industry baby (milan #1)

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Industry baby

@Mascimiliano Palazuelos | septembre 2007

Le concert n’a duré que deux heures, le groupe a choisi ses chansons préférées pour sa performance dans un bar cosy de Londres : c’est ce que Rizwan préfère, se produire dans de petites salles dans une ambiance détendue. La plupart des personnes présentes sont des fans ayant réservé leurs places à l’instant où la billetterie a ouvert, depuis la scène, Rizwan peut presque ressentir leur enthousiasme et il vibre avec eux le temps de la performance.

Ce n’est que le deuxième concert du groupe après la pose que dazzling garbage a dédiée à l’écriture de l’album, et si le premier a un peu trop bousculé Rizwan qui avait décroché de la scène au cours des cinq mois précédents, cette performance là est grisante. Lorsque le show se termine, l’adrénaline vrombit dans les veines du brun au point qu'il affirme à qui veut l'entendre pouvoir refaire deux autres heures de concert.

Son humeur est particulièrement bonne, lorsqu’il descend de scène et se retrouve entouré d’une masse compacte d'admirateurs, pas même l’habituelle anxiété ne vient le déranger. Des autographes sont signés, des photos prises, Rizwan finit au bar entouré de femmes et de quelques garçons : il tourne à son troisième verre dont l’effet cumulé à celui du joint d’avant-prestation ne le rend qu’un peu plus chill que d’habitude.

Rizwan écoute deux personnes parler du dernier album d’Amy Winehouse, son regard vagabonde dans le bar et se pose sur … un de ses ex. Le brun se dit qu’il ne manquait plus que lui, il se dit surtout qu’il ne veut pas le voir et qu’il doit donc l’éviter à tout prix.

Rizwan s’excuse auprès des mélomanes, termine son verre et se dirige rapidement vers la sortie à l‘arrière du bar en espérant que le temps de sa pause clope, l'ex sera parti.

Il n’a pas vraiment le temps d’atteindre la sortie, un fil traîne entre la scène et une enceinte, Rizwan ne le voit pas venir et se prend les pieds dedans. Son équilibre rendu précaire par les cocktails ne lui facilite pas la vie quand il s’agit de tenir debout, en fait il se casse littéralement la figure et dans son réflexe de s’accrocher à quelque chose, il s’accroche à quelqu’un.

Son soutient se vautre aussi, Rizwan voit sa vie défiler, il se retrouve surtout dans le moment le plus gênant de toute sa vie maintenant qu’il est à moitié affalé sur un parfait inconnu. Il rougit en une seconde, se redresse sur les genoux, époussette son haut pour chasser la gêne et pose enfin les yeux sur l’individu qui n’a pas été d’une très grande aide.

Rizwan ne sait pas trop si c’est l’alcool qui lui fait voir flou mais sa mâchoire se disloque presque devant la beauté de l’autre homme. Le malaise monte brusquement, évidemment qu’il s’est ridiculisé devant un type particulièrement beau, le contraire aurait été trop agréable pour son égo.

- Sorry – sorry, commence-t-il avec un petit rire vaguement nerveux. Was a bit too much vodka in my drinks, ajoute-t-il avec un sourire un peu pompette, surtout gêné.

Il les cumule les conneries ces dernières temps, la preuve que la honte ne tue pas, mais quand même, elle fait un peu mal à la fierté.

Rizwan est toujours pas terre en attendant, il se relève en se tenant au coin de la scène et tend la main au beau gosse pour le remettre sur pieds – après tout, c’est sa faute s’il a fini par terre.

Soudain, le brun se souvient qu’il fuyait avant de tout oublier en croisant le regard particulièrement séduisant de l’inconnu. Il jette un œil en arrière, voit son ex près du bar et décrète qu’il doit partir vite avant qu’il ne le remarque.

- I was going out to have a smoke, you coming? demande-t-il en accrochant (encore) le regard noir du bg (damn). I’ll lend you a cig to apologise for (il fait un bref geste de la main pour désigner la chute.) that.

Sourire, nouveau regard en direction de l’ex – merde, il est cramé. Bref instant de panique, Rizwan repose les yeux sur l’inconnu, à deux doigts de le supplier d’accepter (c’est qu’il bloque le passage et qu’à moins de le pousser ou de le convaincre de venir avec lui, il est condamné à attendre qu’il se décide).

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@Rizwan Greenaway | Septembre 2007

Un verre bien entamé (ce n'était que le troisième de la soirée) dans une main et son autre bras passé autour des épaules de la pote de son pote qui du coup était devenue sa pote à lui aussi en train de brailler les paroles des chansons du groupe de la soirée. Il s'était fait embarquer dans des plans plus foireux que celui-là Mili, même la musique était pas trop mal, il reconnaissait des chansons entendues plusieurs fois à la radio et fredonnait en même temps que le chanteur et la blonde accrochée à lui qui semblait connaître toute leur discographie. « Told ya they were good. » Mili avala une gorgée de sa bière en se penchant vers son pote pour écouter ce qu'il avait à lui dire. « Yeah, it's not too bad. » Il répondit en parlant fort pour couvrir la musique, bras qui passait des épaules à la taille de la fille qui lui faisait de jolis sourires. Mascimiliano ne regrettait absolument pas d'avoir suivi son pote et ses billets de concert en rab ce soir, une excellente idée pour se détendre après une semaine de travail épuisante, cinq étoiles sur trip advisor, il recommandait.

Brun qui se baissa vers la blonde pour lui souffler (crier) sa meilleure pick-up line à l'oreille, ce qui eu l'effete escompté comme elle se mit à rougir et sourire de plus belle, il était toujours plus ravit, se voyait déjà passer une nuit aussi bonne que le reste de sa soirée, il était ravi. Tonnerre d'applaudissement dans le bar qui lui fit tourner le visage vers la scène juste temps pour voir le groupe en descendre et une foule s'amasser devant. « Hm, I'm gonna see if I can get an autograph. » Ah, ah sa nouvelle copine se barrait aussi, flute. « 'll be right back. - Take your time. » Il baragouina, un poil déçu de ne pas être préféré aux musiciens, il ne comprenait pas pourquoi, il était au moins aussi beau qu'eux. Lui ? Jaloux ? Non, jamais. Puis comme elle partait, que son pote avait disparu aussi, il récupéra son verre vide et se dirigea vers le comptoir pour faire le plein.

Bière toute neuve qui reste sagement posée sur le comptoir alors qu’il finit de discuter avec le type venu se faire servir en même temps que lui, demi-tour amorcé quand l’autre tourne la tête pour récupérer sa commande et il n’a même pas le temps d’attraper son verre qu’il se retrouve avec un type sorti de nulle part qui lui fonce, enfin lui tombe, dessus. Et entre la collision surprise et l’alcool qui avait mis à mal ses réflexes et équilibre d’ordinaires pas si mauvais que ça, Mascimiliano il se retrouva sans pouvoir rien y faire (sans avoir le temps de penser à faire quoique ce soit serait plus juste) les fesses par terre, sous un inconnu. « ¡Joder! Can’t you... » Il commença à râler en relevant les yeux vers le type toujours sur lui. « Sorry – sorry, » La puta madre, qu’il était beau. Envie de grogner toute envolée parce que comment on peut gueuler quand on se fait sauter dessus par un ange déjà ? On ne pouvait pas. Mili il se redressa comme il pouvait sur ses coudes, manquait plus que la plage et le soleil et il était prêt pour bronzer, prunelles qui ne se détachaient plus du visage de l’autre homme. « Was a bit too much vodka in my drinks, » Il ricana à l’excuse nulle, quoique l’alcool était souvent une de ses excuses favorites donc il n’allait pas critiquer. « That’s why I stick with beer. It's less traitorous. » Il lui répondit, rictus vaguement moqueur s’étirant sur son visage.

Est-ce qu’il fut lowkey déçu lorsque le monsieur se releva ? Peut-être bien et ça aussi c’était la faute de la bière, parce qu’il devrait être plus que ravi qu’un type ne passe pas sa soirée à le chevaucher sur le sol d’un pub londonien en fait, d’ailleurs il ne devrait même pas penser que le type était sublime, c’était réservé aux filles ça. Mais clairement les céréales fermentées lui avaient encore une fois mit le cerveau à l’envers comme il avait beaucoup de mal à trouver un problème à rester tout proche d’un homme particulièrement beau et que la blonde de tout à l’heure avait fuit son esprit aussi. Il attrapa la main tendue et se releva à son tour, gardant les doigts de l’autre un peu plus longtemps que nécessaire entre les siens. « I was going out to have a smoke, you coming? » Il croisa le regard captivant du brun, il n’aurait eu aucun self control ou amour propre il lui aurait répondu qu’il le suivrait là où il voulait, mais même pompette il lui en restait encore. « Seguro. » Répondu en espagnol, c’était qu’il en perdrait presque son anglais Mili face à l’autre homme, embêtant un peu.« I’ll lend you a cig to apologise for » Il suivit le geste des mains. « that. » Un sourire à au brun. « Vamos entonces. » Il déclara en se décalant du chemin pour se diriger vers la sortie. Fraîcheur de la nuit qui était plus que bienvenue lorsqu’il sortit du bar, c’était bon pour lui remettre les idées un peu en place , plutôt que de phaser sur les cils trop noirs qui soulignent beaucoup trop bien le regard beaucoup trop beau du cascadeur. « I’m Mili by the way. » Il jugea bon de se présenter en récupérant la cigarette offerte par le brun qu’il coinça entre ses lèvres, claquement de doigts l’allumer et en bon gentleman allumer celle de l’autre garçon aussi. « Do you usually fall on people like that, or is it my natural charm that made you lose balance ?» Demandé en tirant sur sa clope, air narquois sur la face et sourire au coin des lèvres.

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@Mascimiliano Palazuelos | septembre 2007

Rizwan a réussi à distancer le bourdonnement familier de la peur (de mal faire, d’être jugé, d’échouer) ce soir, l’adrénaline qui file dans ses veines comme à chaque fin de concert réussi n’y est pas étrangère. Il se sent de rester avec les autres, de passer toute la soirée au bar à discuter avec autrui, et même de mener à terme une discussion avec des fans s’il le faut. Sauf que son ex vient gâcher le moment (qu’est-ce qu’il vient faire ici d’ailleurs, il sait parfaitement qui constitue dazzling garbage) et Rizwan ressent brusquement le besoin de ne pas le croiser. Sous le prétexte d’une pause clope, il pourrait bien échapper à n’importe quelle situation, il a seulement oublié sa tendance à se prendre les pieds dans les fils (avec le nombre de fois où il a été mortifié lorsque c’est arrivé sur scène, il aurait pu apprendre à surveiller le sol, mais non) et trébuche en beauté.

Il a presque l’impression que la scène est au ralenti, comme dans un film, et pour couronner l’humiliation, voilà que quelqu’un se trouve sur son chemin. Rizwan a déjà vu tourner une photo de lui figé en pleine cascade un soir de tournée ; il n’est pas sûr de s’être remis de la honte, il a aussi suggéré au groupe d’écrire une chanson intitulée falling pour que dazzling garbage falling renvoie à quelque chose de bien moins gênant. Un jour peut-être.

En attendant, il est par terre à moitié affalé sur un homme de son âge et Rizwan se dit qu’il aurait préféré se vautrer sur un ingénieur son de soixante ans. L’alcool fait des ravages, s’il n’avait pas bu autant, peut-être qu’il aurait pu se rattraper.

- ¡Joder! Can’t you...

Rizwan rougit furieusement et se redresse sur ses genoux, son regard s’attardant à peine sur les traits de … l’espagnol (?) parce qu’il préfère regarder ailleurs que soutenir le regard de quelqu’un devant qui il vient de s’humilier. Il voudrait s’enterrer, voilà.

En plus l’autre le regarde, Rizwan le sait lorsqu’il finit par croiser son regard après avoir proféré une explication à sa chute malencontreuse. Il se sent brusquement très self-conscious, le haut qu’il porte est un see-through discret mais un see-through quand même et même sa veste ne peut pas complètement le cacher. Rizwan est toujours écarlate, il le sait parce que son visage irradie toujours. La honte.

- That’s why I stick with beer. It's less traitorous.

- Yeah… Maybe I’ll do that too next time, répond-t-il avec un petit rire nerveux.

Rizwan se relève, il ne va pas passer la soirée par terre ni attendre que quelqu’un ne remarque qu’il s’est vautré, il va plutôt aller faire ce qu’il était parti pour faire et échapper à son ex avant qu’il ne le voit. S’il gagne quelqu’un avec qui fumer au passage, c’est toujours ça de pris.

- Seguro.

Rizwan ne parle pas espagnol, d’ailleurs, est-ce vraiment de l’espagnol ? Le brun a tout de même l’air partant alors ça doit être un signe engageant. Riz lui sourit, encore un peu gêné, lui propose même une cigarette pour se faire pardonner. Il détourne rapidement le regard lorsque l’autre lui fait à son tour une risette.

- Vamos entonces.

Dehors, l’air s’est rafraichi, Rizwan en profite pour resserrer les pans de sa veste et dissimuler la dentelle transparente de son haut de créateur et attrape dans sa poche son paquet de cigarette pour le proposer à l’autre homme. Riz lui sourit lorsqu’il accroche ses prunelles, se demande quelle divinité l’a poussé dans les bras d’un type aussi beau.

- I’m Mili by the way.

Le musicien hésite : Mili n’a pas l’air de l’avoir reconnu, dans ce cas Rizwan aimerait autant que ça reste comme ça ; ou peut-être que l’autre n’en a juste rien à foutre, peut-être même qu’il n’a aucun intérêt pour la musique de dazzling garbage. Le chanteur serait absolument ravi par cette deuxième option : traîner avec des fans ne l’a jamais tenté, il ne veut pas être apprécié pour l’image qu’ils ont de lui mais pour qui il est vraiment.

- Rizwan, répond-t-il avec un demi-sourire.

Il détourne les yeux après avoir brièvement soutenu le regard de Mili, porte à ses lèvres la cigarette qu’il a jusque là tenue entre ses doigts. Elle s’allume toute seule, ça surprend Rizwan qui regarde du côté du brun. Si c’était censé l’impressionner, ça a marché.

- What else can you do? demande-t-il, ses prunelles scrutant les traits de Mili alors qu’un fin sourire étire ses lèvres.

Riz tire sur sa cigarette, un bras toujours refermé sur son torse (pour tenir la veste en place, entre autre), regarde droit devant lui pendant un temps, assez longtemps pour apprécier le salon de jardin de l’arrière-cour du bar.

- Do you usually fall on people like that, or is it my natural charm that made you lose balance ?

Ahah, gênant. Ça arrache un nouveau rire léger à Rizwan au comble du malaise de voir que l’autre n’a pas compris qu’il fallait oublier d’un commun accord le tragique évènement ayant eu lieu cinq minutes plus tôt ; le brun s’adosse à la chambranle de la porte derrière lui.

- No, I – uh …

On l’a perdu, il y a définitivement des situations où il est incapable de garder son attitude composée. Quand un mec beau le taquine avec un sourire en coin, notamment.

- Maybe it’s seeing you. Maybe, finit-il par répondre.

Il pique un fard (encore), se dit qu’au moins, il fait noir ici et que l’autre ne le verra peut-être (il croise les doigts) pas, et pour faire genre que tout va bien, il porte la cigarette à ses lèvres et regarde à nouveau le salon de jardin sur lequel trône un pot de fleur vide.

- You're spanish ? demande-t-il un peu plus tard, après avoir sérieusement réfléchi à ce qu'il serait le plus judicieux de dire pour continuer la conversation.

C'est qu'il ne voudrait pas que l'autre termine sa clope et rentre, ce serait trop dommage, sauf que Rizwan se demande si la discussion est assez intéressante à ses yeux pour qu'il veuille rester dehors avec lui. Dans le doute, ses pensées turbinent à la recherche de divers sujets.

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@Rizwan Greenaway | Septembre 2007

Les meufs bonnes en général il aimait bien Mascimiliano, mais alors les meufs bonnes accrochées à lui c'était encore mieux. Brun qui ne pourrait être plus ravi qu'en ce moment, bonne ambiance, bonne musique, compagnie vraiment pas désagréable (et pas seulement celle de la blonde collée à lui depuis le début du concert), puis la bière se laissait boire, tout pour passer une bonne soirée en somme. Sauf que la musique s'arrête, que soudainement il était moins intéressant que les musiciens qui descendaient de scène aux yeux de sa meuf de la soirée et ça lui donnait un peu des envies de râler ça. Ce qu'il s'abstint de faire, parce que c'était à son tour de déserter la table en fait, pour un exode vers la source, histoire de remplir son verre, dépassement du tas de groupies qui s'était accumulé entre lui et son barman qui fut plus compliqué que prévu, mais il y arriva finalement, impression de victoire lorsqu'il posa son verre vide sur le bar avec un grand sourire au serveur.

Main tendue pour attraper son verre au moment où il se décida à lâcher son pote de comptoir pour s'en retourner d'où il venait, sauf que ça n'arriva jamais. Parce que lorsqu'il se retourna vers la salle il n'eu pas le temps de comprendre ce qu'il lui arrivait qu'il se faisait percuter par une masse en mouvement, la tentative de se rattraper au comptoir amorcée trop tard fut infructueuse et patatras il se retrouva étalé au sol, sous un type qui ne savait vraisemblablement pas marcher. Il allait s'énerver, avait milles et une insultes sur le bout de la langue (l'habitude de s'embrouiller avec tout le monde pour rien ça), puis son regard remonta le long du corps qui le surplombait, s'attarda un peu plus longtemps qu'il n'aurait dû sur le haut en dentelle qui ne servait pas à grand-chose avant de finir par croiser le visage de l'autre garçon et d'un coup il ne trouvait plus ça si terrible de se faire renverser inopinément par des mecs sorti de nulle part. Râleries oubliées alors qu'il se redressait, il ne savait pas si c'était l'alcool, la vue en contre-plongée, le visage de l'autre qui venait de prendre une jolie teinte rouge (il aimait bien le rouge Mili), ou juste le type tout court, mais waw il était tout de même très beau (no homo, évidemment, ce n'était qu'un constat). « Yeah... Maybe I'll do that too next time, » Risette qui s'agrandit un peu, léger ricanement devant la gêne de l'autre, il ne se lasserait jamais de faire rougir les gens Mili.

Il se retrouva de nouveau sur ses pieds lorsque l'autre se leva et ne pu que constater que même vu d'en haut le mec restait toujours aussi sublime (il commençait vaguement à comprendre la fille qui l'a laissé tomber pour aller les voir tout à l'heure). L'alcool restait donc la seule explication plausible à son cerveau bugué, il en avait même perdu son anglais Mili, l'espagnol revenant plus naturellement quand il avait du mal à se concentrer sur plusieurs choses en même temps, comme par exemple se rappeler qu'il était straight et qu'il devrait probablement arrêter de trop fixer le garçon en face comme ça c'était pas straigh ça. Mascimiliano suit le brun dehors, cigarette acceptée gracieusement, sans trop baisser les yeux vers le haut transparent qui disparut derrière la veste, dommage, il jugea bon de se présenter, c'était la moindre des politesse après tout. « Rizwan, » Il ne s'abaissa pas à glisser un I know, n'en voyait pas l'intérêt de le signaler même s'il savait, parce que ça aurait été compliqué de ne pas le savoir, le mec avait passé sa soirée sur la scène à chanter et Mili il avait beau avoir été occupé par quelqu'un d'autre il avait quand même prêté un peu attention aux musiciens. Puis il ne vivait pas dans une grotte non plus et même sans en être le plus grand fan, il avait déjà entendu parler du groupe. « Nice to meet you. » Il n'était juste pas une groupie Mascimiliano, il savait se tenir en présence de personnalité connue, il ne voyait de toute façon pas en quoi la célébrité d'autrui devrait le rendre hystérique.

Il voyait cependant plein de raisons de flex, parce que le mec était beau, qu'il détournait beaucoup trop souvent le regard et donc ne le regardait pas assez, alors il fit ce qu'il faisait de mieux, de la magie, claquement de doigts, cigarettes allumées, sourire de vainqueurs alors que c'était le b-a-ba. Il aimait juste voir les airs impressionnés des gens devant (une partie infime de) son talent. « What else can you do? » Le sourire de Mili s'agrandit un peu plus, iris qui ne se détachait pas de Rizwan. « A lot of things I won't have time to show you in just one fag break. » Répondu d'un ton mystérieux de mec trop dark, avant de tirer sur la clope et d'enchainer sur les questions existentielles. « No, I – uh ... » Olala, il était encore tombé sur un type facile à faire paniquer, il aimait beaucoup ça Mili, encore plus quand le mec déjà beau devient encore plus mims quand il est gêné. « Maybe it's seeing you. Maybe, » Héhé, il était ravi d'entendre ça le brun. « I knew it. » Il répondit, sourire s'élargissant encore plus parce que c'était grave flatteur de savoir que des beaux garçons tombent pour lui comme ça, même s'il était évident qu'il ne cherchait pas du tout à faire tomber des mecs pour lui hein, que des filles toujours, c'était tout. Ou presque. Il tira sur sa cigarette en même temps qu'il alla s'adosser contre le mur à côté de Rizwan, il sera moins tenté de fixer le garçon comme ça.

« You're spanish ? » Brun qui tourna quand même la tête vers l’autre quand il posa sa question, peut-être que le choix de place n’avait pas été le plus judicieux parce qu’il était tout près maintenant. « No, Chilean actually. » Il corrigea, air un poco offensé et beaucoup trop dramatique d’avoir été confondu avec le premier pays venu qui parle espagnol. « It’s way prettier than Spain to be honest. » Affirmé avec aplomb, il n’avait pas beaucoup été en Espagne dans sa vie, mais quand même il était sûr de ce qu’il racontait. « You speak spanish ? » Mili demanda à son tour, parce que si le mec en plus d’être sublime, pouvait comprendre ses changements de langues intempestifs, il allait bientôt concurrencer Majid au titre de bro de l’année (ou pas, l’autre était beaucoup trop haut dans le classement pour avoir à se soucier de la concurrence).

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@Mascimiliano Palazuelos | septembre 2007

cw. unrequited kiss
Rizwan n’est pas en mauvais terme avec ses ex, il n’aime pas les conflits et encore moins qu’on lui prenne la tête alors il essaye de s’arranger pour ne pas faire de drama et/ou éviter scrupuleusement de recroiser leur route. Ce soir est un petit raté, enfin un gros, parce ce qu’est entré dans la pièce un des seuls ex qui reste amer pour une rupture datant déjà de plusieurs semaines. Rizwan préfère parer à toute éventualité, dans celle où l’autre ferait une scène devant beaucoup trop de monde, il aime autant ne pas lui donner l’occasion de lui faire honte et s’éclipse. Tout ça pour se faire honte tout seul en se vautrant. Sur quelqu’un.

Riz est mortifié mais il est dehors et il a gagné une personne avec qui discuter pendant la pause clope, ce n’est finalement pas si terrible – enfin, au point où il en est de toute façon ; la gêne a déjà atteint son climax.

- Nice to meet you.

Rizwan sourit et tend la main à Mili. C’est juste pour initier le contact, parce qu’il est loin d’être aveugle et que toucher avec les yeux serait une honte quand la personne en question est si belle.

- Nice to meet you too, dit-il.

Il récupère sa main et la fourre dans la poche de sa veste parce qu’il ne saurait plus quoi en faire maintenant. Ça devrait plutôt être l’inverse qu’il se dit, c’est lui la star, c’est son interlocuteur qui devrait être gêné. Dans un autre monde peut-être, là c’est définitivement Rizwan qui ne sait plus où se mettre et tire sur sa cigarette comme si la fumée qui s’engouffre dans ses poumons allait donner un coup de boost à sa confiance en lui. Il sent le regard de Mili sur lui et remue un peu, passe d’une jambe à l’autre, tourne les yeux vers lui. Techniquement il devrait avoir l’habitude des regards sur lui, un seul ne devrait même pas le faire ciller quand il sort d’une performance devant une centaine d’yeux, mais non, c’est pas pareil, Rizwan ne saurait même pas l’expliquer.

- A lot of things I won't have time to show you in just one fag break.

Le sourire de Riz s’étire alors qu’il réprime un petit rire mi-amusé mi-contenté.

- Too bad, dit-il en conservant son sourire en coin.

Il regarde ailleurs entre temps, reprend une taffe, raccroche les pupilles de Mili lorsque celui-ci reprend la parole. Rizwan se répète en boucle que c’est super gênant comme question, mais vas-y des perches comme ça ça ne se rate pas, pas quand le mec qui les pose ressemble à un putain d’Apollon. Il baragouine un truc, hasarde un regard de côté pour voir que le sourire de l’autre lui mange le visage. Peut-être que si Riz arrête de le regarder, il aura moins l’impression que toute pensée cohérente s’échappe de son esprit pour le laisser stupide et cafouillant.

- I knew it.

Il a tenu trente secondes avant que la voix de Mili n’attire son attention et qu’il oublie encore pour quelle raison il a jugé être une bonne idée de proposer une clope au type outrageusement beau sur qui il est tombé avec la délicatesse d’un éléphant. Il ne regrette pas vraiment cela dit, du moins regrettera-t-il encore moins s’il arrive à faire flancher l’assurance dans la voix de Mili ; c’est qu’il y a autre chose qu’il aimerait entendre, mais c’est probablement l’alcool qui parle.

- No, Chilean actually.

Rizwan le regarde, il scrute ses traits en faisant le constat implacable que Mili aurait pu servir de modèle à Michel-Ange, il note aussi l’air vaguement mécontent qui passe sur son visage et attend la suite, parce qu’il devine qu’il y en a une.

- It’s way prettier than Spain to be honest.

Le brun souffle un nuage de fumée d’entre ses lèvres courbées en un sourire amusé.

- I’m sure it is.

Il n’a visité ni l’un ni l’autre, ses parents ne l’emmenaient jamais plus loin que la frontière de l’Angleterre exception notable pour le Pakistan les étés où il a pu rencontrer les membres de sa famille restés là-bas. Peut-être qu’un jour, pour une tournée –

- You speak spanish ?

Rizwan secoue la tête, prend le temps de faire descendre la fumée de sa cigarette (pour l’effet dramatique, aussi parce qu’il réfléchit à à quel point il compte en dire sur sa personne – oh wait, en fait l’info ne serait absolument pas inédite, elle est sortie en interview) avant de répondre :

- No, sorry. Voilà pourquoi il aurait dû aller en fac moldue plutôt que sorcière – pourquoi apprendre le gobelbabil quand on peut apprendre l’espagnol et flex devant un putain de bg ?? – Only urdu, but just a few words –

Il ment, il tient très bien la conversation à ses grands-parents, mais ça ferait trop prétentieux de venir raconter qu’il parle couramment, hein ? Sûrement pas puisque Mili se vante bien d’être bilingue, lui, mais trop tard, maintenant Rizwan aura l’air trop humble ou pire, faussement modeste.

- How long have you been here? reprend-t-il.

Rizwan entend l’accent de Mili, il aime bien, ça sonne mélodieux à ses oreilles et même qu’il pourrait sûrement l’écouter parler de n’importe quoi pendant des heures s’il fallait. Bref, c’est ce qu’il est en train de se dire alors qu’il observe (encore) Mili (sa jawline). Et soudain la porte s’ouvre à côté de l’endroit où ils sont adossés ; Rizwan se félicite de ne pas avoir choisi de s’appuyer sur le battant (ça aurait été stupide, mais il est définitivement that kind of stupid) et s’écarte un peu pour faire de la place, soudain c’est le drame, Riz se serait fondu avec le mur s’il avait pu.

- Sh– fuck – souffle-t-il.

Voilà que son putain d’ex se ramène dans la putain de cours où Riz s’est caché – et il a emmené un gars en plus ; et le gars est beaucoup trop jeune pour que Rizwan ne se dise pas brièvement ew avant de se remettre à vouloir fuir. Il ne voulait pas le voir, il ne voulait pas lui parler – Michael parle vraiment trop, c’est sûr qu’il va ouvrir la bouche (dans 3,2,1) et faire un sarcasme, Rizwan le connaît trop. Il se tourne vers Mili de qui il s’est rapproché imperceptiblement en bénissant tous les dieux pour la proximité à laquelle ils se trouvaient déjà avant l’arrivée de l’intrus.

- Kiss me, décrète-t-il tout bas, sa voix à peine audible pour ne pas être entendue de Michael.

Il soutient le regard de Mili cette fois, histoire de faire passer le sérieux de la situation par télépathie : on ne dirait peut-être pas comme ça mais c’est super gênant de voir débarquer son ex, surtout son ex avec sa nouvelle target. Moment de flottement, il n’y a pas assez de réaction au goût de Rizwan et il sent venir le commentaire de Michael au fur et à mesure que les quarts de secondes défilent.

Il se dit que c’est maintenant ou jamais, qu’après peut-être que Michael va le lâcher une bonne fois pour toute, et puis hé, si Mili n’est pas la personne toute désignée à faire passer pour son nouveau mec, il ne s’appelle pas Rizwan.

Le peu de distance qu’il restait entre eux est brisée, Riz glisse une main sur la taille de Mili et l’embrasse la seconde suivante. Son cœur fait une embardée monumentale quand il prend la mesure de ce qu’il est en train de faire, mais c’est un peu tard pour réfléchir, et puis il s’est déjà ridiculisé une fois devant son crush de la soirée, qu’est-ce qu’une fois de plus (un drame si on demande à Rizwan).

- Rizwan?

Riz avait espéré que Michael ne le verrait peut-être pas s’il se collait assez à Mili, mais ça aurait sûrement été trop facile. Le chanteur s’écarte du brun, rougit furieusement sous son regard, se dit que tranquille, il a un coup de chaud mais au moins il fait trop sombre pour que quelqu’un remarque ; puis il jette un œil par-dessus l’épaule de Mili pour regarder son ex.

- Michael, 'didn't see you dit-il très vite pour interrompre toute tentative de reprise de parole.

- Didn't you?

Il n’a pas l’air content content, Riz se demande un instant s’il ne va pas trouver quelque chose d’autre à dire (il en serait capable), mais non, Michael repart aussi vite qu’il est venu et sa target avec lui. Rizwan laisse échapper un soupir de soulagement, laisse tomber dans le gravier son mégot éteint et ose enfin lever les yeux vers Mili. S’il s’était senti gêné tout à l’heure, ce n'était rien comparé à maintenant.

- I am so sorry for that.

Il ne fait que s’excuser, ça commence à devenir redondant même à ses propres oreilles – Riz considère l’idée de s’enfuir pour mettre un terme à la mascarade mais il reste planté là, étrangement écarlate, les mains vides et de fait particulièrement inconfortables. Il ne s’est même pas demandé si le gars était gay, ça a juste semblé logique vu comme il le regardait, mais maintenant qu’il y pense, Rizwan n’est plus très sûr, en plus il pourrait porter plainte pour agression sexuelle et créer le plus gros scandale de sa carrière. Adieu la musique et le regard favorable de l’opinion publique, tout le monde lui en voudrait d’avoir terni l’image du groupe voire ruiné le groupe ; son cerveau turbine à cent à l’heure : il peut forcément trouver un moyen d’étouffer l’affaire, un petit contrat de confidentialité et une modique somme d’argent et tout serait oublié. Ou peut-être que ce n’est pas si grave et ça Rizwan pourrait le savoir s’il regardait Mili plutôt qu’une parcelle du mur derrière lui. Il se résout à croiser son regard, prépare encore des excuses et calcule rapidement la somme d’argent que d’aucuns pourraient réclamer dans de telles circonstances, juste au cas où.

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@Rizwan Greenaway | Septembre 2007

tw. homophobie internalisée.

Mascimiliano on lui aurait dit avant qu'il ne sorte ce soir, qu'un ange allait descendre des cieux pour lui tomber dessus, c'était certain qu'il aurait encore moins hésité avant d'accepter d'accompagner ses potes au concert. Pas qu'il regardait souvent les autres hommes ou quoi hein, mais franchement, en toute objectivité (peut-être un peu aidé par l'alcool aussi) le type faisait sans aucun doute partie des garçons les plus beaux qu'il lui ait été donné de voir dans sa vie et pour une fois il n'exagérait rien du tout le brun. Il fallait au moins cela pour que Mili ne se mette pas pas à beugler comme un veau et à faire un scandale parce qu'un homme avait osé se tenir trop près de lui, avait osé le toucher, pire qu'il s'était retrouvé avec un homme à califourchon sur lui en public, il n'aurait pas hésité une seconde avec un mec lambda. Mais là, les pensées rationnelles s'étaient faites la malle et il préférait de loin suivre le garçon partout où il voulait tant qu'il pouvait le regarder rougir à ses sourires. « Nice to meet you too, » Mili se saisit la main qui lui était tendue, regard qui accrocha celui de Rizwan alors que les coins de ses lèvres s'étiraient un peu plus, ils n'en étaient de toute façon plus à ça près niveau contact, puis ça serait criminel aussi de ne pas profiter de l'occasion de toucher encore un peu plus l'autre homme. Ses doigts se resserrèrent délicatement autour de ceux de Rizwan et il garda la main dans la sienne un peu plus longtemps que nécessaire dans la sienne avant de le laisser la récupérer à contre cœur. C'était qu'il n'aurait pas été contre garder le contact plus longtemps Mili, parce qu'un type aussi beau ça ne se laissait pas passer, pour la science évidemment, rien d'autre (no homo, toujours).

« Too bad, » Il inhale une bouffée de cigarette, regard passant du visage bien trop parfait du chanteur au décor autour de lui. Honnêtement, l'existence de garçons aussi beaux c'était totalement de la compétition illégale, même pour des mecs qui, comme lui, n'avaient assurément pas à rougir de leurs physique (oui, la modestie c'est surfait) et Mili il n'était pas mécontent que le mec soit dehors avec lui et pas à essayer de pécho sa target de la soirée. Quoique peut-être, la possibilité était encore floue contrairement à son esprit qui n'était pas suffisamment embué par l'alcool pour prendre ce genre de décisions exécutives, il avait changé de target depuis le début de soirée et que la blonde avait été totalement oubliée au profit de quelqu'un d'autre, mais ça restait du peut-être. « Yeah. 'Guess you'll never see the extent of my skills. » Una pena realmente, surtout quand Mili lui avait eu tout le loisir de voir toute l'étendue de sa maladresse, puis de son talent aussi accessoirement, le mec était pas trop mauvais sur scène pour ce que Mascimiliano en avait vu. Avant de beaucoup mieux le voir quand le chanteur était tombé pour lui (puis sur lui du coup), pas qu'il allait s'en plaindre, il en était même ravi.

Drama Queen mode on parce qu’on avait osé confondre son espagnol chilien avec un espagnol d’Espagne, alors qu’il était évident que les deux sont très différents, puis surtout que son pays d’origine est au dessus des autres et donc il était dans son bon droit de se sentir vexé. « I’m sure it is. » Il ne continua pas à bouder très longtemps cela dit, comme l’autre avait la présence d’esprit d’être d’accord avec lui, alors Mili le gratifia de son plus beau sourire. « No, sorry. - No need to apologize. » Tout le monde ne pouvait pas être parfait (contrairement à lui) et que le mec ait quelques défauts (oui ne pas parler espagnol en était un) c’était presque rassurant. « Only urdu, but just a few words – » Et loupé en fait, il avait trouvé comment compenser le défaut le gueux, parce que s’il trouvait déjà l’accent fort de l’anglais un peu trop agréable à l’oreille (probablement seulement parce que le sien changeait de l’accent londonien du reste de la plèbe), si en plus il se mettait à être polyglotte, il cumulait beaucoup trop de qualités. « Oh, that’s cool. » Il s’enthousiasma Mascimiliano, ça l’avait toujours passionné les langues étrangères et pour le coup celle-là ce n’en était pas une qu’il avait beaucoup eu l'occasion d’entendre. « Was that the language you sang in earlier on ? » Demandé, le regard passa de la silhouette du chanteur à la fumée qu’il venait de souffler devant lui, se faisant la réflexion qu’il n’avait pas appris de nouvelles langues depuis un moment. « How long have you been here? » Il se retourna de nouveau vers l’autre garçon, air mystérieux alors qu’il réfléchissait à s’il était disposé à répondre ou pas à la question. Obviamente qu’il allait répondre, il répondait à tout ce que l’autre voulait s’il continuait à le regarder comme ça. « I moved here three years ago. » Il commença à raconter, s'apprêtant à enchainer avec sa ~~dramatic backstory~~ une version édulcorée du pourquoi il s’était retrouvé ici et à quel point il aimerait retourner chez lui avant d’être interrompu par l’ouverture de la porte.

« Sh– fuck – » Froncement de sourcils en regardant Rizwan avant de se tourner vers les nouveaux arrivants, il ne voyait pas trop le problème. À part la différence borderline dégoûtante d'âge entre les deux mecs (possiblement qu'il devrait juste trouver dégoûtant que ce soit deux mecs, mais ce détail lui avait échappé à cette heure-ci). Puis peut-être ça l'agaçait un chouïa que d'autres gens viennent squatter la cour qu'il s'était approprié avec Rizwan, parce qu'ils n'étaient pas trop mal tous seuls tous les deux, surtout qu'ils sont bruyants les nouveaux, mais ce n'était pas comme s'il pouvait les faire dégager. Ou si, il a quand même très envie de les voir partir... « Kiss me, » Ahurissement qui se peint sur ses traits, il avait forcément mal entendu, ça n'avait après tout pas été dit très très fort, il pouvait l'avoir rêvé, à ce stade la soirée, après avoir passé autant de temps avec un mec aussi beau à côté de lui plus rien ne l'étonnerait. Il se détourna des deux squatteurs pour faire face à Rizwan (il était aussi proche tout à l'heure ??), accrochant le regard qui s'était fait nettement plus sérieux du garçon. Mili il était un totalement perdu, ne savait pas trop d'où on pouvait croire qu'il voulait l'embrasser d'abord (à part le fait qu'il veuille totalement l'embrasser), un "qué" qui resta bloqué sur le bout de la langue quand il se retrouva avec une main sur sa taille et les lèvres du chanteur sur les siennes.

Les yeux écarquillés par la surprise, Mascimiliano se figea une demi seconde, le coeur qui fit une sale embardé au passage, avant de glisser sa main libre dans le dos du brun, parce qu'il serait vraiment idiot de ne pas profiter de l'opportunité offerte, après tout c'était l'autre qui avait exigé d'être embrassé et quand un type qui avait tout d'un ange exigeait d'être embrassé, Mili il n'était personne pour refuser. « Rizwan? » Très bien, il va vraiment s'énerver, d'où l'autre se permet encore d'interrompre ?? Il se détacha de Rizwan (ou alors c'est l'inverse, il sait pas), les yeux se posant automatiquement sur le visage de l'autre homme et oh joder c'est un homme. Magnifique certes, avec des airs divins sans aucun doute, mais un homme néanmoins et Mascimiliano il ne laissait pas les hommes l'embrasser normalement (ou il ne devrait pas du moins), comme il ne devrait pas non plus autant loucher sur les lèvres d'un autre homme ou qu'il n'aurait pas dû passer aussi longtemps seul dans l'obscurité presque collé à un autre homme. Il devrait lâcher la taille de Rizwan aussi, fuir loin et nier tout ce qu'il venait de se passer, il pouvait se débarrasser des deux autres témoins s'il fallait et... « Michael, 'didn't see you » Ce menteur, ça fit ricaner Mili et ça eu le mérite de le détendre un poil. « Didn't you? » Le bras toujours autour de Rizwan, Mili tourna le visage vers celui qu'il supposa être Michael, le monsieurs ne semblait pas ravi ravi de la situation le sourire railleur sur le visage du brun ne s'en trouva qu'un peu plus grand alors qu'il regardait les deux autres mecs retourner d'où ils étaient venu.

l tire la dernière taffe de sa clope avant d'écraser le mégot sur le sol. « I am so sorry for that. » Regard qui accrocha celui de Rizwan, Mili il devrait taper un scandale, parce que déjà on ne lui donnait pas d'ordre, puis on ne lui demandait certainement pas de l'embrasser quand on se trouvait être un mec. Puis on s'embrassait encore moins comme ça sans prévenir, encore moins devant d'autres mecs, non mais y'a pas idée de faire ça par les temps qui couraient en plus. Comme il n'y avait pas idée d'avoir l'air aussi adorable et hot en même temps, depuis quand les gens étaient aussi beaux quand ils étaient gênés d'ailleurs, c'était injuste, ça grillait totalement le cerveau de Mili et ses capacités de réflexion étaient réduites à néant. « I'm not. » Souffla le brun en se penchant vers le visage du chanteur pour reposer ses lèvres contres les siennes, avant de se reculer presque dans la foulée, air très fier de lui collé au visage. Il avait le droit après tout, ce n'était que justice de rendue, voilà. « Who was the guy ? » Il demanda en se reculant un peu, parce qu'un peu d'air frais non pollué par le parfum du chanteur ne pouvait que faire du bien à son esprit et lui remettre les idées en place, puis que de regarder autre chose que le mec aux airs de statue grecque aussi d'ailleurs. « Wanna go back inside ? » Ils avaient fini de fumer après tout, puis Mili avait besoin d'un verre là (au moins) et la foule à l'intérieur devrait prévenir ses accès d'homosexualité non prévue.

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@Mascimiliano Palazuelos | septembre 2007

cw. unrequited kiss (mention)
Rizwan se dit qu’il s’en sort plutôt bien : Mili n’a pas l’air de le prendre pour un abruti fini, son ex ne l’a pas vu, le concert s’est bien passé et il a trouvé une compagnie agréable. Sincèrement, après les derniers mois passés presque reclus chez sa mère, dans son appartement ou au studio (pas qu’il s’en plaigne, Riz n’a définitivement pas besoin de voir du monde pour survivre) il n’est pas mécontent d’être tombé sur quelqu’un comme Mili ; comprendre ici : avec un sourire à se damner et l’air assez intéressé pour que Rizwan puisse envisager un after de qualité.

- Yeah. 'Guess you'll never see the extent of my skills.

Le message subliminal ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd ; bien sûr que Riz a mis du sens derrière sa première question et bien sûr qu’il espérait que Mili saisisse la perche. Ça lui arrache un sourire qu’il dissimule en tournant son visage dans l'ombre alors qu'il tire sur sa cigarette en essayant de calmer son flot de pensée parti dans tous les sens.

- Is that a challenge? demande-t-il, ses pupilles revenant accrocher celles de Mili.

Il n’assume pas longtemps et a tôt fait de détourner le regard en faisant mine d’être particulièrement intéressé par les volutes de fumée qu’il expire ; quelques secondes mises à profit pour chercher quelque chose à dire. C’est que les blancs sont tout aussi gênants que le reste et Riz déteste avoir l’impression que l’on attend qu’il dise quelque chose – pour une fois, son cerveau ne l’abandonne pas au pire moment et il trouve un sujet qui ne plombera pas l'ambiance. Pour un peu il se féliciterait.

- No need to apologize.

Rizwan vient de se heurter à un sourire qui propulse son cœur dans un roller coaster et il rougit en bénissant (encore) la pénombre pour son soutient. C’est toujours pareil quand quelqu’un lui plaît, il a beau se répéter qu’il n’y a pas à être aussi nerveux en présence d’une personne, ses tentatives de conditionnement n’ont jusqu’à maintenant jamais eu beaucoup de succès.

- Oh, that’s cool, Riz observe Mili qui a l’air sincèrement enthousiasmé et esquisse un sourire. Was that the language you sang in earlier on ?

- Yep, opine-t-il, et savoir que Mili a été attentif au concert (à lui ??!) n’apaise en rien les battements erratiques de son cœur.

C’est logique pourtant, que les gens présents dans le nightclub, ceux qui ont acheté leurs billets pour venir soient attentifs au concert, mais quand même, Rizwan est toujours un peu surpris de savoir que des gens aiment vraiment ce qu’il fait. Ça lui fait encore bizarre, c’est flatteur mais toute cette attention sur sa personne, s’il en est conscient lorsqu’il est sur scène, c’est toujours plus abstrait que quand les gens viennent lui parler de ce qu’ils ont vu et aimé dans ses chansons.

- I moved here three years ago.

- Why the Uk ? demande-t-il, toute son attention tournée vers Mili.

Pas que Riz n’aime pas le pays, au contraire, seulement que l’ambiance est aux attentats et restrictions, pas vraiment la destination idéale pour emménager.

Dans la cour plongée dans un silence uniquement troublé par leur voix, l'atmosphère paisible éclate soudain à l’instant où la porte s’ouvre en manquant de faire sursauter Rizwan. C’est que ça gâche un peu le moment, il serait bien resté seul avec Mili plus longtemps, pour apprendre à le connaître et voir jusqu’où ça pourrait aller. Comme quoi Michael est bel et bien le messager du chaos.

Rizwan réfléchit beaucoup, parfois même vraiment trop, sauf quand la situation explose sa très personnelle jauge du malaise, le faisant indéniablement paniquer et oublier tout bon sens. Même dans la situation actuelle, même si devoir parler à Michael semble la chose la plus gênante et désagréable qui soit, Riz se dit qu’il fait de la merde, que c’est une mauvaise idée, qu’il risque gros et que son ex n’est pas si terrible que ça. La partie raisonnable de son cerveau a malheureusement rarement la main dans ces moments là, comme il oublie momentanément que Mili n’a pas dit oui, non, va te faire foutre. Pas de réponse bonne réponse qu’il se dit en sachant qu’il regrettera dans approximativement quinze secondes : au pire il s’en prendra une, dans tous les cas son ex sera trop surpris pour lui prendre la tête.

Et il embrasse un inconnu.

Et il a tout juste le temps de se dire qu’il voudrait bien plus qu’il doit s’arracher au contact, sans vraiment s’éloigner de trop pour ne pas chasser la main qu’il sent dans son dos et qu’il ne veut pas voir partir.

Il est écarlate lorsque les deux intrus repartent en claquant la porte derrière eux – maintenant que le feu du moment retombe, qu’il voit que Michael n’a rien dit et qu’il comptait peut-être l’ignorer, il sait qu'il a merdé comme un chef.

Lorsque le musicien ose lever les yeux vers Mili, il s’attend à à peu près tout mais arrive à être surpris par le rictus sur les lèvres du sorcier. Ça semble bon signe, d’autant plus que le bras qui l’enveloppait vient seulement de quitter sa taille en laissant une impression de vide qui donne à Rizwan l'occasion de constater qu’en fait, il a froid.

- I'm not.

Riz cille, admire la facilité avec laquelle Mili s’exprime et soudain, son estomac fait un plongeon, suivit dans la foulée par le flanchement de son cœur lorsque le brun brise la distance qui les sépare. S’il a surpris Mili tout à l’heure, c’est un bon retour de bâton et c’est Rizwan qui se retrouve à rester coi ; c’est à peine s’il a le temps de profiter du baiser impromptu et ça le frustre plus que de mesure.

Riz en a perdu son anglais, reste figé à regarder Mili lorsqu’il s’éloigne et – shit, pull yourself together dude, se fustige-t-il, pour un peu on verrait presque que la simple présence du brun le trouble ("presque" étant ce qu’il se dit pour se rassurer, comme s’il n’avait pas piqué douze fards depuis le début de la conversion) et il ne peut laisser une chose pareille arriver.

- Who was the guy ?

- Uh – Riz se demande, sur une échelle de un à dix, à quel point il va avoir l’air con en donnant sa réponse. My ex.

Et maintenant, c’est lui qui passera pour le crazy ex qui tente de rendre l’autre jaloux par tous les moyens, celui qui ne s’est pas remis de la rupture et pleure encore tous les soirs, tout ça parce qu’il est scorpion. C’est faux bien sûr, c’est même lui qui a rompu.

- He’s still pissed after two weeks and I really don’t want him to make a scene, se sent-il obligé de préciser.

Riz remet ses mains dans ses poches en prenant conscience qu’il ne sait pas quoi faire d’elles, en plus, Mili s’est éloigné et ça l’inquiète un peu parce que peut-être qu’il a pris peur ou a remarqué un truc bizarre et Riz se sent brusquement obligé de trouver une raison pour expliquer l'éloignement.

- Wanna go back inside ?

Ou peut-être qu'il veut juste rentrer, peut-être que lui aussi a froid. Rizwan sourit et acquiesce.

- Sure, répond-t-il alors qu'il aurait bien dit non.

C’est qu’il n’aime pas les groupes et préfère largement l’intimité d’une conversation à deux, d’ailleurs, les chances qu’ils soient interrompus par des fans à l’intérieur sont conséquentes et – oui, Riz est déçu.

Il frôle délibérément Mili en rejoignant la porte et la tient ouverte au passage du brun ; à l’intérieur, la musique qui leur parvenait étouffée prend toute son ampleur et résonne dans la poitrine de Rizwan. Il ne sait plus trop quoi faire maintenant, aller au bar, aller sur une banquette ? Au moins le son est bon et les cocktails aussi et Michael n’est pas en vue. Le brun marque une pause et se tourne vers Mili, attendant clairement qu’il l’éclaire sur la suite des évènements.

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@Rizwan Greenaway | Septembre 2007

cw. alcool, homophobie internalisée.

Concert vraiment pas mauvais et rien que pour cela Mili il n'était pas déçu d'être venu, mais en plus il avait trouvé une compagnie (ou du coup la compagnie lui était tombée dessus) encore plus charmante que celle des gens avec qui il était arrivé, ce qui ne pouvait que rendre le reste de la soirée encore mieux que ce qu'elle n'était déjà. Il n'en finissait plus de sourire à Riz, c'était que le mélange alcool et mec trop frais pour que ce soit réel ne pouvait que le rendre heureux. En plus le type lui tendait des perches qu'il était tout bonnement incapable d'ignorer, parce que si lui n'était évidemment pas intéressé par les hommes, la partie chacal de sa personnalité n'avait pas de limite lui et n'était pas aidé par la déshinibition alcoolo-induite. « Is that a challenge? » Ses prunelles accrochèrent celle de Rizwan, il tira une taffe de sa cigarette, sourire en coin venant étirer encore plus ses lèvres. « It might be. » De répondu, parce que là tout de suite il ne voyait aucun inconvénient à lui montrer tout ce qu'il voulait l'autre sorcier. Il lâcha l'eye-contact quand le brun se détourna, retenant difficilement un léger ricanement, il était encore tombé sur un trop facile à faire paniquer, la seule chose qui regrettait Mascimiliano c'était l'absence d'éclairage correct dans l'arrière-cour, parce que là il ne pouvait pas admirer les (potentiels, mais fort probables) rougissements du chanteur. Un drame.

Les blancs dans les conversations ne le dérangeait pas plus que de mesure, la gêne faisait difficilement partie de lui en même temps, alors ce n'était pas le silence qui allait le mettre mal à l'aise. Il adorait cependant quand il était le centre de la conversation, clairement plus que de ne pas parler, alors forcément il sauta sur l'occasion pour faire son intéressant. D'autant plus que Rizwan aussi était intéressant comme garçon, comme en plus de chanter très très bien, le type chante dans une autre langue que l'anglais (il a noté que c'était rare les polyglottes dans le pays) et maintenant Mascimiliano voulait en apprendre encore plus sur lui. « Yep, » Son cœur loupa peut-être un battement au sourire esquissé par l'autre garçon, ou alors c'était l'accent non londonien un peu trop charmant, rien qu'il ne pouvait pas délibérément ignorer pour se focaliser sur tout à fait autre chose cela dit. Soit lui même, il était après tout exceptionnel comme mec et méritait d'avoir autant de spotlight sur lui que le chanteur qui partageait sa pause clope avec lui. « Why the Uk ? » Ok, il appréciait beaucoup l'attention, il appréciait un peu moins de raconter sa vie dans les détails à des inconnus, surtout les détails les moins glorieux, alors un léger twist de la réalité s'imposa. « For work, I was working at my family's company in Santiago and one day my father needed someone here so he sent me. » Il raconta, presque entièrement vraie comme histoire en plus, franchement propre.

Il aurait même pu lui raconter plein d'autres trucs, genre la faillite de l'entreprise (vive la prohibition) et à quel point il avait été ravi de constater que son père avait eu le seum de sa vie, tout ça tout ça. Il ne pu pas, couper dans son élan soudain de partage de vie par l'arrivée de deux inconnus. Pire timing ever les mecs, il était bien seul avec Rizwan lui et ça ne l'aurait certainement pas dérangé de le rester un peu plus longtemps. Rizwan qui se trouvait soudainement bien plus proche de lui, ça rendait les battements irréguliers de son cœur un poil plus difficile à ignorer, il ne comptait pas se décaler pour autant, n'en eu de toute façons pas l'occasion, brun rendu coi par la réclamation incongrue du chanteur. Ça sortait de nulle part et il n'était pas certain d'apprécier qu'on lui ordonne de faire quoi que ce soit, il devrait même encore apprécier qu'un homme lui ordonne une chose pareille, puis d'ailleurs il ne devrait pas non plus considérer répondre favorablement à la demande. C'était mal de vouloir embrasser un autre homme, il le savait, on s'était bien chargé de le lui apprendre et de le lui répéter toute sa vie. Ça ne l'empêcha pas d'hésiter une seconde de trop à dire "no", il aurait dû dire non c'était la bonne chose à faire, c'était même la seule option acceptable. Il n'en eu pas l'occasion, cerveau en ébullition et cœur qui entra en tachycardie lorsque Rizwan s'octroyait le droit de l'embrasser.

Mascimiliano qui mit une seconde avant d'enregistrer ce qu'il se passait, enroulant un bras autour du chanteur, il n'avait pas dit oui après tout alors il ne faisait réellement rien de mal, c'était d'ailleurs tout l'inverse il rendait service à son prochain en se laissant embrasser par un inconnu. Légère déception lorsque l'inconnu en question se détacha de lui, parce que quand c'était aussi agréable d'aider son prochain c'était un désastre qu'il ne puisse pas en profiter plus longtemps. Mili il ne récupéra son bras qu'après le départ des autres types, prunelles retournant se poser sur le visage de Rizwan qui bafouillait des excuses et s'il aurait dû s'énerver, lui en coller une et se barrer loin, très loin, d'ici. Il n'en fit rien, préférant esquisser un rictus au chanteur avant de se pencher vers lui pour l'embrasser à son tour, juste retour des choses si on lui demandait son avis, se reculant presque aussitôt parce qu'il ne faudra pas que l'autre s'imagine qu'il appréciait ça. « Uh – » Il tourna un regard curieux vers Rizwan, il voulait savoir maintenant à cause de qui il s'était retrouvé à devoir embrasser un autre mec. « My ex. » Un « Oh. » amusé à la réponse, il aurait pu s'en douter. « The jealous type ? » Il interrogea ensuite, tres innocemment et de façon tout à fait désintéressée. « He's still pissed after two weeks and I really don't want him to make a scene, » Ça le fit rire. « And seeing you kiss another guy will prevent him from that ? » Il aurait été à la place de l'ex, Mili c'était ça qui lui ferait faire un scandale, mais soit.

Il se sentit soudainement très conscient de la situation, seul, dans le noir, avec un mec qui le rendait un peu trop fébrile et annihilait avec trop d'aises ses capacités de réflexion. En plus il ne faisait pas si chaud que ça et il n'avait plus rien à fumer et c'était donc pile le moment de rentrer, avant de faire d'autres bêtises. « Sure, » Il sourit au garçon en se détachant du mur. Frisson pas du tout réprimé lorsque Rizwan le frôle, il le suivit à l'intérieur du nightclub, se pencha à son oreille pour souffler un « gracias. » avant de fermer la porte derrière eux. Il balaya la salle d'un regard, musique maintenant beaucoup plus forte qui lui vrille les tympans, sourire qui s'agrandit quand Rizwan se tourne vers lui. « Come. » Il ordonna, son bras retrouvant tout seul la taille de l'autre garçon pour l'entraîner vers le bar, il commanda deux verres de shot au serveur, en tendit un à Rizwan en s'écartant légèrement pour lui faire face, pas suffisamment cependant afin de garder sa main innocemment posée sur la hanche du brun. « ¡Salud! » Il trinqua avec le chanteur, il fallait au moins ça pour faire passer plus facilement ce qui venait de lui arriver (la rencontre et le contact trop prolongé avec un ~~ange~~ homme) il reposa le verre vidé sur le comptoir. « You know, I can get why your ex's still pissed about the breakup. » No homo of course, il constatait simplement que le mec, en plus d'être très beau, n'était pas une compagnie très désagréable et ça faisait sens qu'on puisse être blasé de l'avoir perdu. Prunelles s'arrêtant un instant sur le visage presque trop parfait du garçon avant de les descendre le long de son cou. Waw ce que c'était beau. Il phasa dessus un peu plus longtemps que nécessaire, est-ce qu'il avait le droit de toucher ?

Reconnexion avec la réalité quand il capta du mouvement derrière le chanteur, silhouette vaguement familière qui fit son apparition et le visage de Mascimiliano s'illumina d'un grand sourire. « Don't look back, but I think you're followed Amor. » Il se rapprocha du brun pour le lui signaler, suffisamment fort pour couvrir la musique et ce fut une affreuse coïncidence que ça parvienne aussi aux oreilles de Michael par la même occasion. « Do you like tequila ? » Il demanda en se retournant de nouveau vers le serveur pour en commander deux verres, il jeta un coup d'œil à la salière, s'apprêta à retirer l'autre de la taille de Rizwan pour y verser le sel dessus. Il arrêta son mouvement quand ses iris tombèrent sur le cou du garçon, et il eut une illumination, totalement la faute de l'alcool qui lui montait trop la tête. Les doigts remontèrent de la taille au cou. « Can I pour it on your neck ? » Mili demanda en se penchant vers l'oreille de Rizwan, se reculant en attendant la réponse, sourire malicieux s'agrandissant un peu plus alors que son cœur loupa un battement lorsqu'elle fut positive. « Bite this for me please. » Il ordonna doucement en coinçant un quartier de citron entre les lèvres de Rizwan, sel versé dans le cou du brun, il ne perdit pas une seconde de plus avant de lui fondre dessus, bouche se posant contre la jugulaire du chanteur pour le débarrasser du sel et il n'y avait pas à dire c'était bien meilleur que sur le dos de sa main. Mascimiliano qui s'éloigna, descendit le shot de tequila d'une traite avant d'aller mordre dans le citron, lèvres frôlant celles de Rizwan au passage, mais tranquilo, no homo, y'avait un agrume entre eux.

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@Mascimiliano Palazuelos | septembre 2007

Rizwan avait étrangement chaud depuis le début de la conversation, cela venait sans doute de l’incident honteux qui lui avait causé de fumer sa clope avec ce mec, ça pouvait aussi venir de ce peut-être challenge que Riz relèverait bien pour les beaux yeux du sorcier. Il ne dit rien, se contenta d’un sourire amusé alors qu’il détournait les yeux, laissant la conversation dévier vers des sujets plus personnels.

Rizwan n’arrivait pas à savoir à quel point sa vie privée était déballée aux yeux de tous, il n’était même pas sûr de vouloir vérifier parce que la réponse ne lui plairait sûrement pas. Ça le rassura quand même un peu, que Mili ne semble pas abonné à Witch Weekly ou tout autre magazine people qui prenait un malin plaisir à faire des théories sur la vie des gens; ça le mettait un plus à l’aise, il était même très curieux de savoir ce qui avait amené Mili au Royaume-Uni.

- For work, I was working at my family's company in Santiago and one day my father needed someone here so he sent me.

- A business man then, commenta-t-il avec un demi-sourire.

C’était assez cool, Rizwan s’apprêtait même à demander dans quel domaine il exerçait. Il n’en eut pas l’occasion puisque Michael qui avait probablement un radar calibré pour détecter sa présence et venir l’emmerder venait d’apparaître dans la cour. Riz n’avait pas une très bonne réponse au stress, au contraire, sa tendance à paniquer à la moindre déconvenue atteignait des sommets – des mauvaises idées il en avait eues, mais celle-là sortait quand même du lot, parce que c’était extrêmement gênant pour lui, que ça devait l’être autant pour Mili, que ça risquait de lui attirer plein de problèmes et que même Michael devait être gêné pour eux. Rizwan avait désormais envie de disparaître, ne voyait qu’un point positif à cette histoire : son ex était parti. Oh et il y en avait peut-être un autre : Mili ne semblait pas trop effarouché. Pas assez pour ne pas y revenir; ça rassura Riz, il en perdit même le fil de sa pensée.

- Oh. The jealous type ? Rizwan opina, expliqua pourquoi il ne voulait vraiment pas se retrouver à parler avec Michael. And seeing you kiss another guy will prevent him from that ?

- He can’t make a scene if I’m busy kissing someone, répondit-il en détournant les yeux.

Si c’était à refaire, Rizwan s’arrangerait pour ne pas surréagir, rien que pour éviter de justifier pourquoi il avait fait ça quand c’était complètement irrationnel et excessif. Maintenant que sa cigarette s’était consumée, peut-être qu’il devrait fausser compagnie à Mili et tenter d’oublier cette soirée extrêmement gênante, ce qui n’arriverait pas de sitôt vu la capacité de son cerveau à overthink le moindre évènement mineur.

Son plan tomba à l’eau lorsque Mili proposa de rentrer, parce que Rizwan se rendit compte qu’il n’avait pas si envie que ça que chacun reparte de son côté. L’espagnol murmuré à son oreille lui fit esquisser un sourire, il jeta un œil en arrière pour voir le brun fermer la porte derrière eux et accrocha son regard lorsqu’il s’approcha et glissa un bras autour de sa taille. Riz n’hésita pas une seconde à le suivre jusqu’au bar, accordant seulement une brève pensée à ce que les gens allaient bien pouvoir inventer si on les voyait si proches. Il osait espérer que la clientèle des lieux (probablement composée à 90% de fans) ne voulait pas lui nuire donc n’irait pas raconter à qui voulait l’entendre qu’il traînait à moitié dans les bras d’un autre homme.

Rizwan prit le verre à shot qu’on lui tendait, adressa un sourire à Mili, particulièrement conscient de la main qu’il avait laissée sur sa taille et trinqua avec lui dans la même langue (ça ressemblait au portugais de Jade, il n’était pas trop dépaysé). Il descendit le verre en une gorgée, grimaça un peu en le reposant sur le comptoir, ses iris revenant croiser ceux de Mili.

- You know, I can get why your ex's still pissed about the breakup.

La remarque le prit au dépourvu, Rizwan esquissa un sourire un peu gêné, abandonna l’eye contact un instant avant d’y revenir.

- Thanks.

C’était gentil, ça lui faisait plaisir – il hésita quand même à préciser qu’il n’était pas en mauvais terme avec ses ex normalement, qu’il suffisait de voir Jade, mais Mili n’en avait probablement rien à foutre alors il ne dit rien.

- Don't look back, but I think you're followed Amor.

Riz eut brusquement très chaud sans savoir si c’était à cause du surnom ou de ce que les paroles de Mili impliquaient ou juste de la proximité accrue entre le sorcier et lui. Il pria très fort pour que ce ne soit pas Michael mais juste des fans, hasarda un regard en arrière en faisant mine de regarder la salle – il se retourna illico en constatant que c’était bien son ex.

- He’s probably buying drinks for his toyboy, dit-il avec un haussement d’épaules. Do you have weird exes or am I the only one? reprit-il en se penchant vers Mili à son tour.

Ses sens furent assaillis par le parfum du brun, rien que pour ça, Riz resta proche (pour ça et parce que c’était plus facile pour avoir une conversation quand la musique était aussi forte). Les doigts de Mili sur sa taille lui donnaient l'impression d'irradier.

- Do you like tequila ?

- Yeah sure why? Aimer était un grand mot mais ça se buvait alors après tout pourquoi pas – I pay, décréta-t-il en voyant Mili commander.

Il paya le serveur, lorsqu’il se retourna, ses pupilles tombèrent sur la salière, il les releva vers Mili en se demandant s’il devait suggérer l’idée qui lui traversait l’esprit là tout de suite – il n’en eut même pas besoin, comme quoi ça valait la peine d’attendre que les autres parlent avant soi, surtout quand les autres ne semblaient pas avoir le moindre problème de timidité. Riz oublia comment respirer lorsque la main du brun quitta sa taille et remonta jusqu'à sa nuque, ça ne s’arrangea pas lorsqu’il se rapprocha encore.

- Can I pour it on your neck ?

C’était un code rouge, pour quand le cœur s’emballait et que le sang montait au visage pour colorer les joues; Rizwan hocha la tête, lâcha un "hm hmm" pour toute réponse parce qu’il ne voulait pas avoir l’air trop désespéré ou trop enthousiasmé par l’idée.

- Bite this for me please.

Iris crochetés à Mili dont il suivait le moindre mouvement, Riz mordit dans le citron, fronça un peu le nez et dégagea son cou, son cœur faisant une embardée à l’approche du brun. Son souffle se bloqua dans sa gorge lorsque le sel fut lapé à même sa peau, ses cils papillonnèrent, il regarda Mili vider son verre et venir chercher le citron. La main de Rizwan glissa sur la taille du sorcier et remonta sur ses côtes où elle se figea, il phasa un instant sur les lèvres de Mili, croisa son regard, ses joues rougirent à nouveau alors il s'empressa de se détourner pour attraper la salière.

- My turn, annonça-t-il avec un sourire. If you want?

Riz sourit de plus belle lorsque Mili lui répondit à l’affirmative, il inversa leurs positions, faisant pivoter le brun pour qu’il soit adossé au bar. Il glissa alors un morceau de citron ente ses dents, croisa le regard de Mili, esquissa une risette et versa un peu de sel dans son cou, sa main venant se poser sur son épaule alors qu’il se penchait vers lui. Le sel pétilla sur la langue de Rizwan, ses lèvres s’attardèrent sur la peau de Mili et il s’écarta juste assez pour vider son shot. Ses iris se posèrent alors sur le citron dans lequel il mordit, il conserva plus longtemps que ce n’était nécessaire la proximité avec Mili; lorsqu’il cracha le fruit et s’essuya les lèvres d’un revers de la main, Riz esquissa un sourire qui n’était vraiment plus très sobre. Ses prunelles se rivèrent à celles de Mili.

- I really hate lime, dit-il avec un petit rire.

Il ôta sa main, celle qui était passé de l’épaule de Mili à son flanc, vint s’adosser au bar à son tour.

- Should we play a game? Truth or dare? proposa-t-il, iris bruns accrochant celles de son vis-à-vis. It’s allowed to dodge a question or a dare but you have to drink then, ajouta-t-il avec une nouvelle risette qui fit pétiller ses yeux. I start, truth or dare?

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industry baby

@Rizwan Greenaway | Septembre 2007

cw. alcool.

« A business man then, » Clope au bec, sourire qui remontait presque jusqu'aux oreilles, il appréciait beaucoup trop être au centre de l'attention, encore plus lorsque ça venait d'un type aussi beau que Rizwan et avec un sourire à se damner comme le sien. Finalement il voulait bien lui raconter tout ce qu'il voulait entendre juste pour que le mec continue de lui sourire comme ça en fait. Cigarette récupérée entre les doigts alors qu'il se tournait vers le brun, fumée recrachée doucement sur le visage du chanteur, le coin des lèvres se retroussant légèrement, à deux doigts de se lancer dans le récit de sa vie entière parce que ça avait l'air d'intéresser Rizwan et qu'il aimait bien parler de lui Mili. Il n'en eut pas l'occasion, interrompue dans sa lancée par la porte qui s'ouvrait, vraiment pire timing ever les mecs. Pour ça non plus il n'eut pas le temps de protester, puis il n'en eut de toute façon plus tellement envie, le cœur battant la chamade et les pensées plus claires du tout. Il aurait dû s'éloigner, partir avec les deux autres au lieu de n'avoir d'yeux que pour le chanteur et ne surtout pas y retourner non plus. Il n'avait rien fait de tout cela, n'arrivait de toute façon pas à réfléchir correctement avec Rizwan aussi proche de lui, encore moins à lui dire non alors que c'était la chose à faire, il n'en avait pas envie non plus. « He can't make a scene if I'm busy kissing someone, » Vu comme ça, il n'avait probablement pas tort le chanteur. « 'Makes sens. » Il lui accorda. « I should probably stay close then. In case he comes back to make a scene or something. » Coup d'oeil au chanteur et sourire en coin, lui ça ne lui posait pas de problème à Mili de ne pas trop s'éloigner de l'autre homme ce soir.

Alors pour ne pas le laisser filer trop loin, il l'accompagna à l'intérieur, prit même le soin de l'escorter jusqu'au bar, le bras prenant presque trop naturellement sa place autour de la taille de Rizwan. Pas que cela soit si choquant que cela après avoir passer sa soirée à boire, puis c'était connu qu'il était quelqu'un de tactile Mascimiliano, ce qu'il ne se gênera pas pour dire si on venait à lui faire la moindre remarque. Il trinqua avec le musicien, garda sa main qui ne tenait pas le verre sur la taille de Rizwan, avant de le vider d'une gorgée, prunelles se reposant sur l'autre garçon et Mili se perdit dans l'admiration des tatouages qui dépassaient de la chemise (ou qu'il devinait au travers de la dentelle). Le compliment s'échappa tout seul de sa bouche, il ne regrettait rien quand l'autre détourna les yeux. « Thanks. » Il afficha un grand sourire de vainqueur et glissa un « De nada. » au brun. Iris détachés un instant de son compagnon de soirée et il remarqua le type de tout à l'heure, se pencha vers le chanteur pour lui signaler la présence de son ex. « He's probably buying drinks for his toyboy, » La remarque le fit ricaner et Mili acquiesça. « They serve virgin cocktails ? Or do you think he's actually old enough to drink ? » Il demanda en regardant l'autre repartir avec ses verres. « Do you have weird exes or am I the only one? » Les prunelles tombèrent sur les lèvres de Rizwan qui étaient soudainement beaucoup plus proches de lui, son odeur embaumant tous ses sens et la main qu'il n'avait toujours pas bougé de la taille du chanteur s'y agrippa un peu plus fort. « I don't think I have any no. » Il répondit après fait une brève liste mentales des gens qui pourraient convenir au statut d'ex (et pas juste ex plan cul). « But you're probably not the only one. » Des gens bizarres il y en avait plein partout après tout.

Changement de sujet en demandant les goûts en matière de boisson de Rizwan, il venait d'avoir une idée géniale après tout et ça serait un désastre si l'autre n'aimait pas ça. Quoiqu'il n'avait pas tant besoin de boire en fait. « Yeah sure why? » Parfait. « Curiosity. » De répondu et il commanda deux verres. « I pay, » Son coeur loupa un battement en entendant cela et il se mit à sourire encore plus, bien trop ravi d'être tombé (ou de s'être fait tomber dessus) par un type qui offrait des verres comme ça, spontanément. Il aimait beaucoup. Il fit glisser ses doigts de la taille de Rizwan jusqu'à sa nuque, se rapprocha de lui autant que la décence le permettait en demandant la permission pour utiliser le corps du chanteur. L'approbation lui envoya un frisson le long de l'échine, Mascimiliano était aux anges que son idée de génie ne soit pas rejeté et il ne perdit pas de temps à venir passer sa langue dans le cou du brun pour essuyer le sel, le parfum du garçon lui fit tourner la tête et il en aurait presque oublié de lâcher le cou pour boire son shot et mordre dans le citron. Il se figea en sentant une main passer de sa taille à son flanc, fut presque déçu d'avoir un quartier d'agrume entre lui et Rizwan. Il se recula un chouia, air très fier de lui en regardant les joues rougies du brun, juste pour ça il recommençait quand il voulait. « My turn, » Ou alors il laissait les autres faire. « If you want? - Seguro. » Répondu trop vite, parce qu’il se fichait bien d’avoir l’air très emballé par l’idée. Il laissa l’autre le faire pivoter, prit appui contre le comptoir derrière lui et récupéra le morceau de citron entre ses dents. Le souffle se fit plus court en sentant les lèvres de Rizwan dans son cou, iris qui détaillèrent rapidement le garçon lorsqu’il se recula pour boire avant de perdre le fil de ses pensées quand il se pencha vers son visage pour mordre dans le citron.

Ce qui restait de l’agrume posé sur le comptoir alors qu’il se passait la langue sur ses lèvres, pas dérangé par l’acidité laissé dessus, regard accroché à celui de Rizwan. I really hate lime, - That’s a shame. » Parce que c’était bon le citron. « We’ll have to find you something else to bite I guess. » Il ajouta en tournant son visage vers le sorcier qui s’était installé à ses côtés. « Should we play a game? Truth or dare? » Hochement de tête. « Sure, why not. » Il répondit. « It’s allowed to dodge a question or a dare but you have to drink then, »- Seems easy enough. » Puis au point où il en était un verre de plus ou de moins ne ferait probablement plus une énorme différence. « I start, truth or dare? - Dare. » Lancé sans une once d’hésitation.

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