ALASTAR FAWLEY (josh helman)  » Leur oncle a eu l’idée disgracieuse d’épouser une sang-mêlé mais ce sont des choses qu’on pardonne dans la famille Fawley, ou tout du moins que l’on pardonnait aisément mais qu’on doit maintenant fortement réprouver. Une simple question de pureté n’a jamais empêché les enfants de former une famille. Et puis il faut dire que Moira est bien une Fawley, tant physiquement qu’en caractère, et avec un an de moins seulement qu’Alastar, ils ont grandi ensemble. Là où Wyatt tempérait son frère, avec Moira il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre et ils ont causé bien des problèmes, s’entraînant dans les pires combines. Même maison, même équipe, en duo dynamique ils ont écumé les couloirs de Poudlard.
L’accident de Moira a résulté d’une de leurs mauvaises idées qui les a foutus dans une merde si noire que cette fois ils n’ont pas réussi à s’en sortir entiers. On aurait pu croire que cela les aurait arrêtés mais ils n’ont jamais appris la leçon, une jambe estropiée n’étant pas assez pour ralentir leur fougue. Alors ils ont passé les années suivantes à continuer à se taper des heures de retenue ensemble pour diverses raisons, certaines plus farfelues que d’autres.
Il aura fallu l’âge pour calmer leurs ardeurs, même s’il leur arrive encore de se retrouver coincés dans les pires situations parce qu’une ‘très bonne idée’ a déclenché un désastre. Aujourd’hui, alors qu’ils travaillent ensemble et vivent ensemble, partageant un appartement à Londres, Moira est la personne en laquelle Alastar a le plus confiance, qui soulage ses maux. Soulage ses maux en l’insultant, certes, mais la famille c’est fait pour ça. Mais en fonction du camp dans lequel vous allez mettre Moira, des tensions peuvent apparaître et commencer à déliter leur relation, parce que drama, always.

ANGUS FAWLEY (noah centineo)  » Angus nourrit un véritable complexe vis-à-vis de son frère aîné, Alastar. Avec lequel Moira est très proche. Cette dernière est sans doute la mieux placée pour comprendre de quoi il retourne, en réalité, entre ses cousins. Oh, bien-sûr, il y a beaucoup de ressentiment vis-à-vis de la réussite de l’aîné Fawley, de son air à là « je colle parfaitement au moule made by Fawley ». Mais Moira sait que ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Qu’au fond, tout au fond, il y a surtout un petit frère qui n’a jamais réussi à déceler l’intérêt dans les yeux de son frère, au moment où il a eu le plus besoin de reconnaissance. Un petit frère blessé et rancunier, en somme, qui ne sait plus tellement comment s’y prendre avec son aîné, les mauvaises habitudes s’étant ancrées entre eux avec le temps. De sept-ans son cadet, Moira conserve avec Angus une relation cordiale, parce qu’il n’est pas le premier Fawley qui se pense incompris et pourtant que Moira cerne peut-être mieux encore qu’eux-mêmes. Sans être particulièrement proches – Angus redoutant la réaction (voir pire, le manque de réaction ?) d’Alastar à ce sujet – Moira et lui savent qu’en cas de pépin l’autre répondra toujours présent s’ils le souhaitent. Il est déjà arrivé à de maintes reprises qu’ils se retrouvent une fois la nuit tombée pour siroter une bièraubeurre et repartir dans une énième séance de psychanalyse – enfin surtout pour Moira. Parce que, mine de rien, ça le rassure Angus, de se savoir un peu plus proche de son aîné, même si cela doit passer par une intermédiaire. Ce que peut envisager Moira dans la mesure du raisonnable, mais ce qu’elle a de plus en plus de mal à accepter avec le temps. Cette situation la rend dingue, tout bonnement. Ne sont-ils pas déjà assez grands pour régler leurs affaires, depuis le temps que ça dure ? Néanmoins elle les connaît, elle sait à quel point ces histoires de sang et d’adultères gangrènent la famille. Parfois elle aimerait tout simplement les prendre entre quatre yeux ou les enfermer dans la même salle pendant 24 heures, mais même ainsi Moira sait qu’il n’en ressortira très surement rien de bon. Voir pire : ils pourraient trouver le moyen de ne pas s’adresser la parole, s’ils ne s’étripent pas avant la fin du temps imparti. Quand elle voit la façon dont Angus refuse en bloc lorsqu’elle lui propose de passer à l’appart, celui-là même qu’elle partage avec Alastar, bien souvent elle perd la raison et se met à lui hurler dessus (ce qui est très rare en la matière, en général ne serait-ce que par égard pour Alastar, pour ne pas rendre les choses plus difficiles ou tout simplement sachant à quel point il est facile de brusquer Angus, elle se contente d’accuser le coup et de faire preuve d’une oreille attentive) à coup de : « c’est pas bientôt fini vos enfantillages » ; « c’est n’importe quoi » ; « il ne va pas te bouffer, il n’est même pas là » ; « Angus, on parle de ton frère, là, pas d’un inconnu ». Et ce sont dans ces moments-là, lorsqu’elle le voit prendre peur et se refermer sur lui-même (pire qu’une huître) qu’elle sait qu’il n’est pas prêt, qu’il reste avant tout un petit frère qui a peur de mal faire. Qu’il a sept ans de moins qu’elle et Alastar, tout bonnement. Alors elle baisse le ton, s’adoucit, prend sur elle tant qu’elle le peut et redevient la gentille cousine qui accepte de jouer les pigeons voyageurs. Parce que c’est la famille, après tout.
En dehors du lien qui les relie à Alastar, Moira et Angus non jamais vraiment partagés quoique ce soit… Qu’il soit question de leur vie perso, de fait d’actualité, ou de n’importe quoi d’autre… Pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais il subsiste toujours un malaise et le silence retombe sur la conversation à chaque fois. Le plus souvent tout ne tourne qu’autour d’Alastar et ça, il n’est pas dit que l’ancienne lionne l’accepte encore longtemps.