Aujourd’hui est un grand jour.
Greta va devenir Sire.
Ou peut-être pas.
En réalité, Greta n’a aucune idée de comment les événements vont se dérouler, mais c’est tant mieux. Elle aime cet imprévu, ce frisson devant l‘inconnu. Alors, Greta est contente. Elle passe la matinée dans son appartement aux fenêtres fermées à se préparer. Elle tourne un peu en rond, à trop anticiper le reste de sa journée. Elle apprête ses cheveux, se maquille pour dissimuler la triste pâleur de ses traits et revêt une robe noire en dentelle, celle qu'elle met pour les grandes occasions.
Greta trépigne d'excitation.
Pendant des années, elle s'est refusée à mordre qui que ce soit, si ce n'était pas pour le tuer complètement. Elle a beau aimer semer le chaos et la désolation, s'il y a un sujet sensible pour elle, c'est bien la transformation en vampire. Il ne faut pas se méprendre, Greta est bien plus heureuse maintenant qu'elle a les dents longues et une réputation à en faire trembler plus d'un. Mais elle se souvient que trop vivement de la douleur qu'elle a éprouvé lorsque son Sire a mis les mains sur elle. Plus que physique, c'était la douleur de l'humiliation, du sadisme pur. Elle revoit la coupe de sang qu'il la forcée à ingurgiter. Elle revoit les corps de sa famille. Greta est un paradoxe. Elle fait faire des cauchemars à ses victimes, mais se refuse catégoriquement à réserver à quiconque le sort qu'elle a subi seize ans en arrière.
A trop y repenser, Greta ferait presque machine arrière. Mais elle meurt d'envie de rencontrer enfin cette femme qu'elle suit régulièrement depuis des années. Alors elle arrange une dernière fois ses cheveux et elle est prête.

Londres est une ville magnifique, fascinante, bourdonnante de vie. Greta aime la dynamique de la capitale, même si y vivre est un challenge constant pour la fugitive qu'elle est. Elle y a ses adresses, des endroits relativement sûrs où elle peut se rendre, se mêler à la foule sans trop attirer l'attention. C'est également la ville où elle a passé sa vie et pour l'heure, elle ne se résout pas de la quitter.
Heureusement pour elle, c'est aussi là que vit Kalisha. Greta a croisé le chemin de la jeune femme quelques années plus tôt, complètement par hasard. L'anglaise avait commis un crime que Greta elle-même n'aurait jamais fait. Le matricide n'avait jamais traversé l'esprit pourtant tordu de la Steinberg, mais elle n'avait pas eu le choix lorsque son Sire l'avait rendue complice du meurtre de toute sa famille.
Greta a tout de suite admiré la force et la détermination de cette femme, qui n'avait pas hésité à tuer sa propre mère pour défendre les valeurs en lesquelles elle croit. Et plus elle l'observe, plus l'allemande sait qu'elle veut Kali dans son clan. Elle sait aussi que la Oakwood représente un réel danger pour elle, si elle se décide à l'approcher, comme ce soir. Car Kali soutien le Seigneur des Ténèbres, et que celui-ci ne porte pas les hybrides dans son cœur. Ce n'est pas grave, une fois mordue, elle n'aura d'autre choix que de suivre Greta. Et puis, le vampire a également l'avantage de connaître son double jeu avec l'Ordre. Toujours pratique lorsque l'on veut faire chanter quelqu'un.

Greta arrive à l'appartement vide de Kalisha. Elle sait celle-ci sur le chemin du retour de son travail. Pour l'heure, Greta profite de la pénombre et déambule dans l'appartement, bien plus spacieux et sain que le sien, et admire la décoration, les détails de cet endroit qu'elle a déjà visité mille fois.
C'est ainsi que Greta a réalisé qu'elle n'était pas la seule à suivre l'autre. Kalisha enquêtait sur les meurtres de la Steinberg depuis des mois maintenant, rassemblant des informations sur the mad one, tachant de retrouver sa trace. Greta ignore s'il s'agit d'un travail pour le Daily Prophet ou juste d'un passe-temps personnel ; une chose est sûre, ça lui plaît énormément. Elle a le sentiment d'avoir un lien privilégié avec cette femme à qui elle n'a jamais parlé.
Greta s’assoit près de la table à manger, un article en cours d'écriture à la main. Ça parle d'elle, alors elle sourit, avide d'en savoir plus.

La verrou de l'entrée s'ouvre, et la porte laisse passer Kalisha. Greta l'observe avec de grands yeux, elle a presque l'impression que son cœur s'emballe d'anticipation. Enfin, elles se rencontrent.
« Hi Momslayer. » Greta a décidé de commencer fort, elle ignore complètement comment son interlocutrice va réagir, et elle adore ça. Elle affiche un sourire. Elle réalise que, même si Kalisha rédige des articles entiers sur the mad one, elle n'a jamais vu son vrai visage. Elle ne doit donc pas comprendre qui est cette femme assise dans son salon, visiblement ravie de lire le bout de papier qu'elle tient dans la main. Alors Greta décide de l'éclairer un peu. « Thanks for all your nice articles. Feels good to have my work recognised. » L'allemande se lève, fait quelques pas vers la sorcière qui lui fait face. Avec un sourire qui laisse vaguement entrevoir ses canines, Greta lance finalement, se rapprochant toujours de la brune : « I'm Greta. Nice to finally meet you. »

Un jour de plus passé au Daily Prophet et un jour de plus passé à arpenter les rues de Londres à la recherche d’informations. Tout en prenant des notes pour écrire un article ridicule sur l’ouverture d’un nouveau magasin de potion à l’angle de Kings street, Kalisha gardait un œil ouvert pour tout information sur l’Ordre, mais aussi tout informations sur the mad one. Ça faisait des mois qu’elle enquêtait sur ce mystérieux tueur ; ou cette mystérieuse tueuse. À vrai dire elle n’avait encore aucune idée de qui se cachait derrière ces meurtres, mais une chose était sure : ces derniers la fascinaient. Elle tenait toujours à être la première sur les lieux des crimes pour être témoin de cette violence foudroyante et être capable de lire la peur dans les yeux des victimes couvertes de sang. Qui que soit ce meurtrier, il était doué et ferait fureur au département de la justice. Ramener un tel monstre dans leur rang ferait de Kalisha une véritable reine au sein du département, son père serait fier d’elle et le Lord aussi. Bref : il lui fallait ce meurtrier à tout prix. Malheureusement pour elle, il était bien plus simple d’infiltrer l’Ordre que de mettre un nom et un visage sur the mad one. Véritable fantôme, Kalisha parvenait tout de même à rédiger quelques articles à son sujet. Pseudo analyse psychologique du tueur, hypothèse bancale et description détailler des scènes de crime. Elle ne pouvait se fier qu’à ce qu’elle voyait puisqu’évidemment, the mad one ne laissait jamais de témoin vivant derrière lui.
Un petit calepin noirci de notes, elle avait rejoint son bureau au Daily Prophet pour rédiger rapidement son article du jour sur ce fichu magasin de potion. La journée était passée à une vitesse folle et lorsqu’elle relevait le nez de ses papiers il était déjà l’heure de rentrer. Un tas de dossier avec les détails du dernier meurtre de the mad one sous le bras, Kalisha rejoignait son appartement, déverrouillant la porte de celui-ci d’un simple geste de la main avant d’y pénétrer. La porte se refermait derrière elle, et elle retirait machinalement ses chaussures avant de s’avancer dans la pièce de vie qui était déjà plongée dans l’obscurité. « Hi Momslayer. » Un léger sursaut et Kalisha allumait sans plus attendre les lumières d’un claquement de doigt pour voir celle qui avait osé pénétrer chez elle. Une blonde, terriblement blanche et vêtue de noir était assise près de la table à manger. Kalisha l’observait silencieusement. Elle ne l’avait jamais vu avant, mais le petit surnom que celle-ci venait de lui donner laissait entendre qu’elle en savait long sur la jeune Oakwood. Et alors que Kali était sur le point de lui demander qui elle était, celle-ci la prit de court en évoquant les articles sur the mad one. La jeune métisse reportait immédiatement son regard sur le papier qui était sur la table. L’ébauche d’un énième article article sur the mad one. Non, c’était impossible. C’était elle ? Une jolie blonde qui semblait avoir tout juste vingt ans ? Non, impossible ! Et si elle avait lu ses articles, alors elle devait être chez elle depuis un moment ? ou pire encore, elle devait y venir régulièrement ? Un frisson parcouru son corps alors qu’elle envisageait la simple idée que the mad one rode chez elle en son absence. Tout allait très vite dans la tête de Kalisha qui avait bien du mal à rester de glace face à cette nouvelle. L’étonnement se lisait sur son visage et elle n’osait pas s’approcher de la table à mangé pour déposer ses dossiers. La blonde, en revanche, n’avait clairement pas peur, puisqu’elle s’approchait de plus en plus de Kali. Le pas lent, un sourire à la fois charmant et effrayant collé aux lèvres. Ses canines étrangement longues ne firent que confirmer l’une des hypothèses de la journaliste. « I'm Greta. Nice to finally meet you. » Donc, Kalisha avait une hybride, tueuse en série sous son toit ? Non, elle refusait d’y croire. Peut-être s’agissait-il d’une cinglée qui s’était effectivement infiltrée chez elle, avait lu ses articles et se faisait passer pour the mad one pour s'amuser ! « If you’re the mad one... How come I’m still alive? » finit-elle enfin par demander. Kalisha tentait de reprendre contenance face à cette blonde qui, malgré ses airs d'ado faisait bien vingt centimètres de plus qu'elle et dégageait quelque chose d'étrangement intimidant. Elle se risquait, tout de même, à contourner l’intrus pour enfin venir poser ses dossiers sur la table à manger, récupérant l’article que Greta lisait un peu plus tôt pour venir le poser sur le haut de la pile. « Greta… It’d be kind of a disappointment if the mad one was named Greta! Doesn't sound really cool. » Provocation risquée compte tenu de la possibilité, toujours présente, que cette jeune femme soit bel et bien the mad one. Kalisha se retourna vers elle, croisant les bras sur sa poitrine.  « How long have you been in here? How did you got in? You can’t just alohomora the shit out of my door. » Il y avait une pointe d’agacement dans sa voix, qu’elle le veuille ou non, sa fierté était entachée à l’idée que this teenage-looking monster ait su rentrer chez elle sans qu’elle ne s’en rende compte. Toute fois elle ne pouvait pas la menacer d'appeler les VB, puisque, comme toujours, elle se devait de faire mine de faire partie de l'Ordre, alors elle ravalait son envie de la balancer au gouvernement tout de suite et se retenait de lui lancer un sortilège impardonnable.

Il y a de quoi être fière. Devant le visage décontenancé de Kalisha, Greta se sent jubiler. Quelques années avant sa transformation, elle rêvait de grandeur et s'imaginait susciter à la fois terreur et fascination. Maintenant, son travail en tant que the mad one l'a propulsée à la une de certains journaux, et son nom fait trembler plus d'un sorcier. Mais aujourd'hui, Greta se satisfait encore plus de l'intérêt que lui porte la descendante Oakwood. « If you’re the mad one... How come I’m still alive? » Greta fait une moue convaincue. « Fair point... » Rôdant toujours autour de la table, elle ajoute : « Well I guess I like to play with my food before I eat it! » Un grand sourire s'empare de ses lèvres. La vérité est qu'elle s'amuse avec sa nourriture, avant, pendant, après la manger. Mais ce sont des détails qui n'intéressent pas son interlocutrice, qui rechigne visiblement à croire que Greta est la fameuse tueuse en série qu'elle traque depuis quelques temps. En un sens, cela amuse l'allemande, qui garde par certains côtés un air ingénu très utile pour amadouer ses victimes, mais contrastant grandement avec le carnage qu'elle laisse derrière elle. Mais elle ne doute pas qu'au fond, Kalisha sait à qui elle a à faire. Pour la blonde, elle refuse simplement de se l'avouer. Faut dire, la plupart de ses victimes préfèrent fermer les yeux devant le sort qu'elle leur réserve. « Greta… It’d be kind of a disappointment if the mad one was named Greta! Doesn't sound really cool. » La concernée s'esclaffe, à mi-chemin entre l'agréable surprise de voir la sorcière reprendre confiance, et l'offuscation devant ce commentaire désobligeant. Immature, Greta réplique aussitôt. « Killing your mother doesn't sound really cool. » Greta hausse les sourcils, pour appuyer l'évidence. Cette vampire a zero chill. La Steinberg jette un coup d’œil à la pile de dossiers que Kalisha vient de poser sur la table. Elle espère que ça parle d'elle. « How long have you been in here? How did you got in? You can’t just alohomora the shit out of my door. » « Shhh shh shh. » Agacée, Greta lève la main. Elle commence à avoir l'impression de perdre son temps et a besoin d'aller droit au but. Cependant, elle note la frustration trahie par la voix de la journaliste et décide de lui accorder quelques secondes supplémentaires. « Don't worry too much about that, we've got other business to discuss. Although I get that it's quite worrying how shitty your defense spells were, considering the dangerous life you lead... » Greta s'est rapprochée de la brune et tapote son épaule d'un air faussement navrée. A son tour de la provoquer. En réalité, Greta est devenue experte en effractions, puisqu'elle passe le plus clair de son temps à déjouer les sortilèges de défense qui protègent les demeures de ses victimes, lorsqu'elle n'est pas occupée à les démembrer. « Truth is, I'm here because I've been DYING to meet you. » Elle continue sa promenade autour de l'appartement. Elle saisit de temps à autres un objet, qu'elle scrute un instant pour comprendre son origine, sa fonctionnalité. Puis elle le repose d'un air distrait avant de passer au suivant, déblatérant toujours sa litanie. « You see, these past few months have been exhilerating. I couldn't believe that YOU, of all people, would take interest in me! » Elle fait enfin face à Kalisha, le visage illuminé d'un sourire radieux, qui lui donne un air un peu fou. « If that's not fate, I don't know what it is... » Elle fait encore quelques pas avant de s'arrêter finalement, les mains sur le dos d'une chaise, fixant Kalisha. « When I first saw you kill your mum with this useless guy, I have to admit I was impressed. What kind of monster are you Kalisha? » Avec un sourire complice, elle conclut : « The kind who has to team up with the mad one. »

She likes to play with her food first? Well… Shit. Kalisha tentait de contenir ce sentiment de panique qui semblait l’envahir petit à petit. Si Greta était bel et bien celle qu’elle prétendait être, alors la journaliste avait du souci à se faire. Elle avait vu de quoi elle était capable, elle avait vu l’horreur et la violence de ces crimes, et l’idée de se vider de son sang dans son salon ne l'enchantait guère. Elle ne voulait pas être un autre nom sur la longue liste de victime de the mad one, surtout pas maintenant qu’elle connaissait son identité. Elle voulait survivre à cette rencontre pour écrire un article plus détaillé encore et pour rapporter tout ça au Lord, évidemment. « Killing your mother doesn't sound really cool. » Kali esquissait presque malgré elle un léger sourire. « Fair point… » lâchait-elle à son tour. Même si elle n’avait pas tué sa mère pour avoir l’air cool, la blonde marquait un point et prouvait qu’elle avait du répondant, ce qui plaisait bien à Kali. Greta était à mille lieux de ce qu’elle s’était imaginée. Loin de la brute épaisse qu’elle pensait à l’origine de ces meurtres. Deux choses, en revanche, collaient à l’image que Kali c’était faite : le charisme et l’insolence de Greta. Celle-ci lui faisait signe de se taire, visiblement très à l’aise dans cet appartement qui n’était pas le sien et bien loin d’avoir peur de Kalisha. Elle osait même venir tapoter l’épaule de cette dernière, un air faussement désolé sur le visage. Kali recula d’un pas, venant rajuster sa veste sur son épaule, fusillant du regard Greta qui avait osé poser ses mains sur elle. « My life is none of your business. » Lâchait-elle froidement. Greta s’éloignait, poursuivant son tour de la pièce, jouant avec le moindre objet sur son chemin. Sans gêne. Aucune. « Truth is, I'm here because I've been DYING to meet you. » Kalisha la suivait du regard, venant s’appuyer contre la table à manger, écoutant cette psychopathe lui avouer qu’elle savait que la journaliste enquêtait sur elle depuis quelques mois déjà. Est ce qu'elle avait été suivit pendant tout ce temps? sans même s'en rendre compte? « Wouldn’t call it fate. » dit-elle à mi-voix alors que la blonde poursuivait, venant s’appuyer sur une chaise tout en fixant Kali avec ce regard teinté de folie. « You were there that night? Well, I’m glad you’ve witnessed the death of two traitors. » Elle laissait tombé sa pseudo allégeance à l’Ordre pour ce soir. Elle savait qu’il ne servait à rien de mentir à Greta, puisque cette dernière en savait déjà trop. Elle en avait trop vu pour croire, rien qu’un instant, que Kali était une innocente membre de l’Ordre. Aucun résistant ne tuerait l’un des siens, encore moins sa propre mère. « So you've been following me since then? » Elle serait réellement surprise si elle venait à apprendre que, avant même qu'elle ne se mette à enquêter sur the mad one, Greta la suivait déjà. « Teaming up with you? I get that you’re crazy, but I never thought you were THAT mad. » Kalisha retrouvait son calme, bizarrement, le fait que Greta semble connaitre tous ses secrets avait quelques choses de rassurant. Elle n’avait pas besoin de faire semblant et au fond, il y avait peut-être pire comme mort. Être tuée par une blonde avec une telle réputation, ce n’était pas si mal ! « I’m not teaming up with monsters like you. I’m gonna kill you, or call the VB and they’ll take care of you. You’ll rot in Azkaban, like the rest of your kinds. » Lâchait-elle. Puis, d’un simple geste de la main, elle enroula fermement Greta dans le long plaide qui était jusqu’à présent posé sur le canapé. Le tissu se serrait autour de la blonde, formant un grand burrito, bien emballée, qui l’empêchait de bouger. For now. Ainsi elle pouvait gagner du temps et être un peu plus sereine. Elle avait souvent vu le résultat de ses crimes, mais jamais le processus de ces dernier et ne savait, par conséquent, pas vraiment à quoi s'attendre.   « You’re messing with the wrong witch. »

« My life is none of your business. »
Spicy. Greta aime ça. Elle aime que Kalisha corresponde à ses attentes, les dépasse même. Elle a du caractère, du répondant, et ne se laisse pas démonter. Ça rend le jeu plus intéressant encore. Greta ne retient pas son sourire. Elle est trop heureuse d'avoir cette conversation, d'enfin pouvoir être en face à face avec la sorcière. Perdue dans son excitation, Greta n'écoute qu'à moitié son interlocutrice. Elle hausse les épaules d'un air négligeant lorsque Kalisha lui demande si elle la suit depuis le meurtre de sa mère. Effectivement, cela fait quelques temps que la jeune Oakwood hante ses pensées, mais pas de quoi en faire tout un pudding. « Teaming up with you? I get that you’re crazy, but I never thought you were THAT mad. » Piquée, Greta relève la tête, la fusille du regard. Bien sûr, elle ne s'attendait pas à ce que Kali la rejoigne sans broncher, mais devant tout l'intérêt qu'elle lui porte depuis des mois, elle s'imaginait un peu plus d'enthousiasme. Elle conserve le silence, malgré une folle envie de lui rétorquer que faire équipe avec elle n'était pas une chose si absurde que ça. « I’m not teaming up with monsters like you. I’m gonna kill you, or call the VB and they’ll take care of you. You’ll rot in Azkaban, like the rest of your kinds. » Tout d'abord, Greta fait mine d'être heurtée par tant de haine. Son visage prend la forme de quelqu'un qui vient de se prendre une gifle inattendue, outrée, mais elle éclate bientôt de rire. Son rire s'étouffe lorsqu'elle se retrouve emballée dans un plaid, incapable de bouger les mains. Elle lance un regard exorbité à son interlocutrice qui se gargarise de cette action. « You’re messing with the wrong witch. » Reprenant contenance, Greta soupire, las de ses vaines tentatives d'arrêter la vampire. « Look... You can call the VB all you want but I'll blow your cover. And we both know how that'll turn out for you. » Elle ne démord pas de son regard plein de défi, qu'elle lance à la journaliste du Daily Prophet. « And, I'm not here to kill you. I don't want to, actually. So don't make me. » La dernière phrase gronde entre ses dents. C'est une menace, une supplique, elle ne sait pas trop. La Steinberg ne s'imagine pas tuer Kalisha, pas maintenant qu'elle lui a enfin parlé pour de vrai. Mais si elle ne lui laisse pas le choix, elle n'aura aucune merci. « Also, let's not kid ourselves... » Saisissant enfin sa baguette qu'elle tentait d'atteindre tout en parlant, Greta provoque une onde de choc violente qui la libère du plaid et projette Oakwood contre le mur. « You can't kill me. » En réalité, l'allemande ne doute pas le moins du monde des capacités magiques de la brune. Elle l'a déjà vue à l'oeuvre. Mais Greta est une sorcière qui a énormément confiance en elle. Et puis, elle ne croit pas Kalisha prête à la tuer. Pas pour le moment. Profitant du léger étourdissement de son interlocutrice, dû au choc qu'elle vient de recevoir, Greta se propulse en avant et saute sur la journaliste, la plaque contre le mur. Elle la maintient immobile, ses longs ongles vernis de noir plantés dans son cou, son autre main serrant sa baguette pointée vers le ventre de la sorcière. « You won't. » Le regard de Greta se languit devant le cou à nu de Kali. Elle peut presque goûter le sang qui pulse dans ses veines. La mordre serait tellement satisfaisante. Mais ses yeux glissent sur son poignet. Elle voit sa propre morsure, maintenant blanchie, et se rappelle du cauchemar qu'elle a vécu à cause de son Sire. Non, elle ne peut pas faire ça. Pas comme ça. Pas maintenant. Presque sans s'en rendre compte, Greta desserre son étreinte et fait un pas en arrière, le visage troublé. Elle ne sait plus ce qu'elle veut.

Elle n’aurait jamais pu imaginer the mad one ainsi. Même dans ses rêves les plus fous. Cette grande blonde, drama queen, n’avait à première vue rien d’un monstre, si ce n’était les canines. Pourtant elle dégageait quelques choses d’inexplicable. Quelques choses qui, quoi qu’elle dise, quoi qu’elle fasse, confortait Kalisha dans l’idée qu’elle était bien the mad one et que, malgré les apparences elle était capable du pire. La métisse reprenait un peu le contrôle, immobilisant la blonde dans un plaide, la menaçant. Au fond, elle ne se voyait pas appeler la brigade, elle n’avait pas envie de voir Greta lui échapper, de la voir partir à Azkaban et la savoir torturée, elle qui était si spéciale aux yeux de Kali. Elle méritait mieux que ça, malgré son hybridité. La tuer ? Il fallait être honnête, la journaliste ne savait pas si elle en était capable. Était-elle assez forte pour faire face à the mad one ? Et avait-elle simplement l’envie de se débarrasser d’elle ? Elle qui pouvait être un atout au sein de la brigade, elle qui restait si intrigante, si mystérieuse. Non, clairement ce n’était pas ce qu’elle voulait, mais sur le moment c’était le seul moyen de reprendre le dessus face à la menace que représentait Greta. Puis la blonde marquait un point : Elle pouvait la dénoncé, blow her cover. Et il n’y avait que deux conséquences possibles si l’on apprenait que la jeune Oakwood ne faisait pas vraiment partie de l’Ordre. Dans le meilleur des cas, elle s’en sortait et devenait Death Eater. Dans le pire des cas c’était la mort. Et elle préférait encore mettre fin à ses jours, que d’être tuée par un sang-de-bourbe. « And, I'm not here to kill you. I don't want to, actually. So don't make me. » Wait what? She doesn’t want to? Kalisha baissait sa garde malgré la note menaçante sur laquelle cette annonce se terminait. Elle ne voulait pas la tuer ? Venant de the mad one, qui semblait ne laisser aucun survivant derrière elle, surtout une fois que ceux-ci connaissaient son identité, c’était étrange. Surprenant. Après tout ce temps, voilà qu’elle comptait faire une exception ? La métisse fut rapidement sortie de ses pensées lorsque Greta se libéra du sort lancé par Kalisha.
Projetée contre le mur, l’air présent dans ses poumons fut comme expulsé de ces derniers, alors que son dos s’écrasait contre le mur, rapidement suivit par sa tête. Une grimace sur le visage, elle tenait à peine sur ses pieds, étourdie par le choque de l’impact. Elle redressait lentement la tête, juste à temps pour voir Greta bondir sur elle, la plaquant une nouvelle fois contre le mur, une main autour de son cou, l’autre tenant sa baguette pointée vers son ventre. Kali planta ses yeux dans ceux de la blonde. Elle s’en voulait de ne pas avoir pris soin de la désarmer avant de l’immobiliser. Erreur de débutante. Elle se perdait un instant dans les yeux noisette de la blonde, sentant les ongles de cette dernière plantés dans son cou. Son regard glissait sur sa peau, semblant suivre ses veines et l’espace d’un instant la journaliste s’imaginait déjà mourir ici, vidée de son sang par the mad one. Il y avait quelques choses de terriblement érotique dans cette mort et quelques parts, ça lui plaisait bien. Puis le regard de Greta changea subitement, l’étincelle de folie, qui illuminait jusqu’alors ses yeux, semblait disparaître tandis que ses prunelles s’égaraient ailleurs. Kalisha aurait donné cher en cet instant pour pouvoir lire dans ses pensées, savoir ce qu'il se passait dans la tête de celle qui, quelques secondes plus tôt, semblait sur le point de la dévorer. Faute de comprendre, elle profitait de ce moment de faiblesse pour venir prendre la main de Greta et reprendre le dessus. Venant d’un coup sec lui torde le poignet, la forçant à lâcher sa baguette, avant de la repousser violemment en direction de la table à manger. Greta renversa quelques chaises sur son passage avant de tomber lourdement sur le parquet. C’était dans ce genre de moment que Kali appréciait ne pas avoir besoin d’une baguette pour faire de la magie. « Fine. You’re right. » Lâcha t-elle enfin, récupérant la baguette de la blonde et s’avançant vers la table à manger, au pied de laquelle se trouvait Greta, probablement un peu sonnée par le choque. Kali passa une main dans ses longues tresses brunes, reprenant son souffle. « I won’t kill you. You’re too… » elle marqua une courte pause, comme pour trouver ses mots. « …precious. » Oui, Greta était trop précieuse, too valuable. Elle était puissante, n’avait pas froid aux yeux et n’avait pas peur de tuer. Mieux encore, elle aimait très certainement voir les autres souffrir. Elle était une arme dont le gouvernement aurait bien besoin et Kalisha se voyait déjà monter en grade en ramenant la blonde dans son camp. She needed her. « But, I could hurt you, torture you, until you give in and join us. » Elle détachait ses yeux de Greta, rejoignant le canapé pour venir se poser sur le dossier de celui-ci. « You know, the Lord could use someone like you. And I could make sure you’re not sent to Azkaban or some other terrible place. You could be killing for a living and not have to hide anymore. Sounds like a great deal to me. » Bosser pour le sorcier le plus puissant du pays était, selon Kalisha, un honneur et elle avait bien du mal à comprendre les membres de la résistance, où ceux qui, comme Greta, semblait ne pas vouloir choisir leur camp. « I really don't get why you're choosing to live like that. You’re special in a good way. And, in some ways, you're even lucky! Or at least... luckier than most. You should take advantage of that instead of risking it all and threatening the one person who could actually help you. » La journaliste savait que sa mort ne resterait pas impunie et que si Greta venait à être retrouvée par le gouvernement, elle serait torturée sans pitié. Pourquoi choisir la mort, quand elle pouvait choisir de rejoindre the winning team et vivre librement ?

Il a suffi de quelques secondes d'inattention. Perdue dans des souvenirs quelque peu morbides, Greta a laissé Kalisha reprendre le dessus. La sorcière lui tord le poignet et la met à terre avec une force insoupçonnable. La vampire pousse un léger cri lorsque son dos heurte avec violence la table et les chaises de la salle à manger. Elle se passe par réflexe la main derrière le crâne, sa tête lui faisant terriblement mal. Elle pousse un soupire, ennuyée  par la tournure des événements. Néanmoins, son sourire revient rapidement quand Oakwood reprend la parole. « I won’t kill you. You’re too… precious. » Le sourire satisfait de Greta rallume la lueur de folie qui danse dans ses yeux. Kalisha la trouve precious. Tout n'est pas perdu. La blonde observe son interlocutrice s'installer sur le dossier de son canapé. « But, I could hurt you, torture you, until you give in and join us. » La démence dans le regard de la vampire danse de plus belle et son sourire s'agrandit. « Yes please. » En réalité, Greta n'est pas du genre à aimer être la personne torturée, loin de là. C'est pas son kink. Mais elle ne se laisse pas abattre. Surtout si en contrepartie elle découvre de quoi Kalisha est vraiment capable. L'allemande se relève tant bien que mal, écoutant le laïus de la métisse. Pour l'instant, elle la laisse avoir sa baguette. Elle la récupérera plus tard. Elle s’assoit plutôt sur une des chaises renversées qu'elle remet en place, et dévisage son interlocutrice. Elle étouffe un rictus de dédain en l'écoutant. « You're right... » Greta passe distraitement une main dans ses cheveux avant de poursuivre. « Sounds like a dream. Killing for a living. Having a stupid handler telling me what to do. Letting them have control over my powers, my strength, my life. They could kill me in a split second. I would give up my freedom, I would give up the control over my own life, if I came with you. » Greta secoue la tête. Elle ne comprend pas comment Kalisha peut croire que c'est une bonne idée. Comment ne voit-elle pas que ce système ne marche pas pour les gens comme Greta. « The Lord hates people like me and you know it. So no, sorry to disappoint you, but I'll cherish my freedom until the end. » Puis, avec un regard malicieux, elle lance : « And let's be real, it would be a shame to ruin a pretty face like mine with such an ugly tattoo... »

Greta lance un regard alentours et voit la cuisine dans son dos. Elle se relève et se dirige vers la pièce en demandant à la maîtresse de maison : « Do you have something to drink? I could kill for a beer... » N'attendant pas particulièrement de réponse, la blonde s'engouffre dans la cuisine à la recherche de ce breuvage qu'elle avait toujours apprécié. A ce niveau-là, sa morsure n'a rien changé. Parlant un peu plus fort pour être certaine que Kali l'entende, peu importe où elle se trouve, elle relance la discussion. « That's why you should join me. We could do great things together. »

Son petit speech promotionnel n’avait clairement pas l’effet escompté. Le regard de Greta s’illuminait de nouveau, certes, mais ce n’était pas en entendant parler du Lord que cette étincelle refaisait son apparition. Pire encore elle accueillait la proposition de Kali, pourtant si parfaite à ses yeux, avec un certain dédain. Perdre sa liberté, se retrouver sous le contrôle d’un handler… Kalisha n’avait jamais vu les choses de ce point de vu là, elle n’y avait jamais été confrontée. Dans son petit monde, ce système était presque parfait et les personnes comme Greta avait de la chance d’être encore accepté. Grace à la brigade ils avaient l’opportunité de se rendre utile, contrairement à d’autre qui n’étaient bon qu’à être chassé ou enfermé. « I guess we just see things differently. » souffla t-elle à mi-voix, jouant avec la baguette de la blonde, pendant que celle-ci poursuivait. Et la métisse ne put retenir un léger rictus quand Greta évoqua le tatouage. « True. Though I’m sure you’d manage to make it look good. Or at least intimidating. » Lâcha t-elle en redressant la tête vers elle. La blonde ne tarda pas à se lever pour rejoindre la cuisine. Elle faisait vraiment comme chez elle. Kalisha la regarda s’éloigner « You won’t find any alcohol in here. » fit-elle remarquer en entendant Greta fouiller dans sa cuisine. Elle échappa un soupire se redressant pour rejoindre l’intrue dans la cuisine. « You do know it isn’t legal anymore right? And, you seem to know me well enough to realize that… I tend to follow whatever the Lord says. » Mensonge, en réalité, c’était les rares lois qu’elle enfreignait, simplement par mauvaise habitude, that and the homosexuality one but ¯\_(ツ)_/¯. Mais évidemment elle ne cachait pas bière, vin et joints à porter de main, elle ne voulait pas avoir d’ennuis et il n’était pas question qu’elle partage avec Greta. Qu’elle soit the mad one ou non, elle restait une inconnue après tout ! « There’s water and apple juice in the fridge. I would have offered you a glass of blood but, sadly, I don’t have many… vampire friends, and they don’t sell those around town. » elle concluait avec un pointe de sarcasme, avant d’ajouter sur le même ton : « Yes, I’m sure we’d do great things together. » elle marquait une pose, regardant la blonde de haute en bas, sans aucune gênes. « But when I picture it, it does not involved treason. Just…breaking one little rule. » Very smooth. Good job. « More seriously: We could probably debate for hours, fight over it even, it’s not going to change anything. I work for the Lord and teaming up with you, whatever that means, is probably illegal. No matter how interesting you are. I like my life as it is. I don’t want to have to betray everyone or become an outlaw for your pretty eyes. » Elle était flattée qu’elle veuille faire équipe avec elle, même sans connaitre le but de cette association, mais clairement c’était de la folie. Et elle ne côtoyait Greta que depuis une vingtaine de minutes, mais elle comprenait déjà que, venant d’elle, ce n’était pas surprenant. Si elle lui proposait maintenant d’aller planter des fleurs sur la lune, elle ne serait pas surprise non plus. « Why would you need me anyway. To kill more people? To create some sort of ‘thirsty for blood’ gang? » Question très sérieuse, puisqu’elles semblaient laisser tomber la violence pour une véritable discussion, autant qu’elle comprenne concrètement ce que Greta lui proposait, qu’elle sache ce qu’elle refusait.

Déçue, Greta doit se rendre à l'évidence - elle n'aura pas de bière ce soir. Raison de plus pour ne pas militer pour le gouvernement du Lord. Tous les petits plaisirs de la vie disparaissent peu à peu, jusqu'à mener une vie d'austérité complète. La vampire lève ostensiblement les yeux au ciel quand Kalisha lui rappelle qu'elle suit toujours les ordres du Seigneur des Ténèbres. Puppet. C'est peut-être la seule chose que Greta n'aime pas chez la journaliste, le seul point sur lequel il faut encore travailler. Sa fidélité envers une idéologie qu'elle ne comprend pas,  sa volonté de suivre les directives d'un sorcier plus mégalo encore que Greta... C'est regrettable. L'allemande a besoin de s'entourer de quelqu'un qui croit en la liberté, qui se bat pour elle, pas quelqu'un qui accepte sans broncher de stupides lois qui lui interdisent de boire une pauvre bière, ou de coucher avec qui elle veut. Mais apparemment, ce dernier point ne pose pas trop de problèmes à la jeune Oakwood. « Yes, I’m sure we’d do great things together. But when I picture it, it does not involved treason. Just…breaking one little rule. » Greta hausse les sourcils. Elle ne rêve pas, Kalisha est bien en train de faire des sous-entendus... Un rictus au coin des lèvres, Greta réplique : « I thought you followed whatever the Lord says... Apparently I can make you forget some rules. » Greta ne s'est jamais posé trop de questions à ce sujet, ce qui est l'apanage des sorciers en fuite. Elle est libre, incroyablement libre, et a même tendance à oublier les règles les plus futiles bâties par le Lord. La Steinberg ne laissera jamais personne lui dicter sa sexualité, ni ce qu'elle peut boire ou tuer d'ailleurs.

« More seriously: We could probably debate for hours, fight over it even, it’s not going to change anything. I work for the Lord and teaming up with you, whatever that means, is probably illegal. No matter how interesting you are. I like my life as it is. I don’t want to have to betray everyone or become an outlaw for your pretty eyes. » Greta soupire tout en retournant dans la salle à manger. Elle saisit distraitement la pile de dossiers que Kalisha a posé en arrivant. Conformément à ses attentes, les écrits parlent d'elle. L'intérêt que lui porte la métisse est flatteur, mais visiblement insuffisant. Greta n'aime décidément pas cette réponse. Elle ne sait pas comment faire changer d'avis la sorcière. Mais une chose est sûre, elle y parviendra, coûte que coûte. Car elle veut que Kalisha la rejoigne de son plein gré, et qu'elle ne subisse pas une transformation aussi traumatisante que la sienne. Son visage trahit sa déception, mais elle conserve le silence. Elle se rassoit, songeant qu'il faudrait probablement mieux pour elle qu'elle parte bientôt de l'appartement avant que Kalisha décide de rameuter la brigade ou elle ne sait qu'elle autre brillante idée encore. L'air absent, Greta caresse la cicatrice en forme de morsure sur son poignet. « Why would you need me anyway. To kill more people? To create some sort of ‘thirsty for blood’ gang? » Greta relève la tête et dévisage Kalisha. Elle hésite un instant, puis décide de lui dire la vérité. Du moins la partie la plus facile à entendre. Il ne s'agirait pas de lui annoncer tout de suite qu'elle compte la transformer elle aussi en hybride. Elle risquerait de mal le prendre. « I... I don't want to be alone anymore? » Greta déteste prononcer cette phrase, elle sent que ça lui donne un air faible. Et elle ne fait pas assez confiance à Kalisha pour ne pas en profiter. « I mean... I love my life and I wouldn't change any bit of it. But I guess having a friend could be nice. I can't trust anyone, I can't bond with anyone. I can just kill. » C'est son vieux dilemme qui ressort. Être aimée ou être elle-même. Les deux seront à jamais incompatibles elle le sait. Elle se relève, se rapproche de Kalisha. « I need someone I know I can trust. But I guess this person isn't you. » Peu à peu, Greta accepte l'idée qu'elle a perdu son temps avec Kalisha. Elle lui tend sa main. « So now I guess I should leave. But you still have something of mine... » La Steinberg hésite. Peut-être qu'elle devrait tuer Kalisha maintenant. Elle en sait beaucoup trop sur elle. En attendant de prendre sa décision et sa baguette, Greta garde sa mine triste et joue sur le soft side qu'elle a dévoilé à son interlocutrice. Peut-être baissera-t-elle sa garde ?

« I thought you followed whatever the Lord says... Apparently I can make you forget some rules. » Kalisha esquissait un sourire. « There’s actually several rules I tend to break. I’m just not ready to waste my beers on someone I barely know. » Elle était honnête. Sa réserve était privée, elle n’allait pas sacrifier l’une de ses bières pour une hybride qui risquait très certainement de la tuer avant le lever du soleil. Cela dit, Greta n’avait pas tort : Kalisha serait probablement capable d’enfreindre d’autre règle pour la blonde, il fallait juste lui donner un peu de temps. La preuve en était, malgré son allégeance, elle était tout de même curieuse de savoir ce qu’il se cachait derrière la vague proposition du vampire. Cette dernière, qui semblait si déçue et perdue dans ses pensées, relevait la tête en direction de Kalisha. Et il y eu un court moment de silence alors que la brune se réinstallait sur le dossier du canapé, glissant la baguette de Greta dans la poche de sa veste, avant de venir rabattre ses tresses sur son épaule droite pour entortiller l’une d’entre elle autour de ses doigts. La réponse de la blonde était bien loin de ce qu’elle c’était imaginée. Greta voulait simplement de la compagnie. Mais pourquoi l’avoir choisi, elle ? Pourquoi ne pas prendre un autre vampire ? ou quelqu’un qui soit comme elle, ni de l’Ordre, ni fidèle au Lord ? Kalisha fronçait légèrement les sourcils, ne pouvant cacher sa confusion. Greta était décidément de plus en plus mystérieuse, ce qui ne manquait pas de piquer un peu plus la curiosité de la Oakwood. La hors-la-loi se levait de sa chaise, s’approchant de Kali pour lui réclamer sa baguette. Elle était prête à partir, mais la métisse n'était pas prête à la voir franchir la porte. « Wait. Stay. » Lâcha précipitamment Kalisha, se levant de sa place pour réduire un peu plus l’espace entre elle et Greta. Elle glissa sa main dans sa poche, sortant la baguette qu’elle lui avait subtilisée un peu plus tôt. « We… we can be friends, or whatever you want. We can… get to know each other if you want to. » Elle était top faible face à Greta, encore plus face à the mad one. Elle voulait tellement en savoir plus, comprendre ce qui la poussait à tuer, comment elle si prenait, comment elle choisissait ses victimes… Pire encore elle voulait la voir faire. Alors elle ne pouvait pas la laisser partir, encore moins la laisser partir déçue, puisque Kalisha le savait : Greta ne franchirait pas cette porte sans s’être débarrassée d’elle avant. « You don’t have to be alone. » Concluait-elle, tout en déposant la baguette dans la main, encore tendue, de la blonde. « You’re too valuable for me to call the VB. And whether I want it or not… I can’t kill you. So… It’s up to you. » Greta pouvait la tuer sur le champs et partir, elle avait sa baguette, elle avait le destin de Kalisha entre les mains. Was it trust or pure suicide ? Kali n’avait plus qu’à attendre pour le découvrir.