1 décembre 1969 Naissance du premier enfant de la fratrie, Albano Emanuel Serafim Medeiros.

9 avril 1979 Naissance de Maria Salamanca Adelmar Serafim Medeiros, après plusieurs tentatives infructueuses de concevoir un autre enfant. Elle sera admirée, choyée, couvée par la famille, jalousée par le grand frère. Elle se révèlera une gamine bruyante et turbulente, et somme toute assez peu disciplinée.

11 novembre 1983 Naissance de Maria Aldina Celeste Serafim Medeiros, le bébé miracle. La grossesse est inattendue et son déroulement difficile. D'abord fascinée par la petitesse de Celeste et intriguée par la nouvelle addition à la famille, Sal déchante bien vite: elle perd sa place de privilégiée, au centre de l'attention. Ses accès de colère cessent brusquement d'être tolérés; plus de passe-droit pour la cadette.

1985 Premières vacances familiales avec les frères et soeurs de sa mère; ses cousins, de l'âge d'Albano, se font un plaisir de la tourmenter. Ce dernier n'y participe pas activement, mais ne la défend pas non plus. Tout au plus, il s'occupe de la récupérer lorsque le petit jeu a assez duré et que les parents commencent à poser des questions.

été 1988 Sa grand-mère finit par remarquer un changement dans l'attitude de la gamine exaspérante: silencieuse, nerveuse, Salamanca refuse toute activité avec les autres enfants pour rester avec elle. Après un interrogatoire, qui dure jusqu’à ce que, exaspérée par le refus de sa petite-fille de lui dire quoi que ce soit, Anselma cueille tout simplement l’information dans son esprit. Après la terreur à l’idée que ses cousins l’apprennent et lui fassent payer (ce qui n’arrivera pas; la colère d’Anselma est terrible et ils s’oseront même plus l’approcher) vient l’émerveillement: comment a-t-elle fait ? est-ce qu’elle peut apprendre ? est-ce que c’est difficile ? Les questions s’enchaînent jusqu’à ce que, par pitié ou à l’usure, sa grand-mère accepte de lui apprendre; mais seulement si elle promet de ne rien dire. Elles commenceront l’été suivant.

1990 Salamanca fait son entrée à l'Académie de magie Beauxbâtons. L'adaptation ne se fait pas sans heurt: elle est indisciplinée, souvent en retard, et bavasse sans cesse pendant les classes. Elle collectionne les retenues pour une pléthore de raisons, incluant l'impolitesse, les travaux non-rendus à répétition, les retards, les siestes en classe, et le refus de répondre aux interrogations de ses professeurs (qui selon elle ne visaient qu'à l'humilier). L’intégration à l’équipe de Quidditch règle certains problèmes, ou du moins pour un temps; si elle est plutôt moyenne sur un balai, elle fait preuve d’une précision surprenante lorsque vient le temps de renvoyer les cognards.

1993 Les problèmes atteignent leur point culminant lorsque, au cours de sa troisième année, elle s'attaque à l'une de ses camarades de classe (qui l'avait provoquée) et envoie celle-ci à l'infirmerie avec un oeil au beurre noir et un poignet foulé. Elle est interdite de Quidditch, et on recommande fortement à ses parents de régler le souci fissa, sans quoi Salamanca risque l'expulsion. Dans l'espoir de trouver une activité pour canaliser son énergie, ils essaient la natation (ennuyeux), l'équitation (elle ne fait pas confiance à ces animaux fourbes), le tir à l'arc (pas trop mal, mais elle s'en désintéresse vite), et, à court d'options, la boxe: c'est le coup de foudre.

1997 Le printemps 1997 marque la fin de sa scolarité obligatoire. On ne peut pas dire que Salamanca ait été une élève fort appliquée: ses résultats sont corrects, sans plus, sauf en botanique, potions, et études moldues. Elle décide officiellement de poursuivre la boxe comme plan de carrière, malgré l'hésitation de ses parents (il n'auront pas à s'inquiéter).
Cette année-là, après de longues années de célibat, Nicodemo annonce enfin ses fiançailles. Anselma n’est pas particulièrement heureuse de son choix d’épouse, et le laisse savoir de façon bien peu discrète. Sal, bien plus libre de ses mouvements depuis sa graduation, prétexte des entraînements de boxe afin de poursuivre les leçons avec sa grand-mère pour ne pas froisser Nicodemo. D'un accord tacite, elles poursuivent les leçons sans parler de ce qui fâche.

été 2002 À la fin d'une année de compétition difficile, Salamanca décide de prendre des vacances pour se ressourcer, et pour la première fois depuis l’enfance, Salamanca décide de ne pas participer aux vacances familiales. Plutôt intriguée par le prochain voyage en Russie de Nicodemo, elle décide de s’y inviter . Il faut plusieurs discussions pour convaincre ses parents de la laisser l’y accompagner (sachant très bien qu’il s’agissait d’un voyage d’affaires, et non d’agrément). Filomena finit par céder, assommant Nicodemo de règles à respecter, intimant à Salamanca d’être prudente et de ne pas parler à n’importe qui. whatever.
Elle y rencontre Ivan Lebedev, fils du partenaire d’affaires de Nicodemo (et petit prince de la Bratva): leur anglais cassé à tous les deux ne les empêche pas de s’entendre comme larrons en foire. Que Filomena ne s’inquiète pas: Ivan et elle partent découvrir Moscou, les musées (et les bars, où il n’a même pas l’âge d’entrer) et Salamanca n’a que peu d’occasions de fréquenter les individus si dangereux qui l’inquiètent tant.

2005 Après avoir mis les bouchées doubles à son retour, Salamanca commence à remonter la pente. Elle récupère son titre national pour la première fois en deux ans, à la surprise générale. Ses détracteurs changent brusquement d'avis, sa popularité augmente auprès du public (encore plus qu’avant, même), et une carrière internationale semble plus près que jamais. L'avenir semble radieux.

début 2006 Ça a tout d’une embuscade: elle ne se doute de rien, avant d’entrer dans la pièce aux larges fenêtres. Elle qui espérait une bonne nouvelle se retrouve prise au piège, interrogée sans délicatesse, menacée de perdre tous ses titres. Elle nie, bien sûr; ils ne la croient pas. (Tu sais très bien que c’est interdit. Tu aurais dû être disqualifiée il y a longtemps. Comment vous savez ? C’est sans importance) Son regard désespéré se tourne vers son agent, à la recherche de soutien, de l’assurance qu’ils ne peuvent pas vraiment faire ça et que tout ira bien. Il ne lui offre qu’un hochement négatif de la tête, discret - il n’y a rien à faire, sauf limiter les dégâts. À force d’argumenter, de jurer qu’elle n’a rien fait, qu’ils peuvent vérifier (interrogez-moi sous veritaserum, si ça vous chante ! Vous avez pas un legilimens de service ?) elle parvient à obtenir une entente: s’il advient qu’elle n’a pas triché, elle peut conserver ses titres, mais doit se retirer immédiatement et prendre sa retraite. Bannie, informellement. Le rêve se brise, le futur s’écrase à ses pieds.

août 2006 Sal se tourne vers Nicodemo, qui lui offre un job à sa galerie de Londres (la section officielle et légale, bien sûr) et donc la supervision informelle de ses employés pour rassurer ses parents (sans compter l’heureux hasard qui place son meilleur ami à Londres au même moment). Officieusement, il lui demande d’utiliser son amitié avec Ivan et les portes que ça peut lui ouvrir pour enquêter sur le Syndicat, en particulier sur les gangs qui y siègent actuellement, en vue de trouver lequel il sera le plus facile de déstabiliser pour en prendre la place. Nicodemo ne spécifie pas vraiment de méthode, juste de garder les yeux et les oreilles ouverts. La prudence est de mise, le danger plus que réel, et Salamanca accepte sans hésiter, attirée par le danger comme un papillon par la lumière.

2007 Elle se surprend à aimer le travail dans la galerie d'art et s'intéresse de plus en plus à l'art et aux artefacts religieux (surtout magiques), aux sorts et malédictions qu’ils doivent briser (ou conserver, sans en être victime). Elle interroge l'employé de son oncle à ce sujet, lit les bouquins qu'il lui conseille en guise de réponse, tourne autour des employés et des contacts de Fausto, dont les connaissances lui semblent infinies et étourdissantes. Sa mission secrète se déroule plus lentement qu'elle ne croyait - elle se fait quelques amis, oui, sans vraiment réussir à obtenir quoi que ce soit d’utile, fait quelques rapports dépités à Fausto, qui lui répète d’être patiente, encore et encore. Qui sait, sa chance va peut-être tourner.