BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 (gus#1) One thing you can trust

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Callistus Rhodes
ENEMY OF THE STATE
Callistus Rhodes
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Occupation : Terroriste, parait qu'on dit. Alchimiste, potionniste et rêveur, il préfère.
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Particularité : Demi être de la forêt. Alchimiste et un peu runiste. Ah, et vampire, oops.
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One thing you can trust
Thetford - Octobre 2007
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”Careful, Calix.” Les yeux du vampire se relèvent vers Numa, et il fronce légèrement les sourcils en achevant de lacer ses chaussures. ”But I’m just lacing up--When you’ll be outside.Oooh, that.” Un rire léger lui échappe tandis qu’il se redresse en aplatissant les manches de sa veste en y passant rapidement ses paumes. Tout le monde semble un peu trop inquiet (et Numa le premier, classic Numa) depuis qu’ils ont déménagé du Raven Nest pour s’installer dans ce cottage abandonné en plein milieu du pays de Galle. Tout le monde est trop inquiet oui, alors qu’il n’y a littéralement aucune raison de s’inquiéter - certes, on dit jamais deux sans trois, mais la VB ne va quand même pas leur tomber dessus une troisième fois, surtout quand ils ont maintenant d'innombrables protocoles de sécurité, des sortilèges de protection, et probablement tout un tas d’autres trucs que Calix n’a pas retenu. ”I’m always careful Dad.” Cela ne semble pas être la réponse qu’attendait Numa, puisqu’il poursuit en le dardant de son regard aussi posé que perçant : ”If anyone sees you--I don’t fight, I apparate to a random place, then another one and then another one, and then I use my emergency Portkey to come back here”, énonce-t-il comme un enfant qui réciterait sa leçon à son professeur, sans chercher à dissimuler le sourire un peu trop fier de lui qui perce sur ses lèvres. ”See? I’m already being careful.” Il y a certainement plus prudent qu’un vampire mixed qui s’apprête à sortir en public affublé d’un costume à fleurs et de grandes lunettes de soleil mangeant la moitié de son visage, et qui a un peu forcé sur les potions euphorisantes un peu plus tôt - mais what’s new.

Il n’y a pas vraiment de soucis à se faire à en juger par les rues désertes de Thetford dans lesquelles Calix progresse en s’arrêtant tous les cent mètres pour apprécier l’architecture des vieilles maisons qui bordent la route pavée au milieu de laquelle il marche tranquillement, le risque de se faire renverser par une voiture à des kilomètres de sa considération. Ses pas le guident au travers des ruelles, jusqu’à arriver devant le lieu de rendez-vous, sortant un papier de sa poche pour vérifier de nouveau l’adresse que Numa griffonnée pour lui. Il ne doit pas y avoir un milliard de McDonald’s, à Thetford, et les chances qu’il se soit trompé sont minimes ; alors il pousse la porte de l’enseigne pour pénétrer à l’intérieur avec un sourire aux lèvres. Cela ne manque pas vraiment : déjà quelques regards se tournent vers lui, mais Calix avance sans vraiment s’en soucier en direction du comptoir - il n’y a pas plus moldu qu’un McDonald’s, jamais un sorcier, en ces temps qui courent, n’y mettraient les pieds, et si les agents du Ministère venaient à les y repérer… bien joué à eux.

”Good evening! I’ll have a, hmm… I’ll have a... Happy Meal? With nuggies and a Coke.It’s the children’s menu, sir...Oh yeah, I know, don’t worry I’m twelve. Thank you!” L’employée ne lui oppose pas plus de protestation que cela, simplement un regard interrogateur avant de disparaître, et Calix en profite pour ouvrir son minuscule sac à dos - ensorcelé et sans fond en réalité, et il lui faut deux bonnes minutes à farfouiller pour remettre la main sur le porte-monnaie qui contient quelques billets moldus. C’est un peu trop excité qu’il repart avec son plateau en main, le fumet délicieux des nuggets titillant ses narines et lui mettant l’eau à la bouche, à tel point qu’il en oublie presque la raison pour laquelle il se trouve ici. Plutôt que de chercher quelqu’un qui pourrait correspondre à la description que lui a donnée Numa, Callistus cherche une table libre, et en repère une au fond de la salle à laquelle il s’installe pour, sans plus attendre, commencer à piocher goulûment dans ses frites. Il sursaute presque quand une silhouette s’installe en face de lui et le tire de sa dégustation, une silhouette qu’il détaille au travers de ses lunettes de soleil avant de… ”Oh, it’s you!”, réalise-t-il en ayant un rire léger, attrapant une serviette pour s’essuyer les mains et la bouche et lui offrir un large sourire. ”You’re really pretty”, ajoute Calix en arquant les sourcils devant ce constat évident qu’il ne peut s’empêcher d’énoncer à voix haute - et peu importe si ce n’est pas vraiment la Gina de Numa, elle n’en reste pas moins vraiment belle.
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Gina Marsh
OPPORTUNIST
Gina Marsh
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Âge : 46 ans (13/11/1961)
Occupation : Elle fait de la merde. (Agent dormant pour la WUSS ; interprète à la Coopération Internationale Magique ; ringfinger des Black Hands)
Allégeance : Neutral as fuck (mais un peu pour les Black Hands, quand même)
Particularité : Voyance (rêves prémonitoires 1/3, et instinct de survie ++) & Occlumens (complexe, maître).
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Il t’a fallu une lettre. Une lettre pour chambouler ton quotidien. Une lettre pour que tu te mettes à rêver de toi-même, et de ce que tu allais faire. En même temps, la lettre n’émanait pas de n’importe qui, il fallait bien le reconnaître.
C’était ton petit frère.
Enfin, pas de sang, vu que tu étais fille unique.
Mais ton frère de cœur.
Numa.

Tu t’es demandée, un moment, si c’était une blague. Ou un piège. Un truc de ce genre. Mais ne voyais pas pourquoi on se serait amusé à te faire croire que Numa cherchait à te contacter, alors que ça faisait des années que tu n’avais pas eu de ses nouvelles. Forcément, à croiser son portrait placardé sur les murs du Londres sorcier, comme d’autres portraits de personnes qualifiées de terroristes par le régime des Ténèbres, tu t’inquiétais régulièrement de son sort, mais de là à chercher à le retrouver, ce n’était pas vraiment dans tes plans.
Peut-être que tu aurais dû.
Parce que vu la lettre qu’il t’avait envoyée, il était pas en très grande forme.

T’avais accepté.

Après tout, t’avais un retourneur de temps, t’avais l’entraînement pour, et t’étais pas la dernière des connes (quoi que Silver puisse en dire), ce qui voulait bien dire que tu arriverais à te débarrasser d’une filature sans en avoir l’air s’il le fallait. Par précaution, tu avais quand même convenu d’un rendez-vous dans le monde moldu, ne serait-ce que pour ne pas tenter le diable non plus. Tu avais donc troqué la robe de sorcière et la longue cape que tu pouvais porter au Ministère, une fois que tu avais remonté le temps, pour une tenue beaucoup plus moldue d’apparence (un jean moulant, un pull noir, un trench ocre clair). Ça ferait l’affaire. Tu avais néanmoins gardé les bottines en cuir de dragon, ça passait inaperçu chez les Moldus, ce truc, et elles étaient tellement confortables que tu refusais de les troquer pour des pompes moldues importables. Après un coup d’œil à ton reflet, tu avais simplement transplané directement à Thetford. Tu avais hésité, pendant un moment, à prendre le train moldu, mais la perspective de perdre trois heures si durement payées dans les transports moldus t’avait soudainement écœurée, et tu t’en étais remise à la magie pour t’acheminer rapidement dans le secteur où tu avais rendez-vous.

Une fois sur place, il avait suffi de demander ton chemin à quelques passants suffisamment aimables pour te renseigner, et tu avais fini par trouver l’enseigne au M doré. Vérifiant que ta baguette était bien rangée à l’intérieur de ta manche, tu regardas autour de toi, comme pour tenter de voir si Numa se pointerait lui-même sur place (tu en doutais, rien dans les brefs échanges que vous avez eu ne semblait l’indiquer) avant de pénétrer dans le fast food. La sonnette tinte alors que la porte se referme derrière toi, et tu t’approches du comptoir avec tout le naturel que tu peux avoir. Tes yeux détaillent brièvement la liste des plats proposés sur l’enseigne où l’un des néons clignote de façon fort désagréable. Devant toi, deux personnes. Ça te laisse le temps de déchiffrer les deux premiers panneaux sur six, mais voilà déjà qu’on te demande ta commande, et tu demandes alors un combo qui laisse la serveuse perplexe deux secondes : ”I’ll have a… McDouble and an Americano, large. And Harsh Browns, too. Please.” C’est qu’à doubler tes journées, tu ne doubles pas pour autant tes repas, et ce ne sera que le quatrième café de ta double-journée, hein ? Tu paies en sortant quelques billets récupérés auprès d’un membre des Black Hands la veille, histoire d’avoir un peu de monnaie, et puis, une fois ton plateau en mains, tu t’éloignes du comptoir et commences à regarder le reste des personnes attablées.
Ce n’est pas très long avant que tu repères celui que tu cherches, et tu t’approches tranquillement de sa table (non sans vérifier que personne de familier ne traîne dans les parages), pour t’y asseoir et vraisemblablement le surprendre dans son festin. ”Oh, it’s you!”, s’exclame-t-il et l’expression limite enfantine qu’il affiche te ferait presque sourire tendrement, si tu n’étais pas là parce que Numa te l’avait demandé. Néanmoins, tu te dérides, forcément, à la deuxième phrase que le jeune homme articule : ”You’re really pretty” - ”Thank you… You must be Calix, right? I’m Gina, hi. I thought I saw you in a dream, glad to know it still works.” Tu ne développes pas davantage, loin de savoir ce que Numa a pu dire de tes dons à son protégé. À vrai dire, si tu parles de tes rêves, c’est simplement pour justifier la facilité avec laquelle tu as débusqué le jeune homme dans un ensemble de moldus que tu ne connaissais ni d’Ève, ni d’Adam. ”So you’re working with Numa, are you?” La question est purement rhétorique, mais tu ressens le besoin de la formuler, ne serait-ce que pour vérifier que le prénom que tu prononces n’est pas inconnu, et que tu n’es pas tombée comme la dernière des idiotes dans un piège. "Travailler" n'est pas forcément le meilleur terme d'ailleurs pour définir ce qu'ils font, alors qu'ils ont dû fuir à cause de leurs origines pas totalement humaines, et qu'ils résistent davantage qu'ils ne gagnent leur vie. Mais bon, vous n'êtes pas en terrain sûr et votre discussion se doit d'être… discrète. ”How is he? Is he… around, anyhow?” Là encore, tu demandes ça, mais tu es prête à mettre ta main à couper que ton petit frère n’est pas bête au point de se mettre en danger alors qu’il a une cible sur le dos.
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Callistus Rhodes
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THETFORD - Octobre 2007
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Les pupilles claires du vampire tombent brièvement sur le plateau de l’amie de Numa (Gina, s’il se rappelle correctement ce qu’il lui a dit) ; c’est qu’on en apprend beaucoup sur quelqu’un, juste en regardant ce qu’iel commande au restaurant, ou décide de mettre dans son assiette. Calix n’est pas le plus fin des analystes, mais il relève surtout le café dont l’odeur vient titiller ses narines sensibles, une boisson qui rentre clairement dans la catégorie grown up stuff. ”Thank you...Well it’s true”, souligne-t-il en relevant ses yeux dans les siens, un sourire toujours accroché à ses lèvres, alors qu’il revient piocher dans sa boîte de nuggets pour en fourrer un dans sa bouche. ”You must be Calix, right? I’m Gina, hi. I thought I saw you in a dream, glad to know it still works.” Et il cesse un instant sa mastication pour ouvrir grand les yeux derrière ses lunettes de soleil - elle l’a quoi ? Vu dans un rêve ? Il s’agit certainement de la chose la plus cool qu’il ait entendu depuis un moment (peut-être, il n’en est pas sûr, mais sur l’instant, il lui semble bien), et il termine de mâcher son nuggets pour déglutir rapidement, et surtout mieux commenter avec une pointe d’admiration dans la voix : ”Wow, that must be so cool.” Il se demande un instant s’il s’invite parfois dans les rêves d’autres personnes, et s’il a fait quelque chose de particulier pour se retrouver dans celui de Gina ; il ne rêve jamais de personnes qu’il ne connaît pas, lui, est-ce que cela peut s’apprendre ?

La question manque d’être posée, mais déjà la sorcière enchaîne : ”So you’re working with Numa, are you?” Working ; le choix de mot lui arrache un rire léger. C’est un point de vue, pourrait-on dire, et de celui de Calix, le travail qu’effectue la NSFW (ou du moins, qu’effectuait la NSFW, avant cette brève pause forcée) n’en est assurément pas un. C’est un mode de vie, une idéologie, une passion, une raison de vivre, également, pas un choix, quoi qu’il en soit ; mais l’idée est amusante, alors il lui répond avec un certain entrain et un brin de mystère : ”Something like that, yeah.” Sans pouvoir s’empêcher de glousser de nouveau, secouant doucement la tête en s’emparant de son gobelet de Coca, la paille coincée rapidement entre ses lèvres pour en prendre une gorgée ou deux - incapable de rester statique, comme toujours, le mélange de potions dans ses veines le poussant à gigoter sans cesse sur son assise.

”How is he? Is he… around, anyhow?Oh, no no”, répond-il aussitôt, sa paille encore à moitié contre ses lèvres. ”You know, he can’t really get out too much these days, so he sent me instead.” Il ne précise pas que c’est à cause de son état physique depuis l’expédition chez les Rosier, et les multiples attaques qu’ils ont subies au début de l’été, simplement persuadé que si Gina est là aujourd’hui, c’est qu’elle est au courant qu’il passe la plupart de son temps au fond de son lit. ”Plus he can’t risk getting caught, he’s the Dad. Dads have to be there, you know?” Du moins, cela fait beaucoup de sens dans son esprit, quand il explique cela à la sorcière. La NSFW pourrait très bien s’en sortir et renaître de ses cendres, sans lui, si jamais il vient à se faire attraper aujourd’hui ; sans Numa, cependant… Calix n’en est pas si certain. Et c’est également pour cela, qu’il fait volontiers des excursions à l’extérieur à la place de leur leader. ”But we’re taking good care of him, don’t worry. Like I bake for him, I cook his potions, tell him bedtime stories, all that jazz”, poursuit-il non sans une expiration amusée ; il ne devrait peut-être pas autant aller dans le détail, mais il ne voit pas la moindre raison de se méfier de Gina, Numa a dit lui faire pleinement confiance, et c’est largement suffisant pour que Callistus laisse retomber la moindre suspicion (ce n’est pas comme s’il était, par nature, incroyablement méfiant ou précautionneux, de toute façon). ”It’s funny I only meet you now, since he said you’re like a sister to him. How come you never visited then?”, demande Calix, avec toute l'innocence curieuse qu'on peut lui connaître. Comme si les choses étaient aussi simples que cela.
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Gina Marsh
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Lorsque tu poses la question sur la présence ou la proximité de Numa de ce conciliabule, tu te doutes que la réponse risque probablement d’être négative. Après tout, bien que laconique, la lettre reçue de Numa avait été suffisamment claire pour que tu comprennes qu’il y avait urgence à y répondre d’abord, puis à trouver les ingrédients dont il t’avait fait la liste.

C’était curieux de se dire que dix ans après, sans autre nouvelle que le cadeau annuel pour son filleul, ton propre fils, tu avais immédiatement répondu présente au premier signe du fugitif, recherché pour les sombres agissements du groupe dont il était le leader, la tristement célèbre Not Safe For Wizards. Si quelqu’un l’avait su, surtout quelqu’un du gouvernement pour lequel tu travaillais officiellement, tu aurais sans doute eu quelques menus ennuis avec la Justice Magique, mariée ou non avec un Hit Wizard. Aussi, tu avais bien sûr pris toutes les précautions possibles.
Toujours était-il que tu étais là, à rencontrer un membre du groupuscule que ton frère dirigeait, et la mine innocente du jeune homme aurait aisément pu tromper ta vigilance. Pour autant, à frayer dans le milieu des espions comme celui du crime organisé, autant dire que tu savais qu’il ne fallait pas se fier aux apparences innocentes que certains pouvaient afficher (il suffisait de songer à Carrie Kang, par exemple). Si bien que tu restais légèrement sur tes gardes.

Tu écoutes patiemment et attentivement la réponse de ton interlocuteur et c’est d’un sourire étrange que tu accueilles son argument au sujet des pères et de leur présence nécessaire. Un goût amer envahit ta bouche, alors que tu songes aux discussions difficiles que tu as tenté d’avoir avec Dan pendant tout le mois d’août jusqu’à finalement oser lui demander ce qu’il s’était passé avec son père. Tu te concentres, néanmoins, sur la scène actuelle, parce que tu sais qu’il faut que tu sois alerte et précise. Tu ne dis mot, hoches vaguement la tête comme pour acquiescer et tu le laisses continuer sans te renfrogner, piochant dans tes harsh browns distraitement, alors que Calix t’explique comme il prend bien soin de Numa.

Et puis ton sourire se fige et se crispe un peu, alors que le blondinet lâche une bombe sans s’en douter : ”It’s funny I only meet you now, since he said you’re like a sister to him. How come you never visited then?” Tu le dévisages quelques instants, en silence, finissant la bouchée que tu as enfournée juste avant qu’il ait la bonne idée de te demander ce genre de trucs. Pendant quelques secondes, tu te demandes s’il ne serait pas en train de te faire passer un interrogatoire sans en avoir l’air (et si tel était le cas, tu connais des gens à la WUSS qui seraient prêts à le recruter). Mais non, le questionnement a l’air sincère, si bien que tu te décides à répondre aussi sincèrement que possible (même si tu estimes que tu ne dois peut-être d’explications qu’à Numa -et encore, tu es persuadée qu’il se doute bien de pourquoi cette distance) : ”I last saw Numa ten years ago, as a matter of fact.”, tu confirmes ainsi l’impression de Calix. ”I feel like he’s my little brother, but we don’t share the same blood, nor the same parents and... well let’s just say the events of 1997 came between us.” Tu te passes une main dans tes boucles noires, jetant un regard circulaire autour de vous, avant de prendre une gorgée de ton americano. Tu ajoutes ensuite : ”Not that my heart was in the wrong place, but I had my reasons not to go into hiding.” Dan, par exemple, même si Silver avait obtenu sa garde complète, pas que Callistus ait besoin de le savoir. Ton métier au Ministère n’aurait absolument pas été une raison suffisante pour garder le même milieu et le même positionnement politique en tout cas, vu comment il ne te passionnait guère déjà à l’époque.

”And then, it was more difficult as time went by to try and find him, as he fell off the grid...” Encore une fois, avec le temps, et surtout une fois que tu avais recommencé à voir Dan, tu t’étais habituée à trouver ce baromètre de la santé de Numa au niveau des cadeaux qu’il faisait parvenir au jeune garçon puis adolescent. Résultat, en juin dernier, apprenant au détour d’une conversation que Dan n’avait pas reçu de cadeau de son parrain et oncle, alors que c’était l’anniversaire de sa majorité, tu avais commencé à t’inquiéter, et à fouiner là où tu pouvais par le biais des Black Hands, sans que les informations qui t’étaient remontées ne te conviennent beaucoup. : “Anyway, I have half of what he needed me to get, but I need more time to get my hands on a few ingredients. I wondered whether I should tell you to wait a bit more but I guess what I’ve already gathered could be of immediate use. The rest I could bring to you, maybe? And see him for the first time in years?” hasarder ce genre de propositions ne se faisait pas sans y avoir pensé longuement. Tu saurais faire attention, vérifier que tu n'étais pas suivie, bref la base de la base au sein de la WUSS, et les autres précautions que tu avais fait tiennes plus tu avais monté les échelons au sein du gang. Pour l’heure, tu n’en faisais pas encore montre, puisque tu n’avais pas spécialement ressenti le besoin de mettre ton frère dans la confidence des différentes vies que tu menais...
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Callistus Rhodes
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THETFORD - Octobre 2007
Oh oh. Calix n’est certainement pas le sorcier le plus observateur qui soit, mais il n’est pas non plus le sorcier le plus idiot qui soit, et s’il ne réfléchit jamais vraiment avant d’ouvrir la bouche, il est un minimum capable de lire les réactions de ses interlocuteurs – quand il s‘en donne la peine. Et ce n’est pas tant qu’il s’en donne la peine, en cet instant précis, qu’il entend à cette distance sensiblement réduite les battements du cœur de Gina s’accélérer, un changement léger, bref, qui ne trompe pourtant pas ses sens affûtés. Est-ce qu’il a dit une bêtise ? ”I last saw Numa ten years ago, as a matter of fact. I feel like he’s my little brother, but we don’t share the same blood, nor the same parents.Oh I feel you, we have kind of a similar not-the-same-blood family type of thing. Like, he’s not my actual father”, précise le jeune vampire dans ce qui ressemble à un petit rire – comme si le fait qu’il n’a aucun lien de sang avec Numa n’était pas une évidence qui ne nécessite pas d’être énoncée. ”And... well let’s just say the events of 1997 came between us. Not that my heart was in the wrong place, but I had my reasons not to go into hiding.” Cette dernière phrase attise certainement la curiosité de Calix, qui penche la tête sur le côté en reprenant une gorgée de sa boisson, sa paille plantée entre ses lèvres en se demandant bien quelles sont les raisons qui ont poussé la sorcière à rester dans la société – comme si cela le regardait, et comme s’il la connaissait déjà lui-même depuis une décennie et était en train de rattraper le temps perdu avec une vieille amie.

Mais une petite voix, l’une des nombreuses habitant sa boîte crânienne, lui rappelle que ce n’est pas le cas – et qu’il pourra toujours satisfaire sa curiosité un peu plus tard. ”And then, it was more difficult as time went by to try and find him, as he fell off the grid...Ten years is a really long time, you must have missed him so bad…”, commente Calix avec un train de retard, frappé soudainement par cette information précise. Il n’ose même pas imaginer être loin de sa famille de fortune sur une période aussi longue, et il n’est pas certain de savoir comment fonctionner correctement, sans eux. De fait, il préférerait sûrement les savoir morts, que de les savoir en vie et d’être tenu éloigné d’eux ; oui, définitivement, la mort est la seule chose qui lui ferait digérer l’absence des siens. ”You’re so brave, I could not, ajoute-t-il dans un sourire, en ce qui se veut être un compliment sincère, venant droit de son cœur à la dépendance affective un peu trop prononcée.

Et si il était en mesure de réunir Numa et Gina ? Et si il était celui destiné à enfin mettre un terme à cette trop longue séparation entre un frère et une soeur de coeur ? Il agit déjà comme un pont entre eux, de part cette rencontre avec la sorcière – peut-être pourrait-il surprendre Dad, et ramener Gina–

”Anyway, I have half of what he needed me to get, but I need more time to get my hands on a few ingredients.” Calix est brièvement tiré de la spirale euphorique qu’a fait naître en lui la simple possibilité d’organiser des retrouvailles (he simply loves a happy end), et son regard s’étant perdu un instant dans le vide revient aussitôt à son vis-à-vis. ”Right! The ingredients, nice nice nice.” Il gesticule de nouveau sur son assise, se redressant tout juste en reposant sa boisson entre eux pour mieux ouvrir la paume dans sa direction, comme si Gina allait maintenant, tout de suite, dans un lieu moldu, sortir les ingrédients qui permettraient de soigner Numa. ”I wondered whether I should tell you to wait a bit more but I guess what I’ve already gathered could be of immediate use. The rest I could bring to you, maybe? And see him for the first time in years?” Gina n’a certainement pas conscience, en énonçant ces quelques mots, de ce qu’il provoquent aussitôt en Callistus. Une chaleur vive éclate dans la seconde dans son torse, remontant en fusée dans ses veines et artères, jusqu’au sommet de son crâne, en une décharge électrique vive et brusque, un pur et simple shot de dopamine agitant jusqu’à son dernier neurone, et l’enjoignant à pousser un glapissement de joie probablement un peu trop sonore : ”Oh my god, yes!” Un large sourire illumine ses traits, extatique et parfaitement hors de proportion ; mais Calix n’en a qu’à peine conscience, tout ce à quoi il pense désormais est de ramener Gina à Numa – peut-être que, en plus de lui faire plaisir, cela pourra lui faire du bien, ce même bien qui est capable de soigner autant que n’importe quelle potion.

”Yes!”, répète le vampire en serrant le poing dans son explosion de joie. ”You must come! You haven’t seen him in ten years, and you’re his sister, you must come. You must come now! He’s going to be so happy to see you, I can just feel it in my guts.” Sa dernière phrase est plus une exclamation baragouinée pour lui-même, et sans plus attendre, il se lève dans un bond, rapidement – un peu trop rapidement, et ce geste brusque fait redescendre tout le sang accumulé dans son crâne durant ces dernières secondes. Et en se retrouvant debout face à Gina qui n’a pas bougé d’un poil, et qu’une seconde de silence s’installe entre eux, Calix est frappé par une réalisation, ou plutôt une idée, qui prend la voix de Numa. Be careful out there. Alors il se rassoit aussi vite qu’il s’est levé. ”Wait, wait a second.” Ses sourcils se froncent légèrement, et il se penche tout juste au-dessus de la table, vers Gina, tout en remontant ses lunettes de soleil sur son crâne et dévoiler ses pupilles multicolores, afin de mieu sonder celles de la sorcière, comme s’il pouvait y trouver toutes les réponses à ses questions. ”You’re not trying to trick us, right? You really want to see him, and you’re not just using me to bring bad guys to our place? See, I really love Numa, like a lot, and I think seeing you would make him beyond happy, but if you betray him instead it would break his heart, and I would probably have to kill you, because like I said, I really love Numa.” Sa voix n’est en rien menaçante, au contraire, plutôt suppliante – Calix a vraiment envie de croire à cette histoire de retrouvailles, et d’y prendre part. Il l’implore presque de ne pas être une traîtresse. ”So, do you pinky promise you just want to see your brother and nothing more?” Calix est parfaitement sérieux, et pour sceller cette promesse, il pose son coude sur la table et lui tend son petit doigt, ses yeux dans ceux de Gina.
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Gina Marsh
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Gina Marsh
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Âge : 46 ans (13/11/1961)
Occupation : Elle fait de la merde. (Agent dormant pour la WUSS ; interprète à la Coopération Internationale Magique ; ringfinger des Black Hands)
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Particularité : Voyance (rêves prémonitoires 1/3, et instinct de survie ++) & Occlumens (complexe, maître).
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”Ten years is a really long time, you must have missed him so bad… - I did, yeah.” Tu ne cherches pas davantage à t’étaler. Tu as appris à t’y habituer, et tu t’estimais heureuse d’avoir eu un moyen de le savoir en vie, malgré toutes ces années sans parvenir à le revoir. ”You’re so brave, I could not Un sourire mince étire tes lèvres en guise de réponse évasive. Callistus avait l’air excessivement jeune et tu ne pouvais t’empêcher de te demander quel âge il avait, sans pour autant oser formuler la question à voix haute.

Revenant à ce qui vous amenait ici, à savoir une partie des ingrédients que tu avais réussi à réunir pour le moment, tu ne t’attendais pas à une telle réaction de la part de ton interlocuteur et tu ne peux empêcher tes yeux de s’écarquiller un peu alors qu’une exclamation lui échappe soudainement : ”Oh my god, yes!” Non, vraiment, tu ne t’attendais pas à ce que ça produise ça comme réaction, chez personne, et maintenant que les gens vous regardaient avec étonnement, tu te demandais si vous aviez bien fait de vous retrouver chez les Moldus (mais où, sinon ?). Pour autant, les gens autour revinrent rapidement à leurs frites et leur sundae, vous laissant dans votre discussion privée alors que Callistus ne redescendait pas de son nuage euphorique :”Yes!” Il y avait quelque chose d’attendrissant dans cette joie, quelque chose de presque communicatif d’ailleurs, alors qu’il reprenait : ”You must come! You haven’t seen him in ten years, and you’re his sister, you must come. You must come now! He’s going to be so happy to see you, I can just feel it in my guts.” Sans que tu aies pu le prédire, la mention de Numa, et l’affirmation de Callistus, comme quoi ton frère serait « si heureux » de te revoir te réjouit au plus haut point. Dans un sens, tu ne pouvais pas t’empêcher de songer aux dangers potentiels à faire cela, à ce que tu risquais d’amener dans ton sillage, mais tu ferais attention, tu te le promettais.

Mais aussi vite qu’il s’était hissé sur ses longues jambes, attirant encore le regard des Moldus en train de piocher dans leurs nuggets, le jeune fugitif reprit une mine plus grave alors qu’il semblait se rendre compte que son enthousiasme avait peut-être été un peu hâtif : ”Wait, wait a second.” Tu ne bougeas pas davantage, t’appuyant peut-être un peu plus contre le dossier derrière toi, ancrant tes prunelles sombres dans les yeux du résistant qu’il venait de dévoiler et dont la multitude de couleurs n’était pas sans te rappeler les prunelles dorées de ton (imbécile d’) époux.
”You’re not trying to trick us, right?” Tu secoues la tête légèrement, de gauche à droite, sans mot dire alors qu’il continue, et énonce clairement ses suspicions soudaines : ”You really want to see him, and you’re not just using me to bring bad guys to our place? See, I really love Numa, like a lot, and I think seeing you would make him beyond happy, but if you betray him instead it would break his heart, and I would probably have to kill you, because like I said, I really love Numa.” L’hybride était revenu de son attitude presque infantile et c’était comme le jour et la nuit, alors maintenant qu’il te menaçait presque de te tuer. Presque, parce qu’à son ton, ça se sentait qu’il était simplement en train de t’implorer de ne pas leur briser le cœur, à lui et Numa. Il reste définitivement un enfant, alors qu’il se penche vers la table et tend son auriculaire vers toi. ”So, do you pinky promise you just want to see your brother and nothing more?” Tu l’observes, tu détailles sa mine de tes yeux noirs, et tu ne peux t’empêcher de superposer sur les traits de ce jeune homme que tu viens de rencontrer ceux de ton fils, lorsqu’il était plus jeune, et qu’il te demandait de lui promettre de l’emmener au prochain match de Hockey. Un petit soupir plus tard, tu dessines un sourire en coin sur ton visage, puis accroche ton propre petit doigt au sien, et réponds avec sincérité : ”I pinky swear I just want to see him. I’m not trying to trick you, or him.”

Tu maintiens vos doigts liés encore quelques secondes, comme pour bien laisser peser cette promesse, qu’il ne puisse pas craindre des paroles en l’air, et puis tu romps ce contact, pour entourer ton gobelet de café de ta main libérée, et en prendre une gorgée (il a tiédi, c’est infâme). ”I understand your need to be sure and I appreciate it. I’d rather have you doubt me, than have Numa not being well-protected.” reprends-tu calmement, après avoir reposé le gobelet. ”You seem like a careful fellow, so I’ll tell you what: if you believe I can come without putting y’all at risk, then I shall come. With the missing ingredients, that is.” Fallait quand même pas non plus que tu multiplies les visites à ton frère et sa bande de personnes recherchées, ça ne serait pas très malin.

Quelques secondes s’égrènent encore, tu croques une bouchée du McDouble dont tu n’avais pas encore ouvert le paquet en papier : du jus/gras dégouline sur tes doigts et tu t’essuies dans une serviette en papier sans vraiment y songer. Une question te vient et tu n’es pas sûre de réussir à la poser à Numa lorsque vous vous verrez, mais Calix sera peut-être capable de te donner une réponse : ”I’m not sure I can ask but… was it Numa’s idea to attack the Travers-Abbott wedding?”
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Callistus Rhodes
ENEMY OF THE STATE
Callistus Rhodes
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One thing you can trust
THETFORD - Octobre 2007
tw:mention de drogue et de mort

Le coeur de Calix bat encore lourdement et rapidement dans sa poitrine sous l’excitation qui l’a pris soudainement, et qui continue d’agiter ses synapses, peinant bien à retenir son sourire extatique alors que son doigt est tendu vers Gina. Dire qu’il est néanmoins sur ses gardes serait sûrement un peu exagéré ; il se permet simplement de douter, et de vérifier que la sorcière est bien qui elle dit être, et surtout qu’elle ne cherche pas à lui (leur) mettre à l’envers. Il doute, comme on lui a appris, un réflexe peu naturel chez lui, qui ne se serait pas éveillé si les siens n’avaient pas passé des années à lui dire d’être méfiants envers les inconnus – et surtout, après les légers problèmes que la NSFW a connu récemment.

Il n’est plus question de contenir son sourire, désormais, quand Gina accroche son petit doigt du sien et lui dit avec un sérieux presque admirable : ”I pinky swear I just want to see him. I’m not trying to trick you, or him.” Malgré tout, Callistus maintient ses pupilles claires dans celles de la sorcière un instant supplémentaire, passant de la gauche à la droite, puis de la droite à la gauche en plissant légèrement les yeux, et il resserre un peu son doigt autour du sien, presque trop fort, pour sceller cette promesse – et celle de la tuer, si jamais elle cherche à les trahir. ”Okay then! It’s a deal!”, s’exclame-t-il avec trop d’entrain en abattant sa main sur la table dans un élan de joie quand Gina le relâche. Il replace ses lunettes sur son nez avec un sourire, s’étire un instant pour détendre ses muscles tendus par l’excitation. ”I understand your need to be sure and I appreciate it. I’d rather have you doubt me, than have Numa not being well-protected.Yeah, I don’t want more friends being killed or kidnapped, it’s exhausting”, répond Calix dans un soupir en secouant la tête, ses mains croisées derrière sa tête. Baruch vient tout juste de leur revenir par miracle (et Aoife, Rivage, Sofiane et bien d’autres ne reviendront pas), ce n’est pas pour laisser Numa leur filer entre les doigts désormais. Et il est prêt à tout pour s’en assurer – pense-t-il, alors qu’il s'apprête à traîner une inconnue dans leur nouvelle localisation secrète.

”You seem like a careful fellow, so I’ll tell you what: if you believe I can come without putting y’all at risk, then I shall come. With the missing ingredients, that is.” Calix hausse les sourcils, avant d’avoir un rire léger et de croiser les bras sur la table pour mieux se pencher vers Gina, se soulevant légèrement de son siège en se faisant : ”Of course I’ll take you with me, you pinky promised, and so did I.” Et sur ces paroles, le vampire se redresse sur la banquette et enfourne les dernières frites de son Happy Meal dans sa bouche, mâche à peine et prend de longues gorgées de Coca pour faire passer le tout en déglutissant difficilement (il ne va quand même pas gâcher). Il s’apprête déjà à sauter sur ses jambes, quand Gina le retient brièvement d’une question mortellement sérieuse et pour le moins surprenante : ”I’m not sure I can ask but… was it Numa’s idea to attack the Travers-Abbott wedding?” Le mariage Travers-Abbott ? Oh, le mariage ! Comment a-t-elle pu entendre parler ça ? Est-ce que… ”Oh my god, were you there? At the wedding? It was fun, wasn’t it?” Si on omet que cela a été le début de la fin, pour une partie des siens, et qu’ils auraient peut-être dû s’abstenir de sublimer le mariage des deux sang-purs. ”I mean, I wouldn’t want that for my wedding, but it’s not the same. They’re bad guys, they deserved it.” Comme les Rosier, comme tous les autres qui ont vu la NSFW débarquer pour leur rendre la monnaie de leur pièce, qui ont forcé et forcent toujours des enfants comme lui à n’avoir qu’une demi-vie depuis ce qu’il lui semble être toujours. ”We never have fun like that anymore…”, ajoute-t-il avec un brin de déception sincère, leur inactivité récente lui pesant bien plus qu’il ne saurait l’exprimer, ou même l’avouer, son visage s’illuminant pourtant soudainement d’un sourire. ”But soon, I hope! And it’ll be thanks to you! Once Dad gets back up on his feet, we’ll finally be back to normal!” Sa voix est presque rêveuse, en évoquant ce retour à la normale qu’il attend depuis bien trop longtemps et qui, il l’espère, est désormais à portée de main, une fois que Gina lui aura donné tous les ingrédients, et une fois que Numa sera guéri.

D’un geste rapide, il s’essuie la bouche avec sa serviette, qu’il froisse et laisse négligemment sur son plateau, son sac à dos balancé sur son épaule alors qu’il se lève dans un bond – il a décidé que leur petite conversation avait assez duré, et il ne peut attendre plus longtemps. ”Okay, let’s go now! Don’t worry, we have plenty of food at home”, précise Calix dans un rire en désignant le plateau toujours en partie rempli de Gina. Et sans attendre de réponses de sa part, il se dirige vers la sortie d’un pas décidé, un sourire aux lèvres, et se retrouve en un rien de temps à l’extérieur, la sorcière sur les talons alors qu’il pointe du doigt le parking désert où ils pourront transplaner tranquillement à l’abri des regards des moldus. Lorsqu’ils s’y trouvent, il se retourne enfin vers elle, ne tenant plus en place d’excitation, refermant ses doigts sur son bras sans plus d’ambages. ”You must be so excited, I’m so happy for you.” Et son rire est avalé par le transplanage qui les happe tous les deux brusquement.

L’atterrissage est un peu maladroit (la faute à l’excitation, sûrement, rien à voir avec les drogues dans son système faisant tourner son sang à mille à l’heure), et Calix fait de son mieux pour retenir Gina lorsqu’elle menace de tomber par terre. ”Oops, sorry, you’re okay?”, demande-t-il en l’inspectant de la tête aux pieds avant de la relâcher. ”Once I Apparated like five or ten meters above the ground, it was so high, you would have shattered into a million pieces.” Il lève la tête vers la petite maison de campagne devant laquelle ils sont apparus, et comme si tout était parfaitement normal, il commence à se diriger vers la porte, traversant le jardin à la végétation laissée à l’abandon en poursuivant avec entrain : ”But don’t worry, I was fine, I’m wood solid.” Il a évidemment un petit rire amusé, avant de réaliser que Gina, elle, ne rit pas, alors il trouve bon de préciser : ”It’s funny because I’m half-Woodfolk.” Bon, elle ne rigole toujours pas, mais peu importe, Calix garde un sourire aux lèvres en ouvrant en grand la porte d’entrée dans un claquement bruyant, faisant signe à Gina de le suivre à l’intérieur, prenant une profonde inspiration avant de s’égosiller : ”Dad! I’m home! And I’ve got a surprise for you!”
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numa williams
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See? I’m already being careful.” C’est sur cette phrase qui se voudrait rassurante, mais qui ne l’est pas du tout, que Calix quitte leur nouveau refuge en abandonnant un Numa rongé par l’angoisse - autant qu’un père qui verrait son gamin aller à sa première soirée - sauf qu’en l’occurrence il n’est pas question d’une petite soirée bien sympathique mais d’une virée en terre hostile, entreprise par Calix qui plus est ; il y a de quoi s’inquiéter donc. Ce que fait immédiatement Numa en tournant en rond au niveau de l’entrée. Son regard glisse sur la porte, l’incendie du regard comme si elle était seule responsable du battement intempestif de son cœur, puis dérive vers le salon où il devrait se rendre pour se poser. Même rester debout devient tâche ardue depuis toute la folie des dernières semaines. Il amorce un mouvement à trois reprises avant de finalement réussir l’entreprise pourtant simple de poser son postérieur sur le canapé. A peine assis, Numa se relève. Il s'assied à nouveau. Se relève. L’expectative est telle qu’il ne contrôle plus ce corps qui le lâche sur tous les points. Careful, they never were. Pour certains, cela ne fait même pas partie de leur vocabulaire, la rage est trop présente, le besoin de changer les choses trop pressant pour se cacher derrière des mots comme prudence et sûreté.

Des corps en mouvement portés par des têtes brûlées dont il ne reste que des cendres aujourd’hui.

Déjà, Numa regrette d’avoir proposé cette solution à Calix. Depuis les derniers évènements, le Boss doute de tout et même d’un rien. Remet en question jusqu’à son intuition qui ne lui avait jamais fait défaut auparavant. Dix ans sont passés depuis sa dernière entrevue avec Gina, et excepté pour les cadeaux qu’il envoyait à son filleul pour son anniversaire - signé d’un pseudonyme - Numa n’a jamais cherché à garder le contact. Pour les protéger, elle et les membres de la NSFW, par gêne aussi d’être incapable de répondre à ses questions si jamais sa sœur venait à lui en poser. Et si elle avait changé de camp, et si elle refusait de les aider ? Et si elle acceptait mais qu’il était déjà trop tard ? Numa s’assied puis se relève. Il s'essouffle, passe sa main valide contre son torse, appuie en espérant que cela fasse disparaître le point de tension qui lui coupe le souffle, lui serre la poitrine.

Alors, il compte, son regard se perdant dans le vide. Numa compte à l’endroit, puis à l’envers. Et le temps passe. Sauf que ce n’est pas le temps qu’il compte, et quand la porte s’ouvre avec fracas et qu’il se relève dans un bond - qui lui fait tourner la tête, putain - Numa serait bien incapable de dire combien de temps s’est écoulé. De toute façon, cela devient le cadet de ses soucis quand il entend la voix de Calix gueuler : ”Dad! I’m home! And I’ve got a surprise for you!”, qu’il s’approche pour le rejoindre à pas trop lent et découvrir que la surprise est de taille. “Fuck.”   C’est pour ça que Numa n’a jamais aimé les surprises… Il se sent comme le cool kid de la bande dont la mère vient d’arriver pour le ramener à la maison parce qu’il a raté le curfew. Numa ne sait pas s’il peut se permettre d’engueuler le gamin parce que really Calix, this is the exact opposite of careful kiddo! ou s’il doit baisser la tête. Il s’attend déjà à subir les foudres de Gina. Dix putains d’années et elle va le revoir pour la première fois dans ces conditions merdiques. Instinctivement, il cache son bras avant d’envoyer un regard appuyé à Calix, we’ll talk about that later, puis de tourner son attention vers la surprise en question. “Hey… So … I guess you know now…” Jamais des mots n’ont été aussi compliqués à extraire de sa gorge qui se contracte sous le joug d’émotions contradictoires et de la panique déjà bien enclenchée par l’attente. “Do you need to sit down? I think I do.” Et de joindre le geste à la parole. Numa s’écroule plus qu’il ne se pose avant de tenter un sourire qui doit ressembler à une grimace. Surprise indeed.  
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Gina Marsh
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L’instant d’avant tu étais encore en train de croquer dans ton sandwich moldu. L’instant d’après, tu es transportée dans un endroit que tu ne saurais localiser sur une carte (et il vaut vraiment mieux que tu n’en sois pas capable, si c’est bien là où tu penses qu’il t’a emmenée). Tu as rapidement emboîté le pas de l’étrange jeune homme que Numa t’avait envoyé et sans vraiment comprendre (quoique tu arrives néanmoins à voir venir l’arnaque, avec ton sixième sens), te voilà à transplaner en tant que passagère dans un endroit inconnu. Le prévoyant transporteur te retient alors que ton talon tourne et que tu manques de trébucher.

Tout va bien.
Ton cœur bat à toute vitesse, probablement parce que tu n’es pas sûre d’avoir vérifié sagement que personne ne te suivait (mais au pire ton double ira faire un tour de vérification s’il le faut).
La blague de Callistus te passe franchement au dessus de la tête et même s’il l’explique, tu ne peux esquisser qu’un demi-sourire poli, alors que tu appréhendes ce qui t’attend dans cette baraque qui ne paie pas de mine. (Il ne faut pas que tu regardes autour, rien ne doit permettre d’identifier le secteur si on fouille dans tes souvenirs)

Tu le suis, un peu tendue, toujours muette, à l’intérieur de la bicoque dans laquelle il pénètre comme une bourrasque, et lorsqu’il appelle son « père », tu te demandes soudainement si tu n’es pas tombée dans un traquenard (mais non, tu l’aurais pressenti, hein ?). Tu passes la porte, et du mouvement attire ton regard sombre, jusqu’à croiser celui de ton frère, que tu n’as pas vu depuis beaucoup trop longtemps.
Le juron qu’il grommelle est le même qui s’esquisse sur tes lèvres, alors que tu le dévisages, presque incertaine de ce que tu es en train de faire.
(Ce n’est pas prudent, bon sang. C’est un fugitif, et toi tu bosses au Ministère.)
(Tu as été plus maligne, à d’autres moments.)

Mais tu fais quelques pas vers Numa, doucement, alors qu’il échange un regard avec son protégé, qui s’efface pour leur laisser un peu d’intimité. “Hey… So … I guess you know now…” “That you’re a father?” La blague surgit, un peu comme un mécanisme de défense, un peu comme pour conjurer l’émotion qui monte alors que tu n’en reviens pas de voir ton frère, poursuivi par le Ministère de la Magie, alors que tu sais qu’il est en danger tous les jours, et que tu as craint ces dernières années de découvrir qu’il avait été capturé ou tué. “Do you need to sit down? I think I do.” “If you have something to drink here, I’m down for it too.”, reconnais-tu en t’asseyant sur le même canapé que celui où Numa s’est effondré. Assise pas loin de lui, tu analyses ce qui a changé chez lui, ses traits un peu tirés, sa coupe de cheveux qui n’a plus grand chose à voir avec celle qu’il avait la dernière fois (probablement un anniversaire de Dan ?). “Fuck, indeed.” Tu détournes le regard un instant, regardes le sol, lâches un soupir qui se mêle à un rire un peu gêné. Puis tu relèves la tête, et alors qu’émerge la pensée What the fuck am I doing here?, tu l’interromps et te rapproches avant de l’enlacer un peu à l’improviste. “For fuck’s sake, brother.” Le grommellement est prononcé alors que tu as le nez dans son cou, et que tu inspires, et que tu essaies de contrôler ce trémolo, et l’émotion qui te submerge. Ça allait mieux quand c’était que par lettre et par courrier interposé. Là, d’un coup, le revoir, le tenir dans tes bras, ça te fout en vrac.
Tu restes là quelques instants, à peine quelques poignées de secondes.
Et puis tu t’écartes, en inspirant profondément, et en essuyant tes yeux de ta paume.
Histoire de reprendre un peu contenance, tu te redresses, passes une main dans tes cheveux, et avoues : “I wasn’t expecting to see you today, to be honest. Not that I’m complaining…” Et puis, le regard revenant vers Numa : “I haven’t managed to get everything you needed… But I will. I brought what I had already : I guess your son is already using it.
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