BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 TINKERBELL | Lunatic

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TINKERBELL | Lunatic Empty
MessageSujet: TINKERBELL | Lunatic   TINKERBELL | Lunatic EmptySam 13 Juil - 22:10
Luna Lovegood
“Perhaps a lunatic was simply a minority of one.”

 
Egon
âge » Comme Lala fréquence de connexion » jamais j’vous hais comment t'as connu le forum ? » Multi de Jae-Hwa et Hauata avatar » Julia Garner mon personnage est » [] inventé  [] un PV [] un scénario [ TINKERBELL | Lunatic 1029237966] un pré-lien [ TINKERBELL | Lunatic 1029237966] tiré des livres.

ON THE RUN
nom prénom(s)  » Luna, en vérité, ne s’appelle pas Luna. Elle s’appelle Liura mais il n’y a qu’elle qui puisse l’entendre : Liu comme Xenophilius et Ra comme Pandora. Elle est la fin et la suite de ses parents, elle commence par son père et se termine par sa mère. Liura c’est elle, elle l’a répété durant les neuf premières années de sa vie, avant d’abandonner quand « ra » est morte. Elle est donc devenue Lala, parce que son père aimait marquer ses initiales et que les points étaient des « a » ou des « o » quand elle voulait être Lolo. Jusqu’à Poudlard elle a joué avec son père qui ne l’appelait jamais par son vrai prénom. À Hogwarts, par contre, personne n’a voulu jouer, pas même les professeurs qui ne savaient pas qui étaient Lala, Mona, Filia et autres identités que tout le monde qualifiaient de fictives alors que, elle, elle les sait réelles. Presque plus réelles que cette Luna Lovegood que les professeurs essayent toujours de réveiller, sans succès. Qui ne reviendra plus.
surnom(s)  » C’est limitant, un nom. Luna, c’est trop petit, c’est trop pauvre, parce qu’elle, elle est tout à la fois. Elle est le cœur, la princesse, l’ange, la chouette de sa maman. Et puis la niffleuse, la licorne, la nargle, le rappeltout de son père. Miss Lovegood pour ses professeurs. Loony pour ces personnes de Hogwarts qui ne savent pas articuler son prénom, et qu’elle comprend.  Luna c’est un surnom, en soit, c’est le nom qu’elle a eu, à peine deux ans, quand elle avait des amis à Hogwarts, c’est cette Luna-là, étrange, lointaine, dont elle peine parfois à se souvenir. Aujourd’hui c’est Tinkerbell, tous les jours Tinkerbell, elle aime ce nom-là, le chantonne, à voix basse, le fait sonner, alors qu’elle travaille inlassablement à retrouver les H… Et puis parfois elle s’appelle Tom, à voix encore plus basse. Elle se concentre, très fort, et elle essaye de devenir Tom, de penser comme lui pour comprendre, enfin, où il cache les…
date de naissance » Tinkerbell est née durant un mois qui n’existe pas, sur une planète fictive, il y a des centaines de milliers d’années. Petite, elle donnait des chiffres qui n’existaient pas : elle avait quatourze millièmes de trinze palintièmes de quadruples années. Ou des milliards et des milliards d’années. Ou trois jours, parfois, quand elle se sent très petite, très faible et qu’elle ne sait plus rien. Parfois, sans faire attention, elle donne l’âge de sa mère à sa mort, ou l’âge qu’elle aurait si elle était encore en vie. C’est pas fait exprès mais ça fait pleurer son père. Elle n’a jamais vingt-cinq ans, parce que ça n’existe pas un nombre aussi rond, aussi simple, et qui ne veuille rien dire. Elle oublie, d’ailleurs, son anniversaire, ce treize février qui ressemble à tous les autres sur le calendrier, parce qu’elle confond de plus en plus les jours. C’était en mille neuf cent quatre-vingt-un. Mais ça aussi, ça ne veut rien dire.
origines & nationalité  » Loony elle est toujours dans la lune parce qu’elle en vient. Tinkerbell aussi, vient d’un autre monde, du monde des fées, du Neverland, d’un lieu qui n’est pas là. Ce n’est pas ici, cependant, c’est autre part, un lieu qui serait juste là, au bout de nos doigts, qui caresserait cette réalité sans les toucher. Dans ce monde-là il y a des Nargles qui volent ses affaires, des Heliopaths qui mangent sa maman, des Thestrals qui chantent, des Moon Frogs qui volent autour de leur tête et, bien sûr, l’Umgubular Slashkilter qui lui grignote le corps. Personne ne la croit jamais. Mais c’est elle qui n’arrive pas à croire qu’elle est née à la maison, du ventre de sa maman, dans le Devon.
pureté du sang  » Parfois, Tinkerbell a l’impression d’être la fille d’un Heliopath, ou que le Slashkilter a vraiment fini par la dévorer et par la remplacer, et qu’il n’y plus rien d’humain ou de sorcier en elle. On lui dit tellement que ce qu’elle pense n’existe pas et n’a jamais existé qu’elle remet en doute, brusquement, les choses les plus évidentes ; son père et sa mère. Sa mère, elle aimerait l’oublier, d’ailleurs, mais elle vient souvent sous son lit. Son père elle aimerait bien arrêter de l’oublier. On dit, en tout cas, qu’elle est sang-mêlée, et elle est un peu d’accord, même si jamais pour les mêmes raisons que les autres.
métier/études  » Le métier de Tinkerbell, c’est les H… Des années qu’elle ne pense qu’à ça, ne vit que pour ça, et pour la sensation d’en avoir encore un dans ses mains. Elle veut en retrouver, elle veut comprendre Tom, elle veut débloquer chaque H… et avoir la satisfaction de finir la liste. Elle oublie le reste, elle oublie que Tom est Voldemort, elle oublie les répressions et les horreurs, ne pense qu’à ça. Se laisse consumer et dévorer parce qu’elle dit que si elle réussit, alors l’Umgubular Slashkilter partira, et les Wrackspurts arrêteront de lui perturber la tête toute la journée.
orientation & état civil  » Tinkerbell ne peut pas être avec un être humain parce qu’elle n’en est pas un. C’est une fée, une habitante de la Lune, une moitié de sorcière grignotée par le Slashkilter. Quand elle mourra, elle deviendra une Thestral, elle le sait. Et elle mourra à l’âge où est morte sa mère, c’est quelque chose dont elle est persuadée. Pas avant, du coup pour l’instant elle est invincible. Mais bien sûr, Tinkerbell ne peut pas avoir d’enfant. Elle n’a plus de vagin, il y a un gros trou à la place. Elle a des trous, partout, là où il ne devrait pas y en avoir, des trous très sombres où les Nargles vont parfois se cacher, même quand elle leur dit d’arrêter. Personne ne peut vouloir de Tinkerbell dans cet état-là et puis, de toute façon, elle n’en voudrait pas. Tout cela n’a pas vraiment de sens. Parce que pour elle, ce qui ressemble le plus à de l’amour amoureux, c’est la fascination qu’elle a pour Tom. Et elle ne peut pas être amoureuse du Lord.
camp  » On lui dit souvent, à Tinkerbell, qu’elle ne voit pas très clair. Pourtant, elle voit les choses de façon bien plus lucides que beaucoup de sorciers. Elle a su, dès le début, que Harry Potter avait raison sur le Lord. Elle a tout de suite rejoint l’Armée de Dumbledore, sans même hésiter. Tinkerbell vit dans un monde bien plus sombre et compliqué que celui des autres sorciers et même le Choixpeau lui a dit qu’elle aurait pu avoir assez de courage pour aller à Gryffondor, mais que Serdaigle lui conviendrait mieux. Se battre contre Tom, c’est comme se battre contre l’Umgubular Slashkilter, et elle le fait tous les jours, alors c’est tout pareil. Depuis elle est là, toujours là, et ne s’arrête pas. Ne saurait pas le faire si elle l’avait voulu.
baguette  » Elle ne sait plus. Elle n’est plus sûre d’en avoir une, là, tout de suite. De toute manière, quand elle cherche à sa ceinture elle est dans son oreille, et quand c’est ni l’un, ni l’autre, elle a essayé d’attacher ses cheveux courts avec et du coup elle est tombée et elle ne l’a pas ramassée. De toute manière, Tinkerbell donne toujours sa baguette à ceux qui en ont besoin, et il y en a toujours un, à l’Ordre, pour ne pas avoir de baguette. On soupire, quand elle fait remarquer qu’elle a donné la sienne, on tente d’en ressortir une des réserves, et une semaine plus tard c’est la même rengaine.  Insupportable.
patronus  » Tinkerbell se souvient de son patronus, une hase, qui bondissait, immense, lumineuse, impressionnante et hypnotisante. Elle l’a aimée, bien sûr, comme elle aime tout, avec douceur et tendresse, jusqu’à ce qu’elle disparaisse. Elle ne sait pas, qui de Tom ou du Slashkilter la lui a prise. Elle sait juste qu’un jour, la hase a arrêté de venir, et que c’est quand elle a commencé à sombrer et que son corps a recommencé à avoir des trous étranges. Et que depuis, les choses vont de mal en pis.
épouvantard  » L’épouvantard est son cauchemar, est ce qui la réveille la nuit, ce qu’elle revit parfois quand elle y repense trop ou que les défenses sont basses. Sa mère qui sourit, d’abord entière, puis les morceaux s’en vont et se font manger. Laissent à vif les os, les muscles, font dégouliner le sang. Et les trous continuent, se poursuivent, alors que sa mère s’approche, l’air affolée, cherchant à attraper sa baguette à deux doigts sous le regard de sa petite fille qui a de nouveau neuf ans. L’épouvantard se transforme vite en un nuage de bulles de savon. Dans les cauchemars de Tinkerbell, cependant, le visage de sa mère devient le sien, et quand elle tend les doigts elle ne touche qu’un miroir.
particularité(s)  » Tout le monde est d’accord pour dire que Tinkerbell est particulière. Elle-même l’est de plus en plus, après quelques années d’adolescence à ne pas savoir ce que les gens trouvaient étrange. La vérité, et elle a fini par l’apprendre, c’est que la plupart des gens ne vont pas mourir à l’âge de leur maman et ne se font pas dévorer par un Umgubular Slashkilter quand ils sont endormis ou qu’ils ne regardent pas. Ils sont tout le temps dans leur corps et ne vont pas dans des endroits étranges à revivre la mort de leur maman quand ça ne va pas. Ils n’ont pas de problème à exprimer leur émotion, à se reconnaître les uns les autres, à savoir ce qui est vrai et ce qui est faux. Elle est spéciale, elle a fini par le comprendre. Même si elle ne sait toujours pas pourquoi. Elle se dit cependant, parfois, que Tom aussi était vu comme un garçon spécial.

chronologie

13 février 1981 » Blurp.

4 mai 1990 » Je regarde Maman faire de la magie, c’est toujours joli. Elle fait des dessins dans les airs et elle m’explique ce qu’elle fait, comment elle invente des sortilèges et créée de la magie. Des choses bizarres se passent, toujours, mais c’est drôle. Alors, au début, quand c’est maman et pas l’arbre qui se fait grignoter par le vite, je rigole et j’applaudis. C’est peut-être une erreur mais Maman répare toujours les erreurs. Sauf que ça s’arrête pas. Sauf que Maman pleure. Sauf que les morceaux sont plus nombreux et que maman fait peur, avec un trou noir à la place de l’œil. Alors je crie, je crie fort, je crie pour qu’on vienne nous chercher, que Papa vienne et qu’on répare maman parce qu’elle n’a plus de doigts pour prendre sa baguette et arrêter de disparaître. Le sang est partout, partout et Maman n’est plus nulle part. Et après, c’est cruel de toujours voir maman, de toujours la voir disparaître et se faire manger mais qu’elle ne soit plus jamais avec moi.

1er septembre 1992 » Je quitte la maison pour aller à Hogwarts. Je ne reconnais personne, tout le monde se ressemble, mais il y a des Thestrals qui guident des calèches. Je leur dis bonjour, je les caresse, mais tout le monde me regarde bizarrement. Après, je leur explique que les murs de l’école sont incrustés de corps d’élèves qui ont désobéit aux fondateurs mais ils n’ont pas l’air d’être d’accord. Il y a beaucoup de bruits et beaucoup de Wrackspurts, ça me fait mal à la tête, mais quand je l’explique à la dame et que je lui dis que je suis Lolo Hatebad elle a l’air énervée. Papa n’est pas là mais maman m’a suivie jusqu’au lit des dortoirs. J’explique que je ne peux pas dormir là parce que maman me fait peur mais on refuse que je dorme par terre. Je suis bien par terre. Je ne reconnais toujours personne. Par contre, moi, tout le monde me reconnaît, même s’ils se trompent dans mon prénom. Loony, cependant, c’est joli.

juin 1996 » Je reconnais Harry Potter. Je reconnais Hermione Granger, et Ron Wealsey, et Ginny Weasley, et Neville Longbottom. Et d’autres, mais là j’ai oublié. Je peux les compter sur mes doigts. Ce sont mes amis, j’ai peint leur visage sur le plafond de ma chambre pour ne jamais, jamais les oublier ou les confondre. Ensemble, nous combattons le mal, comme celui qui a mangé Maman, comme celui qui me mange, comme celui qui a tué les parents de plein d’autres. Nous allons y arriver, je le sais. Harry n’est pas comme les autres, il m’écoute, il me comprend, et c’est quand on me parle aussi gentiment que lui que je crois comprendre que les autres, avant, ne l’étaient pas. Que Loony, ce n’était pas aussi gentil que mon Papa qui dit Lala. Sauf que Harry maintenant, il n’est pas là.





avril 1997 » Dumbledore est bizarre comme Papa mais, comme Papa, je crois ce qu’il me dit. Je vois maintenant que tout le monde me trouve bizarre mais Dumbledore je le comprends et j’aime chercher les choses étranges sur Voldemort, comme lui. J’apprends à connaître Tom, grâce à lui. Son histoire, pourquoi il fait tout ça, et comment il est revenu. C’est les H… Je ne dois pas dire le nom, à personne, je ne dois le dire à absolument personne sauf qu’à moi, je me le dis souvent. Pour faire revenir Harry, pour que tout aille mieux, il faut retrouver et détruire les H… Même si ça tue Dumbledore.

juin 1998 » Le diadème est là. On l’a. On le tient. Je le tiens. C’est grâce à moi, au moins un peu, qu’on l’a récupéré et je ne sais pas si je me suis déjà sentie aussi utile. Je vais pouvoir faire comme Dumbledore l’a dit, comme Hermione le veut, et on va pouvoir tuer petit à petit Voldemort. Et quand Voldemort sera mort, Papa reviendra de France. Sans réfléchir, sans me poser de questions, je rejoins le laboratoire qui essaye de le détruire. Je suis persuadée, moi, qu’en analysant le Diadème on pourra en savoir plus sur Voldemort et les autres H… pour les trouver plus vite et les détruire plus vite.

septembre 1998 » Le Diadème est si beau, si puissant. Dès que je le touche, quelque chose se passe. Je crois que plus le temps passe, plus il est fort, plus il est conscient, plus il est charmant. Plus je le touche et plus mon corps se troue, se creuse, se fait manger par l’Umgubular Slashkilter qui est revenu. Maman m’appelle la nuit. Tom aussi. Je les confonds parfois et je me confonds, parfois, avec Tom. On me dit que l’autre planque, chez Sirius, a été trouvée et que tout le monde est en pleine fuite. Je ne me demande pas comment vont les autres. J’ai du travail. Je dois comprendre Tom, pauvre Tom, tout seul, si seul à se faire grignoter le corps, comme ça…

décembre 1999 » J’ai trouvé des choses, j’ai compris des choses, beaucoup de choses sur Tom mais personne ne m’écoute. Personne ne veut m’entendre quand je leur dis qu’il faut garder le Diadème et tout détruire après, quand on saura où ils sont tous. On me dit de moins toucher à ça, de sortir un peu du laboratoire, de prendre une pause. Quand on m’y oblige je réussis toujours à revenir et à retourner près du Diadème. Je veux comprendre. Certains sont partis chercher l’arme pour tuer le Diadème mais je reste avec lui. Je note des choses, beaucoup de choses, je comprends, de mieux en mieux. Et je crois que je vais enfin savoir quand ils réussissent à tuer le Diadème. Le Feudeymon brûle et je ne sais même pas pourquoi j’ai tendu les mains pour l’en sortir. Je me suis brûlée. Je crois que je ne vais pas très bien. Je crois que j’ai un petit peu exagéré. On m’envoie à Wolverhampton mais c’est fini, je n’arrive plus à oublier Tom.




janvier 2000 » C’est un nouveau millénaire. C’est Pyro qui me l’explique, mais je ne comprends pas, parce que 2000 ce n’est pas une vraie année, et que de toute manière l’idée de changer d’année n’a pas de sens. (On ne gagne pas un an, on gagne un jour, c’est comme les anniversaires, cela n’a pas de sens.) On fait la fête comme on peut, au QG de l’Ordre, mais je n’ai pas le droit de bouger. Pyro s’amuse à me faire manger lui-même, il me pique parfois ma nourriture quand j’oublie d’ouvrir la bouche. C’est dur de lui parler. C’est dur de parler à qui que ce soit parce que j’ai du mal à penser à autre chose qu’à Tom, qu’au diadème, qu’au feu qui habite encore mes mains et dont Sicilia m’a sauvée de peu. Je veux partir mais je n’ai pas le droit et, quand je me lève, ça fait vraiment mal. J’appelle Tom dans mon sommeil, il me manque, et je pleure, d’être encore toute seule, et de ne pouvoir dire à personne ce qu’il se passe. Même Sicilia, même Batgirl ne pourraient pas comprendre. Et Pyro… Pyro encore moins. Mais il me nourrit, et il est drôle quand il fait l’imbécile. Et essayer de comprendre toute cette histoire de nouveau millénaire me distrait un peu.

novembre 2003 » Les Death Eaters sont là. Ils attaquent. C’est une attaque Tinkerbell, réveille-toi, réveille-toi il faut partir. Sauf que j’ai dû mal, je me demande s’il y a Tom, je me demande si je ne pourrais pas leur parler, leur expliquer, juste savoir comment il va, savoir si… C’est Daddy qui doit me tirer jusqu’à un portoloin, malgré mes cris et mes larmes. Tout brûle, tout explose, ça crie de partout, j’ai dû mal à comprendre ce qu’il se passe. Je touche le portoloin, mais un sort me touche et …

novembre 2003 » Je ne sais pas qui je suis. Je ne sais pas ce qu’il se passe. Il y a des choses, des pensées étranges dans ma tête, je ne reconnais personne autour de moi. J’ai peur. Extrêmement peur. Heureusement, au bout d’un moment il y a Feng, et il y a la famille de Feng, et je deviens Feng. Au matin, la potion, et adieu les boucles blondes, bonjour le regard sombre de ma nouvelle sœur. J’en oublie mon propre visage, tout comme j’ai oublié le reste. Je suis une Wang, et parfois je me pense chinoise. Et il y a Cat, aussi, Cat qui a une odeur différente des autres, Cat qui m’appelle autrement, et dès que je m’en approche un peu, j’ai l’impression que quelque chose va revenir. Surtout, quand je m’approche de Dolohov. Il y a quelque chose de Dolohov… Si seulement je pouvais aller plus près, si je pouvais être Cat et être chez Dolohov alors quelque chose se passerait, j’en suis de plus en plus certaine.

janvier 2005 » Je suis Luna. Tinkerbell. Je suis Luna, je dois retrouver Tom, non, l’Ordre, je dois attendre Lee, et ramener Tom, non, l’information, non, je dois, je dois attendre… Lee va venir. J’ai mal. Les Wang n’ont pas voulu me laisser partir, je ne sais plus pourquoi. J’ai souvenir de Feng, mais je ne sais plus exactement, j’ai surtout son visage en tête, sa voix mais le reste… Il y avait quelqu’un d’autre… Je ne sais plus, un chat, c’était un chat qui me parlait, un chat très gentil mais je ne sais plus… Lee. J’attends Lee. J’espère qu’il va revenir. J’espère qu’ils ne sont pas morts. J’ai froid, très froid. Et peur, un peu.

avril 2005 » Encore, on m’enferme. J’ai beau dire que je vais bien, que je veux juste reprendre la chasse, on ne me laisse pas partir. Pyro est parti, Sicilia est triste, tout le monde a été très inquiet pour moi et on continue de me dire que je ne suis pas comme d’habitude mais moi je veux trouver la coupe. C’est moi qui ait ramené les informations de chez Dolohov, je veux trouver la coupe, je la veux, je la veux, je la v- Royal m’énerve, il me retient toujours, me donne des ordres que je ne veux pas suivre, et après les autres lui obéissent et je me retrouve à ne pas pouvoir bouger. Je veux sortir. Je veux retrouver Tom. Finalement, on m’explique que si je veux participer aux missions, il faudra prendre des leçons d’occlumancie avec Royal. Pour mon bien. Je refuse. Je ne veux pas. Mais j’y vais quand même. (Parfois.)

22 janvier 2006 » Je l’ai. Je l’ai, je l’ai, je l’ai, j’ai pleuré en la tenant, j’ai pleuré comme je pleure rarement en tenant la coupe dans ma main, dans mes mains, contre mon cœur. Les autres ne comprennent pas, ils ne savent pas, ignorent ce qui me lie à Tom. J’avais moins froid contre lui, je me sens moins vide avec lui avec moi. Je sais que je peux le comprendre, je le sais. Si on me laisse juste un peu…
La crise passe mais j’ai du mal à lâcher la coupe. Du mal à les laisser la détruire alors que j’ai aidé à la trouver. Je ferme les yeux, et je me souviens de la voix de Royal. L’insupportable voix de Royal. Je me dis que si je les empêche encore de détruire le morceau de Tom, il va m’engueuler pendant des heures. Je ne veux pas qu’il m’engueule. Alors je me retiens. Après il me félicitera peut-être, un peu.

avril 2006 » Tout le monde fait tout un foin à cause du faux Harry que Tom a sorti de sa cave. Je leur dis que c’est un sosie, que c’est pas Harry, que ça se voit mais on ne m’écoute pas. Je le dis à Sicilia, à Batgirl, à Daddy et à Royal. Personne ne m’écoute. Je pense qu’ils sont trop perturbés par les Wrackspurts qui ont envahi le QG dernièrement. Dernièrement, ça ne va pas fort. J’évite de plus en plus Royal, je n’ai pas envie qu’il sache ce qu’il se passe dans ma tête. C’est le Slashkilter qui revient me faire mal parce que je n’ai pas vu Tom dernièrement. J’ai volé du polynectar à Paws, je veux retrouver le chat noir qui m’a guidé quand je n’allais pas bien mais je ne sais plus où il est caché. Maman vient de plus en plus souvent me voir. Je n’aime pas entendre la voix du faux Harrry. Je voudrais qu’ils arrêtent d’allumer la radio. Ce matin, le Slashkilter m’a coupé les cheveux.

juin 2006 » Je n’ai pas eu le droit d’aller chez Umbridge, c’est Royal qui n’a pas voulu. Il a enfin vu un des trous qu’a fait le Slashkilter, cette fois-ci il a mangé un morceau de mon bras. Royal n’est pas content. Pas content du tout. Il veut me voir tous les jours pour l’occlumancie. Et maintenant il vient me chercher. Il n’arrête pas de dire que c’est ma faute. Je crois qu’il a un peu peur. Moi aussi j’ai peur du Slashkilter.


Dernière édition par Luna Lovegood le Dim 21 Juil - 20:33, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: TINKERBELL | Lunatic   TINKERBELL | Lunatic EmptySam 13 Juil - 22:10
le rêve est une seconde vie

Les premiers instants du sommeil sont l’image de la mort ; un engourdissement nébuleux saisit notre pensée, et nous ne pouvons déterminer l’instant précis où le moi, sous une autre forme, continue l’œuvre de l’existence. C’est un souterrain vague qui s’éclaire peu à peu, et où se dégagent de l’ombre et de la nuit les pâles figures gravement immobiles qui habitent le séjour des limbes. Puis le tableau se forme, une clarté nouvelle illumine et fait jouer ces apparitions bizarres : – le monde des Esprits s’ouvre pour nous.
« Il fallait nous le dire, Xenophilius, si vous aviez besoin d’aide. » D’un côté, M. Lovegood, tout en nerfs en membres et en os, espèce de cadavre rattaché à de la chair qui semblait beaucoup trop grand pour la petite tasse de thé qui tressautait entre ses mains tremblantes. De l’autre ses beaux-parents, Leah et Jehiel Lewis, l’un à côté de l’autre, entiers, souriants, un peu gênés mais qui avaient avec eux l’horreur du propre, de la bonne chair, des vêtements repassés et même le petit parfum qu’ils prenaient la peine de mettre le matin. « Je vais bien, je vous assure. Nous… Nous allons bien. Je suis désolé de vous avoir inquiété… » Bien que trentenaire, Xenophilius n’osait pas relever le regard de sa table dont les miettes venaient d’être retirées par la baguette adroite de sa belle-mère. Les tasses lavées par elle. La lessive lancée par monsieur. Au moins avait-il réussi à faire les poubelles le matin de leur arrivée inopinée.
« Un peu plus qu’inquiété, Xenophilius. C’est quoi cette porcherie ? » La voix grave de Jehiel Lewis venait de retentir et d’occuper toute la pièce, la présence d’un homme brusque, plein, sans hésitation, aux angles si abruptes que sa femme devait toujours les arrondir. Cette fois-ci cependant elle n’eut qu’un sourire gêné, laissant le pauvre Xenophilius face à l’accusation. « Heu… C’est que… Enfin… Depuis… C’est compliqué, depuis un an, avec… tout ça mais, je vous assure, tout va bien… » Sa voix à lui était faible et fébrile, hésitante, elle sautait d’un mur à un autre plutôt que d’occuper la pièce. Il avait l’impression d’avoir de nouveau dix-huit ans, la première fois qu’il venait voir les parents de Pandora. Sauf que cette fois-ci, il n’y avait pas sa main assurée pour lui tenir la sienne et calmer ses tremblements.
« Le problème c’est pas seulement la maison, Xenophilus, c’est Luna… » Bien sûr que le problème c’était Luna. La tête lourde du pauvre père se baissa encore plus, le faisant se courber encore plus, complètement brisé par-dessus la table qu’il surplombait trop. « Elle a toujours été… spéciale, mais là… » Les deux grands-parents échangèrent un regard à cette phrase interrompue. Xenophilius, lui, en aurait pleuré s’il ne s’était pas promis de se tenir pour sa fille. Sa licorne qui était à quelques mètres de là, au pied du canapé, en train de dessiner en silence (bien sûr, en silence). « Clairement, elle n’est pas à l’aise, elle a besoin d’un cadre, cette petite, qu’on s’occupe d’elle. » Dans un élan de fierté, Xenophilius répondit, d’une voix un peu plus assurée : « Je m’occupe d’elle ! »
Silence gêné entre les grands-parents.
« Bien sûr, Xenophilius, nous ne voulions pas dire cela. » Le regard de Jehiel disait que c’était exactement ce qu’il voulait dire, lui. « Le fait est que… enfin… Regardez ces dessins. »

En arrivant dans la maison Lovegood, les deux grands-parents avaient bien entendu tenté de parler à leur petite-fille. Peine perdue : depuis la mort de sa mère, Luna ne parlait qu’à son père. Et encore, c’était à voix très basse, un mince filet de voix qui nécessitait le silence le plus complet pour être entendu. Il venait s’agenouiller devant elle, posait sa question très doucement et attendait, attendait longtemps, tranquillement, que sa petite licorne parvienne à trouver les mots et, surtout, à les faire sortir par sa bouche. Leah, elle, n’était pas du genre à attendre, à parler très bas, et très lentement, et à comprendre qu’on puisse avoir, tout simplement, du mal à parler.
Non, en effet, Luna n’allait pas bien, Xenophilius le voyait bien. En effet, il avait besoin d’aide, lui qui n’était utile à rien sans la présence de sa femme pour le ramener sur terre. Incapable de se nourrir lui-même, il oubliait encore plus souvent de nourrir sa fille. Ne savait pas ranger, ne savait pas s’organiser, déjà en temps normal et sans sa femme… Sans sa femme il avait l’impression d’être vide et fade, un grand squelette qui tintait et bougeait sans vraiment s’animer. Comment s’occuper d’un enfant, dans ces conditions ?
Et pourtant, laisser Luna restait au-dessus de ses forces. Tous ses efforts, ils étaient pour elle, pour qu’elle survive, pour qu’elle aille mieux. De fait, passer du temps avec elle n’était pas un problème pour lui : ils passaient leurs journées ensemble, ne se quittaient pas, et il parlait pour elle qui n’ouvrait pas la bouche. C’était à deux qu’ils oubliaient de manger, à deux qu’ils ne se lavaient pas, qu’ils végétaient, elle dessinant, lui écrivant, les seules choses qu’ils parvenaient à faire même quand rien n’allait. Ils attendaient, patiemment, que Pandora vienne les secouer avec un rire pour leur dire de venir à table, en les appelant ses petits lourdaux, ébouriffant les cheveux de Xenophilius et recoiffant ceux de Luna. Elle ne venait pas cependant. Seuls Jehiel et Leah étaient venus, ce jour-là, les surprenant tous deux en plein travail, relevant leurs deux têtes blondes, illuminant leurs deux paires d’yeux clairs qui croyaient enfin voir rentrer maman. Xenophilius, adulte, parvint à comprendre que ce n’était pas une attaque de leur cocon de deuil, parvint à se lever et à les accueillir ; Luna, elle, eut si peur de voir des presque-étrangers qu’elle se cacha derrière le canapé avant que sa grand-mère n’ait eu le temps d’articuler son surnom.

Et derrière elle, elle avait laissé les nombreux dessins que Leah montrait maintenant à son beau-fils, avec un regard lourd de douleur et d’accusation. Qu’il ne voyait pas, trop déterminé à ne pas croiser leur regard, par habitude et par crainte d’y voir le poids du deuil, de ces pauvres parents qui voyaient une deuxième enfant mourir. Il regardait juste les dessins qu’on lui présentait comme des armes chargées contre la tempe de sa fille. Des dessins colorés, adroits, d’une gamine de neuf ans habituée à peindre et qui avait été encouragée par ses deux parents adeptes des compliments les plus expansifs pour qualifier le talent de leur enfant.
On n’avait jamais forcé la petite à utiliser du rose et à dessiner des jolies sorcières dans des chaumières bordées de fleurs. La petite voulait dessiner des dragons brûlant des forêts ? Des batailles, des rochers, des océans en pleine tempête ? Qu’elle fasse donc. Si certains visiteurs avaient pu hausser un sourcil en découvrant les œuvres accrochées au mur, on n’avait pas poussé la remarque au-delà de la surprise.
« Enfin Xenophilius… Regardez… C’est Pandora, ça non ? »
Il y avait de l’émotion dans la voix de Leah que Xenophilius refusait d’entendre alors qu’elle lui montrait cette représentation de leur jardin où des morceaux de sa femme se trouvaient éparpillés entre les fleurs. Oui, c’était Pandora. Luna lui avait expliqué qu’un jour Maman reviendrait, mais qu’elle serait en morceaux et qu’il faudrait la reconstruire comme un puzzle. Il ne pouvait pas expliquer à la grand-mère que ce dessin était plus positif que le trou noir qu’elle avait représenté, plus loin, au cœur du même jardin. Il y avait son corps, à lui, couvert de sang, dans un dessin qui n’avait pas fini sur la table à manger. Des pendus côtoyaient des têtes coupées. Des têtes, affreuses, qui prenaient toute la place de la feuille, aux yeux rouges, aux dents acérées. Des mondes étranges et sombres, désarticulés.
Et Pandora. Pandora partout, Pandora en morceau, Pandora à qui il manque un œil, Pandora qui l’attend dans le lit, Pandora partout, partout…
« C’est… Je… Je comprends bien que cela puisse vous inquiéter mais… » La sueur trempait sa chemise et il se trouvait embarrassé de l’état dans lequel il se trouvait alors qu’il avait bel et bien l’impression de jouer sa garde, en cet instant précis. « Que dit la psychomage ? » demanda brusquement Jehiel, de plus en plus irrité des hésitations de son beau-fils. Et la question, salutaire, offrit à Xenophilius un argument idéal : « Elle dit que, elle dit qu’il faut la laisser s’exprimer. Et que dessiner est un excellent moyen pour… pour gérer… enfin, affronter, ou accepter, enfin, je ne sais plus le terme mais, réussir à… exprimer sa peine. » Il déglutit, difficilement, après cela. Lui qui ne l’exprimait que par un abandon complet de lui-même. C’était que sa fille se débrouillait presque mieux que lui.
« Et bien justement, il faudrait l’aider avec cette peine. Visiblement, vous n’êtes pas en état. » Le glas tombe, Jehiel est encore une fois catégorique et, encore une fois, Leah ne l’arrête pas. La sueur va se transformer en larmes et Xenophilius n’est pas prêt à cela. Le thé qu’il n’a pas touché commence à déborder à cause de ses mains tremblantes, vient brûler ses mains. Il le sent à peine. Il ne sent presque plus rien depuis qu’il n’y a plus Pandora. Il ne veut pas, ne peut pas. Et ça déborde, finalement. Il parvient à relever le regard, à ouvrir la bouche.
« Ne la prenez pas. Encore… Laissez-moi encore un peu de temps. Je vais faire des efforts, je vais… » Il s’étrangla au moment de finir, dans des sanglots qu’il bloqua juste à temps. Ça gêna Jehiel, qui n’aimait pas les personnes trop émotives. Leah fut celle qui, d’une voix douce et pressante, avançant même la main pour tenter de le calmer (en vain), qui lui répondit : « On ne veut pas prendre votre fille, Xenophilius. Juste… Un week-end, pour que vous repreniez pied ? Nous l’avions proposé à Alden aussi, pour Noam, il n’est pas question de vous prendre… » Elle dut s’arrêter, cependant, en voyant le refus de Xenophilius, cette tête paniquée qui allait de droite à gauche, vite, à l’idée de passer rien qu’un week-end sans sa fille. Un week-end seul avec lui-même, dans cette maison. « Non, non ça va aller, je vous le promets je… Je vais reprendre pied, ça va aller mieux. »
La voix prit de l’assurance à ce moment-là, se raffermit, avec le regard. Il fallut cependant encore de longues minutes avant de convaincre les Lewis de quitter la maison. On parvint à faire relever les yeux de Luna, et à travers son père elle parvint à leur parler. Quand elle eut le même mouvement de tête que son père à l’idée de partir, il devint clair qu’elle ne les suivrait pas dans la cheminée. (L’idée de devoir forcer la gamine hors de la maison ne faisait certainement pas partie du scénario de héros providentiels que les Lewis avaient imaginé.) Ils restèrent, cependant, le temps d’aider Xenophilius à ranger la maison, faire une lessive au moins pour la petite, apprendre au père comment faire les tresses, faire à manger et laisser des restes. Puis, après encore bien des conseils, des questions inquiètes et des assurances tremblantes, ils repartirent.
Ils reviendraient la semaine suivante.




Le silence assourdit un instant les oreilles fatiguées de Xenophilius. Il put s’entendre respirer, entendre le vent battre contre les fenêtres sans que chaque bruit soit une agression. Ils étaient partis. Sa Lala aussi, qui avait fui au moment du rangement revenait à petits pas dans le salon. Il la voyait lancer des regards inquiets autour d’elle, avec ses tresses bien faites, ses vêtements bien accordés, comme si ses grands-parents étaient encore là quelque part à vouloir la forcer à parler. Ce n’était pas le cas.
« Il n’y a plus que nous, petit Niffler. Tu peux venir là. » Et suivant une habitude vieille comme le monde, il s’assit sur sol près du canapé, en tailleur, pendant que l’enfant venait s’installer sur le canapé. Elle le surplombait ainsi, elle aimait bien, lui aussi. Doucement, il lui offrit un sourire, qu’elle ne répondit qu’à moitié, encore inquiète. Encore maladroite, aussi. « Ils sont partis, » rajouta-t-il comme pour l’en persuader, alors qu’elle continuait d’être alerte et à vérifier les coins de la pièce. Puis le silence, caractéristique, alors qu’il attendait qu’elle trouve la force de le regarder, de lui parler, de dire quelque chose. Les minutes s’écoulèrent sans qu’il ne bronche avant que, finalement, un petit filet de voix inquiet ne vienne jusqu’à ses oreilles. « Ils… Ils vont pas m’emmener, hein ? » Il offrit ses mains, elle vint y nicher les siennes. « Jamais, ma Lala, jamais. » Les pouces vinrent dessiner des cercles sur le dos des petites mains. « Tu as été très forte aujourd’hui, je suis fier de toi. » La petite tête hoche doucement du chef, une ombre de sourire aux lèvres, alors qu’elle parvenait finalement à plonger son regard dans le sien. Et il hoche à son tour de la tête, pour la féciliter encore.
« Tu veux bien essayer de me dire pourquoi tu n’arrives pas à parler à Papi et Mamie ? » demande-t-il alors, doucement, après un autre silence qui se prolongea encore après la fin de la phrase. Les mains se contractaient un peu, le visage se serrait : Lala réfléchissait. « Y en a trop, y a trop de… tout. Ça… » Les mains se délogent, très doucement, de la prise de son père. Se lèvent, tout doucement, jusqu’à ses oreilles comme pour les boucher. Ça finit la phrase, Xenophilius comprend, peut-être un peu trop bien. Il y réfléchit encore un peu puis, finalement, se lança. Et de sa voix douce il commença à expliquer : « Ça doit être des Wrackspurts, Nana, ça vient dans les oreilles, et parfois les yeux et le reste, et ça perturbe tout ce que tu ressens et entends. C’est très dur de se concentrer, dans ces moments-là ? » Elle hoche la tête, il sourit. « Ils sont invisibles pour les yeux, ce qui les rend très difficiles à repérer. Mais si tu te concentres très fort sur un sentiment heureux, ou calme, serein, cela va t’aider à les faire partir. » Fascinée, la petite écarquillait les yeux, hocha encore la tête, plusieurs fois. « Et... » commença-t-elle à dire, presque rapidement. « Et c’est pas… ma faute ? » Le murmure fit mal aux oreilles de Xenophilius qui acquiesça à son tour, le cœur lourd de tristesse. « Ce n’est pas ta faute, petite chouette. »
Ce n’était pas faux, ce qu’il lui disait. Il ne lui mentait pas, se répétait-il pour ne pas trop s’en vouloir. Il lui fallait un moyen innocent, moins dangereux, de parler de tout cela. Alors quand elle commença, avec beaucoup d’hésitations et de mots mâchonnés et charcutés, à expliquer qu’elle voyait des choses bizarres, sombres, il lui parla des Nargles avec le plus grand sérieux du monde. « Ce sont des esprits pernicieux qui profitent des maisons un peu fragiles, ou pas assez éclairées. Ils viennent voler des choses, faire des farces, et ils font des tâches sombres… » Elle se redressa brusquement. « C’est eux, qui floutent les visages de Papi et Mamie ? » La phrase était sortie comme toute faite, presque naturelle, et avec une vivacité qui le laissa un instant muet. La réponse, cependant, était évidente et lui vint aux lèvres avec le naturel de la vérité : « C’est leur faute, aussi. Je te montrerai des images, si tu veux. » Oui, elle voulait des images. Alors on sortit les livres sur toutes ces créatures que Xenophilius chassait depuis des années et qu’il rendait réelles et immédiates pour sa fille. On chantait des chansons pour les Wrackspurts, on rangeait la maison pour les Nargles, on devait sortir pour partir à la recherche du Crumple-Horned Snorkack. Une perspective qui devenait soudainement très excitante pour la petite fille qui avait parfois du mal à sortir de sa chambre le matin. On parla des vêtements talismans, des odeurs qui attiraient les gentilles créatures et éloignaient les méchantes. Elle passa des minutes entières devant les dessins d’Heliopaths de son propre père, qui l’impressionnèrent beaucoup. Jamais c’était elle, toujours c’était ces créatures qui venaient l’embêter, la gêner. Trop occupé à sauver sa fille dans l’immédiat, Xenophilius ne put voir l’obsession naître, le besoin viscéral que ces créatures soient réelles. Déjà, en une après-midi, elle parla plus qu’en une semaine, posant de multiples questions, proposant des choses, encore et encore, pour donner toujours plus de sens à sa vie si perturbée.
Et finalement vint la question à laquelle il aurait dû s’attendre mais qui parvint à le surprendre.
« Et maman ? »
Et maman ? On n’avait pu que supposer ce qui avait bien pu se passer, la fille de Pandora étant le seul témoin de sa mort et aucune trace de son corps n’ayant pu être retrouvée. Parfois, Xenophilius se disait que tout cela n’était qu’une erreur, qu’ils allaient la retrouver quelque part, qu’elle reviendrait. Si cela n’avait pas été pour le sang qui avait inondé la scène et le témoignage de sa fille, il aurait peut-être cru dur comme fer à son retour. Alors expliquer, ré-expliquer à sa fille, que c’était un sort qui lui était revenu à la figure ? Que, quoi, c’était par inadvertance que sa mère était morte ? Que si elle avait été plus grande, si elle avait appelé quelqu’un plus tôt, ils auraient peut-être pu la sauver ? Malgré toutes les fois où Xenophilius avait essayé d’expliquer la situation à sa fille, jamais il n’avait réussi à calmer la culpabilité qui dévorait la petite Lala. Et là, qui était-il pour empêcher sa fille de mieux voir la situation ? Une métaphore, une image, pouvait-elle véritablement lui être si nocive quand la vérité était si horrible ? L’occasion était là. Déjà, il avait l’impression que s’il poursuivait les autres mythes, la visite suivante de ses beaux-parents se passerait bien mieux, sans être idéale. S’il pouvait la faire arrêter de dire qu’elle avait tué maman…
« Maman a été mangée par une méchante créature. » Les yeux gris s’écarquillèrent de crainte et d’émerveillement. « Une creature invisible ? » Le père, avec l’assurance de celui qui mentait, hocha la tête. « L’Umbugular Slashkilter, il est très rare et chasse rarement, mais quand il… mange on a l’impression que la personne disparaît. » Tout en évitant les détails, il voyait bien sa fille avide de plus. Elle qui, même avant la mort de Pandora, avait été fascinée par le morbide se trouvait comme obsédée. « C’est… C’est pas moi alors ? » demanda-t-elle alors, d’une petite voix, inquiète et pourtant pleine d’espoir. Pauvre petite Lala aux grands yeux, accrochée à son père qui était tout sauf stable, et qui tremblait en lui caressant les cheveux. « Ce n’est pas toi, ma petite licorne, tu n’as rien fait de mal. Tu n’aurais rien pu y faire, le Slashkilter était trop fort pour toi. »
Pour elle, il décrivit la bête, il accueillit les larmes, il détailla tout ce qu’il savait sur la créature, et en inventa un peu. Elle voulait tout savoir et lui, entraîné par son histoire, ne pouvait que fournir et fournir toujours plus d’informations. Il la berça d’histoires de créatures, d’invisibles, de Nargles et autres Heliopaths. Il savait que, dès le lendemain, elle ne dessinerait plus que cela. Pourtant, avant de s’endormir, elle eut une dernière question.
« Il va venir me manger, le Slashkilter, après ? »
Une sueur froide, le long du dos de Xenophilius.
« Non, non bien sûr que non ma chérie. Il ne viendra pas, il ne reviendra jamais, d’accord ? »
Un sourire triste, sur le visage de sa fille, un regard un peu trop assuré.
« Jamais, je te le jure. Papa te protègera, d’accord ? Tant qu’on a des jolies pensées, qu’on range bien la maison et qu’on sort un peu se promener, rien de mal n’arrivera, d’accord ? »
Luna ne fit qu’hocher la tête, sans conviction, malgré tous les efforts de son père. Il ne la convaincrait jamais.


Dernière édition par Luna Lovegood le Lun 22 Juil - 18:51, édité 3 fois
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TINKERBELL | Lunatic Empty
MessageSujet: Re: TINKERBELL | Lunatic   TINKERBELL | Lunatic EmptySam 13 Juil - 22:10
Big Brother is Watching You.
But if thought corrupts language, language can also corrupt thought. A bad usage can spread by tradition and imitation even among people who should and do know better.
C’est très difficile à comprendre, l’intérieur du crâne de Tinkerbell. Même pour elle, c’est très dur, alors aider quelqu’un à l’intérieur c’est encore plus compliqué. « Concentre-toi. » Concentre-toi, Tink, réfléchis à ce que tu veux penser, même s’il y a plein de bruits autour, même si ta tête est pleine d’une voix qui n’est pas la tienne. Royal ne force pas, Royal est là, il regarde, et il essaye de la pousser à ranger. Ce n’est pas lui qui va le faire, il n’est pas là pour trouver des souvenirs : il est là pour qu’elle apprenne à ranger.
Papa veut aussi qu’elle range sa chambre, moins que maman mais un peu quand même, parfois il rentre et il devient tout blanc parce qu’il s’inquiète que Papi et Mamie viennent. Il lui dit que les Nargles vont venir manger ses affaires si elle continue mais ça marche pas toujours. « Concentre-toi. » Les autres à Poudlard aussi veulent qu’elle range, ils aiment pas son bazar, ils aiment pas qu’elle dorme par terre, ils aiment pas la fenêtre ouverte la nuit, ils aiment pas l’encens, les chaussettes par terre, les vêtements étalés qui forment des danses. Et, d’ailleurs, les Nargles il y en a plein à Poudlard. Ils lui prennent ses affaires, tout le temps, et elle les retrouve à des endroits bizarres, quand elle les retrouve. Parfois du coup elle range, comme papa a dit. Elle range, pour qu’ils partent mais ils continuent de prendre ses affaires, de les éparpiller, et parfois les autres filles les ont trouvées mais ne veulent pas les rendre tout de suite. Impossible de savoir pourquoi. Même si Ginny a dit que… « Concentre-toi. » Non, elle n’a pas dit ça. Elle a dit qu’elles étaient méchantes, qu’elles faisaient cela contre Lala, sauf que Lala est gentille et les filles ont dit que ce sont ses amies et « Reviens, concentre-toi. »
Maintenant les choses sont un peu rangés parce qu’il y en a moins. Parfois Lala oublie que les choses sont à elle. Parfois elle regarde son lit et ne le reconnaît pas. C’est Sicilia qui s’occupe de ses plantes quand elle oublie. La baguette n’est jamais la sienne. Les vêtements sont partagés, ne sont jamais les siens. St-James n’est jamais sa maison. Des souvenirs qui ne sont pas les siens se mélangent aux autres et elle pense juste à son papa, à cette maison-là, et elle sait que ce sera le seul endroit où elle sera jamais en sécurité. Ici, elle n’a rien, elle donne tout, échange le reste. Elle a juste…
« Concentre-toi, regarde la boussole. »
Les yeux quittent ceux de Royal pour se baisser vers ses mains qui tiennent le petit objet doré, qu’on a fini pour lui trouver et lui ramener pour aider à ses exercices. Ça tourne à l’intérieur, ça va dans tous les sens, horaire, anti-horaire, deux tours, cinq, ça s’arrête parfois vers Royal quand elle pense fort à lui mais le plus souvent… Normalement, ça devrait aller vers elle. La flèche devrait être stable et la pointer, parce qu’elle serait à l’intérieur d’elle-même, calme et complète. Elle n’y arrive jamais.

« On recommence. »

C’est très difficile à comprendre, l’intérieur du crâne de Tinkerbell. Même pour elle, c’est très dur, alors aider quelqu’un à l’intérieur c’est encore plus compliqué. « Concentre-toi. » C’est à chaque fois la même chose, la même rengaine, elle doit se mettre devant Royal, le regarder dans les yeux, et essayer de trier ses pensées pendant qu’il regarde. Elle devrait peut-être se sentir gênée, ou pudique, d’autres ont dit qu’ils n’aimeraient pas, mais elle ça ne la dérange pas. Malgré tout ce qu’elle dit, elle aime bien Royal, elle aime bien sa présence. Et elle ne peut pas vraiment mentir parce qu’il sait tout. « Flatté, mais ça ne te fera pas partir plus tôt. »
Toujours la même chose. Les bruits de partout, le monde qui va trop vite, les gens et leurs grands yeux effrayants, les expressions très rapides qui changent sans prévenir. Tinkerbell a souvent l’impression d’être en retard, au ralenti, et de réagir à contre-temps. Et en plus de cela il y a l’autre monde, le monde des Nargles qu’elle voit parfois en même-temps et parfois à la place du monde de ses amis. Ce monde-là est plus calme et plus lent mais plus dangereux aussi. Tout lui paraît plus clair, plus évident. Royal dit que c’est parce qu’elle lit la vie avec des mythes et des symboles et que c’est sa façon d’interpréter, de trier et d’analyser le monde. Elle trouve que c’est quelque chose de bien compliqué et de pompeux à dire. Elle les voit, c’est tout. Elle le sait, c’est tout.
Royal dit que le problème, c’est qu’elle laisse sa lecture la lire au lieu de l’inverse. Qu’elle laisse certaines choses dans sa vie lui faire du mal, la faire perdre le contrôle. Ce n’est pas sa faute, à elle, s’il y a autant de choses dans sa tête. Il y a le monde des gens, il y a le monde des Nargles, il y a le monde de sa maman et il y a le monde des Tom. Et les deux derniers mondes se mélangent, se mêlent : Tom et Maman l’appellent en même temps, l’attirent et lui font peur avec la même plainte. Elle revoit souvent le diadème qui se fait dévorer par les flammes et sa maman qui se fait dévorer par le Slashkilter. Elle voit les corps qui se défont, se déconstruisent, elle voit les trous dans son corps, les néants qui se forment et qui lui font si mal.

Le lien se brise parce qu’elle pleure. Elle baisse les yeux et voit son bras : c’est pour ça qu’elle est là. Il y a un trou dans son bras et cette fois-ci c’est le monde mythique qui rejoint le monde trivial : tout le monde peut le voir. Normalement personne ne peut voir les erreurs, les dangers et déformations quotidiennes que Tinkerbell voit dans le reflet de son miroir. Là, Royal regarde avec un œil très sévère ce trou alors que ce n’est pas elle qui l’a fait, c’est l’Umbugular Slashkilter. Ce n’est pas sa faute.
« On reprend. »

C’est très difficile à comprendre, l’intérieur du crâne de Tinkerbell. Même pour elle, c’est très dur, alors aider quelqu’un à l’intérieur c’est encore plus compliqué. Il y a des choses, cependant, qui peuvent aider à calmer les pensées et à stabiliser les mondes. C’est Royal qui lui a dit de faire ça : prendre des choses qui seulement dans le monde trivial, se concentrer dessus.
L’odeur de son père quand il la prend dans ses bras, quand il lui dit que tout va bien se passer, quand il lui dit qu’elle peut prendre son temps pour parler, quand il lui dit qu’elle peut faire les choses à son rythme. Cette même odeur quand elle s’accroche à lui alors qu’il part pour la France, avec ses grands bras noueux et tremblants qu’elle ne trouve pas moins rassurants d’être fragiles. L’odeur qu’elle peut sentir quand elle se concentre comme ça, qui l’enveloppe, et elle sait alors que sa magie touche la sienne, à travers la mer, et qu’il fait tout pour les aider de là où il est.
La poigne de Ginny dans la sienne, si dure, si ferme, avec ses yeux sévères et enflammés qui mettent Tinkerbell à terre. Ginny n’appartient pas aux mondes des Nargles, pas du tout, elle est uniquement là, avec les autres, et parfois quand Tinkerbell a peur de s’envoler elle s’accroche à son épaule. Elle se trouve ancrée, presque puissante, et avec ça elle pourrait affronter encore quinze Carrow. Et cette force tentaculaire naît de cette longue chevelure rousse pour s’étendre dans toutes les branches de l’ordre : Ron qui est roux, Hermione avec son épaisse chevelure, le sourire de Seamus, les poils de Sirius, les yeux de Royal. Les yeux de Royal : là où elle revient toujours.
« Tu y es, continue. »
Il y a quelque chose d’autre. Un autre monde, encore, derrière : le monde d’Ana et de Birdie. Une année étrange et floue, dont elle a des souvenirs absurdes, tordus, et transformés. Elle était quelqu’un d’autre, cette année-là, qu’elle n’arrive pas à retrouver. C’était un monde, cependant, où il n’y avait pas ni la voix de maman ni celle de Tom. Il y avait des crocs et des chats, du mouvement, plein de visages et la chaleur d’une pièce dans sa main à qui elle murmurait des choses. Elle y pense souvent. Elle repense au chat, à sa crinière sombre, à ses grands yeux inquiets. Parfois, il souriait, le chat, avec un air timide et prudent, comme s’il craignait qu’elle ne le griffe.
Elle se souvient de la prise de la main sur la sienne, c’était tremblant comme papa, ferme comme Ginny et doux, doux comme quelque chose qu’elle n’avait jamais connu.

« C’est très bien, regarde la boussole. »
Tinkerbell baisse les yeux, regarde la boussole comme on lui a dit. Elle tremble encore, sur tout un quart du cadran mais elle pointe bel et bien vers elle. Son souffle est serein, ses mains ne tremblent plus, elle peut entendre son cœur battre dans un rythme précis. Il y a même un sourire qui se dessine sur son visage, sans qu’elle n’en fasse plus.
« Et regarde le bras. »
Le bras s’est reformé. La bouche de Tinkerbell fait un oh étonné et ses doigts viennent jusqu’à la peau pour la trouver ferme et chaude : vivante. C’est la première fois qu’elle arrive comme ça, de son plein gré. La première fois qu’elle se coupe complètement de ce monde imaginaire qu’elle a construit jusqu’à le rendre réel, jusqu’à ce que la magie ne vienne lui donner une force de destruction qui, malheureusement, va contre elle. Un instant, elle est toute seule. Il n’y a plus personne, plus de Nargles, plus de Slashkilter, même plus sa maman. Elle inspire, expire, relève les yeux vers Kingsley avec un sourire. Lui, hoche la tête. Il ne dit pas grand-chose mais elle pense qu’il doit être content. Peut-être même fier.
Ça dure cinq minutes, cinq minutes de silence, de tranquillité, à savourer ce qu’elle a l’impression d’être un état second.

Et puis…
« Luna… »
Ça revient.
« Viens me voir ma chérie. »
Ils sont de retour, c’est chaud comme un morceau de Tom, tendre comme un câlin de sa mère mais ça lui fait tellement, tellement peur.
« J’ai besoin de toi, tu sais ce que je ressens, tu sais ce dont j’ai besoin. Viens à mes côtés, et je t’offrirai tout ce que tu as toujours rêvé. »
Les lèvres de Tinkerbell se pincent. Elle n’a pas besoin de baisser les yeux pour savoir que la boussole est repartie en vrille et que le trou est revenu creuser son bras. Elle sait, aussi, qu’elle est fatiguée, pleine de sueur, qu’elle a mal, aussi, et qu’il lui faut tout sa force pour s’accrocher au sentiment de fierté qu’elle vient de quitter.
« Nous recommencerons demain. »


Dernière édition par Luna Lovegood le Jeu 1 Aoû - 15:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: TINKERBELL | Lunatic   TINKERBELL | Lunatic EmptySam 13 Juil - 22:11
gthrthrthregrg

edit: omg omg ça va être LONG miam TINKERBELL | Lunatic 941336645 TINKERBELL | Lunatic 941336645 TINKERBELL | Lunatic 941336645 TINKERBELL | Lunatic 941336645 TINKERBELL | Lunatic 941336645
trop trop trop hâte de lire jpp toi avec luna, luna avec toi ça va être si bon TINKERBELL | Lunatic 2451062272 TINKERBELL | Lunatic 2451062272 TINKERBELL | Lunatic 2451062272 TINKERBELL | Lunatic 2451062272 TINKERBELL | Lunatic 2451062272 TINKERBELL | Lunatic 941336645 TINKERBELL | Lunatic 941336645 TINKERBELL | Lunatic 941336645 TINKERBELL | Lunatic 941336645 TINKERBELL | Lunatic 941336645 TINKERBELL | Lunatic 1172237334 TINKERBELL | Lunatic 1172237334 TINKERBELL | Lunatic 1172237334 TINKERBELL | Lunatic 1172237334 TINKERBELL | Lunatic 1172237334 TINKERBELL | Lunatic 1172237334 TINKERBELL | Lunatic 1172237334


Dernière édition par Ginevra Weasley le Sam 13 Juil - 22:11, édité 1 fois
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Isidore Oxley
ORDER OF THE PHOENIX
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Âge : 26 ans.
Occupation : Fugitif, medic de l'Ordre au sang chaud, formé par la guerre, ses aîné.e.s et son feeling de triton.
Allégeance : Ordre du Phénix.
Particularité : Demi-triton. Depuis qu'il le sait, c'est devenu une excuse pour ses coups de sang (et une bonne occasion de faire flipper les sorcier.e.s bien-pensant.e.s).
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MessageSujet: Re: TINKERBELL | Lunatic   TINKERBELL | Lunatic EmptySam 13 Juil - 22:11
Jdkdkkdkd

EDIT: Je. Tu. On.
Tu sais déjà tout, j'ai cassé les murs de ton Discord si fort que.


Je chouine.
Je chouine, et je chouine encore à l'infini.
Ça va être si beau, toi en Luna, jpp déjà. meuh non meuh non

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Dernière édition par Francis Catmack le Sam 13 Juil - 23:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: TINKERBELL | Lunatic   TINKERBELL | Lunatic EmptySam 13 Juil - 22:16
ELLE EST MAGNIFIQUE?????
TU ES MAGNIFIQUE???

CE DÉBUT DE FICHE????
JE?????

mes enfants sont formidables TINKERBELL | Lunatic 3374001651

rebienvenue, j'ai trop hâte de lire la suite, tu m'envoies tellement du rêve je n'en pp DRAMAAAA
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TINKERBELL | Lunatic Empty
MessageSujet: Re: TINKERBELL | Lunatic   TINKERBELL | Lunatic EmptySam 13 Juil - 22:19
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gaah:


Dernière édition par Antonin Dolohov le Sam 13 Juil - 22:28, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: TINKERBELL | Lunatic   TINKERBELL | Lunatic EmptySam 13 Juil - 22:22
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MessageSujet: Re: TINKERBELL | Lunatic   TINKERBELL | Lunatic EmptySam 13 Juil - 22:32
bon bah les autres ils ont dit tout plein de trucs alors... rebienvenue TINKERBELL | Lunatic 1144129201

coeur sur toi et ce perso de ouf TINKERBELL | Lunatic 941336645
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MessageSujet: Re: TINKERBELL | Lunatic   TINKERBELL | Lunatic EmptySam 13 Juil - 22:35
Still no ready bye DRAMAAAA DRAMAAAA DRAMAAAA
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