divine madness

Through indiscriminate suffering men know fear and fear is the most divine emotion. It is the stones for altars and the beginning of wisdom. Half gods are worshipped in wine and flowers. Real gods require blood.

- février 2008 -
tw: mention de meurtres
Le portoloin illégal récupéré des mains de la Résistance et sécurisé par l’office des portoloins les fait débarquer à quelques mètres seulement d’un axe autoroutier en travaux. Abram se réceptionne sur sa jambe dominante, laissant celle boiteuse suivre le mouvement et, sans s’interrompre pour autant dans sa conversation, jette un œil torve à l’amoncellement de signalétiques et autres lumières rouge-orangées clignotant dans la nuit. "(…) posterity, Nicholas, it’s all about posterity…"

L’éclat des leds est si vif qu’il lui donne l’impression de pouvoir transpercer sa rétine. L’inconfort du sorcier se transforme en une douleur crânienne brève mais acérée ; il lève son bras armé de sa baguette et un feu magique s’en réchappe, surprenant par sa brutalité quand le moulinet silencieux a été exécuté platement. Le maléfice atteint l’installation et brûle toutes les matières présentes, consumant au passage la lueur industrielle des leds qui est remplacée par celle plus puissante, épaisse et méprisante des flammes magiques. Abram se tourne vers son compère, appuyant momentanément son majeur au niveau de la tempe endolorie et pleine de rancunes ancestrales et, faisant fi du bûcher qui s’élève maintenant dans leur dos, ils progressent à l’opposé. En direction d’une usine désaffectée.

"Well of course, if I were you, I wouldn't get married either." Le bras d’Abram s’abaisse. La céphalée a disparu, malgré l’odeur de plastique brûlé qui monte dans l’atmosphère. "But I’m not you. I have a name to leave behind me", dit-il simplement, sur le ton de la discussion. Son verbe naturellement hautain ne grimpe pas jusqu’à ses traits tirés par la fatigue et ce flegme que l’on dirait ennuyé de tout et de tout le monde. Il ne sait plus comment ils en sont venus à parler fiançailles, mariage, et autres nœuds coulants qu’on se passe autour du cou, comme dirait Nicholas ; peut-être à l’évocation de la McIntosh avec qui il a dîné hier, ou à celle moins raffinée de la vie de débauche que mène Riley malgré les bannissements qu’il collectionne de certains établissements. Mais ils en sont là de leur papotage quand ils arrivent aux portes du bâtiment.

Il s’agit d’une ancienne planque de la Résistance, tombée entre leurs mains après plusieurs heures d’interrogatoires menés sur des agents doubles démasqués. Sa purge a été faite par les brigadiers de la WVDB et leurs bêtes et elle est dorénavant vide de Résistants, mais parce qu’on a dénombré parmi les cadavres et prisonniers des scientifiques, le chef du MuTEx tient à ratisser le périmètre dans l’espoir de révéler des indices sur les expériences menées ici. Depuis que les barrières magiques ont été brisées, le bâtiment est squatté par plusieurs groupes de marginaux non-maj. Abram a pensé que l’excursion intéresserait aussi Nicholas.

"What an ugly thing." Le Mangemort détaille l’architecture bétonnée qui s’élève devant eux. Elle est structurée par deux bâtiments gris et trois longues cheminées. Des lumières faiblardes brillent à certaines fenêtres condamnées, trahissant la présence des squatteurs. Succédant à la mine horripilée d’Abram, un sourire méchant lui balafre la gueule sans atteindre le reste de ses traits. "Madoc would have loved it." Hélas, leur acolyte a été retenu par ses obligations maritales (ah, oui, c’était ça l’origine du débat). Abram se défait de ses allures odieuses pour mieux se réarmer de flegme. Il hausse sourcils et épaule et lève son autre bras pour poser une main fraternelle sur l’épaule de Nicholas. "Well, it's just you and me this time, Zagan." Les doigts osseux se pressent contre le vêtement comme des serres, la paume écrasante mais franche. La dérision du ton est pour la diablerie tragi-comique de leurs petits surnoms. "Let's burn some sinners." Il crache un rire moqueur, raclement de fond de gorge, et dépasse Nicholas en ouvrant la voie, baguette au poing.

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- février 2008 -
tw: mention de meurtres
Tu éprouvais une fascination certaine à l’égard des lumières urbaines. Celles-là même qui brillaient dans l’obscurité et continuaient à éclairer les âmes errantes jusqu’au petit matin. Celles-là même dont tu avais cruellement manqué toutes ces années durant lesquelles la Cave sombre et humide avait été ta seule maison.
Mais vraisemblablement, ton comparse du jour ne semble pas être du même avis à en juger par la moue presque souffrante qui se dessine sur son visage. Alors qu’il entreprend de se masser la tempe, les lampadaires environnants sont déjà en train de succomber à un impressionnant brasier magique. Faisant mine de ne pas avoir remarqué l’inconfort d’Abram pour ne point le froisser, tu rebondis sur ses dernières paroles, comme si de rien n’était. “This is probably the most pureblood word I’ve ever heard!” La postérité. Une bien drôle de chose. Un concept arriéré auquel les sorciers de sang-pur du coin semblaient un peu trop enchaînés. A tel point, que les rangs des death eaters comptaient un nombre incalculable d’arrivistes à l’égo si surdimensionné, qu’ils en oubliaient bien souvent l’essentiel : assurer la suprématie du monde sorcier à tout prix. “Well, I’m pretty sure that Riley Senior would love to see me marry a nice girl.” Ton sang ne serait bien sûr jamais aussi pur que celui des nobles Carrow. Mais tu n’en demeurais pas moins l’héritier d’une famille fortunée, qui se souciait tout autant de sa réputation ainsi que de la perduration de sa lignée. Le penchant pour l’inceste en moins, bien évidemment. “Do you already know, who’s gonna be the lucky one?” Tu sembles remarquer le manque certain d’enthousiasme d’Abram à l’égard de son futur mariage. Aussi choisis-tu de tourner le sujet en dérision. Il va sans dire qu’Abram, tout comme toi, n’était pas le genre d’homme auprès duquel une femme pourrait être heureuse.

Alors que votre conversation semble être des plus légères, vos pas, eux, sont lourds. Ils annoncent déjà le pire, tandis qu’ils vous conduisent devant une usine désaffectée. Dernier vestige d’une zone industrielle, jadis en plein essor, le bâtiment n’est aujourd’hui plus qu’un amas de béton et de ferraille, qui semble tout à fait déplaire à ton comparse. “I’ve seen worse.” La Cave était, bien sûr, un endroit bien plus déplaisant que celui-ci. “Just you and me, my friend.” Madoc, foutu lâcheur, t’auras intérêt à payer la prochaine tournée ! “Let’s burn their world to the ground.” Ton cri de guerre fait écho à celui de Carrow. L’absence de Malfoy est vite oubliée dès lors qu’Abram pénètre dans le bâtiment et ouvre la voie au plus délicieux des châtiments. Le hall d’entrée ne trahit aucun signe de vie, mais des résonances d’activité humaine trahissent la localisation de vos victimes à l’étage. La baguette brandie en avant et le cœur qui s’emballe sous l’adrénaline, tu fonces tête baissée vers les escaliers que tu gravis à toute allure. A peine arrivé sur le seuil du deuxième étage, tu les aperçois. Les premiers parasites moldus de la soirée. Difficile de déterminer ce qui de tes pupilles embrasées de haine ou des étincelles qui surgissaient de ta baguette magique leur procurait autant d’effroi. “Why so serious, you filthy scroungers? We’re only here to have some fun!”

tw: meurtres (desc. graphique)

La haine de Nicholas a toujours beaucoup inspiré Abram. Elle est turbulente, spontanée et adaptable, ne souffre aucun doute ou jugement, s’agace à peine d’un peu de raison. Chacun de ses Six a sa propre colère, et chacune de ces colères est soigneusement entretenue et dorlotée par Abram, mais celle de Nicholas, ah, celle de Nicholas, qu’elle est explosive. Il le sent à côté de lui grimper les marches du bâtiment comme s’il était sa propre ombre et lorsque cette ombre se détache, comme soudain pourvue de conscience, Abram l’observe non sans une pointe de fierté - il y a toujours de la fierté dans ses yeux, quand on va là où il attend qu’on aille.

"Why so serious, you filthy scroungers? We’re only here to have some fun!" Abram tord un sourire. Il observe par-dessus l’épaule de Nicholas les paires d’yeux effrayées qui font face à sa soudaine présence pétulante, et il lui glisse, toujours derrière, toujours transporté par l’énergie assassine de son compère : "They’re all yours, Nicholas; I’ll be upstairs." Puis d’échanger un rictus convenu, horriblement complice. Le bâtiment grouille tellement de vermine qu’ils ont ce luxe de pouvoir se partager le terrain de chasse. La main d’Abram trouve cette fois le relief du bras de Nicholas où elle abandonne une tape comme des joueurs de Quidditch s’encouragent et s’exaltent juste avant un match, et il laisse Nicholas à ses victimes pour monter le reste des escaliers.

Arrivé en haut, le Mangemort jette un coup d’œil au numéro de l’étage, plus par réflexe que réel besoin : il sait être au bon endroit, celui dans lequel les résistants se trouvaient jusqu’à il y a peu. Le lieu est d’ailleurs encore imprégné de magie, et des traces d’affrontements gisent à certains endroits que seul un regard de sorcier pourrait déceler. Abram avance sans se presser, moins parce qu’il est prudent que parce qu’il étudie le premier couloir qu’il emprunte en révélant sur son passage des traces de sortilèges. Sa baguette oscille de haut en bas, tandis que ses bottes marchent sur les décombres et font là craquer du verre, là rouler du déblais. Un bruit sourd venant d’en bas le fait brièvement s’interrompre, avant de poursuivre quand il comprend qu’il ne s’agit là que de Nicholas, probablement en pleine partie - il sent sa magie noire monter jusqu’au sol qu’il foule et chauffer ses semelles d’une façon agressive et tout à fait gratifiante.

Une fois qu’il a traversé le couloir, Abram débarque dans une grande salle où il découvre une installation médicale, ou ce qu’il en reste - chiens de brigadiers… Nouvelle torsion de poignet, cette fois sa baguette décrit des arabesques dans l’atmosphère froide et humide et un certain ordre se recompose, comme si la dégradation des lieux faisait marche arrière, revenant à son état juste avant que les forces de l’ordre ne forcent leur passage ici. Des tables et du matériel se reconstruisent morceau après débris, rien qui lui soit foncièrement utile, mais une vision plus spécifique de la planque et son usage se redessine peu à peu sous son regard malade mais studieux. Et brutalement révulsé.

Le corps d’Abram s’est pétrifié, comme pris dans la glace, et puis plus rien. Le bruit d’électricité bourdonne encore dans ses tympans quand le Mangemort se retourne, maladroitement et perdant l’équilibre, l’obligeant à se décaler de quelques pas de côté pour permettre à sa jambe boiteuse de le rattraper. Face à lui, un non-maj braque un petit outil qui clapote des petits éclairs entre ses pinces serrées. Un taser ; ce dont le mage noir n’avait aucune idée ni de l’existence ni de son emploi avant qu’on lui envoie une décharge de cinq millions de volts dans le corps. Encore sonné par l’attaque, courbé en avant et bizarrement essoufflé, il lève sur le type un regard de pure haine viscérale. "GET THE FUCK OUT OF H--" Le corps du non-maj est projeté en hauteur, comme soulevé par un crochet au niveau de la mâchoire. "Hap?!?!" Hap ne répond pas. Hap essaie pourtant de parler mais il n’y arrive pas. Hap est envoyé contre une paroi, brisant au passage certaines des installations reconstruites, et il y est traîné tout le long, râpant le béton qui lui déchiquette la peau de son visage et de son corps après que les tissus de ses nippes aient totalement cédé.

Le bras d’Abram, qui tremble encore de la décharge électrique encaissée, n’écourte pas pour autant le supplice. Quand le corps du non-maj a parcouru la moitié de la pièce il est envoyé dans les bras d’un nouvel individu qui arrive par le même couloir emprunté plus tôt. "What the f--" L’homme est renversé par terre, il grogne d’abord, hurle ensuite en voyant celui déchiqueté de son ami écrasant ses cuisses de son poids visiblement mort. La mâchoire décrochée et une orbite vidée de son globe oculaire. "WHAT THE FUCK MAN?! WHAT THE FUCK WHAT THE FUCK WHAT THE--UMPH?!" Sa bouche s’est cousue toute seule d’un fil épais qui le fait saigner et sa panique monte en pic. "UMPHMMM?! - Dan?!?! - Oh for the Lord’s sake, how many are you", peste Abram, la voix nasillarde et pierreuse, amorçant de nouveaux pas instables ce qui n’empêche pas son flegme morbide de revenir s’installer sur gueule. Il ne sait pas si l’œuvre de Nicholas a fait remonter les rats jusqu’à lui but here they are, arrivant à quatre en braquant une lampe torche sur lui. Le Mangemort s’arrête, épargne ses yeux du faisceau en levant le bras, et le rabaisse un peu plus lentement comme les non-maj se précipitent vers lui en courant. Une lueur puissante, épaisse et méprisante se lève, invoquée par une épouvantable voix de charogne.

* * *

"Let’s just say… I was won over by enthusiasm." Abram est au milieu de la grande pièce, calcinée jusqu’aux fondations. Tout passage des résistants a été annihilé par le feudeymon qui s’est déchaîné, de même que les corps des non-maj dont il ne reste plus que des tas de cendres un peu partout. Riley vient de le rejoindre et découvre le Carrow dépité par son propre déchaînement. Un bout de plafond s’écroule devant eux, soufflant les cendres d’un peu tout et quelques mèches sales d’Abram qui se tourne vers Nicholas, s’enquérant en désespoir de cause et d'une manière éternellement ennuyée : "Did you find anything useful?"

Take your damned sunglasses off Madoc, it’s getting seriously ridiculous. la douce voix de Madelaine résonne dans les oreilles de Malfoy comme une légère malédiction. Il ne peut retenir un rictus face à sa remarque. Sure darling. crache le serpent, levant à peine le nez de la thèse nécromantique qu’il dévore depuis plusieurs semaines.
Dès qu’il ouvre un livre ou une recherche des plus morbides, le sorcier est comme figé dans le temps. Il ne remarque ni les domestiques qui s’agitent autour de lui, ni son épouse faire des pieds et des mains pour lui demander de préparer la réception mensuelle, lui rappelant qu’elle permet de montrer au monde sorcier qu’ils sont un couple aussi séduisant qu’heureux et dangereux. Malheureusement pour Madoc les sifflements incessants du poison qui partage son mariage le tirent de sa rêverie créative et il pouffe un soufflement si bruyant qu’il fait faire volte-face à Mme Malfoy qui s’apprête à lancer une énième offensive contre lui. Avant qu’elle n’ouvre son caquet, Madie porte un doigt insolent devant sa bouche pour lui demander de se taire et d’un regard détaché (ou apeuré) fuit les deux billes rouges prêtes à le maudire.
Il quitte la pièce nonchalamment affichant un air boudeur malgré lui, pensant aux deux veinards Abram et Nicholas en train de faire un petit bain de sang dont il aurait bien fait partie. Les deux crapules n’étaient guère attachées à un mariage puant et elles se gardaient bien de plaindre le pauvre Madoc, préférant de loin le charrier et le traiter de vieux lâche.

Mad fait la gueule donc ; comme un adolescent à qui on interdit d’aller au FDD. Sa main le démange atrocement et il ressent une nausée incontrôlable à chaque fois qu’il entend le grincement de la porte d’entrée, craignant que ce fussent leurs invités du jour ; des couples puissants et bedonnants donc certains n’arborent même pas encore la marque des ténèbres. Il secoue la tête, marmonnant dans sa barbe imaginaire, triturant ses lunettes de laboratoire (qu’il ne quitte plus) du bout de ses phalanges étonnamment fébriles ce soir. Il tremble. Et trembler ça ne lui arrive jamais. Belial serre le poing et, comme s’il s’apprêtait à demander l’autorisation de sortir, son cœur bat la chamade quand Madelaine franchit à nouveau le seuil de la porte pour lui réprimander son affront de tout à l’heure. Encore une fois il lui coupe la chique, dégueulant calmement My sweetheart I have to leave you tonight. My colleagues need me to help them doing some researches for the club. il glisse près d’elle, lui apposant un bruyant baiser sur la joue avant qu’elle ne lui en mette une. I love you, bye.

Madoc disparaît. Il sait qu’il aura certainement droit à plusieurs jours de sermon sur les devoirs du mariage et sur le fait que Madelaine non plus n’était pas enchantée d’organiser tout un tas de réceptions, mais qu’il était de leur devoir de participer à la vie mondaine des sangs purs de haut rang maintenant qu’ils étaient réapparus sur le devant de la scène. Et comme toujours, Madie acquiescerait sans, pourtant, se confondre en excuse, balbutiant sans conviction qu’elle n’est pas obligée de se barber avec toutes ces conneries et assurant que le renom des Malfoy était son affaire et plutôt en bonne voie entre les réceptions privées du Hellfire Club et la réputation qu’il se forgeait au boulot (sans savoir à quel point elle était catastrophique).

Le transplanage l’emmène sans mal près de Malphas et Zagan. Il peut les sentir près de lui (sans s’expliquer ; il en était ainsi avec les 6 du Hellfire Club). Il bat ses chaussures boueuses contre le gravier longeant la bâtisse grisâtre, observant dans un calme olympien chaque fenêtre dont deux crachaient une vive lumière qui le fait tiquer. Les vilains ont visiblement commencé la fête sans lui. Sa main le démange sous l’allégresse qui prend soudain son cœur. A chaque fois qu’il mettait un pied dans les activités du MuTEx ou du Hellfire Club, l’excitation le gagnait et il devenait presqu’aussi incontrôlable qu’un Riley lâché sur des moldus. Riley tiens, Madoc affiche une grimace légère sous le sentiment mitigé que lui procure ce sorcier au sang souillé qu’il essaie de dominer et de dénigrer sans y parvenir du fait de leur quête et passion communes : détruire les moldus. Ce soir, cependant, Mad était trop heureux d’avoir échappé à des heures d’emmerdes et de souffrance et il prend finalement le pas de ces compères, passant la porte d’entrée de l’usine sans discrétion. Le hall est vide comme il s’y attend, mais le vacarme deux étages plus haut ne laisse aucun doute sur la présence des deux sorciers. Madie sourit à pleines dents, secouant la tête d’un air malicieux. Oh poor things. You just met the armed wing of the Devil. ricane-t-il en pensant à Zagan, chien fou, se balançant de moldu en moldu avec une rage dont lui seul est capable. Il monte les escaliers tranquillement, volant presque sur le sol et finalement, se plantant devant la porte de la pièce où Nicholas fait son petit massacre, il frappe dans ses mains, faisant sursauter les trois dernières proies qui cavalent aussitôt en sa direction : son aspect propre et clair le faisant passer pour leur sauveur. Désireux de torturer ces âmes en peine, Malfoy attend qu’elles se jettent à ses pieds, caressant du bout des doigts (non sans retenir un hoquet de dégoût) leurs cheveux déjà collés par le sang. Well, well, well. It seems like you did not loose any time Nicholas. sa phrase est entrecoupée de discrets “save us” que Madoc fait taire d’un signe d’index. Don’t you worry children. Belial se retient de rire à gorge déployée sous la détresse mêlée au soulagement qu’arborent les trois martyrs. Il s’approche de Zagan, traînant dans un sortilège de lévitation qu’il vient de chuchoter, la chaire à canon qu’il reste dans la pièce.

Les pauvres diables commencent à comprendre que quelque chose cloche quand ils sont emmenés sans pouvoir se débattre par le sorcier qui les repose docilement devant Nicholas. Sorry I am late. My wife wanted me to stay for another exciting dinner. Il soupire et lance un premier Endoloris., assourdi par les cris du torturé et des survivants, calmant peu à peu sa frustration d’avoir manqué une partie du spectacle.
Madie a à peine le temps de saluer son confrère (bien qu’il lui coûte de l’appeler ainsi mais disons qu’il est emporté par la magie du moment) qu’un tremblement violent et un faisceau lumineux lui font presque perdre l’équilibre. Madoc se rattrape de justesse à un pan de mur qui a gagné une chaleur stupéfiante et il lève le nez vers le plafond, comprenant que Carrow est dans le coin et qu’il s’est laissé emporté par l’émotion (ce qui ne lui arrive pas souvent). And here is the third one. murmure Belial. Les cris de douleur ont finalement cédé au silence et Malfoy emboîte le pas de Zagan qui fonce droit vers Abram planté au milieu de la pièce entouré par les cendres qui s’affolent sous la chute d’un morceau de toit. Madoc reste dans la pénombre un court instant, se présentant finalement à son acolyte pour lui empoigner une main amicale. Sir Malphas. I was affraid to miss this party but you waited for me for the fireworks.
Madoc tourne les talons et inspecte la pièce brunie. Il baisse finalement les yeux, se souvenant de la raison première qui l’a poussé à venir ici. This kind of construction always has a bunker or a cellar to protect people from explosion or any disaster. explique le sorcier, déjà prêt à s’enfoncer dans les entrailles de cet immondice ; priant pour que quelques moldus se soient planqués dans le coin histoire qu’ils puissent continuer de lier l’utile à l’agréable.

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- février 2008 -
tw: mention de meurtres
C’est une douce et cruelle mélodie que composent les hurlements des damnés. Les mouvements circulaires et frénétiques de ta baguette magique fendent l’air à la manière de ceux d’un chef d’orchestre à l’apogée de sa symphonie. Les craquements de leur ossature mêlés aux déchirements de la chair rappellent le crissement mélancolique des violons qui accompagne les percussions. L’opéra qui se joue à l’étage que tu occupes est digne d’une tragédie, que le morceau joué par Malphas un peu plus bas, viendra clôre de toute beauté.

De manière aussi inattendue que celle d’un joueur de triangle, un nouvel invité se joint au concerto tout en saluant presque poliment. Peu désireux de venir ternir la partition avec la moindre fausse note, tu interviens dans sa diatribe. “Oh please, stop telling stories about your boring wedding life!” Parmi le public du jour, il n’y avait absolument personne pour se soucier des fables larmoyantes du couple Malfoy. Et si Madoc espérait susciter de la sorte un brasier ardent d’envie auprès du chef d’orchestre, c’était peine perdue. Tu ne t’approcherais pas de sa carcasse frustrée, tant que tu saurais Abram présent quelques étages plus bas. En parlant du démon, les dernières notes de sa partition viennent soudain réchauffer le squelette de tout le bâtiment. Un feudeymon, voilà qui est chose osée, mais qui parvient aussi à susciter ton amusement, que tu exprimes par le biais d’un rire rauque. Les derniers cadavres retombent finalement à tes pieds, et à ceux de Belial. Et la symphonie des Trois s'achève sur une note parfaite.

Sans te soucier de savoir si Malfoy t’emboitait le pas ou non, tu redescendis les escaliers quatre à quatre, jusqu’à te retrouver face à un Carrow débordé par un engouement haineux. “That’s a brilliant work of art, Malphas.” Le compliment est sincère, et même teinté d’une once d’admiration que tu ne prends pas la peine de dissimuler. Pas de cela entre vous. “Anything useful? Nah, but I’ve found Belial.” Le tacle est de rigueur. Il en va toujours ainsi entre Malfoy et toi. Tu sais pertinemment que ce soi-disant fils de bonne famille te méprise pour la nature du sang qui coule dans tes veines. Mais il semblerait également qu’une autre facette de ce même homme te considère d’un œil plus envieux…

Ton assurance nonchalante galvanisée par les crimes effroyables commis quelques instants plus tôt, se dissipe dès lors que Madoc évoque l’idée de descendre à la Cave. La simple évocation des sous-sols te crispe la mâchoire. Tu tâches alors de focaliser l’ensemble de tes pensées sur le postérieur de Belial et la mine éreintée de Malphas pour empêcher les réminiscences les plus sombres d’envahir ton esprit. Ce n’est qu’après quelques instants de silence, que tu finis par reprendre contact avec le moment présent. “Alright, then go downstairs, and I’ll be waiting outside to catch those wanting to escape. Can’t wait to see the last inches of hope leaving their eyes when they’ll see me.” Un sourire carnassier accompagne ces paroles, alors que tes pensées se tournent bien volontiers vers le festin à venir.