| | | as dark as the night La nuit était déjà tombée lorsqu’il arriva au campement. Il avait trainé. Il appréhendait le fait de rentrer. Il n’était pas parti très longtemps, deux jours, deux jours de trop. Après sa rencontre fortuite avec Dolohov, il s’était échappé vers la côté Ouest et était resté caché dans une vieille auberge pour la nuit. Il n’était pas blessé, physiquement, juste épuisé d’avoir vécu tout ça, le stresse et la fuite l’avait achevé et il n’avait pas eu la force de rentrer directement, pas vraiment l’envie non plus. Il savait qu’il allait se faire engueuler, et avec raison. Il était parti, seul, sans rien dire, parce qu’il était stupide et impulsif et blessé dans son ego, parce que c’était un gamin, qu’il n’apprenait jamais de ses erreurs. Il était tombé nez à nez avec Antonin Dolohov, soit l’une des pires personnes sur qui il aurait pu tomber. Et Dolohov n’était pas stupide, il avait vite compris que quelque chose ne tournait pas rond, que son liftier agissait de façon étrange, qu’il n’était pas lui-même. Elliott avait réussi à s’échapper, par miracle, mais Dolohov lui avait lancé un sort et Elliott redoutait ce qui allait se passer. Il avait sur le moment pensé mourir, ou être sévèrement blessé, mais rien de tout ça ne s’était passé, le sort n’avait laissé aucune trace physique, mais Elliott se doutait bien que c’était trop simple. Antonin Dolohov ne ratait pas ses sorts, il n’était pas le genre d’homme qui faisait les choses au hasard, il avait choisi de le laisser vivre, il avait choisi de le laisser partir et ça, c’était sans doute la chose qui lui faisait le plus peur. Dolohov avait à présent une emprise sur lui, laquelle, il ne le savait pas, mais ce qu’il savait c’est que cela ne présageait rien de bon. Il devrait sans doute partir, quitter le groupe, il allait sans doute les mettre en danger, il serait facile de juste prendre ses affaires et de repartir, de faire comme s’il n’était même jamais revenu. Il sentait la panique le consommer peu à peu et prit une grande respiration. Il pouvait apercevoir les lumières allumées dans la tente qui leur servait de maison et il patienta dehors un bon quart d’heure, espérant que les lumières s’éteignent, qu’il puisse passer sans se faire remarquer. Mais il était au pieds du mur, il n’aurait pas la force de passer la nuit dehors et il n’avait pas d’autres choix. Alors il s’avança lentement jusqu’à la tente en toile, petite d’apparence mais qui cachait de nombreuses pièces, dégageant d’une main le tissu qui leur servait de porte d’entrée avant de pénétrer dans l’endroit. Il prit le temps de poser son sac à dos dans un coin avant de lever les yeux et de se retrouver face à Amaya, qui l’observait, le visage fermé. Il allait passer une mauvaise soirée. |
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