NEVER REALLY WAS A BAD BREED

Family dog Le monde de Bao n’évolue qu’au sein de sa famille. Elle ne saurait connaître que le Clan, rien que le Clan, tout pour le Clan. Elle a été dressée pour être un loyal membre de cette dynastie hongkongaise réfugiée à Londres, pour ne pas dire docile animal de compagnie. Si les tensions éclatent plus que jamais au sein de la fratrie, les Wang restent un groupe soudé, prêt à défendre bec et ongles les intérêts de leur nom. Watch Dog Déjà habituée au terrain et aux règlements de compte, Bao a été faite Intervention Lead à la mort du précédent chef, Wei Wang. Un nom fancy pour désigner une cheffe de meute guidant de minces troupes quand elle ne peut pas effectuer le sale boulot toute seule. Elle est donc en charge de la coordination des brutes épaisses sur le terrain, sous la coupe du Chef des Armées, son frère Zhang (Martin), qui lui délègue fréquemment un certain nombre de ses responsabilités. Quand Bao n’est pas envoyée faire disparaître des traîtres ou mettre des coups de pression à des fournisseurs un peu récalcitrants, elle est en charge de la protection physique de sa famille. Une place officieuse que Wei s’est chargé de lui faire de son vivant au fil des années, la menant à souvent accompagner ses supérieurs lors de rencontres diplomatiques risquant de tourner au vinaigre. Un chien de garde, donc. War Dog Si certains grandissent dans l’opulence, élevés pour devenir des membres actifs de la société sorcière, Bao a été dressée pour être une machine de guerre, pour pouvoir défendre les siens en temps voulu. Pendant près de dix ans, elle a suivi des entraînements intensifs de Bājíquán (八極拳), un art martial aussi surnommé “style des gardes du corps”, violente boxe chinoise connue pour son utilisation de tous les membres du corps. Il va de soi que, pendant son adolescence, la jeune femme a également été soumise à des séances de résistance à la douleur, et autres entraînements pour pouvoir accomplir sans encombre ce qu’on attendait d’elle. Bao a également rigoureusement étudié les sortilèges offensifs et défensifs, faisant d'elle une redoutable duelliste. Si elle est très habile de sa baguette, elle l’est encore plus de ses (保定健身球) Jiànshēn Qiú, ou simplement Qiú, artefact magique capable de changer de formes pour répondre aux besoins de son propriétaire. S’en servant comme meteor hammer ou poing américain jusqu’alors, Bao compte bien continuer à apprivoiser son arme pour découvrir de nouvelles formes qui lui permettraient de mener à bien ses missions. Bref, vous l’aurez compris, don’t fuck with the war dog. Beaten Bao n’ayant pas eu un démarrage sympathique dans la vie, ni une existence paisible par la suite, elle porte de nombreuses séquelles, à commencer par une croissance fortement affectée par son état de malnutrition lorsqu’elle a été recueillie par les Wang - et ne nous penchons pas sur les troubles psychologiques découlant de ces épisodes, la liste est trop longue. Elle est bien sûr marquée d’un grand nombre de cicatrices éparpillées sur son corps, souvenir de missions mouvementées, qu’elle chérit comme des trophées. Mais la plus lourde blessure est survenue suite à une agression particulièrement traumatisante en Juillet 2006, suivie de la mort de sa figure paternelle, Wei, quelques jours après. Après avoir été remise sur pieds, force a été de constater que sa magie offensive a été fortement impactée par les sorts de confusion qu’elle a subi ce soir là, et par la remise en question de sa capacité à protéger sa famille. Bien qu’elle tente de faire soigner cette fracture magique, elle est actuellement toujours handicapante sur le terrain. Wagging Tail Du fait cette éducation particulière, et d’expériences traumatisantes lors de ses premières années, Bao est animée d’un irrépressible besoin de prouver sa valeur à ses supérieurs, et d’accomplir ce qu’on lui demande. Elle a régulièrement besoin qu’on lui rappelle qu’elle fait du bon boulot, qu’elle est importante, qu’elle a un place parmi les siens, chose que Wei avait bien compris et maîtrisait parfaitement. La jeune femme a développé une exigence envers elle-même invivable, se torturant l’esprit quand elle rencontre un échec. Exigence qu’elle reporte également sur ses frères et soeurs. Elle est en effet extrêmement intolérante envers le moindre faux pas de ses pairs, particulièrement en ce qui concerne ses cadets, et ne manque jamais de leur faire remarquer leurs erreurs. Good gurl Bao est de nature méfiante, n’accordant pas sa confiance facilement, et demande de la travailler longuement avant de s’ouvrir un minimum. Lorsqu’on arrive à l’apprivoiser, elle devient un être extrêmement dévoué, rayonnant d’une loyauté à toute épreuve. C’en est presque effrayant, de voir qu’elle pourrait donner sa vie pour ceux qu’elle estime, et bien pratique aussi. Car Bao est également influençable, n’étant pas très à l’aise avec le fait de se forger ses propres opinions. Elle est faite pour suivre, pas pour choisir, et se complait dans son absence de liberté d’agir et de penser. En ces temps troublés au sein du Clan Wang, elle est une pièce maîtresse que tous tentent de retourner pour l’attirer de leur côté de la balance. Et Bao suit la main qui flattera le plus son flanc, qui lui répètera le plus qu’elle est une good girl. Bad Pup On connait également Bao pour ses éclats de colère incontrôlables, menant bien trop souvent à une violence explosive. L’animal mord tout ce qui bouge, tout ce qui la regarde un peu trop longtemps dans les yeux, et punit un mot de travers d’éclats de voix et de coups inarrêtables. On évite de la contrarier, dans ses rangs, conscient qu’il ne lui en faut que très peu pour l’irriter. Voir qu’il ne lui faut rien du tout. Bao est une grande paranoïaque, en partie à cause de son manque de confiance et besoin de reconnaissance. Elle cherche des justifications partout, surtout là où il n’y en a pas besoin, et se tourne souvent vers le premier venu. Ça l’arrange, de blâmer les autres pour ses montées de colère, résultant plus du trouble psychologique et du syndrome post-traumatique, que de réels actes d’insolence à son égard. Stray Dog Bao n’a pas le temps pour nouer des liens avec ceux qui n’appartiennent pas à son Clan, encore moins de développer une quelconque forme de relation amoureuse. Il y a bien longtemps déjà qu’elle a fait une croix, sans ressentir le moindre regret, sur la possibilité d’une vie sentimentale. Ce qu’on lui demande, c’est d’être un bon chien de garde, pas de ramener un autre chien errant à la maison. Ses besoins physiques, elle ne les assouvit qu’avec des hommes qu’elle jette la seconde où l’acte se termine, après avoir obtenu ce que son corps lui réclamait. Pas qu’elle ne ressente pas d’attirance envers les femmes, bien au contraire, peut être parce qu’elle ressent trop d’attirance envers les femmes. Les rares fois où elle a cédé à ces envies, elle a constaté qu’il était bien plus compliqué de quitter ces bras tendres, ces courbes, et l’idée de rester un peu plus longtemps lui a même traversé l’esprit. Chose qu’elle ne peut absolument pas se permettre. Culpabilisant de ressentir une once de paisibilité et de sens ailleurs qu’au sein du Clan, Bao s’est promis de ne plus jamais céder à une femme, de peur de se montrer vulnérable, de peur de découvrir quelque chose, de peur d’aimer un peu trop ça. Growl Détail amusant pour ses frères et soeurs, absolument repoussant pour Bao, elle a un dégoût proche de la phobie pour n’importe quel type de volaille. Véritable et ridicule kryptonite, elle a même préféré quand elle était enfant renoncer entièrement à la viande, plutôt que d’avouer qu’elle ne voulait juste pas manger ça. Devenue végétarienne par honte de reconnaître une faiblesse. Personne ne sait vraiment d’où vient cette angoisse presque hystérique quand elle se retrouve face à un poulet, si ce n’est Bao, et elle se garde bien d’en parler. Toujours est-il que, quand il y a de la dinde au dîner, elle mange seule dans le salon son bol de soupe.