BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 (aloysius) king of the clouds

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MessageSujet: (aloysius) king of the clouds   (aloysius) king of the clouds EmptyJeu 25 Avr - 21:15
stardust in my eyes
in the Backbone of night I’m combustible dust in the Fire when I can’t sleep a wink I’m too tired

Le café fume encore, en équilibre précaire au bord du bureau. Elle est occupée à faire le tri dans les dossiers qui traînent partout, remet les parchemins dans le bon ordre, à l'endroit approprié, à la moldue — le boulot serait sûrement fait plus vite d'un coup de baguette, mais elle aime faire certaines choses sans sa baguette. Il y a un effet presque cathartique, dans cette tâche, vaguement hypnotique aussi. Pas besoin de beaucoup réfléchir pour faire du tri. Les gestes sont mécaniques, l'esprit s'évade. Poppy est fatiguée. La lune se meurt, lentement mais sûrement, sera bientôt absente du ciel nocturne, et avec la lune qui se meurt son énergie disparaît. Elle serait bien restée au fond de son lit pour la semaine, à dormir soixante-douze heures d'affilée pour recharger les batteries, mais il y a ce foutu rendez-vous au ministère, et il y a son boulot, surtout.

Le patron est exigeant. Les bruits de couloir, elle n'y prête habituellement pas trop attention, mais on dit qu'il a viré trois assistants différents en autant de mois, que les gens font pas long feu sous ses ordres. Ca fait cinq mois qu'elle travaille pour lui. D'après ce qu'elle a pu comprendre, le record de longévité est de six mois, et personne n'a jamais pu faire plus que ça. Elle se demande, parfois, si elle va faire exploser le compteur ou si on la retrouvera juste à la porte de Rosier Events comme tant d’autres avant elle, à chialer de nerfs tellement le boss est imbuvable. La deuxième option semble la plus probable, pourtant cette perspective ne semble pas la déranger plus que ça. Elle est surtout épuisée, si les cernes qui creusent son visage sont une indication. Tic, tac. Tic, tac.

Elle est en retard sur son planning. Tout devrait être déjà prêt. Pourtant Poppy ne trouve pas l’énergie pour s’activer plus qu’elle ne le fait déjà, ni la volonté pour tirer sa baguette de sa poche et lancer un basique sortilège de tri qui lui ferait gagner un temps de dingue. Elle interrompt ses gestes, se frotte le visage du plat des mains avec un soupir.

Recule, juste assez pour buter dans le bureau derrière elle et renverser cette foutue tasse de café qu’elle a mal posée. La boisson, trop chaude, lui éclabousse l’arrière du mollet et la brûle, se répand sur le parquet de bois clair et en partie sur le tapis qui étouffe les bruits de pas, crée une tache sombre sur le sol habituellement immaculé. Putain. Putain, putain, putain.

Si après ça elle n’est pas virée, elle devra remercier sa bonne étoile.

Putain de bordel de merde de lune morte, je t’en foutrais, moi, de la magie liée à ça… Poppy ne pense pas vraiment à ça, pour le moment. Elle pense juste à faire disparaître sa connerie. Elle tire sa baguette de sa poche, les mains qui tremblent, l’esprit qui bute sur les sortilèges qu’elle connaît, pour finalement opter pour un Evanesco suivi d’un Tergeo ânnoné à la hâte. La tache ne disparaît pas complètement. Et c’est de toute façon trop tard pour faire beaucoup plus, puisque la porte s’ouvre dans son dos.

Bordel de merde.
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avril 2006
Et mon voisin en me voyant me dira : "Bandes de fainéants, alors vous êtes déjà rentré, vous savez pas c'que c'est d'bosser, avec vos semaines de 20h, vous bossez bien moins qu'un facteur, et dire que je paye pour vos congés, et pis vous êtes même pas bronzé !"

Parfois, comme dans un cruel renvoi au passé, la vie s’amusait à bizuter Aloysius. Certes, d’un point de vue purement extérieur, c’était un terme exagéré. Personne ne lui piquait son argent, personne ne lui volait son statut de sang-pur. Alors certes son neveu (non pas ses propres entrailles mais son propre sang !) lui avait soufflé la place qui lui revenait de droit, mais après deux ans il avait appris à tenter de calmer la rage que cette injustice faisait naître. Inutile de dire que le deuil de Fergus fut fait bien plus rapidement que le deuil du poste de CEO. On ne se refait pas. Fergus était le deuxième frère à crever, alors qu’en comparaison il ne s’était fait humilier par un môme de vingt-quatre ans qu’une seule fois dans son existence. Les douleurs à l’égo durent bien plus longtemps que l’amour pour un frère distant coincé entre quatre planches et rangé dans un caveau.
Ou tout du moins c’est ce qu’il tentait de faire croire.
Quoi qu’il en soit, la vie le bizutait, lui, le pauvre vice CEO blindé de fric, de sang bleu, de passe-droit. Parfaitement. Sa femme osait se plaindre de son infidélité, le culot. Une amie osait se plaindre du fait qu’il fricote avec des moldus, le toupet. Potter osait revenir à la vie et leur donner du taff en plus, le goujat. Et ces trois personnes étaient, en plus, mal coiffés (une raie, à Potter, avec ses cheveux ? Un scandale) et l’idée de se faire mener la vie dure par des gens qui ne savaient pas se peigner lui foutait les nerfs en pelote.
Bref. Il n’était pas content.

Au travail, les gens le sentaient quand Aloysius n’était pas de bonne humeur. Notamment parce qu’il accentuait ses expressions de colère pour que les employés travaillent un peu plus vite et ne viennent pas le faire chier. Une excellente méthode de management avec laquelle, évidemment, Junior n’était pas d’accord. Insupportable adolescent. Qu’il aille se prendre des vacances au Niagara et qu’on le laisse bosser en paix sans essayer de vouloir lui faire croire qu’un employé travaille mieux si on lui dit bonjour, qu’on lui sourit ou (pire encore) qu’on l’augmente. C’était tout simplement du foutage de gueule ! Il traversa le hall d’entrée de Rosier Events avec autant de douceur qu’une tempête sur un village de pêcheurs écossais, savoura à peine les têtes qui se baissaient vers les bureaux, le brusque silence qui accompagna sa traversée.
Même son animal-lié, qui pourtant se collait toujours à lui autant qu’il le pouvait, voletait quelques mètres en arrière, comme si lui aussi craignait un accès d’humeur du Rosier qui, décidément, ne passait pas le meilleur mois de sa vie. (Et son fils qui lui faisait comprendre, plus ou moins subtilement, qu’il devrait rentrer à la maison…) (Qu’il se mêle de ses affaires.) (Jamais ! Jamais il ne retournerait là-bas.) (Même s’il avait laissé sa cape préférée dans son dressing.) (Terrible.) (D’y penser l’énerva plus encore.) Il accéléra le pas encore un peu plus.
Passer une nuit à l’hôtel était agréable. À la troisième, on commençait à trouver ça lourd.

Il espérait ne pas avoir à subir de nouvelles contrariétés dans la matinée.
Ce fut sur ces belles pensées qu’il ouvrit la porte qui menait à son bureau. Qu’il trouva sa secrétaire du moment — Nonny ? Polly ? Albertinie ? Quelque chose en i. Le nom avait un petit ton de météo. Polly Rain-all-the-time. Quelque chose comme ça. Peu importait.
Il la trouva baguette en main, alors qu’elle devrait porter un café. Son café. Déjà, rien que ça, ça le hérissait. Si personne n’y mettait du sien, comment pouvait-il être d’humeur agréable ? Il ne lui fallut qu’une seconde pour comprendre que si son café n’était pas dans une tasse, c’était parce qu’il était par terre.
« Par Merlin ! » lâcha-t-il en faisant claquer la porte dans son dos. Ce fut en voyant le visage (cerné, n’avait-elle pas assez d’argent pour de l’anti-cerne ? Il fallait avouer que ce n’était pas le travail qui payait le mieux au monde) de la secrétaire que le nom lui revint. En partie. « Bearfeather, est-ce que vous vous rendez compte que ce tapis vaut plus que l’argent que vos misérables parents ont dû amasser pendant toute leur vie ? » Son oiseau, qui s’était faufilé dans le bureau avant que la porte ne claque, se posa sur le rebord du bureau, jugeait lui aussi l’incapable employée en gonflant ses plumes colorées. Aloysius croisa les bras : « Morgane toute puissante est-ce que vous avez sincèrement essayé de nettoyer ça ? Avec votre baguette ? Mais un enfant de six ans y arriverait mieux que vous. »
Il ne lui faudrait qu’une demi-seconde, à lui, pour régler le problème et passer à autre chose. Mais visiblement, non. Ce n’était pas au programme.
Il avait déjà remarqué que la Lolly Lairmother avait une efficacité fluctuante. Pas assez toutefois pour qu’il la fasse dégager (surtout qu’on lui avait subtilement fait remarquer qu’il finirait par ne plus avoir d’assistant s’il les usait tous jusqu’à la corde jusqu’à les envoyer à l’hôpital pour dépression) alors elle restait.
Elle restait, et elle renversait son café ! La sagouine !
« Et maintenant quoi ? Si vous êtes incapable de nettoyer ça avec la magie, que dois-je faire ? Vous donner une éponge et un seau d’eau comme une moldue ? Vous faire lécher ce putain de tapis ? Vous m’épuisez ! » Il la contourna pour jeter sa cape aux reflets pourpre sur le dossier de son fauteuil, une main sur sa tempe, comme pour essayer de calmer une migraine particulièrement tenace. « Eh bien ! Qu’est-ce que vous attendez ? » Pour faire quoi ? Il ne savait pas, quelque chose. Un peu d’initiative, que diable !

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La mauvaise humeur du patron formerait presque un nuage dans la pièce, un nuage lourd de tension, prêt à éclater comme un orage. Elle peut sentir la pression qui fait ployer son dos, Poppy, tellement qu’elle n’ose même pas lever le nez vers lui pour le moment. Aloysius Rosier est d’une humeur de chien, et tout le bâtiment doit être au courant maintenant. Elle est presque effrayée, maintenant, la boule au ventre et les yeux qui piquent déjà, alors qu’il n’a même pas ouvert la bouche.

Pas encore.

Par Merlin ! L’assaut verbal ne tarde pas à arriver, Poppy a tout juste le temps de serrer les dents et les poings sur sa baguette. Elle est persuadée que son visage trahit toutes les émotions qui peuvent lui passer par la tête, et elle maudit son foutu statut d’hybride et cette baguette bridée, parce qu’elle lui aurait bien balancé un Crucio à la figure, juste une fois, juste histoire de calmer ses nerfs déjà mis à rude épreuve. A la place elle se contente d’encaisser. Bearfeather, est-ce que vous vous rendez compte que ce tapis vaut plus que l’argent que vos misérables parents ont dû amasser pendant toute leur vie ? C’est la faute sur son nom qui la fait tiquer, plus que la pique concernant le statut financier de sa famille. Les Fairweather n’ont jamais été riches, mais la vie était confortable, avant le nouveau gouvernement. Mais ne pas retenir son nom après cinq mois ? Le manque de respect est tellement flagrant qu’elle est trop occupée à s’insurger pour s’apitoyer sur son sort, pour le coup.

Quoique, venant d’un connard de sang-pur pareil, fallait pas s’attendre à grand-chose.

Morgane toute puissante est-ce que vous avez sincèrement essayé de nettoyer ça ? Avec votre baguette ? Mais un enfant de six ans y arriverait mieux que vous. Elle arrive à retenir sa langue au dernier moment, se mord l’intérieur de la joue pour ne pas répliquer. Ca y va dans son esprit, cependant, elle s’autorise à l’insulter de tous les noms au fin fond de son cerveau, alors même qu’elle range ladite baguette au fond d’une poche pour éviter la tentation. Aloysius Rosier passé à tabac par une hybride. Elle adorerait voir les gros titres du Daily Prophet, mais elle n’est pas sûre de survivre assez longtemps si elle s’autorise cette faiblesse particulière.

Et maintenant quoi ? Si vous êtes incapable de nettoyer ça avec la magie, que dois-je faire ? Vous donner une éponge et un seau d’eau comme une moldue ? Vous faire lécher ce putain de tapis ? Vous m’épuisez ! Elle ne peut pas s’en empêcher, Poppy, elle lève les yeux au ciel. C’est qu’il lui en faut pas beaucoup pour l’épuiser, qu’elle grommelle entre ses dents, trop bas (elle espère, elle prie) pour qu’il l’entende. Eh bien ! Qu’est-ce que vous attendez ? Que tu fasses une crise cardiaque et que tu passes l’arme à gauche, gros connard, son esprit murmure. A la place elle se contente de servir un nouveau café. La température est parfaite cette fois, pas une goutte ne dépasse quand elle le dépose sur le bureau, et un dernier coup de baguette lancé à la hâte ordonne à la paperasse de se ranger sagement, en file indienne, en l’espace de quelques secondes.

Silence. Elle se racle la gorge.

Je ne pourrai pas être présente demain matin, Monsieur. Autant le faire suer jusqu’au bout aujourd’hui, elle suppose. J’ai un rendez-vous au Ministère que je ne peux pas décaler. Aucun doute qu'il va se poser des questions maintenant. Elle a réussi à passer son statut de demi-selkie sous silence jusque là, pas qu'il en ait grand chose à faire de l'identité de son assistante de toute façon, mais peu de gens sont invités au Ministère de la sorte. Elle n'a plus qu'à espérer qu'il ne relèvera pas.
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Et mon voisin en me voyant me dira : "Bandes de fainéants, alors vous êtes déjà rentré, vous savez pas c'que c'est d'bosser, avec vos semaines de 20h, vous bossez bien moins qu'un facteur, et dire que je paye pour vos congés, et pis vous êtes même pas bronzé !"

Encore heureux que les sorciers n’étaient pas très au fait des choses en ce qui concernait la grève, les syndicats ou bien ce genre de choses, sinon la vie d’Aloysius Rosier aurait été autrement plus compliqué, il faut bien le dire. Déjà qu’un dossier à son nom, plus épais que les murs d’enceinte de sa maison, devait se trouver ranger quelque part à la JM, répertoriant les multiples plaintes d’employés à son encontre… Un syndicat, il serait foutu. Mais les imbéciles de sang-mêlés et autres crasses du genre n’avaient pas assez d’esprit pour tenter ce genre de chose. Le fait que la société sorcière soit en retard sur celle des moldus avait des inconvénients, mais néanmoins un gros avantage lorsque ça concernait l’exploitation des faibles par les patrons. Pour avoir eu une relation avec un CEO moldu, il avait vite compris que cinquante pourcent de son temps se passait à gérer des salariés offensés. Avec Aloysius les choses étaient toujours vite réglées : un coup de pied au cul, à la porte, et sans indemnités. Et puis quoi encore ?

Il y repensa, fugacement, en voyant la secrétaire s’efforcer de garder toute sa rage dans le creux de sa petite bouche, pour ne pas se risquer à insulter le patron. Good move. Non, plutôt elle s’écrasa, resta silencieuse et lui servit un nouveau café. « Eh bien, c’est pas trop tôt. » Il attrapa la tasse à l’anse, en but une gorgée alors qu’elle achevait de ranger le bureau. Encore une fois, quelque chose qu’il pourrait faire bien facilement mais comme lui avait souvent dit sa maman : pourquoi t’embêter à faire des choses alors que des gens moins bien que toi peuvent les faire à ta place. Sages paroles d’une sage femme. Il tendit la main immédiatement vers le dossier au bordereau pourpre, le gros truc du moment : des gens à prévenir, de l’argent à trouver, des agents à motiver… bref, un classique mais un classique urgent. Il l’ouvrait devant lui, prenait déjà sa plume de huia et relisait les premières lignes du dossier avant d’entendre un bruit, juste en face de lui.

En relevant les yeux, il remarqua que Monny était toujours là. « Et tu att-Je ne pourrai pas être présente demain matin, Monsieur. » Comme ça, sans pression. La veille pour le lendemain. Le culot était si prodigieux que ça coupa le souffle d’Aloysius pendant quelques brèves secondes, ce qui donna à la pauvre fille le temps d’élaborer son excuse : « J’ai un rendez-vous au Ministère que je ne peux pas décaler. » Le grognement agacé d’Aloysius dut être audible depuis le couloir et il leva les yeux au ciel avec tant de force qu’il se fit presque mal au nerf oculaire. « Et le Ministère vous a prévenu ce matin même ? » Avec le ton profondément saoulé de celui qui devrait être, de droit, prévenu avant le reste du monde. « Le Ministère, le Ministère, ils n’ont qu’à me demander avant de m’incapacité mes employés, les braves du Ministère. » Aloysius n’était pas un grand fan des fonctionnaires — tous des fainéants. Surtout pas depuis que sa femme travaillait là-bas. Mh. « Un entretien d’embauche ? Vous comptez nous quitter Lairtether ? » Puis, avec un haussement d’épaule : « Peu m’importe ce que vous allez faire là-bas, débrouillez-vous pour le décaler et le mettre sur un jour de repos. » Elle en avait, des jours de repos, non ? « Ou bien une de vos soirées, peu m’importe. Qu’est-ce que le Ministère peut bien demander d’urgent à quelqu’un comme vous de toute façon ? » Ce n’était pas comme si elle était une citoyenne étroitement surveillée, il voyait difficilement la bichette faire du mal à quiconque, sauf à son tapis. En parlant de tapis il lança un regard vers la tâche, qu’il fit disparaître en frôlant à peine sa baguette, avant de rajouter avec un soupir : « Je vous veux demain, à votre poste. Est-ce clair ? » La voix de la DRH qui lui rappelait qu’il ne pouvait pas virer des secrétaires tous les mois lui revint en tête. « Ça va faire longtemps que vous êtes parmi nous, ce serait bête de tout gâcher. » Faussement bienveillant. Ça pouvait lui arriver. De temps en temps.
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Eh bien, c’est pas trop tôt. Par les couilles atrophiées de Merlin, qu'est-ce qu'elle peur le détester à cet instant bien précis. Mais elle fait son taf, serre les dents sur le chaudron d'insultes qu'elle aimerait lui balancer à la tronche, mais déjà il l'oublie. Elle n'est qu'une tache insignifiante sur le lin blanc de sa vie, quelque chose d'un peu emmerdant mais sans réelles conséquences. Un coup de baguette et elle sera vite oubliée, elle en a conscience. Elle se dit que ce serait peut-être l'occasion de claquer la porte de ce bureau infernal la tête haute, en lui crachant tout ce qu'elle a sur le coeur et tout ce qu'elle pense de lui, mais le statut d'hybride rend la recherche d'emploi difficile. Elle se sent déjà chanceuse d'avoir ce poste. De l'avoir tenu autant de temps. Même si le patron est un connard égocentrique — mais ça, c'est le lot de la plupart des sang pur, elle le voit assez régulièrement au Ministère.

Parlant de Ministère....

Elle se racle la gorge, marmonne qu'elle a rendez-vous là-bas le lendemain matin. Pas le choix. Ca ne fait pas plaisir au Rosier. Et le Ministère vous a prévenu ce matin même ? Poppy grimace, hausse les épaules. C'est un peu ça. En vérité, elle avait complètement oublié de le prévenir avant. Pourtant la date de ces entretiens n'est pas une surprise — c'est toujours un jour de lune morte. Sa puissance magique est au plus bas, c'est à peine si elle arriverait à lancer un Protego digne de ce nom. Un entretien d’embauche ? Vous comptez nous quitter Lairtether ? Peu m’importe ce que vous allez faire là-bas, débrouillez-vous pour le décaler et le mettre sur un jour de repos. Elle n'arrive pas à en placer une. Il est remonté comme une pendule. La tension crépiterait presque dans l'air. Ou bien une de vos soirées, peu m’importe. Qu’est-ce que le Ministère peut bien demander d’urgent à quelqu’un comme vous de toute façon ? Je vous veux demain, à votre poste. Est-ce clair ? Ça va faire longtemps que vous êtes parmi nous, ce serait bête de tout gâcher.

Poppy lâche un soupir à peine audible. Vous savez, la bienveillance ne vous va pas vraiment, elle s'autorise à remarquer. Mais ce n'est pas le sujet. Elle secoue la tête, fait une nouvelle grimace. Elle suppose qu'elle n'a plus vraiment le choix. Si je ne vais pas à cet entretien, vous devrez dans tous les cas trouver une nouvelle secrétaire parce qu'ils m'embarqueront pour Azkaban. Je n'ai aucun choix là-dedans, monsieur Rosier. Elle a la tête de quelqu'un à qui on arrache les mots à contrecoeur, c'est évident. En tant qu'hybride, je n'ai plus vraiment le choix de quoi que ce soit. La nouvelle bombe est lâchée. Elle doute qu'il apprécie l'annonce de son statut. Les hybrides, soit on les évite, soit on les chasse autant que leurs parents non-humains. Elle suppose qu'il est dans le premier cas. Ca dure en général une heure. Je transplanerai dès que ce sera terminé, et je resterai plus tard demain soir, si ça vous convient.
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« Vous savez, la bienveillance ne vous va pas vraiment. » Il haussa un sourcil. Non seulement la petite bichette lui répondait, mais en plus elle lui répondait mal. Mais où allait l’éducation ? L’éducation de la plèbe surtout ; on croirait rêver, vraiment. « Je saurais le retenir, merci Deadweather. » Quand l’âne réclamait le bâton plutôt que la carotte, n’est-ce pas ? Mais le propos ne portait pas sur comment M. Rosier devait se comporter avec ses employés (vaste sujet que même les plus endurcis des théoriciens sur la tyrannie patronale ne voudraient approcher sans de conséquentes protections) mais bien sur pourquoi une pauvre secrétaire, qui, certes, était utile mais qui certainement ne faisait pas tourner toute l’entreprise à elle seule sur ses petites épaules, devait s’absenter comme un coup de vent, quasiment sans préavis, pour un rendez-vous indu au Ministère.

Les réponses arrivaient, pour contenter l’impatient (vice-)PDG, sous la forme de semi impératifs. Si elle n’y allait pas, il lui faudrait trouver une nouvelle secrétaire.
On admettra sans grand mal qu’Aloysius avait entendu des menaces bien plus effrayantes dans sa vie. « Vous savez, ce n’est pas moi qui cherche les secrétaires. J’ai des employés pour ça. » Juste pour préciser, tout de même. Il avait des employés pour tout, c’était à se demander ce qu’il faisait lui-même. (Ce que ces incapables ne pouvaient pas faire, selon lui, c’est-à-dire beaucoup de choses.) Mais alors, elle ne s’arrêtait pas là, la jeunette. Non, il devra s’en trouver une nouvelle, parce qu’elle finirait à Azkaban. « Je croyais que la prison n’était plus utilisée, » répliqua l’insupportable personnage, peu au fait de ce genre d’actualité, pour des raisons de dégoût profond (la prison, c’était pas quelque chose à laquelle Aloysius aimait penser. C’était sale, moche, pour les pauvre ou les tueurs, et s’il était l’une de ces choses… ce n’était pas de sa faute, donc ça ne comptait pas.)
Puis le gong sonna : hybride. Il haussa les sourcils.
« En tant que quoi ? J’ai dû mal… C’est que vous marmonnez, par Merlin, c’est un accent de la campagne ou bien ? » Il s’était à demi levé de sa chaise, agacé, sans pour autant être totalement debout, face à la pauvre petite créature qui avait l’air presque blasée par la situation. Avant que la suite des explications ne l’empêche de faire totalement la sourde oreille. Il avait pincé les lèvres et cette fois ses sourcils se froncèrent : « Pourquoi je ne suis pas au courant. Pourquoi… » L’idée qu’il avait en face de lui…

C’était pire que les pauvres, pire que les incompétents, pire que les neveux qui vous piquent votre taff, pire qu’une femme qui vous snobe, pire qu’un gouvernement qui vous oblige à…

Merde.

« Vous pensiez le cacher combien de temps ? » demanda-t-il, sans se douter que ce n’était peut-être pas tant elle qui cachait sa particularité que lui qui n’était pas capable de s’intéresser suffisamment aux gens pour interpréter les signes. « Et… » Comme si l’information montait jusqu’à sa tête, il se rappelait que l’état de l’hybride était parfois un peu chancelant en fonction du cycle lunaire. C’est quelque chose qu’on finit un peu par remarquer, au bout de quelques mois, tout de même : « Qu’est-ce que vous êtes ? » La voix restait encore calme, aussi calme qu’il pouvait l’être, mais la baguette était en main, et l’expression de dégoût classique d’Aloysius bien présente sur son visage.

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C'est un drôle de calme qui redescend sur ses épaules, tout d'un coup. Elle n'a plus vraiment le choix, elle doit cracher les derniers secrets qu'elle a encore eu la chance de garder pour elle. Il en fera ce qu'il veut, après tout. Elle regrettera perdre son poste, parce qu'elle a encore un appartement à payer et de la bouffe à acheter, mais peut-être que ce serait pour le mieux, finalement. Ca lui éviterait de chialer à l'idée de devoir aller bosser. Je croyais que la prison n’était plus utilisée. Poppy se permet un ricanement mal étouffé à ces paroles, un ricanement sans aucune joie, simplement plein d'ironie. C'est beau, ces œillères, quand même. C'est la seule remarque qu'elle s'autorise, les yeux perdus dans le vague, les bras croisés sur sa poitrine, le plus serré possible.

Elle finit par lâcher la bombe tant attendue. Hybride, créature dégueulasse que le gouvernement s'efforce d'effacer, de parquer dans de jolies petites cages pour que leur sang putréfié ne contamine pas le sorcier de la rue. Pourquoi je ne suis pas au courant. Pourquoi… Poppy doit se retenir de lever les yeux au ciel. Pour éviter ce genre de réactions lui monte aux lèvres mais elle se mord l'intérieur de la joue, ravale ces paroles débiles et pleine d'un espoir déjà mort. Elle ne sait pas ce qu'elle espérait. Passer entre les mailles du filet de cette société pourrie, à défaut de pouvoir tromper le Ministère et ses agents sadiques. Elle baisse la tête, observe le bout de ses chaussures soigneusement vernies. Elle est fatiguée. La lune morte la draine de toute énergie, et la conversation à venir ne va pas arranger les choses.

Vous pensiez le cacher combien de temps ? Elle se demande si ça vaut la peine qu'elle relève la tête pour lui répondre, décide que finalement, juste pour que sa voix soit à peu près claire, elle redressera le menton. Juste assez pour affronter son air dégoûté et la baguette serrée entre ses doigts. Aussi longtemps que possible. Le statut d'hybride n'est pas vraiment gage de réussite en ce moment. Plutôt un bon moyen de finir six pieds sous terre. Elle a quand même de la chance, dans son statut. Elle aurait pu être une louve, ou un vampire. Le sang d'être de l'eau est peut-être la moins pire des afflictions. Qu’est-ce que vous êtes ? Elle est tentée de l'envoyer bouler, de lui dire que c'est pas ses oignons, et depuis quand il s'intéresse aux autres, de toute façon ? Elle ferme les yeux, juste un instant, prend une longue inspiration. Demi-selkie, elle annonce finalement. Aucun risque que je vous saute dessus pour vous bouffer, vous inquiétez pas. Maintenant j'aimerais bien savoir s'il faut que je me mette à chercher du boulot, par contre.
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