ON THE RUN

---

nom, prénom(s)  » Les lippes claquent et la langue siffle à la prononciation de ce nom de famille aux accents suédois; Blomkvist, hérité du paternel comme la chevelure blonde qui lui recouvre le crâne. Une histoire d’immigration lointaine qui ne l’a jamais réellement marqué, lui qui n’a jamais mis les pieds en Suède et qui ne parle pas la langue—il a déjà bien du mal à s’attacher à sa propre personne pour s’attacher à un pays qui lui paraît être le bout du monde. L’intérêt de la découverte semble toutefois nourrir davantage son esprit au fil des ans, bercé par l’idée illusoire que l’herbe est plus verte ailleurs. En somme, partout sauf ici, ce trou à rats, ce tas de merde sur lequel il semble s’être assis depuis maintenant plus de vingt ans. Alexander est l’unique prénom que lui ont donné ses parents, mais il s’est rapidement accommodé d’un simple Zander—c’est plus court et plus facile à retenir. surnom(s)  » Il a fait de son surnom son unique prénom. Zander ne veut plus se faire appeler autrement dorénavant. Au diable les formalités administratives, il n’aura aucun papier officiel à remplir de si tôt, de toute manière. Et puis pour le reste, il y a Mal et ses surnoms alambiqués. Il les accepte avec aisance, uniquement parce qu’il n’a pas vraiment le choix (a-t-on seulement le choix avec cette garce, tho?); “Shrimp” fut le premier que Mal lui a affublé dans un élan d’amour légendaire. Vint ensuite une tripotée de noms plus doux—Munchkin, Sweet Pie, Angel, Bunny... mais dont le ton n'en était pas moins moqueur. date de naissance » À quelques jours près, le jeune homme n’aurait pas fait partie de la promotion 1992 de Poudlard. Il est né il y a vingt-six ans, le 31 août 1981 à Londres, à l’hôpital de Sainte-Mangouste. origines & nationalité  » Sa chevelure blonde et son teint pâle ont souvent prêté au jeu des devinettes, ses rencontres s’imaginant une nationalité étrangère avant qu’elles ne l’entendent parler—l’accent tranché londonien dissipe systématiquement les spéculations. Le jeune homme est britannique jusqu’à l’os mais ses origines s’étendent jusqu’aux confins des pays nordiques, principalement en Suède, pour ce qu’il en sait. pureté du sang  » Le sang est mêlé depuis de nombreuses générations. Zander ne sait même pas s’il a été pur un jour, et à dire vrai, il s’en cogne royalement. Qu’il eût été de sang pur ou non, le sort qui lui est réservé resterait probablement le même; la cruauté de certains dépasse bien souvent le simple clivage sanguin. métier/études  » À peine le Choixpeau s’eût-il posé sur la frêle caboche qu’un tonitruant “Poufsouffle !” retentit dans la Grande Salle, résultant en une foule d’élèves en liesse à la table des blaireaux. Malgré tout ce qu’on lui avait déblatéré sur la maison d’or et de noir, ce sentiment d’être accueilli à bras ouverts fut une bouffée d’oxygène salutaire pour l’enfant—un instant de sérénité qui n’aura été que de courte durée, bien vite rattrapé par la dureté des relations entre adolescents, particulièrement lorsqu’il s’agissait de parquer les garçons ensemble dans le même dortoir ou le même vestiaire. Ainsi, sa scolarité se déroula avec encombres, navigant dans les eaux tourmentées de la puberté. Railleries, coups, bassesses, menaces… S’il avait eut les capacités de s’endurcir seul, cet exercice grandeur nature lui aurait en principe permis de se forger une armure indestructible. À la place, il se contenta de se murer dans un silence discret, tentant d’apaiser ses détracteurs par son inaction—une solution futile quand il y repense aujourd’hui. Sans être un élève médiocre, il n’était pas non plus en tête du palmarès, préférant là aussi jouer la carte de la discrétion. Une scolarité en demi-teinte, tantôt détestée pour les brimades, tantôt appréciée pour son Hogwarts Gang et Egon, en particulier. La panique de décembre 1997 avec l’opération de l’Ordre du Phénix menée au sein Poudlard pour sortir les élèves nés-moldus et ceux considérés “traîtres à leur sang” marqua la fin prématurée de ses études. Chancelant, incertain, il se laissa convaincre de tout quitter sous l’impulsion de Mal. Entre larmes et cris, après avoir perdu Egon de vue, Zander sera poussé par Mal à suivre Amaya, qui pleurait dans les bras de Tony. “Vas-y, j’te rejoins.” avait-elle dit. Puis plus rien. Rejoignant un camp de l’Ordre du Phénix avec Amaya, sans diplôme, sans bagage, sans ambition quelconque, Zander se laissa attribuer divers rôles par mimétisme communautaire plus que par envie d’aider. Aujourd’hui, après moult péripéties l’ayant fait quitter l’Ordre du Phénix, le jeune homme s’affaire au camp des NSFW aux côtés de ses amis retrouvés, tout récemment recueilli. orientation & état civil  » Jamais la question ne s’est posée pour le jeune homme; Zander a toujours su qu’il ne ressentait aucune attirance pour la gente féminine et qu’il était homosexuel. Il avait été aisé aussi pour nombre de ses camarades masculins de se rendre compte de sa sensibilité qui, dans leurs cerveaux de primates sous-évolués, signifiait forcément qu’il était de la jaquette. Nombreuses ont été les fois où il fut charrié, voire malmené, pour ce qu’il était. Bien qu’il n’en ait jamais eu honte personnellement et qu’il arrivait parfaitement à s'accommoder de son orientation en son for intérieur, il évitait soigneusement toute discussion s’agissant des filles ou l’évocation de flings quelconques. Auprès de ses amis, Zander n’a jamais eu à se justifier, ni à le révéler, et ce n’était qu’auprès d’Egon que le jeune homme se sentait le plus à l’aise. Longtemps admiratif de ce grand garçon à l’aura mystérieuse, les oeillades timides à son encontre se firent de plus en plus insistantes au fil des mois, puis des années. Ne lui reste aujourd’hui qu’un goût d’inachevé sur les lèvres, ces mêmes lèvres qui s’étaient amarrées à celles d’Egon alors que tout autour d’eux semblait s’embraser. camp  » Zander s’est toujours senti l’âme d’un rebelle au fond de lui, bien qu’il lui était difficile de révéler cette partie de lui-même. Profondément révolté par les injustices, mais victime lui-même d’abus en tous genres, et incapable de s’affirmer, il s’est longtemps tu. Se condamnant lui-même au silence et aux pleurs étouffés une fois la nuit tombée, il n’avait fait que suivre les mouvements d’autrui jusqu’à présent. Les rencontres salvatrices avec les membres de son Hogwarts Gang l’ont fait sortir petit à petit de son misérabilisme, Mal prenant en charge de durcir la coquille dans laquelle il semblait se cacher. Lorsqu’il eut fallu s’échapper de Poudlard, c’était sans hésitation que Zander suivit le mouvement à nouveau malgré ses craintes. Les événements ne se déroulèrent pas comme prévu, et il fut contraint de suivre Amaya, séparé du reste du groupe. Recueilli au sein de l’Ordre du Phénix, il fut à leurs côtés pendant plusieurs années, nourrissant secrètement l’espoir de partir un jour retrouver ses amis, ou de mourir si le chemin s’avérait trop long. C’est lors du raid des NSFW contre l’Ordre du Phénix que Zander aperçut Mal sans pour autant que celle-ci ne le voye. Il a tenté de s’élancer vers elle mais un maléfice le toucha dans le dos et il s’effondra lourdement. À son réveil, ne restaient que les cris d’agonie des blessés, la terreur environnante et la colère de certains. L’espoir de retrouver ses amis le revigora et c’est en pleine nuit le lendemain qu’il déserta et s’élança dans l’inconnu. Mal et Egon finirent par mettre la main sur lui quelques temps plus tard, à bout de force, l’emmenant au campement des NSFW et l’intronisant au groupuscule. Se pliant à la tradition, on lui apposa le tatouage de maillons d’une chaîne brisée en son centre sur l’avant-bras. baguette  » Si Zander s’est souvent montré d’une discrétion maladive en classe, il y avait bien une matière dans laquelle il se sentait à l’aise : les sortilèges. Bien qu’il est un piètre duelliste et qu’il n’a jamais eu la confiance nécessaire pour lancer des maléfices impeccables, il se sait doué en défense. Ce sont des capacités dont il a eu connaissance très tôt, notamment lorsqu’il en apprit davantage sur la baguette magique qui s’était liée à lui. Taillée dans du bois de sorbier, réputé idéal pour les sortilèges de protection et convenant aux sorciers à l'esprit clair et au cœur pur, elle mesure vingt-trois centimètres et quelques poussières de millimètres. Petite et extrêmement fine, elle reflète à la fois une déficience flagrante dans la personnalité du porteur, mais aussi une élégance et un raffinement dans l’usage de la magie. Son coeur contient un crin de licorne, réputé fidèle, peu puissant mais rarement sujet à des blocages ou à des fluctuations. patronus  » Il a rarement été donné à Zander de visualiser et lancer son patronus. Mélancolique au possible, son attitude et sa non-motivation à exceller, principalement pour qu’on lui fiche la paix, ne lui ont rarement permis de réussir davantage qu’un minuscule filet blanc. En revanche, dans les rares occasions où son patronus a pris forme complète, une coccinelle était apparue; symbole d’innocence, de légèreté et d’amour. Il sait cependant puiser dans ses souvenirs heureux, qui, en ce moment, comprennent généralement le minois d’Egon. épouvantard  » Avec la cavale et le statut de fugitif s’accompagne la peur d’être pris et surtout d’être torturé. Effrayé à l’idée d’être emmené loin des gens sur lesquels il s’appuie, il se voit enchaîné dans une pièce sombre, le corps ensanglanté, subissant les pulsions tortionnaires d’un bourreau au visage flou. particularité(s)  » Héritage maternel d’abord caché, c’était ensuite avec appréhension qu’il apprit à vivre avec; Zander est un quart de vélane. S’il n’a jamais osé influencer quelconque individu, il sait qu’il a la capacité, aussi légère soit-elle, de les inviter à faire quelque chose qu’il souhaite, si tant est qu’il ne s’agit pas d’une demande ubuesque. Il connait les histoires que l’on raconte à propos des vélanes au sang pur et des demi-vélanes; colériques, influençant autrui, doté d’une beauté surnaturelle... Il se sent presque soulagé de ne pas être héréditaire de ce qu’il qualifierait de malédiction. Aussi, trotte dans sa tête une question à laquelle il n’ose pas connaître la réponse : et si l’attention que lui portait Egon n’était pas naturelle ?

What’s in his bag » Une vieille plume, un encrier sale et des parchemins à moitié arrachés — S’il ne parlait pas beaucoup en temps normal, il était beaucoup plus bavard sur le papier. Zander appréciait écrire; qu’il s’agisse d’ébauche de poésie, de pièce de théâtre ou d’histoire fantastique, il se plongeait dans ses écrits dès qu’il en ressentait le besoin. C’était son exutoire, un moyen pour lui de s’évader du monde réel. Au-delà de la fiction, nombreuses ont été les lettres écrites à l’attention d’Egon, sans que jamais elles ne trouvent son destinataire, constamment sacrifiées aux flammes du foyer de la cheminée Poufsouffle, par peur. Peur de le faire fuire, peur d’être démasqué, peur de lui-même. Une photo abîmée de ses parents — Il n’a jamais su leur dire “je t’aime”, n’en a jamais ressenti le besoin, et ne saurait comment l’exprimer de toute manière. Il n’a jamais été le fils qu’ils désiraient tant, et pourtant ça n’avait pas empêché Zander de les aimer, malgré la déception qui peignait souvent leurs visages. S’ils n’auront certainement jamais l’occasion de le montrer, il sait pertinemment que sa disparition a dû les soulager. Il se plaît à regarder leurs sourires sur cette photo animée où on les voit enlacés, le regard vers l’objectif, idéalisant une image de ses parents qui ne reflète en rien la réalité. Il préfère s’inventer des histoires dans sa tête, c’est bien plus rassurant que le monde réel. Sa baguette magique — S’il n’a jamais été bon en duel ou en maléfices, il se sait doué en matière de défense et de protection. Son arme a le mérite de le rassurer, et il tâche de ne jamais la quitter. La plupart du temps, elle est dans la manche droite de son pull, prête à être dégainée pour cracher le bouclier bleu distinctif d’un Protego assuré. Sans elle, Zander se sentirait bien trop vulnérable. Des cartes de chocogrenouille tachées de chocolat — Elles sont froissées, trouées par endroit, salies. Elles trônent dans le fond de son sac depuis des mois, voire des années pour certaines, mais il s’en fiche. Il n’a jamais compris cet engouement pour les collections. Lui, il a juste la flemme de les jeter, et il a surtout oublié leur existence. Tout ce qu’il a apprécié dans le processus, c’est de manger le chocolat; le reste, ça sert à rien. La pensée de l’être aimé — S’il n’a rien pu emporter qui puisse lui rappeler sa présence, il conserve au plus profond de lui les souvenirs qu’ils ont créés ensemble. Les mois d’absence avaient terrifié Zander; et si le temps l’avait forcé à l’oublier ? Il avait été terrifié à l’idée que les traits caractéristiques du visage d’Egon ne s’évanouissent de son esprit. Aujourd’hui, Egon et lui sont de nouveau réunis, mais l’alchimie n’est plus… Zander se réfugie dans ces souvenirs, comme s’il enfouissait sa tête dans le passé pour s’apaiser.

Abilities »
(+) Besoin d’un mur de protection ? La peur maladive de Zander l’a poussée à exceller en sortilèges de défense et protection. S’il y a bien une chose qu’il a appris avec le temps, c’est soit d’esquiver les objets qu’on lui jetait dessus, soit d’ériger une barrière devant lui.
(+) La paranoïa de se faire frapper à chaque coin de couloir lui a appris à surveiller ses arrières avec grande attention. Aujourd’hui, il n’en a rien à cirer qu’on le prenne pour un taré qui regarde derrière lui toutes les deux secondes. Ce qu’il sait, c’est que le temps lui a permis d’être plus attentif et il sait faire le vide autour de lui pour percevoir les sons qui pourraient le mettre en alerte; mais qui dit paranoïa dit aussi fausses alertes et peurs solitaires, ce qui est bien souvent le cas. Pour sa défense, mieux vaut être trop prudent que pas assez.
(+) Hurler, pour évacuer le stress ou la peur, il sait y faire. Lui et sa voix fluette ont souvent cassé les oreilles de ses comparses, mais ça a au moins le mérite de surprendre ses adversaires. Oui, Zander est la blondasse des films moldus d’horreur qui, généralement, crève dans les premières minutes. Lui, ils a toujours tenu à survivre plus longtemps.
(+) La seule passion pour laquelle Zander aurait vendu son âme au diable, c’est la danse contemporaine. C’est inutile aux yeux d’autrui, surtout dans le monde de maintenant, mais il s’en fiche. C’est son second exutoire après l’écriture, ça lui permet de se vider la tête et d’extérioriser ce qu’il ressent.
(+) Parlons-en, de l’écriture. À force de remuer la plume, et après s’être entraîné maintes et maintes fois au campement de l’Ordre du Phénix, Zander a parfait l’art de l’imitation. Faire des faux, ça peut toujours servir, et quand il s’agit d’inventer des mensonges, il se sait efficace. Le jeune homme sait manier les mots sur un papier. Dans une autre vie moldue, il aurait très certainement été plume de personne influente, auteur de discours.