BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 BEN + the worst crime is faking it

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benjamin sejoo rosier
WOO DO HWAN FT. SOLSKEN

 
midoriya.
âge : vingt-quatre ans déjà wtf. fréquence de connexion : tous les jours hrp, un peu moins irp mais autant que possible. comment t'as connu le forum ? c'est mon bb. avatar : woo do hwan. mon personnage est : [••] inventé

pureblood
nom prénom(s)  » Rosier ; Famille bien installée dans la société anglaise depuis des siècles, les Rosier ont fait fortune et ont construit leur réputation sur des décennies d’événements populaires (fêtes, mariages, défilés, festivals). Ils sont plutôt bien vus chez les sorciers, ce qui a permis à Ben d’être toujours bien accueilli et tranquille, où qu’il aille, à l’époque comme aujourd’hui. Benjamin ; Comme la tradition le veut, il a hérité d’un prénom occidental, choisi consciencieusement par son père à sa naissance. Sejoo : Toujours selon la même tradition, on lui a donné un second prénom coréen, qu’il n’utilise que quand il retourne dans la famille de sa mère pour les fêtes ou les vacances. Il arrive que sa mère l'appelle comme ça quand ils sont à Londres, et quand c'est le cas, il sait qu'il est dans la merde. surnom(s)  » La majorité des gens qui lui sont proche l'appellent tout simplement Ben, raccourci évident de son prénom. Pour ceux qui le connaissent moins, c'est Mr. Rosier, et il grimace toujours un peu en l'entendant. C'est comme ça qu'on appelait son père, et il a toujours du mal à se dire que maintenant, c'est lui qu'on interpelle avec ce formel Mister Rosier. Même à Poudlard, on ne l'appelait pas comme ça : ils étaient deux Rosier dans la classe, alors les professeurs étaient toujours obligés de faire précéder son nom de son prénom. date de naissance  » Benjamin est né le 9 mars 1980 à l'hôpital Sainte-Mangouste. origines & nationalité  » Il est anglais, même si au premier abord, ceux qui ne connaissent pas bien les Rosier ont tendance à penser qu'il n'est pas né au Royaume-Uni. La faute à ses traits asiatiques, résultat de décennies de mariages entre hommes Rosier et femmes sorcières pures coréennes. Aujourd'hui, les Rosier ont perdu toute trace de traits occidentaux. Seuls leur nom et les prénoms donnés à leurs fils rappellent qu'ils sont bel et bien l'une des plus puissantes familles du Royaume-Uni. Ben est très attaché à la culture coréenne de sa mère. pureté du sang  » Benjamin est un sang-pur. Il a eu un peu peur quand l’algorithme de pureté a été créé : étant donné le passé sulfureux de sa famille, il y avait des risques que tout s’écroule. Il s’était même préparé sérieusement à l’éventualité qu’ils soient rétrogradés. Mais non. Par ce qu’il considère comme un miracle, les Rosier ont conservé leur pureté à travers les siècles, et ont donc pu garder leur place chérie au sein de la société sorcière. métier/études  » Ben a dés sa sortie de Poudlard rejoint l'entreprise d'organisation d'événements des Rosier, Rosier Events, aux côtés de son père et de son oncle. On ne lui a de toute manière pas vraiment laissé le choix. Pendant des années, il a été le second de son paternel, apprenant le métier à ses côtés tout en suivant des cours de temps en temps à l'université. Puis son père est mort, en 2003, et alors que Ben espérait que la gestion de l'entreprise retombe sur les épaules de son oncle, il a été contraint de devenir le directeur général malgré son jeune âge. Il est donc aujourd'hui à la tête de la plus grosse entreprise d'organisation d'événements sorciers (fêtes, mariages, festivals). Il a également pris la suite de son père dans l'organisation de tous les événements officiels du Lord (conférences, réceptions...). Il passe son temps entre les locaux (magnifiques) de l'entreprise familiale et le ministère de la magie où il a hérité du bureau de son père, au département des médias sorciers. Il passe régulièrement également au département de la coopération magique internationale, puisqu'il travaille souvent avec  eux. orientation & état civil  » Benjamin est hétérosexuel, du moins c'est ainsi qu'il se considère - et il vaut mieux, vu sa famille. Il a naturellement toujours été attiré par les femmes, mais la vérité, c'est qu'il a eu une histoire, très brève, avec un garçon à Poudlard. Et il n'a pas détesté. C'est quelque chose dont il n'est pas fier. Il est aujourd'hui célibataire, au grand malheur de sa mère qui aimerait qu'il soit déjà marié et papa. Il se murmure que son oncle Aloysius essaie de lui trouver une fiancée, mais Ben fait la sourde oreille. camp  » Les Rosier ont toujours été du côté du Lord, officiellement ou officieusement selon les années. Benjamin a été élevé dans des valeurs pro-sang-purs et a été encouragé dés très tôt à ne fréquenter des individus que son père estimait suffisamment nobles. Malheureusement, le jeune homme a montré plus d'une fois - volontairement ou non - qu'il n'était pas parfaitement d'accord avec les valeurs défendues par sa famille, ce qui a été un sujet de discorde avec son paternel pendant des années. Bien sûr, hors du domicile familiale, Ben se montrait exemplaire. Mais entre les murs du manoir Rosier, des disputes éclataient régulièrement entre le père et le fils. Afin de tuer les dernières envies de rébellion de son fils, Fergus l'a donc plus ou moins forcé à prendre la marque quand il a eu 20 ans. Ben a donc juré allégeance au lord et est devenu officiellement un death eater, il y a environ 6 ans. Il travaille pour le Lord, participe aux réunions des mangemorts, tente de garder une place acceptable dans le tableau des soutiens du Lord... Mais ce n'est pas vraiment une partie de plaisir. baguette  » En bois de hêtre, elle contient une épine du monstre du Fleuve Blanc. Ben en est plutôt fier, puisque sa baguette est l'un des derniers modèles possédant ce cœur, le seul sorcier capable d'attirer le monstre ayant péri il y a une dizaine d'années. Elle est plus grande que la moyenne, avec trente-trois centimètres. Tous les costumes de Ben sont faits sur mesure, et possèdent un étui intérieur spécial elle. particularité(s)  » Comme la majorité des sorciers asiatiques et comme tous les membres de sa famille, Ben a été poussé à l'animixing, quand il avait dix ans. Il est donc, depuis cette époque, toujours accompagné de Katherine, surnommée Kate, un énorme Golden Retriever blanc crème avec qui il partage tout. Sa chienne l'a accompagné à Poudlard, même si elle ne pouvait pas déambuler avec lui dans les couloirs. Hagrid, le garde chasse, veillait sur elle quand Ben était en cours. Aujourd'hui, elle est ses yeux, ses oreilles, et probablement l'âme qui le connaît le mieux. Kate passe son temps à se cacher (vainement, vu sa taille) dans ses robes et capes, mais est en réalité plutôt courageuse et sociable. patronus  » Il ne peut pas en produire, à cause de la marque. épouvantard  » Son père et sa sœur qui lui répètent à tour de rôle qu'il les a trahis. Avant ça, c'était les serpents, mais tout a changé après la mort de sa soeur.

pensieve
001. KATE ; Il avait 10 ans quand il a été lié à sa chienne, Kate. C’est en Corée que ses parents l’ont emmené pour trouver son animal, et ils l’ont laissé gambader pendant des heures dans la réserve où le reste de la famille s’était animixée pour trouver l’âme avec laquelle il s’unirait. Malheureusement, aucun animal ne semblait lui convenir, alors la petite famille a décidé qu’elle visiterait une autre réserve, un peu plus au Sud du pays, le lendemain. Mais c’est le soir même, après qu’ils aient dîné dans un restaurant, que la magie a opéré. Benjamin a trouvé le petit chiot sous un carton alors qu’il attendait ses parents dehors, et le lien s’est fait immédiatement. Dés que leurs regards se sont croisés, ça a été une évidence. Depuis, Kate est constamment avec lui. Constamment. Il ne fait tellement qu’un avec elle qu’il oublie même de mentionner qu’un animal va débarquer quand il est invité quelque part, ce qui est plutôt surprenant pour la majorité des sorciers occidentaux qui sont peu familiers avec l’animixing. Il ne la considère pas comme un compagnon familier, mais vraiment comme une part entière de lui-même, et quand il pense, ils pensent ensemble. En seize ans, il a eu la chance qu’il ne lui arrive jamais rien, et il y a plutôt intérêt à ce que ça ne change pas. Benjamin n’ose même pas imaginer ce qui se passerait si on lui arrachait Kate. Il ne veut même pas entendre ou lire quoi que ce soit sur les sorciers qui ont perdu leur animal ou les animaux qui ont perdu leur sorcier + Cette connexion unique l’a rendu très sensible à la cause animale, et il évite autant que possible de manger de la viande. Bien sûr, ses fréquentations ainsi que son métier rendent la chose difficile, mais autant que possible, il s’alimente comme un végétarien depuis près de 6 ans. Il lui est arrivé plus d’une fois de renvoyer tout son dîner après une réception parce qu’il avait été obligé de manger de la chair animale devant les autres + Kate est sa plus fidèle amie, et elle partage absolument toutes ses pensées. Il peut tout lui dire, et elle sait lui faire sentir quand il est sur la bonne ou la mauvaise voie. Autant vous dire que depuis quelques années, elle ressent profondément l’aspect contre-nature de ce qu’accomplit Ben au quotidien, et ça l’impacte beaucoup. Plusieurs fois, elle est tombée malade après que Benjamin ait fait quelque chose de grave, quelque chose qu’il n’avait pas envie de faire. C’est l’une des raisons pour lesquelles il tente encore aujourd’hui de se préserver le plus possible des situations qui le pousseraient à accomplir des choses qui le dégoûtent. + Il est obligé d’utiliser des sortilèges pour enlever les poils de ses fringues plusieurs fois par jour, parce que Kate a la terrible manie de toujours se cacher dans les pans de ses robes ou de ses manteaux.

002. MOTHER : Depuis que son père est mort en 2003, Benjamin a vu sa mère devenir plus discrète et fragile. Elle a donc tendance à être très dépendante de lui, depuis quelques temps. Écrivain de profession, elle n’a pas réussi à écrire le moindre livre depuis la disparition de son mari, et cherche l’inspiration dans tout et n’importe quoi. Il n’est pas rare qu’il rentre au manoir familial pour trouver des dizaines de livres étalés par terre, des peintures, des dessins, des carnets remplis de notes… C’est souvent le bazar, contrairement à l’époque où le manoir était toujours parfaitement bien rangé. Jieun ne laisse plus les elfes de maison ramasser tout ce qu’elle dérange (ça pourrait ruiner mon inspiration!) et c’est toujours Ben qui réussit à la sortir de ses phases étranges. Tous les mois, elle trouve une nouvelle lubie, une nouvelle activité supposée relancer son inspiration, en vain. Étrangement, depuis la mort de son père, Benjamin se sent plus proche de sa mère que jamais. Certes, il n’est toujours pas son plus grand fan, et il ne lui pardonne toujours pas d’avoir abandonné sa grande soeur cracmole quand il était enfant, mais ça va mieux. Il la supporte. Parfois, même, il la soutient. Il vient passer des soirées entières avec elle, regarde des films pourris à ses côtés sous un grand plaid dans le canapé parce qu’il n’a pas envie qu’elle se sente seule… oui, il a de l’affection pour elle, au fond. Peut-être même un peu pitié d’elle, même s’il n’oserait jamais le dire ainsi. En tous cas, elle n’a jamais été aussi sympa avec lui que depuis que Fergus n’est plus là. Peut-être qu’au fond, elle n’est pas une si mauvaise mère ? + Benjamin est plutôt proche de sa famille maternelle, et adore aller passer des vacances à Séoul chez sa grand-mère. Les Seo ont l'esprit un peu moins étriqué que les Rosier, et il apprécie le fait que sa grand-mère lui apprenne des choses que son père ne lui laissait pas apprendre en Angleterre : la cuisine, par exemple. Il a d'excellents souvenirs de journées passées aux fourneaux avec sa mamie, et il regrette beaucoup de ne plus pouvoir voyager autant qu'avant. Il aimerait pouvoir se réfugier là-bas plus souvent, au moins pour avoir l'impression qu'il est dans une autre vie, même pour quelques jours.

003. SISTER ; Benjamin était très proche de sa soeur Hyunsoo, de six ans son aînée. Cracmole, elle avait été écartée de la famille dés l’âge de 11 ans, et envoyée en secret dans une famille moldue. Depuis toujours, Ben prétend que sa soeur est morte quand il avait 6 ans, mais elle était bien vivante. Pendant des années, ils ont été séparés, jusqu’à ce que Ben retrouve sa trace, l’année de ses 15 ans. À partir de cette époque, ils se sont vus régulièrement en secret, se sont téléphonés quand ils le pouvaient et se sont écrit des lettres. Il les a toutes conservées, et elles sont cachées sous une planche de sa chambre dans la maison familiale des Rosier. Il adorait passer des moments avec sa soeur, et longtemps, il a regretté être sorcier parce qu’il admirait beaucoup sa vie à elle. Il semblait y avoir tant de choses à découvrir, dans les monde moldu ! Lui aussi aurait aimé aller dans une grande université, utiliser des ordinateurs… Elle lui a montré un certain nombre de films moldus, lui a fait découvrir des musiciens géniaux, et lui a fait connaître les meilleures adresses du Londres moldu. Ben l’admirait beaucoup, elle était son modèle, et il avait l’espoir, au fond, de réussir à quitter ses parents pour aller vivre avec elle, une fois qu’il serait en âge de le faire. Malheureusement, la vie en a voulu autrement. L’année de ses 19 ans, Hyunsoo a décidé de mettre fin à ses jours, laissant une dernière lettre à son petit frère. Ça a été un choc : ils s’étaient enfin retrouvés, et elle le laissait, comme ça ? Benjamin lui en a voulu, un peu. Mais pas pendant longtemps. Il a eu beaucoup de mal à se remettre de cette disparition - d’ailleurs, il ne s’en est toujours pas remis, même des années après. Il pense encore souvent à ce que sa vie aurait pu être, si elle était toujours là. Aurait-il eu le courage de partir ? + Il n’a toujours pas ouvert son ultime lettre, effrayé de lire des mots qui lui donneraient l’impression qu’il est un lâche, effrayé également qu’elle lui ait laissé un message blâmant les parents Rosier pour son geste. Il sait que Hyunsoo était heureuse, mais il a peur de lire qu’elle regrettait la vie qu’elle aurait pu avoir dans le monde sorcier. Bref, il n’est pas prêt, et il a l’impression qu’il ne sera jamais prêt. La lettre est avec les autres, sous son plancher, et un peu abîmée, parce qu’il l’a retournée entre ses doigts maintes fois sans avoir le courage de l’ouvrir. + Il va une fois par an sur la tombe de sa soeur à Newcastle, et va souvent manger dans le Londres moldu, dans les endroits où ils allaient ensemble. Bien sûr, il le fait tout le temps seul et avec discrétion : il ne faudrait pas que ses camarades mangemorts se rendent compte de son petit manège.

004. FAKE EVERYTHING ; fake slytherin Le choixpeau magique n’avait pas prévu de mettre Benjamin à Serpentard. C’est lui qui a demandé à être dans la maison où tous les membres de sa famille sont passés avant lui. L’idée seule d’être réparti ailleurs lui donnait des cauchemars - pendant la cérémonie, il a eu particulièrement peur d’être envoyé à Gryffondor : ses parents l’auraient probablement renié s’il avait été dans la même maison que Harry Potter. Il se demande parfois dans quelle maison le Choixpeau avait prévu de le mettre. Il penche plus pour Poufsouffle, même s’il suppose qu’il aurait trouvé également sa place à Serdaigle, vu sa curiosité et son amour des livres. Peut-être que c’est mieux de ne pas savoir, au final. En tous cas, il y au moins hérité de deux traits très Serpentard : son don inné pour le mensonge et sa capacité à manipuler subtilement ses interlocuteurs pour qu’ils fassent ce qu’il a envie qu’ils fassent. + fake follower Benjamin n’est pas fan (du tout) (du tout) du gouvernement du Lord, et le fait que son père ait réussi à lui obtenir la marque lui semble encore incroyable aujourd’hui. Il joue le jeu, pourtant, et tout ce qui sort de sa bouche est un véritable ramassis de bullshit qui le fait grimacer dans l’intimité. + fake fashion icon Depuis qu’il est sorti de Poudlard, on vante son sens du style, sa capacité à se mettre en valeur, mais il n’a absolument aucun mérite dans tout ça : c’est sa cousine Pansy qui l’aide depuis tout ce temps à avoir l’air un minimum présentable. La vérité, c’est que Ben ne sait pas marier les couleurs, et il a même un mémo fait par sa cousine dans la porte de son closet. Heureusement qu’elle est là, sinon il aurait été renié par la famille depuis longtemps. + fake lover Il n’a jamais vraiment été en couple : la seule petite amie qu’on lui connaisse était en vérité une pure invention de sa part. Dire qu’il pleurait le fait que sa meuf l’ait quitté était plus simple qu’avouer qu’il pleurait la mort de sa soeur cracmole, supposée être morte depuis presque dix ans. La société sorcière est donc persuadée qu’il est sorti pendant deux ans avec une sang-pure espagnole et qu’il garde son nom secret juste pour le mystère… Alors que pas du tout. Il espère juste que personne ne lui demandera de mettre un nom ou un visage sur ce mensonge. fake confidence ; Publiquement, Benjamin est quelqu’un dont le flegme est apprécié : il est connu pour être doux, réfléchi et modeste. Mais il est un véritable faux calme : extrêmement anxieux et perfectionniste, il peut être en proie à la panique et passer la nuit à tourner et retourner un problème dans sa tête s’il n’arrive pas à prendre une décision ou si le projet sur lequel il bosse ne lui semble pas assez satisfaisant. Il se rend fou presque parfois, et seule sa chienne parvient à le calmer dans ces moments-là, absorbant sa panique comme une éponge. Il sait que ce n’est pas simple pour elle. + fake friends Pour Benjamin, l’amitié n’est pas quelque chose de naturel, tout simplement parce que depuis son plus jeune âge, on a plus ou moins choisi ses amis pour lui. Il a toujours fréquenté les mêmes personnes, c’est à dire les enfants des familles de sang-pur jugés acceptables par ses parents et les Rosier en général. Il n’a jamais trop su si ces gens-là étaient avec lui parce qu’ils l’aimaient bien, ou parce qu’ils étaient obligés, tout comme lui ne sait pas s’il les apprécie vraiment ou s’il les apprécie parce qu’il doit les apprécier.

005. MISCELLANEOUS ; likes to hide in small places + tv addict and insomniac ; addict aux livres de développement personnel + coffee addict + smoker, il se cache encore de sa mère quand il veut fumer + ne lit la Gazette du sorcier que par obligation professionnelle et sociale + likes music et va souvent incognito à des concerts pour découvrir des groupes à inviter dans ses événements + romantique dans l’âme, il a lu beaucoup de choses sur l’amour mais s’est résigné à se marier avec quelqu’un juste pour qu’on lui fiche la paix + vit avec pansy et blaise mais les fuit souvent + il adore les enfants et les bébés, et ils le lui rendent bien. il aimerait en avoir, mais le plus tard possible : la perspective de les élever dans la société actuelle lui fait un peur trop peur. + il adore cuisiner, mais a rarement l’occasion de le faire + il connaît tout le monde et tout le monde le connaît.


Dernière édition par Benjamin Rosier le Jeu 26 Nov - 10:28, édité 11 fois
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biographie
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juin 1983
MANOIR ROSIER.Le manoir Rosier est un véritable labyrinthe.
Pourtant, Hyunsoo le connaît par coeur. Elle ne compte plus les après-midi qu’elle a passés à arpenter les longs couloirs, à passer ses doigts sur les murs lisses, peints en noir et vert. C’est sombre, chez les Rosier. Beaucoup trop sombre. Même quand les rayons du soleil pointent le bout de leur nez, sa mère finit inévitablement par refermer les rideaux. Elle dit tout le temps que le trop-plein de lumière l’empêche de réfléchir, que seule l’obscurité réveille son imagination. Elle écrit des livres, Jieun. D’aussi loin qu’elle se souvienne, Hyunsoo l’a toujours connue à moitié penchée sur son bureau, entourée de parchemin, les mains pleines d’encre. Le bruit de ses grandes plumes (hors de prix) contre le papier a toujours habillé le brouhaha intempestif du manoir. Fergus, son père, n’aime pas trop l’obscurité, lui. Alors il part souvent très tôt, et rentre très tard, histoire de profiter de la lumière du jour le plus possible. Il va même travailler le week-end, tant l’ambiance renfermée du manoir l’étouffe.

Hyunsoo, elle, ça ne la dérange pas. Elle lit beaucoup de livres d’aventure, et vivre dans la grande bâtisse sombre familiale, ça lui donne un peu l’impression d’être une aventurière, l’héroïne d’un roman mystérieux. Ce soir en particulier, alors que ses parents ont rempli le manoir d’inconnus - des collègues, des amis, des gens importants, apparemment. Elle s’invente une enquête, des suspects, utilise une vieille loupe pour observer ceux qui discutent, un verre à la main, dans leurs robes pourpre et émeraude. Ses parents ne la surveillent jamais, quand ils font des réceptions. Ils ont mieux à faire : des invités à accueillir, des contrats à signer, des gens à séduire pour se garantir un peu plus d’argent, c’est presque un second travail, ce genre de soirées. Elle est habituée à faire sa vie de son côté, heureuse d’être dans une robe achetée pour l’occasion. Les adultes ne la voient qu’à moitié, voire pas du tout : ils sont profondément absorbés dans leurs discussions d’adultes, avec leurs boissons d’adultes et leurs expressions d’adultes. Ça l’arrange, en temps normal. Le problème, ce soir, c’est que ses parents semblent également avoir oublié de surveiller son petit frère. Benjamin est introuvable depuis presque vingt minutes maintenant, et Hyunsoo commence à s’inquiéter.
Elle n’a pas encore osé en parler à ses parents, de peur qu’ils le lui reprochent. Ils lui reprochent beaucoup de choses, depuis quelques temps. Tout semble être de sa faute. Hyunsoo n’est pas idiote, elle sait pourquoi ils sont comme ça avec elle : ils commencent à s’inquiéter parce qu’elle n’a pas encore montré de signes de magie. Au fil des mois, elle a vu leur comportement face à elle changer, doucement mais sûrement. Alors elle essaie de se tenir à carreau, parce qu’elle sait que le moindre truc peut lui retomber dessus. Il faut donc qu’elle retrouve son frère, coûte que coûte, parce que sinon, sa mère va encore lui dire qu’elle échoue complètement à être une soeur digne de ce nom.

« Benjamin ! » C’est absurde, de l’appeler comme ça. Il y a trop de bruit, trop de gens, et prononce son nom beaucoup trop bas, puisqu’elle ne veut pas attirer l’attention des parents. Pendant encore dix minutes, elle parcourt le labyrinthe familier qu’est le manoir, cherche dans les armoires, dans les renfoncements de placards… Elle commence presque à paniquer quand, soudain, elle voit une petite chaussure dépasser de la nappe d’une des grandes tables du buffet. Elle lâche un soupir soulagé, et rampe jusqu’à la grande table pour soulever la nappe blanche. Il est là. Caché comme à son habitude dans un petit espace, et il a embarqué une part de gâteau qu’il dévore de ses petites mains. Elle le rejoint sous la table, et laisse la nappe retomber derrière elle. Ils sont au milieu de la foule et pourtant, personne ne peut les voir. « What are you doing here, Ben? » Il est encore un bébé, du haut de ses trois ans, mais il a l’air plus âgé quand il hausse les épaules, même s’il a de la crème partout autour de la bouche. « They don’t want to play with me. » « Who? » « The other kids. » « They’re idiots. »

C’est plus facile de lui dire ça que de lui dire la vérité : il se murmure dans les familles sorcières que Hyunsoo n’a pas de magie, et tout le monde est au courant. Du coup, les enfants l'évitent, et évitent aussi son frère, de peur qu’ils se révèlent tous deux être des cracmols.

Ils restent là, tous les deux, pendant quelques minutes, à écouter les conversations des adultes, à manger du gâteau en silence. Benjamin commence à s’endormir : elle peut le voir à ses yeux qui luttent contre le sommeil et à sa tête qui part en avant de temps en temps. « Don’t tell mom I ate cake. »Hyunsoo sourit, amusée. Bien sûr, qu’elle n’ira pas cafter. Leur mère leur ferait un sermon sur les dangers de la nourriture sucrée, elle qui est obnubilée par son régime sain. Il n’y a pas de gâteaux sucrés, dans la maison : juste des fruits et des noix. Hyunsoo a hâte d’être à Poudlard pour enfin manger ce qu’elle veut.

Si elle va à Poudlard. « I won’t. You’re my brother, I wouldn’t betray you. » Et elle lui passe une main affectueuse dans les cheveux.

juillet 1986
MANOIR ROSIER. Hyunsoo l’a pris par la main dés la seconde où il est sorti de la pièce. Benjamin n’a pas trop bien compris et a laissé tomber sans faire exprès le livre que son précepteur lui apprend à lire lors de ses cours quotidiens. Sa soeur l’a embarqué sans lui laisser le temps de réfléchir, et il a immédiatement pris ça comme un jeu, tout sourire. Hyunsoo aime bien leur inventer des histoires, faire d’eux des explorateurs égyptiens ou des chamanes indiens. Elle a toujours des idées farfelues, et peint des mondes entiers dans les yeux de son frère, qui s’émerveille et la suit sans la moindre hésitation à chaque fois. Mais pourtant, quand ils arrivent dans la chambre de la jeune fille de onze ans, elle n’a pas la même expression que d’habitude. Ben fait la grimace quand leurs regards se croisent, parce qu’elle a l’air inquiète.

« You need to listen to me carefully. » Elle regarde autour d’eux, comme si elle avait peur que qui que ce soit les entende. « Tonight, mother and father are going to take me somewhere. » « Hogwarts ? » Un grand sourire s’affiche sur le visage du petit garçon, mais l’expression de Hyunsoo ne fait, elle, que s’assombrir. « No. It’s not Hogwarts. It’s… somewhere else. But you’re not going to see me anymore. » « What do you mean? I don’t understand. » Hyunsoo soupire, puis s’accroupit pour se mettre à la hauteur de son frère. « You know I don’t have magic. And it’s not normal. They say I’m not normal. » « I think you’re normal. » « I know, but they don’t. So they can’t keep me. » « Where will you go? » « I don’t know yet. But-- » « I don’t want you to go. I’ll be alone and-- » « I know. But there’s nothing we can do. Life’s like this. Most of the time you can’t do anything. » Les yeux de Ben brillent à la lueur de la faible lumière de la pièce. Hyunsoo sait que ce n’est pas idéal, de lui dire tout ça comme ça. Il est jeune. Il ne comprendra probablement pas tout ce qu’elle lui dit. Mais elle n’a pas beaucoup de temps, alors elle doit au moins essayer. Elle le prend dans ses bras.

« Listen. You’ll have to be strong. Do what mother and father tell you to do until you’re older, you don’t want to get into trouble, ok? » Benjamin acquiesce. « But when you’re older… Please come and find me. Don’t believe them when they say I’m gone forever. » Bien sûr, qu’il ne va rien comprendre. Comment demander à un gamin de 6 ans de comprendre ? Elle a peur de faire plus de mal qu’autre chose, en prononçant ces mots… Mais tant pis. Elle refuse qu’ils restent séparés. Elle brise leur étreinte et le regarde dans les yeux.  « Come and find me. » « Ok. » « Promise me. » « I promise. » Benjamin lui serre la main, fier.  « You’re my sister. I wouldn’t betray you. » La porte s’ouvre à la volée. Leur mère entre, avec un drôle d’air sur le visage.  « What are you guys doing? » « Ben was worried about the reading he’s doing with his teacher. I was just comforting him. » « Mmh. Come now, time to eat. » Les enfants échangent un regard. Hyunsoo sourit - mais son sourire n’atteint pas ses yeux. Elle sait qu'ils se voient peut-être pour la dernière fois.



MANOIR ROSIER. Ses parents l’ont fait asseoir dans le canapé, et ils se sont tous les deux assis dans les fauteuils, en face. Il y a un silence de plomb dans le manoir, les elfes de maison, alignés dans un coin de la pièce, n’osent même pas bouger un muscle. « Your sister is gone, Benjamin. » finit par dire Jieun, après avoir tourné autour du pot pendant près de dix minutes. « Where ? » Les parents échangent un regard gêné. « The… stars ? » tente Fergus, se rendant compte du ridicule de ce qu’il est en train de dire au moment même où il prononce les mots.

Ils ont tout bien prévu, avec Jieun : conduire en secret leur fille cracmole dans une famille moldue en désir d’enfant, à l’autre bout du pays, les laisser l’élever et la laisser derrière eux pour de bon. Ils sont partis plus tôt dans la soirée, sous de grandes capes noires pour ne pas se faire reconnaître, ils sont restés peu de temps avec ceux à qui ils ont confié Hyunsoo, un couple de coréens moldus arrivés en Angleterre depuis une dizaine d’années.
À la base, le meilleur plan était de la tuer.
Mais ils n’ont pas su s’y résoudre. Alors, dans l’intimité de la chambre parentale, ils ont décidé de la faire disparaître autrement, et de dire à tout le monde qu’elle était morte lors d’un accident lors d’une balade en forêt. C’était mieux. C’était la meilleure chose à faire. Et ils sont contents de l’avoir fait. Cela faisait des années qu’ils s’étaient détachés de la gamine, de toute manière. Ils ne voulaient pas d’elle dans la famille. Mais ils n’étaient pas prêts à la tuer non plus. Alors ils ont trouvé cette solution.
Ils avaient pensé à tout, ont tout organisé de manière minutieuse.

Sauf ça. Pour une raison obscure, ils n’ont pas vraiment pensé à comment ils annonceraient tout ça à Benjamin. C’est con, parce que c’est vraiment l’une des premières choses auxquelles ils auraient du penser. Mais non. « I’m sorry, Ben. I wish we could have done something. But-- » « It was an accident. She’s not coming back. » Ils ne font même pas l’effort de jouer vraiment la comédie. Il n’y a pas de larmes dans leurs yeux, pas de tremblements dans leurs doigts. « You’ll have to be strong. She’ll have a lovely funeral. » Benjamin fronce les sourcils. « You mean… She’s dead? » Silence. Les elfes de maison échangent des regards. L’un d’eux change de pied d’appui, visiblement mal à l’aise. Un regard de Fergus suffit à ce qu’il se redresse et baisse la tête. « That’s…. That’s it. She’s dead. I’m sorry, son. » Benjamin baisse la tête. « Ok. » Fergus hausse les sourcils. « Ok? » Benjamin hausse les épaules. « Life’s like this. Sometimes you can’t do anything. » lâche-t-il, répétant les paroles prononcées par sa soeur, un peu plus tôt. « Can I go to bed now? » Les parents Rosier échangent un regard. « Yes, of course. » Benjamin se lève et part dans le couloir. « that was weird, right? » « definitely weird. »


septembre 1991
HOGWARTS. On lui a dit des tas de trucs sur la répartition du Choixpeau Magique. Que le vieux truc sentait la chaussette sale, que pour décider de ta maison, il te mettait une langue visqueuse dans l’oreille pour sonder ton cerveau… On lui a dit que ça rendait les cheveux électriques.
On lui a dit qu’on ne pouvait pas lui mentir, aussi. Du coup, Ben est en panique. Il tente de garder un visage stoïque, mais à l’intérieur, c’est le chaos. Plein de questions lui passent par la tête, il observe avec attention chacun de ses nouveaux camarades recevoir sa maison, détaille leurs visages pour voir si le Choixpeau décide à cause de caractéristiques physiques. Il est hyper flippé. Hyper flippé.
Bien sûr, Pansy a été envoyée à Serpentard. Évidemment. Il n’en attendait pas moins de sa cousine. Draco, et une grosse partie des enfants qu’il a côtoyé en grandissant ont également été envoyés à Serpentard. Il faut qu’il soit envoyé à Serpentard. Il le faut.
Rosier, Benjamin.
Il a l’impression que ses pieds ont été coincés dans du béton. McGonagall lui fait signe, et son cousin finit par le pousser en ne le voyant pas réagir. Benjamin déglutit avec difficulté.  
Le truc, c’est qu’il sait que Serpentard… Ça ne lui convient pas vraiment. Du moins ça ne lui convient pas pour l’instant. Alors il espère que le Choixpeau verra en son futur lui un véritable prince de la maison vert et argent -- une image que lui-même n’arrive pas à imaginer pour l’instant.
Une fois assis sur la chaise, il se cramponne aux rebords et grimace quand la directrice de Gryffondor pose le vieux chapeau sur sa tête. Avec un peu de chance, tout le monde est encore trop focalisé sur la répartition de Harry Potter pour faire attention au fait que le Choixpeau est en train d’hésiter. Ben sent son coeur qui bat à mille à l’heure. Il y a comme une évidence… Mais je ne me trompe pas si je dis que l’évidence n’est pas ce que tu souhaites, n’est-ce pas ? Benjamin regarde son cousin, en continuant de grimacer. Ma famille, mon père, mon cousin, la tradition. Il imagine même la tête de sa mère si elle apprend qu’il n’a pas été mis à Serpentard. Bien… Le Choixpeau prend une inspiration. Serpentard! Hallelujah.


décembre 1994
HOGWARTS, GREAT HALL. Pansy l’observe en soupirant. « And you wonder why nobody wants to go with you? » Elle lâche un petit rire moqueur avant de se reconcentrer sur son parchemin, et Benjamin lève les yeux au ciel en s’installant en face de Blaise et à côté de son cousin Celyn. Alors oui, c’est vrai, il galère un peu avec ses cheveux. Il fait des expériences coiffure, un peu étranges. Franchement, lui, il les trouve cools, ses cheveux. Mais à chaque fois qu’il débarque dans la salle commune avec un nouvel essaie, Pansy le regarde de haut en bas avec un air mi-choqué mi-dégoûté, et il commence à se demander si elle n’a pas honte de lui. Non, elle a forcément honte de lui.

Benjamin ne sait pas prendre soin de lui. Il n’a absolument aucun sens du style, il ne sait pas se mettre en valeur, et surtout, il a le même air ingrat que la majorité des mecs de quatorze ans ont. C’est pas sa faute, qu’il répète tout le temps à sa cousine, les filles grandissent plus vite que les garçons, donc forcément qu’elle s’en sort mieux, elle! Mais bon, c’est vrai qu’il a des joues énormes. Et que sa nouvelle coupe est moins cool quand il est entouré des autres que quand il est tout seul devant son miroir. Sa voix fait des trucs étranges, aussi.

Bref, il est un vrai cliché de l’ado de 14 ans. Alors forcément, c’est compliqué d’inviter une fille au bal. Sans compter le fait qu’il ne peut même pas envisager les sang-mêlées, et encore moins les nées-moldues sans risquer la colère de ses parents. Il faut qu’il mette le grappin sur l’une des dernières sang-purs restantes, et autant dire que le choix est réduit. Si ça ne tenait qu’à lui, franchement, il n’y irait même pas, à ce bal. Il resterait bien au chaud dans le dortoir, à lire un bon bouquin… Mais bon, on ne rate pas un événement populaire quand on est un Rosier. Ce serait vraiment malvenu. « You can still ask a ghost. » se moque Celyn, ce qui lui vaut un coup derrière la tête. « I’m going to find someone. I bet many girls are just too scared to ask me. » Il hausse les épaules et ouvre son livre de métamorphoses, un petit sourire cocky sur le visage. Fake it till you make it. Il entend les autres rires un peu, mais chacun retourne à ses devoirs. Tant mieux. Ils savent tous de toute manière qu’aucune fille n’a vraiment envie d’aller avec lui au bal. Elles veulent toutes aller avec Diggory, Potter ou Draco. Il ne pensait pas être aussi peu populaire que Crabbe et Goyle, mais il commence à se demander s’il n’a pas surestimé sa réputation.


CACHOTS. « Macmillan » Il a un couru derrière le petit groupe qui quittait le cours de potions, et à son plus grand désarroi, les deux Macmillan se retournent. « Hm. Maxine. Not Ernie. » Le Poufsouffle le regarde avec un air saoûlé et continue son chemin tandis que Maxine hausse les sourcils. « What do you want, Rosier? » Benjamin s’assure que personne ne traîne dans les parages -- ce qu’il s’apprête à faire, il n’a pas vraiment envie que les autres en soient témoin. « I want to ask you to come to the ball with me. » Elle le regard avec un air surpris, mais surtout, avec une grimace. « Urgh. Why would I do that ? » dit-elle sans même essayer de se montrer désolée de le rejeter. Bien. Ben essaie de ne pas le prendre mal. Il essaie. Ce serait plus facile de pas s’en faire si Maxine n’était pas aussi jolie. « Because you have to go to the ball. And you have to take someone. Otherwise your family will be highly disappointed. I know you’re trying to avoid the ball, but you know you can’t. You have to at least show that you came, and with someone, even for an hour. » Maxine hausse les sourcils. « I’m not trying to avoid it. And what tells you I don’t already have-- » Ben lève les yeux au ciel. « Oh please, cut the crap. » Il se rapproche un peu, elle fait un pas en arrière. Qu’est-ce qu’elle a bien pu croire qu’il allait faire ? Essayer de l’embrasser ? Elle doit vraiment le détester. « If you come with me to the ball… I’ll let you go by 10 and you’ll have plenty of time to kiss your… » Il pointe un doigt vers là où Alexis s’est éclipsée après le cours, accompagnée de Ian. « You know. Your girlfriend. » Il voit le visage de Maxine qui pâlit. « Yes I know. No, I don’t think anybody else knows. I just saw you two kissing in the hallway the other day. » ajoute-t-il, anticipant les questions qu’elle va poser. « I won’t tell anyone… If you come with me to the ball. » Il sait, c’est pas bien, de faire chanter les gens. Mais il n’a pas le choix : le temps presse. Il n’a pas envie que des rumeurs commencent à circuler sur lui, pas dés sa 4ème année. « Come on, it’s a win-win! »
Et elle accepte. À contrecoeur. Parce que comme lui, elle n’a pas le choix.

Il aurait préféré qu’elle vienne avec lui par choix, honnêtement. (Elle est jolie, Maxine). (Il a failli lui demander de sortir avec lui, l’année dernière, mais il n’a jamais eu le courage). (De toute façon, c’est du passé : elle aurait refusé de toute manière, puisqu’elle aime les filles). (Il est un peu triste, au fond).

Et quand elle se pointe, le jour du bal, dans une très jolie robe, avec un petit peu de maquillage et ses cheveux bien coiffés, ce serait mentir de dire qu’il est indifférent. Mais comme promis, à 10h, il la libère, et la laisse rejoindre Alexis. Il finit la soirée à danser (très maladroitement) avec le reste des Serpentard.


août 1995
NEWCASTLE. Il a menti à ses parents. Il a menti à son cousin. Personne ne sait où il est. Ben n’est pas un mauvais gamin. Dans l’ensemble, il est plutôt obéissant, il ramène de jolies notes à son père qui se fait un plaisir de dire que son fils est intelligent. Il accepte toujours d’aller voir ses grands-parents, se plie aux formalités de toutes les réceptions organisées par la famille, il refuse l’amitié des nés-moldus et des sang-mêlés à Poudlard pour que son père soit content… Oui, il est un gamin facile.
Mais pas aujourd’hui.
Il n’avait pas le choix de toute manière, il fallait qu’il mente. Parce que ses parents l’auraient probablement décapité s’il avait expliqué où il allait. Ses parents l’auraient probablement décapité, s’ils avaient compris que pendant toutes ces années, Ben a essayé de soutirer des informations aux elfes de maison du manoir. Il n’imagine même pas ce qu’il arriverait aux elfes si ses parents comprenaient que c’est eux qui l’ont mis sur la voie, presque dix ans après la disparition de sa soeur. Ça a été long, de les faire parler - parce que dés qu’ils s’approchaient du sujet, ils étaient contraints de se punir. Le truc, c’est que Ben a l’affection des serviteurs de la maison depuis longtemps, et qu’ils ont voulu l’aider malgré les interdictions. Il a fallu contourner le sujet, ils ont dû trouver un moyen de le mettre sur la piste sans rien dire clairement, et ça a mis du temps, ce petit manège. Jusqu’à ce que les pièces du puzzle fassent sens et que Ben comprenne.
Newcastle, muggle family Il a récupéré leur nom, a fini par trouver leur adresse en volant un répertoire moldu, et ce matin, à 9h, il est monté dans un train moldu clandestinement, en direction du Nord de l’Angleterre. Il n’est pas un audacieux, pourtant. Il déteste se lancer dans la gueule du loup sans réfléchir, et il est rare de le voir faire des choses sur un coup de tête. Mais il s’est surpris lui-même, quand il a fait son sac la veille, et qu’il a annoncé à ses parents qu’il partait en randonnée. Jieun a trouvé ça bizarre, bien sûr… Mais il lui a sorti un truc pourri sur le besoin de réfléchir sur soi-même, de trouver l’inspiration au grand air, et ça a suffi à sa poète de mère. Dieu merci. Et maintenant il est là, devant la porte d’inconnus dans une ville inconnue, et il se demande presque comment il est arrivé là.
Hyunsoo. C’est ce qui lui fait frapper à la porte.

C’est une vieille dame aux traits asiatiques qui lui ouvre. Elle le regarde avec de grands yeux surpris. « Morning. » Il ne sait pas trop par où commencer ni quoi dire, alors quelques secondes gênées passent avant qu’il ouvre la bouche. « Does… Hyunsoo live here? » La femme fronce les sourcils. « Are you… a friend? » La femme a quelques restes d’accent, comme sa mère. « Yes. You can say that. Can I… see her? » La femme regarde derrière elle puis lui offre un sourire désolé. « I’m sorry, young man. She’s not there anymore. She’s in London. » Ben hausse les sourcils. « Really? » Elle acquiesce. « She studies. Astrophysics. » Ben n’arrive pas à masquer sa surprise. Londres ? Alors comme ça, elle était dans la même ville que lui ? Depuis le début ? « Oh. Alright. May I have her address? » La femme la regarde, suspicieuse. « I’m not a serial killer. I just promised her something and I intend to keep my promise. » Elle semble hésiter, puis repart à l’intérieur. Ben l’observe écrire quelques mots sur un bout de papier très blanc - trop blanc. Ah, les moldus. « There you go. » « Thank you very much. Thank you, thank you. » Alors qu’il s’apprête à partir, la femme lui pose une main sur l’avant-bras. « She’ll be happy to see you. » De nouveau, il est surpris. La femme semble avoir compris qui il est. Est-ce que ça veut dire que… Hyunsoo se souviendra de lui ? Il s’attendait à ce qu’elle - ainsi que la famille de moldus - ait été soumise à un Oubliette.
Il va peut-être la retrouver vraiment. Alors il remonte dans un train plein d’espoir.


LONDRES. Il l’a reconnue tout de suite.
Elle a beaucoup grandi, bien sûr -- comme lui. Mais son visage n’a pas beaucoup changé. Au fil des années, Ben s’est forcé à se remémorer le visage de sa soeur. Il avait même volé une photo d’eux deux, avant que ses parents remisent tout dans une malle, dans le bureau fermé à clé de son père. Il ne voulait pas oublier, c’était même son pire cauchemar, oublier sa soeur et ne pas pouvoir tenir sa promesse.

Quand elle l’a vu, elle l’a reconnu tout de suite aussi.
Elle a avancé, un peu incrédule, avec les yeux un peu brillants, et elle l’a serré dans ses bras. « Found you. » « I knew you would. » Elle lui a montré le campus, elle l’a fait courir à travers les rues du Londres moldu et l’a embarqué dans son restaurant préféré. Elle lui a parlé de sa vie, de ceux qui l’ont élevée, ceux qui lui ont donné une chance. Elle lui a parlé de ses amis, de son copain, de son appartement minuscule. Elle lui a parlé des ses hobbies, de son amour pour la science. Il lui a parlé de Poudlard, un peu. Mais il s’est rendu compte qu’il n’avait pas grand-chose à raconter. Il n’y avait aucun ami dont il avait envie de parler. Aucun accomplissement dont il était fier. Et ça l’a rendu un peu triste.

« I wrote you letters. » Il sort un paquet de son sac. Hyunsoo suit ses mains du regard. « You know, things I couldn’t say to anyone else but you. » Il hésite un peu, passe un doigt sur l’encre noire, puis finit par les tendre à sa soeur. « I know it’s stupid. I mean… After all this time, I’m basically a stranger-- » « You’re not. » Hyunsoo prend les lettres, les serre contre elle. « You never were. You’ll never be. » Ben baisse les yeux vers son thé. Il se sent un peu bête. Et en même temps, il est heureux. Il a du mal à croire qu’elle est réelle, devant lui, après tout ce temps. Qu’il peut lui parler. « They don’t know you’re here, right? » Ben lâche un rire triste. « Of course not. » « Good. It has to stay that way. We’ll need a lie » Il hausse les sourcils. « A lie? » Hyunsoo sourit. « A lie that could work every time you come to see me. » Elle veut qu’il revienne. Elle veut qu’ils se voient souvent. Ben n’est pas un menteur, mais il est prêt à en devenir un sans la moindre hésitation, soudain.


octobre 1996
HOGWARTS. Cette année scolaire a commencé différemment. Peut-être parce qu’il a grandi. Peut-être parce qu’avoir retrouvé sa soeur lui a fait du bien. Peut-être parce qu’il a passé son été à lire des bouquins de développement personnel. Il ne sait pas très bien ce qui a changé, et il ne cherche pas spécifiquement à comprendre. Mais il se sent plus à l’aise à Poudlard, il est plus studieux, plus sociable, aussi.
Il est moins flippé à l’idée que les autres le jugent. Pendant des années, par exemple, il avait honte de passer du temps avec sa chienne dans le parc de Poudlard : il avait l’impression que ça prouvait qu’il était trop différent des autres élèves de l’école… Alors que son cousin Celyn, lui, ne s’est visiblement jamais posé la question. Cette année, il a décidé qu’il allait se foutre de ce que les autres pouvaient bien penser, et juste… essayer d’être bien, ici. Comme Hyunsoo est bien, à l’université.

début 1997
HOGWARTS. Depuis le début de sa scolarité, Benjamin a fait très attention à ne pas se lier d’amitié, même à ne pas parler à ceux que son père ne voudrait pas qu’il fréquente. Son père a des yeux partout, et il était hors de question qu’il se mette son paternel à dos, alors il a clairement évité tous les nés-moldus de sa promo, et même les sang-mêlés et purs que son père aurait pu considérer comme non fréquentables. Ça n’a pas toujours été une partie de plaisir, surtout quand il s’est retrouvé en travaux de groupe avec certains d’entre eux (mais il n’a jamais dit ça à son père, Fergus aurait été capable de contacter Poudlard pour le faire changer de groupe, et ça aurait été vraiment abusé). Il a développé, avec le temps, la technique du vent : partir ou faire tomber quelque chose dés que l’un de ses camarades non approuvé lui posait une question personnelle, ou tentait une approche amicale. Il préférait se montrer indifférent ou sourd que de leur dire clairement qu’il ne voulait pas être leur ami. Son père aurait probablement trouvé ça lâche, et c’est en pensant à ça que Ben s’est dit que quand même, il avait un peu honte de son père, parfois -- tout le temps. Ça a été le début de la fin. Il a écrit tout ça à sa soeur, qui lui a assuré qu’il ne pouvait pas laisser les parents dicter sa vie. Benjamin savait que ce n’était pas un bon conseil : Hyunsoo ne se rend pas compte, Hyunsoo ne probablement pas les conséquences que pourraient avoir un comportement déviant pas seulement pour lui, mais aussi pour toute la famille. Ses cousins et cousines pourraient être moqués, mis dans le même sac que lui. Les parents finiraient probablement par le déshériter et lui demander de tout quitter. (Mais est-ce que ce serait une mauvaise chose?) -- Bref, beaucoup trop de questions ont commencé à créer la confusion en lui.  

Et comme si ça ne suffisait pas, il s’est réveillé un matin dans le même lit que son camarade de dortoir. Un mec. Dont le sang n’est pas pur, puisque la première déviance ne suffisait pas, évidemment. Il n’a absolument aucune idée de comment c’est arrivé (enfin si, il y avait beaucoup d’alcool involved. beaucoup), et techniquement, il aurait pu se rhabiller, ce matin-là, et prétendre que rien n’était arrivé. Avec le temps, il aurait pu penser l’avoir imaginé seulement, et tout serait rentré dans l’ordre. Mais non. Au lieu de ça, le petit manège a continué, même quand les cours ont repris après Noël.
Ben est très consciencieux : il ne se montre pas amical avec Sohan en cours, ou devant les autres -- il faut plus que jamais donner l’impression qu’il est indifférent. Mais dés que les autres disparaissent ou qu’ils trouvent le moyen de se débarrasser d’eux, il y a comme un voile qui tombe entre eux. Il peut lui parler à Sohan, des trucs qui comptent. Il lui a parlé des questions qui le tracassent, de sa fatigue face à  l’état d’esprit étriqué de ses parents. Il lui a parlé un peu de son crush vain sur Maxine Macmillan, aussi. (She seems to be extremely annoying but I like her spirit.) Ce n’est pas sérieux, entre eux. C’est plus… une amitié améliorée. Benjamin refuse de se demander s’il est gay parce qu’il ne peut pas l’être, il ne veut pas l’être. C’est juste un jeu, un moyen de se réconforter. Il sait qu’il devrait pas continuer, mais alors que tout est wrong dans ce qu’il fait avec Sohan, tout lui semble right. Il a l’impression que, comme Hyunsoo et comme Kate, Sohan le voit pour ce qu’il est vraiment. C’est un sentiment qui lui fait du bien, et il n’a pas envie de perdre ça, parce que ça voudrait dire se retrouver de nouveau seul à Poudlard. Parce que oui, même avec son cousin, sa cousine, ou tous les autres avec qui il a grandi, il se sent seul.

avril 1997
HOGWARTS. La nouvelle est arrivé il y a deux jours : Dumbledore est mort. Ça a été un choc pour tous les élèves, et depuis, tout le monde vit dans une drôle d’ambiance. Les cours ont été annulés pour le reste de la semaine, histoire que tout le monde puisse digérer les choses afin de reprendre la fin de l’année dans de bonnes conditions.
À la table des Serpentard, pourtant, rien ne semble avoir changé pour une bonne partie de ses amis d’enfance. Ils continuent à manger normalement, il les surprend même à sourire, à s’envoyer des accolades. Crabbe lui a même dit quelque chose comme Bon débarras, au déjeuner, et Ben a acquiescé avec un demi-sourire, un peu choqué tout de même que Vincent se réjouisse ainsi de la mort d’un grand sorcier, quand bien même celui-ci n’était pas vraiment le préféré de leurs parents.
C’est en fin d’après-midi, alors qu’il remonte d’un après-midi passé à lire dans le parc, que Benjamin trouve son cousin, adossé à la porte de leur dortoir, les bras croisés sur le torse. « You’re here. Good. We need to talk. » Le ton grave de Celyn l’inquiète un peu, et il est encore moins rassuré quand il l’emmène à travers un dédale de couloirs jusqu’à l’endroit le plus désert possible. « What’s up? » demande-t-il quand Celyn les arrête finalement, dans un couloir vide du deuxième étage. « What you’ve been doing, this needs to stop. » « What I’ve been-- » « You know exactly what I’m talking about. » Ben fronce les sourcils, mais en voyant le regard un peu noir de Celyn, il comprend. Oh. Bordel. Depuis combien de temps sait-il ? « In case you haven’t noticed -- because you were too busy doing the weirdest things-- » La grimace sur le visage de Celyn lui fait un peu mal au coeur. « Things are changing. Now that Dumbledore is dead… » Ben baisse les yeux sur le livre qu’il a toujours entre les mains. A Brief History of the Wizarding World : Conflicts and Wars Ce serait presque drôle, si Ben n’était pas légèrement terrifié. « You can’t be friends with those people. Especially now. So this needs to stop. Ok? You’re supposed to be the smart one in the family, so don’t screw up. » Ben pince les lèvres. « Yeah. Yeah, right. » « Good. » Celyn tourne déjà les talons. « You… You’re not going to tell the others? » Son cousin hausse les épaules. « Only if you give me a reason to. » Bien. Bien. Ça sonne légèrement comme une menace, mais Ben connaît suffisamment son cousin pour savoir qu’il dit la vérité. Il ne parlera que s’il n’a vraiment, vraiment pas d’autre choix. This needs to stop. Bien. Ben s’en doutait un peu, de toute manière, mais le fait que Celyn sache… Alors ça précipite tout.
Un frisson lui parcourt l’échine. Les choses vont vraiment changer.


décembre 1997
MANOIR ROSIER.Benjamin joue avec ses morceaux de boeuf du bout de ses baguettes, écoutant avec un visage sombre la discussion entre ses parents. Et au bout d’un moment, les mots passent ses lèvres dans qu’il puisse les retenir. « Don’t you think that’s a little bit extreme? » Un silence s’abat sur la table. Jieun et Fergus échangent un regard, et posent tous les deux leurs baguettes. « What ? » Il a prononcé le mot doucement, comme s’il avait été difficile à dire à voix haute. « Extreme? » Ben pose ses baguettes à son tour, et s’adosse à sa chaise, cherchant les bons mots. « It’s just… some of them are quite good, even… even brilliant, you know. » Sa mère a l’air abasourdie. « I think it’s a little bit extreme to kick them out of Hogwarts. As long as we don’t marry and hang out with them, everything’s fine, don’t you think? » Il y a comme un étau qui se balance au-dessus de sa tête, contrôlé directement par le regard furieux de son père. Alors il tente de se rattraper : « They could still be useful to society. With magic. » Fergus soupire et passe une main sur son visage. « How can you speak like that? That’s exactly the kind of thought that gives them power. Haven’t you learnt anything in all the books you read? » Fergus repousse son assiette. « You know exactly what will happen if things go on the way Dumbledore and his liberal followers wanted them : purebloods end up being manipulated into marrying impure individuals, those individuals ask for rights, and it only takes a decade before everything our ancestors worked for disappears. » Benjamin ne répond rien. Un nouveau silence s’étire. Il finit par hausser les épaules. « Ok. Relax. I’m just asking questions. » Cette réponse semble énerver Fergus un peu plus. Mais tous se remettent à manger, dans un silence de plomb.

Il est presque vingt-deux heures quand Ben entend quelques coups sur la porte de sa chambre. Il relève la tête pour trouver son père, toujours en costard, qui entre dans la pièce sans y avoir été invité. Il a dû attendre que Jieun aille se coucher pour voir son fils. « I don’t want to hear you talk like that ever again. » Ben referme son livre et se lève, pour être à la même hauteur que son père, qui trouve pourtant le moyen de le regarder de haut. « When you started asking that type of questions, a few years ago, I thought it was just because you were reading too much. I wasn’t worried. But you’re seriously worrying me now. » Fergus soupire, et pose finalement une main sur l’épaule de Ben. « That’s exactly why those people need to be removed from our world, you see. They make you doubt. They make you lose sight of what is important. They’re an illness that slowly kills our world, our magic, our families. » Il le fixe, derrière ses lunettes trop sérieuses, et Ben n’ouvre pas la bouche, parce qu’il ne trouve rien à dire. « You need to get back on track. » Il lâche son épaule. « I don’t want to have this conversation twice. We can’t allow people with doubts in the society we’re building. You’re my son, I know you’re a good man. Don’t let me down, don’t betray me. » Ben acquiesce, juste parce qu’il a envie que son père le laisse tranquille. « I’m sorry, dad. » Et ça marche. Fergus fait demi-tour, quitte la pièce en adressant un dernier regard à son fils avant de fermer la porte. You’re my father… But I totally want to betray you, sometimes. pense-t-il malgré lui.
Il a du mal à comprendre : si la nature a pourvu des nés-moldus de magie, ça veut dire que ça ne doit pas être si contre-nature que ça, pas vrai ? La nature sait ce qu’elle fait, c’est ce que sa mère lui répète depuis des années, c’est un mantra qu’elle sort à toutes les sauces. Alors pourquoi ne voit-elle pas cette évidence-là ? Ben n’arrive pas à faire sens de ces paradoxes.


Dernière édition par Benjamin Rosier le Dim 7 Juil - 23:38, édité 20 fois
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juin 1998
ROSIER EVENTS, LONDRES. Son père ne lui a même pas laissé le temps de souffler. Il est rentré vendredi de Poudlard, ils ont passé le dimanche en famille, et ce matin, il devient officiellement un membre de Rosier Events. Il a travaillé pour son père, déjà, plus d’une fois. Tous les étés et les Noëls déjà, les vacances n’étaient pas vraiment des vacances : sa présence était demandée à tous les événements organisés par son père, et il devait le seconder pour gérer les équipes (« Il faut se former tôt à être un leader! »). Mais il y a un monde entre travailler quelques jours et devenir un employé à plein temps. Surtout que Fergus ne lui laisse évidemment pas le temps d’être un simple employé : il faut déjà qu’il donne des ordres, qu’il explique à des gens qui ont deux fois son âge pourquoi ils font mal leur boulot. Ben n’aime pas donner des ordres. Il s’est toujours vu plus comme un chercheur, un exécuteur de tâches plutôt qu’un manager. Il préfère passer du temps dans les livres, à écrire des essais plutôt qu’à envoyer les gens chercher des fleurs ou à signer des autorisations fumeuses. Il s’ennuie déjà un peu, au bout d’un mois. Pas parce qu’il n’y a rien à faire : les Rosier ont toujours un projet sur le feu. Plus parce qu’il ne s’épanouit clairement pas dans ce métier qui n’est pas fait pour lui. Si on lui avait laissé le choix, il serait devenu psychomage, probablement. Historien de la magie, peut-être. Il aurait même aimé être libraire. Il est plus doué avec les gens qu’on l’imagine : on lui demande d’être ferme, autoritaire. Tout ce qu’il n’est pas, lui qui remet les principes même de la vie humaine en question et se questionne souvent sur le bonheur.
Peut-être qu’il y trouvera son compte, un jour. Mais il sait que tant que son père et son oncle seront sur son dos, ce sera compliqué.


10 décembre 1999
LONDRES.Comme tous les jours depuis deux semaines, il est pendu à un téléphone moldu, tapant frénétiquement du pied alors que la sonnerie laisse entendre qu’il n’y a personne au bout du fil. Anxieux, il ne cesse de regarder autour de lui. Il fait bien attentions à ne pas être suivi, à chaque fois qu’il va passer des coups de fil à sa soeur. Il a envisagé de prendre un téléphone à la maison, mais ça aurait été un peu trop dangereux. C’est plus facile de s’éclipser pour des balades dans Londres, et puis les cabines téléphoniques sont toujours faciles à trouver. C’est Hyunsoo, évidemment, qui lui a appris à appeler grâce à des téléphones moldus. C’est elle aussi qui lui a donné de la monnaie moldue, à chaque fois qu’ils se voyaient, pour qu’ils puissent communiquer entre chacune de leurs rencontres. Il aime bien le téléphone. Ça a un certain charme, cet objet moldu (son père s’étranglerait s’il entendait ça).
« Allez. » murmure-t-il dans le combiné, comme si ça allait pouvoir changer quelque chose. Mais inévitablement, il tombe sur le répondeur. Il commence à trouver ça bizarre. Sa soeur est habituée à voir des numéros inconnus s’afficher et à savoir que c’est lui qui l’appelle de cabines random à Londres. Si elle avait son téléphone entre les mains, elle répondrait. Il essaie de ne pas trop s’en faire, tout de même, en se disant qu’elle est probablement occupée. Elle a commencé son premier boulot il y a trois mois, et ça a l’air d’être assez complexe, niveau horaires. Poussé par un dernier espoir de parler à sa soeur avant la fin de la semaine (il faut absolument qu’il lui parle du dernier livre qu’il a lu!), il recompose son numéro. Il s’apprête à raccrocher quand de l’autre côté, on décroche. « Soo! Finally! I was starting to think you were waiting the year 2000 to talk to me again » dit-il en riant un peu. Un silence suit ses paroles. Il s’est trompé de numéro ? « Oh, Ben, dear. It’s you. » Ben fronce les sourcils -- ce n’est pas Hyunsoo. « I’m sorry… Who is that ? » « It’s Mrs. Kim. Hyunsoo’s mother. » « Oh, I’m sorry, I hadn’t recognized you voice. » « It’s… It’s okay, dear. » Un nouveau petit silence vient l’inquiéter de nouveau. Quand il s’apprête à demander à Mrs. Kim pourquoi Hyunsoo ne répond pas à son téléphone, son coeur a un raté. C’est un sanglot, qu’il vient d’entendre ? « Are you-- » « I’m so sorry, sweetie. »

19 décembre 1999
NEWCASTLE. Il y a un mois et demi, ils étaient en train de rire aux éclats dans l’un des meilleurs restaurants de Londres. Hyunsoo lui parlait de son fiancé, et ils avaient commencé à faire des plans farfelus sur le mensonge qu’il allait servir aux parents Rosier pour partir tout un week-end et assister au mariage, l’été suivant. Et maintenant il est là. Face à une tombe un peu trop froide, aussi sombre que le manoir dans lequel il a grandi. Au moins, il y a beaucoup de fleurs. Beaucoup. « Many people came. Her best friend sung, it was lovely. » Benjamin a enfoui sa tête entre ses genoux, et Mrs Kim a finit par s’asseoir à côté de lui après l’avoir laissé passer deux heures devant la tombe tout seul. Il aurait aimé être là, aux obsèques. Mais tout est arrivé très soudainement, et les parents adoptifs de Hyunsoo n’avaient aucun moyen de le joindre.
Il n’arrive pas y croire.
Le monde lui tombe sur la tête.
Elle allait bien. Du moins c’est ce qu’il croyait. C’est ce qu’ils croyaient tous, même si Mrs. Kim lui a expliqué ces deux derniers jours que plus d’une fois au cours de sa vie, Hyunsoo avait consulté et été sous traitement parce qu’elle passait par de violentes périodes de dépression. Mais elle avait des amis géniaux, le job de ses rêves… Un fiancé dévoué qu’elle avait demandé en mariage. Comment… Pourquoi ? Ben cherche à comprendre. Il se repasse leurs discussions, cherche des signes dans les mots de sa soeur. Mais rien. Absolument rien. Depuis des années, il la voit comme un modèle.
Hyunsoo s’est battue pour la vie qu’elle avait construit. Elle a travaillé d’arrache pied pour obtenir un diplôme difficile, dont elle est sortie avec les honneurs. Elle a toujours été fière de sa culture anglo-coréenne. Elle n’a jamais eu l’impression qu’elle devait s’excuser d’être là. On lui avait refusé une place dans la vie sorcière, mais elle s’en était créée une dans la société moldue, et une belle. Plus que quiconque, elle avait prouvé qu’elle n’avait pas besoin des connards qui l’avaient rejetée.
Comment ? Pourquoi ?
« She was very proud of you. » Benjamin relève la tête, offre un regard confus à Mrs. Kim. « Why? » Il se met à pleurer. « How could she be proud of me? I am a fucking coward. » Mrs. Kim le prend dans ses bras, lui murmure qu’il a tort. Mais pourtant, c’est bien la vérité. Il est un lâche envers ses parents parce qu’il ne leur dit pas qui il est vraiment et leur laisse croire qu’ils peuvent lui faire confiance. Il était un lâche envers Hyunsoo, parce qu’il a participé tout ce temps au mensonge que ses parents avaient monté de toute pièce pour préserver leur réputation dans la population sorcière. Il est lâche envers le monde. « I have something for you. » dit-elle quand elle le relâche enfin et qu’il essuie ses larmes d’un revers de manche. Elle lui tend une enveloppe. « She wrote this for you. I know you guys used to write each other letters. I always found this very cute. » Ben hésite presque à toucher l’enveloppe - trop blanche, commes toutes les autres envoyées par Hyunsoo. Quand il la prend en main, il se rend compte qu’elle est plus lourde que d’habitude. Elle a dû écrire un pavé. Ben se remet à pleurer. « You don’t have to read it right now. Take your time. » Mrs. Kim se relève. « You need to eat. I’ll make you something, and we’ll eat all together. » Il acquiesce entre ses larmes. « You can stay here as long as you want. It’s your home, just as it was hers. It will always be. Ok? » Et doucement, le soleil descend dans le ciel, et Ben agrippe le papier sans avoir la force de l’ouvrir. Un jour, peut-être. Un jour. Mais pas aujourd’hui.


23 février 2000
LONDRES. Celyn débarque en trombe dans son bureau. « What the-- » « We’re going out tonight. » Ben lâche un rire et reprend la lecture du document qu’il doit corriger pour son père. « Very funny. » Celyn soupire, et se dirige vers le bureau, un beau perfecto sur les épaules. « Come on, it’s almost 10. You’re young. Thanks to Pansy you’re not too horrible to look at, and YOU NEED TO HAVE FUN. » Ben lève les yeux au ciel. Celyn soupire de nouveau et prend place sur le fauteuil installé en face du bureau de son cousin. « You’ve been crying over your breakup for two months now, I can’t stand it anymore. » Une rupture. C’est tout ce qu’il a trouvé pour expliquer l’état de détresse dans lequel il est depuis la mort de Hyunsoo. Il a monté tout un mensonge : il était en couple avec une sang-pure espagnole depuis des mois mais elle a décidé de le quitter pour un mec de son pays. C’est plus facile que j’essaie de me remettre du suicide de ma soeur cracmole. Le problème, c’est que Celyn ne le lâche pas d’une semelle. Ça fait des jours qu’il le bombarde de messages pour qu’ils sortent, assurant à Ben que le meilleur moyen de se remettre d’une rupture, c’est de rencontrer quelqu’un d’autre. Franchement, Ben aimerait que ce soit une rupture, qui l’ait mis dans cet état. Ce serait beaucoup plus simple. « You’re coming with me. That’s an order. » « hey! I’m the oldest one, I’m supposed to be the one giving orders. » « What, in that state of weakness? The only thing you’re giving is bad vibes, bro. » Ben esquisse un sourire et soupire. [colore=goldenrod]« I’ll be waiting downstairs. »[/color] Ben regarde l’heure. En effet, il est presque 10h du soir. Il n’a pas vraiment le choix cette fois, il faut qu’il y aille : ses collègues, son père, tout le monde commence à en avoir marre de son humeur triste. L’autre jour, son père l’a carrément engueulé à la maison, en lui expliquant qu’un Rosier digne de ce nom n’avait pas le droit de se mettre dans un état pareil pour une simple fille. Ben l’a regardé dans les yeux tout du long, stoïque, bouillonnant intérieurement. Il n’y a pas un jour où il n’a pas eu envie de frapper son père depuis que Hyunsoo est morte.


28 mars 2001
LONDRES. « You’ll see. It will change everything. » C’est ce que son père lui a dit, quand Ben a sous-entendu qu’il n’était peut-être pas prêt à prendre la marque, qu’il n’était pas encore à la hauteur. « This is the best thing that can happen to you. » La solution à tout.

Ça fait un moment, maintenant, que Ben travaille avec son père. Il passe des bureaux de Rosier Events au Ministère de la Magie deux fois par jour, signe des papiers importants… Il a commencé à prouver sa valeur. À défaut d’avoir un sens du goût très développé, il a un sens de l’organisation et du travail bien fait qui ont commencé à faire de lui un élément essentiel, mais surtout, un élément apprécié du personnel. Son dernier exploit en date : avoir convaincu un diplomate suédois de venir à une soirée organisée par le Lord alors que Fergus avait échoué lui-même à l’inviter. Il joue bien avec les mots, Ben. C’est un talent qu’il a découvert lors des nombreuses réceptions post-Poudlard. Et il y a quelque chose de profondément respectueux et bienveillant dans ses manières qui réussit à créer des brèches dans certaines carapaces. On ne le soupçonne pas de mentir. Il a la tête et le comportement d’un ange, et plus il grandit, plus Pansy prend soin de son apparence et de sa garde-robe, plus ça fonctionne pour lui. Désormais, les invités n’hésitent pas à réclamer sa présence à Fergus. C’est étrange : Ben est toujours profondément convaincu qu’il n’a pas sa place dans ce métier, mais il a quand même réussi à s’y faire sa place. Il lui a fallu apprendre à être hypocrite, à maîtriser l’art d’emballer les pires nouvelles dans du papier bulle… Il lui a fallu apprendre à être le plus sociable du monde, et surtout, à tout faire pour plaire aux femmes. Parce que quand bien même les hommes se croient à la tête de ce pays, leurs femmes sont souvent à la base de leurs décisions.

Du coup, son père est fier. Fergus est persuadé que son fils est parfait pour le rôle qu’il prévoit pour lui. Il est persuadé que ses bêtises d’adolescence sont terminées. Et c’est vrai que Ben évite de se poser trop de questions, depuis quelques temps. Il évite de lire la Gazette, de peur de lire des choses qui le feront grimacer. Il ne fréquente que des sang-purs, aussi, ce qui lui permet d’être plongé à cent pour cent dans l’état d’esprit de ses parents et de mimer tout ce qu’il observe au quotidien. Et tous les jours, il se dit je suis un putain de lâche quand il se couche dans ses draps de soie alors que les Hyunsoo de ce monde sont exécutés et chassés de leur monde. Mais il se sent coincé. Parce que le moindre faux pas pourrait déteindre sur sa famille. Et quand bien même il nourrit un certain dégoût pour son père, sa mère parfois, et tous les autres, il n’a aucune envie que ses cousins ou ses anciens camarades soient pointés du doigt à cause de lui. Alors il fait ce qu’on attend de lui, en espérant un miracle.

Sauf que le miracle ne vient pas. Le Lord est au pouvoir depuis un moment, et les choses ne font qu’empirer. Une grosse partie de ses anciens camarades de Poudlard ont leur visage placardés dans les rues sorcières, et voilà que d’autres se sont retrouvés rétrogradés suite au contrôle sur les arbres généalogiques. Benjamin a encore du mal à se faire à l’idée que Draco ne fait plus partie… plus partie de tout ça. Prouver son allégeance au Lord est devenu une course, un jeu dans lequel les participants n’hésitent pas à se tirer dans les pattes. Et comme tous les Rosier entendent bien être parmi les gagnants, Fergus a décidé qu’ils avaient besoin d’un joueur en plus. « You deserve it. You’ve been very important for the family these past few years. Especially these past few months. People need to see. People need to know. » La fierté, l’ambition. Des caractéristiques très Serpentard. La maison dans laquelle il a été envoyé par erreur. « I know. I’m just not sure I’m worth the… honor. » Fergus balaie ces paroles d’un revers de main. « You’re a wonderful asset, son. The Lord knows it. Otherwise he would never have chosen to give It to you. » « I don’t know. » « What did I tell you when you were younger ? We don’t allow people with doubts, in this society. And you can’t doubt yourself, son. » Ben esquisse un sourire. I’m not doubting myself, just… everything else. « It’s also a way to show the Lord how much you’re ready to help our new order. To prove him you’re loyal. It’s not a big deal. Just a confirmation of what he already knows, and a golden card for life. » « Yeah. Yeah. »

30 mai 2001
LONDRES. Il sait que c’est purement psychologique, mais la marque le gratte. Elle le démange, à chaque heure, à chaque minute de la journée. À chaque fois qu’il la regarde, il ne peut pas s’empêcher de voir le visage de sa soeur. À chaque fois qu’il la présente pour entrer quelque part, où la met en avant quand il se balade parce qu’on est censé lui faire des faveurs, il n’est pas fier. Il s’y habitue, pourtant, peu à peu. C’est vrai que le regard des gens a changé, leur comportement à son égard aussi. Il voit désormais de l’envie dans les yeux de certains, de la crainte dans les regards des autres. Comme tout mangemort qui se respecte, il porte des tenues qui ne laissent aucun doute sur la présence du tatouage sur son avant-bras, et dés qu’il se balade avec d’autres porteurs, il joue le rôle du mec à qui tout est dû. Ça fait partie du jeu, des obligations.
Avec la marque sont venues tout un tas de tâches plus ou moins désagréables auxquelles il est obligé de se plier. Les arrestations, les dénonciations, il connaissait déjà quand il n’était pas marqué. C’est grâce à ces choses-là qu’il a reçu la marque, d’ailleurs. Il s’y était plié sous les ordres de son père, pendant des mois. Fergus lui apportait des coupables sur des plateaux, et Ben était chargé de les reporter au ministère, histoire de faire monter sa valeur. Benjamin sait très bien que son père, quand bien même ils ont eu des discussions sur le fait qu’il mérite la marque, est parfaitement conscient qu’il n’était pas le meilleur candidat. Alors Fergus l’embarque systématiquement quand il part à la chasse aux traîtres, l’embarque à chaque session des battues, l’amène à chaque soirée spéciale et l’encourage à se prêter au jeu des débats. Les débats, de merveilleux moments pendant lesquels Benjamin est en pilote automatique, laisse ses principes à la porte et dégueule des atrocités pour bien se faire voir.
Il se voit comme un personnage. Comme un acteur coincé dans un rôle.
C’est plus simple que faire face à la réalité.


novembre 2003
LONDRES.Ben a toujours été un sensible : dans l’intimité, il n’a jamais eu peur des larmes. Il pleure devant un bon bouquin, en s’imaginant des scénarios improbables, il pleure en pensant à sa soeur, en pensant à Sohan, son vieil ami perdu dans la nature.
Mais son père et son oncle sont mort. Et il n’a pas envie de pleurer.
Pas du tout. Franchement, c’est horrible, mais il se sent presque soulagé.
Au moins, ça le fait passer pour quelqu’un de fort aux obsèques. Il serre les mains, prend un air impassible, remercie chaleureusement tous ceux qui se sont déplacés. Il tient la main de sa mère, l’aide à se déplacer alors qu’elle cache ses larmes derrière son voile noir. Leur mariage n’était pas leur choix, mais Benjamin sait qu’un amour profond les unissait, tous les deux. Même ces dernières années, ils continuaient à se faire des petits week-ends, des dîners en amoureux. Ils ont été meilleurs en tant que couple qu’ils l’ont été en tant que parents, c’est clair. Peut-être que dans d’autres circonstances, dans une autre vie, ils auraient été de ces couples qui restent sans enfants et parcourent le monde. Benjamin sait que son père aurait aimé vivre une autre vie : il a trouvé ses journaux, ses carnets de voyages imaginaires dans ses affaires en les triant.
Il sait très bien comment Evan et son père sont morts. Et tout le monde lui rappelle qu’ils ont été des héros. Ils ont participé à déloger d’horribles résistants de leur planque, et ont contribué à la capture de rebelles importants. C’est génial. Absolument génial. Il se doit d’être fier. Ils ne sont pas morts en vain. Ils ont été des sacrifices importants dans la mise en place du nouvel ordre mondial. Bla. Bla. Bla.
Benjamin acquiesce, sourit légèrement, feint d’être un peu choqué, feint d’être fier.
Il est devenu bon pour tout ça. Tellement bon que ça commence à lui faire peur.

MANOIR ROSIER. « HE DID WHAT? » Sa mère le regarde, un peu choquée. « Don’t raise your voice like that with me, Benjamin Sejoo Rosier! » Elle lui tend les parchemins qu’elle a ramené de l’administration - il ne pouvait pas aller voir le notaire, il était en train de s’occuper de l’événement qu’ils étaient en train de préparer quand son père est mort. « You must be kidding me. » Jieun soupire, visiblement agacée que son fils puisse croire à une plaisanterie. « It’s written here. Very clearly. And it’s the true one. He signed it. You’re the new CEO. He believed in you. How can you be that surprised? » « I think you’re the only one in the WORLD who’s not surprised, mom. » il prend le parchemin dans la main, le parcourt des yeux, et se passe la main sur le visage. « Fuck. Fuck. Fuck. » « Benjamin ! » Elle le regarde avec ses petits yeux noirs furieux. « Stop swearing, and be grateful! » « Sorry mom. » Il n’a pas vraiment peur d’elle, mais elle est dans un état de fragilité totale, depuis que Fergus est mort, il y a une semaine. Ben peut voir qu’elle a les larmes aux yeux, même maintenant, et il est hors de question qu’elle se remette à pleurer. C’est la première fois depuis des jours qu’elle arrive à retenir ses pleurs.
Ben se laisse tomber sur le canapé. « Aloysius’ going to be pissed. » lâche-t-il, réfléchissant tout haut. « Probably. I don’t think he expects this. But he’ll come around! He’ll be proud of you too. » Il n’ose pas la contredire, même s’il est certain qu’elle a juste… complètement tort. « Fuck. Fuck. » De nouveau, sa mère le regarde avec de gros yeux. « How in the world am I going to survive this? I’m not ready. I’m not, I can’t, I’ve only been working for 5 years, this is MADNESS. » Il entend sa mère râler. « Shut your mouth. You don’t have a choice anyway. I trust your father. Trust him too. He had a good reason to do this, I’m sure. » Elle finit par s’asseoir à côté de lui. « You’ll still take me to the parties, right? » « That’s the only thing you’re worried about? » Elle enroule son bras autour du sien et commence à pleurer. « Sorry. Of course, mom. I’ll take you. » Il est dans une merde internationale. Il ne peut définitivement plus s'enfuir, maintenant.

(« You’ll make your father proud by working for me even better than he did, right? » « Of course, my Lord. There’s nothing I want more than making him proud and showing you once again that we’re the best at what we do. » « That’s what I thought.)


septembre 2004
LONDRES, ROSIER EVENTS. « This is the paper for the 6pm press conference. » Benjamin parcourt le document des yeux, le signe. « Tomorrow, 10am. » Il signe le deuxième parchemin. « And don’t forget your appointment in 30 minutes. » « I haven’t, thank you Lindsey. » Il attrape sa baguette, sa plume et quitte son bureau chez Rosier Events, direction le ministère. C’est le bordel depuis le début de la matinée. La résistance tente de déstabiliser le régime, évidemment, comme tous les jours… Mais aujourd’hui c’est différent : les révélations faites à la population sorcière ont plongé Ben dans une drôle d’humeur. Comme d’habitude, il fait son boulot : il rassemble les bonnes personnes, organise des conférences de presse, prépare les déclarations, s’arrange pour que des témoignages intéressants viennent contrer les informations rebelles… Il est en discussion constante avec le directeur de la communication depuis 11h du matin, il n’a même pas eu le temps de manger.
Des expérimentations sur les hybrides et les cracmoles.
Il aimerait que ce ne soit pas vrai. Mais il n’est pas assez bête pour croire qu’ils n’en seraient pas capable. Après tout, il assiste aux battues une fois par mois, et le ministère cache probablement des secrets même à l’élite. Bien sûr, il ne peut être à 100% sûr - la résistance pourrait très bien inventer tout ça. C’est normal, ils essaient de faire en sorte que la majorité silencieuse se range derrière eux. Mais quand même… Ça lui prend la tête. L’information a une dimension personnelle pour lui, et il voit bien qu’il a un peu de mal à se concentrer. Il essaie pourtant.
Et si c’est vrai, qu’est-ce que ça change ? murmure une voix en lui. Celle qu’il écoute tous les jours, celle dont il suit les conseils pour garder sa place. Qu’est-ce qu’il peut y faire, après tout ? Il n’est qu’un pion sur l’échiquier. Il ne peut pas se permettre de faire de vagues. C’est comme ça que le monde fonctionne, maintenant. Il n’y a qu’une seule chose à faire : attendre que ça passe, tenter de survivre, non ? C’est comme ça. C’est comme ça. Il ne peut rien faire. Lâche.


janvier 2005
MINISTERE. « For fuck’s sake, Andrews. » Il a pris le chef de la boîte de sécurité avec laquelle il bosse depuis des années entre quatre yeux, dans un couloir, maintenant que le chaos s’est calmé. Il y a une heure, alors que le Lord présentait ses voeux, les banderoles derrière lui ont commencé à diffuser des messages rebelles. C’est la première fois depuis des années qu’un truc pareil se produit. « How could you let this happen? » Il secoue la tête, profondément en colère mais aussi profondément triste. Il n’ont pas beaucoup de temps avant que l’inévitable les rattrape.
Ben sait ce qu’il a à faire.
Andrews sait aussi ce qui va se passer.
Et pourtant, aucun d’entre eux n’a le courage de faire un geste.
Les deux hommes se regardent, et Ben a envie, vraiment, de se barrer. Il a envie de lâcher tout et d’aller s’installer là où personne ne pourra le trouver, dans un autre pays, sur une autre planète. Mais il ne peut pas. Il est surveillé, et surtout, il a cette putain de marque sur le bras qui l’empêchera d’aller très loin.

« Found them all, except--. » fait la voix d’Aloysius, qui vient de débarquer derrière eux. Il pose les yeux sur Andrews. « We have them all, then. » Il n’ajoute rien de plus, attend juste que Ben bouge. Le jeune Rosier prend une grande inspiration, et attrape Andrews par le bras pour l’emmener aux côtés de son équipe, dans l’atrium du ministère, quasiment vide. Il va falloir réorganiser une cérémonie -- et Ben sait déjà que sa prochaine rencontre avec le Lord va être… complexe. Et c’est pour ça qu’il va faire ce qu’il doit faire. C’est eux ou nous. Il le sait. S’il n’apporte pas la preuve qu’il a réglé le problème au Lord, celui-ci va penser que le problème, c’est les Rosier. Et lui, en particulier. Il ne peut pas laisser faire ça.

Andrews se tient à côté des membres de son équipe. Ils sont 11. C’était peut-être trop peu. Ils sont tous de bons sorciers, pourtant. Ben sent Kate contre sa jambe, elle sait ce qu’il va faire, et elle n’est pas d’accord. Comment pourrait-elle être d’accord alors que lui-même n’a pas envie de le faire ?
Il remet bien son manteau hors de prix en place, et sort sa baguette.
Il sait qu’il est censé les regarder dans les yeux, mais il préfère fixer leur col, tandis qu’il leur expose pourquoi ils ont fait une terrible erreur, en quoi ils l’ont déçu, et pourquoi ça ne se reproduira pas. Il leur demande de dénoncer celui qui a aidé la résistance à monter ce coup, et bien évidemment parce que ce sont des gens bien, aucun n’ouvre la bouche. Peut-être qu’ils sont tous impliqués, ce qui devrait lui donner une autre bonne raison de penser que ce qu’il va faire est nécessaire.
Kate se cache les yeux dans les longueurs de son manteau quand il brandit sa baguette et que les éclairs verts fusent -- c’est eux ou nous. c’est eux ou nous. eux ou nous.

Jusqu’à présent, par miracle, il avait réussi à éviter les meurtres directs. C’est la première fois - il ne sait pas si Aloysius s’en rend compte. Il a l’impression de tout observer hors de son corps, comme si quelqu’un d’autre était en train de tuer ces gens qui ont juste fait une erreur. Il ne sera plus jamais le même, il peut le sentir au moment où il abaisse sa baguette. Il a envie de la lâcher et de courir. Au lieu de ça, il dit à son assistante de commencer les préparatifs pour la réception du soir.


Dernière édition par Benjamin Rosier le Dim 31 Mar - 18:49, édité 13 fois
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Priamhark Nundinarius
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Âge : vingt-sept ans (28/08) mais morte depuis le 15/07/07 donc techniquement vingt-six...?
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LE BEAU NEVEU BEN + the worst crime is faking it 422440023 BEN + the worst crime is faking it 422440023
La relève beau-gosse est assurée tmtc. Il est cute en plus ce con asdfghjkl avec son toutou BEN + the worst crime is faking it 2223887705 BEN + the worst crime is faking it 2223887705

Allez j'ai hâte qu'on se fight et qu'on se fasse des millions avec notre entreprise de fiesta. J'ai plein d'idée pour booster le marché BEN + the worst crime is faking it 422440023 BEN + the worst crime is faking it 422440023 BEN + the worst crime is faking it 422440023
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Draco Malfoy
DEATH EATER
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Occupation : il a décidé de quitter son ancien poste après le scandale sur son père. draco se cherche un peu.
Allégeance : deatheaters
Particularité : occlumens et sa mère lui a appris les bases de l'alchimie.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t156-draco-you-ll-never-b
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félicitations
tu es le roi de la validation
ET VOILÀ.  Le plus dur est fait et n'est plus à refaire, tu es désormais officiellement un membre de Smoke and Mirrors en bonne et due forme, félicitations! BEN EST SI SOFT JE L'AIME SI FORT  meuh non ce perso est tellement parfait et j'ai trop hâte de voir tes plans avec le reste de la famille Rosier (et avec Max aussi, trop hâte de la faire débarquer jpp)  BEN + the worst crime is faking it 736882016 trop de love pour ta fiche et pour ce perso noidngioenr  BEN + the worst crime is faking it 941336645 Ton personnage peut désormais faire ses premiers pas dans la partie rp du forum, mais avant toute chose, n'oublie pas de visiter ces quelques sujets:
    (◮) Les fiche de liens pour se faire des amis, des ennemis, retrouver une famille depuis longtemps perdue et apprendre à connaître ses voisins.
    (◮) Les scénarios si tu as une idée de lien ou de personnage particulier en tête, pour inciter les invités à nous rejoindre.
    (◮) Le Daily Prophet pour se tenir au courant de ce qui se passe dans le monde sorcier et qui influera sur les divers events et intrigues du forum.
    (◮) Et enfin le flood bien évidemment, pour apprendre à se connaître les uns les autres dans le respect et l'amour le plus total.

Si jamais tu as le moindre doute sur quoique ce soit, n'hésite pas à venir voir un membre du staff, nous ne mordons pas du tout et nous sommes là pour que tout le monde ait une bonne expérience sur le forum.

Enfin, BON JEU sur le forum, que tes RPs soient plein de feels, de rires et de larmes, que tes personnages souffrent mille morts avant de connaître le bonheur et longue vie au Lord.  
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