BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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MessageSujet: FENG | Game Over   FENG | Game Over EmptyJeu 18 Juil - 13:15
Wáng Xīfēng 王西風
Fake it untill you make it.

 
WHALY
âge » 24 fréquence de connexion » never too much. comment t'as connu le forum ? » Still VIP avatar » Lauren Tsai mon personnage est » [x] inventé

NEW ORDER
nom prénom(s)  » Le nom et d'adoption Wáng (王). Ca s'écrit avec l’idéogramme des rois, comme si y avait un jour eu quoi que ce soit de royal dans cette famille qui n'en est même pas vraiment une. Le prénom est aussi d'adoptioni: Xīfēng (西風), le vent d'Ouest. Un choix tout a fait arbitraire dû a la tuile de Mahjong qu'elle serrait dans sa main quand le Clan l'a trouvé. Heureusement qu'elle ne tenait pas un Deux de Bambou ou un Cinq de Caractère, parce que ça aurait été tout de suite eu moins de gueule. Du reste, ce qu'elle était avant d'être Wáng Xīfēng, personne ne s'en souvient, et tout le monde s'en fou. surnom(s)  »En arrivant en Angleterre la petite Xīfēng à vite compris que les anglais serait jamais capable de prononcer correctement son prénom, alors pour faire simple elle est juste devenue Feng, et ça lui convient parfaitement. Et puis on leur met les chose dans à l'envert pour qu'il comprennent bien et ça fait Feng Wang. Comment ça se n'est pas vraiment un surnom ? En tous cas ce n'est pas vraiment son nom non plus. En même temps, ca ou autre chose, qu'est ce que ça change? Après tout au sein du Clan, il arrive encore qu'on l'appellent par son surnom d'enfant, Xiǎoyún (小云), un petit nuage. Feng sait qui elle est et ça lui suffit.  date de naissance » Sur les papiers de Feng il est indiqué qu'elle est née à Hong Kong, le 7 mai 1985. C'est faux. Elle ne connait pas plus sa date de naissance que son premier prénom. Mais c'est bien un 7 mai, à Hong Kong, qu'elle a été adopté par le Wang. C'était en 1990 et comme elle était déjà grande, ils ont décidé qu'elle avait cinq ans, puisqu'elle même n'était pas capable de le dire. Peut-être que ce n'était pas le cas et finalement elle n'a jamais trouvé ça très important. origines & nationalité  » Toujours sur ses papier il est écrit que Feng est chinoise. Du peu qu'elle en sait, sa mère l'était certainement aussi. Son père, lui, devait être autre chose de plus occidental. C'est que ça manquait pas les blanc à Hong Kong dans les année 80. De toute façons, lorsque l'on devient Wáng, ce qu'on était avant n'a plus d'importance alors la question des origines précise, elle est très superflue.   pureté du sang » Elle se rappelle pas grand chose de sa mère, Feng; mais elle faisait de la magie ça c'est certain. Elle se rappelle de la baguette, des charmes et des sortilèges. Ça doit vouloir dire qu'elle est au moins sang-mêlé. En même temps si elle avait le sang pur, le Clan l'aurait su. De toutes façon le Clan s'en fiche. métier/études  » Tout ce que Feng sait, c'est les Wáng qui lui a appris: lire, écrire, compter et faire de la magie. Elle n'avait pas besoin d'aller à l'école, de tout façon c'était loin, au fin fond de la chine, et le Clan n'y habitaient plus alors tant pis. Quand elle a eu l’âge, elle commencé à travailler pour eux, fallait bien leur rende l’éducation qu'ils lui avaient donnée. Elle en a fait des jobs Feng: passeuse, receleuse, voleuse; et puis un jour ils ont découvert qu’elle les battait tous au Mahjong alors ils se sont dit qu'elle serait surement plus utile dans une salle de jeu. Feng est donc joueuse. Parce que quand on joue(et qu'on triche) aussi bien qu'elle, et que ça rapporte autant d'argent, c'est un travail à plein temps. orientation & état civil  » Il y a cette expression en anglais qui manifeste l'étonnement, la surprise, l'excitation. Pourtant, Feng s'est rendu compte qu'on l'utilisait aussi beaucoup pour manifester une certaine forme d’exaspération ou de perplexité. L'expression c'est "ho boy !", et elle a toujours trouvé ça, littéralement, très adéquat. camp  » Le camp, c'est le Clan. Il parait qu'il faut pas se poser plus de question. Mais quand même, Feng se demande de plus en plus souvent : c'est quoi le camp du clan ? baguette  »La baguette de Feng vient d'Hong Kong, les Wáng lui ont offerte pour ses dix ans, juste avant leur départ pour l’Angleterre. C'est peut-être ce qu'elle possède de plus précieux (avec sa tuile du Vent d'Ouest). Elle mesure 27 cm et elle est très souple, taillé dans de l'érable à trois fleurs, (San Hua Feng 三華峰) et contenant une plume de phénix, (fèngmáo 鳳毛).  patronus  »  Une grand chauve souris qu'elle n'a jamais invoqué par réelle nécessité, seulement pour le plaisir de montrer qu'elle sait le faire.  épouvantard  » Une grande tempête venue de l'Est qui ravage tout et emporte le Clan sur son passage. particularité(s)  » C'est un peu par hasard que Feng s'est animixée à un caméléon delipis rencontré, puis volé, au zoo de Hong Kong, la dernière fois qu’elle est allée en Chine, quand elle avait dix ans. Depuis, rebaptisé Sè (la couleur, 色) le reptile a pour activité principale de gober des moucherons tout en lézardant sous un charme solaire. Feng trouve qu'être une sorcière avec un animixing, c’est sympa et elle ne se séparerait de la présence de Sè pour rien au monde, mais ce n’est pas très utile. Moins que de faire de la légilimencie en tous cas. Ça c'est vraiment spéciale, et surtout; c'est très pratique. Grace à la légilimencie, Feng a un aperçue de la main des autres joueurs de sa table, et les potentielles stratégies qu'ils comptent mettre en place pendant la partie. En bref elle est imbattable. Et ça, pour le coup, c'est vraiment cool.

pensieve

Dōngfēng 東風 » Vent d'Est  Vent d'Est Hong Kong ressemble a un rêve, ou à un film sur une bande trop vieille; un peu comme un mirage. Elle est floue, lointaine, totalement idéalisée. Feng en a gardé des bribes, des petites choses plus ou moins importantes qu'elle chérit en silence, presque sans même s'en rendre compte. Quatre choses qui ne la quittent presque jamais : sa baguette, Sè, sa tuile fétiche de mahjong, et son accent qui, même après tout ce temps, persiste et s'acharne a ne pas vouloir disparaitre. Du reste, Feng ne pense pas à Hong Kong, ni a la Chine. D'une manière générale, elle ne pense pas à ce qui est passé. Feng vit au présent: ici et maintenant. Elle s'est adaptée à l'Angleterre avec une facilité déconcertante. Peut-être parce qu'elle n'était pas comme les autres. Peut-être parce qu'elle était elle-même à moitié occidentale. Ou peut-être parce qu'elle était vraiment très jeune quand les Wang l'y ont emmenée. Mais la vraie raison c'est peut-être que Feng, avant les Wang n'existaient pas. En tous cas, elle ne s'en est jamais souvenue. De fait, c'était forcément très simple de commencer à exister directement avec eux. À Londres ou à Hong Kong, cela faisait peu de différence.

Běifēng 北風» Vent du Nord Le Clan, c'est une famille sans en être une. Avec un chef qui tient plus du père que du commandent, avec des frères pour se disputer et des sœurs pour se jalouser. Peut-être trop. C'est un peu difficile de savoir si les Wang se portent réellement de l'affection. Mais peu importe, leur nom les unit et c'est bien la chose la plus sacrée au monde. La loyauté est la première règle du Clan. Feng considère avoir toujours rempli ce critère. Mais toute sa fratrie n'est pas du même avis. Comme de beaucoup d'autres choses, Feng s'en moque. Le seul avis qui compte est celui de Wei. Et le bruit court au sein du Clan que Feng est sa fille préférée. Wang, c'est un nom de rois. Ça fait toujours rire Feng, quand elle y pense, parce que la royauté, les lignées, et tout ce bordel, c'est clairement pas leur préoccupation. Personne dans cette famille n'a le même sang, encore moins un sang avec un quelconque prestige. C'est important pourtant le sang et la famille dans ce pays. Ils sont un peu rois quand même, les Wang. Roi de l'argent détourné, de l'opium, du trafic de marchandise et des jeux illégaux. D'ailleurs c'est surtout Feng qui règne sur cette partie là.

Nánfēng 北風 » Vent du Sud Dans le milieu du crime on ne fait rien comme tout le monde. De fait, Feng n'a pas grandi comme tout le monde. Pas d'amis d'enfance, en dehors de ses frères et soeur; pas d'école, en dehors de ses cours avec Wei et Sen; pas de vacances à proprement parler non plus; pas de câlin avant d'aller au lit ni grande fête d'anniversaire. Feng se moque de tout ce qu'elle n'a pas eu, ce serait une perte de temps, et dans son milieu, il n'y a jamais de temps à perdre. Le monde de Feng est toujours divisé en deux: Hong Kong et l'Angleterre; les gagnants et les perdants; le Clan et le reste du monde. Le bien et les mal, sont des notions très abstraites et sans grande importance. Hors de question pour les criminels de se soucier de la guerre ou de la politique; ils ont leur propre conflit et leur propre petit monde à faire tourner. Mais ces choses-là aussi, Feng a tendance à s'en désintéresser.

Xīfēng 西風 » Vent d'Ouest Feng s'amuse d'un rien et rie de tout. Sa famille la juge écervelée. Elle a tendance à se considérée simplement comme une personne cool. Rien n'est jamais grave, rien n'est jamais important, rien n'est jamais sérieux. Jusqu'à ce qu'elle décide de l'inverse. Quand Feng veut quelque chose, elle fait absolument tout ce qu'elle peut pour l'obtenir. Qu'il s'agisse d'un nouveau sac à main hors de prix; ou du type bien plus âgé qu'elle qui boit un gin-tonic assis au bar; ou seulement de la gaufre au chocolat que son frère est en train de manger. Quatre-vingt-dix pour cent du temps, ça fonctionne. Les dix autres pour cent correspondent à des circonstances dont elle n'est pas responsable. Autrement dit quand Feng échoue, ce n'est jamais de sa faute. Feng est égoïste et égocentrique. Ses obsessions sont des lubies passagères qu'elle abandonne presque à la minute ou elle a obtenu ce qu'elle voulait. Elle ne s'attache à rien ni personne. Elle part du principe que les choses et les gens passent dans la vie comme des coups de vent et finit forcément par disparaitre. Elle est imprévisible et entêtée. Elle n'a qu'une constante : le jeu. Elle accepte simplement de perdre une fois de temps en temps, histoire de ne pas avoir l'air trop au-dessus du commun des mortels sur la question.



Dernière édition par Feng Wang le Mer 31 Juil - 17:57, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: FENG | Game Over   FENG | Game Over EmptyJeu 18 Juil - 13:15
Crooked Games
I held the better cards but every stroke of luck has got a bleed through.
Londres, 2006

Les huit mains mélangent des tuiles sur la table. Tac tac tac tac tac. Feng observe ses adversaires du jour: une vieille Chinoise à l'air froid et sévère et deux hommes. L'un a la mine fatiguée et l'autre est un anglais au visage aimable. Il lève les yeux et croise le regard de Feng. Elle lui sourit tranquillement.

On ne parle pas pendant une partie de Mahjong, cela ne se fait pas, hormis pour annoncer le nom des tuiles sorties et des combinaisons. Du reste, on joue dans le silence entrecoupé du bruit si particulier que font les tuiles quand elles s'entrechoquent. On dit que c'est ce bruit qui a donné son nom au jeu, que c'est le bruit du piaillement des moineaux, mahjian. Feng n'est pas certaine de cette théorie, mais elle doit avouer qu'elle n'en a pas de meilleure. Elle aime ce bruit. Tac tac tac tac tac. Il a quelque chose de sacré, comme si c'était le bruit de plus vieux du monde; le premier bruit de l'univers. Mais c'est juste son premier bruit à elle. Elle ne sait pas pourquoi, mais a chaque fois qu'elle l'entend c'est inévitable, quelque chose se réveille. C'est comme un vertige à l’intérieur de sois. Un peu comme une sensation de déjà vue, ou le sentiment de se souvenir d'un rêve vraiment très longtemps après l'avoir fait. Sauf qu'elle ne peut pas vraiment dire qu'elle s'en souvient. Elle sait, c'est tout, que ce bruit est le premier de son existence. En tous cas elle aime l'idée.

Un jour elle a essayé de l'expliquer à Garett, le videur qui surveille l'entrée du Magic Casino Club, sur Knockturn Alley. Il avait parlé d'un mot anglais compliqué, qu'est ce que c'était déjà ? Re-mémoriser ? Reménancer ? Enfin peut-importe, re-quelque chose, et ça voulait dire se resouvenir d'une chose que l'on avait oubliée parce qu'elle s'était perdue dans son inconscient. Après il avait donné un exemple avec une histoire de madeleine française, mais elle n'avait pas bien compris cette partie là. La seule chose que lui évoquait la madeleine c'était un biscuit pâteux qui collait au palais, rien à voir avec sensation que lui provoque le Tac tac tac tac tac. des tuiles de mahjong. Ça, ça lui donne l'impression de se rappeler de quelque chose qui s'était passé alors qu'elle n'existait même pas vraiment. C'est fort ça: d'être témoin de quelque chose qu'on n’a pas vraiment vécu.

Peut-être que dans une vie précédente Feng était un moineau.


Hong Kong, 1990 • Il faisait noir. Vraiment très noir. Noir et silencieux. Vraiment très silencieux. Tellement silencieux qu'elle n'était pas sure de vraiment respirer. Elle n'était pas certaine de ce que c'était vraiment de respirer, elle savait juste que c'était être vivant. Elle savait aussi que l'inverse de vivant c'était mort et que être mort c'était donc ne pas respirer. Il faisait très noir et tellement silencieux qu'elle n'était pas sure de respirer; peut-être qu'elle était morte, alors ? Elle ne savait pas vraiment ce que cela voulait dire; mais peut-être que c'était ça. Elle tenait quelque chose dans sa main. Elle ne savait pas ce que c'était parce qu'il faisait noir.  Elle était assise dans le noir, dans le silence, il y avait quelque chose dans sa main et elle était peut-être morte. Elle ne savait pas ce qu'il fallait penser de tout ça, ni ce qu'il fallait faire. Peut-être valait-il mieux ne rien faire du tout. Alors elle ne fit rien. C'était long et plus fatiguant que ça en avait l'air. Elle avait mal aux jambes, le dos et la nuque la tiraient et ses doigts étaient engourdit. Elle avait faim aussi. Elle se demanda si c'était normal d'avoir faim quand on était morte. Peut-être qu'elle n'était pas morte tout compte fait ?

Tout son corps fut agité d'un tremblement à cette idée. Ses doigts se desserrèrent une seconde et ce qu'elle tenait lui échappa des mains. Tac. Son dos heurta quelque chose et instinctivement sa main retrouva ce qu'elle avait perdu. Son cœur se mit à battre à toute vitesse. Elle s'entendit respirer, elle n'était plus immobile, ce n'était plus silencieux. Il y a eu un autres bruit quelque part, qui ne venait pas d’elle, et soudain il ne fit plus noir non plus. Une ligne de lumière venait d’apparaitre sur le sol devant elle. Quelque chose grinça, une autre ligne de lumière qui monte très haut au-dessus de sa tête, elle s'élargissait, une porte devant elle s'ouvrait. Tout à coup elle fût absolument convaincue que non, elle n'était pas morte.

« Ça alors », dit l'homme qui venait d’apparaitre dans la lumière « Bonjour. » Sa voix était basse et calme. « Qui es-tu ? » Il demanda. Il souriait et elle le regardait sans rien dire. Il avait l'air très grand et elle devait avoir l'air toute petite. Il se pencha vers elle et il eut l'air plus petite, et elle, plus grande. « Je m'appelle Wáng Wěi. » il dit en montrant le plat de sa main. « Et toi ? » Elle ne dit toujours rien. Elle ne savait pas ce qu'il faut dire. Elle ne savait pas comment elle s’appelait. Est-ce qu'elle aurait dû ? Est-ce qu'elle avait seulement un nom ? C'était la première fois qu'elle se posait la question. « Tu as peut-être oublié », il dit. « Ce n'est pas grave. » Il sourit encore. « Qu'est-ce que tu as dans la main ? » Elle ne répondit pas. Elle ne savait pas non plus, parce que jusque-là, il faisait noir. Elle eut soudain l’impression qu’elle ne savait rien du tout. C’était très désagréable. « On peut regarder ensemble si tu veux ? » Elle baissa les yeux sur sa main fermée. Elle la regarda un moment, puis relève les yeux vers Wáng Wěi. Elle hocha la tête et ouvrit sa paume devant elle, très doucement.

C'était un petit bloc rectangulaire, tout blanc. Il y avait un symbole bleu gravé dessus. Wáng Wěi eut un petit rire. « Tu sais ce que c’est ? » Il demanda. Elle fit non de la tête. « C'est une pièce d'un jeu. » Il dit. Un jeu ? Elle aimait les jeux, ça oui. Enfin quelque chose qu’elle sait. « Celle-là c'est une des plus puissante, elle a beaucoup de valeur. C'est le vent d'Ouest. » Elle porta à nouveau son attention sur la pièce. Elle la trouvait vraiment belle. «  Ça pourrait être ton nom. Xīfēng. Ça te plairait ? » Son nom ? Elle pourrait avoir un nom ?  Elle releva les yeux vers Wáng Wěi, le cœur battant.  Être en vie et avoir un nom : c’était follement excitant de ne plus être dans le noir. « Oui », elle dit.


Aujourd'hui, Feng s'appelle Carol Tyller. Elle est blanche, cheveux châtain clair, yeux verts, beaucoup de taches de rousseur. Elle est plus petite que Feng aussi et c'est toujours un peu compliqué de s'y habituer. Mais ce qui ennuie le plus Feng c'est qu'elle déteste le style de Carol. Elle manque cruellement de personnalité. Elle porte une robe bleu nuit sans intérêt. Au début, Feng avait choisi une longue robe vert émeraude, mais Sen s'y est opposée. Elle n'aime pas que Feng attire trop l'attention sur elle quand elle sort sous couverture: Carol devait rester passe-partout. Feng, elle, trouve Sen particulièrement rabat-joie. Quel intérêt y a-t-il à cacher son identité si elle ne peut même pas en profiter ?

Comme à chaque fois, la conversation avait tourné à la dispute. Bao s'en était mêlé, ne ratant jamais une occasion de s'opposer à Feng comme s'il s'agissait d'un devoir sacré. Quon avait fidèlement pris son parti, comme il le fait toujours. Jie, lui aussi fidèle à lui-même avait décidé de rester neutre, essayant d'aider les deux camps à trouver un compromis. Pourquoi pas prendre la robe bleue, mais avec des chaussures plus sophistiquées, pendant que Zhang et Mengwu commentaient la scène comme s'il était devant un match de foot, ajoutant au passage qu'il allait falloir se décider quand même, parce que l'heure tournait et qu'elle allait finir par rater sa partie. Et puis finalement, Chen était sortie du bureau de Wei et chacun s'était tu, parce que c'est ce que fait Chen: il impose le silence. Feng avait été poliment priée de ne pas faire d'histoire et d’obéir à Sen, ou bien elle devrait se débrouiller avec Wei. Elle était allée se débrouiller, donc. Wei avait cédé, mais quand elle était revenue, Bao était en train de décolorer la ruiner émeraude. C'était parti pour un second round de hurlement et d'insultes. On se demande encore si le miracle réside dans le fait que les deux filles ne se soient pas arraché les yeux ou que Feng soit arrivé à l'heure pour jouer.

Quoi qu'il en soit, Carol est bien mignonne, mais son style craint à mort. Feng est bien contente d'être sous couverture. Elle ne voudrait pas être associée à un si piètre sens de la mode. Si un jour elle doit rendre des comptes à ce sujet, Sen et Bao seront tenues pour seules responsables. Hors de question que Feng assume des choix vestimentaires aussi mauvais.

Hong Kong, 1990 • Feng n'en revenait pas. Non seulement c'était la première fois qu'elle revenait à Hong Kong, depuis que Wei lui avait donné son nom et qu'il l'avait ramené à Londres avec lui , mais en plus elle venait d'avoir une baguette, et maintenant elle était sur le point d'avoir un animixing. Tout ça en seulement deux jours. C'était terriblement excitant, presque grisant. Elle n'arrêtait pas de penser au petit caméléon sur sa branche. Quand elle s'était approchée, il avait ouvert un oeil et l'avait fixé. Elle était restée là très longtemps à l'observer en retour. On aurait dit qu'ils jouaient à qui détournerait les yeux en premier. Feng n'avait pas voulu perdre. Sen avait dû l'arracher à sa contemplation en lui promettant qu'elles reviendraient avec Wei le soir même. Feng n'avait parlé que de ça pour tout le reste de la soirée. Ils étaient donc tous les trois de retour sous la serre en plein milieu de la nuit et elle ouvrait la marche, coeur battant et baguette neuve en main.

C'était sa première baguette. Elle la trouvait très grande et de ce fait, un peu encombrante. Wei avait dit que c'était normal, parce que Feng elle-même était grande et que quand elle aurait terminé sa croissance, la baguette aurait une taille idéale pour elle. Feng n'était pas très convaincue, mais c'était vrai qu'elle était grande; elle faisait presque la même taille que Quon, alors que Quon était un garçon; et elle dépassait Bao d'au moins quatre centimètres, alors que Bao avait quatre ans de plus qu'elle. La baguette de Bao était plus petite que la sienne d'ailleurs. Feng la trouvait laide. Elle avait prié pour que sa baguette à elle ne ressemble pas à celle de Bao. De fait elle ne lui ressemblait pas, mais Feng était quand même un peu déçue. Elle n'arrêtait pas de la toucher et de changer la façon dont elle la tenait. C'était le jour de son animixing, c'était important, il fallait qu'elle soit à la hauteur; et elle ne savait même pas quoi faire de sa propre baguette, c'était ennuyeux.

Il faisait très chaud sous la serre, très humide aussi, et très noir. Feng n'aimait pas le noir. Elle s'arrêta. « Sen, tu peux faire de la lumière ? » Elle demanda à sa sœur. Dans l'obscurité elle vit sa silhouette lever sa baguette, mais Wei fit un geste pour l'arrêter. « Débrouilles toi, Feng. Tu as une baguette maintenant. » Il dit. « Maintenant ? » Demanda Sen sur un ton perplexe ? « Allé Feng, tu connais la formule, non ? » Oui elle connait la formule. Lumos, c'est pas très difficile à retenir. « Ben oui, mais...» Elle ne termina pas sa phrase. Ça ne pouvait pas être aussi facile que ça, elle n'avait jamais fait de magie avec une baguette encore. « Qu'est ce qu'on fait quand on n’a jamais fait quelque chose ? » Demanda Wei, comme s'il savait exactement ce qu'elle pensait. Il faisait ça souvent et Feng ne comprenait pas bien comment il s'y prenait. « On essaie quand même ? » tenta-t-elle. « Sérieusement ? On fait ça maintenant ? » insista Sen et Feng devait avouer qu'elle était un peu d'accords avec elle.

Wei fit claquer sa langue avec agacement. « Et encore ? » Feng se concentra. « On fait comme si on l'avait déjà fait ? » « Voilà. » Feng pouvait entendre le sourire dans sa voix. « Allé. » Elle se concentra. Wei avait souvent raison, il n'y avait pas de raison qu'il se trompe cette fois. S’il disait qu'elle pouvait le faire, ça devait être vrai. Oui, il fallait juste se convaincre qu'elle l'avait déjà fait. Elle leva sa baguette devant elle, et rajusta ses doigts dessus. « Lumos. » Un minuscule point de lumière s'alluma au bout de la baguette et s'éteignit presque aussi tôt. « Encore », dit Wei. Sen soupira. « Lumos ! » Cette fois la lumière fut plus vive, mais s'éteint à nouveau presque aussitôt. « Bon- » fit Sen avec impatiente. « Sen, tais-toi. » La coupa Wei. « Xifeng, regarde-moi. » Elle tourna la tête vers Wei. Ses yeux s'étaient habitués à l'obscurité finalement et elle pouvait vaguement distinguer son visage grâce à la lumière qui traversait le toit transparent de la serre. Elle se dit que finalement, ils n'avaient peut-être pas besoin de lumière, elle pouvait très bien retrouver son caméléon sans. Mais Wei ne l'appelait pas souvent par son nom complet et elle devinait qu'elle n'allait pas s'en sortir si facilement. Il la regarda droit dans les yeux, l'air très calme et très sérieux. « C'est facile, tu sais le faire, tu l'as déjà fait des milliers de fois. » Elle hocha doucement la tête. Ça paraissait vrai quand c'était lui qui le disait. « Allé. » Elle releva sa baguette. C'est facile. Elle l'a déjà fait. Des milliers de fois. « Lumos ! » Et cette fois le bout de la baguette ne s'éteint pas. La lumière n'était pas très forte, mais elle tenait bon. Wei ne dit rien et hocha la tête d'un air entendu. « Bon, maintenant va chercher ta bestiole, on n’a pas toute la nuit. » Fit Sen les bras croisés sur la poitrine. Elle souriait quand même et Feng aussi. Elle ne la trouvait plus si encombrante cette baguette. En fait, elle était parfaite.

Feng se demande si c'est à cause de la coiffure ringarde de Carol que le joueur Anglais n'arrête pas de la regarder. Peut-être que Carol lui plait. Peut-être qu'il aime les coiffures ringardes. Peut-être que lui aussi a particulièrement mauvais gout. Feng songe vaguement qu'elle devrait le présenter à Sen. N'empêche, ça l'arrange: il va lui faciliter la tâche.

L'homme à l'air fatigué, lui, semble tout à fait hermétique aux charmes de Carol, en admettant qu'ils existent. Il a construit son mur de façon très ordonnée: de gauche à droite, une tuile après l'autre; puis il a gardé les yeux rivés sur son côté de muraille. Il a pris la place du vent du Sud à la droite de Feng. Ça l'étonnerait pas qu'il soit sur le point de perdre ses derniers Gallions, vu la tête qu'il fait. Choisir cette place semble relever d'une tentative désespérée de doubler ses potentiels gains. Au risque de doubler aussi ses potentielles pertes. En face de lui, la vieille Chinoise a monté sa muraille à la vitesse de la lumière avec un technique incroyable. Des deux mains à la fois, elle empilait les deux tuiles avant des les mettre les unes à côté des autres en partant du centre de son mur, tout en symétrie et synchronisme. Elle c'est une doyenne, une habituée. Ce n'est pas la première fois que Feng joue à sa table, mais elle ne se rappelle pas son nom. D'une manière générale, Feng se rappelle rarement du nom des gens, elle ne trouve pas que cela soit très important. En revanche elle se rappelle très bien du style de jeux de tous ceux qu'elle a affrontés, et il faut bien reconnaitre que cette petite vieille rigide n'est pas mauvaise, elle est juste trop stricte.

Feng aime observer ceux qui jouent avec elle. Elle aime décortiquer leurs gestes, leurs regards, leurs expressions. Elle aime essayer de savoir quel type de joueurs est chacun. L'anglais, par exemple, fait partie des confiants. Il est à la place du vent d'Est, en face de Feng. Il a construit sa muraille tranquillement, d'une seule main, tout en fumant une cigarette et en lui jetant des petits regards. Il ressemble à un joueur de poker plus qu'à un joueur de Mahjong. Feng n'aime pas les joueurs de Poker, ils sont souvent arrogants alors qu'ils sont terriblement prévisibles. À la limite les joueurs de Black Jack sont un peu plus intéressants. Surement parce qu'ils évoluent dans un milieu trop incertain pour être vraiment sûrs d'eux, ils font juste semblant.

Carol n'a pas besoin d'être sûr d'elle, parce qu'elle ne joue que pour le plaisir. Elle peut se le permettre. Quand elle gagne, c'est comme une bonne surprise due au hasard. Elle monte sa muraille de façon désordonnée, en rapportant le plus de tuile possible, du centre de la table jusqu’à son mur en même temps pour ne pas faire trop allers-retours. C'est une joueuse frivole et dispersée.

Mais Feng, elle, fait partie d'une tout autre catégorie: Feng est une gagnante.
Doublée d'une très bonne tricheuse.


Londres,  2001 • Feng entra dans le bureau de Wei sans frapper. « Hello Daddy ! » Engage-t-elle de son plus bel accent anglais. « Ne m'appelle pas comme ça. » Il répondit sans lever les yeux des papiers qu'il était en train de lire, une grande plume noire à la main. Il avait toujours mis un point d'honneur à ne pas nommer cette figure paternelle qu'il incarnait auprès des Wang, et tout particulièrement de Feng. Elle s'était toujours amusée d'un tel degré de déni. « Qu'est ce que tu fais ? » Elle demanda en s’asseyant nonchalamment sur la chaise en face de lui. « Je tra-» « Tu travailles, oui oui. » l'interrompit-elle en balayant sa réponse d'un mouvement distrait. Ce n'était pas une vraie question. « Tu travailles toujours. » Il soupira et releva enfin les yeux vers elle en lâchant sa plume qui resta tranquillement en suspens là ou il l'avait laissé. « Qu'est-ce que je peux faire pour toi Xiaoyun ? » il demanda en s'installant un peu plus contre le grand dossier de son fauteuil très confortable de parrain mafieux. « Ne m'appelle pas comme ça. » Rétorqua-t-elle sur le même ton que lui en croisant les bras sur sa poitrine. « Qu'est-ce qui te fait croire que je veux quelque chose, d'abord ? » Son regard s'attarda autour de la pièce, évitant soigneusement celui de Wei. « Tu veux toujours quelque chose, Feng. » Vrai. C'était surement ça de grandir sans avoir à se soucier des mêmes règles que le reste du monde, on devenait forcément plus exigeant. « Alors qu'est-ce que c'est cette fois ? Un blouson hors de prix ? Une soixante-douzième paire de chaussures ? Une nouvelle couverture ? » Elle prit un air faussement offensé. « T'exagères je suis pas aussi consumériste ! » Mais c'est vrai qu'elle n'aurait pas dit non à cette cape de la nouvelle collection de Betsie Coco qu'elle avait vue dans Witch Weekly. « Crois-le ou non, je ne viens pas te demander d'acheter quelque chose pour une fois. » Ajoutat-elle en continuant d'éviter son regard. Elle savait qu'il n'aimait pas ça, ce qui rendait l'exercice encore plus intéressant. Ça lui donnait l'impression qu'elle lui cachait des choses et c'était surement ce qu'il détestait le plus au monde. « Allé, devine ! » fit-elle en s'affalant un peu plus sur le dossier de la chaise. « Xifeng. » C'était le mot magique, le signal qu'il était temps qu'elle arrête son petit numéro. Il allait perdre patience. En même temps Wei n'avait jamais était quelqu'un de très patient. Elle soupira. « T'es vraiment pas drôle, c'est terrible. » Elle fit en se redressant. Elle croisa enfin son regard. « Je veux que tu m’apprennes la légilimencie. »

Au moins elle avait réussi son coup: il était surpris. Et peu de gens dans ce pays pouvaient se vanter d'avoir surpris le Chef du Clan Wang.

« Non. » Il répondit presque immédiatement en se penchant à nouveau sur son bureau. « Pourquoi ? » Elle n'allait pas renoncer si facilement. « Parce que. C'est non. » Évidemment qu'il n'avait pas à se justifier. Tout le monde devait toujours répondre de ses actes devant lui, mais lui, ne rendait jamais de compte à personne. Mais Feng avait beaucoup réfléchi à la question, et sérieusement, pour une fois. Oui, elle avait vraiment beaucoup réfléchi. « S'il te plait ? » tenta-t-elle pour rouvrir la conversation. « Et à quoi est-ce que ça te servirait ? » En voilà une question, ça paraissait pourtant évident ! « Je veux juste gagner plus. Plus de victoire pour moi, plus d'argent pour le Clan. Tu vois le tableau ? » fit-elle. « C'est tout bénef. » « Tu gagnes déjà assez, » répondit-il. « Assez ? Depuis quand on se contente de assez dans cette famille ? » Son ton était soudain plus froid. « C'est une question de sécurité. Si tu te mets à tricher, tu finiras par te faire prendre. N'insiste pas. » Mauvaise excuse. Elle ne va pas se gêner pour insister. Et puis ce n'était même pas vraiment de la triche. Feng n'avait pas besoin de la légilimencie pour gagner. C'est juste pour se donner un petit coup de pouce, pour être sure. « Je me ferais pas prendre si tu m'apprends correctement. » Nouveau silence. Wei s'était replongé dans ses papiers. « Tu me fais pas confiance ? » Lâcha-t-elle. C'était forcément ça, il avait peur qu'elle se retourne contre lui. Il ne répondit pas tout de immédiatement et le silence sonna comme un aveu. « J'y crois pas ! T'es sérieux ? » Elle se leva, cette fois c'était elle qui était en colère. « T'es vraiment devenue parano, ma parole ! » Il lâcha à nouveau sa plume. « Feng-» « C'est toi qui m'as appris à toujours aller plus loin, à persévérer et à jamais être satisfaite ! » Et il avait réussi, elle n'était plus satisfaite, elle voulait plus.

Cette fois elle n'évita pas son regard, elle s'y accrocha, même. Qu'il y aille, tien. Qu'il entre, elle ouvrait les vannes. Elle voulait plus, oui. Plus de victoire. Plus de ce sentiment de supériorité, de cette sensation grisante de pouvoir. Est-ce qu'il pouvait la blâmer ? Lui ? Surement pas. C'était lui le responsable. C'était lui qui l'avait assis à sa première vraie table et qui lui avait mis du polynectard entre les mains. C'était lui qui l'avait jetée là-dedans le jour il lui avait donné ce nom tiré d'un jeu. À quoi il s'attendait ? Elle était accro et c'était sa responsabilité. « Tu n'en parles à personne. » « C'est un oui ? » « À personne, Feng. » Répéta-t-il, sans lui répondre pour autant. « À personne. » Elle répondit. « Bien. » C'était une victoire facile, après tout il n'avait jamais su lui résister. Mais c'était une victoire quand même. Et Feng aimait les victoires.


Zhang est debout près de la porte, juste en face de Feng. Il affiche son habituel air revêche et balaye la salle du regard à intervalle régulier en s'arrêtant toujours un peu sur Feng. Elle sait qu'il la surveille. Tout le monde passe son temps à la surveiller depuis l'incident Ana. Elle juge qu'il devrait y avoir prescription, c'était il y a plus de six mois et rien de particulièrement grave n'est arrivé au Clan depuis. Ana n'était pas une espionne, elle ne les avait pas trahis. Feng pour sa part n'en avait jamais douté; maintenant il fallait juste que les autres acceptent qu'elle avait raison depuis le début. Fin de l'histoire, on passe à autre chose. Mais les Wang sont de ceux qui ne lâchent pas facilement le morceau. Après tout Feng elle-même est du genre particulièrement acharné quand elle le veut, alors elle pardonne à sa famille de lui en vouloir encore un peu. Ça finira par leur passer et elle, ça ne changeait pas grand-chose à sa vie, finalement.

Au sixième tour de jeu, la vieille Chinoise a déjà sorti un Pong et un Chow. Elle a clairement l'air en avance. Elle a une paire dans son jeu. Il ne lui manque que deux combinaisons et elle remportera la manche. Pendant ce temps l'autre type est au bord de l'apoplexie. Il n'est plus du tout désespéré, il est plein d'un espoir fou : il ne lui manque qu'une tuile pour gagner avec un jeu caché. À deux doigts de se refaire, le pur miracle. Dommage pour lui, Feng a la paire qu'il attend et elle n'est pas prête de s'en débarrasser puisque c'est une paire de vent d'Ouest et que par principe, elle ne jetais jamais une tuile de vent d'Ouest. Elle non plus n'est pas très loin de la victoire d'ailleurs: Une suite de caractères, une paire vent, et il ne lui manque plus qu'un dragon vert pour faire compléter une main parfaite qui lui rapporterait un petit paquet. C'était l'anglais qui l'avait dans son jeu, son dragon. Elle devait trouver un moyen de faire en sorte qu'il le rejette. ll avait déjà sorti un kong et avait aussi un chow caché dans son jeu. Il avait commandé un verre de whyski et semblait particulièrement serein. Trop au gout de Feng.

Londres, 2005 •  « Do you know what we do to people like you ? » Demanda Bao. Sa voix était basse et menaçante. Elle tenait sa baguette sur la gorge d'Ana, dans le creux juste sous le menton. Qu'est-ce qu'elle pouvait être hargneuse celle-là. En même temps, elle n'avait jamais caché son mépris pour Ana. « You better start talking when he comes. Feng won't help you this time. » Feng, justement, cachée sous les trais d'Ana, trouvait tout cela vraiment très ironique. Elle du se retenir de ricaner, elle n'avait pas très envie d'essuyer des coups inutiles de Bao. Elle avait déjà bien amoché Ana lors de sa première escapade raté et Feng, en faisait maintenant le frais. Et puis quand Bao se rendrait compte de la supercherie, ça lui ferait bien trop plaisir d'avoir mis un coup à Feng sans qu'elle puisse se défendre.

Elle était assise sur une vieille chaise en fer dans plus, la pièce froide et sombre dont murs étaient peint dans un bleu d’hôpital défraichi. Feng était en train d'observer avec beaucoup d'attention le dessin des petites fissures qui s'étaient formées sur le plafond, ignorant royalement les menaces de sa soeur. Ses mains et ses chevilles étaient accrochées, respectivement, aux montants du dossier et aux pieds de la chaise. La pièce se trouvait dans le sous-sol du hagard ou le Clan entreposait ses marchandises, sur le dock Sud de Isle of Dogs. Feng n'était jamais venue dans cette partie de l'entrepôt jusqu'à avant hier, quand on lui avait dit qu'Ana avait essayé de se faire la malle, mais que, fort heureusement, Bao avait réussi à la rattraper. Elle avait du mal à croire qu'Ana avait passé quarante-huit heures sur cette chaise, jusqu'à ce qu'elles échangent de place il y avait quelques minutes. C'était terriblement inconfortable.

On entendit un bruit de pas résonner derrière la porte fermée. Bao retira sa baguette du coup d'Ana au moment ou Wei entrait dans la pièce, avec l'air particulièrement contrarié. Il n'était jamais de bonne humeur quand il revenait de Chine, mais devoir couper court à ses négociations avec la Main Dorée pour ça, n'avait probablement pas manqué de le mettre davantage sur le nerf. « Bao, laisse-nous. » Dit-il en chinois. « Tu veux pas un rapport d'abord ? » Elle demanda. Elle n'avait pas envie de les laisser, ça se sentait. Ana était sa prise, elle voulait être là au moment ou elle passerait aux aveux. Typique de Bao. Mais c'était bien connue que Wei faisait ses interrogatoires seuls, parfois avec Chen, mais c'était assez râre. « Cette petite pute a-» « J'ai dit, laisse-nous. » Il lui lança un regard glacial. Il n'était pas d'humeur à discuter. Bao rangea sa baguette et alla pour sortir. « Trouve Feng. Je veux la voir. » Ajouta-t-il avant qu'elle ne claque la porte derrière elle.

Feng, sur sa chaise, jubilait.

Pendant un moment Wei ne dit rien. Il avait l'air de réfléchir à ce qu'il convenait de faire. Puis, il tira une chaise qui se trouvait contre le mur près de la porte, et la plaça à un mettre de celle d'Ana. Il retira sa veste et la laissa reposer sur le dossier. « So, Ana, or watever your name is...  » Commençat-il. «  See, i was in China, working my ass off to make this familly safe and powerful, and then I got called back to deal with your bullshit. » Il s'installa sur la chaise et poussa un profond soupir. « I must say, i am really desapointed with you. We apreciate you, you know ? We've welcomed you in our house like you were one of us. We don't do that often. » dit-il sur un ton patient que Feng lui connaissait bien parce qu'il l'utilisait souvent avec elle.   « Now, i'd like to understand why you were so ready to leave us, hu ? So, you can decide to answer my questions yourself, or I'll have to make my way in to find what I want. And you probably won't like that. »  Elle pensa que le Wei des interrogatoires n'était pas si différent du Wei de ses leçons de légilimencie.

« Who are you ? »  C'était la meilleure question, celle-là. La question à cinquante-mille galions. Cette fois, Feng ne retint pas son sourire. « Look at me. » Il ne demanderait pas deux fois. Alors, très lentement elle détacha son regard du plafond et des petites fissures de la peinture bleue pour le regarder, le sourire toujours accroché au coin des lèvres. Leur regard se croisa une fraction de seconde et tout se passa très vite. Pour la toute première fois de sa vie, Feng sentit Wei entrer dans sa tête. Et ce n'était vraiment pas agréable. Au contraire c'était violent et c'était douloureux. C'était tellement douloureux et inattendu qu'elle poussa un cri, et qu'elle sentit tout son corps trembler. Pour le coup, heureusement qu'elle était attachée à sa chaise parce que sans ça, elle en serait surement tombée.

Et puis ça s'arrêta très vite aussi. Elle releva les yeux vers lui, la respiration haletante. Il avait probablement trouvé la réponse à sa question, et visiblement, il n'était pas du tout satisfait. En fait, Feng n'avait jamais vu Wei aussi en colère. Elle grimaça. « Not cool, Daddy. »

Quand Jie passe la porte, Feng ne le voit pas tout de suite, elle est trop concentrée à trouver une brèche dans le jeu de l'anglais. C'est le neuvième tour. Elle pioche. Voilà sa brèche, elle va gagner. C'est le moment qu'elle préfère : quand elle sait qu'elle a gagné alors que personne d'autre ne l'a encore vue arriver. Elle va rejeter cette tuile et l'anglais le ramassera pour faire un pong, puis ils se débarrassera exactement de ce dont feng avait besoins, pour rafler la mise.

Une main se pose sur son épaule, la sienne est encore en suspend au-dessus de la table, littéralement à deux doigts de lâcher la tuile décisive. Elle n'a pas besoin de regarder qui vient de l'arrêter, elle reconnait la voix de Zhang à son oreille. « You're done for today. » Elle ne comprend pas bien ce qu'il se passe, c'est la première fois qu'elle est interrompue en pleine partie. « I'd like to finish this game. » elle dit sur le ton le plus poli possible, pour ne pas griller sa couverture alors qu'elle est littéralement en train d'insulter Zhang à l'intérieur. « No. » Il dit. Il est insupportable, avec ses airs de petits chefs. Elle pince les lèvres et décide de l'ignorer. Hors de question qu'elle laisse cet enfoiré de Zhang gâcher une aussi belle victoire.

Elle lâche sa tuile au centre de la table. Comme prévu, l'anglais pris la tuile, non sans un regard intrigué vers Zhang et Carol, et comme prévu il rejeta son dragon vert. Elle l'attrapa avant que le joueur suivant ne pioche. « Mahjong. » Annonça-t-elle en découvrant son jeu: combinaison parfaite du grand serpent vert associé à une paire de Vent d'Ouest, juste pour la forme. Elle a un petit rire et adresse un sourire à l'anglais qui lui, ne sourit plus du tout.

C'est là qu'elle voit Jie. Il est debout là ou se trouvait Zhang juste avant, l'air grave et tendu, il la regarde. Quelque chose cloche. La main de Zhang presse son épaule un peu plus fort. Quelque chose cloche vraiment. Feng n'utilise pas souvent la légilimencie pour autre chose que jouer; pourtant, cette fois, elle le fait quand même. Sans trop s'en rendre compte, comme si Jie avait voulu qu'elle voit, qu'elle sache, tout de suite, Wei est mort.



Dernière édition par Feng Wang le Mer 31 Juil - 19:22, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: FENG | Game Over   FENG | Game Over EmptyJeu 18 Juil - 13:15
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MessageSujet: Re: FENG | Game Over   FENG | Game Over EmptyJeu 18 Juil - 13:19
elle est???? magnifique????

ce début???? de fiche?????
je n'en pp DRAMAAAA DRAMAAAA DRAMAAAA DRAMAAAA

tu me donnes encore plus envie làààà c'est vilain :suspect: REBIENVENUE A LA MAISON, tu sais où nous trouver si t'as besoin de quoi que ce soit et bon courage pour ta fiche bb FENG | Game Over 736882016
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MessageSujet: Re: FENG | Game Over   FENG | Game Over EmptyJeu 18 Juil - 13:37
Sohan Moon a écrit:
elle est???? magnifique????

ce début???? de fiche?????
je n'en pp DRAMAAAA DRAMAAAA DRAMAAAA DRAMAAAA

je peux pas dire mieux ???
rebienvenue parmi nous FENG | Game Over 123712488
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MessageSujet: Re: FENG | Game Over   FENG | Game Over EmptyJeu 18 Juil - 13:46
Fyodtdyoftify8 je re

EDIT : Le retour mille ans en retard FENG | Game Over 1029237966 FENG | Game Over 1029237966 FENG | Game Over 1029237966
Feng ma queen mon sauveur ma déesse. Elles vont s'aimer comme jamais avec Luna j'ai trop trop trop trop trop hâte FENG | Game Over 565187633 FENG | Game Over 565187633 FENG | Game Over 565187633 FENG | Game Over 565187633 FENG | Game Over 565187633 FENG | Game Over 565187633 FENG | Game Over 565187633 FENG | Game Over 565187633 FENG | Game Over 565187633 FENG | Game Over 565187633

Et ta fiche est si belle et j'ai trop hâte de la suite je n'y. p. p.
See you very soon, as always with love.



Dernière édition par Luna Lovegood le Sam 20 Juil - 11:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: FENG | Game Over   FENG | Game Over EmptyJeu 18 Juil - 14:32
CE FACECLAIM DRAMAAAA DRAMAAAA le fan de terrace house en moi est cray-cray FENG | Game Over 1172237334 ce début de fiche du swag jpp FENG | Game Over 1958205885 WELCOME BACK, trop hâte de voir ce que tu vas nous faire avec ce nouveau personnage, éclate-toi avec ta fiche et vjbngjvrnfdv FENG | Game Over 1634921035
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MessageSujet: Re: FENG | Game Over   FENG | Game Over EmptyVen 19 Juil - 0:08
pfou mais omg FENG | Game Over 1958205885
elle est trop belle FENG | Game Over 1958205885
tu fais toujours des perso tellement stylés jpp

rebienvenue à la maison en tout cas I love you
hâte de voir ce que tu vas faire avec ce persooooo FENG | Game Over 1686381141
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MessageSujet: Re: FENG | Game Over   FENG | Game Over EmptyVen 19 Juil - 9:03
excuse moi, cette beauté??????????
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MessageSujet: Re: FENG | Game Over   FENG | Game Over EmptyVen 19 Juil - 10:11
pp n'en pp
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