BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 ALEKSANDER - Remember Hufflepuff

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aleksander c. lindgren
The philosophy of the school room in one generation will be the philosophy of government in the next.
Le hall d’entrée du château était plus grand que ce que Neal Ollivander avait pu imaginer. La boutique des fabricants de baguettes du Chemin de Traverse aurait pu y tenir tout entière. Le plafond était si haut qu’on peinait à l’apercevoir. Les torches enflammées qui éclairaient de leur danse les murs de la Grande Salle donnaient une ambiance rassurante au somptueux escalier de marbre qui disparaissait dans les étages du château. Devant la foule des élèves, dont un étrange garçon joufflu bien trop attaché à son crapaud et le célèbre Harry Potter, le professeur McGonagall, une grande sorcière aux cheveux noirs vêtue d’une longue robe ver émeraude, guidait le pas et fit entrer les élèves de première année dans une petite salle qui leur était réservée. Derrière la porte située sur leur droite, les élèves ainsi rassemblées percevaient timidement la rumeur de centaines de voix. Les autres étudiants de Poudlard devaient déjà être arrivés. Les lieux les obligèrent à se serrer les uns contre les autres, et ils restèrent là, silencieux, lançant des regards inquiets.

Après plusieurs minutes, le professeur McGonagall vint leur souhaiter officiellement la bienvenue. Ses traits sévères, son attitude guindée et la sagesse qu’elle renvoyait laissèrent Neal Ollivander avec des yeux émerveillés. Il buvait ses paroles comme s’il s’agissait de l’eau de la Fontaine de la Bonne Fortune. Toute son enfance, le jeune garçon avait entendu des histoires sur les maisons de Ravenclaw et de Slytherin, les maisons les plus représentées dans la famille Ollivander. Il semblait qu’un de ses ancêtres, Ragastan Ollivander, fut un Gryffindor très aventureux. On racontait qu’il avait disparu dans les forêts amazoniennes, après avoir été enlevé par une tribu particulièrement vindicatives de Botrucs exotiques. Cette histoire fit pouffer Neal qui reçut pour seule réponse un regard hautain et scandalisé d’une fille aux cheveux épais. Le professeur McGonagall les abandonna pour la seconde fois, les laissant avec une tonne de questions.

Les débats faisaient rage dans la petite antichambre de la Grande Salle. Des tests ? Devant tout le monde ? Le timide Neal n’y était pas prêt, malgré son enfance passée au milieu des baguettes magiques, instrument indispensable à la pratique s’il en est. Sans doute cette trop grande proximité avec l’outil si précieux pour ses semblables expliqua ses talents médiocres pour la préparation des potions. Jamais il n’avait senti une telle angoisse en ses tripes. Quelle maison l’accueillerait ? Et si on le renvoyait chez lui ? Si la répartition ne le répartissait pas ? Il secoua la tête pour chasser ces vilaines pensées. Neal Ollivander se tortillait les mains lorsque des cris s’élevèrent et qu’une vingtaine de fantômes traversèrent le mur du fond. D’un blanc de nacre, transparent, un fantôme s’approcha de Neal après s’être disputer avec un de ses congénères, et lui lâcha dans un sourire : "Hope to see you in Hufflepuff! My old house, you know". Cela détendit un peu le nouvel élève qui avançait désormais en rang vers le Choixpeau Magique.


**
*

Octobre 1991. Après le repas traditionnel d’Halloween, les élèves avaient été congédiés dans leurs salles communes. Les professeurs recherchaient sans doute le Troll des Montagnes arrivé par effraction dans l’enceinte du château. L’idée terrifiait le petit Neal Ollivander. D’un physique encore chétif, le teint un peu hâlé par un été passé à chasser les composantes de la fabrication de baguettes magiques, il sursautait à chaque éclair en rédigeant difficilement un devoir pour le professeur Snape. Il détestait les potions mais il trouvait du réconfort dans les colis envoyés par son grand-père. Sur sa couverture en patchwork, bien installé sur son lit, Neal travaillait entouré de bonbons, de chocolats et de cartes de sorciers célèbres fraichement sortis de leurs Chocogrenouilles. Trois Dumbledore vides gisaient à côté des Sucettes Têtenbulles, près de Mangouste Bonham et d’un pot d’encre étanche. Un bruit le fit de nouveau sursauter, et il mordit sa joue. Mais ce n’était pas l’orage cette fois…



Dernière édition par Neal Livingston le Jeu 18 Juil - 11:43, édité 2 fois
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neal livingston
flashback  •• The philosophy of the school room in one generation will be the philosophy of government in the next.
Je vois un arbre, non non... Pas juste un. Tout un tas d'arbres. Une forêt. C'est une forêt et je marche vers elle, je marche à l'intérieur d'elle ; il y a des arbres si grands, ils touchent le ciel. Ils frôlent les étoiles. Je me mets à courir, vers une voix ? Oui, il y a une voix, c'est la voix d'Anders. Je le sais, alors que je ne l'ai jamais rencontré. Je le sais et puis c'est tout. Je cours vers lui, mais il s'éloigne à la même vitesse. Ou alors, il est pas devant moi, il est en haut. Quelque part sur la cime d'un arbre géant.
Je m'arrête, essoufflé. “Help me” c'est ce qu'Anders répète. Pourquoi le ton monte ? Le volume aussi, et ses appels résonnent dans la forêt. Ils rebondissent sur les troncs. Je veux l'aider : c'est mon frère après tout. Je dois l'aider. “Anders!” je crie, je continue de crier mais il semble être partout. Il est partout, il est chaque arbre géant et mort de cette forêt, ces arbres sans feuille, sans fleur, sans vie. Je pleure. Il y a quelque chose de chaud et d'humide qui trace des sillons sur mes joues, je pleure oui, je pleure du sang. Ton sang, Anders ? Peut-être que je pleure le mien. C'est ma peine après tout.

**
*

Aleksander émergea de son cauchemar en sueur. Il se laissa glisser hors des couvertures, et un frisson lui parcourut l'échine lorsque ses pieds entrèrent en contact avec la pierre froide du dortoir. Il aurait peut-être dû se rendre dans la Grande Salle avec le reste de ses camarades : c'était le soir d'Halloween, après tout. Ils faisaient sûrement tous la fête là-bas.

Sur la pointe des pieds pour éviter le baiser gelé du sol, il retira ses vêtements humides de peur, et s'habilla de sous-vêtements propres et d'une robe de sorcier fraîchement lavée. Elle était un peu trop grande pour lui, les manches venaient cacher ses mains, mais il ne s'en formalisa pas et prit le chemin de la salle commune. La majorité des Poufsouffle était à table avec le reste de l'école, en particulier les premières années, encore émerveillées par tout ce que Poudlard avait à leur offrir. Pour Aleks, ce n'était pas aussi excitant... Il était arrivé deux mois plus tôt, et il n'avait toujours pas d'amis. Il connaissait mal le monde sorcier, surtout le monde sorcier britannique. Il ne comprenait pas ce qu'il faisait dans ce pays, il avait la désagréable sensation que la Suède était un lointain souvenir, et il était toujours incapable de plaire assez à quelqu'un pour qu'on lui dise un mot gentil.

Il frotta ses cheveux blonds, qui tiraient vers le blanc. Il s'était habitué à cette couleur, mais pas aux racines brunes qui venaient parfois lui rappeler sa nature de bâtard. Pas un vrai Lindgren, eh. Aleks repoussa une mèche, alors qu'il entrait dans la salle commune : une pièce chaleureuse, toujours baignée dans la lumière réconfortante du soleil ou – en fin de journée – par un feu de cheminée. Il passa sous l'encadrement de la porte, grand cercle en forme de tonneau, et s'installa au fond d'un large fauteuil. L'odeur des cuisines flottait dans l'air, même ici, et Aleks entendit les gargouillis de son estomac. Il leva les yeux vers le grand tableau d'Helga Poufsouffle, qui semblait le regarder, mi-attendrie mi-fâchée. Elle voulait probablement qu'il aille grignoter un morceau !

Le petit garçon quitta le fauteuil, bien décidé à satisfaire son ventre. Il sortit de la salle commune, à peine courbé dans l'étroitesse du passage. L'odeur de vinaigre lui agressa les narines. A l'extérieur des dortoirs, Aleks avança prudemment. Les murs étaient hauts, se ressemblaient énormément, et après seulement deux mois, il ne se repérait pas à la perfection dans le château. Il s'était déjà perdu trois fois..... Alors qu'il poussait les portes de ce qu'il pensait être la cuisine, il entendit à l'étage un gros vacarme ! Des cris, des piétinements pressés, une grosse voix dont il ne capta que la vibration, projetée dans la grande salle. Aleks se figea, une main levée prête à se saisir d'une miche de brioche. Les bruits quittèrent la grande salle, et des échos de voix remplirent les couloirs. Certains se dirigeaient très clairement vers les sous-sols : les bruits de pas et les murmures se répercutaient contre les murs. Ni une, ni deux, Aleks saisit la brioche et fondit sous une table, où il se recroquevilla en gardant le silence. Il ne voulait pas être trouvé par le reste des Poufsouffle, être affiché comme le garçon solitaire. Celui sans ami. Il allait se faire des amis, pas vrai ? Il lui fallait juste un peu plus de temps, il devait d'abord comprendre comment fonctionnent les gens, les autres enfants ! Il appliquera les règles que ses parents lui ont répétés, toute son enfance. Il les rendra fier.

Les voix se font plus proches alors que le troupeau d'élèves longe les cuisines. “A troll!! In Hogwarts! Can you believe it?” Les bribes qu'Aleks comprend l'inquiète. Il repense à son cauchemar, frissonne à nouveau. Il serre fort sa brioche, et lorsque les voix s'éloignent, il quitte sa cachette. Il va attendre, cinq ou dix minutes, et puis il filera dans son dortoir. Il ne lui arrivera rien.

Dix minutes après, et environ quinze frayeurs plus tard, Aleks se trouvait devant le tonneau-porte. Il toqua au rythme d'Helga Poufsouffle, et s'engagea dans l'entrée circulaire et le passage en pente douce menant à la salle commune. Il se fit tout petit, se glissa de groupe en groupe comme s'il n'avait jamais été dehors tout seul ; il était terrifié à l'idée d'être expulsé pour ça. Ou pour le vol d'une brioche. Mais perdu dans cette masse d'enfants, qui allait s'intéresser à lui, hein ? L'avantage d'être petit et sans ami, c'est qu'on est presque invisible.

Le blondinet grimpa jusqu'à son dortoir, la brioche dissimulée dans sa robe de sorcier. Il y avait du monde dans la salle commune, et bon nombre de discussions animées sur le troll dans les cachots et sur Potter, mais les chambres étaient moins peuplées. Le relatif silence enveloppa Aleks alors qu'il entrait dans son dortoir. Il sortit sa brioche, triomphant, et allait pour se glisser dans son lit quand son regard rencontra celui d'un autre garçon. Assis sur sa couverture, il grignotait des friandises. Il fixait Aleksander. La panique se faisait une place dans la gorge du suédois. Incapable de parler aux jeunes de son âge, il sentait son cœur taper fort dans sa poitrine. C'était sa chance de se lier à quelqu'un, de se faire un ami. Il baissa la tête, tendit la brioche vers le garçon, et ses joues rougir instantanément. Il sentait la chaleur sur son visage, le filet de sueur sur sa nuque... Aleks osa lever les yeux au moment où le garçon attrapa la brioche, et la fendit en deux. Il lui redonna la moitié, prit l'autre et s'installa de nouveau sur sa couverture. Aleks resta debout un instant, près du lit, incapable de quitter le petit gars des yeux. Ce dernier finit par tapoter la couette, à côté de lui. C'était une invitation. Aleks inspira fort, bruyamment, pour se donner du courage, et il grimpa sur le lit à baldaquin du garçon. Il avait la mâchoire serrée, les traits déterminés : il allait se faire un ami. Installé sur la couverture il croqua à pleines dents dans la brioche. La bouche pleine et des miettes autour des lèvres, il tendit la main vers le garçon. “Hi! I'm Aleksander.”
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aleksander c. lindgren
The philosophy of the school room in one generation will be the philosophy of government in the next.
Le jeune garçon avait regardé le blondinet avec un mélange de compassion et d’amusement mais il continuait à feindre une bien trop grande concentration sur son devoir. Ce qui dérida son masque social, c’étaient les joues rouges de celui qui se prénommait Aleksander. Alors, c’est tout naturellement que Neal avait attrapé la brioche, l’avait coupée en deux et en avait rendu la plus grande moitié à son propriétaire. Au moins, il aurait pu en rester là et continuer à écrire le dernier parchemin sur le Doxycide à rendre la semaine d’après. Neal prenait a cœur les valeurs d’Hufflepuff. Il était un des rares Ollivander à avoir été réparti dans cette maison. Les paroles du Choixpeau résonnaient encore en lui, en ce début d’année : You might belong in Hufflepuff / Where they are just and loyal / Those patient Hufflepuffs are true / And unafraid of toil. Son but était de devenir préfet-en-chef, de réussir ses études haut la main (surtout en sortilèges) et de rendre fier son grand-père et son père, de reprendre la boutique familiale et d’être un des meilleurs fabricants de baguette de toute l’histoire de l’Angleterre. Le jeune garçon aux cheveux sombres et parfaitement coiffés avaient de grandes ambitions et ne se résoudraient pas à les abandonner pour une brioche.

Pourtant, il y avait quelque chose chez le blondinet qui le titillait. A force d’être peu bavard, travailleur et un peu hautain, Neal Ollivander ne s’était pas vraiment fait d’amis de sa maison. La magie le fascinait et rien ne semblait le rendre plus joyeux qu’une soirée en solitaire avec un de ses livres de cours et des bonbons tout droit venus du Chemin de Traverse. Se sentant observer, il se retint de lever les yeux au ciel – cela n’aurait pas été très poli, et Neal restait encore un garçon bien élevé – et tapota sa couverture pour inviter son comparse à s’asseoir à côté de lui. C’était bien normal après tout, il lui avait offert de la brioche avec la tête d’un Scroutt effrayé. La bouche du blondinet pleine de miettes, ce dernier se présenta « Hi ! I’m Aleksander » annonça-t-il. Neal le fixait d’une drôle de façon. A l’intérieur de lui, il priait pour que ces miettes ne finissent pas dans son lit. D’un air détaché cependant, et le regard toujours plongé dans son devoir, il grommela un « Nice to meet you. I’m Ollivander, well Neal Ollivander ». Le jeune garçon avait l’habitude qu’on l'appelle par son nom de famille. C’était une tradition chez les sorciers depuis longtemps. Aucune sorcier de onze ans n’avait acheté sa baguette à Garrick ou Grady, non. Tous avaient acheté leur première baguette chez Ollivander, « Makers of Fine Wands since 382 b.c ».

Neal posa son parchemin pour mordre dans la brioche. Ce n’était pas très poli de ne pas consommer directement un met que l’on venait de vous partager. Son grand-père ne l’aurait pas permis. Ses vêtements civils – sa robe de sorcier séchait sur une chaise – sentait encore la sciure de bois et la poussière. Ces fragrances d’artisan semblaient fixées à chacun des membres de sa famille. Il les oublia cependant très vite, les sens égaillés par le gout de beurre et de vanille qui inondait sa bouche, dans un tourbillon de brioche légère et moelleuse à la fois. « Your mum did it ? » demanda-t-il la bouche encore pleine, dans l’espoir d’entendre une jolie histoire d’une maman en cuisine. C’est ce que faisait les mamans d’après ce qu’il savait. La sienne, il ne l’avait pas connu et personne ne lui cuisinait quoique ce soit de la sorte.

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neal livingston
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Aleks laissa retomber sa main mollement sur la couette. “Nice to meet you. I'm Ollivander, well Neal Ollivander.” avait répondu le garçon dans un grognement. Il était penché sur un parchemin, sûrement occupé par ses devoirs. Le blondinet s'en voulait un peu de le déranger alors qu'il était occupé. Il devrait probablement retourner dans son lit, manger sa grosse part de brioche tranquillement et sans déranger personne d'autre. Il allait s'y rendre, vraiment... Mais Neal – dont le nom de famille ne parlait pas vraiment à Aleks – posa le parchemin et grignota un morceau de brioche. Son visage se détendait sous les yeux d'Aleks, qui peinait à regarder ailleurs. “Your mum did it?” La phrase parfaite pour faire baisser les yeux du suédois. Lentement, ses doigts commencèrent à jouer avec la couverture. Il les observa en silence quelques secondes. “I stole it from the kitchen...” avoua-t-il à demi-mot. La honte le fit rougir de nouveau, mais ne l'empêcha pas de croquer dans sa brioche encore une fois. “Mother doesn't do things like that, not for me.” C'était inimaginable, pour le petit Lindgren, de concevoir Maja derrière les fourneaux, en particulier en train de préparer quelque chose juste pour lui. Il avait grandi sans attention, sans affection, et il n'avait pas été énormément exposée à des fonctionnements familiaux plus .. traditionnels. Rien que l'idée d'une mère aimante était trop difficile à conceptualiser pour Aleksander. Il contemplait le dortoir, la tête levée et les paupières humides. Ce n'était pas les meilleurs sujets de conversation pour se faire un ami, pas vrai ? Il n'allait pas pleurer sur son sort, sur son enfance – il ne l'avait pas fait pendant des années. Mais il ignorait alors ce qu'il ratait. Confronté aux expériences familiales, sociales et intimes de ses camarades, toutes ces premières fois, tous ces câlins, ces mots doux, ces colères de parents inquiets … tout ça, il ne connaît pas. Depuis son arrivée à Poudlard, il regrette cette vie plus simple malgré tout. Même si il ne l'a jamais eue.

Il s'arrêta sur Neal, esquissa un sourire contrit. “What about your mother? She cooks for you?” Le brun paraissait plus équilibré, plus articulé qu'Aleks. Il n'avait pas peur d'affronter son regard, pas peur de lui parler ni d'apprendre à le connaître. Il semblait prendre moins de temps pour choisir ses mots, là où Aleks avait l'impression de passer un examen chaque fois qu'il ouvrait la bouche. C'était fascinant. C'était attirant, et quelque part Aleks sentait poindre l'envie, celle d'être comme Neal, comme les garçons de son âge. Aussi travailleur, aussi à l'aise avec la solitude. Il s'était désigné par son nom de famille d'abord, ça voulait sûrement dire beaucoup pour lui. Il était peut-être proche des siens, et cette pensée fit croître la jalousie d'Aleks, mais son admiration aussi. Le blondinet réalisa soudain qu'il fixait son camarade depuis un petit moment, et baissa la tête. Sois moins bizarre, sois moins bizarre ! Il a le feu aux joues. Incapable d'être normal hein.


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aleksander c. lindgren
The philosophy of the school room in one generation will be the philosophy of government in the next.
L’anecdote concernant les cuisines lui arracha un rire cristallin qu’il avait du mal à contenir. Ce qu’il n’avouerait pas encore à Aleksander, c’est que lui aussi avait le goût pour chaparder des denrées dans les cuisines. Cela lui évitait de se mêler trop aux autres. Son père lui avait bourré le crâne avec l’idée qu’il ne devait pas suivre le troupeau et être digne de son nom. Son père, Grady, l’homme qu’il adulait sans comprendre pourquoi quelque chose bloquait du côté du père. C’est sans doute pour cela qu’il se raidit et eu soudain le teint livide quand son camarade de chambre lui parla de sa mère. Son regard fuya un bref instant vers le tiroir de sa table de chevet. Dedans, il y avait une photo, une photo de sa mère, Nina Livingston, une mère qu’il n’avait jamais eu l’honneur de connaitre. Son vrai repère avait toujours été son grand-père pour ce qui était de l’affection sincère qu’un parent pouvait donner à son enfant. Grady Ollivander, lui, avait toujours été taiseux et moralisateur. Chacun savait qu’il n’était pas à la hauteur, sauf peut-être Neal dont le regard d’enfant avait l’indulgence de l’innocence.

« She disappeared when I was younger ». La boule dans sa gorge le fit déglutir. Il se sentait proche de la femme qu’il n’avait jamais vraiment connue.  Ses souvenirs étaient pour le moins brouillés concernant Nina. Mais un instinct lui disait qu’ils partageaient quelque chose, quelque chose qui en eux était différent. Bien des années plus tard, il apprendrait la vérité. Mais, à onze ans, tout cela n’avait qu’une seule explication possible : l’adolescence et les changements hormonaux d’un jeune sorcier. « My father said she loved me a lot but she abandoned us. » Il eut un sourire mondain, pour cacher sa peine et l’inconfort qu’il ressentait à aimer sa mère malgré les paroles de Grady Ollivander. « We aren’t lucky, are we ? » Il eu un sourire poli avant de finir sa brioche. Il sentait le regard d’Aleksander sur lui, et cela ne lui déplaisait pas. Il y avait quelque chose qu’il trouvait réconfortant dans cette rencontre presque nocturne, bien loin des événements du château où un Troll essayait au même moment d’écraser Harry Potter, Ron Weasley et Hermione Granger.

Un silence un peu gênant s’installa. Neal Ollivander n’aimait pas les silences gênants. Il fixa à son tour Aleksander et lui demanda : « Do you like Quidditch ? ». A vrai dire, Neal avait toujours trouvé fascinant ce sport, et comme tout bon sorcier respectable, il en connaissait un rayon pour ne rater aucun des matchs de son équipe favorite. « I support the Wimbourne Wasps. Best team ever ! » Comme en attestait sa tête de lit où les posters des joueurs, vêtus de robes à rayures jaunes et noires, commencèrent à émettre des bourdonnements sonores à l’annoncer de leur équipe…
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neal livingston
flashback  •• The philosophy of the school room in one generation will be the philosophy of government in the next.
Le rire de Neal était quelque chose de joli. Il avait pris Aleks par surprise, mais peut-être que lui aussi l'avait surpris, en l'interrogeant sur sa mère. Le visage de Neal se ferma un peu. “She disappeared when I was younger.” Les lèvres du blondinet formèrent un oh surpris qui resta muet. Il baissa les yeux vers ses genoux, coupable – il ravivait des plaies. Celles de Johan et Maja, celles de ce garçon, Neal. Jusque là, il ne se révélait pas être un très bon ami. “My father said she loved me a lot but she abandoned us.” Le sourire de façade que lui offrit Neal ensuite... Aleks aurait aimé le réconforter. Il ne savait pas comment. “We aren't lucky, are we?” Nous ; c'est ce nous qui sonna étrangement rassurant aux oreilles d'Aleks. Il répondit au sourire de circonstance de Neal, croqua encore dans sa brioche comme pour imiter son camarade. Puis il fixa le vide, et commença à paniquer.

Il devait trouver un sujet de conversation, une bribe d'idée, un thème aiguisé pour maintenir la barque à flot, non ? La barque de l'amitié, s'entend. Aleks n'avait pas grande expérience sur ces choses-là, mais il pouvait ressentir la gêne du silence, grandissant contre sa poitrine. La panique n'était jamais bien loin. “Do you like Quidditch?” Il inspira lentement, sorti de la noyade par la voix de Neal, déjà passé à autre chose, et le remercia mentalement. “I support the Wimbourne Wasps. Best team ever!” A la mention de l'équipe, les posters collés en tête de lit s'animèrent. Aleks ne les avait même pas remarqués ! Il les admira, fasciné. “I-I don't know. I've never seen a game before.” Il reporta son attention sur Neal. “I'm not from here so I don't know this team.” Une question lui vint, et avec elle l'image de Neal, tout équipé, volant sur son balai et frappant les cognards avec force. “Do you play?” demanda-t-il, tâchant de masquer l'excitation dans sa voix. “There's a Hufflepuff team, did you know that? They actually might be my favorite team yet... Aleks souriait largement maintenant, trop fier de lui ...since I don't know any other! Get it?” Il laissa échapper un rire discret – un souffle, vraiment – avant de se reprendre, soudain sérieux. “Wait, that wasn't a joke... was it? I still don't really get what a joke is.” Il arborait un air penaud ; il avait grandi isolé, à l'écart, et des concepts aussi vagues que l'humour, la nuance, continuaient de lui échapper. Rien de bien grave cependant, il finirait par rattraper le retard. “So, do you? Play?” Il avait monologué ce passage embarrassant, et tentait maintenant de le glisser sous le tapis avant que Neal ne décide que, vraiment, Aleks n'en valait pas la peine.
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aleksander c. lindgren
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La curiosité enfantine qui animait Neal en regardant son comparse ne désemplit pas à mesure que ce dernier parlait. Il était difficile de ne pas être interrogateur sur la vie d’un garçon aussi étrange. Qui diable pouvait avoir vécu sans rien connaitre aux équipes de Quidditch ? C’était une chose insensée pour un petit anglais tel que Neal Ollivander. « I play, sometimes. I’m not good at it. My father thinks I’m more a keeper than a chaser. I don’t understand why… I love when I fly very fast !  » Il porta un regard aux affiches avec une pointe d’envie. Ces joueurs représentaient la liberté qu’un Ollivander troquait contre une vie dédiée aux baguettes magiques et aux sorciers de moins de onze ans qui, chaque année, se languissait  de ne pas être en âge de trouver la compagne d’une vie. Chacun devait porter le fardeau de sa famille en héritage. Mais il y avait pire que l’odeur du bois, l’atelier, les quêtes en forêt à la recherche d’ingrédient, et l’apprentissage du langage des baguettes, qui résonnaient entre les doigts des Ollivander pour leur raconter parfois quelques secrets…

Neal sourit poliment et avec beaucoup de tendresse lorsqu’Aleksander tenta de faire une blague sur l’équipe de Hufflepuff. Ce n’était pas très réussit mais il ne lui en tenait pas rigueur. Depuis la rentrée, tous les élèves de première année semblaient stressé, mal à leur place, et peu d’entre eux avait fait le chemin nécessaire pour déjà considérer Hogwarts comme une seconde maison. Ce château merveilleux était aussi effrayant, notamment avec ces histoires de trolls, de forêt interdite et de couloir prohibé aux élèves. Les escaliers également foutaient les chocottes à qui trouvait étrange qu’il n’en faisait qu’à leur tête. Alors, une blague à moitié ratée n’allait pas décider Neal à cesser de parler avec cet étrange suédois. Au contraire, sa curiosité de petit génie le poussait à en apprendre plus sur Aleksander.  « You’re probably right… about the team and about the jokes. You have to practice boy ! » Il dégaina un oreiller qu’il fit valser dans la tête de son nouvel ami. « You are too tense to be an Hufflepuff, you know that ». Armé de son oreiller, Neal s’était mis debout sur son lit, mimant un chevalier. Ce château faisait travailler son imagination et elle lui servirait désormais à sympathiser avec son ami improvisé de manière… un peu plus musclée.
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neal livingston
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Aleksander dansait d'un pied à l'autre, la tête droite mais le regard incapable de soutenir celui de son nouvel ami. Alors ses yeux vagabondaient sur les affiches derrière lui, sur la tête de lit, la couette épaisse aux accrocs de laine bien visibles. “I play, sometimes. I'm not good at it. My father thinks I'm more a keeper than a chaser. I don't understand why... I love when I fly very fast!” Aleks pouvait sans souci imaginer Neal en équipement, sur un balai, filer dans le vent à la vitesse d'une comète. Il affichait un air rêveur alors qu'il regardait ses posters-- le jeune suédois profita de son inattention pour l'observer, lui. Son visage brillait d'une étincelle de passion, d'espoirs qui semblait si étrangère à Aleks. Quand Neal tourna la tête à nouveau vers lui, leurs regards se croisèrent et le rouge monta aux joues de Lindgren.

Il détourna vivement le regard, le cœur battant la chamade dans sa poitrine. Il était terrifié à l'idée de tout gâcher-- il n'avait parlé qu'avec une jeune fille jusque là : Siam. Elle s'était montrée gentille, mais Aleks ne pouvait s'empêcher de penser que c'était une réaction polie à un garçon simplement bizarre. “You're probably right... about the team and about the jokes. You have to practise boy!” Perdu dans son autocritique, l'oreiller vint le frapper à la tête avec une force mesurée. Il cligna des yeux un instant, hagard et incertain de ce qu'il venait de se passer, lorsque la voix de Neal l'interpella. “You are too tense to be an Hufflepuff, you know that?” Aleks secoua la tête, faisant s'agiter ses mèches alors blondes. Neal s'était levé, debout sur ses couvertures. Armé d'un autre oreiller, il se tenait en position de combat, prêt à en découdre.

Aleks ne le quittait pas des yeux. Il ramassa l'oreiller que l'autre Poufsouffle venait de lui lancer et affirma sa prise des extrémités de l'arme duveteuse. Il n'avait jamais joué avec un autre enfant. Cette pensée aurait pu l'emplir d'une extrême tristesse, mais face à Neal-- face à l'opportunité d'être un garçon normal, toute proportion gardée-- il ressentit une euphorie intense, presque étouffante. Un grand sourire placardé sur les lèvres, il sauta à l'assaut des jambes de Neal, tapant les genoux d'un coup puissant sans être violent. Lorsque le garçon bascula sur la couette, Aleks frappa l'oreiller sur son ventre ; il essuya une salve de coups au visage qui le firent éclater d'un rire bruyant-- un bruit qu'il n'avait pas l'habitude d'entendre. Il continua de battre le fer (à laine et plumes) avec Neal jusqu'à ce que les deux garçons soient essoufflés, rouge et en sueur. La brioche qu'il avait mangée plus tôt n'était pas ravie d'une telle agitation si peu de temps après le grignotage nocturne, mais Aleks n'en avait cure. Il s'était fait un ami. “Do you want to build a fort?” demanda Aleks, l'excitation à peine dissimulée dans sa voix. “With pillows and blankets? I've always wanted to do that with someone.” Il se reprit. “With a friend.” Sourire aux lèvres.
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aleksander c. lindgren
The philosophy of the school room in one generation will be the philosophy of government in the next.
C’est une drôle d’histoire qui lia à partir de ce moment-là Aleksander Lindgren et Neal Linvingston, naguère Ollivander. Ils seraient amis, à la vie à la mort pour quelques années. Ces quelques années de joies et de complicités, de respect mutuel et de sentiments ambigus, signeraient d’un encre vert et argent le contrat qu’il passèrent bien malgré eux avec une vie de déchirure. La guerre et le retour de Lord Voldemort feraient voler en éclat l’apparente unité de ton de leur vie. Intolérants, chamailleurs, populaires et arrogants, les Highflyers constitueraient un groupe d’élèves bien identifiés, liés malgré leurs maisons, et surtout s’entrainant chacun en ce qu’ils avaient de plus sombre. Les ténèbres laissent toujours des traces, et ils avaient sous-estimé la voie qu’ils empruntaient, celle de l’intolérance et de la haine. Tout est affaire de noirceur dans les cœurs. Avez-vous entendu parler du contre du Sorcier au Cœur Velu ? Quelque chose l’a abandonné comme ce qui abandonnerait les Highflyers : la capacité d’aimer sincèrement, avec pureté, et la possibilité de s’aimer, avec bienveillance, en retour.

Comment ces deux amis, se battant à coups de polochons, bercés par l’innocence de leur âge, pouvaient-ils croire que tout cela allait durer ? Peut-être parce qu’Aleksander Lindgren venait de trouver son meilleur ami. Peut-être parce qu’au fond de lui, déjà, Neal Ollivander sentait que quelque chose l’attirerait irrémédiablement vers les lèvres et le cœur de son compagnon de dortoir.

C’est étrange de penser que, quelques années plus tard, ils partageraient plus que des sucreries sur ce même lit. Tout en restant chaste, ils y mêleraient leur salive, dernier cachet au contrat passé avec le Diable. Aleksander le regrettait-il aujourd’hui qu’il savait qu’il avait posé sa bouche contre celle d’un hybride, impur et sauvage ? Neal se permettait-il de passer à autre chose et de s’enfuir enfin de ce monde dans lequel il n’était plus rien ? Le passé est souvent un point noir dans l’esprit d’un homme. Gustave Flaubert écrivait : «  le passé, ce fantôme qu'on ne touche pas mais qu'on voit, qu'on flaire, comme un lièvre mort : On l'a vu courir, sauter dans la plaine et le voilà sur la table. ». Ce lièvre, je vous propose de le laisser dans cette Pensine. C’est un conseil, lecteurs, que je vous donne. Il n’est jamais bon de remuer la soupe de nos souvenirs, surtout quand celle-ci ne dégage que des odeurs flétries d’un passé qui n’est plus. Laissons ces deux jeunes garçons se battre à coup d’oreillers et éloignons-nous en silence. Bien des drames les attendent...


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