BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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 (HAM #1) From all people

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Noam Harris
ENEMY OF THE STATE
Noam Harris
Date d'inscription : 08/05/2020
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Crédit : Jool (gifs). ultraviolences (avatar).
Âge : 27 ans (14/04)
Occupation : Fugitif et bouffon de la cour des Avengers. Peut-être que si la guerre cesse un jour, il pourra reprendre ses rêves et devenir joueur de Quidditch. Il n'y a bien que ça qu'il puisse faire.
Allégeance : Résistant de la première heure, il lutte aux côtés des Avengers (ancien membre de l'ODP)
Particularité : Louveteau solitaire apeuré couinant les soirs de pleine lune et face aux autres loups.
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MessageSujet: (HAM #1) From all people   (HAM #1) From all people EmptyMer 13 Mai - 22:16
(HAM #1) From all people

Février 1998 - Londres
Le temps est passé si vite que c’en est presque effrayant. En pas moins de six mois, c’est à peine si Noam a eu l’occasion de tourner ses pensées vers la vie qu’il a laissé derrière lui. Évidemment, les premières semaines ont été compliqués pour tous les nouveaux membres de l’Ordre du Phénix, qui ont non seulement dû faire face à la prise de pouvoir soudaine de ce prétendu Lord, mais également à un drastique changement de rythme et de routine. Tous n’ont pas su digérer l’abandon de leur confort, de leurs proches, pour se tourner vers un quotidien bien plus froid et anxiogène. Fort heureusement, il y a bien trop à faire pour se laisser emporter par la claque monumentale du contexte politique et le manque déchirant des familles relayées au statut de souvenirs. Du moins, suffisamment à faire pour un esprit fait comme celui de Noam, qui sait se tourner avec passion vers une chose à la fois. On peut considérer cela comme une incapacité à multitask, ou simplement un mécanisme de défense pour ne pas se laisser polluer par cette grande sensibilité dans laquelle il se noie si facilement. Peu importe de quoi il peut s’agir, cela se montre rudement efficace jusqu’ici. Il n’a eu la boule au ventre que deux fois cette semaine, avant de s’endormir, les seuls instants où son esprit se permet de le bombarder. Honnêtement, beau record.

Quand son médaillon s’est illuminé quelques jours plus tôt, alors que le jeune résistant était au beau milieu d’une délicate mission d’extraction, il a mis un moment à déchiffrer le message codé lui étant adressé. Les têtes de l’Ordre s’emmerdent toujours à envoyer les instructions les plus tordues possibles, comme si Noam avait vraiment le temps - ou la patience - de retenir toutes les significations qui lui ont été communiquées à son arrivée. Autant il a immédiatement saisi les deux premiers mots lui indiquant d’arrêter immédiatement l’escorte, autant il lui a bien fallu une dizaine de secondes, retournant le médaillon dans tous les sens, pour qu’il comprenne enfin. Ne pas laisser transparaître au coupe qu’il accompagnait alors la panique qui l’a soudainement pris à la gorge a demandé à Noam un effort qu’il n’aurait jamais cru avoir à fournir un jour. Son tensiomètre avait déjà explosé quand on lui avait dit que les prochains sorciers qu’il devrait aider à quitter le pays partiraient de Londres. Car même si son visage n’est pas encore de ceux placardés dans les rues de la capitale, il n’en était pas moins anxieux à l’idée de mettre à nouveau les pieds dans la ville accueillant le Ministère. Alors, garder un visage neutre face à un léger changement de plan n’apparut pas si simple sur l’instant.

La route qu’ils étaient censés emprunter est tombée entre les mains des Mangemorts pour de bon. Si dans quelques années, Noam saura faire face sans la moindre hésitation à pareil imprévu, cette première fois à devoir gérer par lui-même une situation surprise du haut de ses presque dix-huit ans l’a plongé dans un profond malaise. Alors, comme le bon élève qu’il n’a jamais été, le résistant a passé en revue toutes les recommandations de l’Ordre dans un tel cas. Placer les fugitifs en sécurité. Contacter les autres passeurs. S’assurer soi-même que les points de passage alternatifs sont sécurisés. Retourner chercher les fugitifs. Fuir.
Noam n’a pas buté très longtemps sur la première étape, ses pas le menant instinctivement vers le safe place le plus proche. Il s’était promis, pourtant, de ne pas mettre en danger ses proches, de ne pas impliquer qui que ce soit d’autre que lui-même dans sa lutte contre les mages noirs. Et c’est avec une émotion prenant le pas sur la panique qu’il a poussé la porte de la boutique d’Hauata, comme un gamin apeuré à qui l’on aurait confié trop de responsabilités courant dans les jupes de son père - ce qu’il était donc, en prenant cette décision irréfléchie.

Les retrouvailles furent brèves, presque surréalistes. C’est un Noam anxieux qui s’est présenté face à Hauata, ses mains, habituellement si enjouées lorsqu’il s’adresse à celui qu’il considère comme une figure paternelle, presque tremblantes. Le sorcier aux sons dérobés a toujours dit à Noam qu’il signait avec émotion, avec son coeur, et cette fois-là, donc, n’a pas fait exception. Le jeune homme - parce que force est de constater que c’est ce qu’il est, désormais - n’a pas pris le temps d’enregistrer le semblant de normalité qu’il a pu ressentir en se tenant face au géant Maori. Comme s’il n’était jamais vraiment parti il y a six mois. Comme si c’était pas complètement la merde en ce moment. Comme si le fait qu’Hauata accepte d’héberger en urgence le couple de fugitifs était absolument normal et naturel.

Noam a eu le temps de digérer, en faisant son aller-retour entre Londres et la frontière britannique ces deux derniers jours. Putain, qu’est-ce qu’il a pu être con. Déjà, d’avoir été assez décérébré pour foutre Hauata dans une telle situation sans le contacter au préalable - comment aurait-il pu ? Puis, de ne pas avoir pris le temps de… De quoi exactement ? De taper un brin de causette avec lui, le mêler encore plus à ce bordel en lui donnant plus d’informations que nécessaire ? Oui, à vrai dire. Car à l’idée de revoir Hauata - le revoir vraiment cette fois-ci - il a déjà mille histoires et questions lui brûlant les lèvres, dévoré par l’excitation et l’envie de passer, ne serait-ce que cinq minutes, auprès de celui qui l’a accueilli pour la première fois il y a près de dix ans. Ce n’est plus la mine défaite mais un sourire aux lèvres qu’il pousse la porte de la boutique londonienne, une capuche couvrant son visage. Il n’a pas beaucoup de temps devant lui, mais déjà plus que le soir où il a déboulé en panique chez Hauata. Un vif coup d’oeil lui permet de s’assurer que l’endroit est désert, et bientôt il sort sa baguette pour fermer rapidement les rideaux. ”... Hauata ? Emma ? Il y a quelqu’un ?” Et alors qu’il garde sa baguette à la main, il espère, juste brièvement, qu’ils sont bien là. Merlin qu’il espère, qu’il les a pas pour de bon foutu dans la merde.
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MessageSujet: Re: (HAM #1) From all people   (HAM #1) From all people EmptyJeu 21 Mai - 14:04
fev. 1998 — boutique henare
It's not time to make a change Just relax, take it easy. You're still young, that's your fault there's so much you have to know. Find a girl, settle down, If you want you can marry. Look at me, I am old, but I'm happy...

C’était étrange, de vivre sans Emma. Sans Tamati aussi, puisque « depuis » Hauata ne voulait plus le voir. Étrange de se réveiller seul, et de vivre seul, dans son propre silence imposé. La boutique avait fermé une semaine entière après la mort de son épouse, alors qu’il ne savait ni que faire ni comment réagir. Emma était morte, tuée par Tamati. Tamati avait fait cela. Cela avait bien eu du mal à se faire un chemin dans sa tête. Et ni l’enterrement, ni le silence, ni la solitude ne parvenaient vraiment à lui faire intégrer la succession des faits.
On finit par rouvrir boutique, une semaine plus tard, sans que Hauata sache si c’était ou non un long deuil. La difficulté de rouvrir avait surtout été pratique : il ne pouvait pas parler, et il lui fallait un interprète. Avoir un inconnu chez lui le perturbait grandement, surtout pour toutes les pièces de collection qu’il gardait jalousement dans son arrière-boutique. Il en avait pris un tout de même, à mi-temps, et on avait réduit le temps d’ouverture. Depuis deux semaines, Diego venait parfois pour servir d’interprète, Hauata disait que c’était comme jouer à la marchande, mais ça ne marchait pas si bien que ça sur le garçon de dix ans. Tout de même, il venait, et se retrouvait souvent serré très fort dans les bras de son oncle sans qu’il ne comprenne vraiment pourquoi. Hauata ne voulait pas que Diego parte à son tour. Il ne voulait pas le voir partir à Hogwarts, c’était ridicule, mais Moana n’écoutait jamais.
Tous ses week-end, il les passait de nouveau chez sa cousine, rodait dans les pièces, suivait Diego, faisait à manger, animait les repas devant un Langford irrité qui n’avait jamais pris la peine d’apprendre la langue des signes. Parfois, un de ses enfants prenait la peine de lui traduire mais jamais Diego. Diego était à Hauata, et c’était la seule lumière vraiment pure dans cet océan trouble.

Parfois, Moana lui demandait comme il allait. Elle non plus ne savait pas ce qu’il s’était vraiment passé, personne ne savait sinon lui et Tamati. Un accident, un simple accident. Et Hauata devrait être dévasté, ou devrait être en train de refouler le deuil intense qu’il ressentait certainement. Moana semblait attendre de le voir craquer, devait sentir la tension sans en savoir la provenance.
La vérité, c’était que la mort d’Emma lui simplifiait finalement grandement la vie. Certes c’était silencieux, et dérangeant pour la boutique, et il se retrouvait avec l’entièreté des tâches de la maison, mais au fond quelle importance ? Au moins, il n’y avait plus cette menace constante dans son dos. Emma était toujours venue avec une charge, lourde, sur ses épaules. Il fallait s’occuper d’elle, il fallait la maintenir intéressée, il fallait jouer en continu pour lui faire comprendre qu’il l’aimait, et la désirait. La faire rester malgré tous leurs griefs n’avait jamais été chose aisée, et le roi en manipulation qu’était Hauata avait pourtant parfois eu du mal à la convaincre de ne pas partir. Les nuits étaient les plus dures car c’était à lui de mener la danse s’il voulait un jour arriver quelque part. S’il voulait un jour avoir un enfant. Dire qu’il l’avait épousée parce qu’il avait cru que elle, au moins elle, pourrait lui offrir cela…
Mais non. Et dire qu’il lui en voulait pour cet échec serait une cruelle sous-estimation de la haine qui bouillonnait en lui depuis. Quasiment depuis leur mariage, donc. Mais il avait besoin d’elle, de sa présence, de la sécurité que lui offrait un mariage avec une femme, une femme comme il fallait. Pourtant, maintenant qu’elle n’était plus là, il se trouvait soulagé. Plus de conflits, plus de secrets, plus d’acrobaties pour lui dissimuler ce qu’était et avait été sa vie. Surtout, plus rien à cacher à Tamati.
Notamment parce qu’il ne le voyait plus du tout, Tamati.
Et quand Moana croyait surprendre l’intense tristesse de son deuil, parfois, sur son visage, c’était qu’elle assistait aux rares moments où Hauata ne parvenait pas à éviter cette peine-là.

Dans ce tourbillon de solitude et de fuite, Noam avait bien eu de la chance de tomber un soir où Hauata était chez lui.
Il avait surgi ainsi, de la nuit, paniqué mais vivant, entier, avec dans les yeux cette admiration pour Hauata dont le maori se nourrissait. Subjugué par la brusque apparition d’un fils qu’il croyait ne jamais revoir de sa vie, il avait laissé des inconnus rentrer dans sa boutique, laissé le garçon lui expliquer des choses absurdes. Hauata avait dit oui, sans réfléchir, juste pour pouvoir le faire arrêter de parler et l’inviter à manger. Noam avait refusé. Pas le temps, prétendait-il, alors que Hauata sentait la trahison refroidir son ventre. Il reviendrait d’ici quelques jours lui avait-on expliqué avant de filer.
Et ce fut seulement à ce moment-là que Hauata avait compris qu’on lui laissait à la charge un couple en fuite, à cacher dans sa boutique et à garder en sécurité alors qu’il n’avait absolument rien demandé.




Hauata déteste avoir des gens chez lui en qui il n’a pas confiance. Malheureusement pour lui, cela arrive souvent et il a dû apprendre à s’y adapter. Des années de vie commune avec Emma lui ont appris à cacher ce qu’il faut cacher et ne montrer que les choses qu’ils veulent voir. Ces intrus-là ne font pas exception. C’est avec un sourire qu’il commence un dialogue, ou plutôt un échange écrit, puisqu’ils ne connaissent pas la langue des signes. Il se présente, les remercie de leur confiance, et les fait un peu parler d’eux le temps qu’il comprenne quoi faire de ces cafards.
La femme s’appelle Sasha, jolie mais pas du genre de Hauata, dynamique, un peu trop autoritaire à son goût. Stressée, aussi, avec de la méfiance dans le regard malgré les doux sourires de l’antiquaire. Elle n’est pas blanche, celle-là, et Hauata la suspecte d’être moins fermée d’esprit que tous ces pakehas qui viennent dans sa boutique. Elle ne devait pas voir sa collection. Elle ne devait pas aller dans l’arrière-boutique. Une sang-mêlée. L’autre est un animal craintif aux cheveux blonds qui semblent blanchir trop vite pour son âge, un allemand d’après son prénom, Viktor, apeuré et inquiet mais sans méfiance, juste des grands yeux effrayés. Hauata le trouve tout de suite bizarre. Quelque chose cloche chez cet homme. Quelque chose de plus que son statut lupin, qu’on lui lâche presque trop vite quand il demande ce qui les amène à fuir. Parfait, un hybride sous son toit. Hauata n’a rien contre eux mais avec la situation… Bref.
Hauata les fait vite monter directement chez lui, l’appartement au-dessus de la boutique, pour les installer dans l’ancienne chambre de Noam que Diego utilisait parfois. C’était moins intime que dans sa boutique et vraiment, il ne voulait pas que cette femme se mêle de ses affaires. Déjà, elle lui pose des questions un peu trop précises qu’il détourne en quelques phrases rapides. Et toujours, il sourit. Heureusement ils sont crevés et il les enferme dans la pièce sitôt qu’il la quitte. Pas envie qu’ils se baladent ou qu’ils tentent de le tuer dans son sommeil. Noam ne lui pardonnerait pas s’il abîmait ses amis.
Peut-être aurait-il dû être plus clair avec Noam, au moment de son départ. Hauata regrette un peu, après coup, de l’avoir si chaudement encouragé à partir, de lui avoir dit qu’il soutenait la résistance, que c’était important de se dresser contre l’oppresseur… Voilà que le gamin croyait que Hauata allait, quoi, devenir un centre de passe pour tous les loups-garous du coin ? Avec Tamati dans les parages ? Avec la situation actuelle ? Et puis en plus de cela, impossible de sortir de chez lui avec ces deux bombes à retardement chez lui. Et il ne veut pas risquer que Diego les voie et pose des questions, s’il racontait ça à son père par erreur, l’enfoiré serait capable de les dénoncer pour un peu d’argent à dépenser en alcool.
Alors Hauata se trouve enchaîné à sa boutique, sa maison, son appartement qu’il déteste. Il regarde parfois le mur contre lequel Emma est morte, comme si les intrus allaient pouvoir sentir le sang que Hauata avait depuis longtemps lavé. Dès que le loup renifle un peu trop fort, Hauata se sent frissonner de peur. Il se venge du stress qu’ils lui imposent en les faisant suivre son régime végétarien qui n’a pas l’air de plaire trop à la bestiole à poils. Tant pis pour eux.
Et Noam qui ne revient pas… Quelques jours, il a dit, et déjà au deuxième Hauata se demande ce qu’il fait s’ils restent plus d’une semaine, si Noam ne revient pas. Peut-il les laisser dans la campagne ? Leur prendre leurs souvenirs, peut-être, les abandonner dans la forêt… Heureusement la pleine lune est déjà passée mais clairement il ne risque pas d’avoir une transformation dans son salon. Même si curieusement il craint plus de la femme, qui pourrait bien résister s’il devait la réduire au silence…

Il les a de nouveau enfermé dans leur chambre, après manger, quand il entend que l’on entre dans la boutique. Avec une clef. Peu de personnes ont la clef de sa boutique.
Un instant, fou et ridicule, il s’imagine que ce soit Tamati. Dans un monde où Emma n’a jamais existé, son meilleur ami viendrait lui rendre visite un soir, et ce serait presque amusant de le garder au rez-de-chaussée, de jouer dans l’arrière-boutique, d’embrasser un membre de l’Élite à quelques mètres de résistants en fuite… Sauf que Emma est morte, que Tamati l’a tué, et Hauata ne sait pas encore quand il va lui pardonner.
Alors il dévale les escaliers en espérant que ce soit Noam, dont il reconnaît finalement la voix, bien qu’il efface soigneusement le deuxième prénom qu’il appelle. Emma n’est pas là, décide-t-il. Chez une amie, pour la soirée, leur relation n’est pas au beau fixe, ça arrive parfois. Inutile d’inquiéter Noam.
Hauata arrive dans la boutique où se trouve Noam avec un large sourire. D’un geste il l’invite vite à le rejoindre, à passer la boutique où on peut le voir de la rue. Dès que le garçon est à son niveau il lui attrape le bras pour lui faire passer le rideau vers la réserve.
Noam, je suis tellement content de te voir, l’accueille-t-il avec des gestes tendres.
Il finit sa phrase en traversant l’espace qui les sépare, caresse le visage de son presque-fils, ébouriffe légèrement ses cheveux déjà désordonnés, avant de véritablement l’attraper pour l’enfermer dans ses bras. Il le serre contre lui, fort, comme il a l’habitude de le faire, embrasse le haut de sa tête, inspire son odeur, a l’impression que tout son stress s’évapore, le soulagement l’emplit, il a de nouveau Noam. Il pourrait presque croire que le garçon ne repartira jamais.
Quand il l’écarte, un peu difficilement, il ne s’éloigne toujours pas, peu enclin à le faire monter trop près d’oreilles indiscrètes.
Tu m’as inquiété, tu sais, gronde-t-il à moitié.  Tout va bien ?
Et à demi-geste, il demande un peu s’il doit craindre qu’un des sbires de Tamati ne débarde brusquement pour les coffrer.
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Noam Harris
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Occupation : Fugitif et bouffon de la cour des Avengers. Peut-être que si la guerre cesse un jour, il pourra reprendre ses rêves et devenir joueur de Quidditch. Il n'y a bien que ça qu'il puisse faire.
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MessageSujet: Re: (HAM #1) From all people   (HAM #1) From all people EmptyVen 22 Mai - 12:43
(HAM #1) From all people

Février 1998 - Londres
C’est en appercevant le visage d’Hauata, alors qu’il lui fait signe de le rejoindre de l’autre côté de la boutique, que Noam renoue pour la première fois avec cette drôle de chaleur qu’il n’a pas ressenti. Cette douceur indescriptible qui sait détendre chaque nerf un peu trop à vif, qui sait propulser au fond de la pensée toutes les inquiétudes. Cette sensation que certains appellent home. Et le jeune résistant n’est certainement pas de ceux qui prennent pour acquis la réconfortante atmosphère d’un foyer où on se sent chez soi. Il s’est battu, accroché, peut-être même un peu immiscé, pour retrouver un semblant d’acceptation et de chaleur auprès de ceux qu’il a pu appeler famille par la suite. Il a bien eu ses grands-parents, notamment maternelles, qu’il voyait régulièrement avant de partir à Hogwarts - les paternels, ceux qui l’ont éduqué jusqu’à ses huit ans, ne réapparaissaient plus qu’aux anniversaires de leur petit-fils, et encore. Mais comment se sentir parfaitement à l’aise chez des personnes l’ayant consciemment remis entre les mains d’Alden, qui le ramenaient toujours à la porte du père en ignorant ses plaintes et crises de nerf ? La confiance rompue, et la rage au ventre dès qu’il était chez lui, c’est avec un manque sans fond à combler qu’il s’est malgré lui mis en recherche de cette sensation dont certains n’ont même pas conscience. Et quand Hauata le regarde intensément avant de le serrer contre lui, it just feels like home. Dans ses bras, il a l’impression d’être à nouveau l’enfant franchissant pour la première la porte de la boutique de celui qui deviendra bien vite son héros. Alors, à son tour, il referme ses bras autour de l’imposante carrure d’Hauata pour l'étreindre avec émotion. Comment Noam a-t-il pu négliger, ces six derniers mois, à quel point sa véritable famille lui a manquée ?

Quand celui qu’il pourrait appeler Dad - s’il ne l’a pas déjà fait de nombreuses fois pas inadvertance, ou non - met fin à l’étreinte affective, Noam a tout le loisir d’observer le visage du géant Maori, non sans un sourire en coin et une larme à l’oeil. C’est absolument surréaliste, de se retrouver à nouveau face à lui, et il a bien du mal à digérer l’information. Il enlève sa capuche d’un geste nerveux, souriant toujours comme un idiot, révélant ses traits fatigués, des joues plus creuses qu’à son habitude - le visage d’un résistant anxieux n’ayant pas fait une bonne nuit depuis bien des mois. "Tu m’as inquiété, tu sais. Tout va bien ?" Bien qu’Hauata soit prisonnier du silence, il n’en est pas moins quelqu’un de très expressif, assez pour que Noam se soit surpris à copier certaines de ses expressions en grandissant. Enfant, il a appris assez vite ce qu’il a longtemps nommé langage des mains, et a passé suffisamment de temps avec ce père de substitution pour lire toutes les émotions traversant ses signes, ses yeux, ses traits. Pas étonnant, donc, qu’il soit lui-même habitué à signer avec ses tripes.

"Hauata, j’arrive pas à y croire, c’est juste fou." souligne-t-il d’un rire aussi excité que ses gestes, sa manière à lui d'exprimer à quel point il lui a manqué, à quel point il est heureux de le retrouver. Quand il s’adresse à lui, Noam a toujours pris soin de signer chacune des paroles énoncées, au début pour s’entraîner, puis par habitude. Et c’est donc naturellement qu’il place ses mains au niveau de son front lorsqu’il signe le silence, geste patronyme d’Hauata. Lors des premiers mois à traîner inlassablement dans ses pattes après l’école, le sorcier Maori l’a repris plus d’une fois, lui expliquant que le mouvement devait se faire au centre du torse, et non au-dessus de ses yeux, comme l’enfant s’entêtait à faire. Noam a mis du temps à lui avouer qu’il préférait son interprétation du signe, et qu’il plaçait ses mains sur son front car c’était bien à cet endroit que l’on signait Dad - et Hauata ne l’a plus jamais repris.
"Bien sûr que ça va, ça va toujours moi tu sais, fallait pas s’inquiéter." ment-il presque, avec un sourire charmeur. "Putain, je suis tellement soulagé que tu ailles bien, j’ai eu si peur de- je sais pas, t’avoir mis dans la merde ?" Comme s’il ne l’avait, effectivement, pas mis face à une situation dangereuse en plaçant le couple de fugitifs chez son bienfaiteur de toujours. "Tout va bien, hein ? Personne est venu vous voir ?" finit-il tout de même par demander, jetant un regard de tous les côtés pour s’assurer que le couple est toujours là, avant de le ramener vers Hauata, vérifiant cette fois qu’il n’aurait pas été blessé par une visite surprise des Mangemorts chez lui - même s’il sait bien que de légères blessures n’est certainement pas le sort réservé à ceux venant en aide aux fugitifs. Enivré par les retrouvailles, la joie d’être face au sorcier, la grisante sensation d’être de retour chez lui, et l’inquiétude qui lui broie en permanence les entrailles, Noam ne pense même pas à s’excuser d’avoir débarqué à l’improviste quelques jours plus tôt. Tout ce à qu’il a en tête à l’instant, c’est s’assurer qu’il n’a pas mené le gouvernement à la porte d’Hauata, et de profiter des quelques minutes qu’ils ont devant eux pour prétendre, juste un peu, qu’il n’est jamais parti.


Dernière édition par Noam Harris le Ven 12 Juin - 10:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (HAM #1) From all people   (HAM #1) From all people EmptyMar 26 Mai - 14:43
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Noam se dégage trop rapidement de ses bras. Les gens partent toujours trop rapidement, ne restent jamais assez longtemps contre lui. Hauata voudrait les enfermer, tous, quelque part où ils ne pourraient ni partir ni se croiser. La sensation est plus forte encore depuis qu’Emma lui a filé entre les doigts pour s’écraser contre un mur. Il ne veut pas que Noam parte, reparte à l’Ordre, et en même temps il ne veut surtout, surtout pas que Noam rencontre Tamati.
Pour lui, Antonin est un vieil ami de Hauata, qui l’a trahi et trompé et que Hauata regrette profondément d’avoir connu. Hauata se souvient un peu trop bien de comment il a expliqué à son presque-fils l’horreur qu’il ressent à l’égard des mangemorts, son dégoût du Lord, à quel point il considère sa mission personnelle et profonde que de se faire pardonner d’avoir ainsi été proche d’un meurtrier. Il se souvient aussi d’avoir raconté à Noam ses aventures en Nouvelle-Zélande, sans évoquer les potentiels dommages collatéraux, les suicides de personnes rendues silencieuses, toutes les familles et les iwis traumatisés et brisés par son passage pseudo-héroïque. Noam n’a le droit qu’à la bonne face de Hauata, celle qu’il invente et présente avec toujours plus de conviction.
Et parfois, on dirait que Noam aussi ne montre que cette face joyeuse et dynamique, heureuse, à son protecteur. Là, sous ses yeux, il signe l’enthousiasme alors même que Hauata a bien senti ses kilos en moins en le serrant contre lui. Ils se sont vus, il y a quelque chose, Hauata vu son angoisse derrière ses sourires, la pression au fond de sa voix, la crainte de ne pas réussir sa mission… Ça avait été pour calmer cette panique-là que Hauata avait accepté d’accueillir les deux hors-la-loi. Pour ça, et seulement pour ça.
Mais non Noam, tu n’as pas à t’inquiéter pour moi, tout va bien, ment-il à son tour en venant pincer une joue striée des fossettes de son sourire.
À les entendre, Noam n’était pas un résistant en fuite et Hauata n’avait pas regardé sa femme se faire tuer par son amant. Il rigole même, doucement, de ce rire sans bruit qui libère ses dents, quand Noam envisage une potentielle visite. Non, personne n’est venu. Pas Tamati en tout cas. Et c’est en pensant à lui, en l’imaginant lui rendre brusquement visite pour demander un pardon et des baisers qu’il guide Noam plus en profondeur.
Tout s’est bien passé, ils sont dans ta chambre, tu pourras partir avec eux. Mais tu restes un peu, n’est-ce pas ? Pour qu’on puisse manger ensemble, que tu me racontes un peu ?
Il l’installe un peu de force sur un tabouret de bar, dans un coin de sa réserve d’artefacts. Il veut l’immobiliser et le garder là, loin des oreilles indiscrètes, loin de tout. Il sourit encore en s’installant à côté de lui, son genou effleurant sa jambe, pour garder un contact, prouver qu’il est là. Si Noam avait été plus petit, Hauata l’aurait simplement installé sur ses genoux et l’aurait serré contre lui. Et là, dans la familiarité de la boutique, un autre sourire vient, une petite moue, ce petit air de remontrance que Hauata prend rarement.
Tu m’as fait une sacré peur, tu sais, en débarquant avec ces deux-là. Bien sûr que je sais que c’était une urgence hein mais…
Les gestes s’arrêtent alors qu’il cherche quoi lui dire. Hauata cherche toujours à être un héro pour Noam, à être un homme bien, responsable, un modèle. Il ne peut pas lui dire qu’il ne veut pas participer à la résistance, parce qu’il lui a déjà vendu des souhaits de révolte un peu vagues pour lui plaire. Il ne peut pas lui dire qu’il ne sent pas concerné par cette guerre, qu’il veut juste avoir ses proches avec lui et ne pas risquer inutilement la vie de Tamati. Et il va forcément falloir le décevoir, alors Hauata cherche la plus douce manière de l’exprimer :
Tu sais que je ne suis pas habilité, que je n’ai pas les protections, et les capacités, de faire vraiment ce genre de choses, hein ? C’était incroyablement risqué, Noam…
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Occupation : Fugitif et bouffon de la cour des Avengers. Peut-être que si la guerre cesse un jour, il pourra reprendre ses rêves et devenir joueur de Quidditch. Il n'y a bien que ça qu'il puisse faire.
Allégeance : Résistant de la première heure, il lutte aux côtés des Avengers (ancien membre de l'ODP)
Particularité : Louveteau solitaire apeuré couinant les soirs de pleine lune et face aux autres loups.
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MessageSujet: Re: (HAM #1) From all people   (HAM #1) From all people EmptyVen 12 Juin - 12:15
(HAM #1) From all people

Février 1998 - Londres
"Mais non Noam, tu n’as pas à t’inquiéter pour moi, tout va bien." En vérité, sa fuite soudaine pour rejoindre l’Ordre du Phénix quelques mois plus tôt l’a familiarisée avec cette émotion nouvelle, qui lui broie les entrailles dès qu’il lui ouvre la porte et qu’il tourne ses pensées vers ceux qu’il a laissés derrière lui. Noam s’inquiète tout le temps, d’autant plus depuis que le mage noir a pris les commandes de l’île Européenne. Il s’inquiète pour Mona, il s’inquiète pour ses rares amis restés à Poudlard, il s’inquiète pour Araminta, il s’inquiète pour les Herrera, pour Ethan. Et il s’inquiète pour Hauata. La nuit, quand il s’accorde un peu de repos, il se laisse tourmenter par la peur d’apprendre la mort d’un des membres de cette famille éparpillée, à qui il a tourné le dos, bien malgré lui. Et dans cette crainte, réside celle, plus envahissante encore, que ses propres décisions signeraient le salut de ses proches. Déjà, nombreux de ses camarades résistants ont vu leurs amis et parents se faire interroger - ou bien pire, mais on tait encore ce genre d’évènements dans les rangs de l’Ordre - par le gouvernement, suspectés d’avoir collaboré avec l’ennemi.
Son inquiétude d’avoir attiré l’oeil inquisiteur des mangemorts sur Hauata est donc plus que justifiée. La prise de sa main sur le bras du sorcier Maori se resserre un peu plus, alors qu’il lui offre un sourire crispé, peu convaincu par ses propos. Il s’est inquiété, il s’inquiète, et il s’inquiètera pour ce père de substitution, même dans dix ans, quand il aura grandi loin de lui, qu’ils ne se connaîtront plus que de par leurs souvenirs communs. Il ne s’inquiète cependant pas de ce regard un peu triste et tendu que lui offre Hauata, le mettant sur le compte de sa propre appréhension causée par la récente intrusion de Noam.

"Tout s’est bien passé, ils sont dans ta chambre, tu pourras partir avec eux.Ok, parfait. Pfiou, putain, merci.Mais tu restes un peu, n’est-ce pas ? Pour qu’on puisse manger ensemble, que tu me racontes un peu ?Ah, hmm, je...” Noam se laisse entraîner, en bafouillant, vers le fond de l’arrière boutique, pour être assis dans un mouvement tendre et autoritaire de Hauata, sur un des tabourets où il a pu passer des journées et soirées entières quand il était enfant - ce qu’il est, là, tout de suite, un enfant un peu trop excité de retrouver son héros. Il se gratte l’arrière du crâne en souriant faiblement, peut-être un peu gêné de devoir admettre qu’il n’a pas le temps de rester si longtemps, qu’il lui faudra vite repartir. Les récents événements leur ont déjà fait perdre un temps considérable, et il ne serait pas prudent de s’attarder. Ceci dit, si Noam était quelqu’un de prudent, il n’aurait pas entraîné les fugitifs chez Hauata dans un élan de panique. "Bah, err, faudrait pas qu’on tarde trop non plus, mais… Ouais, bien sûr, j’ai un peu de temps." Probablement une nouvelle mauvaise décision, qu’il regrettera tout aussi probablement. Mais face au regard insistant de Hauata et à la joie enfantine qu’il ressent rien qu’à se tenir dans la même pièce que lui, son cerveau prend le chemin le plus simple, celui de profiter du peu de repos et de réconfort offerte par ces soudaines retrouvailles.

"Tu m’as fait une sacré peur, tu sais, en débarquant avec ces deux-là. Bien sûr que je sais que c’était une urgence hein mais…" Les yeux de Noam se posent sur les gestes nerveux d’Hauata, avant de s’accrocher à nouveau à son visage, qui affiche une légère désapprobation et remontrance, qui sait faire gonfler la culpabilité du jeune homme. Il se passerait bien d’avoir à supporter l’inhabituelle expression que tourne vers lui Hauata, mais ne peut nier qu’il la mérite. Il a déconné. Il le sait. "Tu sais que je ne suis pas habilité, que je n’ai pas les protections, et les capacités, de faire vraiment ce genre de choses, hein ? C’était incroyablement risqué, Noam…" Oui, c’était un risque inconsidéré, qu’il n’aurait pas dû prendre. Mais les mots de Hauata lui font légèrement hausser légèrement les sourcils. Bien sûr qu’il est habilité, ne lui a-t-il pas dit lui-même qu’il soutenait les idéaux de la cause qu’il défend nuits et jours ? Qu’il serait toujours un refuge où Noam pourrait trouver sécurité et soutien ? Ce sont ces mots, qui ont guidé les pas du résistant à la porte de sa boutique, plus qu’ailleurs. S’il se rend bien compte de sa regrettable erreur, il n’arrive à saisir pourquoi Hauata, parmi tous les silencieux sympathisants de l’Ordre, ne serait pas habilité, comme il avance.
Les mains de Noam finissent par se délier, pour signer maladroitement, sans un mot "C’était con, je sais. Honnêtement, j’ai paniqué et j’ai pas su quoi faire, alors… Je suis désolé, Hauata. La prochaine fois, ça ne se passera pas comme ça, je te promets. Je ferai plus attention, et je débarquerai pas à l’improviste comme un boulet, là." Parce qu’il ne lui traverse pas un moment l’esprit que Hauata pourrait ne pas souhaiter accueillir tous les fugitifs né-moldus ou hybrides du pays. Non, Noam est aveuglé par sa reconnaissance, par son admiration. Alors, il continue en silence. "Mais ne dis pas de conneries, je sais que quiconque serait en sécurité ici. Tu es Hauata, tu te rappelles ?" Il est Hauata. Et pour lui, cela veut tout dire.
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MessageSujet: Re: (HAM #1) From all people   (HAM #1) From all people EmptySam 18 Juil - 18:04
fev. 1998 — boutique henare
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Au début, Hauata a l’impression que tout va se passer comme prévu. Les yeux de Noam se baisse et il a l’air d’avoir honte, et de comprendre ce qu’il a fait, en quoi c’était une mauvaise chose. Hauata se laisse aller à un peu de détente et pousse plus loin ses remarques. Il se prend à rêver de faire revenir Noam. Peut-être que s’il n’aime pas son groupe de révoltés il pourrait vouloir revenir, Hauata pourrait lui promettre de l’aider à revenir avec lui. Bien sûr Noam ne retournerait pas chez son père et il serait chez Hauata, en sécurité, avec Tamati qui pourrait le surveiller. Peut-être qu’il faudrait le passer par le N9 mais Hauata est certain que son meilleur ami a les contacts et la volonté pour que le jeune homme s’en sorte avec le traitement le plus délicat.
Ce serait un cadeau pour lui, pour Hauata, pour s’excuser pour Emma. Oui, Hauata pourrait peut-être pardonner à Tamati si celui-ci pouvait lui rendre son petit Harris. Mona serait ravie aussi. Leur petit garçon prodigue, qui vivrait avec Hauata et travaillerait avec lui pour la traduction. Noam serait content ici. Il a toujours aimé la boutique. Hauata pourrait l’adopter. Pas comme si Alden allait s’opposer.

Il n’a pas le temps de proposer ce projet absolument délirant que lui souffle la part la plus fragile et la plus seule de lui-même. Parce que Noam hausse les sourcils. Les indices physiques ne trompent pas et Hauata sent avant qu’il ne le dise que le jeune homme ne comprend pas vraiment ce qu’il se passe. Après cela, aucun mot pour discréditer la résistance ou pour se plaindre de ses conditions de vie. Noam ne veut même pas vraiment rester. Ne demande pas à manger. C’est inquiétant, quand Noam ne se précipite pas pour demander à manger.
Quand Noam signe finalement, Hauata retient un soupir de soulagement en le voyant concéder sa connerie. Cette fois-ci, il ne dépend pas ses propos et affecte plutôt la généreuse acceptation de celui qui pardonne son enfant. Il accepte de la même façon ses excuses, sourit et lui masse l’épaule d’une de ses grandes mains pour l’inviter à se détendre.
Se retient de serrer cette même épaule dans sa poigne lorsqu’il entend un malencontreux « la prochaine fois ».
Quelle prochaine fois ?
La question n’est pas de faire attention, ou de prévenir à l’avance. Hauata ne fronce pas les sourcils mais peine à garder son sourire rassurant, ne réagit même pas quand Noam se traite de boulet. Il imagine un instant Tamati tomber sur un mot, même codé, pour indiquer que Noam arrive avec des réfugiés. Et il ne sait pas si la réaction du mangemort serait pire en apprenant que c’était son fils ou en croyant que ce serait une femme, une autre, qu’il lui aurait caché.
Heureusement pour lui, Hauata n’avait pas poussé le vice jusque-là.
Bien sûr que je suis Hauata mon grand, et tu seras toujours Noam pour moi, et je ferai toujours pour te garder en sécurité.
Il sourit tendrement et lui repasse la main dans les cheveux. Pince au passage cette joue amaigrie qu’il pouvait auparavant mieux saisir. Avec quoi le nourrissent-ils là-bas ? Est-ce le stress qui bouffe ainsi son garçon ? Pourquoi ne veut-il pas rentrer à la maison ?
Et pas besoin de me prévenir si tu veux revenir, je serai toujours là pour t’accueillir. Il faut juste que tu viennes quand la boutique est fermée, vérifie bien que je sois seul, aussi, et bien sûr tu auras un repas et un lit pour t’accueillir.
Il est à deux doigts de lui dire qu’il peut rester longtemps, qu’on peut aménager une cave, le faire rester là (tant qu’il ne va pas risquer sa vie en dehors) et ainsi le persuader petit à petit de revenir à ses côtés.
Hauata a cru qu’il pourrait faire ça tout seul mais sans Emma, sans Emma tout devient compliqué. Parce que même s’ils se détestaient, cette femme a été son socle pendant trop longtemps.
Mais ces gens-là, Noam… Il refoule et retiens toutes les critiques qu’il pourrait faire sur eux. Je ne les connais pas, je ne sais pas qui ils sont, ce qu’ils font… Je suis content de pouvoir t’aider, mais il faut que je protège moi-même aussi, tu comprends ?
Il espère qu’à la deuxième tentative, la pilule passera mieux et que Noam comprendra. Bien sûr qu’il veut protéger son fils mais, vraiment, un loup-garou ? Un couple dans sa maison toute une nuit ? Des inconnus qu’il ne connaît pas et qui pourraient faire n’importe quoi pendant qu’il est absent ? Hauata ne veut pas revivre cette expérience.


Dernière édition par Hauata Henare le Lun 19 Oct - 8:31, édité 3 fois
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Noam Harris
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MessageSujet: Re: (HAM #1) From all people   (HAM #1) From all people EmptyLun 28 Sep - 18:02
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Février 1998 - Londres
"Bien sûr que je suis Hauata mon grand, et tu seras toujours Noam pour moi, et je ferai toujours pour te garder en sécurité." A la main venant lui ébouriffer les cheveux affectueusement, pinçant bientôt sa joue, le sourire de Noam s’étire sensiblement, et une expiration amusée, presque soulagée, file entre ses lèvres. Après des mois à perdre toute forme de repères, passer de planque en planque sans vraiment se poser ni s’attacher, retrouver un semblant de familiarité dans le regard de son vis-à-vis dénoue la boule nerveuse coincée dans sa gorge. Peu importent ses conneries ou son statut aux yeux du gouvernement, il pourra toujours trouver un refuge auprès de Hauata - Noam le sait, et Hauata lui dit, avec une tendresse qui réchauffe sa cage thoracique de garçon perdu dans quelque chose de bien trop immense pour ses épaules fragiles. "C’est cool, merci." Il le signe rapidement, presque avec empressement, comme un souffle qui a besoin de sortir de son système sous ce trop plein d’émotions.

Vigoureusement, Noam hoche la tête lorsque Hauata précise : "Et pas besoin de me prévenir si tu veux revenir, je serai toujours là pour t’accueillir. Il faut juste que tu viennes quand la boutique est fermée, vérifie bien que je sois seul, aussi, et bien sûr tu auras un repas et un lit pour t’accueillir." Il grave les instructions dans sa mémoire, s’y accroche brièvement avec ce même sourire béat, comme s’il était normal qu’il puisse rendre visite à Hauata quand il le souhaiterait, tant que ces règles sont respectées. Et rien que d’y penser, il sent à nouveau cette gêne s’enrouler autour de son coeur - parce qu’il n’est plus l’adolescent insouciant qui peut se rendre où il veut quand bon lui semble, que bientôt son visage sera placardé à côté de ceux de ses camarades, qu’il sera un ennemi de l’État, officiellement. Parce que, quand bien même Noam a pu trouver refuge chez celui qu’il considère comme un père, ce ne sera plus jamais chez lui. Plus tout à fait. Plus comme avant.

Son sourire se crispe un peu, ses doigts également. "Non mais ouais, bien sûr, t’inquiète même pas, je vais faire gaffe." Au moins, il sait qu’il n’est pas tout seul, qu’il y a encore des gens de son ancienne vie qui seront prêts à l’épauler dans sa lutte aveugle et inconsciente - et c’est là le plus grand réconfort qu’il trouve dans ces retrouvailles. Peu importent ses convictions hargneuses et la situation, Hauata le soutient. "Mais ces gens-là, Noam… Je ne les connais pas, je ne sais pas qui ils sont, ce qu’ils font… Je suis content de pouvoir t’aider, mais il faut que je protège moi-même aussi, tu comprends ?" Comme à chaque fois qu’il se retrouve coincé entre deux émotions, Noam fronce brièvement les sourcils en ouvrant la bouche, sondant un instant le visage de Hauata avec cette expression indescriptible.

Le fait est qu’il n’est pas certain de comprendre, non.
S’entrechoquent dans son esprit la patience de Hauata, ses paroles chaleureuses, sa propre gêne d’avoir eu peur de lui attirer des ennuis, son envie de le protéger, lui, du haut de ses dix-sept ans ; et son envie de protéger les autres, ceux qui devraient pouvoir vivre librement et qui se retrouvent contraints de tout laisser derrière eux - des gens comme lui, qui vivent dans la peur et la galère, à la seule différence qu’ils n’en ont pas fait le choix.
Noam a envie de comprendre ; et peut-être comprend-il, au moins un peu. Hauata ne s’est pas engagé auprès de la résistance, comme lui. Mais il est Hauata - et ce que ressent Noam, en cet instant, est une forme de déception désagréable qui le saisir à la gorge. "Ouais, faut se protéger...", reprend-il par automatisme, simplement. Il plaque une seconde ses mains contre son torse, emmêlant ses doigts pour attraper les mots qui se bousculent dans sa cage thoracique. "Mais, ‘fin, protéger les autres, c’est pour ça qu’on fait tout ça aussi non ?" C’est ce qu’on lui répète, à l’Ordre, et qu’on répétait déjà à l’Armée de Dumbledore, et cette pensée a toujours trouvé un écho au fond de lui - tous ces autres, qui sont devenus des Sasha, des Viktor, et bien d’autres visages encore au fil des mois. "J’veux dire, j’ai l’impression que ça fait partie du truc, quand on soutient l’Ordre. Je sais pas?" L’Ordre, qu’il signe simplement d’un O par précaution, ses yeux clairs rivés dans ceux de Hauata, une pointe d’appréhension à l’arrière de ses pensées.
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MessageSujet: Re: (HAM #1) From all people   (HAM #1) From all people EmptyLun 19 Oct - 18:57
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Hauata n’aime pas voir la déception sur le visage de Noam. Soyons honnêtes, il n’aime la voir sur aucun visage mais dès que ça concerne Noam, les choses semblent empirer. Parce que Noam fait partie des gens à qui il a le plus menti. Pas d’aussi gros mensonges que ce qu’il a pu signer à Tamati mais beaucoup, beaucoup de petits mensonges du quotidien. Jamais sur ses sentiments mais sur le reste ? C’était trop facile de lui faire croire que son passé n’était que gloire et exploits merveilleux, qu’il savait tout, qu’il était bon en tout, qu’il aimait sa femme, qu’il n’avait jamais de problèmes. Ce n’était rien de si cruel que cela, c’était pas forcément quelque chose de plus que de répondre que « ça va » quand rien ne va mais étalé sur des années et tordu sur tous les plans, Hauata se retrouve parfois devant une image de lui-même qui dépasse largement la réalité bien fade de son existence.
Il est parfois effrayé que Noam se soit attaché à un Hauata qui n’existe pas et que, s’il en venait à voir la véritable nature de l’humain caché sous le héros, il ne voudrait pas de lui.
S’il voyait le collaborateur sous le résistant, il ne reviendrait plus jamais.
Rien que pour cela, Hauata pourrait presque rejoindre la résistance, jouer un double jeu qu’il ne comprendrait pas lui-même et se retrouver coincé dans des questions politiques qui ne le concernent absolument pas. Sauf qu’il se rend compte que là, il touche quand même à un truc sacrément dangereux.
Et au-dessus de son affection pour Noam, malgré tout, il y a son instinct de conservation.

Alors il faut trouver autre chose, une autre façon de lui dire et Hauata, clairement, n’a jamais été formé à ces questions-là et ne connaît pas vraiment de situations à laquelle comparer ce qu’il vit. Il regarde Noam, très sérieusement, pendant assez longtemps. On peut le voir, activement, réfléchir à comment lui répondre. Lorsqu’il lève les bras il n’a pas vraiment trouvé comment résoudre la situation mais au point peut-il commencer à se défaire de tout cela :
C’est trop risqué, Noam, et pas que pour moi. Je dois faire des choix, dans qui je dois protéger, et si je ferai tout pour toi je ne peux pas…
Il hésite et encore, comme toujours, il est tenté de mentir. Le poids de ceux-ci lui écrasent presque la poitrine. Il ne se souvient même plus de ce que Noam croit, de ce dont il se souvient, de ce qu’il s’est imaginé de la vie de Hauata sans que ce dernier ne songe à le corriger.
Antonin Dolohov me surveille, Noam, il— Il est de retour, tu le sais, qu’il est de retour, n’est-ce pas ? Et je ne peux pas… je ne peux pas vraiment le renvoyer paître et lui dire de se mêler de ses affaires, n’est-ce pas ?
Il ne feint pas la peine et la douleur qui le prend quand il évoque son meilleur ami. Il n’a pas à simuler la peur qui lui prend la gorge en parlant de la menace qu’il représente pour eux. Hauata, de plus en plus, a peur de Tamati. Il a peur de ce qu’il devient avec lui, peur de ce que Tamati pourrait faire à Noam après ce qu’il a fait à Emma.
Il est à deux doigt de l’évoquer, de lui parler d’Emma, de lui dire qu’il ne la reverra plus jamais. À la place, il signe avec des yeux brillants :
Tu es trop précieux pour que je risque ta vie, Noam.
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