BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 THE MAGE AND THE MASTER SPY.

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Metis Cormorant
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MessageSujet: THE MAGE AND THE MASTER SPY.   THE MAGE AND THE MASTER SPY. EmptyDim 11 Aoû - 14:05
alden harris
It’s a very Greek idea, and a very profound one. Beauty is terror. Whatever we call beautiful, we quiver before it.
1997. Pas d'Azkaban pour lui aujourd'hui. Bon, Abbas ne va pas se plaindre. Il aime bien son boulot (il aime surtout le chèque qui vient à chaque début de mois), même si c'est vrai que les Détraqueurs ne sont pas des collègues très bavards... ceci dit, ça fait quelques mois que c'est bien morne, à la prison. Plus beaucoup de prisonniers, et encore moins les rigolos qu'il y avait avant.
C'est de sa faute, bien entendu. Maintenant, les anciens prisonniers ont aidé le Lord à prendre le pouvoir et règnent au Ministère comme des rois: Abbas a reçu de nombreuses claques dans le dos depuis. Il aime bien son boulot de planqué, surtout que beaucoup des Détraqueurs sont partis eux aussi aider certains Mangemorts dans leurs sordides affaires... à vrai dire, Abbas se fait chier au boulot. Les effectifs ont été réduits — il n'y a plus que lui et une seule autre personne — et il passe le plus clair de son temps à lire plutôt qu'à faire des rondes.

Alors quand on lui a annoncé qu'il aurait une mission spéciale aujourd'hui, Abbas s'est permis de penser que ça aurait le mérite d'être intéressant. Au bout de trois heures, il n'a qu'une envie: retourner à Azkaban et reprendre la lecture de son passionnant livre sur les lunes de Jupiter.
En trois heures, il n'est parvenu qu'à faire deux personnes: c'est long, de sonder un esprit pour chercher si un futur prof est un traître ou un potentiel informateur de l'Ordre. Jusque là, rien à signaler, à part peut-être que l'un d'eux — Richard de son petit nom — ne semble pas tout à fait assumer tous les tenants et aboutissants de sa sexualité...

Il s'octroie une pause de dix minutes pour boire un thé et avaler un scone avant de sortir la tête de la salle de réunion minuscule qu'on est parvenu à lui donner pour la journée. Dans la salle d'attente, la mine blafarde de la dizaine des prochains enseignants de la nouvelle Damocles Heritage School. “ Suivant, s'il vous plaît, ” demande-t-il, la bouche encore pleine, retournant à sa chaise avant que quiconque ait pu lever le petit doigt.
Il finit par se relever pour aller refaire du thé, mettant l'eau à bouillir et prenant une tasse propre pour la préparer alors que la porte s'ouvre dans son dos. “ Asseyez-vous, je vous fais du thé, vous prendrez du sucre? ” demande-t-il en versant déjà l'eau magiquement réchauffée dans ses deux récipients. “ C'est quoi votre nom? ” Il se retourne et s'arrête en reconnaissant celui qui se trouve face à lui. Un énorme sourire fend son visage quand il répond lui-même à sa question. “ Monsieur Harris! ” Son professeur préféré à Hogwarts et un éminent auteur d'ouvrages sur la compréhension des runes. Impossible de décrire la joie qui l'étreint quand il pose une tasse face à lui et la sienne à côté de ses dossiers, se penchant en même temps pour attraper la main de son ancien prof. “ Content de vous revoir, vous vous rappelez de moi? Abbas? Abbas Shafiq? J'ai eu un O aux NEWTs dans votre matière!! ” fait-il plutôt fièrement (il lui avait écrit une lettre pour le remercier et lui faire part de sa note, laissée sans réponse), lui serrant la patte avec force et enthousiasme avant de le lâcher. Juste ça, ça vaut tout de suite le coup pour cette journée de travail éreintant où il ne va même pas être payé une prime!
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abbas shafiq

“Are you happy here?" I said at last. He considered this for a moment. "Not particularly," he said. "But you're not very happy where you are, either.”  
Il s’était installé sur un fauteuil, dans un coin — près d’une table basse afin de s’assurer de ne pas avoir de voisin avant de sortir le New England Journal of Runes, le magazine anglophone de référence en matière de runes (si l’on pouvait considérer que les anglais pouvaient avoir une quelconque importances dans ce genre d’étude comparés aux norvégiens ou aux allemands…) et l’ouvrit directement à la page où commençait l’article du Pr. Alessandro Bruti, un idiot d’italo-britannique avec qui il avait quelques temps travaillé dans sa jeunesse et qui s’était amusé, après la publication de la thèse d’Alden, à écrire un papier pour tenter d’invalider toute sa théorie. Depuis ce jour, c’était la guerre froide entre les deux professeurs, et à chaque fois que M. A. Bruti sortait un article, Alden s’enjoignait toujours à le lire, afin de rédiger un contre-article dans la foulée.
Il avait eu le temps de finir et d’annoter les quatre premières pages, pourtant écrites dans une police peu généreuse pour les yeux souvent explosés des runistes, avant que la porte ne s’ouvre, appelant une personne à rentrer. Alden fouilla dans sa poche pour en sortir sa convocation, qui l’invitait à se rendre au Ministère à neuf heures. Puis sa montre. Il était dix heures. Un pauvre garçon leva son propre papier en chouinant que c’était écrit huit heures, pour lui, et par pitié tout le monde s’accorda à le laisser passer. La porte se referma derrière lui. Ce ne fut qu’à ce moment qu’il décida de faire un peu plus attention à son environnement.
Il n’avait aucune idée de qui s’occupait de distribuer les horaires de convocation au Ministère, mais de toute évidence tous ses neurones ne devaient pas être connectés ; ils étaient une petite dizaine à attendre là. Tous pour la même chose, et pendant un instant se dit que les futurs collègues de la DHS seraient peut-être moins à la ramasse que ceux de Poudlard (qui tenaient, en général, une sacrée couche à l’exception de quelques-uns…) mais après avoir seulement écouté les conversations murmurées de ses pairs pendant quelques minutes, il crut sombrer dans un marasme de médiocrité affligeant. Presqu’effrayé par l’idiotie latente il se replongea dans l’article. Lui aussi médiocre. Le pauvre Alessandro commençait à radoter, et quand on savait que ses idées primaires dataient d’avant les guerres médiques…

Il rédigeait l’accroche de son papier quand la porte s’ouvrit de nouveau, et que la petite tête et la petite voix appelaient un nouveau candidat. Il y en eut un pour se lever, mais Alden lui souffla la politesse (il était plus près de la porte) en agitant son papier : « C’est écrit neuf heures.Huit heures trente pour moi…Je pense qu’il va falloir aller voir l’intendance. » Avant de se glisser dans la petite salle et de refermer derrière lui.
Il n’allait tout de même pas attendre dix heures avant de passer sur le grill. Même sans craindre que les murs que son occlumancie savait dresser dans son esprit ne s’écroule, il y avait toujours cette angoisse à laisser quelqu’un s’approcher de son esprit. C’est qu’Alden n’était rien sans sa tête : plus tôt il sera débarrassé de cette corvée, mieux il se sentira.
Il espérait seulement que la fugue de son gamin n’allait pas être, de nouveau, ramené sur le tapis. Le premier passage au Ministère sur ce sujet ne lui avait pas laissé un excellent souvenir.
La salle était petite : une table, deux chaises, c’était pour le moins sommaire. Et un homme de dos, qui lui proposait du thé en l’invitant à s’asseoir. Les anglais et leur fichu thé, c’était incroyable cette manie : « S’il vous plaît, merci, » fit-il — plus sommaire encore que l’ameublement de la pièce, en s’installant sur la chaise la plus proche. Puis la question (il espérait bien qu’il n’aurait pas encore à passer son acte de naissance et CV par le menu) alors que l’employé se retournait.

C’est à cet instant que la scène prit une toute autre tournure. L’homme le reconnut (assez rare pour être noté) et alors qu’il posait les tasses d’eau chaude sur la table pour lui prendre la main et la serrer (Alden se laissait faire, n’étant pas préparer à autant de chaleur humaine de la part d’un legilimens ministériel) il commença à se rappeler des traits du bonhomme.
Alan ? Arnaud ? Ali ? Agathon ? « Abbas ? Abbas Shafiq ? » Mais oui ! Abbas Shafiq, ah, quelques secondes de plus et il le retrouvait. Un môme de Hogwarts qui avait bien poussé depuis la dernière fois qu’il l’avait vu — pas tant en taille, mais en… carrure, certainement. C’était l’effet Ministère paraissait grandir ses employés, surtout quand ceux-ci étaient chargés de vous pénétrer le crâne. Puis la petite précision sur la note, qui éclaire le tout.
Le visage d’Alden se fend d’un sourire tout satisfait (et pas peu fier) du prof qui se rend compte qu’il n’a pas été complètement inutile : « Mais oui Monsieur Shafiq… » Comme ses collègues il avait pris le pli d’appeler les mômes par leur nom de famille, et maintenant qu’il était devenu un grand il n’allait certainement pas se permettre de familiarité. « Bien sûr que je me rappelle. Vous étiez au premier rang. » Quand il récupère sa main, de la poigne du legilimens, il agite légèrement les doigts, comme pour vérifier qu’ils étaient toujours bien accrochés. « Un O, vous dîtes ? Ça ne m’étonne pas, vous avez toujours été studieux. » Ce n’était pas le moment de commencer à se le mettre à dos. Comme quoi le fayotage allait dans les deux sens. « Mais vous avez choisi une autre voie que les runes, finalement… » conclut-il en regardant autour de lui. Ça aussi, ça lui foutait les boules. Combien de gamins qui étaient passés entre ses mains allaient finir ici ? À bosser pour ces…

Ce n’était pas la chose la plus intelligente à penser, en face d’un legilimens payé pour vérifier que de telles choses justement ne lui viendraient pas à l’esprit. Le morceau de pensée ne se déroula pas jusqu’au bout, et glissa, glissa, jusque derrière ses murs.
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Metis Cormorant
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Il y a une brève lueur de reconnaissance dans les yeux de Harris et Abbas sent son coeur exploser dans sa poitrine, de la meilleure façon qui existe. Rien de tel qu'un peu de reconnaissance de la part d'un professeur qu'il a adoré avoir, et qu'il a adoré suivre même après ses études. Bon, c'est vrai qu'il n'était pas très sympathique en classe, exigeant et sévère, mais Abbas lui a tout pardonné parce que ses cours restaient passionnants et délivrés de manière passionnée. Que demander de plus? Encore aujourd'hui il n'en revient pas que certains de ses camarades trouvaient ses cours chiants à mourir...

Il se demande si l'air de reconnaissance sur le visage de Harris est réel ou non, espérant (le coeur battant) que c'est le cas. Ce serait trop étrange de se dire que cet homme, qui a laissé sur lui une impression si énorme, ne se souvient pas de lui. « Mais oui Monsieur Shafiq… » Abbas se sent presque rougir de bonheur jusqu'au bout des oreilles. « Bien sûr que je me rappelle. Vous étiez au premier rang. » Une esclaffe satisfaite s'échappe de la poitrine d'Abbas alors qu'il lâche la main de Harris et s'assoit à sa chaise en secouant la tête, content apparemment de se remémorer son temps à l'école de sorcellerie. Premier rang à tous les cours, c'était limite si il en était pas à faire la queue dans le couloir pour être sûr de mettre son cul sur sa chaise préférée. Une fois, un petit con avait essayé de la lui siffler et pour la seule fois de sa scolarité, Abbas lui avait lancé un mauvais sort dans les couloirs en sortant. Bref. « Un O, vous dîtes ? Ça ne m’étonne pas, vous avez toujours été studieux. » Abbas en rougit cette fois véritablement de plaisir. Si il croise Lizzie à la maison ce soir, il va en parler pendant des heures. Tu ne devineras jamais qui j'ai vu aujourd'hui au boulot... « Mais vous avez choisi une autre voie que les runes, finalement…Ah, oui, bon. ” Il a le mérite d'avoir l'air un peu honteux en baissant les yeux sur sa pile de dossiers. Il n'a pas grand-chose à dire à ça.

Ce n'est pas ce que je fais tous les jours, ” explique-t-il presque naturellement. À croire que croiser un visage familier et souriant lui délie la langue, lui qui a l'habitude de discuter pour ne rien dire mais qui parle rarement de lui. “ Je travaille à cet étage, mais je passe la moitié de mon temps à Azkaban, je m'assure que les prisonniers y restent. C'est une nouvelle fonction, on n'est que deux, autant vous dire que personne ne se bat pour prendre notre emploi...” Il commence à trier les dossiers, par attraper celui de Harris pour l'ouvrir sur ses genoux et commencer à le lire rapidement. “ Plutôt pratique, l'Occlumancie, face à des Détraqueurs, le saviez-vous? Plutôt pratique en général. Vous devriez vous y essayer, ça apporte une certaine force mentale qui est bien utile au quotidien. ” Le nez plongé dans les pages du dossier (qui n'est pas très épais, mais rempli), il assume comme d'habitude qu'il est le seul Occlumens-Legilimens compétent sur Terre. Après tout, quand Harris entre dans une pièce, il doit lui-même penser qu'il est le runiste le plus compétent présent, non?

Il est en train de lire rapidement quand il s'arrête sur un détail déplaisant. Sa femme est morte, son fils s'est enfui semble-t-il. “ Ah. ” Abbas fronce les sourcils et le nez, mais relève le visage avec un sourire en direction de Harris. “ Vous me pardonnerez, je vais devoir vous poser quelques questions qui seront peut-être redondantes. Vos réponses et mes observations seront consignées dans votre dossier permanent. Je dois vous prévenir que je vais utiliser de la Légilimancie en même temps que j'écouterais vos réponses. Vous ne sentirez rien, a fortiori, ou alors une petite gêne. Il est possible que vous ressentiez un léger mal de tête ou de la nausée en ressortant: n'hésitez pas à me dire si vous avez besoin d'une pause, d'un verre d'eau ou de quoique ce soit. ” Autant dire qu'Abbas est en train de délivrer le speech le plus détaillé de la matinée: aux autres, il n'a adressé que trois mots avant de gentiment s'introduire dans leurs pensées et leurs souvenirs pour tout découvrir, la procédure aussi gênante qu'invasive et fastidieuse. “ Vous n'avez rien à craindre, si vous n'avez rien à cacher. ” Son sourire s'étire, chaleureux et complice, alors qu'il répète (en se moquant un peu, quoique son ton pince sans rien ne laisse rien deviner) le motto du Ministère. “ Vous êtes prêt?
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Le Shafiq a l’air bien heureux qu’on se souvienne de lui ; et à force de le regarder les détails commencent à affleurer à sa mémoire, comme les vestiges d’une antique cité redécouverte sous le coup de pinceau de l’archéologue. Les souvenirs prennent corps, alors que les traits de l’homme face à lui retrouvent leur place dans son passé, toujours un bureau entre eux, aucune paroles précisent ne revenaient mais une ambiance générale, une vague impression de satisfaction. Et des runes. Des runes partout. Alden laisse cette impression imprégner son esprit, pour être certain que son interrogateur puisse le trouver assez facilement dans son esprit — ça lui ferait certainement plaisir. C’était comme ça qu’il avait souvent procédé avec son propre mentor d’occlumancie : il abandonnait de-ci, de-là sans ses pensées des miettes de cirage de pompe mentaux, ce qui arrachait toujours au mentor une grimace légèrement amusée. Nous ne sommes pas là pour ça M. Harris. À fayot, fayot et demi comme disait le proverbe. Abbas jouait dans une catégorie où Alden avait déjà concouru pour gagner moultes récompenses.
La mention de son travail, cependant, ne semblait pas le plonger tant que ça dans la joie. C’est qu’être enfermé sous terre toute la journée pour des interrogatoires plus ou moins poussés n’était pas l’idée qu’Alden se faisait d’une carrière réussie. Il eut un léger sourire quand son ancien élève lui affirma que ce n’était pas là son occupation habituelle : « Ah… » Une sorte d’habitude verbale, pour montrer qu’il suivait. C’est qu’avec les élèves, si on restait silencieux trop longtemps, ils commençaient à paniquer et là on les perdait. Il s’attendait ensuite à ce Shafiq lui sorte un parcours honorable : un O en rune, c’est qu’il ne devait pas être un abruti. Mais le déroulé de son emploi n’avait rien de particulièrement glorieux.
En réalité, Alden dut faire un gros effort pour ne pas avoir l’air atterré quand l’homme lui avoua travailler à Azkaban. « Oh… » Ah, oh… en effet. Pour dissimuler son trouble, il vient attraper la tasse qu’on lui avait mis sous le nez, la serra entre ses mains un instant avant d’en boire une gorgée — buvable, le thé. Il hoche la tête d’un air entendu quand on lui assure qu’il n’y avait pas grand monde pour vouloir de son emploir : « J’imagine en effet. » Il n’arrivait même pas à imaginer comment quelqu’un pouvait accepter d’aller là-bas. Pour être honnête Alden n’avait croisé des Détraqueurs qu’à de très rares moments de sa vie (quand ils gardaient l’école l’année où Black s’était échappé) et cela n’avait guère était le coup de foudre. Il avait été alors bien heureux d’avoir l’occlumancie pour l’aider à canaliser au moins un peu les… au moment même où ses pensées traînaient dans cette direction, la tasse à ses lèvres, Shafiq fit à son tour une remarque sur l’occlumancie. Sur son utilité face aux détraqueurs. Sur son utilité tout court dans la vie. Jusqu’à lui conseiller de s’y mettre. Alden reposa la tasse sur la table avec un sourire calme : « Oh, je pense que je suis trop concentré sur mes runes pour me disperser dans ce genre d’exercices. » Ce n’était pas vraiment le moment de faire son mec brillant et de lui révéler qu’il avait su maîtriser l’occlumancie avant même que le petit Abbas ne naisse.

Le regard de l’employé était baissé vers les papiers qu’il avait posé sur ses genoux, Alden parvenait à voir ses yeux sauter de ligne en ligne, rapidement, avant qu’il ne se fige avec un petit froncement de sourcil. Alden préféra faire mine de rien quand finalement il releva les yeux pour lui sourire, lui répondit avec le même air poli, bienveillant, clair et cadré. Une posture mainte fois étudiée, qu’il semblait en réalité presque plus simple de conserver devant un fonctionnaire plutôt que devant une bande d’adolescents.
Shafiq est prévenant, pour un legilimens à la solde du gouvernement — il explique, presque doucement, ce qu’il allait se passer. S’excuse, le prévient, lui annonce directement la couleur, propose des pauses, un verre d’eau, et serait à deux doigts de lui commander une petite glace à la rose saupoudré de pistache pour peu qu’Alden le réclame. « Très bien, » fit-il, simplement, toujours avec un bref sourire, sans doute un peu crispé, ce qui pouvait bien se comprendre. N’importe qui, même le plus innocent des agneaux, angoisserait à l’idée de laisser un tiers entrer dans sa tête. Puis la phrase, servie avec un sourire presqu’encourageant.
Sauf qu’évidemment Alden avait tout à craindre. Il eut pourtant le culot d’avoir un petit rire : « Hormis mes dernières recherches sur l’importance du pouvoir runique immanent dans le fondement de la société magique antique en Norvège… Je ne pense pas avoir grand-chose à dissimuler au Ministère. » Les murs se cloisonnaient un peu plus, il y appliquait mentalement diverses runes pour les soutenir, les renforcer. Les rendre discret, pour qu’on ne puisse s’apercevoir de ses défenses. « Je… dois vous regarder dans les yeux ? Pardonnez-moi je n’ai pas l’habitude de ce genre de choses. » En même temps qu’il disait cela, prêt à paraître un peu stupide pour un peu plus appuyer sa couverture de professeur innocent, il retirait ses lunettes, les essuya soigneusement pour les remettre, les redressant sur son nez d’un geste de l’index. « Allez-y je vous en prie. »
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Harris semble être à l'aise puisqu'il se met à rire très légèrement, ce qui a pour conséquence de lentement faire sourire Abbas. « Hormis mes dernières recherches sur l’importance du pouvoir runique immanent dans le fondement de la société magique antique en Norvège… Je ne pense pas avoir grand-chose à dissimuler au Ministère. » Le sourire se renforce sur sa bouche. Il est très content de voir qu'après ces nombreuses années, son professeur favori continue ses études et, il en est sûr, est toujours à la tête de nombreuses avancées magiques et runiques récentes. Il ne lit plus trop ses livres, notamment parce qu'ils sont généralement trop pointus et difficiles à déchiffrer pour qui n'est pas runiste lui-même, mais il revient toujours à ses grands classiques, ceux qu'il dévorait sans problème lorsqu'il était son élève et voulait faire du zèle. “ Promis, je laisserai tout intact, ” dit-il d'un ton complice, avant de retourner à son décryptage du dossier, se demandant par où commencer. Sa femme... son fils, surtout, dont il y a une photo au dossier. Il s'est enfui récemment, pour rejoindre l'Ordre, suppute-t-on.

Ça fait un peu tâche mais Abbas sait bien qu'on ne peut pas contrôler les actions d'autrui. À voir ce qu'en pense son père. « Je… dois vous regarder dans les yeux ? Pardonnez-moi je n’ai pas l’habitude de ce genre de choses. » Il relève les yeux pour le regarder retirer et essuyer ses lunettes. Son sourire est conciliant, chaleureux. “ Ne vous inquiétez de rien, je m'occupe de tout. Détendez-vous, ” lui recommande-t-il, parce qu'il n'y a rien de pire que de s'introduire dans l'esprit de quelqu'un qui serre les fesses. « Allez-y je vous en prie. » Abbas hoche la tête et agite un peu sa baguette. Il n'en a pas besoin pour accéder aux pensées immédiates de ceux qui l'entourent — il a lancé le sortilège pour la dernière fois il y a moins d'une heure, ses effets commencent à s'effacer lentement ceci dit — mais il a laissé à Alden sa vie privée jusqu'à maintenant.
Legilimens, ” dit-il pour la forme, plantant ses yeux dans ceux de Harris.

Il ne se plonge dans aucun souvenir en particulier, explorant plutôt ce qui flotte à la surface. Il se souvient de lui... il se souvient de lui! Élève zélé et toujours assis au premier rang. Le visage sérieux et concentré d'Abbas se craquèle d'un sourire. Il fait vite abstraction du reste (la frustration d'attendre en salle d'attente, l'impatience, la légère nervosité, les réticences à laisser quelqu'un rentrer dans son esprit: tout est normal et attendu) pour amener le premier sujet. “ Parlons de votre fils, Noam, ” dit-il simplement et sans même que Harris le contrôle, le visage de son fils s'impose dans son esprit.
Yeux sombres, grains de beauté, cheveux en pétard, masque énervé. Frustration, peur, incompréhension, distance, énervement, sa femme, 'Hava. 'Hava, tuée, assassinée, par des Mangemorts. Difficile se dépêtrer le sentiment de culpabilité, la tristesse qui tord le ventre d'Abbas à son tour. “ Pensez-vous qu'il a eu raison de fuir? ” C'est récent, Abbas essaye de remonter à la surface ses raisons, les sentiments de Harris. “ Votre femme a été tuée alors qu'elle faisait son travail d'Auror. ” 'Hava, encore et encore, Abbas fuit l'image rapide de son cadavre. “ C'était il y a longtemps. Qu'éprouvez-vous aujourd'hui par rapport à cette tragédie? ” Abbas veut le voir dans ses pensées, et comparer avec ce qu'il va lui dire, sa main prenant aveuglément des notes dans son calepin.


Dernière édition par Abbas Shafiq le Mar 3 Sep - 12:03, édité 1 fois
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« Promis, je laisserai tout intact. » Ça… rassure. Et pourtant, il sourit en face, le jeune Shafiq. Ce n’est pas une menace voilée, c’est presqu’un ton de confidence et pourtant, Alden sent comme un vent froid souffler sur sa nuque et descendre le long de son dos, de ses bras. Comme un mauvais pressentiment : je laisserai tout intact. Il devait résister à l’envie de répondre qu’il espérait bien. On ne charcutait pas sa tête à Alden, c’était bien tout ce qu’il avait, ou croyait avoir. « Détendez-vous. » Et bizarrrement, ce n’est pas si difficile d’obéir. Des années d’expérience en occlumancie, peut-être, qui lui permette en cet instant de ne pas se laisser gagner par l’angoisse. C’était comme avant le début d’un cours : si on est stressé, tout disparaît une fois qu’on entre en scène et qu’on est bien obligé de jouer son rôle. Là, en plus, le rôle qu’il devait tenir n’était pas bien compliqué, et il n’y avait qu’un homme à convaincre, en face, plutôt que quelques dizaines d’adolescents.
Tout se passerait bien, se répéta-t-il en continuant de jouer les idiots sur la pratique de la legilimancie. Sans savoir s’il était si convaincant que ça, mais il était bien placé pour savoir que les personnes douées dans un domaine avaient tendance à croire que tous les autres étaient des idiots sur le même sujet. Ce serait fort étonnant que le jeune Abbas « vous devriez essayer l’occlumancie monsieur harris » Shafiq n’en fasse pas partie.

Il prit une longue inspiration, comme s’il allait plonger tête la première dans une piscine un peu froide, quand Shafiq lâche la formule, presqu’avec nonchalance, en scellant ses yeux dans les siens.
Tout est à l’abri. Il le sait, il fait ses exercices de façon quotidienne. Ce qui traîne en surface est sans danger, ce qui peut affleurer l’est également. Il laisse les pensées couler, sans tenter de les retenir, pour donner une impression de parfaite normalité dans son cerveau surchauffé. Il bat des paupières derrière le verre de ses lunettes, pour voir Shafiq esquisser un sourire (bon, il était définitivement de bonne humeur, ça en faisait au moins un). Sourire auquel il aurait bien aimé répondre, toujours dans le projet de plaire (exercice qui lui était pour l’instant difficile mais qui bien assez tôt deviendrait une douloureuse habitude) mais il fut coupé dans son élan de bonne volonté par le premier sujet abordé.
Ah. C’était à prévoir cependant.

C’était bien la première fois que le violent sentiment de rejet qu’Alden pouvait éprouver pour son gamin allait autant lui servir. Parce qu’il doutait qu’on puisse simuler le sentiment qui lui serra les tripes à cet instant, et qui embuait toutes ses pensées, alors que l’image de son imbécile de gosse lui revenait en tête. Quand la question vient, finalement, Alden n’avait pas vraiment de doute sur la réponse. Ce n’était même pas un mensonge. S’il avait pu ramener le petit con par l’oreille, il l’aurait fait — quoi que, ce serait-il donné cette peine ? Mais finalement le sujet diverge, encore un peu. Cette fois Alden se crispe. Un peu plus que mal à l’aise, alors que la douleur du deuil mal accompli revient. Sa main gauche vient serre son avant-bras droit.
C’était à prévoir cependant.
Même si c’était atrocement gênant qu’un ancien élève puisse savoir autant de choses de sa vie privée.

« Je… » Il serait bien incapable de mentir là-dessus. Bien incapable de dire que ça remontait à trop loin pour qu’il y pense encore, de dire qu’il ne l’avait pas tant connu que cela. Cinq ans ? À peine ? Bien incapable de dire qu’elle n’avait plus aucune importance. Même avec l’occlumancie, il ne pouvait pas proférer ce genre de mensonge. « De la peine. Je… » Les mots anglais se perdaient, il fit tourner une fois la langue dans sa bouche, avant de finalement lâcher, pour en finir : « Je regrette de l’avoir laissé partir en mission. Je regrette de ne pas l’avoir convaincu de rester. » Son poing droit se serre, jusqu’à blanchir les jointures. « Elle me manque. Et je suppose qu’elle manque à Noam mais… » Il se retient presque de rouler les yeux, mouvement machinal qui le prend presque systématiquement quand il évoque son fils. Ça, et les longs soupirs, là pourtant il est un peu trop tendu pour soupirer. « Il n’aurait jamais dû faire ça. Je l’ai déjà dit quand on m’a interrogé, je ne sais absolument pas où il a pu partir, je suis la dernière personne qu’il irait informer de ce genre de chose. Il a toujours tout fait pour me contrarier. » Le ton monte légèrement, comme si Abbas aurait pu devenir ce môme ingérable qu’Alden voyait dans son fils, et qu’il pouvait enfin régler ses comptes avec lui.
Et parce que c’était bien plus simple pour Alden de gérer la colère que lui faisait ressentir son enfant, plutôt que le chagrin que l’image récurrente de son épouse morte lui amenait.

S’il finissait en taule à cause de Noam, là il le foutrait à l’adoption. Il s’en moquait pas mal qu’il ait atteint la majorité, ce con.
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Metis Cormorant
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Abbas s'est toujours dit qu'il aurait pu faire psychomage, si il avait emboîté le pas à Elisabeth à St Mungo's. Et il aurait fait un psychomage du tonnerre, à faire remonter à la surface des pensées des autres les expériences traumatiques oubliées. Ou alors peut-être que les Legilimens étaient interdits de pratiquer? Ça aurait fait du sens. Parce que là, Abbas a droit à tout. L'exaspération pour le fils, le désespoir pour la femme. Tout y est, aussi clair que si c'était écrit noir sur blanc, et il ne peut que prendre en note le fait que Harris, manifestement, ne sait pas où est son fils. « Je… » Et qu'il n'a manifestement pas fini le deuil de sa femme. « De la peine. Je… » Les mots s'embrouillent, les pensées aussi, les images deviennent un peu difficiles à attraper alors Abbas les laisse tourbillonner dans sa tête, sans tenter de les saisir. « Je regrette de l’avoir laissé partir en mission. Je regrette de ne pas l’avoir convaincu de rester. » Il peut sentir la tension agiter le corps d'Alden comme si c'était le sien, l'impression désagréable que des fourmis s'agitent sur son bras gauche. Il sait très bien ce qui se cache sous ses vêtements, la peau et la chair mises à mal, les profondes cicatrices qui remplissent Abbas d'un certain dégoût — même si il n'a hérité que des traditions et non de la croyance de la religion de ses ancêtres, tout acte qui met en péril la constance du corps le rebute. Jamais il ne se ferait mal ainsi ou se ferait marquer par un tatouage.

Ces cicatrices, le dossier qu'il a sous les yeux, ainsi que les souvenirs de Harris qui remontent à la surface, apportent au portrait d'Alden Harris dans la tête d'Abbas des accents... pathétiques. Lui qui était son professeur préféré et adoré, le voilà maintenant homme détruit et pitoyable. « Elle me manque. Et je suppose qu’elle manque à Noam mais… » À chaque mention du gamin, rejet total, exaspération qui grimpe. « Il n’aurait jamais dû faire ça. Je l’ai déjà dit quand on m’a interrogé, je ne sais absolument pas où il a pu partir, je suis la dernière personne qu’il irait informer de ce genre de chose. Il a toujours tout fait pour me contrarier. » Colère aussi. Blâme-t-il son fils de mettre en péril sa position de professeur à la DHS? Abbas hoche la tête. “ Je vois. Merci de votre patience. ” Le pauvre a dû se répéter des dizaines de fois... “ Votre femme a été tuée par des Mangemorts lors de sa mission, ” insiste-t-il, les yeux baissés vers le dossier et le calepin sur lequel il prend ses notes à l'aveugle. “ Comme vous le savez, vous travaillerez avec et pour des Mangemorts à la Damocles. Cela ne posera pas de problème? ” Son ton est presque empreint qu'inquiétude en cet instant précis, alors qu'il plante ses yeux dans ceux d'Alden et s'enfonce profondément dans ses pensées. “ Vous ne trouvez pas que c'est un peu comme trahir sa mémoire?
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Merci de votre patience. Elle avait bon dos la patience — encore heureux finalement qu’il avait fait carrière dans l’enseignement et qu’il avait appris au fil des années à cultiver la susdite patience comme un jardinier ses roses. Entre les idiots incapables d’écrire leur nom sur une copie, les boulets qui demandaient ce qu’il fallait faire quand ils étaient arrivés au bout du parchemin, les imbéciles qui renversaient leur encrier par terre et autres champions qui répétaient à chaque minute « J’ai pas compris la consiiiigne. » lorsque ça consistait en un Traduisez le texte ci-dessous. autant dire qu’il connaissait plusieurs exercices respiratoires qui lui permettaient de tenir sans avoir envie d’en balancer un par la fenêtre (et du sixième étage, c’était souvent mortel). Finalement la personne avec laquelle il avait eu le moins de cette sacro-sainte patience était son fils, et rien qu’à cette pensée, l’exaspération revenait, comme par magie. C’était presque pavlovien à ce stade.
Il aurait bien aimé croire que ça se terminerait là. Il avait déjà eu quelques pré-rendez-vous, surtout pour évaluer ses compétences et voir s’il était apte ou non pour le travail (autant dire qu’Alden Harris avait hâte du jour où on lui dira qu’il n’était pas apte à enseigner quelque chose à quelqu’un) et il espérait bien que ça ne s’étendrait pas trop. Mais les mots qui suivirent laissèrent s’envoler son espoir. Les doigts de son bras droit, crispés, se mirent à tapoter la table dans un rythme inégal, à demi-agacé, à demi-stressé. Il regardait devant lui, son ancien élève qui prenait des notes, lisait son dossier, sans même le regarder dans les yeux alors qu’il posait ce genre de quest-

Il renvoya son amertume au loin. Inspira profondément.
L’image de ‘Hava revint s’imposer à son esprit. Super, c’était vraiment sa journée. Il pensa à son psy, pendant un instant, et se dit que, vraiment, il aura des trucs à dire à la prochaine séance. À la mention de la raison de sa mort, pas spécifiquement détaillée d’ailleurs — il se demandait si le dossier pouvait avoir les détails (tous les détails) (même ceux que lui n’avait jamais pu obten-) il eut un très léger grognement, pour acquiescer à ce qui venait d’être dit. Puis, finalement, la question tombe au moment où Shafiq relève son visage vers lui.
Ah.
Le malaise allait en grandissant. Sa main gauche vint serrer un peu plus le bras droit, enfonçant davantage ses doigts comme pour créer une douleur physique réelle, qu’il puisse véritablement sentir et gérer.
L’enjeu évoquer par Abbas tourne dans sa tête. Il essaye d’imaginer ‘Hava, si elle était vivante, ce qu’elle pourrait penser de lui. Ce n’était pas quelque chose de très concluant ou qu’il s’amusait à faire en temps normal — il avait fait bien trop de connerie depuis sa mort et parler de trahir la mémoire de sa femme était presque ridicule.
Il déglutit, décala ses lunettes simplement pour se passer un moment les doigts sur les yeux, comme s’il ressentait une quelconque gêne, une petite fatigue, un léger mal de tête à l’arrière de son crâne. Avant de remettre ses lunettes : « Je pense que sa mémoire n’est plus à ça près. » Ça le tuait un peu de dire ça, de l’admettre au moins. « J’ai bien failli laisser son fils crever de faim, quand il était nourrisson. Je pense qu’à partir de là… » On ne le prendra pas à coller un possessif personnel devant le mot fils de sitôt. Il avait souvent tenté de voir en Noam un colocataire à charge bien trop chiant. « J’ai déjà beaucoup trop… fait d’erreurs. » Il était à deux doigts de dire que travailler pour les Mangemorts était bien la plus petite de ses trahisons. Sans être certain que c’était la bonne manière de le formuler. « J’en veux plus… au gouvernement de l’époque qui l’a renvoyé sur le terrain après plusieurs mois d’inactivité plutôt… » Son cœur battait un peu trop fort, ce n’était pas tant un mensonge ; de toute manière il avait très rapidement détesté tout ce qui avait pu avoir de près ou de loin un rapport avec la mort de ‘Hava, lui compris. Noam compris. Surtout Noam. « Je ne sais pas qui l’a tué. Je ne veux pas savoir. Je vais être honnête : je me dis que c’en est un qui s’est fait tuer au moment des captures et je dors mieux la nuit. » Il doutait qu’on hurle à l’insubordination s’il avouait cela. Et un aveu ne faisait que rendre le reste plus crédible. « Ça ne posera pas problème. Vous n’aurez pas de soucis à vous faire pour moi, M. Shafiq. Je me ferais discret. » Avec une pointe de sourire. « Et ça me donnera du temps pour me concentrer sur de nouvelles recherches. » Pour essayer de fuir le sujet familial le plus possible, pour laisser glisser l’image de son épouse dans le recoin de ses souvenirs, dans une boîte qu’il ne voulait plus ouvrir

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La question est cruelle et Abbas s'en veut un peu (pas beaucoup) de l'avoir formulée ainsi. Même si la Légilimancie passe par la manipulation, ce n'est pas quelque chose d'agréable à faire, surtout quand on apprécie son sujet d'étude... Abbas ne peut qu'imaginer la douleur qu'a pu ressentir Harris en perdant sa femme. L'imaginer en explorant de lui-même, dans ses pensées, sa gêne, son chagrin, sa douleur, son deuil.
Difficile, encore une fois, de concilier l'image idéale qu'il avait de son professeur de runes avec l'homme insignifiant qu'il a aujourd'hui sous les yeux. « Je pense que sa mémoire n’est plus à ça près. » Malgré lui, Abbas a un rictus amusé qui traîne sur les lèvres. « J’ai bien failli laisser son fils crever de faim, quand il était nourrisson. Je pense qu’à partir de là… » Son fils, pas le sien à lui. Étrange. Abbas et Lizzie ont encore un peu de temps devant eux avant de vouloir avoir des enfants ensemble (ils n'en ont jamais parlé, mais c'est attendu d'eux, même si Abbas ne sait pas encore comment ils vont faire...) mais il a du mal à s'imaginer ressentir une telle indifférence pour sa propre chair... Peut-être parce que Harris est un sang-mêlé, il ne se rend pas compte de l'importance d'une famille, d'un héritage, d'une lignée à perpétrer et de laquelle s'occuper...

« J’ai déjà beaucoup trop… fait d’erreurs. » Retour au moment présent, les yeux d'Abbas, un peu dans le vague, se reconcentrent sur Harris. « J’en veux plus… au gouvernement de l’époque qui l’a renvoyé sur le terrain après plusieurs mois d’inactivité plutôt… » La bonne réponse. Abbas griffonne quelque chose dans son dossier tout en faisant un léger bruit d'approbation. « Je ne sais pas qui l’a tué. Je ne veux pas savoir. Je vais être honnête : je me dis que c’en est un qui s’est fait tuer au moment des captures et je dors mieux la nuit. » Sincère, au point, pas du genre lèche-bottes et suspicieux. Abbas apprécie grandement ça. « Ça ne posera pas problème. Vous n’aurez pas de soucis à vous faire pour moi, M. Shafiq. Je me ferais discret. » Un sourire, un peu plus de confiance, peut-être. « Et ça me donnera du temps pour me concentrer sur de nouvelles recherches. » Et le sourire de Harris trouve un jumeau sur le visage d'Abbas. “ Très bien. ” Il griffonne un peu plus, entoure quelque chose sur le dossier qu'il a d'ouvert devant lui, coche deux-trois cases méticuleusement. Il se relit, sans rien dire, puis regarde sa montre. “ Je vois qu'il nous reste quelques minutes. ” Ses yeux se relèvent vers son ancien professeur. “ Mais je pense que nous en avons fini pour aujourd'hui. Si j'étais vous, je ne me ferai pas trop de soucis pour le poste... ” Et, complice, de lui adresser un petit clin d'oeil. “ Ils seraient stupides de se passer d'un esprit tel que le vôtre.

Et puis il ferme le dossier, et le repose sur la table, avant de se détendre en soupirant légèrement, prévoyant déjà ses entrevues avec les autres candidats qu'il va devoir rencontrer et analyser... “ J'avoue que je ne pourrais jamais comprendre votre intérêt pour l'éducation, mais je suis content de savoir qu'il y a encore des gens comme vous dans le monde. ” Il s'étire, puis se relève, lui tend la main avec un grand sourire ravi.
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