BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 pumpkins scream in the dead of night (attia)

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Mathilda Sacramoni
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Mathilda Sacramoni
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I am the who when you call "Who's there ?" I am the wind blowing through your hair, I am the shadow on the moon at night filling your dreams to the brim with fright ☽☽


La nuit a été longue – de son départ précipité du dortoir où elle s’était isolée (en refusant que Cait reste avec elle et se prive des quelques activités de la soirée) jusqu’à sa recherche frénétique de sa bff parmi les résidents permanents de la Fawkes, puis son départ pas tout à fait planifié. Elle ne voulait pas vraiment partir comme ça, disparaître sans rien dire à personne, et probablement inquiéter… quelques personnes. Dont Lucjan, qui recevra peut-être quelques (une bonne dizaine) de textos paniqués lorsque son téléphone portable décidera soudainement de recapter le réseau, lorsque la magie ne sera plus aussi omniprésente. Mais les bruits étranges qui peuplaient ses nuits (et parfois ses journées) sont devenus agaçants, irritants, puis effrayants – de grattements à des voix, puis à de drôles de formes translucides dansant devant ses yeux. La panique a enflé entre ses côtes à mesure que les voix devenaient cris, se multipliaient sans que quiconque semble les entendre, et elle n’arrivait pas à trouver Cait, n’arrivait pas à comprendre les réponses qu’on lui donnait lorsqu’elle le demandait, n’arrivait pas à joindre Lucjan avec le foutu téléphone moldu hors de service. Et donc, elle a couru. Aucune idée de comment elle est passée entre les mailles du filet, échappant à la surveillance de tous. Pas même de manteau plus chaud que la veste légère jetée sur ses épaules, ses Converse en toile rapidement saturées d’eau et de boue dans l’humus épais et les flaques camouflées par les feuilles. Aucune idée non plus de combien de temps elle a marché avant de quitter la lisière des arbres et de couper à travers champ jusqu’à passer la clôture d’un stade de Quidditch aux gradins chauffés, occupés par une petite foule bien trop occupée par le match (l’entraînement ?) pour prêter attention à l’adolescente frigorifiée. Enfin, sauf une personne.

Manteau, foulard, tuque, et gants à l’effigie des Rowdy Ravens : Tilly veut bien se jurer fan numéro un de l’équipe, rien que pour tout ce que Jim a fait pour elle. Habillée, nourrie, accompagnée à bon port (il a été plutôt insistant là-dessus), jusqu’à ce qu’il la laisse dans un diner de Liverpool, quelques billets en poche et l’estomac plein. Oui, la nuit a été longue, très longue, et les trois cafés qu’elle a bus, remplis de sucre et de crème, ne l’aident que peu à garder les yeux ouverts. Heureusement, Tilly sait parfaitement bien où elle va : chez elle.
Ici, en plein milieu de la ville et de ses habitants, elle n’arrive pas à savoir si les voix l’ont suivie; elle n’écoute pas, préfère prétendre qu’il s’agit des passants en pleine conversation, que tous les bruits sont étouffés par les moteurs des voitures et des autobus. Les mains refermées sur une tasse en carton (remplie de chocolat chaud, cette fois), elle remonte les rues d’un pas sûr (se trompe de chemin et revient sur ses pas), jusqu’à repérer la bonne rue, entre deux boutiques qui ont depuis changé d’enseigne. Elle s’engouffre dans l’immeuble, monte les marches quatre à quatre, jusqu’à l’étage où sa mère et elle ont toujours vécu. L’appartement qu’elle a dû quitter à la hâte, six ans plus tôt.

Et les voix reprennent.

L’impression, d’abord, que ce n’est qu’une conversation entendue au-travers d’un mur, jusqu’à ce qu’une phrase lui soit clairement prononcée à l’oreille et qu’il n’y ait personne lorsqu’elle se retourne. Alors Tilly accélère le pas, rentre ses oreilles dans l’épaisse écharpe de laine à son cou, et frappe comme une forcenée sur la porte de l’appartement de sa mère, de son appartement, espérant qu’elle soit là et pas au travail. « Maman ??? » Pourquoi donc n’a-t-elle jamais eu de clé ? Les voix se multiplient et elle ferme les yeux, referme la main sur la poignée et tourne (pas de chance, c’est verrouillé) et se résout à l’appeler encore, d’une voix plus forte (trop forte), jusqu’à ce qu’elle réponde.


(c) ethereal @atropos sacramoni
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Atropos Sacramoni
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Atropos Sacramoni
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Particularité : animagus non-déclarée (écureuil gris) + occlumens (complexe, maître) + outre-tymbiste
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S’il y a bien une constante autour d’Hallowe’en à laquelle St Mungo’s s’est habitué vis-à-vis d’Attia, c’est qu’elle ne travaille pas pendant la dizaine de jours autour de la fameuse fête des morts. Parce qu’ils sont beaucoup trop présents, beaucoup trop bruyants, et qu’elle préfère ne pas avoir à gérer d’autopsie pendant qu’elle tente péniblement de les maintenir à distance.
Il y avait un moment où elle se débrouillait tranquillement quand elle était plus jeune, mais avec les années, le poids des esprits des défunts autour de cette période charnière s’était alourdi, à tel point qu’Atropos avait fini par entériner le fait qu’elle poserait des congés sur cette période.

Résultat, elle avait eu une migraine carabinée sur le coup de trois heures du matin, parce qu’elle n’arrivait pas à dormir et avait voulu hisser ses défenses mentales histoire de trouver un peu de calme, faute de trouver le sommeil, mais que les morts s’étaient accumulés, avaient poussé, jusqu’à ce qu’elle récolte un mal de crâne terrible et lâche l’affaire au niveau de son occlumancie, dans un soupir à fendre l’âme et force jurons. Depuis, elle était dans un bruit ambiant, des cris auxquels elle tentait de ne pas faire attention. Le brouhaha était généralisé et, même si elle ne pouvait pas les voir, elle imaginait aisément les esprits des morts qui s’entassaient tout autour d’elle. Il avait quand même fallu faire quelque chose pour sa migraine, et elle avait essayé pas mal de choses, se passant la tête sous l’eau froide à plusieurs reprises, alors que le soleil pointait à peine le bout de son nez au dehors.

Mais la lumière du jour n’avait jamais spécialement éloigné les morts, alors elle avait pioché un livre dans sa bibliothèque, et s’était noyée dans l’histoire, en considérant qu’il serait peut-être bien qu’elle indique des horaires d’ouverture aux défunts, comme Dwight lui avait suggéré à moitié en blague deux jours plus tôt.
Attia finit donc par s’accommoder des jacasseries constantes des défunts, qui n’en démordent pas même si elle leur a signifié, verbalement, qu’elle n’avait pas que ça à foutre de s’occuper de leurs problèmes dès le matin. Elle reconnaît certaines intonations dans les pensées intrusives, et ne frémit plus vraiment alors que certains l’implorent de les écouter.

Et puis, soudainement, le silence se fait.
Sans qu’elle n’ait levé ses barrières mentales, faut-il le préciser ?

Alors qu’elle était allongée en travers du canapé, pieds négligemment posés sur l’accoudoir, elle se redresse en position assise, soudainement méfiante de ce revirement qui n’arrive pas souvent. Et puis des coups à la porte, frénétiques, la font bondir du canapé, s’emparer de sa baguette, posée jusque là sur la table basse du salon, et avancer rapidement jusqu’à l’entrée de son appartement. Un cri (répété) qui appelle « Maman ??? » lui fait rater un battement de cœur alors qu’elle pose la main sur la poignée. L’a-t-elle imaginé ? A-t-elle bien entendu ?
C’est armée de sa baguette qu’elle ouvre la porte, vers l’intérieur de l’appartement, pour trouver sur le perron une adolescente dont la vision la cloue sur place, lui arrachant un murmure rauque alors qu’elle peine à y croire : « Tilly. » Les morts se font entendre de plus belle, alors qu’ils les encerclent, toujours invisibles. Ce n’est peut-être que parce que la porte opposée sur le palier s’ouvre qu’Attia reprend ses esprits et, croisant le regard surpris de sa voisine, n’hésite pas une seule seconde avant de lui lancer un Oubliettes (histoire que cette dernière ne se souvienne pas d’avoir vu une adolescente ressemblant pas mal à Mrs Sacramoni sur le palier commun, ça ferait tache), avant de saisir le poignet de Tilly et de la tirer à l’intérieur de leur appartement sans plus attendre.
La porte est claquée une fois que l’adolescente est à l’intérieur, à l’abri, et ce n’est qu’une fois qu’elle a verrouillé l’huis qu’Attia se retourne vers sa fille, les yeux brillants, à la fois soudainement terrorisée de la voir ici, affublée de vêtements pour le moins surprenants, et soulagée d’avoir été retrouvée par Mathilda. Elle ne dit rien de plus, ne trouvant pas encore les mots pour exprimer ce qu’elle ressent, et l’enlace sans plus tarder. Serrant contre elle la jeune Sacramoni, la mère hume les cheveux de sa fille, y retrouve les arômes de l’enfant qu’elle a confiée à Mike, n’est pas vraiment sûre de croire à ce qu’il se passe, et reste là, longtemps, à la garder contre son cœur.
On pourrait arguer qu’elle devrait être prudente. Que n’importe qui pourrait se faire passer pour sa fille. Que l’accoutrement est étrange, presque suspect. Qu’elle devrait au moins vérifier à qui elle a affaire. Que ça fait des années qu’elles ne se sont pas vues.
Mais l’instinct (maternel peut-être ? s’il existe) convainc immédiatement Attia que c’est bel et bien sa fille face à elle et pas une vulgaire usurpatrice. Ça et le mouvement des morts, qui ont vraisemblablement délaissé l’ultratombeuse avancée pour se jeter sur la petite jeune pas encore habituée à les bloquer.

Des années qu’elle ne l’a pas vue. Atropos a la gorge nouée d’un trop-plein d’émotions, tantôt le menton posé sur le haut du crâne de Tilly, tantôt les lèvres posées sur le front de sa fille : elle craint de la voir disparaître aussitôt qu’elle l’aura lâchée. Elle murmure des « Tu es là, tu es en sécurité. » presque en boucle, peut-être en réponse aux cris des défunts autour d’elles, qui s’affrontent, entre ceux qui hurlent aux deux ultra-tombeuses des mises en garde pessimistes (C’EST PAS SÛR ! ELLE NE DEVRAIT PAS ÊTRE ICI!) ou des questions vis-à-vis du lien qui unit les deux sorcières (C’EST QUI? C’EST TA FILLE ? MAIS QU’EST-CE QUE—). À la tenir contre elle, la médicomage-légiste ne peut que constater que l’enfant a grandi, même si elle ne la dépasse pas encore (heureusement, d’ailleurs !). Elles restent encore ainsi quelques dizaines de secondes, debout dans l’entrée, enlacées, bruissant de murmures qui se veulent rassurants.
Puis, Attia se détache de sa fille légèrement, ses mains viennent encadrer le visage de l’adolescente alors qu’elle s’émerveille de voir comment elle a grandi, les pouces de la mère qui caressent les joues de la fille. Les émotions se mêlent : évidemment qu’elle a rêvé de ce moment tant de fois, tout en sachant que c’était extrêmement dangereux pour Tilly d’être dans le monde sorcier, et encore plus de venir jusque chez elles. Et, en dardant ses prunelles bleu gris dans celles de la fugitive, Attia est bien obligée de poser une question un peu rhétorique, en faisant ce qu’elle peut pour faire abstraction des cris d’outretombe : « Tilly, qu’est-ce que tu fais là ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Tapie dans un coin de son crâne, la crainte qu’il soit arrivé quelque chose à celles et ceux de l’Ordre qui étaient censé.e.s la protéger…
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Mathilda Sacramoni
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Mathilda Sacramoni
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Elle frappe du côté du poing, comme on voit dans les films-cristal, sans vraiment se soucier du boucan que ça peut bien faire. Papa ne serait pas bien fier d’elle – elle sait très bien qu’il ne faut pas qu’elle attire l’attention et surtout pas ici. Rien que d’avoir remis les pieds en Angleterre était dangereux (et définitivement contraire à ce que ses parents souhaitaient), mais de se présenter à l’appartement qu’elle a occupé toute sa vie l’est encore plus. Six ans plus tard, il ne doit plus vraiment y avoir de surveillance pour une simple gamine, non ? Mais on n’est jamais trop prudent. Les murs ont des oreilles, surtout ceux des voisins de palier.

Heureusement pour Tilly, ses efforts ne sont pas vains : à peine une minute et la porte s’ouvre, dévoile le visage connu par cœur, alors que le parfum de l’appartement (celui qu’elle n’a que deviné sur le parchemin des lettres de sa mère) l’atteint comme une lame en plein cœur. « Tilly. » Elle acquiesce comme une idiote, le mouvement alourdi par l’épais foulard qui lui enterre le cou et lui bouffe la moitié du visage. Maintenant que le plan, aussi inexistant soit-il, a fonctionné, il n’y a plus vraiment rien qui se passe dans l’esprit de Tilly. Ou du moins, rien de particulièrement utile, à l’instant présent, alors que tous ses sens sont réquisitionnés. Les voix agitées qui ne cessent de bourdonner à ses oreilles, sa mère qui se tient devant elle, l’odeur familière de son enfance, le chocolat qu’elle tient dans une main dans un automatisme qui n’augure pas très bien pour le tapis de l’entrée. Ce n’est que lorsqu’elle est enfin à l’intérieur, gracieuseté de la vivacité d’esprit d’Attia (et non de la sienne), que le barrage cède et que les larmes se mettent à rouler sur ses joues, déversant toute sa peur, son chagrin, son soulagement. Elle referme les bras autour du corps familier et serre fort (peut-être trop fort), comme si les bras de sa mère étaient un refuge où rien ne pourrait l’atteindre; pas ce ténébreux gouvernement qui la cherche, ni les reproches qui viendront sûrement quand on la retrouvera, ni les voix qui s’acharnent sur elle, malgré l’épaisseur de ses vêtements et ses yeux fermés et son visage enfoui au creux de l’épaule d’Attia. L’impression que le monde tourne de nouveau droit, rien que pour quelques minutes, malgré les hoquets qui la secouent alors qu’elle tente d’arrêter de pleurer sans vraiment y arriver.

Ce n’est qu’à contrecoeur qu’elle relâche son emprise, sans arrêter de renifler, et alors que sa mère l’observe et essuie ses joues pleines de larmes, Tilly tire sur le nœud du foulard pour se dégager le visage et le cou. « Tilly, qu’est-ce que tu fais là ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Un regard penaud vers le bas, alors qu’elle essuie son nez sur les moufles gentiment données par Jim avant de les retirer. Bien entendu qu’elle sait que de s’enfuir était stupide. Elle l’a su dès le périmètre franchi, dès que le vent s’en engouffré sur sa veste trop mince et que l’eau s’est infiltrée dans ses souliers de toile. Mais derrière elle, il y avait les cris et les plaintes, les regards tantôt confus, tantôt suspicieux de ses camarades de la Fawkes (difficile de les blâmer, en toute honnêteté), et une bonne dose d’engueulades (à n’en pas douter) si elle venait à se faire prendre au retour. Et puis, qui la croirait vraiment ? Qu’une cacophonie de voix, qu’elle est la seule à entendre, se soit mise à lui faire la misère ? Personne. Et puisque Cait était introuvable, et Lucjan injoignable… « Des voix… Elle se recroqueville un peu sur elle-même, osant à peine lever un regard vers Attia. Et si elle ne la croyait pas ? Elles se sont mises à crier. Personne ne les entendait. J’ai essayé de trouver Cait, j’ai essayé d’appeler Lucjan mais j’ai pas réussi… » Et hors de question de rester sur place, alors que la menace lui semblait si réelle, alors que la fuite est devenue le meilleur moyen de survivre. Les larmes montent de nouveau, débordent, s’accrochent à ses cils. « Je pense qu’elles m’ont suivie jusqu’ici. J’ai peur, maman. Tilly prend une inspiration tremblante, essuie ses yeux du dos de la main. Je sais pas ce qu'il se passe, je veux qu'elles partent. »
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Atropos Sacramoni
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Atropos Sacramoni
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Attia a le cœur serré d’angoisse alors qu’elle attend que sa fille lui explique ce qu’elle fait ici, à Liverpool, alors qu’aux dernières nouvelles, elle était dans une planque de l’Ordre. Elle n’arrive pas vraiment à faire taire ses craintes, d’autant plus que les défunts lui envahissent l’esprit d’horreurs. L’ultra-tombeuse fixe l’adolescente sans rompre le contact, essuyant les larmes qui ont coulé des yeux de Tilly. Elle s’efforce de rester forte, concentrée, de tenir bon, tant à l’assaut des murmures d’outretombe qu’à celui de ses propres peurs, et attend que la petite brune (bon, pas si petite, elle va probablement bientôt la dépasser en taille, Merlin que cette enfant a grandi si vite) lui raconte. À la façon dont la jeune Sacramoni évite son regard, Atropos risquerait vraiment de s’inquiéter si elle n’essayait pas de se raisonner sans mot dire.

Et puis la voix de sa fille lui parvient enfin de nouveau, et la demoiselle a l’air soudainement penaude, presque honteuse. « Des voix… Le cœur d’Attia se comprime davantage et la rousse a l’impression qu’une pierre est en train de tirer ses entrailles vers le sol. Ce qu’elle redoutait s’est donc produit ? La confirmation vient sans tarder, alors qu’elle embrasse le haut du crâne de l’adolescente sans l’interrompre. Elles se sont mises à crier. Personne ne les entendait. J’ai essayé de trouver Cait, j’ai essayé d’appeler Lucjan mais j’ai pas réussi… - Oh ma chérie… », souffle-t-elle sans rien ajouter pour le moment, comprenant très bien ce qui arrive à sa fille, et s’en voulant de lui avoir transmis ce don. Elle la tient contre elle, contre son cœur, lève machinalement ses barrières mentales pour pouvoir se concentrer sur les mots, sur le ressenti de sa fille.
Personne n’a été foutu de l’aider dans l’Ordre ? Une vague de colère la secoue soudainement, mais elle la réfrène aussi rapidement qu’elle n’est venue alors que Tilly poursuit : « Je pense qu’elles m’ont suivie jusqu’ici. J’ai peur, maman. Elle la serre encore contre elle, toujours dans l’entrée de l’appartement, le silence imposé aux défunts, alors qu’elle leur a barré l’accès à son esprit. Et Tilly qui continue, la voix tremblante. Je sais pas ce qu'il se passe, je veux qu'elles partent. - Je sais… » Ses mains lui caressent les joues, essuyant les quelques larmes qui ont encore roulé jusqu’à ses paumes, puis Attia passe son bras dans le dos de sa fille et la guide jusqu’au canapé du salon, avec douceur et patience. De sa main libre et de quelques gestes secs de sa baguette, elle entreprend de lancer à distance la confection de chocolat chaud dans la cuisine.

S’asseyant avec Tilly sur le canapé au tissu turquoise, la mère lui ôte tuque et écharpe, qu’elle pose délicatement sur l’accoudoir derrière elle. « Les voix ne t’ont pas suivie jusqu’ici…, commence-t-elle, sans hausser particulièrement la voix -peut-être le devrait-elle pour se faire entendre, Elles ont toujours été là : tu ne les entendais pas encore, c’est tout… C’est un sourire un peu gêné qui étire les lèvres de la médicomage-légiste, qui fronce son nez en trompette, tout en prenant dans ses mains celles de la jeune fille sans parvenir encore à y croire (Tilly !! Chez elle ! Chez elles !! Tilly de retour !), laisse s’échapper un petit soupir et continue ses explications : On dirait que ton père n’a pas été le seul à te transmettre quelque chose. Je suis vraiment désolée, Tilly, ces voix que tu entends, c’est de ma faute… » Enfin, pas vraiment de sa faute, elle n’avait pas choisi d’hériter de ce don, et elle n’avait sans doute pas choisi de le transmettre à sa fille unique.

Après quelques instants de silence un peu gêné où Attia cherchait quoi dire exactement, elle se souvint de la pénibilité de ses débuts face aux murmures d’outretombe, sans pouvoir se prémunir contre les intrusions sans vergogne de morts qui manquaient cruellement de savoir-vivre. « Tu les entends encore ? On va essayer quelque chose pour les empêcher de trop t’embêter, avant de continuer de discuter… d’accord ? Ses mains pressent brièvement celles de la jeune ultra-tombeuse à peine révélée, et avec un sourire qui se veut le plus rassurant, la mère entreprend de la guider le mieux possible pour fermer ses pensées : Ferme tes yeux, et concentre-toi sur ma voix, déjà. De son pouce, elle caresse doucement le dos des mains de Tilly. Concentre-toi d’abord sur ta respiration, souffle tout ton air hors de tes poumons, puis inspire profondément. Ouais, comme ça… On va faire ça quelques instants encore… Tandis qu’elle guide la jeune fille comme elle peut, elle abaisse progressivement ses propres barrières mentales, ne serait-ce que pour attirer les défunts vers son esprit, histoire qu’ils foutent la paix à l’apprentie ultra-tombeuse. Quand tu te sens prête, imagine-toi dans un champ, ouvert, sous le soleil. Et une fois que tu seras là, que tu auras imaginé tout ton être en entier, du bout de ton nez jusqu’au bout de tes orteils, commence à construire un mur autour de toi, brique par brique. Dans son propre esprit, les défunts jacassent de plus belle (la tambouille habituelle à laquelle elle parvient à ne pas du tout s’intéresser), alors que les billes pétrole de la mère fixent sa fille avec intensité, s’assurant que l’adolescente a toujours les yeux fermés et se concentre. Brique par brique : pas besoin de se presser, le mur doit t’entourer, un peu comme un igloo… » Ce n’est pas la première fois qu’elle guide quelqu’un loin des voix, mais c’est la première fois qu’elle se retrouve à instruire sa propre fille : la perspective est vertigineuse et ce n’est que ça parce qu’elle n’a pas le choix qu’elle arrive à le faire de bout en bout. Elle attend encore quelques dizaines de secondes, alors que son propre esprit est totalement la proie des défunts qui tempêtent. Elle résiste d’ailleurs à l’envie d’ériger de nouveau ses barrières mentales car elle redoute que les morts ne s’acharnent que plus sur l’esprit plus jeune de Tilly. Et puis elle hasarde, à voix basse : « Tu t’en sors ? »
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Mathilda Sacramoni
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Dans d’autres circonstances, peut-être que Tilly aurait été orgueilleuse (Merlin sait qu’elle l’a été à la Fawkes, alors qu’elle a refusé d’interrompre les festivités pour des voix que personne ne semblait entendre), mais après le long voyage, après que la frayeur l’ait portée à l’autre bout du pays, lui semble-t-il, ça ne lui viendrait même pas à l’esprit. Elle aurait voulu se montrer forte et fière devant Attia, alors qu’elles ne se sont pas vues depuis des années - mais le soulagement, le sentiment d’enfin avoir retrouvé la sécurité, près de sa mère, est bien plus important que le désir de l’impressionner. Tilly n’est plus une adolescente bagarreuse, ainsi recroquevillée dans le canapé, au sein de l’appartement qu’elle peut naviguer les yeux fermés - elle a quatre, cinq, huit ans, à la recherche de réconfort à la suite d’un terrifiant cauchemar.

Tilly renifle piteusement, s’essuie la joue du dos de la main. « Comment tu sais ? » Il ne lui vient même pas à l’esprit que ce qu’elle entend soit autre chose que l’effet persistant d’une malédiction lancée par mégarde (on ne sait jamais, avec les descendants de harpie, et puis Mathilda n’est peut-être pas la plus sage…) ou un sort lancé par vengeance puérile (ou une blague), et la demi-explication fournie par Attia la laisse abasourdie, les yeux comme deux grandes soucoupes brillantes. « Tu– La question coupée par un cri qui la prend de court, et elle s’éloigne vivement du bruit strident, bloquée dans sa retraite par le dossier du canapé. Elle inspire, puis hoche énergiquement la tête. Oui… d’accord. »
On rirait bien de voir Tilly Sacramoni, petite terreur professionnelle, aventurière téméraire et insouciante, aussi calme et concentrée, accrochée aux mains de sa mère comme s’il s’agissait de la seule chose tangible dans son existence. L’adolescente expire lentement, et inspire, essayant au mieux de se concentrer sur son propre souffle et, lorsque ça ne suffit pas vraiment, à la chaleur des mains d’Attia autour des siennes. Le champ apparaît, d’abord au milieu d’herbes hautes, puis près de la mer et enfin, à la mention de l’igloo, se fait une vaste étendue de neige blanche sous le soleil. Tilly s’imagine l’air froid sur ses joues et son nez, la neige qui craque alors qu’elle bâtit son igloo un cube de glace à la fois. Les voix s’amenuisent sans disparaître et sa concentration flanche, une fois et une autre, et elle fronce les sourcils par réflexe, agacée et déterminée.

Et puis elle bloque, un instant, parce qu’elle ne sait pas comment on fait le toit rond d’un igloo avec des cubes.

« Oui… Elle contourne le problème en imaginant un toit pentu, recouvert de branches de sapin - pas forcément orthodoxe, mais l’image tient bien mieux dans son esprit. J’ai terminé. » La dernière branche entrelacée aux autres, un toit solide qui laisse à peine passer la lumière. Un refuge contre les rafales de vent et la neige – un endroit où rien ne peut l’atteindre.
Et Tilly ouvre les yeux, prudemment, pour ne voir devant elle que le visage si familier et presque étranger d’Attia, n’entendant que quelques murmures, quelques chuchotements qui, in hindsight, n’étaient peut-être pas d’autres élèves dans le dortoir de la Fawkes. The more you know. « C’est… - elle s’éclaircit la gorge - mieux. Beaucoup mieux. » Malgré le soulagement palpable, elle se sent soudainement gênée. Idiote. D’avoir traversé toute la distance pour quelque chose qui semble si banal, lorsque ça arrête. Mais d’un autre côté… il lui semble qu’elle a trop attendu. Qu’elle aurait dû faire fi du danger bien plus tôt pour pouvoir enfin rentrer chez elle. Sans un mot, elle glisse ses bras autour de la taille d’Attia, la joue posée sur son épaule, et serre de ses bras fins, la main fermement refermée autour de son propre poignet comme pour en faire un verrou – elles ont trop de choses à se dire, trop de temps à rattraper, et Tilly a peur que la nécessité ne l’oblige à partir dès qu’elle le peut, à perdre le sanctuaire tout juste retrouvé.
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