BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
Le Deal du moment : -32%
-32% Gigabyte G5 MF – PC portable 15,6″ ...
Voir le deal
749.99 €


 

 strange young world (chesma)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité
Invité
Anonymous
strange young world (chesma) Empty
MessageSujet: strange young world (chesma)   strange young world (chesma) EmptyDim 11 Aoû - 15:42

Les traits de Padma s’étirent petit à petit en une moue déconfite au fur et à mesure que les lettres s’accrochent les unes aux autres pour former oralement les mots qu’elle a, elle-même et au préalable, apposés sur papier, vendus par milliers. Quel succès, la digne fille de son père et au fait, la plume ça se transmet par les gènes ?
Dernière le pupitre, autour duquel elle resserre fermement les doigts, ses pieds se mettent à danser nerveusement au gré des pages. En face d’elle, les enfants assis à la ronde devant les chaises de leurs parents, encore captivés quelques secondes plus tôt par le flot d’inepties qu’elle a plus l’impression de vomir que de conter, s’agitent soudainement. Du coin de l’oeil, Padma surprend les échanges de murmures entre parents inquiets de déjà ne plus pouvoir canaliser l’énergie de leurs mômes mal éduqués. Eew, Merlin, ce qu’elle déteste les enfants. Et puis, c’est pas de la mauvaise foi, mais elle remarque qu’ils sont un peu jeunes pour être là, quand même et même si clairement, elle s’en fiche comme de l’an quarante, parce que c’est pas les siens, de toute façon, c’est un peu dérangeant. Padma est loin d’avoir envie d’être le catalyseur de ce qu’on nomme nouvellement savoir, qu’elle enseigne déjà aux adultes sans qu’ils n’aient réellement conscience de la chose — pas besoin de s’ajouter les gosses sur la conscience.
D’un geste sec qui fait sursauter le mioche occupé à se curer le nez sur la droite, elle referme le bouquin — son bouquin — et adresse un sourire entendu à l’assemblée. « Je crois qu’il est temps de faire une pause. » D’un geste de la main, elle désigne le buffet annexé à une pile de livres occupés à léviter sur sa droite. « Je vous invite à consommer sans modération. On reprend dans… » Elle lève le bras pour observer la course des aiguilles dorées le long du cadran de sa montre. « Trente minutes ? » Et comme l’assemblée laisse échapper une vague de murmures satisfaits, Padma en déduit volontiers que tout ce beau monde est content. Et même si personne ne l’était, elle s’en ficherait bien, parce que c’est elle, du lot, qui a le plus besoin d’un moment de répit.
Et quand elle entend le père du petit du premier rang, dont elle se souviendra longtemps comme le gamin ayant balancé sa crotte de nez dans le cheveux de sa petite voisine, la héler, elle tourne les talons et se faufile entre deux vieilles personnes juste avant qu’elles resserrent les rang. Parfait. Quand ses pupilles se relèvent en direction d’une silhouette se dirigeant dans sa direction, elle est déjà prête à esquiver une nouvelle salve de questionnements auxquels elle a horreur de répondre — et c’est à coups de quelles sont vos inspirations, allons, on voit bien qu’il est question d’un reflet de la société actuelle ou vos personnages sont-ils inspirés de votre entourage, des personnes que vous avez connues, peut-être, qu’elle est généralement assommée en moins de temps qu’il n’en faut pour dire quidditch. Pourtant, c’est un sourire qui étire ses lèvres lorsqu’elle reconnaît la chevelure blonde de Chester, désormais à sa hauteur. « Chester ? » Et ça la surprend pas tant, parce que depuis qu’elle a entamé les séances de dédicaces et les lectures pour Flourish & Blotts, c’est pas la première fois qu’elle y aperçoit l’un de ses amis. Un vrai ami. Pas l’un de ceux dont elle se sert pour parader comme on le ferait avec un trophée. « T’es venu ici pour un autographe ? Ils valent de l’or, ces derniers temps », fait-elle machinalement remarquer en lançant un bref coup d’oeil en arrière pour la vieille porte dérobée, à moitié cachée par deux immenses piles de livres scolaires. En reposant à nouveau le regard sur Chester, Padma hausse les sourcils si hauts qu’ils disparaissent sous son épaisse chevelure noire. « On se tire en douce ? »



Dernière édition par Padma Patil le Lun 19 Aoû - 19:36, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
strange young world (chesma) Empty
w/ padma patil
strange young world.
L’affiche tendue sur les vitrines de Flourish & Blotts avait attiré l’attention de Chester pour la première fois en début de semaine ; une attention récoltée sans grand difficulté et qu’il avait ensuite utilisé pour décortiquer les informations qui s’en dégageaient pour mieux les assimiler. L’affiche était pourtant d’une clarté non-équivoque et ne demandait pas grande réflexion. Le portrait d’une jeune femme y était dressé au centre où on la voyait tenir un livre avec fermeté, un sourire léger étirant ses lèvres fines. Et ce visage, qu’il ne connaissait que trop bien pour le compter parmi son cercle d’amis depuis ses années à Poudlard, avait réveillé une curiosité qui se faisait désormais bien rare dans son quotidien. Il fallait dire qu’il avait suivi la réussite de Padma de loin, trop occupé à s’occuper de sa propre carrière de médicomage à St. Mungo’s pour s’en rendre pleinement compte avant d’en avoir un rappel dans les rues de Diagon Alley un peu par hasard. Et maintenant ce n’était plus qu’un nouvel imprévu suffisant pour l’attirer à la séance de lecture et de dédicace du dernier best seller de son autrice en fin de semaine, fixant par ailleurs une première promesse de retrouvailles soudaines avec elle.  

Et cette promesse qu’il s’était faite à lui-même à la lecture de l’affiche n’avait pas eu de mal à être tenue le moment venu. Se promener dans Diagon Alley, malgré l’effervescence des rues provoquée par les sorciers venus faire des achats multiples, restait une activité à laquelle il pouvait encore s’adonner sans trop d’encombre. C’était rassurant en un sens, c’était une preuve que l’économie fonctionnait toujours malgré les nouvelles restrictions imposées par la politique du Lord, et que les sorciers de son rang pouvaient encore se risquer à mettre le nez dehors sans risquer de représailles. Bonne nouvelle.
Doucement, l’ancien Serdaigle se glissa à l’intérieur de la librairie sans faire attention à la foule rassemblée autour de la voix de Padma qu’il entendait s’élever depuis le fond de la boutique. Sa voix était douce, son ton impliqué et pourtant d’une rapidité nerveuse à la fois. Et sans qu’il n’eut le temps de se rapprocher davantage pour l’observer en train de conter son histoire, il l’entendit annoncer une pause de trente minutes. Bien. Aussitôt arrivé que l’aînée Patil lui donnait une première occasion de lui courir après. Et sans s’occuper des murmures approbateurs qui l’entouraient, ou encore des sorciers curieux voulant se rapprocher de la jeune femme qui, elle, tentait de fuir, que Chester se risqua à bloquer son chemin pour se mettre à sa hauteur. « Chester ? », laissa-t-elle échapper en s’apercevant de sa présence. Il ne répondit pas tout de suite, se contentant d’abord de lui sourire. « Madame la grande écrivaine, bonjour. », finit-il enfin par lui dire avant de la prendre rapidement dans les bras pour la saluer. Il se détacha ensuite, et lui sourit une nouvelle fois avec la plus grande des sincérités. Il était content de la revoir, plus que ce qu’il aurait encore pu imaginer. « T’es venu ici pour un autographe ? Ils valent de l’or, ces derniers temps. », Son ton sarcastique et faussement hautain était si reconnaissable et lui avait presque manqué. « J’étais surtout venu pour me faire un avis critique sur l’œuvre affiché que tout le monde s’arrache mais si pour ça je suis obligé d’assister à la séance de dédicace, je vais peut-être abandonner… » Il répondait de la même manière qu’elle sans penser un seul mot de ce qu’il venait de lui raconter. Si l’œuvre l’intéressait en soi, c’était surtout elle qu’il était venu voir. « On se tire en douce ? »  La question lui arracha un rire mi-surpris mi-amusé et était largement significative pour lui faire comprendre son état d’esprit et ce qu’elle pensait réellement de sa présence dans la librairie. Il se contenta pourtant d’acquiescer sans un mot et de la suivre à l’abri de la foule. Maintenant qu’ils étaient seuls, ils auraient au moins le loisir de pouvoir discuter plus tranquillement sans risquer d’être interrompus. « Je vois que le succès est au rendez-vous. » Au vu de la réaction de la jeune femme un peu plus tôt, il ne savait plus vraiment si c’était un compliment à lui adresser ou non mais il s’y risqua quand même en misant sur le fait de récolter peut-être une explication de sa part sur le sujet. « Je ne voulais pas passer à côté de l’occasion de te revoir quand j’ai vu l’affiche. Tu sais, ça fait plaisir d’être avec toi. »  Ça au moins, il était sûr de pouvoir lui dire. Et il était toujours aussi sincère, Chester, il était heureux de voir qu’elle allait bien dans le climat politique actuel.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
strange young world (chesma) Empty

« Madame la grande écrivaine, bonjour. » Chester se tient devant elle, aussi rayonnant qu’elle devrait l’être en ce jour de promotion tant attendu, finalement noyé par les précédents d’un planning taillé sur mesure par son père et agent. « Hey » , fait-elle d’une voix chantant sa surprise avant d’accepter son étreinte avec une gratitude fortement marquée par le sourire qu’il ne peut pas apercevoir. Croiser des visages familiers lui laisse toujours un étrange goût au fond de la gorge et elle est généralement incapable de savoir si elle est contente que son entourage puisse l’observe dans un tel univers ou récalcitrante. C’est qu’il y a une marge de différence entre partager ce pan de sa vie avec de parfaits inconnus, qu’elle ne croisera jamais plus qu’au détour de ce genre d’événement et le partager avec des personnes auxquelles elle tient réellement. Des personnes comme Chester, par exemple. Chester qui lui balance des termes comme "grande écrivaine", qui résonnent comme la pire des insultes, enserrant le palpitant qui s’agite dans sa cage thoracique sans pouvoir ne serait-ce qu’imaginer combien de tels mots lui donnent envie de tourner de l’oeil. Elle voudrait bien que les paroles de Chester, pourtant lancée pour plaisanter et faire une entrée digne de ce nom soit avérées. Son ego n’en serait que comblé, presque galvanisé mais elle n’a rien de grand, ne se sent jamais plus misérable que quand elle doit faire la promotion de ce qu’elle estime être un ramassis de propagande, pour ne pas être trop vulgaire. Alors, comme chaque fois qu’elle se retrouve dans de telles circonstances, elle laisse dégouliner le cynisme qui l’anime sur la conversation qu’elle entretient avec Chester, lui proposant un autographe en lui lançant un regard pétillant, presque moqueur. « J’étais surtout venu pour me faire un avis critique sur l’oeuvre affiché que tout le monde s’arrache mais si pour ça je suis obligé d’assister à la séance de dédicace, je vais peut-être abandonner… » Padma, la tête à la renverse, laisse échapper un petit rire qui secoue ses épaules. Elle a presque envie de lui conseiller de fuir tant qu’il en est encore temps. « Tu veux rire, j’espère ? » La jeune femme arque un sourcil et croise les bras en toisant son interlocuteur avec une sévérité feinte à la perfection. « Donc, tu oserais me laisser ici ? » Quel calvaire. Et puis, s’il croit que maintenant qu’elle lui a mis le grappin dessus (c’est de sa faute, ceci dit, c’est lui s’est présenté à elle !), elle va le laisser lui échapper aussi facilement, il se met le doigt dans l’oeil.
L’idée de fuir lui vient presque instantanément. Il lui suffit d’un regard en arrière vers la vieille porte dérobée, par laquelle le gérant se glisse parfois pour quitter sa boutique en toute discrétion, pour que l’idée de fausser compagnie à tout ce beau monde germe dans son esprit. Tout le monde, sauf Chester, bien entendu. Peut-être qu’il lui a manqué plus qu’elle ne veut l’admettre et que c’est pour la raison pour laquelle elle lui propose de se faire la malle en toute discrétion. Quoiqu’il en soit et au final, peu importe sa motivation profonde, Chester lui emboîte le pas sans plus de cérémonie. Ensemble, ils zigzaguent entre les invités à qui elle daigne accorder de temps à autre quelques sourires contrits, se sentant presque coupable de les planter. Finalement, ils passent la porte de bois, passent descendent quelques escaliers et longent un petit couloir avant de sortir à l’air libre. L’idée des remontrances qu’on lui infligera traverse son esprit, mais ça ne dure que quelques secondes — Chester vient rompre le fil de ses pensées et elle accueille son intervention avec un sourire entendu. « Je vois que le succès est au rendez-vous. » Et Padma sent aussitôt ses épaules se crisper, sa nuque se raidir et le sourire qu’elle sert à tout un chacun, dès que le sujet est abordé, étirer ses lèvres. « Effectivement. Rien de surprenant. » Et il n’y a rien d’arrogant dans les quelques mots qu’elle laisse échapper, seulement la constatation d’une analyse sociologique qu’elle s’est contentée d’observer silencieusement. Nouveau sourire pendant qu’ils rejoignent enfin l’artère principale de Diagon Alley. Elle parvient à lutter quelques secondes supplémentaires avant d’ajouter : « ils sont vraiment tous prêts à gober n’importe quoi. Tant que ça n’ébranle pas trop leur quotidien. » Qu’importe que ceux des autres le soit. Difficile de se mettre à la place du moins bien loti lorsqu’on a l’impression d’être le chanceux petit rescapé d’une société pourtant prête à vous écraser comme un cafard. Parce que comme pour tout le monde, elle a bien peur que Chester se laisse prendre dans les mailles du filet des palabres qu’elle conte dans ce qui semble plus servir de tremplin pour son père que pour elle. « Je ne voulais pas passer à côté de l’occasion de te revoir quand j’ai vu l’affiche. Tu sais, ça fait plaisir d’être avec toi. » Il ne semble pas se rendre compte que la plus ravie des deux, c’est elle. Mais plutôt que de s’étendre sur des sentiments qui donneraient l’impression qu’elle pourrait être un peu trop sensible, elle se contente de se pencher pour lui embrasser la joue avant de lui lancer un regard éloquent, bien plus criant de combien elle est heureuse de le voir que si elle avait ouvert la bouche.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
strange young world (chesma) Empty
w/ padma patil
strange young world.
La maladresse avec laquelle Chester l’avait accueilli s’était rapidement dégagé dans les mots qu’il avait choisis pour s’adresser à elle. C’était comme si chacune de ses paroles venait à l’encontre de ce que l’aînée Patil voulait entendre. Une grande écrivaine au discours prônant son allégeance envers la politique du Lord, et qui allait considérablement à l’encontre des valeurs auxquelles croyait la jeune femme. L’accueil aurait effectivement pu être mieux préparé. Il ne s’en était pourtant pas véritablement rendu compte tout de suite, Chester, bien trop occupé à savourer ces retrouvailles tout aussi chaleureuses que sincères avec cette amie qu’il n’avait pas revue depuis beaucoup trop longtemps. Revoir Padma, après tout ce temps, et sans annoncer sa présence au préalable lui apportait un certain baume au cœur. Car peut-être bien qu’il en avait encore plus besoin que ce qu’il en pensait au final. Une vieille amie à qui il ne pouvait pas mentir, qui devinait fortement ses positions sans qu’il n’ait besoin de les prononcer et qui lui permettait de prendre une pause dans ce quotidien étouffant qui l’enveloppait. Il avait répondu à sa proposition d’autographe sur un ton qui n’avait rien de sérieux en lui refusant l’honneur de sa présence pour assister à cette séance de dédicace. « Tu veux rire, j’espère ? Donc, tu oserais me laisser ici ? » C’était une bouffée d’air frais qui s’accompagnait dans un cynisme si parfaitement maîtrisé – et qui lui rappelait encore pourquoi il l’appréciait autant – qu’il ne put accueillir que dans un sourire amusé. « Je n’oserai jamais te laisser seule au milieu d’une foule aussi sauvage. » Il y avait toujours une certaine maladresse mélangée à de la sincérité dans la plaisanterie qu’il avait décidée de faire passer dans ce qui lui répondait. « La séance de dédicace peut se faire sans toi, non ? », rajouta-t-il ensuite avant de se faire directement embarquer par la brune.

La fuite semblait être une option pour elle, une qui se révélait d’ailleurs être beaucoup plus attrayante que l’idée de se retrouver à la merci des autres spectateurs en quête de questions sur l’œuvre qu’elle venait présenter. Et Chester se contenta de la suivre, au milieu de la foule, avant d’emprunter la porte qui les menait directement à l’extérieur de la librairie. Un chemin rapide, certes, mais qui ne l’avait pas empêché de prendre l’initiative de balancer une remarque sur le succès de Padma. Il n’y avait aucun sous-entendu, non, juste une envie discrète de comprendre un peu plus clairement la position de son amie sur la situation dans laquelle elle se retrouvait plonger et dont il était aujourd’hui témoin. « Effectivement. Rien de surprenant. », qu’elle se contenta pourtant de simplement lui répondre alors qu’ils rejoignaient enfin Diagon Alley. Au moins elle avait conscience de son succès et ne s’en cachait pas, il n’aurait pu s’attendre à autre chose venant de sa part. « ils sont vraiment tous prêts à gober n’importe quoi. Tant que ça n’ébranle pas trop leur quotidien. » Cette fois-ci, Chester n’avait pu s’empêcher de réagir à coup d’acquiescement discrets sans rien rajouter d’autre. Tout simplement parce qu’il savait très bien que Padma avait raison, qu’il était beaucoup plus simple d’aller dans le sens qui empêchait de quelconque représailles plutôt que de risquer d’aller à contresens. Il y avait la peur d’oser désapprouver, le manque de finesse pour réussir à lutter à la propagande sans en manger les conséquences directes. Et il y avait un certain talent à réussir à convaincre toute une assemblée d’une allégeance au régime sans en croire un strict mot, c’était certain. Un talent que Padma avait et qui lui maintenait un statut presque confortable dans cette dictature. « Je n’imagine même pas ce que ça doit être pour toi. », qu’il lui balança alors sans plus de détails. Chester avait fini par percuter sans qu’elle n’ait besoin d’en dire davantage. C’était éprouvant, peut-être même étouffant de se faire féliciter pour un succès auquel elle ne croyait pas. Néanmoins…il était plutôt rassuré de voir qu’elle avait trouvé un certain équilibre qui lui permettait de se balader tranquillement dans la rue sans risquer de perdre la vie. Un quotidien que vivait beaucoup désormais. Et il aurait pu lui dire de vive voix, seulement cette fois il avait décidé de rester muet au risque de refaire part de sa maladresse. Alors il se contenta simplement de réitérer le plaisir qu’il avait de se trouver avec elle et accueillit la réponse de la jeune femme avec un nouveau sourire au creux des lèvres. « On devrait fuir pour de bon et se poser quelque part. Tu pourras toujours reporter la faute sur moi si on te demande une explication. » Ouais, autant profiter et s’accorder une pause. Aussi bien pour elle que pour lui. Ne plus penser à rien d’autre qu’à eux sans prendre aucun risque, rien que pour une fois.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
strange young world (chesma) Empty

« Je n’imagine même pas ce que ça doit être pour toi. » Les épaules de Padma tressautent légèrement avec pour unique but de souligner une indifférence tant simulée auprès de son entourage qu’elle en vient parfois à se demander si cette dernière n’est pas réelle.
Elle ne l’est pas, bien entendu et elle le sait très bien, n’en doute jamais plus que l’espace de quelques secondes. Il lui suffit généralement d’un regard, dans le meilleur des cas désapprobateur, dans le pire (pour ne pas dire majoritairement) assassin, pour se rappeler combien elle se soucie de toutes ces histoires et des atrocités qu’elle a plus l’impression de vomir que de conter. Et si elle ignore ce qu’on se murmure entre les personnes exagérément et honteusement discréditées, Padma n’a aucun mal à le deviner — toujours en se fiant aux pupilles accusatrices qu’elle a l’impression de surprendre au moindre de ses passages. Son père hurle à la paranoia, Parvati opine en en rajoutant les cinq lettres que forment le mot drama. Il n’y a que sa mère qui ne dit rien et qui, pour ne pas que Padma y lise ce qui pourrait révéler le fond de ses pensées en la matière, détourne les yeux un peu trop souvent. Du lot, c’est pourtant la seule qu’elle aimerait entendre se prononcer sur le sujet, même si elle ne sait pas trop pourquoi. Peut-être parce qu’elle sait que les mots que cette dernière lasserait échapper auraient un effet relativement proche, voire similaire, d’une gifle. Peut-être parce qu’elle l’éveillerait enfin. Pour un tas de raison qui font qu’elle préférerait que son père et sa soeur (pour une fois) se taisent. Mais plutôt que de s’exprimer convenablement, Padma lève les yeux au ciel, exaspérée. Par elle. Par son père. Par toute cette situation et le monde qu’elle aide à construire, mais qui l’étouffe et se débarrasse des nuisibles en moins de temps qu’il n’en faut pour dire Quidditch. « Pour moi ? » Elle a un petit geste de la tête vers la porte par laquelle ils sont sortis quelques instants plus tôt et un nouveau roulement d’épaules. « Moi j’ai la belle vie grâce à tout ça. » C’est aux autres qu’elle pense, même si, visiblement, elle ne le fait pas assez pour s’arrêter d’écrire toutes ces terribles horreurs. Finalement, elle lui lance un regard de biais et lui donne un petit coup de coude avant qu’un sourire ne vienne étirer ses lèvres. « Mais et toi alors ? » Tout ça. Tous deux savent très bien ce qu’elle entend par là — un société à laquelle ils s’accoutument comme ils peuvent, quitte à se fondre dans une masse qui ne leur ressemble pas.
Elle marque une pause pour donner un petit côté dramatique à la suite de sa phase : « que devient Chester Woolridge dans tout ça ? » Parce qu’après tout, ça fait un petit bout de temps qu’ils n’ont pas eu l’occasion de se voir tous les deux. Pour du vrai, en tout cas — pas un sourire perdu dans la foule ou un signe de main trop pressé. Se poser, se parler plus de deux minutes consécutives. L’idée pousse Padma à s’en vouloir un petit peu d’avoir été si égoïste et de ne pas lui avoir posé plus de questions comme lui l’a fait. Et un peu comme si Chester interprétait le regard qu’elle a posé sur lui quelques secondes plus tôt, il propose : « on devrait fuir pour de bon et se poser quelque part. Tu pourras toujours reporter la faute sur moi si on te demande une explication. » Elle plisse les yeux et incline légèrement la tête, comme si elle prenait le temps de réfléchir à la proposition quand ils savent aussi bien l’un que l’autre qu’elle n’en a pas réellement besoin. Non seulement elle n’a aucune envie de refuser quoique ce soit à Chester, si doux et avenant qu’elle se rend à présent compte combien il lui avait manqué, mais elle aurait opiné du chef pour n’importe quelle autre proposition — tout plutôt que de retourner à l’intérieur de cette fichue libraire. « Bon, très bien », fait-elle finalement après avoir laissé le suspens — inutile — traîner un peu trop longuement. « Mais on évite le Chaudron Baveur. » Il n’y a pas de supplication, elle n’en a pas besoin pour qu’il comprenne, elle en est persuadée. Padma se souvient des regards entraînés dans son sillage lors de son dernier passage au pub — rien qu’elle n’ait envie de réitérer de son plein gré, c’est certain.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
strange young world (chesma) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

strange young world (chesma)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

SMOKE AND MIRRORS :: PLAYGROUND :: DEATHLY HALLOWS :: rps abandonnés