Date d'inscription : 13/10/2019 Messages : 234 Crédit : ©BABINE Âge : 82 ans, mais en paraît 40 de moins (les miracles de l'alchimie) Occupation : chercheuse en alchimie (membre du BITE), vaguement mage noir Allégeance : mangemort marquée depuis la fin des années 1990, elle sert le Seigneur des Ténèbres avec conviction Particularité : magister en alchimie depuis ses 25 ans, son épiderme est couvert de glyphes encrés dans sa chair au fil des années + occlumens
| | | Got that hunger inside Le glas sonne. Une mission achevée, une fois le traître abattu, puis le cadavre identifié, photographié, et laissé à nourrir la vermine. Les ordres ont été donnés par cet enfoiré de Handler, la baguette pas loin du glyphe à son poignet, histoire de montrer que c’était lui qui commandait. Aussitôt arrivés au niveau deux du Ministère, la paire s’est séparée, l’hostilité non feinte. Les crocs sortis, du sang lui barrant la gueule, les vêtements crottés, l’ancestrale croise son reflet dans un miroir et se dévisage, goguenarde, avant de nettoyer tout ça d’un coup de baguette sec. Autant être vaguement présentable, même si l’odeur de sang persiste encore dans son haleine. Elle a les nerfs en boule, doit contresigner le rapport lorsque l’autre tocard l’aura rédigé -encore heureux qu’il n’exige pas d’elle qu’elle s’occupe de relater leurs actions, elle est bien contente de ne pas avoir à s’en occuper sous prétexte que son style rédactionnel est daté. Elle le force, bien entendu, le côté séculaire : tout ça pour ne pas faciliter la tâche de son Handler, qu’elle méprise déjà alors que ça ne fait que quelques petits mois qu’elle le côtoie de façon quotidienne. Elle s’oriente à l’odeur d’ailleurs, dans ce département immense. Son agacement ne va pas s’envoler aussi aisément que les taches qui la salissaient, autant aller le feindre et en évacuer une partie même pour de faux. Et de rudoyer un jeune vampire qui ne passera pas l’année, sans doute, vu son absence de Sire -elle tique, à voir ça. C’est bien triste, une déchéance pareille : on ne sait plus être un Sire efficace, de nos jours- main impérieuse sur l’épaule du mioche pour l’écarter de son passage : « Du vent, manant. » Dans son timbre, gronde la mort qu’elle a envie de semer dans son sillage. L’autre ne se le fait pas dire deux fois, les yeux glués au sol pour éviter d’encourager une pulsion assassine. Fendant ainsi la mer de bureaux et d’énergumènes, elle arrive dans le dos de sa cible et raille d’emblée : « Alors, mon gros chien mouillé, t’as pris la pluie ? C’est à se demander ce qu’attend Yaxley pour te dire d’aller te laver pour de bon : tu empestes. » Et de s’asseoir sur le bureau auquel l’autre travaillait vraisemblablement, un sourire faux sur la face. Puis de poursuivre, sur le même ton hautain et moqueur : « Rassure-moi : j’ai interrompu quelque remplissage de papier hautement important, tâche ô combien ardue pour ton cerveau atrophié ? » Le froncement des narines de la vampire pourrait indiquer à un observateur lointain une remarque supplémentaire sur l’odeur nauséabonde du lycan à qui elle vient chercher des noises, mais sa mimique suffit, pas besoin d’en rajouter davantage. Pas comme si c’était la première fois qu’ils se provoquaient l’un l’autre, mais elle a une sale tendance à s’élancer au devant des ennuis en revenant de traque : comme si la moindre goutte de sang alimentait sa fureur, sa haine et son agressivité. Curieux, de songer que c’est chez un lycanthrope qu’elle a pu trouver un compère, une créature qui comprend et partage sa soif d’ichor et de chairs déchiquetées. Leurs races sont pourtant -de notoriété sorcière en tout cas- à griffes tirées depuis que le monde est monde et que leurs malédictions existent. Autant dire que les vieux mangemorts de la Première Guerre ont froncé les sourcils grisonnants lorsque les deux monstres se sont retrouvés face à face dans les locaux de la Wizard Defense Values Brigade. À se demander si la hache de guerre allait être déterrée aussitôt, et si les deux chiens de chasse renoueraient avec leurs anciennes querelles aussitôt qu’ils se verraient. Encore maintenant, le suspense plane sur leurs altercations et, pour l’heure, les leurs -meute comme horde- se guignent en chiens de faïence, prêts à se bondir dessus au moindre signe d’attaque de leur chef, et qu’importent les humains qui se retrouveraient pris entre les sorts ou les mâchoires. Nul ne sait encore pour leur réelle entente et leur collaboration de longue date, pas même leurs proches, et ce pour nombre de raisons. Au regard du manque d’égards des simples sorciers vis-à-vis des limiers, il serait peut-être temps d’y remédier, mais là n’est pas la question pour le moment. Les regards tournés vers eux restent vissés quelques secondes avant de se détourner : dans le pire des cas, du bruit indiquera le danger et la nécessité d’intervenir. Revenant au loup-garou, elle exige, son ton n’acceptant pas le moindre refus mais suffisamment bas pour qu’un intrus n’entende pas leur échange : « Change-moi les idées, un désir inopportun d’égorger l’autre imbécile me taraude. » |
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