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crude language, reference to sex

”Uh yeah, sure.” Au regard d’Anthony s’attardant un peu trop sur ses traits, Noam détourne le sien en fronçant les sourcils, préférant plutôt se pencher de nouveau pour saisir sa baguette et balancer le paquet dépouillé de deux cigarettes sur la pile de vêtements. Peut-être est-ce une connerie, d’avoir fait le choix (sans vraiment y réfléchir), de s’attarder quelques minutes, de profiter des ondes de la jouissance confortablement installées dans sa chair détendue, plutôt que de se retirer promptement comme la dernière fois - et celle d’avant. Force est pourtant de constater que les restes de l’orgasme semblent supplanter les quelques vents de panique tournoyant paresseusement dans ses entrailles, sans jamais vraiment trouver leur chemin jusqu’à son cerveau. Pour l’instant, du moins, alors qu’il allume sa cigarette d’un coup de baguette en laissant retomber son bras le long de son corps, le regard tourné vers le mur d’en face.

La fumée emplit rapidement les poumons de Noam, un onguent bienvenu venant parfaire ce sentiment de volupté roulant toujours dans ses veines - la cigarette post-sex est une habitude de longue date, dont il peine à se défaire, et qui lui a manqué terriblement la dernière fois qu’il s’est retrouvé dans le même lit qu’Anthony.

A cette pensée, Noam se frotte un instant les yeux, un soupir butant contre ses lèvres closes, ravalé aussitôt pour laisser place à une profonde inspiration pour endiguer les images qui cherchent à fleurir à la surface de son esprit. ”Are you- are you okay?” La voix du sorcier l’oblige à dégager son regard, qu’il tourne vers lui une seconde, avant de s’en détourner de nouveau pour revenir aux quelques affiches placardées sur le mur, un léger haussement d’épaules en ce faisant.
Dire qu’il va bien serait peut-être un peu exagéré. Noam vient de baiser (encore, putain) un homme, de son plein gré, se glissant lui-même dans sa chambre pour se défaire des pensées entêtantes de son corps et de cet interdit grisant qui se sont imposées à lui toute la semaine. You can be attracted to men, it doesn’t mean you’re gay, n’a cessé de lui dire Ethan - insinuant par ailleurs qu’il pouvait être bisexuel, une idée toute aussi grotesque que celle d’être gay. Comme toujours, Noam n’en a retenu que la partie l’intéressant réellement : it doesn’t mean you’re gay.

Sa main libre vient s’échouer sur son torse, grattant légèrement sa peau encore moite lorsqu’il sort un automatique ”Yeah, yeah.” avant de s’éclaircir un peu la gorge et de tourner plus franchement la tête vers Anthony. ”I mean, yeah”, se sent-il obligé de “préciser”, d’un ton un peu plus sincère, dans un nouveau haussement d’épaules, sa cigarette retrouvant bien assez vite le chemin de ses lèvres. Sourcils à peine froncés, il soutient le regard du résistant en recrachant la fumée en contorsionnant un peu sa bouche pour ne pas la lui envoyer en plein visage.

Une pensée gratte à la surface, demandant à s’échapper - et si Noam est connu pour autre chose que ses rires trop bruyants et sa tendance à rouler au lit avec la première venue, il l’est également pour son incapacité à garder quoi que ce soit pour lui, son système trop nerveux pour ne pas partager la moindre idée venant naître dans un coin de sa boîte crânienne étriquée. ”Was just thinking of how good I am at all this.” Un rictus amusé apparaît sur ses lèvres, avant de laisser filer un rire bas et idiot, confortable à l’idée de tourner à la plaisanterie leur conversation de la dernière fois. Une plaisanterie qui n’en est pas vraiment une, à bien y réfléchir, tandis qu’il ajoute dans ce même rire : ”Aren’t I?” Parce que Noam n’a jamais été timide à venir chercher lui-même des compliments chez ses partenaires - encore moins quand il s’est vu reproché quoi que ce soit.

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Noam le regarda un instant avant de hausser les épaules. Il en aurait presque été offensé, s’il n’avait pas pu entrevoir quelques pans de la personnalité de Noam ces dernières semaines et, au vu de leur dernière rencontre, Anthony ne s’attendait pas à ce qu’il saute de joie à l’idée qu’ils se soient retrouvés dans le même lit à nouveau ou qu’il ne lui dise qu’il n’avait jamais connu rien de mieux que lui. Anthony ne répondit pas, se contentant de tirer lui aussi sur la cigarette qui séjournait si étrangement entre ses doigts. Noam n’avait pas cherché à partir en courant, et il supposait donc que cela signifiait que le vent de panique était passé, ou qu’il était au moins moins intense qu’il ne l’avait été la dernière fois.

“Yeah, yeah. - I mean, yeah", dit- il après un moment et Anthony tourna légèrement la tête en sa direction. Le regard de Noam sur lui était intense, comme s’il essayait de lui prouver qu’il disait la vérité, et Anthony ne savait pas vraiment quoi en faire. “Okay,” il répondit simplement avant de se recentrer sur la fumée qui s’échappait de ses lèvres. Il soupira lourdement, la fatigue le saisissant vivement dans tous ses membres alors qu’une quiétude presque paisible s’était installée entre eux. Anthony n’avait jamais été le genre à rester dormir, ni à s’endormir avec qui que ce soit dans son lit, surtout lorsqu’il s’agissait d’hommes avec lesquels il venait de coucher. Mais Noam était assez familier pour que cela semble presque normal, il supposait. C’était un résistant, comme lui et Anthony le voyait assez régulièrement pour qu’il fasse partie du paysage et pas de ses petits secrets bien gardés.

Il fut sorti de ses pensées par sa voix qui s’élevait à nouveau. “Was just thinking of how good I am at all this”, Anthony ne put retenir un rire surpris alors que Noam riait également à ses côtés. Il n’aurait pas pensé que Noam soit prêt à repartir sur cette conversation, mais c’était agréable de savoir qu’il ne l’avait pas complètement braqué, d’une certaine manière, non pas que cela aurait changé grand chose à sa vie, mais il préférait ne pas se mettre à dos ceux avec qui il s’adonnait à ce genre d’activités, pour sa propre sécurité. “Aren’t I?” Noam ajouta, une once de sincérité et de questionnement réel présente dans son ton léger. Anthony laissa échapper un autre rire avant de s’éclaircir la gorge. “I mean, God,” il releva un regard amusé vers lui, “there’s been some improvement, that’s for sure.” Il lui lança un léger sourire, presque timide, alors que les images de leur étreinte lui revenaient soudainement en tête et qu’un léger frisson lui parcourait l’échine. “I guess my advice didn’t go to waste, then?” il ajouta après s’être repris. Noam avait du potentiel, c’était certain, et il avait sans doute raison, ses expériences avec les femmes lui avaient apporté une confiance qui était fortement appréciable, même s’il avait du mal à entendre que ça n’était pas la même chose, mais Anthony ne doutait pas qu’il pourrait se hisser à son statut si précieux, ou presque, avec un peu de pratique. “Like I said, practice makes perfect, yeah?” C’était un principe auquel il avait toujours cru, surtout en tant que bon Ravenclaw, et c’était quelque chose qui lui manquait, là dedans, la répétition, le fait de pouvoir essayer avec une personne en particulier encore et encore jusqu’à atteindre la perfection. “So, do you wanna try again or was this the actual last time?” Il demanda avec un sourire amusé, la dernière fois, et celle d’avant, étaient supposées être les dernières et pourtant Noam était de retour dans son lit. Peut-être qu’il commençait à y prendre goût, et peut-être qu’Anthony aussi.

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homophobic slur

Le rire que lui offre Anthony en retour ne rassure pas spécialement Noam, au contraire, alors que la lueur confuse habituelle qui s’installe dès qu’il ne sait sur quel pied danser vient de ficher au fond de ses pupilles. Mais son large sourire, lui, reste intact, feignant cette fausse confiance, un rempart efficace et longuement travaillé qu’il ne laisse que rarement retomber - au moins, s’il se prend une nouvelle évaluation catastrophique, il sera prêt à l’accueillir d’une moquerie similaire soulignée par son rictus à l’épreuve des balles, avant de se faire la malle. ”I mean, God, there’s been some improvement, that’s for sure.” Noam reçoit le regard amusé d’Anthony en haussant un sourcil, affichant une mine particulièrement fière. Se reposer sur les critères d’un pédé quant à ses prouesses au lit est la dernière chose qu’il aurait pu imaginer, et pourtant, il se retrouve incroyablement satisfait d’entendre sa conquête reconnaître qu’il n’a pas à se plaindre de leur étreinte. Et s’il était parfaitement honnête et à l’aise avec lui-même, sûrement Noam pourrait avouer que, lui aussi, il n’a pas passé un mauvais moment. Bien au contraire.

”I guess my advice didn’t go to waste, then?” Il aurait dû la voir venir celle-là - si seulement il était capable de voir plus loin que sa prochaine pensée. Un rire sarcastique file entre ses lèvres, à laquelle sa cigarette revient mécaniquement. ”Fuck you”, dit-il sans animosité en jetant un regard en coin à Anthony, restant accroché à son visage, alors qu’il ne se serait pas privé pour laisser ses yeux courir sur son corps et se rincer l’oeil s’il s’était trouvé en présence d’une femme. Mais ce serait accepter que la vision du résistant à moitié nu à son côté lui tire un faible frisson, qu’il le trouve aussi hot que n’importe laquelle des sorcières qu’il a pu mettre dans son lit au fil des années. ”Like I said, practice makes perfect, yeah?” Une expiration amusée lui échappe pour toute réponse - Noam ne va tout de même pas lui donner raison ; il a eu ce qu’il voulait, soit assouvir ses envies et obtenir la confirmation qu’il mérite sans aucun doute son titre autoproclamé.

”So, do you wanna try again or was this the actual last time?” Oh. Uh? Les sourcils de Noam se froncent au-dessus de son regard sensiblement moins amusé, tandis qu’il se redresse tout juste pour se reposer plus confortablement contre la tête de lit. ”You mean like, right now? You gotta give me something like ten, fifteen minutes if you want a round two ‘cause-” Oh. La question d’Anthony remonte avec plus de précision dans son esprit encore empêtré dans les vagues de désir et de plaisir. Noam détourne quelque peu le regard en revenant tirer sur sa clope, évidemment et visiblement mal à l’aise à l’idée de se pencher réellement sur l'interrogation du sorcier. Il n’a en vérité aucune réponse à offrir, aucune réponse sincère et réfléchie. Une réponse qu’il a peut-être déjà donnée quelques secondes plus tôt, et pour laquelle il se sent soudainement extrêmement idiot, trahi par sa propre spontanéité.

”Eh, I don’t know man”, finit-il par articuler dans un sourire peu confiant. ”Yours is fine, but the world’s got loads of asses to offer, you know what I mean?” And pussies, se retient d’ajouter Noam, légèrement décontenancé face à l’évidence inacceptable que représente Anthony, et son corps auquel il est revenu avec fièvre et avidité. Noam sait, pour connaître parfaitement les ondulations de son désir, que s’il reste trop longtemps à son côté, que si Anthony revient le touche avec un peu trop d’insistance, il ne quittera pas cette chambre de si tôt. Et cette simple pensée le terrifie, autant qu’elle vient diffuser une douce chaleur dans son ventre. ”Why? You bitch liked it so much you’d want me to tap that ass one more time?”, demande-t-il avec empressement, sa question lâchée sur un ton faussement arrogant noyée dans un nouveau rire bas et idiot.

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“You mean like, right now? You gotta give me something like ten, fifteen minutes if you want a round two ‘cause-” Noam commença avant de s’interrompre brusquement. Anthony lui lança un nouveau sourire, confus mais amusé. Sa réponse passant totalement à côté de sa question et y répondant tout de même d’une certaine manière. Noam était peut-être frileux à l’idée de recommencer, comme il l’était toujours, mais il semblait croire que plusieurs fois dans une même nuit ne comptaient que pour une seule, et Anthony n’allait pas montrer un quelconque désaccord. Il fallait prendre ce qui se présentait à lui lorsque les choses se présentaient à lui. Même lorsque ces choses-là prenaient la forme de Noam Harris.

“Eh, I don’t know man,” il finit par dire et Anthony ne fut pas surpris. Il commençait à le connaître, leurs étreintes et les réactions de Noam à celles-ci avaient révélé bien des choses sur lui, des choses qu’Anthony avait pris le soin d’enregistrer, de garder en mémoire, au cas où. “Yours is fine, but the world’s got loads of asses to offer, you know what I mean?” Cette fois-ci, Anthony ne put contenir le rire surpris qui lui échappa. “Gee, thanks,” il lui répondit, légèrement vexé dans son égo malgré tout, “my life just got fucking better now that I know you think my ass is fine.” Il était bien plus que fine, et les remarques de Noam provenaient d’un manque d’expérience évident. Il avait eu beau coucher avec un tas de filles, Anthony le croyait sur parole, en ce qui concernait les autres genres, il ne savait pas de quoi il parlait.

“Why? You bitch liked it so much you’d want me to tap that ass one more time?” Noam ajouta rapidement et Anthony reposa son regard sur lui, avant de lui dire, la voix dénuée d’émotions, “well, yours is fine but the world's got a lot of dicks to offer, you know?” Anthony n’en était pas à son premier rodéo, ni au sens propre, ni au sens figuré. “You’re not that special either, you’re just … convenient,” il lâcha avec un haussement d’épaules, “with you I don’t have to go out, sneak into Muggle London, get fucked in the back alley of a shady bar or something,” c’était souvent assez rupestre, pas toujours confortable et c’était un confort qui lui manquait parfois. Un lit, le meilleur lit qu’ils ne pourraient jamais avoir en tant que fugitifs et quelqu’un qui soit là dès que nécessaire, sans avoir peur que son secret ne soit révélé au grand jour. “But, yeah, I’m just- I guess if you want to, we can keep doing this but if you don’t, I’m not going to cry over it,” il lui lança d’un ton presque moqueur. “There are a lot of other dicks in the sea, maybe I’ll even hit up your friend Ethan, I hear he’s doing guys now, so.” Il ne ferait jamais cela, Ethan avait l’air bien trop soft pour lui, mais ça, Noam n’avait pas besoin de le savoir.

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jusqu’au bout

”well, yours is fine but the world's got a lot of dicks to offer, you know? You’re not that special either, you’re just … convenient.” Le visage de Noam change encore d’expression alors que ses sourcils se froncent et que ses lèvres s’entrouvrent, comme s’il s’apprêtait à protester, aucun son ne sortant de sa bouche cependant. Décidément, il ne parvient pas à comprendre comment fonctionne le sorcier - encore faudrait-il qu’il sache un minimum lire ses interlocuteurs. Il cherchait simplement à glisser un peu d’humour pour détendre l’atmosphère, et peut-être, peut-être seulement au passage ouvrir la porte sur un second round une fois leurs cigarettes terminées. Non pas qu’il apprécie plus que ça de se taper un mec, non, loin de là, mais l’ambiance semblait relativement décontractée, et il est forcé de reconnaître que son appétit est loin d’être rassasié, particulièrement quand le corps qu’il vient d’étreindre quelques instants plus tôt se trouve pratiquement nu étendu à côté de lui. Well fuck that. Si Anthony décide de se vexer, c’est son problème après tout.

La bouche de Noam s’ouvre à nouveau, alors qu’il s’apprête à offrir à Anthony une autre de ses plaisanteries, quand celui-ci poursuit d’un ton qui semblerait presque moqueur à l’ancien Poufsouffle. ”But, yeah, I’m just- I guess if you want to, we can keep doing this but if you don’t, I’m not going to cry over it.” Il n’y a plus vraiment de doute possible : il l’a bel et bien vexé. Noam s’est suffisamment retrouvé dans cette situation pour remarquer quand ses paroles n’ont pas été interprétées avec leur intention d’origine ; en réalité, cela arrive même bien trop souvent, et pourtant, il n’a jamais réellement su comment réagir. De s’en contre-foutre et pousser la plaisanterie encore plus loin, à s’excuser en traînant des pieds, le spectre de ses réactions est bien large. Et dans le cas présent, il n’est même pas certain de savoir pourquoi il devrait s’excuser. ”There are a lot of other dicks in the sea, maybe I’ll even hit up your friend Ethan, I hear he’s doing guys now, so. − What the fuck did you just say?” Noam se crispe soudainement, se redresse en fronçant vivement les sourcils. Est-ce qu’il a bien entendu ? Il ne se pose même pas la question, à vrai dire, alors qu’il pointe du doigt Anthony avec la rage remontant d’un coup sec jusqu’au sommet de son crâne. ”You don’t fucking talk about Ethan like that. Shit, you’re sick in the head or something?” Car s’il y a bien une chose à laquelle Noam a toujours su réagir, et sans même avoir à y penser, est lorsqu’on parle d’Ethan - que l’on parle mal d’Ethan. Son sang ne fait qu’un tour, et avant même de chercher à s’attarder dans le regard d’Anthony, il se détourne pour écraser négligemment sa cigarette sur la table de nuit et se relever. ”Fuck that, you know what? You can get fucked by some dude in some back alley or sell your average ass to whoever you want, ‘don’t give a shit”, grommelle-t-il entre ses lèvres en attrapant son pantalon pour l’enfiler maladroitement, ne laissant même pas l'opportunité à Anthony d’en placer une qu’il poursuit sous le coup de l’émotion : ”I was trying to be nice, like have a cig and shit, maybe-”, continue-t-il sans s’interrompre en se retournant vers le résistant. ”maybe I was even going to fuck you a second time, but I’ll gently wrap this dick away and you can go fuck yourself, how about that?” Il lui offre un sourire pincé tout en plissant les yeux, la bile lui remontant le long de la gorge sans même avoir à forcer. Maybe I’ll even hit up your friend Ethan, I hear he’s doing guys now. Connard. Alors qu’il attrape son t-shirt et ses chaussures avec la même précipitation, Noam se dirige vers la porte avant un dernier regard. ”Next time you talk shit about my bro I’ll fuck you up. See you around, pussy”, balance Noam par-dessus son épaule en claquant le battant dans son dos, emportant avec lui son éclat, mais oubliant d’emporter l’assurance de ne plus jamais franchir cette porte.

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“What the fuck did you just say?” Noam lui répondit brusquement, arrachant un froncement de sourcil à Anthony alors que l’autre homme le pointait du doigt avec véhémence. Il  n’eut pas le temps de lui répondre, Noam ouvrant à nouveau la bouche pour exprimer non sens après non sens. “You don’t fucking talk about Ethan like that. Shit, you’re sick in the head or something?” - “How is that talking shit?” Anthony ne put s’empêcher de répondre rapidement, ignorant la fausse question de son ancien camarade. Anthony n’avait jamais eu de problèmes de compréhension, et pourtant ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait confus devant les propos de Noam. Il avait fini par juger que c’était lui qui ne faisait pas sens, et non Anthony qui ne comprenait pas ce qu’il voulait dire. Ou peut-être qu’il ne voulait simplement pas se préoccuper des dires de quelqu’un qui n’avait clairement pas ou peu de respect pour sa personne. Il acceptait celà dans le contexte de leurs rencontres, parce que ça ne l’engageait pas à plus que ce qu’il était prêt à donner, et parce qu’il ne pouvait nier totalement que ça n’était pas une des raisons pour lesquelles il n’avait que peu hésité lorsque l’opportunité s’était présentée à lui, parce qu’il savait que Noam serait ainsi, qu’il serait brusque et même méchant et que, d’une certaine manière, c’était quelque chose qu’il voulait. Peut-être qu’il était réellement sick in the head, mais pas parce qu’il avait osé dire une simple phrase, vraie qui plus était, sur son ami.

Il laissa Noam parler encore quelques instants, le laissa s’énerver tout seul sans réelle raison, ne lui jetant qu’un regard blasé, et toujours légèrement confus. Certains avaient pu dire d’Anthony qu’il avait tendance à surréagir, mais ces gens-là n'avaient clairement jamais rencontré Noam. Il esquissa un sourire à la mention d’une seconde fois, comme s’il avait besoin de Noam pour rendre ses nuits moins monotones. Comme il l’avait dit, Noam apportait un aspect pratique à tout cela qui était indéniable, mais il n’était pas spécial pour autant. Noam finit par partir, lui lançant une dernière belle parole avant de claquer la porte derrière lui. “Good luck with that asshole. Your dick really isn’t worth the drama,” Anthony lui lança en réponse alors que la porte se refermait. Il ne savait pas si Noam l’avait entendu, mais ça ne lui importait pas. Il se laissa retomber sur le lit avec un lourd soupir et la promesse d'accroître ses standards.