NEW ORDER

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nom prénom(s)  » Islene est la première fille des Castaigne (et à l'entendre, elle n'aurait presque pas de grand frère, tant elle brigue la place d'aînée intransigeante avec naturel et ce depuis l'enfance). Elle n'a pas changé son nom quand elle a épousé Antoine, quelques années plus tôt : Breaux est autrement moins seyant, et autrement moins réputé, au Royaume-Uni, que son nom de jeune fille. Bien sûr, elle ne l'a pas présenté à Antoine en ces termes. surnom(s)  » Lean, dérivé naturel de son prénom. The Sweet Diviner - my sweet diviner, lui soufflait sa mère avec affection, entourant son visage de ses deux mains froides. Aujourd'hui, ce sont tous.tes les auditeurs.rices de son émission qui donnent dans ce surnom jusqu'alors intime ; un titre trompeur qu'Islene entretient de charmants sourires. date de naissance » 2 février 1975 (Aquarius sun, Gemini moon, Scorpio rising - son thème astral a bien entendu été étudié et analysé en long, en large, et en sidéral au cours de ses études divinatoires). origines & nationalité  » Les Castaigne sont britanniques, avec des racines françaises (du côté d'Ys, rien que ça) et des cousins américains qu'ils n'ont vus que quelques fois dans leurs vies. Rien de transcendant, mais cela ajoute au prestige lorsqu'Islene s'épanche sur l'héritage de sa famille. pureté du sang  » Sang-mêlés n'ayant pas frayé avec des Moldu.es depuis déjà plusieurs générations - keep up the good work. métier/études  » Islene a fait ses études à la prestigieuse HEAD (Haute École d'Abjuration et de Divination), un pensionnat pour jeunes filles dans les environs de Genève où toutes les Castaigne font leurs classes depuis le retour de la famille en Europe. Lean n'aurait pas pu rêver mieux que ce cercle huppé rassemblant des sorcières de toute l'Europe, dotées comme elle de dons divinatoires plus ou moins probants ; rapidement et naturellement, elle s'est rapidement fait des amies aussi persifleuses qu'elle, et s'est épanouie dans ce véritable nid à ragots, échelonné par une hiérarchie tacite entre élèves. Islene, bien sûr, s'est placée haut dans la chaîne alimentaire : une alliance de charisme, d'excellentes notes, et surtout de méchanceté. Depuis 1995, Islene a sa propre émission de radio, baptisée The Sweet Diviner : dans un live (pré-enregistré), elle fait une lecture pour trois volontaires. Plus c'est spectaculaire (et scandaleux), mieux c'est : le succès de son émission ne s'est certainement pas construit sur la description du petit-déjeuner de ses volontaires, oh non. La BCBC cherche depuis quelques mois à la faire passer sur les ondes cristal : mais Islene aime son anonymat et sa célébrité discrète, et craint que trop d'yeux rivés sur elle et ses dés ne déstabilisent son équilibre bancal, lorsqu'elle se retrouve sur scène. orientation & état civil  » Personne ne s'attendait à ce qu'elle épouse Antoine Breaux, un sous-chef certes prometteur, mais débarqué de nulle part dans la vie de Lean - une relation éclair et passionnelle, où Lean n'a pas hésité à s'engager plus avant (c'est que sa petite soeur avait déjà franchi le pas avant elle, certes en des termes scandaleux). Quelques années plus tard, l'émail a commencé à s'écailler et l'absence d'enfants se fait désormais cruellement ressentir - Islene ne saurait supporter cet échec, et après s'être acharnée à essayer, comme s'il s'agissait là de la dernière solution pour sauver son couple, elle se terre aujourd'hui à Castaigne Manor. camp  » Castaigne dynasty. Le changement de régime n'a pas tant affecté en mal les Castaigne - au contraire, révéler (accidentellement) les liens troubles d'une volontaire avec les terroristes a boosté les écoutes de son émission, et elle peut dépenser sans (trop) compter avec son salaire sensiblement plus allécheant qu'avant 1998. baguette  » Bois de charme, crin de kelpie, 28,9 cm - Islene a dû se faire entendre de sa baguette après de longs mois de lutte acharnée. Elle n'aurait jamais cru qu'un simple bout de bois aurait pu se montrer aussi insistant que les fantômes de Castaigne Manor. patronus  » Une oie - autant dire qu'Islene ne le lance pas souvent, celui-là. épouvantard  » Islene est sérieusement incommodée par les fantômes. Le pensionnat de la HEAD en était heureusement dénué, mais les longues nuits dans le manoir familial l'ont marquée à vie - c'était comme s'ils l'appréciaient aussi peu qu'elle les apprécie, et les cris de sa soeur résonnent encore lourdement contre ses tympans. particularité(s)  » Islene a le don du troisième oeil, ainsi qu'un don de voyance autrement moins malléable, venant parfois ajouté à ses tirages de dés. Les spécialistes se disputent encore pour savoir si elle donne dans l'astragalomancie ou la cléromancie - qu'importe, son don est affûté par des années de pratique et la présence de la malédiction d'Hastur marquant sa nuque d'un (hideuse) sigle jaune.

the sweet diviner  » Le don de voyance d'Islene s’est développé à un âge précoce – sans surprise, à la plus grande fierté de sa mère, presque assez pour combler la déception qu’avait été Thain avant elle. C’est grâce à la situation de haut lieu de pouvoir de Castaigne Manor, à la synergie des dons de leur fratrie (enfin, de presque toute leur fratrie), aux enseignements de sa mère et plus tard à ceux de la HEAD qu’Islene a pu apprivoiser et affiner son don orienté vers le passé. Il fait désormais partie d’elle, et elle peste plus qu’elle ne sursaute lorsqu’un objet (ancien, ou personnel, ou parfois même parfaitement anodin) décide de s’ouvrir sous ses mains : ses visions sont de brusques coups d’œil au passé, se peignant comme un tableau fourmillant de détails vifs, parfois épars – Islene parle alors et peine parfois à s’arrêter de décrire ce qui s’offre à ses yeux grands ouverts, et seul lui faire relâcher l'objet permettra de mettre fin à son long monologue, parfois sans queue ni tête (et souvent glaçant).

Avec le don de voyance s’est naturellement développé le don de troisième œil – same different, à l’exception que de ce don-ci, Islene a pu en tirer profit. Contrôlable avec l’apprentissage approprié, se déclenchant selon le seul bon vouloir de son propriétaire, même si malheureusement déterminé à ne se manifester que d’une façon limitée – elle a cru, quand son regard s’est tourné vers les dés du craps de son père, que sa mère lui tiendrait rigueur de ce moyen de divination peu raffiné. Mais bien vite, Cressilda a chanté les louanges de cette divination pratiquée depuis des millénaires ; mais pour ne rien presser, elle l’a encouragée à participer activement aux cours du premier cycle de la HEAD où l’on achevait de déterminer quelle méthode de divination était la plus appropriée pour chaque sorcière.

Islene possède aujourd’hui une batterie de dés de formes, de tailles et de couleurs différentes : certains sont marqués de lettres romaines ou de simples chiffres et semblent tout droit sortie d’une partie de jeu de l’oie ; d’autres de runes ou d’alphabets anciens ; d’autres encore de dessins plus ou moins complexes, entre images animées et autres constellations du ciel, brillant comme des étoiles incrustées – bien entendu, personne d’autre qu’Islene n’a le droit de toucher à ces précieuses petites boîtes dont la majeure partie se trouve aujourd’hui à Castaigne Manor. Elle garde également sur elle toujours deux paires, l’une qui l’accompagne depuis des années, un cadeau de sa mère, l’autre changeant régulièrement selon ses humeurs du moment – elle réserve bien entendu un set de quatre dés uniques pour l’enregistrement de ses émissions, qu’elle n’utilise que pour ces dernières de peur de voir ses ondes personnelles interférer dans ses jets de dés.

castaigne dynasty  » Thain est un imbécile qu'elle ne visite que pour tourmenter, dans les entrailles de sa cave fleurant le vin ; Aldebaran n'est qu'un nom sur leur arbre généalogique qu'elle n'affecte de ne pas voir lorsqu'il se trouve en sa présence (elle le traite comme un étranger, si elle est forcée à lui adresser la parole) ; Isla est son unique soeur, et celle qu'elle prend un soin particulier à bousculer depuis l'enfance (bully or be bullied) ; Eomer a encore moins de présence que les fantômes peuplant le Manor, et Lean ne peut empêcher un froncement de nez à chaque fois qu'il revient de la volière (et ce même s'il ne sent rien de particulier).

Son père n'a jamais été qu'une figure lointaine puis absente, effacée par les soins de sa mère ; sa mère, elle, a creusé un grand trou en elle, qu'elle sent seulement maintenant qu'elle n'est plus de ce monde.

misc  » Islene fume depuis plusieurs années - sa consommation avait drastiquement augmenté avant qu'elle n'arrête suite au décret du gouvernement... Jusqu'à ce qu'elle retourne à Castaigne Manor, suite à la mort de sa mère, et ne trouve un vieux paquet dans le tiroir de cette dernière. // Elle parle un français impeccable, avec un léger accent genevois qui est dû à son long séjour sur place, et a quelques notions d'italien également.

tw: fantômes, maltraitance infantile, manipulation émotionnelle, bullying, relation familiale toxique, misogynie

1974 » Naissance d’Islene, première fille que sa mère considère avec des étoiles dans les yeux – un sinistre présage pour le rôle d’aîné d’Eothain, que Cressilda lui arrachera dans les mois à venir pour le décerner à sa petite oracle favorite.

1975 » Naissance d’Aldebaran. Islene n’a pas à s’en faire : sa mère grimace face à l’absence de marque sur la nuque de son frère, qui le condamne à prendre place aux côtés de leur père sur le banc de touche.

1976 » Naissance d’Islabeth. Oh, oh – Islene ouvre de grands yeux devant la ressemblance frappante de l’autre tête blonde. Mes deux petits augures, roucoule Cressilda sans savoir qu’elle déchantera bien vite face à sa seconde.

1979 » Le souffle coupé, Islene laisse retomber la lanterne poussiéreuse qu'Eothain a laissé traîner sur la table de la bibliothèque, et le verre se brise à ses pieds dans un nouveau flash - sa mère, la brûlure, le sourire tordu du fantôme au visage jauni. Cressilda accourt, alertée par le bruit ; Islene devient pâle lorsqu'elle constate une cicatrice blanche sur le dos de la main de sa mère. "I saw... He... The hand..." Il n'en faut pas plus à Cressilda pour faire le lien entre la vieille lanterne et la panique de sa fille ; elle vient lui embrasser la joue avec euphorie. "You saw! I knew you'd be an early bird, I'm so proud of you darling!"

1980 » Rentrée à la HEAD. Islene est légèrement nerveuse, mais elle n’en montre rien, comme lui a appris sa mère ; cette dernière l’embrasse chaleureusement sur le parvis du pensionnat, et Islene lui fait un grand signe de la main avant de décamper à l’intérieur. Voir sa mère pleurer la débecte, et elle repense aux gifles qu’elle entend retentir sur les joues d’Islabeth (elle ne veut pas être à sa place, jamais). Sans surprise, Lean se fait des amies – son français est encore primaire, mais elle trouve des amies anglophones issues du même milieu qu’elle (ou presque). Personne ne cherche à gratter le vernis écaillé des Castaigne, qu’elle lisse avec son sourire éclatant.

1981 » "Don’t you know better? Aren’t you the one I can count on?" La voix de sa mère vibre d’une déception qu’elle ne lui connaît pas – Islene est sidérée par la froideur qu’elle lit dans son regard et la sécheresse de la main glissant dans ses cheveux blonds, échevelés par le voyage brusque dans sa chambre. "We were playing…" Islene étouffe une exclamation de surprise en sentant ses lèvres se zipper sans son accord – ce n’était qu’une pièce de théâtre, ils s’amusaient, c’est tout... "I’ll come back when you’re less of a disappointment, Islene." Ses lèvres restent scellées lorsque Cressilda se retire, et des larmes brûlantes coulent sur ses joues tandis que ses sanglots restent coincés dans sa gorge, effrayée pour la première fois par sa propre mère.

Quelques jours plus tard, comme si elle ne lui avait pas collé la plus grande frousse de son existence, Cressilda offre ses premiers dés gravés à sa fille.

1982 » Naissance d’Eomer. Mais Islene a d’autres choses à penser que son dernier petit frère : Islabeth va faire sa rentrée à la HEAD et envahir son terrain de jeu – elle se force à être sympa (un peu), et Isla finit par l’agacer. L’humiliation se fait devant en public, et Islene ne peut réprimer un dégoût sensible devant les pleurnicheries de sa sœur – la faiblesse la répugne profondément.

1985 » Elle fait sa rentrée au deuxième cycle de la HEAD. Les choses sérieuses commencent, et elle retrouve la petite bande de copines qu’elle s’est constituée depuis le premier cycle : les règles du jeu semblent néanmoins différentes – plus d’étude, plus de sujets complexes, plus de rivalité entre les sorcières dont les dons divinatoires est la clé du succès dans le microcosme de la HEAD. Islene copie les méthodes de sa mère qui lui bourre le crâne de quand j’avais ton âge rêveurs à chaque vacances – il y a meilleure que Lean, et il y a plus assidue, et Cressilda insiste pour qu’elle fasse rapidement son chemin.

Février 1991 » Elle regarde Eva d’un air stupéfait et passe une main sur ses lèvres où traîne encore le goût des siennes. "Qu’est-ce que tu fais ?" Eva hausse les épaules devant son murmure paniqué. "T’as pas aimé ?" Son coeur rate un battement dans son torse à cette simple question - Eva est un diamant brut, et Islene se surprend à sourire sans mesquinerie en sa compagnie. "Non, recommence pas." Islene descend du muret où elles s'étaient assises et retourne en direction de leur petite fête clandestine - tout le petit groupe se détournera d'Eva quelques jours plus tard, sans plus d'explication.

Septembre 1991 » Entrée au troisième cycle de la HEAD -- les enseignements sont autrement plus théoriques mais le prestige d'un tel diplôme pousse Islene à continuer ses études, encouragée par sa mère. Eva n'est plus là et les journées frôlent parfois l'ennui au-dessus de ses parchemins de recherche (chacun.e est encouragé.e à produire un papier sur ses propres dons) ; Islene effleure du doigt des finesses qui la font aller chercher son don plus avant, tout en lui faisant prendre conscience de ses propres limites (particulièrement loin de l'autel d'Hastur, qui commence un peu à lui manquer).

1995 » Après de longs mois à animer la rubrique astrologique d’une émission quotidienne, on lui propose d’avoir son propre show à la radio – pas quelque chose d’ambitieux, lui dit-on, un petit truc divertissant parce que la dernière lubie du big boss est la divination (et puis sa voix est presque aussi alléchante qu’elle, wink wink). Islene accepte – et le petit truc démarre, s’écoute, se suit, et bientôt on fait la queue pour recevoir une prédiction de the Sweet Diviner.

2002 » Isla est enceinte, et Isla se marie. L’affront est double, et Islene, qui peine à trouver chaussure à son pied en dépit de son âge (et de son horloge biologique, lui rappelle Cressilda en tapotant son poignet dénué de montre) fulmine en arrière-plan ; elle n’ira pas, tout comme elle n’ira pas à l’enterrement de Robert, son père.
(Elle ira néanmoins visiter sa tombe, un mois plus tard, sans en parler à sa mère.)

2003 » Deux nièces, Jill et Joan. Islene offre un sourire doux aux deux poupins d’un mois, tandis que sa mère fait un commentaire sur les joues joufflues de Jill et le front proéminent de Joan. Sur le chemin du retour, sa mère se tourne vers elle, replace une mèche de cheveux derrière son oreille et lui souffle d’une voix douce : "I don’t understand, you’ve got everything…" Un poids écrase sa poitrine meurtrie par sa rupture encore fraîche – il est hors de question qu’elle se fasse doubler par sa soeur.

2004 » Antoine la recontacte et lui propose d’aller boire un verre. Il sort d’une relation pénible, Islene sent la pression peser sur ses épaules à chaque fois qu’elle pense aux yeux immenses de ses nièces, quelque chose se passe, ce soir-là – ils passent la nuit ensemble et au matin, Lean est convaincue d’avoir trouvé celui qui saura combler tous ses espoirs déçus.

2005 » Islene exhibe toujours le diamant ceignant son doigt avec le même sourire - le mariage et le mari qu'elle décrit, lorsqu'on s'attarde sur son alliance ou sur Antoine, sont pourtant loin de la réalité de leur couple autrement moins lisse. La passion s'est essoufflée aussi brusquement qu'elle est venue, et la promesse d'enfants a été balayée par leurs essais infructueux. La tension commence à grimper, et quelques disputes éclatent sans se résoudre par leurs rires habituels.

Juillet 2007 » Tout est arrivé comme dans un rêve - littéralement. C'est le rêve brutal et vif qui a le plus secoué Islene, auquel elle se raccroche alors qu'on lui annonce la mort de sa mère. La fin du monde, un nouvel ordre, l'avènement... Le choc de la disparition de Cressilda la plonge dans un état étrange, renforcé par son retour à Castaigne Manor avec le reste de ses adelphes ; la maison semble vide quand bien même elle se trouve balayée par un souffle de changement, et Islene se terre dans l'observatoire en se rongeant nerveusement les ongles (sa mère n'est plus là pour l'arrêter, maintenant).