BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 (cornu#1) stop sounding so fucking sad

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Göran Falk
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Göran Falk
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tw: sang, propos explicites

"Fine I’ll tell you. But (…) my fucking hair; (…) aged you piece of turd, I have to be (…) my hairline!" La douleur aigüe, dans le doigt déboîté, revient par piqûres, comme si les terminaisons nerveuses étaient tirées par en dessous : par Göran. Amycus s’en rend compte trop tard - après s’être moqué des airs indignés de Corban et ri sans compassion (yeah, he aged, like fucking milk). Pareil à un troll qu’une mouche agace et, de fait, déconcentre, le corps possédé par Amycus est retourné dans une nouvelle riposte cette fois fructueuse. Le sol couine davantage, piétiné et raclé par les différentes semelles attachées aux jambes qui se débattent. Amycus perd brièvement conscience. Quand il retrouve ses esprits, des reflets bleutés traînent encore dans le pigment de ses yeux.

Il remarque être maîtrisé. Grogne de contrariété ; la frustration exacerbée. C’est lui la menace. C’est lui le danger. Amycus a toujours cherché à dominer, n’importe qui et n’importe quoi ; Corban le tenant entre ses cuisses comme une harpie vous prend pour son quatre-heures est une putain d’humiliation (il est presque certain d’entendre un rire plus grave et plus mou résonner dans le fond de sa caboche). Ses gestes sont en retour trop gourds et trop désordonnés pour qu’il arrive à se débarrasser de la carrure tendineuse le surplombant.

"Even if I told you, they won’t let you in - What the fuck are you talking about?! - Not with this… body. But I can help you; I need to get to her first. -  Where to?! Where did this stupid cunt end up?! - I need to get her out! - Out of wh--?!" Des éclats de douleur zèbrent son esprit et l’obligent à se la fermer. Ça n’est même plus ce doigt (qui n’est pas son doigt), mais ce corps tout entier (qui n’est pas sont corps) ; partout, par petites pointes lancinantes, la matière organique s’épuise à lui rappeler sa nature de parasite. Et c’est de pire en pire. L’inquiétude viscérale provoquée par la situation d’Alecto a ouvert des failles de vulnérabilité par lesquelles s’introduit à son tour Göran. L’occiput rejoint le sol, y collant les mèches grasses et grises de l’hôte. Amycus arrache son regard de l’insupportable moue de Corban pour le reporter contre le plafond et les quelques bougies éclairant la salle. Il respire vite et fort - s’entendre être aussi vivant lui file la nausée, peut-être parce qu’il réalise ne pas être vraiment vivant, ne pas être vraiment là, et que l’éclat pâle des bougies qu’il fixe de ses yeux noirs ressemble à celui qui éclaire à quelques kilomètres de là le verre de sa sépulture.

"I’m not doing this for you—That’s why I want something in return…" Les lippes hispides se gondolent en un début de grimace qui termine par un sourire. "Of course…" Son rire grossit dans le poitrail habité, il secoue Corban et ses cuisses de grenouille. "What says you?" En voyant du coin de l’œil son infâme petit sourire, le rire d’Amycus éclate. Il tonitrue à la gueule de Corban. Fait couler des larmes de rire au coin de ses yeux d’outre-tombe. "Sneaky bitch!" Le timbre est amusé. Enragé, aussi. Dans ces moments-là, Amycus pourrait tuer Corban. Mais dans ces moments-là, Corban lui rappelle aussi ses sœurs - et c’est peut-être ce qui l’a si souvent sauvé d’avoir les vertèbres brisées. Il partage avec elles un esprit sournois. Et des canines de hyène déguisée en agneau. "Let me guess…"  Il calme un peu son rire - son faciès est laid, rougi par la montée de sang et le rictus agressif qui lui tartine les rides. Un regard ordurier souligne la position de Corban. "A quick fuck and huh, two black eyes?" Il tend ses cervicales pour lever la tête et s’approcher de la sienne. "To match with your red nose, you fucking clown." Des postillons viennent s’écraser sur la gueule sanguinolente - il aurait aussi bien pu lui cracher dessus.

La tête retombe enfin, comme après un exercice pénible. Le soupir d’Amycus est infini - théâtral, aurait corrigé son frère. Il aurait dû aller le voir, Abram, il aurait dû pousser les grilles de leur manoir et se présenter à l’entrée comme si de rien n’était ; mais en plus d’être un antipathique vibe killer, Abram est aussi un cliché de misanthropie qu’il n’a pas vraiment envie de prendre par surprise avec ce corps. Il pourrait aller avoir Amabella - avec qui il est au moins possible de discuter - et c’est sûrement ce qu’il fera. Quand la maîtrise de sa possession sera mieux contrôlée.

Mais le sera-t-elle jamais…

"What is it that you want, Corban ?" Amycus s’est remis à regarder le plafond et ses bougies flottantes. Il se fend d’une voix exagérément lasse, à la façon très aristocrate qu’ont les enflures de leur rang de montrer qu’on les emmerde. On pourrait dire que son sourire est encore là, qu’il barbotte dans les flaques de sang coulant des narines et s’accroche aux vieux chicots, mais la gueule possédée pourrait tout aussi bien être en train de syncoper.
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Corban Yaxley
DEATH EATER
Corban Yaxley
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tw: violence, langage grossier, propos explicites (contenu explicite?? lmao you wish)

Le petit sourire narquois de Corban est écrasé par le rire tonitruant d’Amycus (un frisson d’épouvante remonte le long de son échine, collant sa chemise dans son dos, quand il réalise à quel point ce rire diffère de celui de Göran, bien qu’ils sortent de la même gorge). Il serre les genoux pour raffirmer sa prise et ne pas trop se faire balader comme sur un poney en balade à la montagne (ça sent le vécu; son daron aimait beaucoup la chasse à court sorcière) (mais vraiment, vous ne voulez pas voir Corban sur un canasson) (or do you).
"Let me guess… A quick fuck and huh, two black eyes?" Pris au dépourvu, l’échine de Corban se relâche, ce qui donne tout le loisir à Amycus de lui cracher à la figure: "To match with your red nose, you fucking clown." Corban tressaille, grommelle et ses yeux roulent dans ses orbites.

Il était évident qu’Amycus galérait à rester conscient, à voir l’indolence et la lenteur avec laquelle il se mouvait si peu (à ça d’avoir l’impression que ses postillons avaient explosé au ralenti); aussi, Corban prend de l’assurance. "What’s wrong with people and me being a clown??" Il n’obtient pour réponse que le silence lourd et ronflant dans lequel Amycus semble s’évanouir pendant quelques secondes. Quelques secondes pendant lesquelles Corban le dévisage, essuyant les miettes de crachat sur son visage, but in a way qu’il les frotte jusqu’à sa bouche et que si on le remarque, c’est un peu dégueu. Fort heureusement, Amycus est trop occupé à compter les bougies au plafond pour s’en apercevoir.
"What is it that you want, Corban ?" Les oreilles de Corban chauffent. Le dédain qui transpire dans la voix d’outre-tombe lui rappelle le temps à Poudlard, quand les Carrow, cette insupportable old money family arpentaient l’école comme s’ils en étaient les propriétaires.
Oh, bien sûr, les Yaxley aussi possédaient une fortune inhérente aux sang-pur; mais son père bossait d’arrache-pied, constamment en train de décimer des créatures magiques pour le compte de tout le monde. Et de fait, à Poudlard, Corban n’avait pas été l’héritier sang-pur le plus acharné à se croire au-dessus des autres. Il n’avait pas le temps, ni la foi de considérer les sang-mêlé avec dédain, trop occupé à nourrir sa terreur intestine pour les créatures magiques elles-mêmes.
(Et puis, Buck était sang-mêlé; de fait, ça ne lui aurait jamais traversé l’esprit de se soulager de sa compagnie simplement à cause de la pureté de son sang.)
Aussi, ce genre de condescendance, ça foutait Corban de mauvaise humeur; et surtout, ça le rendait très très con.

La rageuse insolence qui froisse les coins de son visage se plisse, pernicieuse. "Hmm, oh yeah, maybe you’re right; maybe I do want you to choke me your big daddy hands…" Profitant qu’Amycus soit en train de dead, Corban lui attrape les mains qu’il remonte jusqu’à son cou, le manipulant comme un énorme automate en panne sèche. Il fait peser son poids de haricot sur son bassin, se frottant contre sa ceinture. La farce s’étire trop en longueur, trop insupportable, mais Corban savait à quel point ce genre de comportement pouvait faire fulminer son petit camarade. Il n’était plus aussi chafouin que quand il avait seize ans, mais les vieilles (et mauvaises) habitudes avaient la vie dure (and so does his d—).
Les gémissements gênants qu’il ricanait se muent peu à peu en un rire crissant, rappelant les portes d’Azkaban (ou du moins, c’est ce qu’il supposait, vu que lui, il n’y était jamais allé).
Il lâche les mains d’Amycus, et c’est au tour des siennes de venir prendre en collier la gorge de l’homme à terre.
"You wish, you homophobic piece of shit; that time’s over. Il serre les doigts, la furie dressant tous les poils de ses bras et les petits cheveux qui n’étaient pas gelé par la laque dans sa nuque. If I’m to fuck this guy —and trust me, I will— I’ll make sure you’re nowhere inside him… Il plisse les yeux, la bouche faisant la moue sur le côté: Or you know what? Perhaps that would work... Maybe I should fuck you out of this body?"

Il continue de se secouer le train dans le crissement de leurs ceintures et de son rire de crécelle. "That leads to my condition. Il s’immobilise, ses bras tremblant de la pression exercée sur la gorge de l’autre. I have no idea how you end up parasitising this body, but if you want me to lead you to your darling sister, you have to swear to me you’ll leave this body alone!! Son sourire hystérique disparaît de la surface de son visage. Because it’s my fucking friend you’re haunting, you asshole!!"
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Göran Falk
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Göran Falk
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tw: masculinité toxique, mention d’homophobie, mention d'harcèlement, mention d'abus, mention explicite, mention de sang et de blessures, légère crise de panique

Le poids de Corban est ridicule. Un petit chien n’aurait pas été plus lourd. Aussi étrange et dérangeant que ça puisse paraître il connaît pourtant sa masse ; il l’a bien assez soulevé, traîné et maintenu pour savoir que Corban, malgré son gabarit de poule mouillée, fait son poids en rancœur. Sans compter qu’en plus d’avoir pris en âge et en rides, il a aussi pris en gras (très peu, il est vrai, mais le détail est sur la chemise de Corban qui s’étire en trois plis au niveau du ventre quand il était autrefois aussi plat que sa cote de popularité). C’est donc qu’Amycus perd l’ascendant ; et que les sens dans lesquels il s’est installé le rejettent les uns après les autres. Le toucher, de tous, est celui qui s’étiole le plus rapidement.

"Hmm, oh yeah, maybe you’re right; maybe I do want you to choke me your big daddy hands…" S’il voit les mains de Corban saisir celles de son hôte - s’il voit le bassin de Corban se dandiner contre celui de son hôte - il n’y a cependant que des franges de sensation pour effleurer sa perception du monde physique. L’aversion vient s’afficher par goût du réconfort : dans cette lutte interne et invisible, à l’expérience pourtant terrible, rejouer les scènes du passé est rassurant. Le visage de l’hôte portraiture tour à tour une hostilité adolescente ; une détestation immature ; une soupe à la grimace comme il en a tant servi à son gringalet de camarade quand il le voyait être trop ci, trop ça, trop différent, trop hors-normes, avec des cheveux trop longs, des cris trop aigus, des moulinets de baguette trop délicats, et des réflexions trop disruptives. Ils avaient seize ans et ils ne se comprenaient pas. Sa sœur et Corban l’écœuraient autant que le collier de son éducation conformiste le grattait.

Cette fois, ce sont les mains de Corban qui viennent se serrer autour du cou ; et s’il avait été celui d’Amycus, Corban aurait pu constater de lui-même que le collier n’y est plus (il est tombé en France, pour être tout à fait exact, dans un sud chaud et libertin où Corban aurait pu les rejoindre - acte manqué, comme dirait la plume de Molière, fucking right, aurait ajouté le riche héritier britannique, cigare dans une main, pastis dans l’autre).

"You wish, you homophobic piece of shit; that time’s over." Un sourire hideux lui répond. D’autant plus gorgé de sarcasme qu’Amycus préfère ne rien articuler. Chaque mot est économisé. Chaque inspiration, chaque expiration ; vivre par procuration coûte cher, a fortiori dans ce corps de colosse négligé (il aurait dû posséder un elfe de maison, ça lui aurait valu le plus minable des panaches, mais au moins le processus aurait-il été moins complexe). "If I’m to fuck this guy —and trust me, I will— I’ll make sure you’re nowhere inside him…" Les yeux roulent dans leur orbite. Quelques nerfs manquent lâcher et rendre l’hôte aveugle. Si ce n’est pour Alecto, Corban n’a jamais eu le moindre goût (Amycus a un vague souvenir de ce prolo débraillé qu’il collait h24 - Bag ? Bug ? Bref, du même nom que cet abruti d’hypogriffe que cet abruti d’Hagrid élevait). "Or you know what? Perhaps that would work... Maybe I should fuck you out of this body? - Look at you… (c’est un murmure, l’ombre d’une voix moqueuse) renewing the good old-fashioned exorci--" La pression des doigts lui fait ravaler sa verve. Corban continue de gesticuler. Il continue de se frotter sur lui - sur eux - avec une animosité si perverse et homoérotique qu’Amycus en aurait un second fou rire s’il pouvait faire autre chose qu’être une loque. You’re such a whore, yucky-boy.

"That leads to my condition. I have no idea how you end up parasitising this body, but if you want me to lead you to your darling sister (le sourire s’écroule), you have to swear to me you’ll leave this body alone!!" Flottement. Les quatre gouffres noirs s’absorbent, se bouffent. Plus personne ne se marre. "Because it’s my fucking friend you’re haunting, you asshole!!" Grognement. Puis râle. Le corps allongé est parcouru de deux spasmes successifs. Amycus tient bon. C’est un poison épais qui met du temps à disparaître. "Your f--riend." Le sarcasme revient, dernière onde de choc. "You k--keep telling yourself--that." Ils avaient seize ans et ils ne se comprenaient pas ; mais il se connaissaient bien, d’une manière aussi infâme qu’intime, comme deux poches de ténèbres se reconnaissent dans la nuit. Tôt ou tard, le vernis se fend et révèle l’horreur - il n’y a rien de plus cruel qu’une âme en peine. Ils le savaient déjà à seize ans. Ils le savent encore mieux aujourd’hui. "F--fine, I s--swear" Les bougies. Le plafond. La tâche de moisissure, à droite. La coiffure impeccable de Corban qui n’a pas bougé d’une mèche (poser). L’odeur de sang, de sueur, de produit ménager tapissant le lino. "But you b--better find her, or I also s--swear I’ll k--k--"

La syllabe se termine en des borborygmes pathétiques que l’immobilité soudaine rompt d’un coup. Le colosse est devenu un objet inanimé, une coquille vide. Ça dure un temps : le temps qu’à la porte, on se mette à taper quelques coups timides mais fermes. "Boss? Everything okay in there?"

"Corban… get off me… I need to breathe…" La main lésée de Göran s’est instinctivement posée contre le poitrail de Corban. Sa voix grave siffle comme une vieille machine qu’on réactive et son accent est plus tranchant que jamais. Il a les yeux apeurés d’un enfant. "Please…" La panique l’envahit peu à peu. Il est en état de choc ; la pièce entière semble rétrécir et ravive chez le montagnard sa claustrophobie latente. Seule la respiration de Corban, sous sa paume brûlante par-dessus laquelle gisent des phalanges abîmées et un majeur déboîté, maintient le fil cassant de sa lucidité. Il est encore au Ministère. Ça n’était donc pas un rêve glauque et désagréable. Quand les doigts et le corps de Corban se déplacent enfin, Göran ne tarde pas à se redresser, d’abord le dos courbé, pour ravaler autant d’air que possible, puis pour se lever, aussi maladroitement et lourdement qu’on peut imaginer un troll tenter de se mettre sur ses deux pattes après qu’un tronc l’ait assommé. Il pousse une chaise déjà renversée. S’appuie sur la table qui craque un coup et manque céder. Les bougies, pourtant à bonne hauteur, ont vacillé sous l’effet du mouvement.

Ignorant les coups à la porte et l’inquiétude grandissante du Handler stationné derrière, Göran lève la tête en direction de Corban. Il voit sa figure tuméfiée et son nez explosé - renifle par le sien en sentant du sang dégouliner aussi de ses narines. "Fuck…" Une main se lève brièvement. "I did this to you! Again!" La voix a retrouvé sa pierraille. Alors qu’il réalise d’un indice à l’autre l’ampleur des dégâts, il s’écrase un peu plus contre la table. Des flashs lui viennent en mémoire. Des résidus de mots et d’impressions. Lui vient, un instant, l’envie de foutre un autre gnon à Corban. L’envie de le foutre aussi tout court. Il se débarrasse de ces deux pulsions parasites en fronçant les sourcils et pestant dans sa barbe un fatras de sonorités norroises. Sa hanche se désolidarise de la table. Il tente de rester debout. "Can we… get out of here…?" Le regard bleu revient s’accrocher à celui noir de Corban. Il y a de l’anxiété. Il y a, aussi, une gratitude sincère qu’il ne conscientise pas encore très bien. Sa confiance, en tout cas, est dans chacun de ses gestes. Ils le gardent près de Corban comme une corde à laquelle on s’accroche pour ne pas céder au vide.

Ironique.
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Corban Yaxley
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"Your f--riend. You k--keep telling yourself--that." C’est en cette conviction que résidait la différence entre Amycus et Corban, déjà à Poudlard. L’un avait une sœur. Et, bien que les Carrow semblent tirer leur force et leur tourmente l’un dans l’autre, on ne leur avait pas laissé le choix d’avoir un double, fusionnel, inhérent, dérangeant. Corban avait choisi Buck et plus encore, Buck avait choisi Corban. Amycus avait une âme jumelle, une âme sœur, fournie avec ses traumas et sa violence, mais Corban, malgré son caractère insupportable, malgré sa langue de vipère et ses cheveux gras, avait un ami.
Personne ne le croyait quand il répétait à tue-tête que Buck était son meilleur ami; là on pensait qu’il le manipulait, là on pensait qu’il était sous la menace de l’autre. Personne ne comprenait comment deux énergumènes pareils avaient pu se trouver et pis encore, comment ils pouvaient se supporter, se porter, l’un contre l’autre contre le reste du monde.
Corban, de son côté, était persuadé que tout le monde était jaloux; jaloux de son James.

Il ne répond rien, l’emprise sur la gorge ferme, douloureuse, pas mortelle pour autant. Son regard ne cille pas, comme il ne cillait jamais quand, à l’époque, Amycus lui plongeait la tête dans les toilettes et lui martelait qu’il avait pas d’amis, que Buck s’en foutait de lui et ne viendrait pas l’aider. Alors, Corban, seize ans, les yeux vides et trempés, le regardait en face et lui répondait: "I have a friend but it doesn’t mean I’m not alone sometimes. You know that too, right?" Pour toute répartie, Amycus lui avait replongé le nez dans la cuvette si brusquement que sa pommette avait cogné le rebord des toilettes et il n’avait pas pu voir de l’œil gauche de toute la soirée.

"F--fine, I s--swear. But you b--better find her, or I also s--swear I’ll k--k--"
Plus que quiconque, Amycus devait le comprendre. Corban n’avait pas la moindre idée de ce que la relation entre Amycus et Alecto avait pu être et pouvait encore être, même après la disparition du jumeau. Mais lui comme Amycus savaient ce que ça faisait de recevoir l’amour inconsidéré, inconditionnel qu’ils ne méritaient pour rien au monde, et dont ils ne savaient que faire, si ce n’était le consommer pour nourrir quelque chose de plus mauvais, de plus profond et de plus vide.
Corban sent qu’Amycus lâche prise. Les yeux roulent dans leurs orbites. Soudain, il le regarde comme le Corban de seize ans avait pu le regarder. Et, quelque part dans la tension de ses doigts serrés autour de son cou, un relâchement; son pouce vient glisser le long de sa mâchoire, avec une tendre pitié.

Pendant un moment, Corban se retrouve seul, à califourchon sur le géant. Ses sensations reviennent à lui, son cœur qui bat à tout rompre dans ses oreilles rougies, son nez pété, sa lèvre percée, ses bras ankylosés et ses tripes malmenées. Il reprend aussi peu à peu conscience de son environnement; les bruits administratifs du Ministère reviennent, une voix derrière la porte: "Boss? Everything okay in there? - Y—" La main qui se pose sur sa poitrine lui coupe le sifflet. Pendant une demi-seconde, son réflexe manque de le faire bondir sur ses pieds; mais la prise est molle, en peine. "Corban… get off me… I need to breathe… - Y-yes, Rudhyart, it’s all good, get back to work!" Il prend une grande respiration sous la main de Göran. "Oh, fuck me… siffle-t-il en découvrant les paupières lourdes se rouvrir douloureusement sur des yeux bleus d’eau. Fuck, Göran! - Please…" Ses mains ont fini de se détendre, brossant et palpant le visage du revenu avec fièvre.
Il se dégage avec précipitation, l’aide à se relever comme il peut, le fixant avec intensité, comme s’il pouvait le soulever par la simple force de son regard.

"Are you ok?? - Fuck… I did this to you! Again! - Don’t worry, pal; I didn't go easy on you either!" Le regard de Corban est un peu moqueur mais aussi assez inquiet car il n’avait effectivement pas retenu ses coups longtemps, une fois qu’il avait réalisé que Göran n’était plus là, bien que ce soit contre sa carrure de titan qu’il se soit bagarré. "Can we… get out of here…? Yes… yes! of course! I got this!"
Ils sortent de la pièce et claudiquent jusqu’aux cheminées (Göran avait passé son bras -maudit- autour du cou de Corban et ce dernier, à plusieurs reprises, a eu l’impression que sa poigne tressautait autour de son épaule), à l’issue d’un échange abrégé avec Rug qui mettait définitivement trop de temps à retourner bosser (Corban lui a fait passer l’envie de poser trop de questions d’un regard inquisiteur (un peu plus et on aurait pu l’entendre feuler), mais Merlin seul sait que ce genre de power move fonctionnait avec Rug).

Ils débarquent dans l’allée des embrumes et Corban retrouve le chemin de l’échoppe douteuse de Göran. Ils s’y engouffrent et montent à l’étage (plusieurs fois, Corban a cru que les marches allaient céder sous le poids de leur propriétaire; sait-on jamais, si être possédé doublait la masse de la victime) (si Corban pesait son poids en rancœur, Amycus était de base un sacré morceau).
"Here you go," Corban le fait s’asseoir dans le canapé défoncé (il s’y enfonce lui même un moment, lesté par le poids de Göran). Il s’arrête un temps, observant avec attention l’autre homme "You’re ok there, pal? still with me?" Les yeux sont toujours bleus, presque larmoyants à cause de la douleur, de la panique. Corban remplit une bassine d’eau qu’il chauffe du bout de sa baguette, récupère des compresses (depuis combien de temps moisissaient-elles dans le placard de la salle de bain? better not ask).
"How come we always end up patching each other up? That’s a fucked up definition of a good time, marmonne-t-il, ironique, en s’asseyant en face de son comparse, sur la table d’appoint (qui a dû en voir passer d’autres que ses fesses de rat).

Il se met à le rince, du bout d’une serviette humide sur son visage, pour nettoyer tout le sang séché. Il s’y prend avec une application un peu touchante, passant plus que de raison la main dans les cheveux sales, derrière ses oreilles, brossant les sourcils, comme s’il vérifiait que Göran était toujours là, qu’Amycus avait tout rendu et ne se dissimulait pas dans le creux d’une ride (what a shame s’il doit mener la même inspection minutieuse sur le reste de son corps!!).
Corban avait une relation relativement niquée au corps qui faisait qu’il n’utilisait que rarement la magie pour soigner qui que ce soit. Ça devait sans doute lui rappeler les fins de parties de chasse, quand il devait achever la bête, et que son père lui confisquait sa baguette au moment fatidique, pour être sûr qu’il se salisse les mains comme il faut.
"What the fuck was that, Göran? I’ve never seen that before! Do you remember anything, like where you’ve been?"  

Corban peine à articuler ses questions pourtant pressantes, infichu de comprendre comment une âme pouvait hanter un corps encore habité. Il lâche momentanément le visage de Göran pour lui laisser le temps de réfléchir (et parce que, définitivement, lui rouler un patin ne le soignerait pas), rinçant le bras décharné incrusté de leurs deux sangs.
Il réalise soudain, qu’au milieu des chairs pourries, sur des lambeaux de peaux, la ligne terne, effacée, d’un vieux tatouage; la sinuosité d’un serpent? le crénelage d’une rangée de dents? Corban n’a pas besoin de le comparer à son propre tatouage, à moitié visible sous sa manche retroussée, pour reconnaître un semblant de Marque des ténèbres.
Il fronce les sourcils, réalisant que, s’il savait que le bras de Göran était maudit, il n’avait jamais imaginé que le bras ne puisse pas être le sien (ou alors Göran avait dû le lui révéler au cours d’une soirée, mais ils buvaient tellement que Corban ne se souvenait pas de tout), et encore moins de se poser la question à qui avait appartenu ce bras, dont il remonte les écœurants reliefs du bout des doigts. "You were gone, mate; it wasn’t you in there anymore… do you know who’s taken control of you?"


Dernière édition par Corban Yaxley le Dim 9 Oct - 13:24, édité 2 fois
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Göran Falk
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Crédit : self (av.), pynchon (cit.), fidji & jool (kdos noëls 2021/2022)
Âge : 59 piges.
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Allégeance : Aux Black Hands, pour qui il œuvre au rang de Black Thumb.
Particularité : Le bras gauche d'un mort qu'il s'est fait greffer et l'esprit de ce mort qui le possède depuis janvier 2008. Fun (non) fact, c'est Amycus Carrow.
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cw: blessures (mention), mort (mention), propos explicites, unhealthy coping mechanisms

L’odeur de renfermé de sa tanière ne lui est d’aucune consolation. Göran n’a jamais aimé cette piaule, cette boutique, cette ville, et ce pays. Mais il accueille le confort obsolète de son canapé en poussant ce genre de soupirs qui vous détend sans être agréable à expulser. "You’re ok there, pal? still with me?" Göran opine, l’air épuisé. Il sent distinctement l’haleine de Corban chargée de son effluve chimique. Pour l’avoir déjà sentie, à des moments plus réjouissants où ils picolaient épaule contre épaule, cette odeur-là le console en revanche un peu. "How come we always end up patching each other up? That’s a fucked up definition of a good time. - Corban, don't, I'm fine…" Les soins qui lui sont prodigués arrachent au Black Hand une grimace. Sa main se lève pour protester ; geste si mou dans l’exécution qu’il signe presque instantanément la reddition du colosse.

Il a trop passé son temps à lutter contre sa propre captivité dans son propre corps pour avoir envie de prolonger tout aussi bravement le combat entre les mains nerveuses de Corban. Des mains nerveuses qui étonnent par leur délicatesse et leur attention familière ; sans être gêné, Göran est pantois. Ses yeux hagards glissent du visage de Corban, assis en face de lui, pour s’égarer dans le vide où l’y attend le souvenir d’Inga. Elle jette dans son grand sourire sincère une moquerie féroce : combien de cicatrices sur le vieux corps de son époux portent la marque de ses soins à elle ? Göran n’a jamais autant pensé à Inga que ces derniers temps. Les anciens de son clan diraient que c’est parce que la Mort approche et qu’elle vient accompagnée.

"What the fuck was that, Göran? I’ve never seen that before! Do you remember anything, like where you’ve been?" Les paupières battent une fois, retirant le givre du bleu des yeux qui se mettent ensuite à fixer Corban. Il est toujours aux petits soins alors que lui-même pisse le sang. C’est déroutant. Corban est déroutant. Göran pourrait tout aussi bien lui retourner la question : où est-ce qu’il est, dans ces moments-là ? Comment un être aussi convulsif peut-il à ce point s’oublier ? "Your face, Corban…" Les traits fins de son ami ont gonflé et noirci à certains endroits, dévoilant des reliefs tuméfiés sous les giclées de sang séché. Göran déplie ses doigts en sentant la pression des petites blessures au niveau des jointures. I did this to you. Again.

"I thought it was a dream… You know, when you’re aware of what is happening to you, but you’re not really aware either…? It's the first time I… it… it speaks to someone… It was like… seeing through a small window and not… not being able to keep it open all the time... I think I remember some things…" Il se souvient de la colère comme s’il se souvenait d’avoir pris feu. Il se souvient de l’angoisse comme s’il se souvenait d’être tombé dans le plus profond des ravins. Il se souvient de la mélancolie comme s’il se souvenait de la sienne ; ces moments-là ont été plus paisibles, à la manière dont on s’échange des photographies en écoutant le récit de l’autre. Göran réalise beaucoup de choses en verbalisant l’état de conscience dans lequel il est tombé, dont et notamment : que toute minute passée avec cet autre n’a pas été qu’un long cri d’agonie. Il y a aussi eu des flottements. Des bribes d’accalmie.

L’appui des digitales de Corban sur son bras greffé lui fait baisser la gueule. "You were gone, mate; it wasn’t you in there anymore… do you know who’s taken control of you?" Göran déglutit. Sa gorge est sèche. "No." La seule question qu’il a posée en achetant son produit de contrebande au sorcier vaudou a été : combien ? Göran n’a jamais brillé par son intelligence. Moins encore par sa prudence. Il observe Corban observer son bras. "Do you?" C’est pas une flèche, mais il n’est pas complètement décérébré non plus. Les yeux du Mangemort transpercent les chairs mortes de son artefact avec une insistance désagréable. Mais ce n’est rien comparé au sentiment qui l’affecte depuis son retour. Cette impression de connaître Corban depuis plus longtemps qu’ils se connaissent vraiment ; et ces mots qu’il a retenus pendant l’échange, impossibles d’ambiguïté. "You do." L’affirmation est bizarrement grognée. Comme un hoquet après une bonne grosse poussée de fièvre. Göran sent l’énergie agressive de cet autre persévérer dans ses épaules et ses poignets sans non plus se sentir furieux. "He knows you." La recognition change les identifications. Il reconnaît que ce qui l’habite est, ou plutôt a été, humain. Aussi abominable et laid qu’il puisse être.

"I gotta tell you…" Göran s’est enfoncé dans le canapé. Son dos est avalé par le moelleux informe du bourrage et son regard soutient celui fouinard de Corban. "I've got mixed feelings here." Sa respiration s’est calmée depuis la crise de panique qui l’a pris dans la salle d’interrogatoire. Sans que le larmoyant de ses yeux ou le tremblement de ses muscles ne se soient pour autant retirés. "There's a lot going on, like, everywhere inside me." Inga s’est déplacée contre lui, elle embrasse sa nuque puis part crever la gueule ouverte au pied du canapé. Un frisson l’étreint, comme s’il était au beau milieu des glaciers à l’enterrer dans la neige. "And I hate it." Son genou droit a une crampe qui cogne celui gauche de Corban. Il est secoué de douleurs physiques et mentales. De désirs ; tous à peu près destructeurs. "So either we drink till I drop, or we fuck to death, but I need to shut it down, like, now." La brutalité du ton vient de l’accent et de cette honnêteté tranchants dont le suédois a toujours fait preuve. Mais le regard est celui d’une bête aux abois. Qui abandonne et se livre au chasseur. "You can also leave, I’ll be fine." Dernier relent de fierté de la part du colosse. Mêlé à cette gratitude qui ne le quitte plus. Corban en a assez fait. Presque trop pour l’épave qu’est Göran.
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Corban Yaxley
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Corban Yaxley
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"Do you?" Le regard avec lequel Corban lui répond a l’air mélancolique, contrit, comme s’il s’excusait par avance du mensonge qu’il risquait de lui servir, du genre: "Barely, I mean he was one of my fellow student in Hogwarts". Il n’aurait fait qu’effleurer la surface, pour ne pas avoir à révéler à Göran qu’avant d’être un chasseur aguerri, Corban se faisait courser et marcher dessus par ses petits camarades de classe. Si ça n’était pas quelque chose qu’on pouvait deviner d’office, il ne serait pas celui qui lâcherait l’information.
Mais il faut croire que d’ores et déjà, la cohabitation entre Göran et Amycus ne se résume pas à une bataille de territoire et de contrôle. "You do." Peut-être que Göran sait lire en lui plus que ce qu’il imaginait, ou peut être que c’est Amycus qui lui souffle ses lignes. "He knows you." En maigre contestation, Corban a lâché la main maudite. Un souffle mi-amusé, mi-peiné et peut-être nostalgique. Son pouce presse et caresse la cicatrice laissée par Amycus, la seule qu’il a conservée, par sens du dramatique. "And I hated him for that."
Plus que sept années passées dans le même dortoir, ou des tas de contrats de chasses exécutés avec les jumeaux, Amycus le connaissait parce qu’intrinsèquement, ils étaient les mêmes, et c’est pour ça qu’ils se détestaient, et se répugnaient simultanément, à l’instar du prédateur reniflant la peur sur sa proie.

"I gotta tell you… I've got mixed feelings here. There's a lot going on, like, everywhere inside me." Si le regard du Mangemort s’attarde en premier lieu sur le bras maudit, Corban ne peut empêcher ses yeux chafouins de descendre jusqu’aux jambes jetées en vrac du brigand, jamais lassé par les maladresses de langage.
"And I hate it. So either we drink till I drop, or we fuck to death, but I need to shut it down, like, now. You can also leave, I’ll be fine."

Corban rougit. "I uh—, il se recroqueville, la tête baissée, les mains agrippées aux genoux de Göran. Man, that was pretty scary, like, you know, it sent me back to old dark places. Dans la pénombre formée par son propre corps, son visage chauffe. Ses jambes à lui sont parcourues de spasmes, insupportables, qui vibrent jusque dans la jambe crampée de Göran. "I hate it when it’s dark, il s’adresse aux yeux bleus de Göran. Les doigts tapotent le tissu rêche du pantalon, pinçant les coutures, y grattant une tache qui était là depuis des lustres. "Fuck it, fuck this, I mean, fuck me." Un rire geint hors de ses lèvres tremblantes. Dès qu’il bouge une fibre de son visage tuméfié, la douleur revient, se propageant comme une onde électrique; alors il sourit comme un dératé. Il a remonté ses mains haut sur les cuisses massives de Göran et griffe, rappelant un chat mal luné qui s’étire, les muscles nerveux de son dos roulant sous la fabrique de sa chemise, le cuir de son holster grince et lui serre un peu trop sa poitrine gonflée par sa respiration erratique.

Depuis qu’il a appris qu’Inès était enceinte, Corban a l’impression de se tenir en équilibre au-dessus du vide. Buck était parvenu à le tirer de là, de l’empêcher de se laisser tomber dans le vide. Mais depuis, Corban était en équilibre.
Il a tellement peur de devenir père, il a tellement peur du retour d’Amycus, peur de perdre Göran, de pas lui tenir sa promesse, parce qu’il est évident qu’Amycus ne tiendra pas la sienne (I mean, the guy didn’t keep his promise to stay dead!!).

Jusque là assis sur la table basse, il se penche vers l’avant et d’une simple impulsion, il monte sur Göran (on voit même le moment où il hésite à se mettre à genoux).
Il se tient au bord du précipice, il a de nouveau seize ans et on le pousse dans le vide. Corban pousse et épingle Göran un peu plus dans le canapé à la force de ses bras et de ses hanches.
Corban a l’air très jeune et très ancien à la fois.
"Leave? come on buddy, you know I love getting my hands dirty…" Et, se faisant, il débarrasse Göran de son manteau et de ses couches de maillots crasseux.

Puis il défait leurs ceintures respectives et enfonce ses mains dans le pantalon de Göran pour le toucher avec beaucoup moins d’application et de révérence que quand il lui nettoyait le visage. "If there’s a lot going on inside you, we might need to take a look and see what comes out," plaisante-t-il en refermant ses paumes brûlantes et moites sur lui (or what ever comes out), le sang sous ses ongles s’humidifiant de nouveau. Si Göran n’était pas avare de blagues grivoises, Corban avait l’insupportable habitude de les enchaîner, particulièrement pendant ce genre de steamy intercourse.

Soudainement, il l’embrasse, mais vraiment, on dirait plus qu’ils se bouffent la gueule l’un de l’autre (à ce stade, c’est sûrement Göran qui essaye de le faire taire). A chaque fois qu’il reprend sa respiration, que leurs nez s’entrechoquent, l’arête brisée lui arrache un gémissement qui lui fait montrer les dents, qui s’abiment contre celles de Göran.
La pression et la vigueur de la prise du géant sur lui le font tressaillir; ses mains sont ridiculement grandes, son tour d’épaules trop colossal, son torse imposant et trop large (he could crush him). "Try to ask your funky arm not to rip me in half." Même si, en y regardant de plus près, dans la manière qu’a Corban de se contorsionner davantage sous sa prise, on dirait qu’il n’attend que ça, de snap.

Sa main tiède guide l’une des siennes, pendant qu’il continue de le toucher "D—do you remember anything? like when he— Il porte la main à son cou et insiste pour que les doigts se serrent. Un halètement, son échine parcourue d’un spasme qui le fait s’arc-bouter et serrer les jambes. Perhaps I also do need to shut things down."
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Göran Falk
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Göran Falk
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cw: contenu explicite, rough sex, blessures (mention)

I hate it when it’s dark. Les mots de Corban se sont imprimés dans le crane de Göran et tournent en boucle alors qu’il lui grimpe dessus. C’est le désordre dans ses pensées et émotions, mais cette phrase, cet aveu donné en pâture, a figé sur place sa solitude ; sans tout à fait quitter leur inertie, les pognes du colosse accueillent les mollets de Corban, avec cette même familiarité et facilité du geste que lorsque Corban lui a nettoyé la gueule et passé sa main dans ses cheveux sales. Une complicité pitoyable comme les ruines en ont entre elles lorsqu’elles s'éboulent côte à côte. Fuck me. Un langage qu’il comprend aussi, si ce n’est mieux, et qui enduit le reste d’une lubricité épaisse ; Göran s’écrase un peu plus contre le canapé en suivant le geste de Corban, sans détacher son regard alourdi des petits yeux noirs et luisants qui le surplombent. "Leave? come on buddy, you know I love getting my hands dirty…" Les larges épaules aident Corban à le débarrasser de ses frusques. Le dos s’écarte, les bras se lèvent, son nez pété frôle à plusieurs reprises l’odeur chimique de l’haleine de Corban et le dégoût se mêle à l’envie de le toucher (le temps d’une respiration, il ne sait plus si ce dégoût et à lui ou à l’autre, oublié dans ses tendons après l’altercation musclée).

La spontanéité de son râle le surprend. Court mais bruyant, étouffé contre le torse vêtu de Corban, il est sorti d’entre ses lèvres comme si on lui avait donné un coup dans le bide. La spontanéité de son désir le surprend moins. Quoiqu’il s’agisse d’une main et d’un poids masculins, la présence de Corban ne démobilise pas ses réactions physiques. Il gonfle et se raidit dans son poing, presque trop douloureusement, même. "If there’s a lot going on inside you, we might need to take a look and see what comes out." Les hanches de Göran répriment une contraction. Corban reste nerveux dans ses gestes mais d’une précision troublante. S’il l’avait fermée quelques minutes de plus Göran aurait gerbé dans sa main tout ce qu’il a de déprime. Trop rapidement sûrement pour que tout le monde y trouve son compte ; le dirty talk vient à point nommé calmer les ardeurs du suédois. Qui le fait pour autant taire. La langue de Corban aussi a un goût chimique et ses lèvres sont tout aussi nerveuses que ses gestes et lui tenir la tête entre les mains revient à tenir une créature qui vous échappe et vous dévore tout à la fois, mais plus Corban l’embrasse plus Göran a l’impression d’être consumé et plus il veut qu’il l’embrasse. Un coup de grolle part contre la table basse, maigre défoulement pour retenir l’envie qui empire.

"Try to ask your funky arm not to rip me in half." Les respirations haletantes se répondent en face à face. Göran a plongé une main sous la ceinture de Corban, enfonçant dans ce début de fesse ses ongles crasseux. L’autre main, soudain objet de discussion, est levée entre eux deux. "Sure…" Corban s’en saisit. "D—do you remember anything? like when he—" Göran a une brusque envie de dégager le bras. Il ne le fait pas. "Perhaps I also do need to shut things down." Corban a encore ce regard. Il n’est pas triste, mais c’est tout comme. Göran l’a déjà vu chez son ami, à la lueur des flammes, ces quelques fois où il lui a raconté sans émotion ce que lui faisait subir son père. Le dégoût revient, il rampe et se dégage des flots de libido qui lui chauffent la chair ; il se souvient, par flashs, de ce qui s’est passé tout à l’heure et il se souvient, par bribes, de la mémoire qui le hante. Les doigts se serrent. Volontairement. Il n’aime pas ce qu’il fait mais il le fait. La pulsion, plus vive encore que de baiser, est celle du ravage. A force de le vouloir sur soi, on finit par ne plus pouvoir le contenir. Il déborde. Il contamine. Rien qui soit fait de foutre ; cet instinct-là ne se réprime pas. Göran serre et voit le visage de Corban rougir comme s’il voyait le visage d’Iggy rougir. Les querelles s’emmêlent en un seul bras. Passé. Présent. Mort. Vivant. Tout se confond. Se démesure.

Les doigts se desserrent. Le souffle de Corban reprend par vibrations rapides sous sa paume et Göran cligne des yeux. I did this to you. Again. La main pourrie glisse en une caresse, s’excuse silencieusement. Sa pudeur jure avec la grossièreté du désir logé dans le futal. Qui du possédé ou du spectre est à blâmer ; c’est une question qu’il ne faut pas poser. Göran le prend et les renverse. La précipitation hache ses gestes, d’autres frusques sont retirées, poussées, soulevées, les bottes sont longues à retirer et le harnais de Corban difficile à détacher, Göran est impatient, perd le peu de civisme qui l’habite au plus les secondes passent, ses mains finissent par retourner Corban sans lui laisser le choix et d’un crachat à un coup de main prépare négligemment son arrivée. La pénibilité accompagne ses premières pénétrations bourrues. Il étouffe les possibles plaintes dans le moelleux informe du bourrage contre lequel la figure de Corban se retrouve. Aucun mot n’est dispensé. Pas l’ombre d’un réconfort. Il n'y a que le souffle haché de Göran pour venir déranger les mèches impeccablement coiffées de Corban. Son poids est aussi disgracieux qu’il apparait menaçant. Ses prises fermes sont celles d’une lutte car c’est après tout ce que c’est ; les épidermes s’écrasent et se frottent, les plaies d’avant se rouvrent sous la pression, les ecchymoses lancent et brûlent.

Le bras pourri vient se loger sous le menton de Corban, s’y installe comme un boa, place son pli au niveau du cou mais reste pour l’instant sage. L’autre main de Göran glisse sous la chemise qu’il n’a pas réussi à enlever et vient soutenir, avec une bienveillance paradoxale, l’abdomen de Corban. Les doigts épais sont brûlants. Couvrent les cicatrices dont Corban a hérité.
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Corban Yaxley
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Pendant un instant, Corban ferme les yeux et se demande ce que ça ferait de mourir. Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas traversé ce genre de crise; elle était revenue, il y a plus d’une semaine, quand il avait appris qu’il allait être père.
Il déglutit sous la paume de Göran, s’étouffe dans sa propre salive, halète autour du peu d’air qui se fraye difficilement un chemin dans ses voies respiratoires compressées. Voilà ce que ça faisait de mourir.
Le Corban du passé se mélange à celui du présent; un Corban mort se mélange à celui encore vivant, se confondent, quand sa vision devient floue. Des larmes s’agglutinent au coin de ses yeux. Elles coulent quand Göran lâche prise.

Corban se laisse tomber vers l’avant, essuyant le rouge de ses joues contre l’épaule de Göran qui l’allonge sur le canapé, les membres en vrac. Göran essaye pitoyablement de le défaire de ses vêtements; Corban chahute, élan de fierté mal placée ou par simple jeu, lui collant ses bottes entre les pattes, pour le repousser, ou apprécier la taille de ses mains autour de ses chevilles, ou pour mieux qu’il les lui retire.
Quand il s’agite dans ses mains, tandis que la botte glisse de son mollet puis de son pied, Corban se rappelle quand son père lui a demandé d’aller chez le voisin afin qu’il leur tue une biquette pour un repas dominical avec les Carrow ou il sait pas quelle autre connerie mondaine. Le fermier, en voulant retenir l’animal en détresse, lui avait serré si fort la patte arrière qu’il l’avait brisée. Folle de peur, la bête avait rué et donné un coup de corne dans le bide du fermier qui s’en était quand même tiré avec une épaisse égratignure (pendant un moment, Corban était resté pétrifié, infichu de réagir tant il fixait la blessure, attendant de voir si les tripes allaient éclater de la plaie).
Göran a une cicatrice au-dessus du nombril qu’il a entouré d’un tatouage tremblant. Corban ricane tout en appuyant son doigt: "That’s fucking ridiculous—"

Göran finit par s’impatienter et le retourne avec pas suffisamment de difficulté pour que ça ne soit pas un peu embarrassant. Corban finit la figure écrasée dans le cuir craqué et rafistolé et puant du canapé. La pression exercée sur son nez pété provoque une douleur sourde qui se répand par vagues électriques, faisant écho à l’autre douleur qui se répand depuis ses fesses entre lesquelles Göran s’affaire sans vergogne. Rouge de honte, Corban étouffe des jurons contre le canapé, qui se finissent en grommellements ravis alors que Göran se brusque un passage en lui. La douleur et la force de son arrivée le font se débattre, donner des coups de coude dans le bide du brigand, mais ses ruades, plus que d’essayer de se dérober à Göran, raffermissent la pression et réduisent la distance entre les deux lascars en rut, jusqu’à ce qu’il le prenne complètement.

On a souvent dit de Corban qu’il était mal baisé. Quand il n’était pas remis aux bons soins de Buck (événement (ou incident, selon à qui vous posez la question) qui ne s’était produit de nouveau qu’il y a quelques mois), Corban ne couchait avec personne. Il n’était pas invité aux soirées steamy de la haute société sorcière, et tant mieux parce que ça le rebutait. Il n’était pas intéressé à l’idée de passer la nuit avec du mangemort débauché et élégant et bien élevé mais débauché quand même. Corban voulait ses partenaires crados et vigoureux, puant de la gueule et ayant des problèmes évidents avec l’alcool et le savon.
Coucher avec Corban revenait en quelques sortes à baiser un piège à loup ou plus encore le renard pris dans le piège à loup. Tout son corps est nerveux et crispé, et l’effort le fait trembler de tout son soul et il siffle comme un animal en panique, à ceci près que ses oreilles sont rouges d’euphorie.

Tremblant, il guide la main saine jusqu’à son entrejambe pour qu’il le pelote sans douceur, si bien qu’il n’y a quasiment plus que le bras pourri qui le retient en équilibre, et le suspend au-dessus de l’assise du canapé. Quand le souffle commence à manquer, il rampe jusqu’à l’accoudoir du canapé auquel il s’agrippe comme à un radeau, ses cheveux trempés collés à son front, son menton râpant le cuir au rythme de Göran. Il se demande combien de maladies il va choper à force de mordre dans la fabrique nauséabonde, avant qu’un nouveau coup de hanches manque de le faire passer par dessus le canapé et rétrospectivement de le faire jouir. Il se retient, se raidissant comme un ressort distendu, comme un muscle crampé. "Göran, I— I need to see your eyes!" Mais le colosse ne moufte pas, tout son poids écrasé dans le dos et dans le cul de Corban. "For fuck sake, you fucking mountain troll!" Ses mains griffent la clef de bras autour de son cou, remontent jusqu’à sa tête et lui agrippent les tifs. "Göran! let me see your eyes!" siffle-t-il, en pliant les bras et, s’arcboutant, projette sa tête en arrière pour lui flanquer un coup de boule.

Göran flanche quelques secondes, pendant lesquelles Corban se retire, autant de secondes de répit pour son arrière-train. Dans l’exigu espace disponible, il se contorsionne et se retourne, juste avant que Göran ne lui retombe dessus pour une riposte, avec la flegme et la contrariété d’un ours dont on a interrompu l’hibernation (but make it sexual).
Le regard de Göran est toujours bleu, ce qui arrache à Corban un rire gémissant de soulagement, bien que son torse maigrichon se soulève avec fièvre contre le harnais que Göran a eu la flemme de défaire entièrement, dévoilé par la chemise ouverte et froissée, toujours prise dans les lanières en cuir, anticipant la férocité du contre-coup de son petit acte de révolte.
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Göran Falk
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La faute à ses instincts de braconnier, sûrement, ou à cet éros dégueulasse et malade qu’il se traîne comme un boulet, mais chaque fois que Corban siffle et feule et se débat sous lui Göran redouble d’intensité et d’épaisseur. Il l’écrase davantage, le piège dans sa masse avec un plaisir brutal. Il sait que la folie est partagée ; il le sent dans sa patoche égarée plus bas et dans laquelle Corban se durcit crûment. Son cœur a honte. Il prend sa tristesse sous le bras et s’éloigne loin de ce canular plein de chairs et de grognements vagis, si bien qu’à terme ne reste que la colère et le cynisme, distillés à petites doses dans les gestes brusques du colosse.

Göran en oublie jusqu’à Corban. Il s’oublie lui aussi et n’est plus que deux couilles et une bite. C’est un peu comme s’il crevait, qu’il rendait le tablier et quittait le plan existentiel pour les dieux seuls savent quoi (le vide, la paix). "Göran, I— I need to see your eyes!" Le poids ne s’écarte pas. Il est même pire et plus coriace. "Göran! let me see your eyes!" Un rai de douleur éclate dans la tête de Göran. Son corps se crispe, recule et libère le partenaire affairé. Quand il revient sur Corban son nez complètement explosé, désaxé et gonflé transforme sa vieille gueule en quelque chose de plus déplaisant encore. L’hématome d’il y a quelques heures s’aggrave et souligne que davantage le clair de ses pupilles. Quelques gouttes retombent et font plic ploc sur la bouche tordue et soulagée de Corban.

Son rire réveille ce truc qu’on voit parfois poindre dans le regard bleu de l’étranger, vif et fatal, mais aussi terriblement solennel ; sa loyauté de fer, imprimée dans son âme et conscience. Il jette son attention vers le bras gauche qui a douloureusement saisi le poignet droit de Corban. Les doigts le relâchent. Ils se séparent à regret pour aller broyer le cuir du canapé en relief sous eux. "Don't worry." Göran a la voix lourde. Un peu ébréchée. Il sent, écrasé entre son gros ventre et celui maigre de Corban, le vit en érection chatouiller son tatouage moqué un peu plus tôt. L’ombre d’une gêne passe sur son visage tuméfié. Il est soudain bien trop conscient ; du corps tendu et ramassé de Corban, de sa respiration prise dans son harnais immodérément serré, de son poitrail qui se soulève avec fièvre et de ses fesses osseuses mais étrangement musclées entre lesquelles il se sent hésiter. Débandera ou ne débandera pas ? Göran ne veut pas baiser pour apprécier l’autre. Göran veut baiser pour des raisons égoïstes et malsaines. Les petits yeux noirs de Corban, contre lesquels ses pupilles hagardes reviennent s’appuyer, lui rappellent sa gratitude et le soulagement insolubles qu’il a ressenti quand il l’a défendu contre cet autre. Sa main droite le guide derechef dans le cul de Corban puis se lève et couvre ses petits yeux noirs qu’il ne veut pas et ne peut pas voir.

La suite est physique. Et uniquement physique. Des coups de hanche secs, un poids qui coince, et des doigts qui, après avoir aveuglé, sont allés s’enrouler dans les mèches noires pour tirer en arrière. La gorge déployée a souffert quelques morsures spontanées, greffées là pour libérer un centième de pression, et s’est vue être bloquée ainsi et jusqu’à la fin pour empêcher Corban de ramener ses yeux petits, noirs et terribles, dans ceux bleus, couards et peureux du colosse. Göran ne se préoccupe même pas de savoir si Corban prend son pied, s’il en bave de plaisir, s’il jouit entre leurs deux bides en supportant les douleurs de son corps. Göran se termine dans un râle énorme et pathétique qui colle ses mèches grasses et grises sous la mâchoire de son partenaire en savourant ces trois secondes d’inconscience absolue. Trois secondes seulement. Et puis la réalité le rattrape ; le cuir froid contre lequel ses genoux bougent, l’odeur rance de son appart qu’il sent se mêler à celui ferreux du sang, la saveur chimique de la salive de Corban qui lui picote encore la langue, la moiteur de son cul qui le chasse en recrachant son pauvre foutre.

Göran se dégage avec mollesse, la fatigue dans les muscles. Il se renverse en arrière, s’aidant d’une jambe de Corban pour ne pas céder aux sables mouvants qu’est le canapé. Quand il s’allonge sur le carré de cuir que le corps de Corban n’a pas totalement envahi, il est à moitié sorti, une jambe plantée contre le sol poussiéreux de la piaule. Sa main pourrie vient pincer le nez déglingué (son autre est restée par paresse sur le mollet de Corban). Les doigts bougent le cartilage, remettent maladroitement en place non sans arracher un geignement bougon au suédois. Sans tout à fait avoir terminé son œuvre (de toute façon vouée à l’échec, parce qu’à ce stade, il lui faut au mieux un sortilège de soin, au pire une atèle) il arrache sa main de sa gueule et l’avise d’un coup d’œil. Les doigts sont collants. En s’appuyant brièvement sur le thorax de Corban ils ont ramassé de son jus. Göran réalise alors seulement qu’il a lui aussi joui. "Fuck, you're sticky…" Il frotte les digitales entre elles, contemplant trop longuement le foutre qui s’y est agglutiné. Un rire est grogné. Moqueur et idiot. Il se marre sans trop savoir pourquoi ; parce que Corban est un poison vivant, ou parce que le bras de l’agresseur est maintenant chargé comme le visage d’une putain, ou parce que Göran n’est jamais plus cynique que quand il a fini de baiser, ou parce qu’il voit tout ça en double et que ça lui monte à la tête comme un deuxième (troisième) coup de boule.

Le bras retombe, lourd et dénué de force. Il pend dans le vide. "Gotta say…" Le mollet de Corban roule sous sa paume chaude. Musculeux et nerveux. Un petit spasme secoue le vit pourtant mou de Göran. "It's been a while since, eh…" Sans terminer, il lève sa main saine et les désigne tous les deux, nus et tremblants. Depuis qu’il a quitté Malte, quelque chose s’est brisé en lui, sa fierté, déjà, mais aussi sa masculinité, comme si tout ça était automatiquement lié à sa force et sa place dans le monde (pour lui, ça l’est). Trois ans qu’il croupit dans cette ville sombre, humide et pleine de béton, trois ans qu’il n’est pas foutu de cracher sa purée autre part que dans sa pogne. Les deux pauvres prostituées qu’il a récemment été voir ont été d’une patience royale. Elles l’ont branlé de toutes les manières possibles sans jamais en rire (en tout cas pas devant lui) et ont fini par le laisser les doigter la mort dans l’âme. On ne l’y reprendra pas une troisième fois. "And with a guy, even longer." Il y a de l’étonnement dans sa voix pâteuse. La dernière fois remonte à il y a au moins dix piges. Un type autour duquel Tula s’était mise à tourner ; il avait plongé dans cette partie à trois par orgueil, l’avait terminée par appétit. Il efface le souvenir de Tula en passant sa main saine sur sa gueule. Son nez pété se rappelle à lui. Grimace.

"Don't say anything to the VB chief, okay?" Nouveau rire. Celui-là plus léger. Plus morne aussi. Sa pogne reste plantée contre son front (une pression pour retarder l’énorme migraine qu’il sent monter) tandis qu’il baisse son regard bleu et usé en direction de Corban. "How many other laws you break on your free time?" Après la gnôle assurément alcoolisée qu’ils s’envoient pendant les chasses, il y a ça, une partie de jambes en l’air qui, si elle n’a rien eu de sexy, ferait cependant pâlir (gerber ?) les magistrats du gouvernement. Göran réalise alors seulement qu’il ne connaît pas très bien Corban. Il n’est pas un fin limier comme son ami, pas même un type doté de ce sens de l’observation basique que le tout commun se partage. La seule chose qu’il a su noter de lui était son absence. "That's why you disappeared a few days ago? To do some shady stuff?" Göran retarde l'échéance, ce moment où ils se remettront à parler de lui et de ce(lui) qui le possède. Peut-être parce que ce(lui) qui le possède connaît mieux Corban que lui et que l'idée, sans dire qu'elle le contrarie, l'afflige d'une certaine façon.
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Corban Yaxley
DEATH EATER
Corban Yaxley
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tw: c'est encore un peu explicite mais ça va, langage explicite

"Don't worry." Corban hoche du chef, c’est qu’au vu de sa position, il n’a pas trop le choix, et se cogne le menton contre sa poitrine, quand son bassin et ses hanches reçoivent en saccades Göran qui le prend de nouveau, en quelques coups bourrus. Si Corban a lu l’hésitation dans son regard, il décide de ne pas en prendre ombrage (après tout, il lui avait lui aussi un peu forcé la main).
Son rire soulagé meurt écrasé par la main de Göran qui se pose sur son visage pour lui plonger la vue dans le noir. Corban siffle et se crispe de nouveau autour de lui. "What part of I want to see your eyes you didn’t g—" Le sentiment d’alerte décuple sa sensibilité, et avec elle, la vigueur et la brutalité des mouvements du géant des montagnes, lui clouant ainsi le bec. Par réflexe, Corban attrape à son tour son poignet. Mais, malgré la pression qu’il met dans son geste, il se résout à ne pas essayer de le dégager. Après un moment de réflexion (écourté, lui aussi, par l’omniprésence du poids de Göran contre lui, en lui et sur lui), Corban décide, au lieu de lui surveiller ses mirettes tout du long comme un mirador, de lui faire un peu confiance.

Ses chevilles se croisent dans son dos, et il se laisse de nouveau emporter par l’effort. Il a enfoncé ses griffes dans ses épaules robustes et un peu velues, lorsque Göran lui renverse la tête en arrière et lui mord la gorge; Corban jouit sur fond de cris en crissements de portes. L’autre homme ne cille pas, restant accroché à lui tout en paraissant essayer de le balancer par-dessus bord. Corban, étourdi par l’euphorie qui vient de lui briser les membres et l’échine, est à bout de souffle, ses muscles rompus à force de s’agripper à son comparse, et c’est dans un soulagement qu’il le sent jouir à son tour. Il a enroulé ses bras autour de son cou et de sa tête, le nez dans ses cheveux gras, fleurant la sueur et le cuir (et peut-être un peu le produit pour nettoyer le sol du Ministère, pour tout ce temps passé par terre dans la salle d’interrogatoire).

La tension se relâche dans l’énorme corps de Göran, et pendant une demi-seconde, Corban pense qu’il va mourir écrasé là, le cœur vide et le cul plein. Bah, il lui était arrivé d’imaginer pire comme scénario. Göran se retire et s’écarte avec lourdeur, alors apparemment Corban aura le droit de voir un nouveau jour se lever.
Ce n’est qu’une fois lesté de ce poids que Corban, enfoncé dans le cuir craqué du canapé, réalise qu’il a la colonne vertébrale écrasée, l’échine broyée et le cul ratatiné. Il reste immobile, parce qu’il fallait au moins ça pour le calmer, au moins quelques heures. Ses jambes ne tremblent plus et sa paupière ne tique plus.
"Fuck, you're sticky… - And you’re fucking loaded!" réplique Corban qui grimace en sentant le pli de ses fesses poisseux. Il l’observe un court instant trafiquer son nez pété avant d’allonger le bras, secouant mollement sa main dans le vide: "Don’t touch that, I’ll fix it later…" Göran se ravise, Corban se marre devant l’état de sa figure. Looks like they are that desperate.

"Gotta say… It's been a while since, eh… And with a guy, even longer. Corban hausse un sourcil. "Oh… I hope I met your expectations… well, you know what; always happy to help!"
Il défait nonchalamment son harnais pour reprendre son souffle, les jambes en vrac, puis jette les bras en étoile de mer, l’un agrippé à l’assise du canapé, l’autre jeté derrière lui sur l’accoudoir. Il allonge ses jambes, le pied de sa jambe libre appuyé sur la cuisse de Göran. Il ne se prononce pas sur le temps que ça fait pour lui, considérant que chaque nouvelle fois qu’il cède à la tentation de sauter sur Buck était la dernière. En tout cas, ça faisait toujours moins longtemps que ce pauvre gaillard, à voir à quel point ce constat le rend penaud et abasourdi. Corban baisse les yeux; vraiment, les Anglais ne savent pas ce qu’ils ratent.

"Don't say anything to the VB chief, okay? Corban pouffe de rire. - What a shame; the lad would appreciate your hardwork!" Il se cambre pour relaxer la pression exercée sur le bas de son dos (c’est plus de son âge!). La sensation de brûlure entre ses jambes met du temps à partir, il ne bouge toujours pas, ses orteils se crispant spasmodiquement de temps à autre sur la cuisse de Göran, comme pour se débarrasser d’une crampe qui ne vient pas. Son mollet pulse sous sa paume, comme un animal aux abois. Sur son tibia, les résidus de la cicatrice laissée par le sort envoyé par Göran quelques mois auparavant. Corban se demande s’il ne s’agissait pas déjà là du fait d’Amycus. Il l’écarte de ses pensées, son regard trépignant dans les yeux bleus.

"How many other laws you break on your free time?" Corban ramène son bras et trouve une clope écrasée dans la poche poitrine de sa chemise. Il l’allume du bout de sa baguette qu’il récupère de sous le canapé où elle avait roulé en tombant. "That would make three, répond-il, les lèvres étouffées autour de la cigarette, la tête penchée sur le côté pour l’allumer. Remember what I told you: no one can punish the punisher."
Il écarte de nouveau les bras quelques instants, le temps de gonfler ses poumons de fumées.
"That's why you disappeared a few days ago? To do some shady stuff?" Sa mine s’assombrit. "That’s one way to put it…" Il ramasse un bras contre lui, deux doigts en ciseaux prêts à tirer sur la clope. Son autre main tâtonne de nouveau le sol pour ramasser un vêtement qu’il renifle comme un ado s’habillerait en vitesse parce qu’il est en retard au lycée. Il s’essuie le ventre, éponge négligemment entre ses jambes. "Got some bad news, I needed some fresh air… and booze, il réalise qu’il a utilisé le t-shirt de Göran. Oh shit, sorry, il le laisse gésir entre ses jambes. So yeah, you can say I was out to do some shady stuff…" Il fume encore un peu en silence, lui tend sa cigarette.

"Talking about booze… Toujours sans bouger d’un poil, ses yeux tournent dans leurs orbites pour observer les alentours. Have you been a good citizen, old man?" Il lève sa baguette et la fait tourner: "Accio firewhisky!" La magie troublée lui balance tout d’abord, un briquet dans les pattes, si bien qu’il manque de rater la réception de la bouteille à moitié vide qui se cogne à ses phalanges et retombe sur son ventre. Une petite flasque arrive en dernier. "Oh, interesting… Corban l’ouvre et renifle, fronce les narines quand il n’en reconnait pas le contenu. That’s new; international contraband, I should put you in the hole for a week for that… Sans se départir de son air de brigadier sérieux et professionnel, il ajoute: I mean, the other one…" petit coup de hanches qui fait tressauter la frusque sur son bassin. Il boit une rasade sur laquelle il s’étouffe. "Oh fuck me! What the hell is that?? Attempted murder on an officer of the law: two weeks!"

Il se bourre de coups sur la poitrine encore un temps avant de reprendre sa respiration. Son pied sur sa cuisse se lève un peu, ses orteils tapotant son bide pour le titiller. "By the way, how come you noticed I was gone? I’m pretty sure my brigade didn’t realize shit until they asked for a raise and there was no one to tell them to fuck off! Il se marre en sirotant le firewhisky pour faire passer le goût de la mystérieuse gnôle. That’s so sweet of you to notice, despite all the things you have on your plate already." Le bout de son pied caresse la cicatrice sur son ventre moite.

Son sourire mutin s’adoucit un peu, son front se striant de rides soucieuses. I know you’re confused Göran, and I can’t help you at the moment… Le coin gauche de sa bouche se creuse en risette insupportable, rehaussant la tache lumineuse gloutonne dans son œil. Except for, you know, this kind of help, son pied glisse plus bas, palpant son entrejambe, comme s’il s’agissait d’une bête morte qu’on tâte du bout d’un bâton, puis retourne se poser sur sa cuisse. But you need to tell me when you— when you feel like it could happen again. We need to keep track of whatever is happening; you’ve been on your own— that thing has been crawling its way free for too long."
Il lui tend la bouteille de firewhisky.
"You guessed it yourself; I know him… or whatever’s left of him. You don’t want him to take control of you ever again! He’s not a good guy, Göran. And I’m the one telling you this, me, the man who’s making a career in arresting and terrorizing people. Il se frotte les paupières. This son of a bitch is dangerous."
Il y a quelque chose de déroutant à voir ainsi Corban baliser, alors qu’il a encore le bout des oreilles rouges et des taches blanchâtres éclaboussées sur le ventre. "You know when I say: who punish the punisher? Well, Amycus did, a long time ago. and I won’t let that happen again, and most of all, I won’t let that happen to you."
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