète qu’il est plus confiant que jamais en son don. Il est un grand, maintenant!
Il ne se sent pas grand quand il ouvre le garde-manger, chercher des yeux une des bouteilles de whisky de son père avant de se dire que Langford n’est pas con au point d’avoir de l’alcool illégal de sorti. A la place, angoissé, il attrape un paquet de biscuits et en met cinq dans sa bouche qu’il mâchonne frénétiquement en cherchant parmi les pots, les fioles et les jarres, un truc à boire.

Il finit par se résoudre à se servir un verre de lait, exactement comme quand il était petit. Il trempe les morceaux de biscuits qui n’ont pas pu entrer dans sa bouche dans le liquide crémeux, les mangeant un par un, assis à la table de la cuisine. Il n’a même pas allumé la lumière et il se sent triste et seul et il a froid et pourtant, il se sent moins oppressé que quand il rentre chez lui.
Un crac de transplanage, de la lumière dans le couloir, des voix. Diego se redresse et quand sa mère apparaît dans l’encadrement de la porte, il se précipite vers elle et la prend dans ses bras, expirant seulement quand elle referme les siens autour de lui. Ca fait bien longtemps qu’il lui rend quelques centimètres et pourtant il se sent minuscule, fragile mais protégé, dans les bras de sa Mama, enfouissant son nez dans son cou en soupirant d’aise.
Heureusement que Langford n’est pas là: Diego serait mort de honte. “ Mama… est-ce que je peux rester ici ce soir? ” demande-t-il d’une petite voix, en espagnol, quand il accepte enfin de se détacher pour la regarder, embarrassé. “ Je… j’ai mal au dos.
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Diana Selvaggio
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Diana Selvaggio
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Crédit : jool (avatar), queen pp (edit).
Âge : Vingt-huit ans (19/04).
Occupation : Ex-terroriste, ex-victime des Battues (short-term), lost and confused.
Allégeance : Numa, ce qu'il reste de la NSFW.
Particularité : Ceinture noire de taekwondo. Personne n'est surpris.
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MessageSujet: Re: (diomone) borrowed wings.   (diomone) borrowed wings. EmptyVen 7 Fév - 15:52
diego prewett
His father told him: “Do not fly too high, because the sun will melt your wings, and you will fall. Do not fly too low because the salt water will soften the wax, and you will fall.”

He didn’t listen, because he never listened. He didn’t listen.

If he had - he would have realized. No matter what, he falls.

He falls.
Le silence qui régnait obstinément, de l'autre côté de la porte, acheva de lui nouer la gorge. Repoussant l'inquiétude, Simone poussa un soupir exaspéré ; qu'est-ce qu'il pouvait ficher, cet imbécile ? En deux semaines, tous ses hiboux lui étaient revenus, et les quelques fois où elle s'était présentée à sa porte étaient restées tout aussi infructueuses que ce soir-là. Elle aurait aimé croire qu'il était occupé ; mais en presque quinze ans, ç'aurait été bien la première fois qu'il soit occupé si longtemps. Deux options : soit il ne voulait plus la voir (ce qui, au vu de leur dernière entrevue, l'aurait fort étonnée), soit il lui était arrivé quelque chose – et quelque chose d'assez grave pour disparaître sans la prévenir, elle l'espérait, remontée comme elle l'était contre lui. Et ces foutues runes, sur la porte, qui rendaient sa magie caduque ! Son Bombarda se serait sans aucun doute retourné contre elle – et contre le Moldu, alerté par les coups sur la porte, qui avait passé le nez dans le couloir. Elle accorda un regard à ce dernier, sans sourire, avant de se détourner, en pestant, inquiète, contre Alden Harris, et son imbécile de voisin qui la forçait à aller transplaner ailleurs.

Un verre de vin, de quoi grignoter, et elle irait se coucher ; c'était là le programme de sa soirée, peu réjouissant au vu des circonstances. Quand elle se défit de son manteau néanmoins, Blue vint la trouver pour lui annoncer qu'on l'attendait. Un vague espoir lui fit oublier de demander qui ; et elle s'en fut prestement dans la cuisine, où elle tomba sur une silhouette rendue grise, dans le noir.

Ce n'était pas lui ; c'était...
« Diego ? », fit-elle en allumant la lumière, sincèrement surprise de le trouver dans la cuisine à cette heure. Non pas que Diego n'était plus le bienvenu chez eux – c'était même le contraire, et Simone faisait ce qui était en son pouvoir pour que son fils reparte à chaque fois avec le sentiment qu'il serait toujours ici chez lui. Mais depuis qu'il s'était marié, et comme la sorcière l'avait prévu (redouté), les visites de Diego s'était faites plus rares, s'espaçant d'autant plus avec l'arrivée d'Abel ; heureusement que les lettres, elles, avaient subsisté. Il avait beau être majeur, désormais époux et père de famille (si jeune ! Son Diego !), Mona sentait un pincement au cœur, léger, lorsqu'elle pensait à son fils. Quereller Ford, rouler des yeux devant l'hostilité d'Andrew, se rendre aux dîners d'autres couples de leur sang masquait temporairement la solitude. Il n'y avait eu qu'Alden pour la combler un peu.

L'étreinte de son fils coupa court aux interrogations. Simone le serra contre elle, une main dans ses cheveux bouclant sur son crâne, poussant un léger soupir devant sa détresse – et la sienne, que le contact de son fils contre elle atténuait avec une douceur amère. Une visite imprévue, un câlin brusque, les ondulations furieuses de ses mèches rousses ; tous les signes d'un grand bouleversement étaient présents. C'était, de plus, assez grave pour qu'il prenne le risque de se trouver confronté à son père. « Là là, conejito... », fit-elle en se séparant gentiment de lui après de longues secondes. Elle glissa une main sur sa joue, rencontrant son regard – qui menaçait de fuir devant le sien. Pris en faute, son pauvre fils ; savoir qu'il lui était revenu en dépit de l'embarras qu'elle pouvait lire dans ses yeux lui mit, égoïstement, du baume au coeur.

« Bien sûr, tu sais que tu peux venir ici quand tu veux. » Une caresse sur sa joue, puis dans ses cheveux, pour ordonner avec douceur les mèches rebelles. « Tu sais aussi que tu peux tout me dire, hmm ? » Ses sourcils se haussèrent, alors que sa voix chutait dans les graves, comme elle avait l'habitude de le faire à chaque fois qu'elle voulait lui faire comprendre qu'elle savait parfaitement bien ce qui se tramait. Dora, Abel, le stage – tout n'avait pas l'air d'aller aussi bien qu'il l'avait conté, dans ses lettres. Mona, surtout, pressentait que le mal être avait à voir avec Isadora ; on ne se précipitait pas chez sa mère, dès la sortie du travail, lorsque l'on avait hâte de rejoindre son épouse à la maison.

Simone espérait encore qu'il se fût agi d'autre chose. Son fils n'avait jamais eu le cœur brisé, et avant Dora, si peu d'expérience en amour... Qu'il se brouille avec elle était ce que sa mère avait redouté depuis le jour où il lui avait annoncé l'accident – et le mariage. Le visage de Diego entre les mains, Simone demanda encore : « Qu'est-ce qui se passe, Diego ? »
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MessageSujet: Re: (diomone) borrowed wings.   (diomone) borrowed wings. EmptySam 22 Fév - 21:04
Diego aimerait se faire petit, tout petit petit, et se réfugier à l’intérieur de sa mère; la laisser le bercer et le porter et se battre contre ses démons à sa place. Il aimerait que ce soit si simple, qu’elle puisse le garder, oh, quelques jours ou quelques semaines, jusqu’à ce que toute la situation se calme. C’est un désir enfantin et stupide, l’idée qu’il s’est toujours fait de sa mère: capable de tout réparer d’un coup de baguette magique, et avec le sourire. « Là là, conejito... », Il n’a pas envie de se détacher, résistant un peu avant de se laisser faire quand elle insiste, fuyant son regard mais se pressant presque contre la main posée tendrement sur sa joue. Il a essayé pendant des mois de faire le grand, d’être un adulte, et voilà désormais tous ses efforts réduits en poussière. « Bien sûr, tu sais que tu peux venir ici quand tu veux. » Un soupir de soulagement. Diego n’imaginait pas vraiment que Mama refuserait de l’accueillir ce soir; et pourtant, il est énormément reconnaissant qu’elle approuve, qu’elle ne trouve pas une excuse ou une esquive. « Tu sais aussi que tu peux tout me dire, hmm ? »

Une grimace, brève et douloureuse, sur le visage du petit lapin qui se retrouve aussitôt à se mordiller la lèvre avec angoisse, évitant son regard de nouveau. « Qu'est-ce qui se passe, Diego ? » Il pourrait rester vague, lui dire qu’il a simplement mal au dos, et qu’elle lui a manqué. Mais il sait que c’est inutile de mentir à sa mère, et que c’est quasiment impossible dans son cas à lui. Inutile d’être Legilimens pour lire sur son visage, aussi clairement que dans un livre ouvert, les émotions contraires et intenses qui l’agitent.
Il se détache lentement de l’étreinte de sa mère, lève une main pour se la passer sur le visage et dans les cheveux, ses traits toujours figés dans une expression presque comique. “D-D-D-D--” Et le voilà, le fameux, comme pour encore plus le faire se sentir mal. Il se mord la lèvre jusqu’à ce que ça fasse mal et se détourne pour attraper son verre de lait à moitié entamé, en avalant quelques gorgées tremblantes. “Isadora,” reprend-t-il, troquant la consonne pour outrepasser le blocage, “elle veut plus que je dorme avec elle, elle m’a dit de dormir sur le canapé, elle m’aime plus, Mama, elle m’aime plus.” Il en gémisserait presque, tournant de grands yeux humides vers sa mère, comme si elle pourrait elle-même enquêter dans la tête de Dora pour le rassurer et lui dire que bien sûr, elle l’aime encore.

Elle m’aime plus, elle veut plus de moi, elle… elle…” Là, Diego sait pertinemment qu’il est en train de mettre sous le tapis une bonne partie de l’histoire, pour ne pas dire la partie la plus importante. C’est facile de clâmer que sa femme est une mégère qui ne l’aime plus et ne veut pas partager un lit avec lui; c’est moins facile d’avouer à sa mère qu’on ne vaut pas mieux que son père que l’on déteste. Il ouvre la bouche, la referme, l’ouvre de nouveau, comme un bégaiement silencieux. “Mama, j’ai fait une connerie,” fait-il d’une petite voix. Il n’oserait pas jurer, surtout en espagnol, devant sa mère en temps normal: mais le mot erreur ne semble pas vraiment couvrir ce qu’il a fait. “Un soir j-j-j-j-- on est sortis avec Conor et Calum et on a bu et ils avaient… ils avaient…” Il a les lèvres très sèches soudainement et avale une nouvelle gorgée de lait. Il doit faire attention à ne pas trop serrer le verre, de peur de le briser. “Il y avait une fille,” finit-il par dire. Il voit aussitôt un flash de compréhension illuminer le visage de sa mère et il ajoute précipitamment: “on n’a rien fait- enfin, on a pas fait ça- je te jure, Mama, j’ai pas couché avec elle, je te jure, mais, on a- enfin, elle a………” Il ne finit pas sa phrase, embarrassé, ses cheveux retombant sur son crâne piteusement alors que ses joues prennent une couleur rouge très prononcée. Il n’arrive plus à prononcer le moindre mot.
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Diana Selvaggio
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MessageSujet: Re: (diomone) borrowed wings.   (diomone) borrowed wings. EmptySam 16 Mai - 21:50
diego prewett
His father told him: “Do not fly too high, because the sun will melt your wings, and you will fall. Do not fly too low because the salt water will soften the wax, and you will fall.”

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He falls.
Nous y voilà. Après un douloureux bégaiement symptomatique d'un Diego dans tous ses états, le nom d'Isadora fut, sans grande surprise, révélé, et avec lui la source du mal être de son fils. Maintenant qu'Abel était là, que l'euphorie du mariage et de la naissance était retombée, les aspérités de leur bonheur commençaient lentement à se montrer – une suite logique, inévitable. Mona aurait simplement souhaité qu'ils le découvrent, simplement, dans d'autres circonstances : par exemple dans le cadre d'une relation simple, adaptée à leur âge (ils étaient en 2006, par Merlin, on ne forçait plus les Sangs-Purs à un mariage précoce), que Diego et Dora puissent se comprendre (et maturer, surtout maturer...) avant de sceller leurs magies pour la vie. « … elle m'aime plus mama, elle m'aime plus. » Touchée par les grands yeux larmoyants et la détresse de son fils, Mona poussa un soupir inaudible. Comment pouvait-il penser que Dora n'était plus amoureuse de lui, cet idiot ? Elle lui avait pourtant inculqué la confiance en soi – ou plutôt essayé de, face à l'inlassable bataille de Ford visant à détruire ses efforts. Diego était beau comme un cœur, un garçon doux et plein de vie, et même s'il lui restait encore à apprendre (preuve à l'appui), Simone était particulièrement fière de son fils. Même lorsqu'il se montrait assez bête pour aller étudier avec Antonin Dolohov, même lorsqu'il s'engageait sur une voie qui, de toute évidence, ne ressemblait en aucun cas à ce qu'elle connaissait de lui ; ce n'était encore qu'un gamin qui s'était laissé happer par les influences extérieures bien trop vite. « Bien sûr qu'elle t'aime », fit-elle avec un regard à la fois compatissant, et l'air de dire que le contraire était parfaitement absurde. Elle retira rapidement sa veste pour l'envoyer, d'un coup de baguette, trouver sa place au porte-manteau de l'entrée. « Mama, j’ai fait une connerie. » Au ton coupable, le regard de Mona retrouva immédiatement celui de Diego ; il avait au visage la même expression que quand il avait fait une grosse bêtise – une expression qui n'avait pas changé depuis ses cinq ans. Les sourcils de Mona se froncèrent légèrement, tandis que la nervosité de son fils grandissait sensiblement. Qu'est-ce que... Ah. Bien sûr. Un rouge honteux colorait ses joues, quand il s'interrompit brusquement. « Shh-shh, j'ai compris, je te crois », fit Simone en frottant son bras avec tendresse, pour le sortir de son début de panique. Ses muscles étaient raides, tendus comme un arc. Pas de doute quant à son état des derniers jours – toute les potions anti-cernes n'auraient pu remédier aux cavités violettes sous ses beaux yeux noirs.

« Combien de fois je t'ai dit de ne pas traîner avec Conor et Calum ? Regarde dans quoi ils t'entraînent, ces deux imbéciles », fit-elle en l'invitant à s'asseoir à la table de la cuisine. Évidemment que Diego n'allait pas se mettre dans une telle situation par lui-même ; par contre, il était assez idiot pour se laisser faire par les deux sorciers, dont les manières (et les passe-temps, visiblement) ne plaisaient guère à Mona. « Reste ici, je vais aller chercher à boire. On a tout scellé à la cave, ton père et moi », précisa-t-elle devant l'impossibilité de produire un Accio ou même d'envoyer Blue se servir pour elles – l'elfe partageait régulièrement un verre de vin avec Mona. Ce soir, c'était un luxe que de pouvoir boire avec son fils – le seul avantage, sûrement, à son cœur brisé.

Il ne fallut que quelques minutes ; bouteille de whisky et verres en main, elle contenta de donner un coup de baguette sur sa tenue poussiéreuse en émergeant du sous-sol, avant de venir s'asseoir en face de Diego. « S'il y a bien une chose dont je suis certaine, c'est que Dora t'aime, Diego. » Les verres se remplirent d'un (bon) whisky, tandis qu'elle considérait le visage aux traits tirés de son fils. « Tu as fait une bêtise, en rompant les termes de votre contrat. Et une autre en laissant Dora l'apprendre, si je suis parfaitement honnête... » Que Diego ait avoué de lui-même ou qu'elle l'ait appris autrement, Mona peinait à voir Isadora réceptive face à la confession du très redoutable adultère (un terme affreux auquel elle n'avait plus eu affaire depuis qu'elle s'était elle-même débarrassée d'une exclusivité qui ne lui convenait pas). Peut-être, avec le temps... Mona prit son verre sans y boire immédiatement. « Il y a quelque chose qui te pèse, en ce moment ? Ça ne te ressemble pas, ce genre de choses... » Et puis, après une première gorgée de whisky : « Tout se passait bien, avec Dora ? » Et un haussement de sourcils suggestif ; ils étaient des adultes, désormais, et Mona avait été prompte à lui mettre entre les mains des potions contraceptives et les notions élémentaires en matière de respect, quand Diego avait atteint la puberté. Si sa santé émotionnelle était en jeu, ils pouvaient se permettre d'aborder, même de loin, le sujet de leur vie sexuelle – et avec un verre de whisky, tout passait mieux.
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MessageSujet: Re: (diomone) borrowed wings.   (diomone) borrowed wings. EmptyLun 25 Mai - 13:44
Diego ignore complètement comment sa mère va réagir: il s'attend à ce qu'elle s'énerve, soit déçue, lui reproche d'ainsi torturer sa femme. Il se demande si son père a déjà fait quelque chose comme ça, et si elle est restée avec lui malgré tout, non pas par amour (ou alors si? cette possibilité semble presque impossible aux yeux de Diego...) mais par obligation. Ou a-t-elle trouvé en son coeur la force de lui pardonner? Dora pourra-t-elle en faire autrement?
Diego a honte, si honte, et s'attend à ce que Mama ressente la même chose; mais non. « Shh-shh, j'ai compris, je te crois. » Les yeux de Diego en sont même implorants, alors qu'elle lui frotte le bras dans un geste réconfortant; il aimerait la prendre de nouveau dans ses bras mais n'ose pas, tétanisé à l'idée qu'elle enchaîne par une série de reproches. « Combien de fois je t'ai dit de ne pas traîner avec Conor et Calum ? Regarde dans quoi ils t'entraînent, ces deux imbéciles. » Encouragé par le geste de sa mère, Diego se rasseoit face à son verre et ses gâteaux abandonnés; il baisse les yeux à la mention de Calum, en se souvenant de son visage familier blessé de partout, par la faute d'Antonin... Un visage qu'il voit chaque matin dans le miroir, lorsqu'il s'entraîne. Bientôt, il devra partir, prendre sa place...

Et pourtant, cette perspective ne l'effraye pas plus que l'idée que Dora ne lui pardnne jamais. Étrange.
Il n'a pas le temps de lui répondre que sa mère reprend: « Reste ici, je vais aller chercher à boire. On a tout scellé à la cave, ton père et moi. » Diego devrait peut-être s'insurger du caractère illégal de la chose, mais ils savent très bien que les lois ne s'appliquent qu'aux pauvres et aux impurs, et non à eux. Diego n'ose pas lui demander de rester avec lui. “ D-D-D-D'accord, ” marmonne-t-il à mi-voix en la regardant partir. Il attend patiemment, un peu angoissé, débarrassant restes de gâteaux, miettes et verre d'un coup de baguette, avant d'enfouir son visage dans ses mains pour se forcer à se calmer. Il n'y a rien de plus frustrant que de bégayer après une longue période sans stress ni problème oral.

Mama fini par le rejoindre, et Diego glisse ses doigts dans ses cheveux en soupirant, hésitant à l'idée d'affronter son regard. Au passage de ses mains dans sa tignasse, celle-ci retrouve sa couleur et texture habituelles, un roux sombre aux longues mèches en vrac, une coiffure hérité de quelque ancêtre stéréotypé écossais. « S'il y a bien une chose dont je suis certaine, c'est que Dora t'aime, Diego. » Un sourire triste s'étire sur le visage de l'interpellé, alors qu'il observent sa mère remplir deux verres de whisky. « Tu as fait une bêtise, en rompant les termes de votre contrat. Et une autre en laissant Dora l'apprendre, si je suis parfaitement honnête... » Le fils ne peut s'empêcher de froncer les sourcils, jetant un regard en biais à sa mère. Il attrape son verre avec un temps de retard. Il semble comprendre que son erreur repose surtout dans le fait qu'il ne l'ait pas assez cachée... “ Mais... Il y a quelque chose qui te pèse, en ce moment ? Ça ne te ressemble pas, ce genre de choses... » Diego détourne les yeux. Il s'est promis de ne pas parler d'Antonin. Et puis même, il ne pourrait pas blâmer le Mangemort pour son instant de faiblesse: c'était bien avant qu'il commence son apprentissage auprès de lui que Diego a trahi sa femme. « Tout se passait bien, avec Dora ? » Un bougonnement, des yeux qui se baissent, des sourcils qui se froncent; Diego attrape son verre et l'apporte à ses lèvres pour s'y noyer le temps d'une gorgée.

L'alcool lui brûle les lèvres, la langue, la gorge. C'est un sentiment réconfortant. Malgré son jeune âge, il apprécie grandement l'alcool national et familial; dommage, ceci dit, qu'ils ne puissent plus en vendre. “ Oui... enfin, ça allait mieux... ” Bien sûr, devant tout le monde, ils ont toujours été aux anges, le petit couple parfait: et avec Abel, le portrait typique de la famille proche et aimante. Diego n'a jamais osé rien dire à sa mère, de peur qu'elle le juge ou pire, soit déçue. Mais apparemment, il ne peut pas empêcher cet état de fait: tout ce qu'il accomplit semble mener à ça, la déception des femmes importantes de sa vie.
Il fait un peu tourner son verre dans sa main, absorbé par la vision du liquide ambré qui y danse. “ Pas bien, mais mieux, ” précise-t-il. “ La grossesse... et la naissance... ça a été difficile... elle est... elle n'est pas la même, Mama, ” finit-il par dire d'une voix un peu dure, presque énervée. Ce qui était simple et parfait quand ils sortaient ensemble, et même avant, en deviendrait presque oppressant tous les jours. La transition a été trop rapide, trop douloureuse aussi. “ C'est comme si elle avait été remplacée à notre mariage, et pendant un temps... après que j'ai... ” Il s'éclaircit la gorge. “ C'était mieux, c'était tellement mieux, comme avant. Malgré Abel. ” Parce que c'est de sa faute à lui. Il a forcé les choses à changer, leur vie à s'adapter, et avoir un nouveau-né au milieu d'un couple qui bat déjà de l'aile n'aide en rien. “ Et puis elle l'a appris et... c'est injuste! C'était il y a longtemps, ça compte même pas, c'était pas... c'était pas... ” Il se rend compte qu'il justifie quelque chose qui ne mérite pas de l'être, et grimace en s'abandonnant brièvement dans une nouvelle gorgée. “ Elle arrêtait pas de dormir, et d'être triste, et de rien faire, j'avais l'impression de devenir dingue... moi aussi je dormais pas la nuit à cause d'Abel et pourtant j'allais quand même à l'école et à l'hôpital et elle elle dormait, elle dormait tout le temps, Pixie m'a raconté et... ” Les reproches, les pensées, les incompréhensions s'additionnent; l'alcool lui brûle la langue presqu'autant que l'amertume.
Finalement, il prend son courage à deux mains et plante ses yeux dans ceux de sa mère. “ Toi aussi... avec Langford... quand je suis né...? ” dit-il, sans trop savoir ce qu'il demande; espérant peut-être s'entendre dire qu'il n'est pas seul.
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