BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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MessageSujet: ohana means family   ohana means family EmptyJeu 6 Mai - 6:01
ohana means family
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Nuit du 25 au 26 juillet 2007
@Charlotte Scully @Myrthild Travers @Rhys Lloyd & @Seonag Maxwell


Myrthild et lui ont discuté jusqu’aux petites heures du matin, jusqu’à ce qu’il tombe de sommeil et qu’il se pieute sur le canapé-lit après avoir envoyé d’autorité la sorcière se coucher dans son unique chambre. Il n’a plus l’énergie de sa jeunesse pour veiller la nuit entière à discuter et refaire le monde (surtout sans drogues), et sa meilleure amie a besoin de dormir. Il sait déjà qu’elle ne dormira pas vraiment, ou bien peu, laissée à la merci de traîtres cauchemars, de pensées parasites, de la course de la lune qui amènera trop rapidement le petit matin. La prochaine fois, il y pensera, ce sera une potion de sommeil sans rêve dont il se munira afin de l’assommer une bonne fois pour toute et d’au moins lui garantir une nuit qui ne soit pas celle d’un repos factice et illusoire.
Lance s’inquiète, pour la Travers, et ainsi, lui-même trouve bien difficilement le repos, sur le second matelas de l’appartement (qui mériterait d’être changé, d’ailleurs, il sent les ressorts un peu fatigués vouloir percer son dos). Il lui a dit, il y a des mois, que son passé lui reviendrait en plein visage et il n’a même pas eu de plaisir à penser qu’il avait eu raison. Une pensée lasse, plutôt, pour ces confidences faites au cœur du manoir que la brune a quitté et l’apparente épiphanie de style troisième œil dont il a fait preuve. Bien qu’il aurait préféré que comme dans son idée, Bertie soit moins porté à la rancune. Et potentiellement à la vengeance.
Il s’inquiète.

Il est réveillé en sursaut par des coups frénétiques à sa porte ― sa main aussitôt portée à la baguette coincée sous son oreiller, pointée sur le battant toujours bien sagement fermé à clé. Personne à l’intérieur, aucune protection magique qui ait sauté. Un pic de stress soudain alors qu’il s’extirpe des couvertures et, à pas de loup (admirables de furtivité, vu le gabarit du bonhomme), se rapproche de l’entrée. Impossible de voir la course des aiguilles sur le cadran de l’horloge murale, mais il n’en a pas besoin pour deviner que c’est encore le cœur de la nuit et qu’il n’attend pas de visite à cette tendre heure.

Les options sont limitées ― Ford Prewett, qui veut l’emmener se prendre une bonne murge en ville ; Bertram Prewett, muni d’un mandat de fouille quelconque pour vérifier que le Farrow n’a pas transformé son appartement en lieu de stupre où il se roule avec son épouse infidèle ; quelqu’un des Black Hands, pour une urgence. Et sinon… sinon, il ne sait pas, et autant il préfère éviter cette quatrième possibilité, autant il ne doit pas oublier qu’elle existe. Sa main libre lisse les plis de son t-shirt aux couleurs des Appleby Arrows, puis son pantalon de pyjama, dans un réflexe nerveux.

Ainsi, lorsqu’il jette un coup d'œil par le judas, il n’en croit définitivement pas son œil. Il décroche la chaînette de la porte, puis d’un coup de baguette lève les protections. Il ouvre le battant brusquement, comme pour prendre par surprise le duo qui se trouve sur le palier de son appartement. Comme si celui-ci allait s’évaporer dans le geste, tel une hallucination, un mirage. Une malédiction, peut-être, un fantôme venu le hanter avec les grands yeux verts de Seonag Maxwell.

Il n’en croit pas plus ses deux yeux, quand ceux-ci se posent bel et bien sur le visage fatigué, sali, ensanglanté, de Max. Puis, sur une tête rousse au regard méfiant, qui ne semble pas en meilleur état que la Métamorphomage. C’est peut-être une arnaque, un mirage, une malédiction, un fantôme, et si c’est cela, si c’est un piège destiné à le faire tomber lui et les Black Hands, c’est le bon pour faire battre son coeur jusque dans sa gorge, pour le faire baisser sa baguette toujours levée et le faire lâcher, d’une voix rauque de sommeil : « Putain, petite. » La porte de l’appartement s’ouvre bien grand et d’un « Magnez-vous » tout aussi chuchoté, il les encourage à entrer. Et cette fois-ci, il n’a plus du tout sommeil.


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MessageSujet: Re: ohana means family   ohana means family EmptyJeu 13 Mai - 17:40
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Nuit du 25 au 26 juillet 2007
@Charlotte Scully @Myrthild Travers @Rhys Lloyd & @Lance Farrow


(Dans les épisodes précédents) Et que je te gueule Marco et que je te réponds Polo. Et que je fonce dans les gens, et que je me prends des sorts par ci, des vagues par-là, que je te fais exploser le sol, que je kidnappe des gamines, et que je t’envoie des cailloux dans la gueule de Mangemorts (étrangement efficace) et que j’enlève un adulte après avoir enlevé un enfant, et que je cours, je cours, et que je te fais apparaître un bateau, tranquillement, dans lequel on s’aplatit tous. Et hop, that ship has sailed.




Tout le monde a le cœur battant, la tête pleine des cris, du chaos qui avait régné sur l’île cette dernière heure, les jambes affaiblies par la course qu’ils avaient dû se taper pour pouvoir arriver à temps au point de rendez-vous. Et tout ça sans comprendre grand-chose à ce qui se passait. Max, malgré tout, ne parvenait pas à penser qu’ils étaient vraiment tous sortis d’affaire, malgré la présence de visage connu de l’Ordre, malgré le fait qu’ils voyaient l’île s’éloigner à l’horizon. Elle ne parvenait pas à se détendre, ses yeux passaient d’un visage à l’autre à bord du Tempest, et elle remarquait d’ailleurs rapidement qu’il y en avait plusieurs pour manquer à l’appel. Peut-être étaient-ils ailleurs, sur le navire qui n’était pas petit, mais Maxwell avait un peu trop vécu cette guerre pour douter que l’île qu’ils venaient de quitter était devenue le tombeau de nombreuses âmes.
À côté d’elle, il y avait Lottie. De son bras valide elle vint frôler son épaule, sans oser l’agripper. Comme pour vérifier qu’elle était bien là, bien vivante. La petite était vivante, se répétait-elle, sans sa tête, dans sa tête, dans sa tête, comme si c’était ce qui lui permettait de garder les yeux grands ouverts devant elle, ce qui lui permettait de respirer sans que tout s’écroule autour d’elle. Elle entendait des voix, autour d’elles, que Max reconnaissait. Des gens des Battues ? Des gens de l’Ordre qu’elle avait connu autrefois ? C’était difficile à dire. Alors même que sa magie faisait des siennes en raison du trouble dans ses émotions et altérait les traits de son visage presqu’imperceptiblement (comme si son visage était vu à travers une surface d’eau) elle peinait à reconnaître les faces qui l’entouraient. Il y avait Lottie, qui était vivante. Elle aurait voulu trouver Faye, la tenir, l’agripper. Où était Faye ? Elle avait l’impression de n’avoir plus qu’un trou en lieu et place de ce qui s’était passé il y avait pourtant une heure à peine… Peut-être deux maintenant. Ou plus ? Elle ne savait plus, elle était perdue.
« Shit, on est vivante, » elle finit par marmonner. Et de regarder Lottie, avec un sourire un peu bancal. Qui finit par se transformer en rire nerveux. Un rire nerveux qui libère de la tension. Elles sont vivantes. Elles ont survécu à quelques choses vouée à les tuer. « … Hey, Lottie. Ça c’est grâce à toi. Merde, best béquille-lance-pierre-lance-jurons du monde ok ? » Sa manière de remercier la jeune adulte pour son soutien, alors que Max avait été blessée dès le lancement des hostilités. Elle baissa les yeux vers la ceinture qu’on lui avait donné et qu’elle avait passé dans la poche de son pantalon trempée de flotte et de boue.
Le rire nerveux dure peut-être, ou pas. Elle ne sait pas. Tout ce qu’elle finit par comprendre c’est qu’ils font voile pour les planques de l’Ordre. Et cela réveille quelque chose, dans l’esprit de Maxwell. L’Ordre, cela fait longtemps que ce ne sont plus ses alliés. Cela fait longtemps qu’elle n’est pas d’accord avec leur manière de faire, ou plutôt de ne rien faire. Alors peut-être qu’ils sont venus les aider aujourd’hui… peut-être oui, mais s’il y a bien un truc qu’elle ne pourra pas supporter c’est de voir ses dirigeants brandir les rescapés des Battues comme une preuve du bon fonctionnement de leur politique. Jamais elle ne se laisserait instrumentaliser comme ça, point barre.
Point barre.
Sauf qu’elle ne savait pas où aller.
La PAPA avait sans doute dû bouger, si elles avaient appris pour son arrestation. Par sécurité, c’est qu’elle était gardienne du secret. Mais bouger où ? Le temps de les retrouver serait long, et elle n’était pas en état de pouvoir mener une traque.
Son esprit ne tournait pas vite, mais dans l’ahurissement qui frappait une partie des rescapés, elle put finalement voir la lumière au bout du tunnel et retrouver, au creux d’un souvenir pas si lointain d’une étreinte paternellement affectueuse sur un banc public, une personne sûre qui saurait l’accueillir.
À partir de là, elle avait l’idée. Elle avait l’adresse. Quelques instants plus tard elle avait le plan. Simplissime : transplaner. Si sa magie était bancale, quant à son don, elle se sentait capable de transplaner. C’est ce qu’elle ferait. Elle laissait aux autres le plaisir de se faire instrumentalisé par l’Ordre si ça leur faisait plaisir. Mais très peu pour elle.
Son regard, de nouveau, se baissa vers Lottie.
Pauvre gamine. Elle allait détester les adultes moralistes qui allaient sans doute la couvrir d’une affection dégoûtante sans même comprendre une seule seconde ce qu’elle avait pu traverser. Ça lui donnait envie de donner des coups dans des murs (chasser le naturel, il revient au galop) et finalement elle se racla la gorge.
« Hey… Lottie, écoute… j’ai un truc à te dire… »




Il était tard, très tard quand elles arrivèrent devant la porte de Lance Farrow après un atterrissage un peu brusque. Un picotement titille sa nuque, elle se sait en plein territoire ennemie, la Maxwell, mais elle sait aussi que derrière cette porte, il y a la plus grande chance de salut et de repos qu’elle puisse trouver.
« Vérifie que personne ne débarque, » qu’elle souffle à Lottie, peu encline à laisser un voisin apercevoir deux fugitives sur le palier de Farrow. Là clairement ça mettrait tout le monde dans la barbamerde. Puis elle frappe à la porte. Elle hésite entre toquer pas trop fort, pour ne pas ameuter le quartier, mais craint que cette technique ne l’oblige à répéter son geste plusieurs fois et donc à allonger le temps passer à découvert. Alors elle frappe. Littéralement. La porte, c’est la gueule de ces Mangemorts qui venaient les chasser, qu’elle se dit.
Inutile de dire que ça réveilla Lance. « Il va arriver, » qu’elle murmure, toujours à Lottie, pour la rassurer, pour se rassurer elle-même. Elle entend du bruit derrière la porte, qui ne s’ouvre pas immédiatement (Laaaaance please, c’est bon c’est pas les scoutt qui viennent te harceler pour vendre des cookies, ouvre !) mais finalement elles n’ont pas à attendre plus longtemps pour que la porte ne s’ouvre.
Elle a l’impression qu’elle va s’effondrer en voyant le visage de Farrow, sa grande silhouette carré devant elle. Shit. Elle n’avait pas pensé que ça lui ferait autant mais après avoir cru autant de fois mourir et disparaître, il y avait quelque chose de terriblement rassurant à savoir qu’elle allait retrouver une accroche avec ses jeunes années. Qu’elle n’allait pas être oubliée. Qu’elle n’allait pas juste s’évaporer du monde comme une trainée de poussière balayée par le vent. « Putain, petite.Petite, vraiment ? » qu’elle trouve la force de souffler, à deux doigts semblait-il du rire nerveux encore une fois. Puis la porte s’ouvre en grand et ni une ni deux elle pousse Lottie vers l’ouverture. « Magnez-vous. » Ben oui, ben oui on fait ce qu’on peut hein ! La porte se referme derrière elle, et une fois dans l’appartement, en sécurité… vraiment en sécurité, elle pousse un long soupir et se laisse tomber contre un mur qui a la bonté de la maintenir debout.
Elle trouve juste ce qu’il faut d’énergie pour marmonner, en avalant ses mots à moitié : « Déso mais nulle part aller. C’est Lottie. Pouvait pas aller à l’Ordre. Pouvait pas la laisser. J’espère qu’on t’réveille pas ? » Même si c’était évident que si, Lance ne devait pas rester à écouter la radio jusqu’à deux heures du matin.


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Charlotte Ellis
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MessageSujet: Re: ohana means family   ohana means family EmptyVen 14 Mai - 17:52
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tw : chasses humaines, mort, sang, douleur, anxiété, self harm

C'est le chaos. Il y a des gens partout, recroquevillés dans un coin, qui s'agitent, crient des prénoms, tentent de retrouver un partenaire, une camarade ... D'autres sont silencieux comme la mort, fixent le vide, regardent l'horizon ou s'arrachent des morceaux de peau à force de gratter le pont du navire. L'effervescence d'un demi-million de sensations en même temps anime l'atmosphère, si bien que cette-dernière  s'alourdit au fil des minutes, des bilans. Il y en a beaucoup qui pleurent aussi ; pour ceux qui sont morts, pour ceux qui ne sont pas arrivés à temps, pour ceux qui sont en train de mourir à côté d'eux. Lottie fixe le sol. I can't look. Sa voix reste coincée dans sa gorge ; elle aimerait pouvoir dire quelque chose, lever la tête, n'importe quoi - tout ce dont elle est capable, c'est fixer ses mains qui triturent son haut sali par la terre, le sang encore frais (pas que le sien). Les doigts tremblent frénétiquement et les mains sont saisies de soubresauts parfois violent, parfois imperceptibles. Nouée, la gorge ne produit pas un son - engourdie par les cris, les hurlements et les grosses larmes silencieuses qui continuent de couler. Elle les essuie d'un revers de la main, rageuse.
Lottie aussi a pleuré pour ceux qui sont tombés ; et elle a hurlé pour les silhouettes encore au loin, qui ne sont pas arrivées à temps. We could have waited a little bit more. La môme ne peut pas se résoudre à relever la tête, observer les gens autour d'elle, trop craintive de ce qu'elle pourrait lire sur leurs visages, dans leurs yeux. Trop terrifiée à l'idée de noter les visages absents dans la foule. D'être confrontée à l'absence de ceux dont elle est déjà bien consciente. Lottie préfère ne pas savoir - juste pour l'instant. Rester dans l'ignorance juste quelques secondes - I'm about to lose it. On a essayé de s'occuper d'elle, de soigner ses blessures ; mais elle a tout refusé. Pansement, potion, rapide sort - leave me be. La douleur lui permet de ne pas complètement se noyer dans la tempête de ses pensées, de garder les pieds sur terre au milieu de ce chaos qui grandit, ne faiblit pas.
A côté d'elle, y a Max. La gamine a un léger sursaut quand cette dernière la frôle doucement de son bras, celui qui n'est pas complètement foutu (because of me qu'elle n'arrête pas de penser). Lottie ne l'a pas lâchée d'une semelle pendant toute la course - tellement que sa peau aurait presque pu se souder contre le tee-shirt de la blonde. "Shit, on est vivante." parvient-elle à entendre, à peu près audiblement, à travers l'agitation et les voix. Pendant de longues secondes, la rouquine ne dit rien. "Vivante ..." Pourtant, elle a l'impression qu'elle est en train de mourir elle aussi. Elle a mal, partout ; et ça crie dans sa tête. Ou peut-être que ce sont les autres rescapés qui s'agitent sur le pont du Tempest, qui hurlent à la mort. Et le sang ... No more. Elle gratte nerveusement ses ongles contre la rembarde, contre son jean, contre ses bras. Partout, à chaque surface qui s'offre à ses doigts. Elle s'arrache les cuticules, se mordille le bout des pouces, crache dans la mer les morceaux de peau obsolètes. I must get the blood off. Quick. I must clean it I must do something I- "… Hey, Lottie. Ça c’est grâce à toi. Merde, best béquille-lance-pierre-lance-jurons du monde ok ? - Merci à toi ... de pas m'avoir laissée derrière." Le rire, sûrement nerveux, de Max résonne aux tympans de la môme. Elle a bien fait la fière, la guerrière, lors de leur fuite ; merde, elle a même été jusqu'à essayer de se la jouer sniper contre les Mangemorts (et elle a réussi ??). It was all an act - la vérité, c'est qu'elle n'a pas arrêté d'être terrifiée. La peur lui a broyé les os, retourné l'estomac, atrophié la bouche. Elle fait plus la fière, Lottie. Elle veut juste pleurer, se cacher, dormir, hurler, s'arracher les cheveux - elle-même ne sait ce dont elle a besoin.
Il fait froid sur le pont. Elle grelotte - ses larmes se mêlent à l'eau de mer qui s'éclate contre la coque du navire, gifle son visage encore rougi de sang séché. Elle a beau frotter, ça ne veut pas partir - ou peut-être n'est-ce qu'une impression. Quoi qu'elle fasse, ses mains restent rouges. Red, red, red, red. C'est tout ce qu'elle voit autour d'eux ; du rouge à perte de vue, du rouge sur le pont, du rouge sur les voiles, du rouge sur leurs vêtements, du rouge sur leurs visages, du rouge sur l'écume qui tente de les avaler. La mer aussi est rouge du sang des perdus - dernière tombe des âmes qui ont chuté. It's so unfair.
Et maintenant, quoi ? Où est-ce qu'elle va aller ? Can I go see Ocean ? Non, sûrement pas. La voir dans cet état .. ça ne ferait que l'inquiéter. But I want to see Ocean. C'est une des seules choses qui l'a fait tenir ; l'idée de revoir son unique camarade, sa famille - mais est-ce qu'une telle chose sera possible ? Est-ce qu'on va la forcer à rester quelque part, encore ? No, I don't want to. No, no, no, no - Une vague qui s'écrase plus brutalement contre le navire lui arrache un léger hoquet, la tire de la montée d'angoisse. Une claque qui la ramène à la réalité, encore une fois. "Hey… Lottie, écoute… j’ai un truc à te dire…"

***


Le premier transplanage de Lottie en urgence n'a pas été fameux. Elle s'est bien accrochée à Max, comme cette dernière lui a ordonné de faire - et elles ont disparu sans demander leur reste, sans jeter un regard derrière elle. Be well, everyone. Lorsqu'elle sent à nouveau le sol sous ses pieds, la rouquine vacille brutalement, se rattrape à un mur tant bien que mal. La nausée vient ensuite, brutale et aïgue - elle plaque sa main contre sa bouche pour tenter de retenir les remontées (enfin, pas qu'elle ait grand-chose à recracher de toute façon). "Vérifie que personne ne débarque. - Ok." parvient-elle à marmonner entre les doigts plaqués contre ses lèvres pincées. God, I hate it.
C'est une bonne chose que Max lui donne quelque chose à faire - elle n'est pas réellement en capacité de faire quoi que ce soit d'elle-même. Lottie jette un regard méfiant aux autres portes et commence enfin à accepter ce qui est en train de se passer. We're free. We're out. But are we safe ? Derrière elle, la blonde frappe contre la porte. Les coups résonnent dans le couloir et l'estomac de la rouquine se noue à l'idée qu'un voisin ne passe la tête dehors - elles seraient alors foutues. Et la personne derrière la porte aussi (Lottie n'a aucune idée de qui elle s'agit, mais elle fait confiance à Max - plus qu'aux inconnus de l'ordre). "Il va arriver." Le murmure de la sorcière se perd entre les murs - Lottie se penche, demande sur le même ton :"Il ?" Chez qui sont-elles exactement ?
Bientôt, des bruits de pas se font entendre derrière la porte - et le coeur de Lottie s'accélère dans sa poitrine, qui se soulève au rythme de ses halètements. Ses doigts tremblants sont plaqués contre le mur derrière elle, alors qu'elle continue de surveiller le couloir : personne. Tant mieux. Enfin, la porte grince - et quand Lottie fait volte-face pour observer la personne qui se tient dans l'encadrement, elle est à deux doigts de s'évanouir. Il est gigantesque (c'est ça, un géant ?). "Putain, petite.Petite, vraiment ?" Elle n'a pas le temps de dire grand-chose Lottie - Max la pousse à l'intérieur. Lottie feule presque, comme un chat sauvage qu'on balance au milieu d'un salon pour la première fois. "Magnez-vous." Et aussi simplement que ça, elles se retrouvent à l'intérieur. Un gros poids s'enlève des épaules de la petite. C'est idiot, elle sait bien qu'elle n'est à l'abri nulle part - mais cela fait longtemps qu'elle ne s'est pas retrouvée dans la protection de quatre murs. Et puis Max est là, aussi. "Déso mais nulle part aller. C’est Lottie. Pouvait pas aller à l’Ordre. Pouvait pas la laisser. J’espère qu’on t’réveille pas ?" Le souffle de Max est court, pressé, hâté - Lottie lui jette un regard inquiet. C'est qui ? a-t-elle envie de souffler à Max, mais elle n'a pas envie qu'elle l'entende. Merde, elle est censée dire quoi ? "..... Bonsoir ..... désolée pour ... tout ça ... ?" Contre son palais, elle peut encore sentir le goût du sel de mer (qu'elle a avalé en grande quantité, grâce au Sherlock Holmes vampire - même s'il leur a sauvé la vie, par la même occasion). Le ton est hésitant (elle a l'impression que ça fait des siècles qu'elle n'a pas eu recourt aux formes de politesse et de salutation basiques), les mots sonnent faux et creux dans sa bouche. What else is she supposed to say ?
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Myrthild Travers
PHOENIX SYMPATHISER
Myrthild Travers
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Âge : 49 ans (17/03/1958)
Occupation : Membre du tribunal du Magenmagot, imposante dans sa robe couleur prune. Dans l'ombre, elle grave des runes sur des armes et des balles pour les Black Hands, une famille du crime organisé britannique (elle y est Forefinger). Pour compléter le panorama, elle renseigne aussi Kingsley Shacklebolt depuis des années.
Allégeance : New Order ouvertement, mais renseigne en secret Kingsley Shacklebolt depuis plusieurs années (avait arrêté et s'y est remise quand il est venu la chercher).
Particularité : Métamorphomage accomplie — maître runiste — occlumens débutante
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MessageSujet: Re: ohana means family   ohana means family EmptyMer 19 Mai - 16:54
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Myrthild ne dort pas, et cela fait plusieurs nuits que c’est comme ça. Bien sûr, elle cède à la pression de son meilleur ami, accepte de le laisser tranquille et de s’enfermer dans la chambre que Lance lui a laissée d’autorité. Mais, une fois la porte refermée, elle a beau s’allonger sur le lit moelleux, elle n’arrive pas à fermer l’œil de la nuit. Et ça dure, encore et encore. Quand elle réussit à s’assoupir quelques minutes, c’est pour se réveiller en sueur une heure plus tard, le plus souvent à cause des yeux noirs de son époux qui lui sont apparus en rêve, accusateurs et injectés de haine.
Si elle ne dort pas depuis plus d’un mois, c’est parce qu’elle culpabilise.

Toujours ce même mensonge, ces mêmes secrets, qui sont revenus lui mordre le cul avec la certitude froide du karma et du retour de bâton bien mérité. Et encore, si avec ça, elle n’avait perdu que la confiance de Bertram… Mais ce sont les yeux de Bart qui se sont assombris, lorsqu’il a fallu clarifier ce qu’il avait entendu à moitié et ne pouvait pas comprendre. Ce sont les coins de la bouche d’Imogen qui se sont affaissés en apprenant le crime maternel.
Une Travers ne reconnaît jamais ses fautes, encore moins ses infidélités, et ne s’excuse pas, dit-on. Si seulement Myrthild ne sentait pas cette douleur de se savoir traîtresse, infidèle, adultère, ce regret d’avoir cédé à des tentations auxquelles elle aurait dû se soustraire, sensations sinueuses dans ses veines et lancinantes. Mais partout son reflet renvoie l’image d’une femme fausse, marquée du fer invisible de l’infamie. Ce qui n’est qu’une affaire privée, cruellement et profondément privée, ne l’a pas moins chassée hors de sa maison. Ne lui a pas moins tout fait perdre, si ce n'est sa vie.

Elle n’a pas hésité longtemps avant de se réfugier chez Lance.
De tous ses proches, il était sans aucun doute celui qui la jugerait le moins, eu égard au dénouement tragique de cette tromperie désormais connue du mari cocu. Et puis, quelque part, être chez Lance lui éviterait de croiser trop de regards interrogatifs, faussement compatissants, trop curieux. Il n’y aurait qu’eux deux.
Quoique, plus pour longtemps.

Accoudée à la fenêtre, même pas changée de sa longue robe vert sapin, le nez levé vers la lune qui luit haut, Myrthild ne dort donc pas. Lorsque des coups retentissent contre l’entrée de l’appartement, qui lui parviennent assourdis par les murs, elle porte la main à sa baguette, posée sur le rebord de la fenêtre, et sort rapidement de la chambre à coucher lorsqu’elle entend des paroles étouffées par la porte.
Espère-t-elle quelque chose ?
Elle n’a aucune idée de l’heure qu’il est.
Lance a l’air d’avoir été tiré violemment de son sommeil.
Mais c’est surtout les deux silhouettes aux côtés de Lance qui attirent le regard de la membre du Magenmagot. Et une en particulier, qui arrache un juron silencieux à Myrthild alors que Seonag Maxwell reprend la parole à l’adresse de Lance, sans l’avoir encore vue. « J’espère qu’on t’réveille pas ? » Et la plus jeune qui bredouille des excuses sans avoir l’air de connaître Farrow plus que ça.

La longue silhouette de la femme se meut en silence, pieds nus sur le sol. Plutôt que de saluer la jeune métamorphomage ou de demander d’où elle arrive, Myrthild annonce sa présence par un « J’vais faire du thé. » Et en quelques pas, elle s’approche de l’espace cuisine. Sa baguette décrit quelques arabesques, le temps que d’un sort, la théière se remplisse d’eau, de feuilles de thé, et chauffe instantanément. Tandis que le thé se prépare sans qu’elle n’ait à toucher à rien, elle en profite pour ouvrir un autre placard et en tirer une bouteille apparemment vide, qui contient en vérité un truc bien costaud de contrebande (même stratagème runique que chez elle, d’ailleurs, un cadeau d’anniversaire qu’elle avait fait à Lance), ainsi que quelques petits verres, agrémenté d'un « Ça sera utile aussi. » Un doute néanmoins la fait relever la tête, baguette vaguement pointée vers Maxwell comme on désignerait d’un index quelqu’un, et la pousse à l’interroger en contournant l’îlot central et en s’approchant de la Métamorphomage née-moldue : « D’où est-ce que vous arrivez, comme ça ? »
Pas qu’elle doute de la réponse, et son cœur bat plus fort à l’idée de comprendre ce qu’il s’est passé, mais elle veut l’entendre de la bouche de la résistante, pour se concentrer sur autre chose que ce soulagement si étrange qu’elle ressent à voir Maxwell vivante devant elle.
Et qu'importe ce que cette petite idiote va bien pouvoir comprendre (de travers) à voir ainsi Myrthild chez Lance.
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MessageSujet: Re: ohana means family   ohana means family EmptyMer 19 Mai - 20:32
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tw : mention de trauma, anxiété

Le sentiment d’être enfin en sécurité aurait peut-être dû l’apaiser, la détendre mais eut l’effet inverse. Alors que l’angoisse, l’inquiétude, l’objectif de s’en sortir et de survivre l’avait fait tenir jusqu’au palier de ce studio, maintenant qu’elle y était parvenue elle sentait cette béquille s’évanouir. Quand on fonctionnait depuis plusieurs mois à l’adrénaline (voire plusieurs années, dans son cas) quand brusquement le corps arrivait au point de limite et se relâchait c’était l’instant où l’étendue du choc commençait à s’installer dans son crâne. Le dos contre le mur, le souffle court, les mains crispées en poing serrés, elle croise le regard de Lottie qui a l’air perdue (il fallait dire… elle l’avait entraîné chez un parfait inconnu, en plein milieu du Londres sorcier…) et elle cligna simplement des yeux, pour tenter d’exprimer silencieusement que tout allait bien. Elle s’était si souvent sentie en sécurité auprès de Lance, jusqu’à lui faire confiance même s’il travaillait au Ministère pour un gouvernement qui la traquait, qu’elle n’imaginait que difficilement qu’on puisse ne pas tout de suite se sentir rassuré par sa large carrure. « Bonsoir… désolée pour… tout ça… ? » D’entendre, dans le brouillard des émotions qui ressurgissaient et qui venaient lui prendre la gorge, la voix de Lottie aidait un peu à la calmer. En même temps que son ton ramenait les souvenirs de ses cris, de la sentir arrachée à elle par cette femme, puis par la vague. Ses poings sont si serrés qu’elle ne sent plus ses doigts qui paraissent glacés contre sa paume, alors que dans sa tête elle tente encore et encore de tendre son bras pour attraper une image mentale de la main de Lottie qui s’éloigne d’elle. Non !
Ce n’est pas par sa volonté propre qu’elle parvient à s’arracher à ses pensées embrouillées et anxiogènes, mais son corps sursaute brusquement, amenant son bpm à crever le plafond de tous les records quand elle voit une silhouette bouger dans le fond de la pièce. Une silhouette parler : « J’vais faire du thé. » Merlin ! Max a le réflexe totalement malheureux de vouloir s’éloigner du mur, pour se mettre dans une position plus pratique pour la fuite ou le combat, et tout son corps lui rappelle d’un coup de semonce (ici : un vertige et un rappel lourd de la douleur qui lui traverse le bras) que c’est assez de connerie pour l’instant et qu’elle ferait mieux de ne pas se bouger.
« Myrth ?! » qu’elle coasse, d’une voix décalquée, en reconnaissant la silhouette de la sang-pure. Et le souvenir de la rune tatouée à son pied, qui lui avait peut-être évité de se prendre quelques sorts de plein fouet ces dernières heures, revint la brûler. Elle savait, de façon rationnelle, qu’elle pouvait faire confiance à Myrthild qui l’avait aidé quand elle aurait pu tout aussi bien la dénoncer. Mais c’était tellement plus simple de se sentir protégé par Lance, sang-mêlé, que par la sœur de… Des bribes de paroles entendues sur le Tempest lui revient, de façon très lointaine, sur le frère justement de Myrthild. Qu’elle balaye. Des rumeurs, il y en avait plein. Elle avait entendu que Voldemort était mort, que Kingsley était mort aussi, tant de nom ont été appelé, pleuré, sur le pont du navire qu’elle avait perdu le fil, et ne croyait plus en rien.
Les souvenirs remontent, alors qu’elle perd de nouveau le fil de ses pensées, les yeux dans le vide, son don suivant le décalage de son esprit par une simple altération de la couleur de ses iris, presqu’imperceptible dans ces conditions, et qui passaient du bleu de la mer salvatrice, au vert de Gracefield, au rouge des flammes du Feudeymon qu’ils avaient dû affronter.
C’est encore un geste qui la tire de ce tourbillon. Quand elle voit la pointe d’une baguette vers elle, c’est une décharge électrique dans tous ses membres et son bras valide se saisit de l’arme qu’un membre de l’Ordre lui avait lancé pour la lever vers la Travers. En même temps qu’elle se décalait pour se mettre à moitié devant Lottie, et ainsi être sûre de pouvoir la protéger. De quoi ? Elle ne savait pas, elle ne savait pas quel danger pouvait représenter Myrthild. Mais une baguette, dirigée vers elles, c’était une image qu’elle ne pouvait plus affronter les mains vides, comme résignée.
« D’où tu viens toi ? » qu’elle questionne en retour, agressive, les yeux brûlants. « Qu’est-ce que tu fais ici… Lance ? Lance ?! » Elle tourne juste un instant le regard vers Farrow, qu’elle appelle comme s’il allait tout régler, tout expliquer, lui assurer que tout allait bien, que tout irait bien. Elle sentait sa gorge se serrer, avec une force incroyable : « Baisse… baisse ta baguette. » Et comme si elle comprenait enfin ce que pouvait rechercher la Travers, elle réussit à lever son pied pour ôter sa chaussure d’un mouvement, et une chaussette gorgée de flotte. « J’ai… j’ai ton tatouage là. Celui que… tu m’as fait. C’est moi. On a juste besoin d’aide, baisse… baisse ta baguette. »
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MessageSujet: Re: ohana means family   ohana means family EmptyLun 24 Mai - 18:41
La vue de Max lui brise le cœur, mais plus encore, c’est celle de la gamine ― Lottie. Lottie si mal à l’aise, Lottie crottée, mouillée, inquiète, Lottie qui ne le connaît pas, dont la tête rousse ne lui dit pas grand chose parce qu’il n’a jamais eu son dossier entre ses mains. « ..... Bonsoir ..... désolée pour ... tout ça ... ? Y’a rien là, et en effet, il ne dormait pas vraiment. Sa voix se fait plus douce, comme s’il pouvait ainsi du même coup diminuer sa carrure imposante. Je suis Lance. Content de te rencontrer, Lottie. » C’est tellement superficiel, ça sonne tellement faux, ces présentations qui n’ont pas de sens à cette heure, dans ce contexte, mais lui non plus ne sait pas quoi dire.

La voix de Myrthild le fait sursauter ― il en avait oublié sa présence. Il ne pense même pas à l’expliquer à Max, qui doit bien se demander ce qu’elle fout là, il pense seulement qu’il est content de ne pas être seul en ce moment. Pas seul devant tout cela. Enfin, ça, c’est jusqu’à ce que la Travers pointe sa baguette sur la née-moldue et que tout déboule, s’écroule, en quelques secondes. « Tout le monde baisse sa putain de baguette », ordonne-t-il alors qu’il se place devant Max et Lottie, bouclier humain des plus convaincants. Il montre l’exemple en rangeant la sienne dans son pantalon de pyjama, puis attend que sa meilleure amie et que la métamorphomage fassent de même, avant d’envisager de bouger. La théière commence à siffler, dans le dos de la Travers, accompagne les supplications de Max, le souffle court des sorcières. Le sien, aussi, étonnamment lourd.

L’esprit est passé en quelques instants en mode survie et gestion. Mis devant une situation urgente, cruciale, c’est le Middle Finger qui prend le dessus sur le simple employé ministériel. Ainsi, sa voix est presque surnaturellement calme, calée dans les octaves les plus basses : « Myrtle, j’aimerais que tu jettes un œil aux protections de l’appart. C’est elle-même qui les a mises en place il y a des années, une série de glyphes runiques soigneusement tracés afin de protéger ses secrets et sa personne. Ils sont efficaces, actifs, mais alors qu’il a deux fugitives entre son salon et sa cuisine, une vague d’angoisse le prend au ventre. Il ne sera rassuré que lorsque la sorcière lui aura confirmé que tout va bien. Vous deux, vous… vous allez vous asseoir, vous tenez à peine debout, et boire un peu. » Un coup de baguette et le canapé se replie, offrant des sièges confortables pour les deux sorcières. Il se fout bien qu’il soit ensuite aussi crotté qu’elles : il a vu pire (ne posez pas de questions). Elles ont besoin de s’asseoir, de prendre leur douche, de manger, d’être soignées, de dormir. « Après, vous filez à la douche. Je vais vous trouver des fringues propres. »
Et brûler celles qu’elles ont sur le dos, bien merci.
« Et moi, je vais contacter Rhys. »

Il ne pourra pas gérer tout cela sans Rhys.
Il a besoin de lui.

D’un tiroir de sa cuisine, Lance tire plume autoencrée et parchemin de couleur vive, qu’il fixe d’abord sans savoir quoi écrire. Rien qui soit trop évident, ni trop dangereux.

Notre ami Sean et sa fille me font une visite surprise. Ils seront de passage pour quelques jours et ce serait super si tu pouvais passer, ce soir, pour les saluer ― Myrtle est déjà là. Y’a eu un petit accident en cuisine, au passage, donc si t’as quelque chose pour les blessures sous la main, apporte tout STP. Le thé est déjà prêt. Passe par l'escalier de secours.

Le parchemin est plié en quelques secondes en un joli hibou en origami, ses gros doigts faisant preuve d’une précision admirable dans l'œuvre. Puis, il se concentre plus intensément, repassant les plis une fois, deux fois, jusqu’à ce que l’animal agite paresseusement des ailes, comme réveillé d’un long sommeil, et pousse un hululement silencieux. Il n’a même pas pris la peine de signer la lapidaire missive, alors que ce pliage est un signe clair de l’expéditeur secret. Le hibou se déplie, se glisse dans l’interstice de la fenêtre et s’envole dans la nuit londonienne.
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Charlotte Ellis
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MessageSujet: Re: ohana means family   ohana means family EmptyMer 7 Juil - 0:16
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tw : chasses humaines, ptsd, mort, sang, douleur, anxiété, nausée, self-harm

"Y’a rien là." Surplombée par l'homme, Lottie se tasse presque sur elle-même - de la même façon qu'un chaton, prêt à bondir et feuler à la moindre occasion. Empty threats, que du mensonge. Lottie s'est crue courageuse pendant des années - tête brûlée et sans peur. Se retrouvée enfermée à Gracefield l'a confrontée avec violence aux mensonges dans lesquels elle s'était enveloppées au fil des années. La façade s'est désintégrée en à peine quelques jours - et elle est redevenue ce qu'elle était à la base. Une pauvre gamine sans repères, sans rien à part ses poings et ses dents. "Je suis Lance. Content de te rencontrer, Lottie." Lance. Elle note l'information, don't forget qu'elle s'ordonne. "Pareil." Il a l'air gentil - mais ils sont beaucoup à avoir des airs seulement, alors elle reste sur ses gardes. Force d'habitude. She can't bring herself to let go of her walls yet. - Will she ever ?
Il y a quelqu'un d'autre dans l'appartement. Lottie ne l'avait pas remarquée, trop concentrée sur la montagne barbue en face - Lance. Aussi, quand elle remarque la silhouette qui se détache des ombres, elle fait un bond en écho à celui de Max. L'esprit encore agité, encore là-bas, le corps agit de son propre chef. Le dos de la gamine se plaque un peu plus au mur, les mains aussi - et les ongles sales grattent fiévreusement le papier peint. "J’vais faire du thé." Du thé. C'est vrai que tout le monde en raffole, ici. Elle avait oublié, à force de compter les avada kedavra évités. Pupilles dilatées à leur maximum, l'attention de la rouquine va de Max à la femme - Myrth ?! s'étrangle Max, ce qui lui assure qu'il ne s'agit pas d'une inconnue. Lottie ne se détend pas pour autant - la tranquillité de la situation ne tient qu'à un fil, qu'elle peut presque voir tout ses yeux. Ready to snap at the slightest change.

Toujours dans l'ombre de Max, la née-moldue tente d'analyser la situation sans grand succès. Le silence lourd ne fait qu'accentuer les hurlements dans sa tête - les siens, et ceux de tout le monde. Les visages maculés de terre et de sang fixant l'horizon avec un mélange de soulagement et de douleur immense - les fantômes des perdus derrière eux, qu'ils traînent comme des chaînes. Those who weren't as lucky as them. De toutes les âmes enfermées sur l'île, les défunts sont au final ceux qui ont été réellement libérées - les vivants, eux, ne font que se noyer inlassablement dans un tourbillon rouge sang. "D’où est-ce que vous arrivez, comme ça ?" Depuis la cuisine, "Myrth" pointe sa baguette vers Max. Et dès lors, les deux rescapées ne voient plus que l'arme entre les doigts de la brune. Don't. Please, don't.
Lottie et Max se tendent, comme un seul homme. YOU LIED qu'elle veut hurler, YOU SAID WE'D BE SAFE HERE ! LIAR ! YOU LIED ! WHY DID YOU LIE ? mais les mots s'étranglent dans sa gorge. Et lorsque la silhouette de la blonde se glisse devant elle comme un mur bancal, la rousse ne fait qu'étouffer un peu plus. De longues gouttes gelées dégringolent tout le long de son épiderme à vif - et la pièce se met à tournoyer autour d'elle. Un long sifflement assourdissant lui explose les tympans et Lottie n'entend plus rien à part les battements de son cœur, des voix déformées. "Max ... ?" qu'elle appelle faiblement, mais même le nom qui s'échappe de ses lèvres explose en plein vol. I can't hear anything. I can't see anything. Juste la baguette, et l'éclat vert menaçant qu'elle n'a que trop vu. Go away. GO AWAY ! Les ongles laissent des marques en croissant de lune écarlates dans le creux de sa paume. Les yeux voilés et affolés tentent de trouver une issue à travers les arbres faits d'ombres qui semblent pousser du sol. I need to hide. I need to run. They're coming for us. They're going to kill us. We have to go, I need to hold onto Max and- "Tout le monde baisse sa putain de baguette." La voix de Lance, qui s'est glissé entre elles, brise la scène d'horreur - et lorsque Lottie relève la tête, elle se rend compte qu'ils sont toujours dans l'appartement. They're not here.

D'une main tremblante, la môme dégage les gouttes de sueur qui coulent le long de son visage. Were my hands always this cold ? Sa peau frémit au contact gelé de ses doigts. "Vous deux, vous… vous allez vous asseoir, vous tenez à peine debout, et boire un peu." No I won't sit down aurait dit Lottie quelques années plus tôt, refusant de recevoir des ordres de la part d'un inconnu. Mais la situation est différente, aujourd'hui. C'est presque rassurant, d'avoir quelqu'un qui lui dit quoi faire - I can't even think on my own. I wouldn't even sleep, if I weren't told to do so. Sans un mot, elle hoche de la tête - lève une main qui s'accroche à la manche de Max. Don't go away. Don't leave me alone. "Après, vous filez à la douche. Je vais vous trouver des fringues propres." A ces mots, Lottie tire sur le pan de son propre tee-shirt - cela fait bien des mois qu'elle n'a pas réellement vu son reflet, ni changé de vêtements. Pourtant, elle l'avait presque oublié. Ce n'est qu'à cette remarque qu'elle se rend compte de la saleté qui la recouvre. I don't even look like a person anymore. Le mot douche lui-même sonne comme un luxe auquel elle a rapidement renoncé ; l'entendre balancé aussi nonchalamment tinte à ses oreilles comme un chant savant. "Et moi, je vais contacter Rhys." Nouveau nom inconnu qui lui hérisse le poil. Who's this ? Why would he come here ? Why are you calling for him ? I don't want another stranger here. What if he hurt us ? Ses doigts se tendent, tirent un peu plus sur la manche de Max - ancrage bancal dans la réalité.

La née-moldue fait un pas vers le canapé qui s'est replié quelques instants plus tôt sous la baguette de Lance - qu'elle n'a pas quitté des yeux, toujours prête à se jeter au sol à la moindre étincelle fusant dans sa direction. Elle hésite un instant, l'œil allant de ses fringues tâchées et puantes au meuble propre. Puis, après un regard vers Max, elle se laisse tomber - s'enfonce contre le dossier. Lottie a l'impression de faire la taille d'une petite figurine en plastique - ou alors, c'est parce qu'elle garde sa tête enfoncée entre ses épaules que toute lui semble plus haut. Toujours accrochée d'une main à Max, elle observe "Myrth" (Myrtle ?), puis Lance qui revient. "C'est qui Rhys ?" La question fuse, peut-être un peu trop brutalement. Les vieilles habitudes qui reviennent, et le feulement qui semble sur le point de glisser sur ses lippes sanguinolentes. "Il va venir ici ? Pourquoi ?" Les questions s'enchaînent fiévreusement - dans le fond, elle n'attend pas réellement de réponse Lottie. A vrai dire, elle n'a même pas l'impression qu'elle les pose oralement. C'est juste une succession de mots empilés frénétiquement, presque à la façon d'un robot dysfonctionnel. "Tu le connais toi ?" Regard jeté à Max à côté d'elle - qui glisse ensuite vers son pied nu. Her sock is gone. C'est vrai, elle l'a retirée plus tôt. Elle a besoin de chaussettes. C'est important. Elle va avoir froid, sinon. "Il te faut des nouvelles chaussettes." Les prunelles bleues aux pupilles qui se dilatent lorsqu'elles se posent sur Myrtle-Myrth, concentrée à faire quelque chose. "Elle fait quoi ?" La main lâche Max dans une convulsion violente pour gratter ses ongles les uns contre les autres. I need to get the dirt off. I need to get the blood off I-

I need to breathe.
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Myrthild Travers
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Occupation : Membre du tribunal du Magenmagot, imposante dans sa robe couleur prune. Dans l'ombre, elle grave des runes sur des armes et des balles pour les Black Hands, une famille du crime organisé britannique (elle y est Forefinger). Pour compléter le panorama, elle renseigne aussi Kingsley Shacklebolt depuis des années.
Allégeance : New Order ouvertement, mais renseigne en secret Kingsley Shacklebolt depuis plusieurs années (avait arrêté et s'y est remise quand il est venu la chercher).
Particularité : Métamorphomage accomplie — maître runiste — occlumens débutante
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MessageSujet: Re: ohana means family   ohana means family EmptyMar 27 Juil - 18:20
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Les réflexes de Maxwell sont toujours bons, comme constate Myrthild lorsqu’elle pointe de sa baguette la jeune métamorphomage qui en fait de même presque instantanément. Insensible à la terreur qu’elle voit dans les yeux de Seonag, la brune la maintient en joue jusqu’à ce que la sorcière parle enfin de quelque chose qui n’existait qu’entre elles. Peut-être que la stature de Lance s’interposant entre Myrthild et les deux rescapées avait joué aussi dans l’abaissement de la baguette de la membre du Magenmagot, aussi. Peut-être.
Toujours est-il qu’elle a l’air de mieux respirer maintenant qu’elle s’est assurée de l’identité de Maxwell. Comme si de rien n’était, elle range sa baguette, peu soucieuse des éventuels traumatismes qu’elle a pu réveiller dans l’esprit de celles dont elle connaît parfaitement la provenance. Il y a un temps pour tout, et elle n’est pas psychomage, alors ne comptez pas trop sur elle pour faire preuve de tact en cette soirée.

Gracefield a donc été libéré, songe-t-elle alors que Lance la tire de sa réflexion pour lui demander de vérifier les protections runiques. Elle s’arrache à ses pensées risquées et s’anime après quelques instants, lançant un sort informulé à la théière pour que le thé soit servi dans des tasses et que des biscuits lévitent jusqu’à la table basse remise en place par Lance. Faisant en sorte de ne pas croiser le regard de Seonag ou de son amie -Lottie- pour quelques instants, Myrthild se concentre sur les glyphes qui se mettent à luire tandis qu’elle en vérifie la bonne tenue, et s’entaille l’index pour en rajouter deux ou trois pour contrer d’éventuels sortilèges de traque au dessus de la porte d’entrée par laquelle elles sont arrivées. Écoutant d’une oreille distraite l’annonce de Lance au sujet de la venue prochaine de Rhys, elle hoche la tête avec un « Mmh. » machinal. Toujours le nez en l’air, à scruter la longue file ininterrompue de glyphes qui embrasse les murs extérieurs et les ouvertures vers le dehors, elle fait ainsi le tour des fenêtres et de la porte d’entrée, disparaissant un temps dans la chambre pour achever son œuvre et lorsqu’elle revient, après un dernier regard circulaire, elle claque des doigts et les glyphes redeviennent invisibles. Posant une main sur l’épaule de son meilleur ami, elle ajoute un : « C’est réglé. »

Se tournant vers les tasses de thé fumantes, elle les fait flotter jusqu’à la table basse. Se passant une main sur la nuque, elle esquisse un sourire gêné et reconnaît : « Je vous présente mes excuses, à toutes les deux. » Elle parle lentement, elle qui n’a pas l’habitude de présenter ses excuses, comme l’atteste sa justification vaguement bancale. « Il fallait que je sois sûre. » Ben voyons. Son regard va de Lottie à Maxwell, puis de Maxwell à Lottie. Des milliers de questions lui brûlent les lèvres alors qu’elle comprend bien plus que Lance peut-être ce qu’il se passe, ce que la présence de Maxwell et Lottie ici veut dire, pour elles, mais aussi pour le reste des membres de l’Ordre du Phénix. À la place, elle dit plutôt : « Ils ne pourront pas vous traquer jusqu’ici, je viens de m’en assurer. Vous êtes aussi en sécurité ici que de l'or à Gringotts. » (à cela près que des puristes lui feraient remarquer que Gringotts a fermé, mais ce n'est qu'un détail, l'adage reste toujours bon) Elle range sa baguette dans sa manche, se lèche brièvement l’index pour arrêter le saignement de la mince entaille, et puis finit par se pencher pour prendre une tasse de thé déjà moins brûlant, et en prendre une gorgée, avant de les encourager à en faire de même : « Buvez, ça vous réchauffera un peu. »
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MessageSujet: Re: ohana means family   ohana means family EmptyJeu 16 Sep - 7:04
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C’était toujours le même rêve. Le même cauchemar. Une équipe de la VB, ou de la BPM qui débarquait chez lui, au cimetière et ils étaient accompagnés d’un détraqueur, qui le vidait alors de ce qui lui restait de joie de vivre, de souffle, de vie. Le fameux baiser du détraquer, et juste avant de rendre son dernier souffle, il apercevait tous ses proches et amis lui tourner le dos, et surtout au milieu de cette foule au dos tourné, le visage de Lance, qui se fermait avant de se détourner à son tour pour se mêler au reste de la foule. Et Rhys ne pouvait rien faire, il était seul. Le cœur se serrait dans sa cage thoracique, la douleur soudaine le sortant brusquement de son cauchemar.

Rhys se redressa violemment, en sueur, les larmes coulant sans aucun contrôle et la respiration haletante. La main venant se plaquer contre son torse, à l’endroit ou battait l’organe vital, tambourinant dans sa tête et Rhys cru un instant voir l’ombre d’un détraqueur par la fenêtre, mais la lumière aveuglante d’un lumos lancé dans l’obscurité lui démontrait qu’il n’y avait rien. Ni à la fenêtre, ni dans sa chambre. Tout son corps tremblait, alors qu’il tentait mentalement de se calmer, tentant de reprendre un semblant de respiration normale. « Anadlwch... Anadlwch i mewn... Anadlwch allan... (Respire... Expire.... Inspire...) » Répétait-il mentalement, alors qu’il agitait sa baguette pour allumer la lumière dans sa chambre, et activer un petit objet qui attrapait entre ses doigts, le fixant alors, celui-ci semblait respirer, et le sorcier reprenait son souffle et une fois qu’il fut calmé, il reposait l’objet sur la table de nuit. Les mains se refermant sur le bord du lit alors qu’il posait les pieds au sol, tremblant.

Quatrième nuit, incapable de dormir plus de quelques heures, et pourtant, il s’était couché tôt ce soir-là. Il y avait des semaines plus difficiles que d’autres, et en vérité cela faisait quelques mois qu’il était retombé. Lui qui avait remarqué du progrès depuis l’année précédente, le retour des cauchemars et des nuits consécutive sans paix n’était pas un bon signe. Il se doutait bien que cela faisait partie de son chemin à parcourir pour aller mieux, mais il n’était pas patient lorsqu’il s’agissait de ce genre de chose, tout comme il n’avait pas été particulièrement bavard à ce sujet. Il pensait à Lance, à la P.AP.A, Maxwell disparu, à Rhiannon. Il pensait à tout, et rien. Sa main passant par réflexe sur les strips recouvrant son arcade sourcilière, blessure encore fraîche dont il avait pris soin avant de lever la tête, son regard se fixant un instant sur le plafond, remarquant qu’il y avait une fissure, avant de se rappeler qu’il l’avait remarqué par le passé. Après quelques encouragements, il parvenait à se lever pour rejoindre la cuisine, faisant l’effort de faire craquer le sol au minimum sous ses pieds nus. Il allait se faire un café, car vu l’heure et son état, il ne se rendormirait pas, et même si le café n’était pas conseillé, c’était le seul fuel actuel qui lui permettait de ne pas tomber de fatigue.

Il venait de se servir sa seconde tasse, installé devant la fenêtre, guettant l’extérieur, lorsqu’il entendit un froissement, le faisant sursauter, renversant un peu de la boisson sur sa main, puis une nouvelle fois quand l’oiseau en papier vint en contact avec sa peau, l’obligeant a se lever pour échapper à une nouvelle catastrophe laissant échapper un « Twmffat!  (Idiot!) adressé à sa propre personne, tout comme à l’origami qu’il avait attrapé au vol. Really Farrow? Ar yr adeg hon o'r nos? (Vraiment Farrow, à cette heure?) Marmonnait-il, en déposant la tasse sur une surface plate et il dépliait le papier afin de pouvoir lire son contenu. Un froncement de sourcil prononcé au premier nom, ce soir, disait le message, puis la mention de Myrthild, et enfin l’accident dans la cuisine. Le thé qui l’attendait. Mab banshee! (Son of a banshee!) » L’insulte lui échappait bien malgré lui, la fatigue sans doute. Car dans ces moments-là, il préférait mettre cela sur le compte de son état déplorable, plutôt que la rancœur qu’il tenait à l’égard de Lance qui, une fois de plus, s’avançait que malgré tout, Rhys répondra présent. Mais est-ce réellement s’avancer quand c’était le cas ?

Le sorcier se dépêchait d’enfiler un jean, un tee-shirt, ainsi qu’une cape de sorcier discrète, sous laquelle se trouvait aussi son éternelle sacoche dans laquelle il venait de fourrer sa trousse de soin. Celle-ci, il l’avait depuis plusieurs mois maintenant, depuis une énième altercation, que la jeune Hannah lui remplissait gentiment à chaque visite après qu’elle lui ait suggéré l’idée. Au moins, comme cela, il ne venait pas l’embêter, ou alimenter les bruits de couloirs des sorciers qui se doutait bien de qui et comment le fossoyeur s’était retrouvé là. Les morts ne frappent pas, ne frappent plus, sauf peut-être levé par ceux qui pratiquaient la nécromancie. Le cœur n’y était pas vraiment, mais il allait devoir prendre sur lui, un dernier regard sur son visage fatigué dans le couloir, et il s’efforce d’esquisser un semblant de sourire à son reflet. « Dylai hyn ei wneud. (Ça fera l’affaire.) » Affirmait-il dans un soupir, avant de disparaître dans le craquement familier du transplanage.

CRAC! De nouveau, cette fois dans la ruelle sur laquelle l’escalier de secours donnait. Rhys avait les mains qui tremblaient alors qu’il s’attelait de parcourir les quelques mètres qui le séparaient des premières marches, avant de grimper en émettant aucun son. Il arrivait sur la plateforme au niveau de l’étage de Lance, et frappait trois coups distincts sur la vitre de la fenêtre, attendant qu’on le laisse entrer.

« Noswaith dda... (Bonsoir...), c’etait presque un murmure, alors qu’il se glissait à l’intérieur de la pièce principale, dévisageant les occupants. Son regard ne s’attardant guère sur le maître de maison qui l’avait sommé, adressant un léger hochement de tête de salutation à Myrthild, puis sur Max?! S’exclamait-il, surpris, confus, soulagé et… Son regard se posait sur la plus jeune accrochée à Seonag et qui lui lançait un de ces regards plein de méfiance qui lui rappelait celui d’un squonk. je suis Rhys, un ami de Maxwell. » Se présentait-il alors qu’il retirait sa cape avant de s’avancer avec précaution vers les deux jeunes filles. Il était aussi un ami de Lance et Myrthild, mais selon lui cela n’aurait pas vraiment d’importance pour la cadette. Il sortit sa trousse de secours, afin d’en extraire une tablette de chocolat qu’il tendit aux filles. Tenez, c’est pour vous, on s’occupera de vos blessures ensuite. » Assurait-il parvenant à leur adresser un sourire réconfortant, restant aux côtés des deux jeunes femmes, il se tournait vers Myrthild et Lance. Il avait beaucoup de questions. Qui était la petite gamine au regard incendiaire ? D’où venait-elle ? Comment Maxwell était arrivée ici ? Pourquoi Myrthild était là ? Et quand est-ce que Lance va-t-il arrêter de faire exactement ce qui semblait lui reprocher ? « Drôle d'heure pour une réunion de famille... Commentait-il d'un ton très sérieux aux deux adultes, posant la sacoche à ses pieds et sortir ce qu’il pensait nécessaire pour s’occuper des deux filles, Je suis content de te voir. » Ajoutait-il à l'attention de Maxwell dans un ton plus sympathique.
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MessageSujet: Re: ohana means family   ohana means family EmptySam 18 Sep - 20:45
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tw : mention de trauma, anxiété

Max n’est peut-être pas la mieux placée pour apaiser une situation : elle essaye pourtant, lorsqu’elle voit l’arme pointée sur elle, lorsque sa vision se trouble et ne semble plus que lui montrer le bout de la baguette vers elle, vers Lottie, vers… Elle essaye. Alors qu’elle sent la magie bouillir en elle, désorganisée, chaotique, menacer de sortir et de tout faire pour se protéger et pour protéger la jeune et…
Heureusement il y a Lance. Lance et sa grosse voix, ses grosses épaules qui vient se mettre devant elle. Ça ramène un peu Max dans le présent, dans le réel.
Myrthild ne lui veut pas du mal ; vraisemblablement la sorcière vérifiait seulement qu’ils n’étaient pas en train de se faire complètement embobiner. Myrthild ne lui veut pas de mal. Elle… Max expire, sourdement. Ça résonne dans sa poitrine, un vieux soupir profond qui lui donne des envie de tousser, le goût de l’eau salée encore bien ancrée dans sa gorge après la vague qu’ils s’étaient pris il y a quelques heures dans la gueule.
Ces dernières heures…
Sa main droite tremble. Elle a baissé sa baguette, les yeux dans le vague un instant, à revoir l’herbe verte de Gracefield. Ses yeux prennent une teinte verte vive, irréelle. « Vous deux, vous… vous allez vous asseoir, vous tenez à peine debout, et boire un peu. » Encore une fois, la voix de Lance la tire des méandres de sa mémoire. Elle sursaute en regardant le canapé se remettre en place, se sent irriter par elle-même juste après ce sursaut. Hoche la tête machinalement en écoutant le Farrow énumérer ce qu’il fallait faire. Se reposer, boire, se doucher et…
Rhys.
Maxwell acquiesce d’autant plus. « Oui… oui je veux. Je veux le voir. » Elle arrive à articuler correctement ces mots-là, malgré le brouillard qui commençait à se faire sentir. Elle avait tenu jusque-là. Elle avait tenu parce qu’il y avait Faye, Tonks et les autres à Gracefield. Elle avait tenu parce qu’il y avait Lottie. Puis parce qu’elle ne pouvait pas simplement s’écrouler sur le pallier de Lance. Mais la fatigue la rattrapait. Et l’épuisement de toutes ces dernières années, qui culminaient dans ces jours infernaux sur l’île, venait réclamer son dû.
Son don faisait des siennes, sans que cela ne soit trop visible, mais elle sentait, fondamentalement, les mouvements de son corps. Avait l’impression d’être un fil trop usé et proche de se briser.
Elle lance un regard vers Lottie, toujours là, toujours là, toujours là. Elle ne l’avait pas perdu sur la route. Toujours là et qui regardait son t-shirt avec un détachement qui devait trouver son reflet dans le visage de la métamorphomage.
Leurs regards se croisent.
Max cligne des yeux, faute de pouvoir lui sourire.
Et Lottie se laisse tomber dans le canapé.
Max la suit, toujours accrochées l’une à l’autre.
« C’est qui Rhys ? » Elle veut répondre. Elle va pour répondre mais ses mots se perdent et Lottie n’en a de toute manière pas fini : « Il va venir ici ? Pourquoi ?Eeeeh… » Elle n’a pas le temps de finir, rien que cela l’essouffle déjà. Mais elle espère que Lottie peut comprendre qu’il s’agit d’un ami, d’un allié, d’une personne de confiance.
Elle ne devait pas en avoir beaucoup, dans sa vie, des personnes de confiance, la petite rouquine. C’était sans doute difficile d’imaginer. Max se sentait presque mieux de savoir qu’elle était entouré de personnes qui acceptaient de prendre soin d’elle, malgré toutes ses conneries, malgré l’état de la société et malgré les dangers.
Elle parvient à hocher la tête quand on lui demande si elle connaît Rhys. Avant que l’intérêt de Lottie ne se détourne pour venir se braquer sur les pieds de Max. « Il te faut des nouvelles chaussettes.Ouais… je… elles sont pleines de flotte. Les tiennes aussi. » Ça sort trop facilement. Ça rappelle trop vite l’île et ce qui s’y est produit. C’est difficile d’en sortir, maintenant, alors que tout son esprit semble rétrécir pour nre plus se souvenir que des horreurs de Gracefield.
Quand Lottie la lâche, elle sursaute de nouveau. Suit son regard vers Myrthild.
« Elle… de la magie. Protection, » réussit-elle à répondre.
Et Myrthild vient près d’elles, avec le thé qui atterrit sur la table basse. Max n’a cependant pas la force de prendre une tasse entre ses mains : si elle la fait tomber ? Si elle la brise ? Si…
« Je vous présente mes excuses, à toutes les deux. Il fallait que je sois sûre. » Max bat des cils. Amène ses doigts à sa bouche sans même s’en rendre compte. Trouve comme un apaisement dans cette sensation de couper du bout des dents ces rognures d’ongle. « Ils ne pourront pas vous traquer jusqu’ici, je viens de m’en assurer. Vous êtes aussi en sécurité ici que de l’or à Gringotts.Je… je savais pas où aller ailleurs, » commence à bafouiller Max, de nouveau, comme pour se faire pardonner de mettre ainsi en danger Myrth, Lance et aussi Rhys. « Je savais pas… savais pas que tu serais… là. » Qu’est-ce qu’elle foutait là ?
Ce n’était pas la question.
Pas la question.
Elle baisse le nez vers le thé, sans réussir encore à le prendre. Mais elle encourage d’un regard Lottie à s’en saisir : « Elle a raison, ça fera du bien. »
Les mains de Max tremblaient, elle ne pouvait pas attraper la tasse. Les mains de Lottie aussi, lui semblait-il, alors que la jeune femme les frottait l’une contre l’autre nerveusement.
Doucement, avec la prudence qu’on a devant un animal sauvage, Max vint doucement poser sa main sur celle de Lottie, comme pour calmer son geste. Elle ne resta pas longtemps ainsi, de crainte d’effrayer Lottie. De crainte de lui faire du mal sans le vouloir. De crainte de tout.
Ses pensées s’embrouillaient, et elle peinait à y remettre de l’ordre. Sa tête tournait. Elle avait envie de vomir. Non pas de vomir… elle avait envie que quelque chose sorte, sans réussir à savoir quoi. Sans réussir à savoir comment elle pourrait…
Elle s’y perdit, dans le maelstrom, avant qu’un autre bruit ne la ramène derechef à la réalité. Et bientôt ce fut Rhys qui entrait dans l’appartement. « Max ?! » C’était bien lui. Elle s’entendit respirer un peu mieux. L’entendit se présenter à Lottie, sortir du chocolat et ironiser sur la situation générale alors qu’elle faisait des efforts pour se lever du canapé, les jambes tremblantes.
« Je suis content de te voir, » il lui fit. Max cligna encore des yeux. Sembla se rappeler de la première fois qu’elle avait vu Rhys après sa sortie de prison. Peut-être que dans cette pièce, excepté Lottie, c’était celui qui comprenait le mieux. Qui pouvait le plus concevoir. Et c’était ce dont elle avait besoin en cet instant.
Elle sentit les larmes couler sur ses joues, nerveusement, en sanglots précipités. « M-moi aussi Rhys. Moi aussi je suis… contente de te voir. » Et en disant cela elle chercha à aller contre lui, à prendre une étreinte fraternelle au moins. Qui pourrait la consoler et chasser les pensées, l’angoisse et le reste.
Évidemment cela ne suffirait pas, mais c’était un début.
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