BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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catherine grey
Les jours passent et se ressemblent. C’est en tous cas l’impression qu’Elisabeth a de plus en plus. Elle se lève, elle prend son service, elle trimballe ses internes un peu partout, donne des conseils et des ordres, elle ausculte, opère, et s’enferme dans son bureau pour faire un peu de paperasse. Parfois, elle repasse chez elle pour récupérer ses affaires, et si elle voit qu’Abbas n’est pas là, elle profite de la maison. Quand elle n’est pas trop fatiguée, il lui arrive d’aller dans des endroits peu fréquentables pour se perdre dans des corps qui semblent tous se ressembler. Parfois, elle va passer la nuit chez Kalen et Valérian pour avoir un peu de compagnie et oublier pendant quelques heures son quotidien des plus monotones.
Ce n’est pas qu’elle n’aime plus son métier. Elisabeth n’a jamais regretté la voie qu’elle a prise. C’est juste qu’elle… elle s’ennuie un peu, parfois. Peut-être qu’elle devrait juste reprendre des recherches. Se lancer sur un nouveau sujet qui aurait toute son attention, qui relancerait son enthousiasme, lui donnerait une raison personnelle de se lever tous les matins. Parce qu’actuellement, la seule chose qui lui donne envie de sortir du lit, c’est le fait qu’elle a des vies à sauver. C’est un peu triste. Avant, il y avait tant de choses qui rendaient sa vie excitante, qui lui donnaient envie de… juste de vivre, tout simplement.
En tous cas, il va falloir faire quelque chose. Elisabeth sent que son moral plonge un peu plus dans les abysses chaque jour, et que même les gens qu’elle aime ne parviennent pas à lui faire remonter la pente. Elle n’aime pas cette drôle de pente. Ce n’est pas son genre, d’être déprimée : elle ne l’a jamais vraiment été. Elisabeth a toujours été de ceux qui avancent, qui ne regardent pas en arrière. Elle n’est plus vraiment elle-même, depuis quelques années, et le mois de janvier de cette nouvelle année 2007 est l’un des mois les plus pourris qu’elle ait vécu depuis… l’accident.
Et bien sûr, voir Abbas amoureux n’aide pas.

« Tu prends à quelle heure ? » demande son collègue Hunter alors qu’ils ferment tous les deux leurs bureaux après un service plutôt calme. Lizzie regarde sa montre. « Dans… huit heures. » Hunter hausse les sourcils. « Wow, t’as presque de quoi faire une vraie nuit, Lizzie. » Ça lui arrache un rire qui ne monte pas jusqu’à ses yeux. Ils se quittent finalement dans le hall du service, et pas devant les cheminées, après s’être souhaité bonne nuit : Elisabeth a oublié de prendre de quoi concocter sa potion de sommeil et revient sur ses pas tandis qu’Hunter disparaît dans les flammes verdâtres.

Dans le couloir, à quelques mètres de son bureau, elle croise un regard familier. « Kat…. Catherine, hi. » Le surnom est sorti tout seul, comme à l’époque. Des années d’amitié à Poudlard puis à l’hôpital, ça laisse des traces. « Why are you here? » Elle jette un coup d’oeil par-dessus son épaule pour checker la salle d’attente, un peu plus loin. Il n’y a plus beaucoup de monde, et tous ont été visiblement triés comme moins urgents - soit à cause de leur triangle sur la joue, soit à cause de la pureté de leur sang. Aucun médecin ne semble prêt à les examiner - ils sont probablement en train de prendre un café. C’est commun, cette situation.
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elisabeth shafiq
La salle d'attente d'un hôpital, ça n'a jamais rien d'agréable. Catherine se souvient encore de la fois où elle s'est cassée la jambe dans un accident de cheval et qu'elle a dû faire plusieurs passage en clinique. C'est trop blanc, trop propre, et les bruits des machines sont plutôt angoissants. St Mungo's c'est un peu différent. Il n'y a pas de machine, déjà. C'est un peu pareil sinon, outre les accoutrements des médicomages et guérisseurs, le fait qu'ils manient une baguette plus qu'un stéthoscope et qu'on en soit encore aux potions, plutôt qu'aux piqûres et autres joyeusetés telles que les suppositoires. St Mungo's Catherine préfère. Y a un aspect familier, qu'est pas désagréable parce que lié à une blessure dans l'enfance. Parfois elle se souvient très précisément de sa vie à St Mungo's — parce que clairement, y travailler c'était un peu y dédier sa vie. Elle se souvient de son uniforme et de ses recherches et de ses patients, aussi parfois. Avec beaucoup d'horreur bien entendu parce que qui était-elle pour oser croire pouvoir soigner des vrais sorciers ? Elle a dû leur faire bien plus de mal que de bien. La plupart du temps, Catherine préfère ne pas se souvenir. Elle gagnait bien sa vie, mais c'était du vol. Elle travaillait dur, mais elle n'avait aucun droit de faire ça. Elle préfère encore se sentir étrangère à St Mungo's que d'être hantée par sa traitrise passée.

Elle est mieux telle qu'elle est Catherine, maintenant. Elle est une bonne citoyenne, à sa juste place. Elle travaille dur, dans des fonctions qui lui correspondent mieux. Et elle est valorisée comme elle le mérite, ni plus ni moins. Elle a mal à la tête quand elle réfléchit trop au fait que, tout de même, sa brûlure ne semble pas aller mieux et que ça serait pratique si elle pouvait faire ses potions et onguents elle-même. Alors elle préfère ne pas réfléchir, vider son esprit — c'est si facile — et attendre, immobile comme une statue sur sa petite chaise de la salle d'attente. Quand elle se remplit trop, au fil de la journée, elle se lève pour laisser la place à ce jeune sang-pur qui s'est fait griffer par son chat et cache honteusement son bras meurtri dans sa cape pour ne pas offusquer son âme pure avec sa chaire à vif. Les sangs-purs viennent et partent très vite, mais elle n'a pas l'occasion de s'asseoir puisque par définition, s'il y en a dans la salle il faut leur laisser la place. Elle ne se plaint pas bien entendu, ça ne lui vient même pas à l'esprit de souffler. Mais c'est vrai qu'elle trouve le temps un peu long. Elle est arrivée tôt ce matin, après que son bras soit tombé dans les flammes de la cheminée. Sa maîtresse était présente, mais bien sûr ça n'est pas sa faute si Catherine a trébuché sur son pied. Elle était de mauvaise humeur Saoirse, mais ça n'a rien avoir. Catherine espère, tout de même, qu'elle ne lui en voudra pas trop de ne pas être là pour préparer le dîner. Elle aura au moins nettoyé les cendres et le sang (de sa lèvre éraflée dans la chute) avant de se rendre à l'hôpital pour ne pas laisser ses maîtres dans l'embarras d'une maison sale.

Elle avait très mal au début, elle a même beaucoup pleuré dans le bus qui devait la transporter à l'hôpital — puisque Saoirse n'avait pas le temps de l'y emmener — mais maintenant ça va. Elle s'habitue. On s'habitue vite à la douleur, ainsi qu'elle l'a appris. Elle s'en retrouve presque à somnoler adossée au mur, le bras toujours caché dans sa cape pour ne heurter la sensibilité de personne. Elle se demande un peu s'il va guérir. Sinon, on lui fera porter des manches longues pour sa prochaine intervention pour le compte du Ministère. « Kat…. Catherine, hi. » Elle ne réagit presque pas d'abord, tant le surnom lui est désormais inconnu. Il n'y a plus que son maître pour l'appeler comme ça, parfois. Alors elle est plus que surprise de poser le regard sur une femme qui ne ressemble en rien à Al Gore. Elle lui est familière et Catherine retrouve aussitôt son nom, même si elle n'a pas très envie de se souvenir pourquoi. « Why are you here? » Elle baisse les yeux, presque honteuse, comme si être blessée était embarrassant. « I hurt myself. » murmure-t-elle, avant de se rappeler que c'est impoli de parler ainsi à un sang pur. Elle rougit violemment et relève les yeux vers Elisabeth. « I am waiting my turn. » Offre-t-elle d'une voix un peu plus forte, mais toujours docile. Peut-être qu'elle attendra toute la nuit. Ce n'est pas très grave. C'est normal. Lentement et avec une grimace qu'elle ne peut retenir en dépit de ses efforts elle sort son bras de sa cachette et dévoile la chair brûlée. Brûlure assez sévère, pas arrangée par les heures passées sans aucun soin. Si elle n'était pas une ancienne (usurpatrice) médicomage, Catherine aurait certainement rendu son petit-déjeuner depuis longtemps.
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catherine grey
Elisabeth se retrouve rarement face à cette situation. À vrai dire, elle ne les voit presque plus, les sorciers dont le sang est autre chose que pur ou mêlé. On les laisse aux internes, aux sorciers de sang-mêlé, aussi. Son statut lui confère le privilège de ne plus avoir à poser ses mains sur des sorciers qui ne le méritent pas. Elisabeth ne s’occupe que des patients les plus importants, elle leur consacre du temps - un peu trop, mais c’est le principe qui l’exige. Elle s’est habituée à cette situation comme à ses douleurs chroniques : quelque chose la démange, elle sent que tout n’est pas parfait, mais on ne peut rien y faire, alors on avance et on ne se pose pas trop de questions. Ça lui manque, parfois, cette époque où ils s’occupaient des patients quand ils arrivaient, qu’ils pouvaient mener leurs enquêtes et de trouver leurs solutions sans se soucier d’avoir à checker la pureté de sang en amont… Elle avait l’impression de ne jamais s’ennuyer, Lizzie. Elle préfère quand il n’y a pas de codes.

Mais elle connaît aussi l’importance de préserver la pureté du sang sorcier. Elle a discuté avec de nombreux mangemorts proches du Lord, dont son mari, de la concentration de la magie, des risques de la perdre ou de la voir décliner si des mesures drastiques ne sont pas prises. Après tout, si on protège des espèces animales en voies de disparition, il est tout naturel qu’on le fasse également pour des espèces humaines en voie de disparition. Elisabeth fait partie de ceux qui vivent avec la peur que la magie perde sa puissance : et si leurs remèdes ne faisaient plus effet ? Et si toutes les études et découvertes faites depuis des siècles tombaient en fumée, devenaient inutilisables parce que la magie avait perdu de sa valeur ? Elle ne se pardonnerait jamais de n’avoir rien fait. Alors quand bien même elle grimace, parfois, elle sait pourquoi elle fait ça : elle préserve ce qui est le plus cher à ce monde : la magie qui le tient debout.

Elle devrait rentrer chez elle, essayer de dormir suffisamment longtemps pour être de nouveau d’attaque demain, pour aider les patients qui sont prioritaires… mais la présence de Catherine l’intrigue, la dérange, d’une certaine manière, aussi. Quelque chose manque dans son regard, et ça lui fait un drôle d’effet. Elle a plein de questions, mais les garde bien évidemment pour elle. « I hurt myself. » fait finalement l’ancienne médicomage. « I am waiting my turn. » Sa voix est douce, basse - on dirait qu’elle n’essaie de pas déranger. Elisabeth se rappelle que c’est ce qui est attendu des nés-moldus. Elle a du mal à s’en rappeler parfois : elle et Abbas n’ont pas pris de né-moldu chez eux, et comme elle ne se retrouve jamais en face d’eux… Doucement, Catherine découvre son bras et Lizzie relève des yeux choqués sur le visage de son ancienne collègue. Cette brûlure… Elle est plutôt violente. C’est presque incroyable que Catherine parvienne à ne pas faiblir : la douleur doit être toute aussi violente. Elisabeth jette un coup d’oeil à sa montre à gousset. Bon, elle a peut-être dix minutes à lui accorder, pas vrai ? Et puis il n’y a pas l’air d’avoir de patient plus prioritaire (elle ne regarde pas pour autant avec plus d’attention le reste de la salle d’attente). « Follow me. » dit Elisabeth avant de faire demi-tour et de se diriger vers son bureau, s’attendant à ce que la née-moldue la suive sans poser de questions. « How did this happen ? » Elle sait que beaucoup de médicomages ne s’embarrassent pas des questions - elle les entend parler, de temps en temps, de leurs patients aux sangs impurs. Mais il faut bien qu’elle pose des questions pour savoir comment mieux traiter sa patiente, n’est-ce pas ?


Dernière édition par Elisabeth Shafiq le Dim 1 Mar - 19:36, édité 1 fois
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elisabeth shafiq
Catherine et Elisabeth se connaissaient avant. Elles se connaissaient même très bien pour avoir souffert et appris de leurs tuteurs en médicomagie ensemble. Elles se connaissaient et elles se sont reconnues, aussi, désormais que tout les sépare. Pour autant, Catherine ne doute pas un seul instant qu'une fois la curiosité rassasiée, la médicomage va passer son chemin sans demander son reste, sans un regard en arrière. C'est que tout sang-pur ferait : c'est après tout leur droit le plus absolu que de refuser de toucher des impurs. Catherine le comprend très bien. Ainsi elle ne s'étonne ni ne s'offusque de voir son ancienne collège (le souvenir la rend honteuse) jeter un œil à sa montre — au contraire, elle se sent mal de lui faire perdre ainsi son temps. « Follow me. » et sans plus attendre elle se détourne, laissant à Catherine la charge de deviner si elle doit la suivre vers un traitement approprié pour sa brûlure ou une punition. Quoiqu'il en soit, elle la suit, parce qu'elle n'a pas à contester les ordres des sang-purs. Elle ne répond pas non plus puisque ce n'était pas une question. « How did this happen ? » Catherine marche quelque pas derrière Elisabeth, comme on lui a appris à le faire avec ses supérieurs et elle relève vaguement la tête quand celle-ci lui adresse la parole. Elle pâlit un peu plus, si cela est encore possible et son visage se fronce parce qu'elle s'apprête à mentir à une sang-pur. Pour protéger une autre sang-pur. Sauf que ce n'est pas vraiment un mensonge, non ? Saoirse n'a pas fait exprès de la faire trébucher, c'est Catherine qui n'a pas vu où elle mettait les pieds. Elle est trop maladroite. Oui voilà, c'est sa faute. « I fell near the chimney and my arm grazed the fire. » Sa peau a fait plus qu'effleurer les flammes mais qu'importe. Elle se mordille la lèvre peu encline à en dire plus, tout en sachant très bien que si l'autre lui pose plus de questions elle devra répondre, jusqu'à c déjà, Elisabeth la fasse rentrer dans un bureau qui porte son nom. « Oh. » son nom et sa qualité. Catherine est non seulement entre les mains d'une sang-pur, mais d'une cheffe de service qui plus est. Ne risque-t-on pas de la punir pour cela ? « Are you sure this is alright? » demande-t-elle, entrant dans la salle comme dans une cellule de prison, la crainte des conséquences lui donnant étrangement le courage de poser une question et ainsi de remettre en doute la décision d'Elisabeth. Elle l'a suivie sans hésiter parce qu'il le fallait et qu'Elisabeth sait forcément mieux qu'elle ce qu'il lui faut et elle connaît forcément mieux qu'elle la procédure à suivre. Et si elle a décidé de la soigner, toute cheffe de service qu'elle est, elle a ses raisons et ce n'est pas Catherine de les remettre en cause. Mais… et si Elisabeth se mettait elle-même dans une position délicate en prenant soin d'elle ? « I do not want to bring you any trouble, I can wait my turn. » Elle a déjà tant attendu. Mais mieux vaut cela que de causer le moindre désagrément à un sang-pur.
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catherine grey
« I fell near the chimney and my arm grazed the fire. » Elisabeth hausse les sourcils, sans que Catherine puisse la voir puisque celle-ci est sur ses talons. Ça lui a tout l’air d’un bon gros mensonge, cette histoire de cheminée. Elle est presque vexée que son ancienne collègue ait le culot de lui sortir une bêtise pareille. La prend-t-elle pour une idiote ? Croit-elle vraiment qu’elle va avaler une chose pareille, alors qu’il est évident que la blessure est arrivée autrement ? Elisabeth fronce les sourcils. Non, en fait, c’est vraiment surprenant, qu’elle lui sorte un mensonge. Elle est tenue de lui dire la vérité, normalement… Il y a quelque chose de louche dans cette histoire. La médicomage ne dit rien de particulier, gardant pour l’instant ses interrogations pour elle. Elle ne sait même pas vraiment comment parler à Catherine, qui lui semble être une étrangère malgré ce visage familier. Lizzie a toujours eu un certain sentiment de supériorité, plus lié à ses compétences et à ses bons résultats qu’à la pureté de son sang. Face à son ancienne camarade, son statut semble soudain l’écraser un peu.

Quand elles arrivent devant le bureau, et que Lizzie le déverrouille, elle entend un « Oh. » derrière elle, et jette un rapide coup d’oeil à Catherine, qui entre ensuite dans la pièce avec l’hésitation de quelqu’un à qui on tendrait un piège. « Are you sure this is alright? » Bien sûr que non, ce n’est pas alright. Elisabeth n’est pas censée soigner des nés-moldus, et elle est encore moins supposée les emmener dans son bureau. Mais personne ne viendra les déranger : la plupart des gens la pensent partie, et au moins, quand ils viennent la voir ici, ils sont tenus de frapper, contrairement aux autres chambres. Elle aura le temps de planquer Catherine dans le renfoncement qu’elle utilise en tant que chambre d’appoint et de dressing, au moins. « I do not want to bring you any trouble, I can wait my turn. » « It’s your turn. » répond Lizzie sans détours. « Sit down. » dit-elle à Catherine en pointant du doigt le lit accolé au mur de son bureau. Elle en a un ici, pour les consultations les plus spéciales (c’est à dire celles des membres les plus gradés de la société sorcière… et celles de ses invitées particulières). Elle fait signe à Catherine de retirer son haut afin qu’elle puisse observer l’étendue des dégâts. Lizzie prend son bras entre ses mains, doucement. « Quelle est ton… occupation, actuellement ? » Peut-être qu’elle devrait la vouvoyer ? Elle ne sait pas trop. Elle ne sait pas ce qui est mieux : le tutoiement pourrait être vu positivement par ses pairs, parce qu’il permet d'asseoir une certaine… domination. Mais il pourrait également être vu comme un signe d’intimité, et ça, ça ne serait vraiment pas bon pour elle. Tant pis, se dit-elle, elles sont seules dans son bureau de toute manière. « Quelles sont tes tâches au quotidien ? » Les questions peuvent l’aider à comprendre le contexte de la brûlure… Mais c’est surtout la curiosité qui la pousse à demander. Est-ce que Cate, comme beaucoup de nés-moldus, se retrouve à faire le ménage ? La cuisine ? Est-elle devenue l’elfe de maison d’une famille qu’elle fréquente lors des dîners mondains ? Lizzie n’a aucune idée d’où est allée Catherine après leur dernière interaction à Sainte Mangouste. Elle sait juste qu’on entend souvent son ancienne collègue dans la presse et lors d’événements, qu’elle encourage souvent d’autres nés-moldus à se plier au gouvernement.
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elisabeth shafiq
« It’s your turn. » Impossible d'en douter quand le ton de la Shafiq est si catégorique. Impossible surtout de la contredire quand on n'est qu'une sang-de-bourbe face à une sang-pure. Alors Catherine hoche lentement la tête et ne proteste pas plus. « Sit down. » Elle s'exécute toujours sans un mot, inquiète de recevoir autant d'attention, mais reconnaissante aussi qu'Elisabeth consente apparemment à la soigner. Elle commençait à perdre un peu espoir il faut l'admettre, mais surtout si elle pensait être examinée elle croyait plus à un sang-mêlé stagiaire qu'une sang-pure cheffe de service. Elle est un peu timide quand elle doit se défaire de ses vêtements, surtout que son bras meurtris l'handicape pas mal et la rend maladroit, mais là encore elle ne se plaint pas et n'hésite pas. Il ne faut jamais hésiter devant l'ordre d'un sang-pur. Les mains de la guérisseuse sur son bras sont plutôt froides, mais Catherine reste très immobile malgré l'inconfort. Elle a depuis longtemps appris à éviter tout geste brusque devant les sorciers. « Quelle est ton… occupation, actuellement ? Quelles sont tes tâches au quotidien ? » Catherine ne sait pas trop pourquoi elle lui fait la conversation. Elles ne sont pas amies et n'auraient pas droit de l'être quand bien même Elisabeth le souhaiterait. De toute façon ces questions restent très neutres et froides donc elle se doute bien que ce n'est pas ce que la guérisseuse a en tête. Peut-être qu'elle est juste curieuse de savoir ce qui est advenu d'une ancienne collègue, peut-être qu'elle veut savoir si elle a enfin le métier qu'elle mérite. Ou peut-être que ça a avoir avec les soins qu'elle va lui prodiguer et que Catherine est trop idiote et impure pour le comprendre.

Peu importe ce qui la motive à vrai dire, Catherine n'a n'a de toute façon rien à cacher et elle esquisse même un petit sourire. Elle est fière de son travail, c'est une position plus que convenable pour quelqu'un comme elle. « I am a maid for Mr and Mrs Gore. » souffle-t-elle, la voix toujours trois ou quatre tons en dessous de celle son interlocuteur. Il y a tout de même une note de fierté dans sa voix, une note d'affection aussi pour ses maîtres. Surtout l'un d'eux. Il n'est pas de petit métier, surtout pour les gens comme elle et puis servir des sang-purs est un vrai honneur. Le servir lui, encore plus. Elle travaille dur et elle espère travailler bien. « I am in charge of cleaning and tidying up the manor and preparing some of the meals. » Elle hoche doucement la tête. C'est fatiguant et très prenant, surtout quand elle doit combiner cela à ses fonctions de porte-parole. Ce n'est pas facile tous les jours et elle n'a pas beaucoup de temps de repos. Mais elle contribue à la société du Lord à sa façon et c'est tout ce qui importe. Elle est certaine qu'Elisabeth serait d'accord avec cette idée. « Do you need more details, Madam? » demande-t-elle timidement, toujours craintive lorsqu'il s'agit de poser une question à un vrai sorcier, même lorsque ce n'est que pour clarifier un ordre. Elle ignore ce pourquoi Elisabeth lui a demandé de parler de ses tâches quotidiennes donc elle ignore ce qu'elle souhaite entendre précisément.
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catherine grey
« I am a maid for Mr and Mrs Gore. » Elisabeth hausse légèrement les sourcils, le regard toujours fixé sur la brûlure de Catherine qui, bien qu’elle ne soit pas jolie à regarder, ne sera pas difficile à traiter. C’est un cas extrêmement simple, beaucoup trop simple pour une médicomage de son niveau -- mais peu importe. Lizzie a déjà pris un risque en amenant Cate dans son bureau, ce n’est pas pour la renvoyer dans le couloir sous prétexte que sa brûlure n’est pas assez grave. Elle soupire et lâche le bras de Cate pour aller chercher de quoi désinfecter tout ça. Alderic, donc. Son ex-fiancé. Lizzie sait qu’aujourd’hui, il est marié à une autre femme. Une sang-pure, sans le moindre doute. Elle les voit parfois, lors de soirées. Sa femme sait-elle que leur servante est son ancienne petite amie ? Elisabeth est bien contente de ne pas voir comment les choses se passent à l’intérieur de cette maison.
Elle se demande si c’est difficile, pour Catherine. Travailler pour quelqu’un qu’elle a aimé, le voir tous les jours avec la femme qu’il s’est trouvé après l’avoir mise sur le carreau. Mais la Catherine qu’elle a sous les yeux est… différente. Elle est docile, elle n’a rien de la Cate de l’époque avec qui Lizzie avait l’habitude de travailler. Elle ne parle pas beaucoup, aussi, ce qui rend difficile pour la Shafiq de comprendre ce qu’il se passe dans sa tête, et vu la situation, Lizzie ne peut pas se permettre de lui poser des questions comme si elles étaient toujours amies. C’est gênant, cette situation : ne pas savoir comment se parler, ne pas savoir comment appréhender l’autre alors que tout était plus simple, avant. Elles s’entendaient vraiment bien, toutes les deux. Catherine était vraiment l’une des personnes avec qui Elisabeth préférait travailler, quand elle le pouvait. Elles riaient de tout et de rien, elles pouvaient discuter des heures des cas qui passaient sous leurs mains expertes. Maintenant… Maintenant elles sont deux étrangères. C’est comme si on avait remplacé Catherine par quelqu’un d’autre. Même son allure est différente. « I am in charge of cleaning and tidying up the manor and preparing some of the meals. » C’est vraiment ça, donc. Une servante. Lizzie ne peut pas s’empêcher de penser que c’est dommage, même si elle sait qu’elle ne devrait pas penser ainsi. Cate était si douée, elle avait tant de potentiel. Bien plus que la moitié, voire les trois quarts de ses collègues actuels. Son amour pour la science et son agacement envers l’incompétence de certains de ses collègues lui font regretter que Cate ait été reléguée à être… un larbin. Elle fait en sorte de ne pas trop penser à ce genre de choses, autant qu’elle peut, mais parce que c’est Catherine, et parce que ça la touche personnellement, ça la met un peu en colère. « Do you need more details, Madam? » Elisabeth fait non de la tête, et s’applique à désinfecter la plaie en silence, sans même prévenir Cate que ça risque de piquer un peu. Elle n’a même pas pensé à lui dire, parce qu’elle a pris pour acquis que son ancienne collègue savait. Madam. Quelle drôle manière de s’adresser à elle. Ça la fait un peu grimacer, même si elle sait que c’est supposé être normal. Passer de Lizzie à Madam, c’est… désagréable.
Elisabeth est un peu perdue dans ses pensées, alors elle continue de travailler sans dire un mot, passant du désinfectant à divers onguents. Elle devrait peut-être utiliser quelque chose de moins efficace : on leur demande de garder les meilleurs produits pour les sang-purs. Mais personne ne s’en rendra compte, de toute manière. Surtout dans son foyer où personne ne semble être un expert en médicomagie. « Do you like working for the Gores? » demande-t-elle, en appliquant avec attention une pommade - Catherine n’a pas l’air à l’aise, et ce n’est pas étonnant : elle doit avoir très mal. « Are they good… employers? » Elle grimace en même temps qu’elle parle, sachant très bien qu’elle pose des questions qu’elle ne devrait pas poser, que les questions vont probablement mettre Cate dans l’embarras. Mais elle ne se sent pas de garder complètement le silence. C’est trop étrange - et elle est toujours rongée par une certains curiosité, un besoin de savoir comment les choses se passent vraiment. C’est idiot, parce que Cate lui mentirait si ça n’allait pas, de toute manière. Parler en mal de ses maîtres sang-purs serait un crime. Peut-être qu’elle la teste un peu, qu’elle pose des questions juste pour… comprendre comment son amie est devenue cette drôle de poupée de chiffon.
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Elisabeth secoue la tête, elle n'a pas besoin de plus d'information, mais elle ne la rabroue pas ce qui rassure un petit que Catherine. Elle grimace très légèrement quand elle lui applique le désinfectant, ça pique et ça fait mal, mais elle a l'habitude alors elle ne se plaint pas. Il ne faut jamais se plaindre. Surtout qu'elle a énormément de chance qu'une sang-pur accepte de la soigner et elle ne voudrait pas avoir l'air ingrate. Elle est un peu (beaucoup) mal à l'aise, mais ça aussi elle fait de son mieux pour le cacher, laisser faire la médicomage qui pourrait tout aussi bien l'empoisonner que Catherine ne broncherait pas. « Do you like working for the Gores? » La pommade qu'Elisabeth est en train de lui appliquer, Catherine la reconnaît à l'odeur. Ça lui rappelle sa vie d'avant, sa vie de voleuse et c'est mal alors elle est très reconnaissante de la distraction offerte par sa question, à laquelle elle répond d'un vif hochement de tête. « Are they good… employers? » Catherine intercepte la grimace de la sang-pur sans la comprendre, baissant aussitôt les yeux vers la brûlure qui pourtant n'est pas dans un pire état qu'à son arrivée, au contraire. Elle-même n'hésite à sourire qu'à cause de cette grimace incompréhensible — ou peut-être que Madame Shafiq est un peu dégoûtée de devoir toucher une sang-de-bourbe. Elle devrait. « Oh yes of course. » Elle hoche de nouveau la tête avec un enthousiasme non feint. « It is an honour to work for them. » Elle préfère cela à nettoyer les sols du Ministère de la Magie, même si ça aussi c'est un honneur pour quelqu'un comme elle et un travail nécessaire. Elle pense juste que les fonctionnaires sont parfois peu reconnaissants envers les employés de ménage comme Sylas. Ou ils les ignorent. Les maîtres de Catherine l'ignorent rarement.

« They are a very good, pureblooded family. » ajoute-t-elle avec fierté, tout en sachant qu'elle ne doit sûrement rien apprendre à la soignante qui elle aussi a le sang très pur. Et c'est tout ce qu'on peut demander d'un Maître au final. Le reste n'a pas d'importance et s'ils la punissent parfois ce n'est que parce qu'elle a fait une erreur et méritait d'être châtiée. Ils ont bon fond. Surtout Alderic. Des fois il lui sourit.
Elle a envie de demander à Elisabeth si elle aussi elle une née-moldue à son service, ou si elle recherche quelqu'un, mais elle a peur d'avoir l'air de se mêler de ce qui ne la regarde pas. Elle soupire un peu quand le dernier onguent appliqué soulage incroyablement la douleur si omniprésente en elle depuis des heures qu'elle semble perdue un instant, sans elle. « Thank you. » murmure-t-elle sans y penser, juste reconnaissante en cet instant précis même si elle ne comprend pas pourquoi on l'a soignée, pourquoi elle, l'a soignée. Le passif qu'elles ont en commun et que Catherine s'efforce d'oublier devrait surtout pousser la Shafiq à l'éviter ou la mépriser. Après tout, en faisant ses classes avec elle, Catherine a usurpé la place de quelqu'un qui le méritait plus. « I am sorry. » se retrouve-t-elle donc à dire avec toute la sincérité du monde. « I am sorry I used to be a thief before. » C'est pour son existence toute entière qu'elle a l'impression de devoir s'excuser, mais on lui a appris que ça n'était pas nécessaire et que, dans sa clémence, le Lord avait trouvé une place pour les sangs-de-bourbes. Ils ne sont pas condamnés à être des voleurs toute leur vie, même s'ils seront toujours des erreurs de la nature.
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