BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 THE MIND FLAYER.

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Metis Cormorant
VOLDEMORT SYMPATHISER
Metis Cormorant
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Allégeance : le Gouvernement I guess?? sa mère??? (ugh).
Particularité : ex-obscurial en récidive. outre-tymbiste.
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MessageSujet: THE MIND FLAYER.   THE MIND FLAYER. EmptyVen 26 Juil - 13:58
abbas shafiq
riz ahmed by midwinters

 
poupoune
âge »  THE MIND FLAYER. 823581912  fréquence de connexion »  THE MIND FLAYER. 823581912 comment t'as connu le forum ? »  THE MIND FLAYER. 823581912  avatar » THE MIND FLAYER. 823581912  mon personnage est » [ THE MIND FLAYER. 823581912 ] inventé  [] un PV [] un scénario [] un pré-lien [] tiré des livres.

new world order
nom prénom(s)  » Abbas Shafiq — ça ne va pas plus loin que ça à ses yeux. Il a toujours aimé son prénom, qui signifie lion en arabe, et son nom de famille a un jour été source d'embarras et d'angoisse et aujourd'hui, de fierté. Une fierté démesurée, une fierté pour la plupart factice. Les Shafiq sont une proéminente famille du Royaume-Uni, implantée là depuis des années. La famille de sa mère, les Safdar, est une famille pakistanaise pachtoune ayant des origines afghanes. surnom(s)  » Quand ils étaient jeunes, sa femme l'appelait Abs ou babes pour lui faire rouler des yeux avec un sourire. Aujourd'hui on s'en tient à son nom de famille ou, quand il n'est pas aux alentours, on l'appelle the Basilik, à cause de ses aptitudes qui font froid dans le dos. Cela le fait autant rire que grincer des dents: lui-même trouve ça un peu ridicule... date de naissance » Abbas est né le vingt-et-un mai 1974, quelques minutes après minuit. Sa mère en a hurlé d'agacement: après avoir consulté son voyant familial, elle était fière d'accueillir chez elle un troisième fils né sous le signe du Taureau... pour au final récolter d'un Gémeaux de mai. Il fête généralement son anniversaire la veille par principe à cause de ça.  origines & nationalité  » Les Shafiq se sont implantés en Angleterre il y a un peu plus d'un siècle et possèdent donc tous la nationalité britannique. Toutefois, ils ont mis un point d'honneur à conserver leur héritage indo-pakistanais, ainsi la quasi-totalié de leurs fils ont épousé des jeunes femmes indiennes, pakistanaises ou bangladaises malgré leur intégration occidentale. Ses origines sont très importantes pour Abbas, sa mère étant pakistanaise et faisant plus particulièrement partie du peuple patchoune. Abbas a toujours été fier de ses origines et s'est beaucoup intéressé à ces différentes cultures, qui lui ont aussi appris à cultiver son amour des langues. Il parle et écrit couramment l'anglais, l'ourdou, le pashto et l'arabe. pureté du sang  » Abbas est complètement de sang pur, et très fier de l'être. métier/études  » Abbas a fait ses études à Hogwarts, dans la maison de Ravenclaw, et les a finies  avec brio. À la sortie de l'école, il est devenu un employé de bureau du Ministère de la Magie au Département de la Justice Magique. Commençant simple secrétaire, on a bien vite compris son potentiel grâce à sa maîtrise de l'Occlumancie à l'époque, et il a fini par travailler à Azkaban en tant que gardien — métier terrible, épuisant autant physiquement que mentalement, mais extrêmement bien payé. À partir de 2002, avec la dégradation de son don, il est retourné à un emploi de bureau, toujours à la Justice Magique. Il aidait à choisir les futurs exécutés, les futurs prisonniers d'Azkaban et les futurs envoyés aux Battues, les torturant aussi pour en extraire des informations. Il est mystérieusement devenu Directeur du Département des Mystères fin 2005. orientation & état civil  » Abbas est marié depuis treize ans à Elisabeth Prewett. Officiellement, elle est sa copine de Hogwarts, ils vivent l'amour fou, ils sont âme-soeur: la réalité est tout autre. Lizzie n'aime pas les hommes, ils se sont mariés seulement pour les apparences. Mais ils sont heureux, à leur manière, ayant rapidement devisé des règles plutôt simples pour leurs couples. Coucher ailleurs est autorisé, sortir avec d'autres aussi, tant que c'est discret et que ça ne cause pas de vagues... et tant qu'ils sont complètement transparents et honnêtes l'un avec l'autre (et n'empiète pas sur les listes interdites de l'autre), tout est autorisé. Ce n'est pas trop ça, ces derniers temps, mais ils font de leur mieux. Abbas est hétérosexuel. camp  » Abbas porte la Marque de Voldemort sur le bras, bien entendu. C'était quelque chose d'attendu de sa personne après la mort de ses frères, et c'est quelque chose qui le rend plus puissant trouve-t-il: autant socialement que magiquement. Toutefois, étant littéralement l'un des bourreaux qui envoient des victimes aux Battues et parfois dans le ventre du N9, il commence de plus en plus à douter du régime dont il fait partie. Si les né-moldus et hybrides sont à leur place, il ne croit pas une seule seconde au bain de sang gratuit que représentent les Battues. Il trouve ça immoral et cruel: autant tous les emprisonner et laisser les Détraqueurs s'en occuper. Ce serait un fin plus honnête. baguette  » La baguette d'Abbas est formée de bois de pin, résistante et rigide, mesure vingt-six centimètres de long et contient en son coeur une plume de phénix. patronus  » Le Patronus d'Abbas prenait la forme d'un majestueux lion, qu'il surnommait Alasan à ses heures perdues — il a passé énormément d'heure avec cet énorme félin chimérique, l'utilisant pour se protéger à Azkaban plusieurs fois par semaines quand il y était gardien. Il pourrait presque dire que l'énorme lion lui manque: à cause de la Marque sur son bras, Abbas ne peut plus l'invoquer. épouvantard  » L'Épouvantard d'Abbas prend la forme d'un Détraqueur. Lui mieux que tout le monde a vu les effets ravageurs des Détraqueurs — non pas qu'avec leurs Baisers mais leurs effets au quotidien. Perdre son âme à cause de l'une de ces créatures terribles serait la pire mort qu'il puisse avoir... particularité(s)  » Abbas est un maître Legilimens qui pratique cette magie depuis qu'il a une baguette entre les mains: il est capable de lire les pensées superficielles des gens dans la même pièce que lui, les plus faibles se révélant à lui sans même qu'il ait à les regarder dans les yeux. Il peut s'insinuer dans l'esprit d'autrui sans se faire remarquer, torturer, il a aussi appris à brainwasher autrui et à poser des idées dans l'esprit des autres... un talent plutôt pratique pour un Mangemort.

Il était autrefois un très talentueux Occlumens, c'était d'ailleurs sa spécialité, mais il a tout perdu quand sa femme a fait une fausse-couche, il n'y arrive plus, les résistances s'effritent, les murs se fissurent, il ne peut pas se concentrer, comprendre, se protéger. Il réapprend, lentement, mais il n'y est toujours pas...

pensieve
Les Shafiq se sont toujours démarqués par leur connaissance en astrologie et en astronomie, leurs savoirs des étoiles et du ciel nocturne. Même si ça ne l'a jamais particulièrement intéressé comme ses cousins ou Zaheer, Abbas a tout appris de ses parents à ce propos: de son père, il a appris la culture Shafiq, remodelée avec les ans; de sa mère il a appris l'art ancestral du côté pakistanais. Il s'y connait, ça l'intéresse, il jette toujours un oeil au cycle lunaire et sait à quel moment du mois tels sortilèges ou potions sont plus efficaces... mais ça ne l'a jamais passionné. Difficile, pourtant, de se débarrasser aisément d'une technique traditionnelle et familiale dont on lui a rabâché les oreilles pendant des décennies...

ORION'S BELT » La ceinture du chasseur, trois étoiles très brillantes et parfaitement alignées. Zaheer, Hisham et Abbas, les trois frères. De longues années séparent l'aîné du benjamin — presque douze ans — et pourtant ils étaient proches quand ils étaient petits, complémentaires. Zaheer la voix de la sagesse, le charmeur; hisham l'aventurier, rentre-dedans et rocambolesque; et Abbas le petit dernier, discret et intelligent, toujours planqué dans ses bouquins. Leurs voies ont rapidement divergé. Zaheer a fait ses études à Hufflepuff, et s'est laissé séduire par les racontars du Lord, s'est battu pour lui lors de la Première Guerre Sorcière. Il a fui à l'aube de ses dix-neuf ans, échappant de peu à la justice, allant se réfugier dans le Pakistan natal de leur mère avant de vite brouiller ses traces en se cachant en Afghanistan: les Aurors ont finit par abandonner, après a voir remué terre et ciel pour le retrouver. Hisham, quant à lui, a fait ses études à Gryffindor et est devenu Briseur de Sorts pour le Ministère, voyageant à travers le monde pour récupérer des artefacts et les étudier à son bureau... c'est grâce à lui que Zaheer a pu revenir au Royaume-Uni. Abbas, quant à lui, est allé sans surprise à Ravenclaw et s'est consacré la plupart de sa vie à l'étude de l'Occlumancie et de la Légilimancie, ses capacités lui permettant de devenir gardien à Azkaban — ce qui faisait bien rire ses frères. Ils seraient certainement fiers de voir aujourd'hui jusqu'à où il s'est hissé au Ministère. Mais ils sont morts. Ils ont été tués par des membres de l'Ordre, laissant derrière eux leurs femmes et enfants, et leur petit frère. Il a l'impression d'avoir cinq ans à chaque fois qu'il y repense, d'être laissé de côté quand ils allaient chahuter et jouer au Quidditch dans le jardin. Leur perte l'a plongé plus profondément dans les Arts Noirs et sa nouvelle qualité de Mangemort. Si une partie d'Abbas peut comprendre pourquoi les résistants se battent, il est tout à fait incapable de rationaliser le meurtre de ses deux frères chéris.

ORION'S SWORD » Abbas se cache souvent sous des airs sympathiques. Quand il était petit, il était plutôt du genre asocial, à rester dans son coin, le nez fourré dans ses bouquins: il s'est ouvert aux autres lors de sa cinquième année, quand il est devenu préfet avec celle qui deviendra plus tard sa femme, Elisabeth Prewett. Il a commence à se faire des amis, à faire des blagues, à se détendre. Il est devenu charmant, aujourd'hui on le dirait même charismatique, bien dans sa peau. Souriant, intelligent jusque dans ses blagues, le genre d'homme qu'on apprécie et qu'on voit comme il se présente: sympathique, équilibré et parfois sans profondeur. Et même si il n'apprécie pas toutes les démarches du Gouvernement — en réalité la seule chose qui le choque, c'est les Battues —, il obéit aux ordres avec un zèle extrême. Si il ne parvient pas à rationaliser la mort qu'il juge cruelle de ses deux frères, il n'a pas une seule fois hésiter à tuer pour le compte du Lord, guidé par la douleur émanant de la Marque sur son avant-bras. Duelliste plutôt talentueux — et injustement avantagé par sa Légilimancie avancée et maîtrisée depuis des années —, serviteur obséquieux et obligeant, il fait un Mangemort pas particulièrement passionné, mais efficace. Même lui ne peut pas renoncer à l'attrait qu'à la Magie Noire à ses yeux, le pouvoir que ça lui procure... quitte à se brûler les ailes.

ANDROMEDA » L'épouse enchaînée. Elisabeth se tire Abbas au pied depuis treize ans maintenant, un boulet qui l'a toujours empêchée d'accomplir ce à quoi elle était destinée — enfin ça, c'est ce qu'Abbas en pense ces derniers temps. Leur relation est compliquée. Ils sont sortis ensemble, se sont séparés, se sont mariés, sont devenus meilleurs amis, compagnons de vie, âme-soeurs. Ils sont presque devenus parents... et puis après Abbas a fait une erreur. Même lui n'est pas hypocrite et aveugle au point de penser que cette erreur n'était pas destructrice, dangereuse, égoïste, stupide. Pourtant quand ils se disputent, il essaye toujours de minimiser la chose. J'ai fait ça pour nous, aime-t-il bien dire, en parlant du fait qu'il a maudit sa femme par inadvertance. Enfin, pas vraiment, "maudit", précise-t-il quand elle jette le mot sur la table. Ce n'est pas une malédiction, juste un rituel de Magie Noire qui a mal tourné, qui l'a rendue stérile, pourrie à l'intérieur. Leur maison — modeste selon les standards de la haute société sorcière — a deux chambres, deux ailes bien séparées qui se rencontrent à la salle à manger où les sert leur elfe de maison, Rocky. Avant, les portes étaient tout le temps ouvertes, ils venaient s'embêter quand ils n'avaient pas de compagnie, Abbas lui apportant le petit-déjeuner au lit quand elle rentrait tard et elle lui rappelant d'aller dormir quand il veillait tard pendant le weekend. Parfois, même, ils passaient la nuit ensemble dans le même lit, Abbas le nez fourré dans les cheveux de Lizzie. Et quand ils essayaient d'avoir un enfant, bien entendu, ils faisaient bien plus... besogne étrange, maladroite, récurrente et désespérante au bout d'un moment. Aujourd'hui, les portes sont fermées du côté de Lizzie (tentativement ouvertes du côté d'Abbas), ils se croisent rarement, discutent de manière étrange comme des inconnus, agissent par habitude et finissent toujours par se disputer, par crier, par se maudire — surtout elle. Abbas supporte, se mord les lèvres, serre les poings, essaye, essaye, essaye. Ils ont encore du temps, ils peuvent trouver une solution... mais la réalité est qu'il y en a aucune, et ils sont désormais obligés de souffrir la présence l'un de l'autre pendant les mauvais jours, et destinés à être awkward l'un avec l'autre lors des bons jours.

SCUTUM » L'Écu, le bouclier, le rempart, la protection. Quand il était petit, Abbas était persuadé qu'avec l'Occlumancie, il pourrait empêcher les Nargoles de lui grignoter la cervelle. C'est devenu une obsession pour lui, et il n'a eu de cesse d'apprendre cette magie obscure pour l'appliquer à lui-même une fois une baguette en main. Il est devenu maître dans la matière, ça lui a ouvert les portes d'Azkaban ce qui l'a éventuellement mené à devenir Mangemort... toutefois, depuis la fausse-couche de Lizzie, il est comme incapable d'utiliser ce don, de se protéger. Fragile et vulnérable, ses remparts mentaux tremblent et se brisent à la moindre contrariété, ne résistent jamais longtemps aux attaques. Il est redevenu un débutant, même après avoir lu tous les livres possibles et imaginables sur le sujet, après avoir étudié cette magie pendant des années et des années, pendant presque toute sa vie. Ce n'est qu'au contact de Penelope qu'il a recommencé à apprendre, qu'il a accepté de remédier à cette faiblesse — difficile pourtant de confronter ses problèmes quand il dépose constamment les pires images de la fausse-couche de Lizzie dans sa Pensine. Même dans sa faiblesse, Abbas se cache, met tout ce qu'il ne lui plait pas dans la Pensine qu'il garde jalousement dans son bureau. Quand il s'entraîne avec Penelope — lui apprenant en même temps la Légilimancie —, il y dépose aussi les Battues, les missions les plus sanglantes, les pires choses qu'il a pu commettre. Et Lizzie — les bons moments comme les mauvais. Et leur enfant...

CRUX (tw gore) » L'Étoile du Sud, la plus petit des constellations. Abbas a vu sa fille. Il a vu sa fille, même Lizzie n'a pas eu ce privilège. Il l'a amenée à l'hôpital quand elle l'a réveillée, saignant du sang noir comme le jais. Il a attendu pendant des heures et un médicomage — Tyler Kane Shelley, un collègue de Lizzie et un ancien camarade de classe — est venu le trouver pour lui annoncer la triste nouvelle. Lizzie allait bien (autant qu'elle pouvait) mais ils n'avaient rien pu faire pour l'enfant. Une fille. Abbas lui a demandé de lui décrire ce qu'il a vu de l'enfant. La peau grise et noire, distendue, les yeux injectés de sang, les légers traits faciaux presque démoniaques. Les membres difformes, les organes dans tous les sens, pourris de l'intérieur. Tyler lui a raconté, sans vraiment lui dire tous les détails — mais Abbas l'a vu, utilisant machinalement la Légilimancie pour vérifier ses dires, pour creuser dans sa tête et voir tout le mal qu'il avait fait. Il a vu sa petite fille, sa petite fille qui est sortie de sa mère sans un cri, sa petite fille qui était déjà morte quand on l'a détachée de Lizzie. Il l'a vue et il aurait préféré oublier mais la vision est désormais tout ce qui lui reste de la gamine, qu'il aurait aimé appelé Aisha comme sa mère, cette gamine qui représentait la réussite de son mariage avec Lizzie. C'était elle qui voulait des enfants, lui qui s'est laissé séduire par l'idée. Lui qui voulait la rendre heureuse et a lancé ce sort... Par hubris, peut-être. Pour prouver qu'il pouvait le faire, qu'il pouvait la rendre heureuse, lui offrir tout ce qu'elle voulait. Peut-être aurait-elle enfin ouvert les yeux et serait tombée dans ses bras pour de vrai... Parfois, le soir, Abbas repense à sa petite Aisha. Dans ses rêves, elle a grandi, elle a deux ans, elle marche sans problème et elle a commencé à parler. Lizzie l'embrasse tous les matins et le remercie, ils vont dormir dans le même lit, ils s'aiment. Dans ses rêves, Aisha l'appelle Dada quand elle est petite et Papa quand elle est grande et elle va à Hogwarts à Ravenclaw comme ses parents et elle rentre durant toutes les vacances avec un excellent carnet et un énorme rire parce qu'elle est ravie de retourner passer du temps à ses parents. Dans ses rêves, Aisha est fière d'être leur fille, elle devient une grande astronomage, elle fait aussi la fierté de ses grands-parents. Dans ses rêves, Aisha a deux ans, elle dort dans le même lit que lui parce qu'il est incapable de se reposer sans elle, dans ses rêves, Aisha a deux ans et il a refusé le poste du directeur du département des mystères pour s'occuper d'elle, dans ses rêves, Aisha a deux ans et elle adore quand il lui fait des pancakes, dans ses rêves, Aisha a deux ans et il ne l'a pas tuée de ses propres mains en la rêvant tellement qu'il la transformée en cauchemar.



Dernière édition par Abbas Shafiq le Lun 29 Juil - 12:02, édité 3 fois
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Metis Cormorant
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MessageSujet: Re: THE MIND FLAYER.   THE MIND FLAYER. EmptyVen 26 Juil - 13:58
biographie
—but alone, alone, alone with himself, at ease with himself, without fear, without intensity, without love, without hatred, protected, lukewarm. only lukewarm. soothed by lukewarmness. comfortable within lukewarmness.
1980
Il faut quelques heures à Hisham pour mettre la main sur son frère, après avoir passé au peigne fin tout le manoir Shafiq, avoir abandonné trois fois, et s'être remotivé quatre fois. Il faut dire qu'il commence désormais à s'inquiéter, il aurait presque peur qu'Abbas soit tombé dans le parc quelque part, se soit tordu la cheville et soit en train de pleurer pour qu'on vienne le chercher... Il se dit qu'il va aller fouiller le parc et ses environs après avoir fin le manoir: mais d'abord il doit inspecter le grenier, ce qui n'est jamais agréable. Il monte au dernier étage et, en montant sur une chaise et en sautant précautionneusement, il parvient à attraper la barre de la trappe sur le plafond. Il l'ouvre et laisse tomber l'échelle avec précaution, essayant de faire le moins de bruit possible... leurs parents leur ont formellement interdit de faire ça tout seul. Apparemment, il y a des Épouvantards là-haut! Et pour l'instant, aucun d'eux deux n'a de baguettes...

Hisham éternue à cause de toute la poussière qui se déverse sur sa tête, mais il persévère et grimpe l'échelle pour jeter un coup d'oeil au grenier. Il aperçoit immédiatement la lueur de la lampe torche et l'air coupable d'Abbas qui fait la moue d'avoir été trouvé; Hisham quant à lui ne peut s'empêcher de sourire d'un air victorieux. “ Found you! ” Il finit de monter et vient le rejoindre sur le canapé miteux sur lequel il est lové. Il y a des choses magnifiques, moches et terribles dans ce grenier: et toutes sont abîmées, vieillottes, poussiéreuses, appartiennent à un autre temps. Vieilles lentilles de téléscopes brisées, cartes du ciel mitées, filtres solaires, lunaires et de toutes les couleurs, vieux objets et outils qu'Hisham ne toucherait même pas du bout du doigt de pied, trucs qui bougent encore de manière menaçante dans le noir... pas d'Épouvantard. Pour l'instant. “ What are you reading? ” demande-t-il en s'asseyant à côté de son petit frère, soulevant en même temps un nuage de poussière qui les fait tous les deux éternuer. “ How did you even get up there? ” Abbas fait la moue un peu plus en montrant ce qui repose à ses pieds sur le sol où courent de multiples araignées. “ I made this. ” Il a accroché un crochet, certainement trouvé dans l'atelier de papa, à une sorte de corde... Hisham a toujours trouvé son petit frère ingénieux mais cet outil est tout simplement stupide et dangereux. Il a eu de la chance de ne pas s'être blessé en ouvrant la trappe.

Abbas redresse le livre qu'il est en train de lire et Hisham se rend compte que ce n'est pas un livre, mais un magazine à la couverture bariolée qui bouge. “ The... Quibbler, ” lit-il difficilement. Il fronce les sourcils. “ Surely Dad didn't get that for you. Mum did. ” Abbas hausse les épaules, les yeux rivés sur l'article qu'il est en train de lire à la lumière de sa lampe-torche à huile magique, avant d'enfoncer un morceau de réglisse dans sa bouche. Ses jambes battent au rythme de ses pensées semble-t-il, alors qu'il lit avec beaucoup de concentration. “ What are you reading about then?Hmmm... ” Abbas finit sa phrase avant de le regarder. “ What did you say? What are you reading about then? ” répète patiemment Hisham — Zaheer, leur autre frère, serait déjà en train de s'agacer. “ These things called Nargles. What are those? Those tiny little things. They live in wood and sometimes they live in bushes and in plants, and they make you all confused and weird and strange. Oh I know about those! ” fait fièrement Hisham. “ We talked about it in class today. Apparently they're not real though. ” Abbas fronce les sourcils. “ Of course they are. That's what it says. I wouldn't trust The Quibbler if I were you... ” Son petit frère regarde Hisham avec beaucoup de heurt et décide finalement de ne rien dire, se détournant simplement pour retourner à sa lecture en l'ignorant royalement.

Hisham ne peut pas s'empêcher de s'approcher un peu en souriant. “ Are you sure they're real? Of course! The papers say so! ” fait Abbas impatiemment. “ Our professor told us that those tiny little things, they like little children, and sometimes they leave their bushes and plants and they crawl into their ear... That's not true! That's not what it says!...and they go inside their skull and they eat the thoughts of the little children, and their memories, and then their whole brain! That's not-- ” Abbas s'interrompt lui-même quand Hisham a fini. Il le regarde avec de grands yeux noirs et humides. “ That's not true, is it? ” Hisham rit un peu en s'écartant de son frère. “ Of course it is, that's what I was taught in class! ” ment-il pour faire marcher son frère, qui pourtant prend la situation bien au sérieux. “ They eat... they eat the whole brain? Oh yes. And then there's nothing left.

1981
Hey! ” Abbas grogne comme réponse, se calant un peu mieux dans le fauteuil de la bibliothèque en espérant que Hisham ne viendra pas l'embêter cette fois. Mais son frère fonce tout droit vers lui avec un grand sourire, répandant au passage de la boue sur le tapis persan qui recouvre le sol de la pièce. “ D'you think you could come down and help us with the gnomes? It's taking forever! No thanks, ” répond une voix derrière l'énorme livre. Abbas n'a que sept ans, un an de plus seulement depuis qu'Hisham l'a surpris à lire The Quibbler, mais il lit comme si il en avait dix-sept. Il n'a plus accès au grenier ceci dit, maman a fini par l'y surprendre et par en condamner la trappe: maintenant, il se rend à la petite bibliothèque (et non la grande, réservée à son père) pour passer du temps avec les bouquins. Hisham ne comprend pas cette obsession qu'il a avec les mots, les récits, les manuels, les dictionnaires, tout. Lui il préfère apprendre la magie — il a fait sa rentrée à Hogwarts il y a trois mois —, profiter du parc, dégnomer le jardin!

What are you reading? ” demande-t-il en s'approchant de son petit frère qui grogne de nouveau. Il met plus en évidence la couverture du livre, mordorée, et Hisham plisse les yeux pour la lire. “ What's... Oculus... Ocular... Occlumency is a magical skill that allows its practitioners to close off their minds and protect their thoughts from unwanted visitors. Dad gave it to me. What?! That sounds like magic and you're not allowed--I'm not doing magic, Hisham, I'm just learning about it! ” fait Abbas avec impatience et agacement, ses yeux noirs apparaissant au-dessus de son livre pour fusiller son frère du regard. Hisham fait un pas en arrière avec un air un peu déçu sur le visage, déçu et rejeté. Il n'a plus qu'un frère, pourquoi ne peut-il pas en profiter? “ What's your interest in it anyway? ” Les yeux d'Abbas disparaissent de nouveau. Pas de réponse pendant un petit moment et dans un soupir affligé, Hisham se détourne pour sortir de la pièce et retourner dégnommer le jardin avec sa mère. Au moment où il passe la porte, Abbas lui répond, il manque de pas l'entendre tant sa voix est basse: “ when I get my wand, then I'll be able to protect my brain from the Nargles.

Ce soir-là, Hisham frappe à la porte de la chambre d'Abbas avant d'y rentrer sans attendre de réponse. Il a juste le temps de voir sa lampe s'éteindre et un mouvement brusque faire sauter les draps du lit avant que le calme plat ne règne dans la chambre... “ Abbas? Oh it's just you... ” Hisham ne peut pas s'empêcher de sourire en s'approchant du lit. Même si leurs parents les font éteindre les lumières à dix heures, Abbas trouve toujours le moyen de lire sous les draps... il rallume la lampe alors que Hisham se rapproche et grimpe sur le lit à côté de lui. “ Is something wrong? ” lui demande son frère, en rouvrant son livre sur ses genoux. “ Yes I can't sleep... ” Abbas ne répond pas, attendant la suite, et Hisham se tortille un peu, mal à l'aise. Il adore son frère, mais c'est vrai qu'ils sont très différents. Malgré leurs huit ans d'écart, Hisham se sentait plus proche de Zaheer. Sauf que lui n'est plus là maintenant. Il est parti.

How are Mum and Dad? ” Cela fait trois mois qu'il est à Hogwarts, il n'est revenu que pour Noël mais n'a pas réellement eu le temps de discuter avec ses parents. Ils font comme si tout allait bien, comme si rien n'avait changé... Abbas hausse les épaules sans répondre pendant quelques instants.  “ They say they're okay. ” Hisham ne peut pas s'empêcher de légèrement serrer les poings, très frustré par Abbas qui ne fait jamais d'effort. “ The Brigade comes by every two weeks or so, ” ajoute-t-il à la grande surprise de son frère: il n'est pas du genre à partager toutes ses observations. “ The Aurors come too, but not as much. They ask me a lot of questions. Me too... but then after they asked me questions at the Ministry, they just dropped me off at Hogwarts.How is it there? ” demande Abbas en relevant les yeux vers lui. Hisham comprend qu'il ne parle pas de l'école en elle-même. “ Some people have it much worse but it's not... great... they say they're going to kill Zaheer.Are they?! ” Hisham hausse les épaules. “ If they find him maybe... but they won't! He's too good to be found. ” Abbas hoche la tête avec entrain. Zaheer était toujours le meilleur à cache-cache quand il daignait jouer avec eux.

And if they do, he'll kill them first.

1988
Pour une fois c'est Abbas qui vient le trouver. “ Hisham? D'you think you could help me with-- GET OUT! ” hurle Hisham, sa baguette à la main tentant de faire claquer la porte au nez de son petit frère — en vain, Abbas lève la main et arrête le battant en fronçant les sourcils. “ I don't think you should do magic when you're not in Hogwarts, ” fait son frère d'un ton moralisateur et Hisham grince des dents. “ Shut the door, ” dit-il après un bref instant et, curieux par son ton et son air défiants, Abbas s'exécute après être entré dans la chambre de son frère. “ What do you need? ” demande Hisham avec humeur mais Abbas l'ignore, s'approche de lui avec un air de plus en plus inquiet. “ What are you doing? ” demande-t-il finalement quand il est suffisamment proche pour voir le grimoire flottant devant le visage de Hisham. “ What are you doing? ” répète-t-il avec un peu plus d'urgence dans la voix. “ Just looking at spells.

Abbas ne dit rien pendant un long moment. “ I've never seen this book before. ” Et pourtant, il en a lu plein, des livres, Abbas. À treize ans, il a quasiment fini toute la petite bibliothèque et, avec la bénédiction de son père, a commencé a attaquer la grande. C'est sans compter celle de Hogwarts où il passe le plus clair de son temps. “ I got it in Knockturn Alley. ” Abbas hausse les sourcils. “ Borgin and Burkes. If anyone saw you there...No one did, it's fine Abbas, ” dit sèchement son frère et Abbas pince des lèvres en s'approchant un peu plus. “ What's that? ” demande-t-il après avoir contourné son frère et s'être assis derrière lui pour regarder par-dessus son épaule. “ It's a spell... or a potion, I'm not sure. ” La voix tendue de Hisham parle pour lui et gentiment, sans rien lui dire, Abbas se penche un peu plus pour mieux pouvoir voir ce qui se trouve sur ces pages. Tout est écrit en arabe, une langue essentielle pour les Shafiq et leur savoir ancestral de l'astronomie. Abbas aime beaucoup les langues étrangères — surtout l'arabe, l'ourdou et le pachto que leur mère leur a appris — alors que Hisham a toujours eu du mal, déjà qu'il a des problèmes à lire l'anglais parfois...

Abbas tend la main et lui pointe les caractères et les mots pour les traduire, l'aider à faire sens du sortilège étalé sur les deux pages du grimoire à l'épaisse couverture noire en cuir. “ Where did you get this? ” demande-t-il au bout d'un moment alors que Hisham prend des notes. “ I mean... why? ” se corrige-t-il en se rappelant qu'il la récupéré chez Borgin and Burkes. Mais c'est si absurde... Abbas n'aurait pas pensé que tel endroit aurait tel ouvrage en sa possession. “ I'm going to find him, ” dit très simplement Hisham, sans le regarder en faisant mine de se focaliser sur ses notes. “ I'm going to find Zaheer and I'm going to bring him home. Hisham... I'm going to find him, Abbas! Or at least... check that he's alive... ” Les deux frères frissonnent à l'idée qu'il ne le soit pas. “ It's Dark magic, Hisham, ” murmure Abbas du bout des lèvres au bout d'un moment. “ It's okay, Abbas, ” fait Hisham d'une voix sûre. “ If we don't use it to do something bad then it's okay.

1989
Abbas réprime un peu ses larmes en serrant avec force son frère contre lui. Ça va faire huit ans qu'il ne l'a pas vu. Huit ans qu'il n'a pas pu voir son visage et le serrer contre lui, se disputer avec lui, l'embêter, se faire chatouiller jusqu'à en pleurer. Ils ont douze ans de différence et Zaheer est son héros. Même quand les méchants sorciers disaient qu'il était loin d'un héros, Abbas n'en a  pas démordu. Zaheer c'était le plus fort, le plus grand, le meilleur des frères. Et il a dû partir parce qu'ils étaient méchants. Abbas comprend bien que la réalité est autre. Mais il comprend aussi qu'il est tellement heureux de retrouver son frère qu'il ne veut pas penser au reste. “ Easy there, Abbas, ” lui dit Zaheer en se défaisant avec douceur de l'emprise de ses bras, le tenant à bout de bras pour l'observer. “ You've grown a lot! ” Abbas renifle un peu malgré lui. “ It's been eight yeaaaaars. ” Et Zaheer rit, un vrai rire qui vient de plus profond de sa gorge, avant de le prendre de nouveau dans ses bras.

Pendant toute la soirée qui suit, Abbas a du mal à se détacher de lui: toujours il le touche, le tripote, attire son attention, pour s'assurer qu'il va rester là où il est, avec eux. Hisham est un peu plus ambivalent, heureux de le revoir mais timide aussi, intimidé sans doute par le fait que Zaheer — qui n'était qu'un adolescent quand il est parti — soit désormais un homme. Un homme qui a une barbe et des longs cheveux noirs comme le jais et des rides autour de la bouche quand il sourit. Pour Abbas et Hisham, qui n'ont que quinze et dix-huit ans, il est colossal. C'est Hisham qui a retrouvé sa trace. Leur parents savaient qu'il était retourné au Pakistan mais, ne désirant pas apporter de problèmes avec lui, n'était pas entré en contact avec la famille de leur mère, préférant tracer sa propre route. C'est le sortilège de Hisham qui l'a retrouvé en Afghanistan, au milieu de nulle part, dans un village sorcier perdu entre deux montagnes. Et il est heureux, leur frère. Il se contente de peu, il transplane tous les jours à la ville et a du travail là-bas — quoi, il ne l'a pas expliqué à sa famille, mais il a l'air de bien vivre. Il a une femme, qui est timide mais gentille et puisque son sang est pur, leur père et leur mère approuvent.

Abbas se demande si lui aussi aura une vie si parfaite à vingt-six ans. Il est déjà si vieux!

Le soir, après que papa et Zaheer aient parlé un peu, les trois frères se retrouvent enfin seuls. Abbas a l'épaule pressée contre celle de son grand frère alors que Hisham reste un peu à l'écart. Zaheer inspire profondément dans le narguilé posé devant eux avant de le faire passer à Abbas. “ He's too young for that! ” proteste aussitôt Hisham. “ I'm not too young, ” rétorque le petit frère aussitôt, rougissant d'embarras. “ It's alright, ” rigole Zaheer. “ It'll be our little secret. ” Hisham ne semble pas d'accord mais ne proteste pas en regardant Abbas apporter l'embout du tuyau à ses lèvres. Pas fou, il prend une toute petite inspiration et la recrache sans tousser à son grand plaisir. Hisham en semblerait presque déçu.

Ils se partagent le tuyau sans rien dire pendant un moment, Abbas sentant peu à peu son esprit se détendre... ça n'a pas la même odeur, enfin pas tout à fait, que les cigarettes que fument parfois papa. Mais il ne fait pas de commentaire, ne voulant pas avoir l'air d'un inexpérimenté. “ When are you coming home? ” demande-t-il finalement à Zaheer, la question qui lui brûle les lèvres depuis que ses parents leur ont annoncé leur voyage estival en quête de leur frère, prétextant officiellement aller retrouver de la famille au Pakistan. “ I don't know, Abbas, ” dit Zaheer de sa voix douce et calme. “ As soon as I can but I don't know when that will be. It's unfair, ” marmonne Abbas en prenant le tuyau à Hashim. “ I miss you at home. Some people, they say very mean things about you. Dad always tells me not to say anything back... And you shouldn't, Abbas. It's okay. ” Zaheer le regarde et lui prend l'embout des mains. “ I think you've had enough of that. No-- Mum told me you had received your prefect badge last week?

Abbas rougit de fierté de cette fois. “ Yes. I think the other one who got it is this girl called Elisabeth-- Can we stop talking about that? ” dit Hisham, qui n'a quasiment pas ouvert la bouche depuis le début de la soirée. “ Can we stop pretending everything is okay? You're never going to come home! Or if you do, they'll kill you! Hisham... It's true!Hisham, quiet please, ” demande Zaheer d'une voix ferme. “ I made some choices... but I don't regret them. Even if it means never coming home. Sometimes you have to stand for what you think is right... ” Hisham a les larmes aux yeux. “ But you left us! I didn't leave you. ” Zaher secoue la tête. “ I did what was right. This, ” dit-il en relevant la manche de sa chemise pour révéler son avant-bras où la Marque des Ténèbres est profondément ancrée, “ is right.

1990
Les journées de sortie à Hogsmeade, Elisabeth et lui finissent toujours par veiller pour s'assurer que tout le monde est bien au lit et pas en train de faire des bêtises dans la salle commune des Ravenclaw. Bien entendu les membres de leur maison sont studieux et sérieux... mais certains poussent la créativité qui leur est propre un peu trop loin et s'inventent parmi savants fous qui s'amusent un peu trop avec les friandises de chez Honeydukes et les canons qu'on peut trouver chez Zonko... les préfets de Gryffindor leur ont raconté que ça s'était fini en guerre de nourriture dans leur propre salle commune. Et dans la maison de Rowena Ravenclaw? Plutôt mourir que laisser le désordre régner ainsi!

Au final Abbas s'est endormi sur son livre de runes, il a littéralement la joue collée dessus quand Lizzie le réveille d'une main dans les cheveux. “ Hm? ” fait-il en se redressant, le livre se soulevant un peu en même temps que lui tant sa joue s'est collée à la page sur laquelle il s'est endormi. Lizzie rigole un peu en le regardant. “ Wake up, Abbas, I think it's time we go to bed... ” Il cligne des yeux difficilement en se rasseyant sur son fauteuil. “ What time is it? It's only eleven thirty! ” proteste-t-il en regardant sa montre. “ We said we'd stay up until twelve! And that's working out so well, ” commente-t-elle avec un sourire et Abbas fait la moue en rosissant. La raison pour laquelle il aime tant rester éveillé avec Lizzie c'est parce qu'ils peuvent passer du temps ensemble, discuter, partager certaines choses pour lesquelles ils n'ont pas normalement le temps. Et comme un nul, il s'est endormi plutôt que d'en profiter! Sa déception doit pouvoir se lire sur son visage parce que Lizzie rit encore plus en le regardant. “ What do you want to do for the remaining thirty minutes? ” demande-t-elle avec un léger sourire. “ I don't know, we could walk around, make sure no one is slipping out or something... ” Lizzie rit un peu mais finit par accepter.

Ils sortent du dortoir et les trente minutes se transforment en une heure, puis en deux. Ils parlent de tout, de rien, des examens de la fin d'année, de ce qu'ils veulent faire dans le futur. Abbas la trouve très jolie, surtout quand elle passe une mèche de cheveux bruns derrière son oreille, encore plus quand elle lui sourit en plissant les yeux.

Il ne va pas jamais avoir le courage de lui demander si, pour la prochaine sortie à Hogsmeade, elle voudrait bien y aller avec lui... boire un thé chez Madam Puddifoot... peut-être même qu'ils pourraient s'encanailler et aller aux Three Broomsticks pour boire de la bièreaubeurre... Abbas est en train de réfléchir à tout ça, tout en écoutant attentivement Lizzie qui parle de leur dernier cours d'histoire de la magie, quand ils tournent à l'embranchement d'un couloir, lui devant, et il se fait arrêter par... de la pluie?

Quand il ouvre les yeux, ceci dit, il ne voit que du noir. Il entend un ricanement machiavélique, qu'il sait appartenir à Peeves, ainsi que la voix de Lizzie qui s'élève. Il ne comprend rien à ce qu'il se passe, il ne voit rien, il est recouvert d'une substance liquide un peu épaisse... “ It's okay, Abbas. ” Lizzie, enfin, qui vient apparemment de prendre son visage entre ses mains et le force à arrêter de courir partout comme un poulet sans tête. “ I can't seeeeee. It's okay, Abbas, really! ” Il entend l'amusement dans la voix de Lizzie et se met encore plus à faire la moue. “ It's magical ink or something. Come on. You're covered in it. Tergeo. Oh that's not going to do... I'll get you to the prefect's bathroom, it's not far... ” Elle l'entraîne avec elle et il se laisse faire, grognant et gémissant et se prenant les pieds dans les marches alors qu'elle rigole en le tenant avec force et assurance, lui tapotant l'épaule quand il geint un peu trop.

Il s'arrête net quand il sent ses mains sur ses épaules en train de défaire sa cravate. “ Wh-wh-what are you--Calm down, Abbas, you're soaked! I'm just helping you-- No-- ” Ça continue comme ça pendant quelques minutes jusqu'à ce qu'elle parvienne à le convaincre et il la laisse lui retirer sa chemise. Il retire ses chaussures à l'aveugle, s'arrête à son pantalon. Il entend Lizzie qui ouvre des robinets et aussitôt, une lourde odeur de lavande “ Don't look! I'm not! ” Il l'entend glousser un peu alors qu'il retire son pantalon, cherchant à tâtons le rebord du bain. “ Here. Yep. There you go. ” Abbas grogne en se laissant aller dans l'eau. “ Tergeo? Nope. Still not working. It won't work if you say it like that, ” fait Abbas avec humeur en se laissant immerger, mettant de l'eau sur son visage pour se le frotter avec force. “ You sound so... doubtful, of course it's not working, you need to sound-- TERGEO! ” Abbas pousse un petit cri en sentant le sort qui s'envole vers lui.

Quand il rouvre les yeux, il peut voir ses mains et à part une teinte légèrement bleue, elles ont l'air d'aller bien. Il palpe un peu son corps mais il a l'air, plus ou moins, propre... “ Did you just want to see me naked? ” dit-il en se retournant vers Lizzie qui a l'air aussi abasourdie que lui. “ What? ” Elle rougit. “ No! ” Abbas sent un très léger sourire éclairer son visage en la regardant. Il se rend compte qu'il est à moitié nu devant elle et finit par lentement se laisser submerger par l'eau du bain, jusqu'à ce que la mousse couvre un peu plus son torse...  “ Stop looking! I'm not! You just have weird nipples. Lizzie! ” Mais cette fois il se met à rire, et elle aussi. Ils rentrent au dortoir un peu plus tard, en rigolant et Abbas un peu dépité avec ses cheveux encore mouillés... mais quand il lui demande timidement si elle veut bien aller avec lui à Hogsmeade la prochaine fois, elle accepte et Abbas va se coucher avec un énorme sourire aux lèvres.

1991
Sorry I'm late, I'm so sorry, Abbas, I'm sorryyyy. ” Abbas rigole un peu, tendant la joue pour que Lizzie y dépose un baiser, avant de déplacer ses affaires pour qu'elle puisse s'installer à côté de lui sous l'arbre près du lac de Hogwarts. Il est très vite aspiré de nouveau par son manuel d'histoire de la magie, reprenant ses révisions à un rythme infernal. Abbas travaille dur, quoiqu'il ne travaille jamais aussi dur que sur ses manuels d'Occlumancie et de Légilimancie, il veut réussir ses N.E.W.T.s à tout prix. Bon, ce n'est que novembre, il a encore le temps de réviser, mais il préfère s'y prendre tôt... Il est en train de prendre des notes et de faire des fiches quand il se rend compte que depuis qu'elle s'est assise, Lizzie n'a sorti aucun livre. Il finit par se tourner vers elle lentement, se sentant déjà horriblement coupable de ne pas avoir remarqué avant que quelque chose n'allait pas. Il n'est pas un très bon boyfriend quand il stresse... “ Are you okay, Lizzie? ” Elle semble surprise et hoche la tête, s'empressant de commencer à sortir ses livres. “ I'm fine, I'm okay, sorry, I was just-- It's okay, it's okay, we can talk if you want? Are you okay? ” demande-t-il gentiment en la voyant un peu paniquer.

Au final, il prend ses mains dans les siennes pour l'arrêter. “ Lizzie? ” demande-t-il doucement. Elle s'arrête, soupire, baisse la tête, le regarde. Avant même qu'elle n'ouvre la bouche, Abbas sent son sang se glacer dans ses veines et il sait ce qu'elle va dire... “ Abbas... I think we should break up. ” ...mais ça le prend tout de même de court et lui coupe le souffle, littéralement. Il ne sait pas quoi dire pendant quelques secondes, que Lizzie remplit avec autant de mots qu'elle peut. “ It's just that, what with N.E.W.T.s coming up, and you know I really need to get an O in Herbology, and you know my dad is-- I-I get it.--and it's very stressful and- oh. Oh. You do? I... think? ” Il rougit malgré lui. “ Is it because... I mean, I'm just not ready, but I swear I can work on it, and we can have sex and I thought you wanted to wait too... ” Lizzie rougit à son tour en comprenant ce qu'il est en train de dire. Cela fait presque un an qu'ils sortent ensemble et à part quelques baisers plutôt intenses, et des mains baladeuses, ils n'ont pas fait grand-chose...

Because if it's that, I swear, Lizzie, I'll figure it out and then we can... No, Abbas, it's not that. ” Elle inspire profondément, baisse les yeux sur leurs mains liées. “ I'm sorry, I'm so sorry, it's just... it's Clarice. Clarice? ” répète Abbas, complètement pris de court. La meilleure amie d'Elisabeth, sa camarade de dortoir. C'est vrai qu'elles passent beaucoup de temps ensemble ces derniers temps mais c'est normal, elles sont très proches... plusieurs fois, Lizzie est arrivée en retard à leurs rendez-vous ensemble parce qu'elle était avec Clarice. Abbas était un peu jaloux du temps qu'elles passaient ensemble au début mais au final, Lizzie lui faisait oublier le moindre de ses soucis avec ses mots gentils et ses baisers. “ What does Clarice have to do with anything? Well... ” Lizzie hésite, danse autour de la question, refuse de rencontrer son regard. “ Clarice and I... we're very close... and the past few weeks, every since we got back... we got closer... um... ” Abbas ne comprend pas, cligne des yeux à plusieurs reprises. “ We... Abbas, I don't want to hurt you but she and I... Abbas, Clarice and I, we're kind of together.

1992
tw: homophobie
La nuit a été longue, il a étudié et révisé à la lueur d'une lampe jusqu'à ce que ses yeux lui fassent mal, et il a aussi décidé de faire quelques rondes de l'école en sa qualité de préfet-en-chef, envoyant des troisième année se coucher avant de se faire trouver par Filch, restant dans ses pensées contemplatives la plupart du temps. Les examens approchent à grands pas maintenant, mais il est plutôt confiant. Il est rentré à la maison pendant les vacances de Noël et de Pâques et a pris des cours pour complémenter ses compétences. Occlumancie et Légilimancie, comme toujours, mais aussi Botanique, Sortilèges, Potions, Défenses Contre les Forces du Mal... Il est excellent dans toutes ces matières, mais ça ne veut pas dire qu'il peut se permettre d'être autre chose que le meilleur.

Quand il revient à ses esprits, il sourit en regardant le couloir dans lequel il se trouve: celui qui mène à la salle de bains des préfets. Son sourire est aussi un peu triste quand il se souvient de la farce de Peeves l'année précédente, et comment lui et Lizzie avaient parlé toute la nuit. Il ne lui a pas adressé la parole depuis novembre, depuis qu'ils se sont séparés. Il a essayé de ne pas la regarder mais difficile quand son regard revenait constamment sur elle comme un aimant. Il a essayé de voir ce à quoi il était aveugle quand ils étaient ensemble: sa relation avec Clarice. Mais en public, elles agissaient comme avant, comme des amies... peut-être lui avait-elle menti, malgré son air sérieux et désolé, parce qu'elle voulait qu'ils se séparent mais n'avait pas de bonne raison...? Il n'avait pas protesté, avait accepté tout sans broncher, s'était complètement fermé à ses excuses et ses explications et ses suppliques de rester amis. Il s'était plongé dans ses livres et ça lui avait convenu.

Maintenant, impossible de réprimer cette légère amertume qui se trouve au fond de la gorge.

Il la ravale et décide, sur un coup de tête, d'aller profiter de cette salle de bains pour la première fois depuis quelques mois... depuis avec Lizzie en fait. Il a bien le droit d'en profiter, étant préfet-en-chef... oui, il a le droit et il va le faire! Il entre sans hésiter et commencer à se déshabiller, si concentré sur ses mains et ses vêtements qu'il lui faut quelques minutes pour remarquer qu'il y a déjà de l'eau dans le bassin. L'idée de partager l'eau du bain avec quelqu'un qui a oublié de vider le bac après lui est vraiment dégoûtante et il se penche pour s'en charger à sa place, quand un monstre sort de l'eau dans un grand sifflement.

Abbas crie en se reculant, se prenant les pieds dans un tapis de bain et tombant lourdement sur le carrelage. Il se met aussitôt à chercher frénétiquement sa baguette, peut-être qu'un être de l'eau s'est faufilé dans la tuyauterie d'Hogwarts... Une fois les doigts refermés autour de l'artefact magique, il s'autorise un dernier coup d'oeil avant d'incanter le moindre sortilège et... “ Lizzie? ” Celle-ci repousse les cheveux collés par l'eau sur son visage et lui adresse un sourire désolé. Abbas se sent rougir. “ What were you doing-- I hid underwater and I was holding my breath because I thought you would leave and not see me! I wanted to cast a Bubble-head Charm but I didn't have my wand... ” Abbas ouvre de grands yeux en l'écoutant... avant de brutalement se détendre et se mettre à rire.

You're so silly, ” commente Abbbas en secouant la tête, se rasseyant avec un énorme sourire tendre sur les lèvres. “ And you're... naked? ” Abbas pousse un petit cri inhumain en attrapant rapidement une poignée de vêtements qu'il pose aussitôt sur ses cuisses, ses joues prenant une couleur qui n'est pas sans rappeler celle de tomates bien fraîches... De son côté, Lizzie s'enfonce un peu plus dans l'eau pour cacher son propre corps. “ There's a bit missing... ” Abbas ne sait pas de quoi elle parle et la regarde d'un air curieux, fronçant les sourcils. “ On your-- I'M CIRCUMCISED, ” s'entend-t-il crier d'une voix très aiguë. “ It's perfectly clean and normal and-- Actually I read that-- ” Ils se mettent à argumenter, se chamailler, débattre, comme avant. Sauf que rien n'est comme avant.

Il trouve ça vraiment stupide que ce soit qu'après qu'ils se soient séparés qu'elle le voit nu... Même si ils discutent et rigolent et secouent la tête en argumentant, Abbas sent de plus en plus cette tension au-dessus d'eux, leur passif qui revient. Au final, la conversation court vite à sa fin et ils se regardent en silence. “ Are you okay? ” lui demande-t-elle au bout d'un moment et il baisse les yeux. “ I'm fine. ” Et sans rien ajouter, il se détourne pour se rhabiller et partir.

Quand il a fini, il se relève et il la regarde, piteuse dans son bain. Il ressent des émotions étranges, entre inquiétude et colère, tendresse et fureur. “ Are you? ” demande-t-il, avant de faire quelque chose qu'il n'a jamais fait avant: sa baguette bouge un peu comme son tuteur lui a appris, aucun son ne sort de sa bouche mais il le prononce en son for intérieur (Legilimens!), et le sort invisible fonce vers elle sans lui laisser le choix de l'éviter. Les flashs se succèdent, Abbas se concentre comme on lui a appris, comme il l'a lu dans tant de livres... “ THAT'S SO RUDE!!! ” s'exclame Lizzie quelques minutes plus tard quand elle est parvenue à le chasser de ses pensées. Abbas en est tombé de nouveau sous le choc, et la regarde sans rien dire pendant un long moment. “ You don't get to do that, Abbas, those are my thoughts, this is my life-- You didn't tell me--WHY WOULD YOU DO THIS?! ” Le hurlement de rage de Lizzie finit étouffé par les mains qu'elle porte à son visage.

Abbas n'a pas de réponse à ça alors il ne dit rien pendant un moment. “ Why didn't you tell me? ” demande-t-il avec douceur. Lizzie ne répond pas. Elle et Clarice se sont séparées il y a quelques semaines parce que son père a laissé entendre à Lizzie qu'il était attendu d'elle qu'elle se fiance à un autre sang-pur après ses études... ce que Clarice, stupide sang-mêlée qu'elle est, n'a pas compris. Mais Abbas et Lizzie savent mieux qu'ils ne peuvent tout simplement pas jeter en l'air la vie pour laquelle ils ont été faits... Enfin, ce n'est pas vraiment de ça qu'Abbas s'inquiète. Il s'inquiète plutôt de la nervosité de Lizzie à propos de ces fiançailles qui mèneront à un mariage... il ressent la même chose, plus au moins. Il va être fiancé à une fille de bonne famille pakistanaise, comme ses frères avant lui, comme son père avant lui, comme ses oncles avant lui. Il a toujours su ça... mais c'est vrai que lui-même est nerveux à cette idée. Épouser une inconnue et passer le reste de ses jours avec elle... Pour Lizzie ça risque d'être encore pire. Parce qu'elle va devoir épouser un homme.

Abbas a entendu parler des gens comme elle. Tous des déviants, dirait son père, alors que sa mère ne ferait pas le moindre commentaire en pinçant des lèvres, articulant peut-être un haram pour elle-même une fois seule. Fags, approuveraient ses frères sans hésiter, avec un air dégoûté. Queers, conviendraient certainement la plupart de leurs camarades d'école, utilisant le mot de la pire façon qui existe. Déviants, tarés, retardés, immoraux, tordus, queers, dégoûtants, mauvais, mauvais au plus profond d'eux. Abbas sait qu'une partie de lui pense ça — la partie de lui qui a accepté d'épouser une inconnue, la partie de lui à qui on a appris que les sang-de-bourbe ne méritent pas qu'on les laisser fouler le même sol que les vrais sorciers, la partie de lui qui considère encore son frère avec tout l'amour et l'admiration du monde. Mais il sait aussi que c'est Lizzie. Lizzie qui lui effaçait sa moustache de bièreaubeurre à chaque fois avec un baiser, Lizzie qui l'aidait toujours à réorganiser ses fiches même pour la cinquième fois durant la même journée, Lizzie qui lui a permis de passer l'épreuve de potions, Lizzie qui sourit, Lizzie qui rit, Lizzie avec qui il était capable de parler de tout et de n'importe quoi, Lizzie qui lui donnait toujours l'impression qu'il a tort, Lizzie qui--

Lizzie qui le regarde avec des larmes dans les yeux.

It's okay, ” dit-il malgré lui, alors qu'elle n'a pas répondu à sa question. “ You should have told me... ” Mais il sait, en le disant, qu'elle n'aurait jamais pu. Et si il avait mal réagi? Et si il l'avait dit à ses parents? Et si, et si, et si, et si? Abbas se souvient de sa colère, de sa frustration, de sa douleur aussi après leur séparation. Maintenant, il ne ressent qu'un énorme poids dans le creux de son estomac. “ I-I-I didn't-- ” commence-t-elle, la voix tendue, sans finir sa phrase qui meurt dans sa bouche. “ It's okay, ” dit-il encore. “ Maybe... ” Il pince des lèvres, y passe lentement sa langue. “ You and I... we could get married.

1993
Ses parents ont failli ne pas venir, ne désirant pas donner raison à cette farce: les mariages d'amour n'existent pas chez les Shafiq. Le dernier en date, celui de sa tante Sanah avec un Selwyn, a valu à cette première d'être effacée de l'arbre généalogique des Shafiq... On ne parle jamais d'elle et Abbas ne l'a jamais rencontrée, croisant ses cousins à Hogwarts mais n'osant pas leur adresser la parole de peur de représailles de la part de sa propre famille. Abbas sait qu'il fait quelque chose d'impardonnable en prenant Elisabeth pour épouse. Il est sensé épouser une fille qui s'appelle Aisha, on le lui a dit dès la fin de ses études. Comme ses frères, se marier au pays, faire prospérer leur nom et leurs origines avec fierté. Abbas a toujours été du genre à obéir à ses parents, c'est la première fois qu'il leur a dit non. Il leur a dit qu'il aimait Elisabeth. Qu'il voulait passer le restant de ses jours avec elle. Qu'il ne pouvait pas épouser quiconque d'autre. La discussion s'est finie en hurlements et en sorts. Abbas n'a pas remis les pieds chez lui depuis un an et ses parents n'ont répondu à aucune de ses lettres.

Ce serait très simple d'abandonner: de leur dire que ce n'est qu'une farce, qu'il fait ça pour Elisabeth, qu'il ne l'aime pas vraiment ou en tous cas, pas comme ça, pas vraiment, enfin si, mais elle, elle ne l'aime pas, enfin si, mais pas comme ça. C'est un peu compliqué et de toutes façons, c'est un secret. Son père à elle n'a pas été ravi apparemment, mais il a fini par accepter la chose plus gracieusement que ses parents à lui, Abbas se dit que c'est sûrement grâce à la taille imposante du diamant sur la bague de fiançailles qu'il a offerte à Elisabeth... [Les Fawley ont été déçus aussi, de devoir trouver une nouvelle fiancée pour leur fils, mais peu importe.] Ils vont faire ça. Se marier... quelque chose dont Abbas rêvait secrètement quand ils sortaient encore ensemble. Mais aujourd'hui la situation est très différente.

Ils n'ont pas eu le temps d'organiser la cérémonie avant maintenant: elle avec ses études à St. Mungo's et lui avec son nouveau travail au Ministère, ils ont été bien occupés ces derniers mois, si bien que c'est presque un an après la fin d'Hogwarts qu'ils finissent par s'épouser.

Et Abbas est heureux. Il est vraiment heureux. Déjà parce que ça veut dire qu'il ne va pas passer une nuit de plus sur le canapé de Hashim... ensuite parce que ses parents ont fini par lui envoyer une lettre pour lui dire qu'ils assisteront à la cérémonie. Ils ont dû faire quelques ajustements de dernière minute à cause de ça, mais ça rend tout de même Abbas très content. Il est le troisième fils, lui ont-ils dit, il a le droit à un peu plus de liberté. Il a pleuré en lisant la lettre.

Et il pleure aussi quand Elisabeth remonte marche jusqu'à lui à l'autel. Il pleure et il sourit et il est heureux mais il est un peu triste aussi, il ne sait pas trop pourquoi. Elle, en tous cas, sourit de toutes ses dents et elle est ravissante. Le mage qui officie la cérémonie prononce quelques mots, lie leurs mains, leurs magies, leurs vies... ils échangent des voeux à mi-voix, qui font soupirer, rire et pleurer l'assemblée. Et puis ils s'embrassent et Abbas sent sa magie pour toujours connectée à celle d'Elisabeth.

Après il faut s'occuper des invités, recevoir les cadeaux et les félicitations, manger, couper le gâteau, partager une part avec Lizzie, boire un peu, serrer des mains, prendre dans les bras, embrasser des joues, boire un peu plus. La soirée est longue, la nuit s'étire, les invités finissent par les laisser et eux transplanent jusqu'à leur nouveau chez-eux, la grande maison qu'ils ont acheté ensemble sans emménager avant leurs noces. Ils trébuchent en retirant leurs chaussures dans l'entrée, elle l'aide à retirer son noeud papillon et il défait les attaches de sa robe dans son dos en la laissant en corset, ils gloussent comme des idiots quand il manque de tomber dans les marches de l'escalier qui mène à l'étage, ils arrivent finalement à se laisser tomber sur un lit.

You got yours? ” demande-t-elle dans l'obscurité et Abbas, pour qui la pièce tourne autour de lui à toute vitesse à cause des trois coupes de champagne qu'il a avalé, hoche distraitement la tête. Ils fouillent en même temps dans leurs poches cachées et en sortent des petits bouts de papier. Ils ont fait la même chose pendant leurs voeux, mais ces papiers-là sont différents. “ You start, ” marmonne-t-il et elle grogne en dépliant son parchemin, mais obtempère.

Clarice, Constance Pickwitt, Priyanka Singh, Aurora Armadill, Annis Birchwell... ” commence-t-elle en lisant les noms. La liste n'est pas très longue mais plus grande que celle d'Abbas donc celui-ci se sent un peu gêné. “ Huntley Spindlewheel--That's a guy, ” proteste Abbas à mi-voix. “ Well, you never know, ” rétorque Lizzie avant de lui jeter un regard en coin qu'il voit malgré l'obscurité ambiante. Elle sourit un peu et Abbas aussi. Elle finit sa liste et il hoche la tête dans le noir avant de commencer la sienne. “ Florance Pincushion, Amy McDougall, Lily West, Antonia-- Too late for that. What? Lily West. No... Yeah. She's at St. Mungo's too. Shit, ” grommelle-t-il. “ She used to bully me in pre-school! She used to say I had big ears... Awww! ” Lizzie rit en se tournant vers lui, avant de littéralement lui rouler dessus en portant ses mains à son visage pour lui tripoter les oreilles, faisant grogner Abbas sans qu'il ne la repousse. “ But your ears are so cute! I know... They're not even that big... I know! She was a very mean bully. Well... she's a good fucking shag. ” Abbas grogne un peu avant de sourire, laissant les doigts de Lizzie lui caresser les pommettes, les joues, la mâchoire alors qu'elle repose le menton sur son torse.

Anyone else? Hmm... Antonia Rabbot, Belladonna Addington, Aderiyike Ighalo and that's it. That's it... ” Lizzie sourit un peu, caressant toujours le visage d'Abbas dans le noir. “ Well that's not too much. I'll see what I can do. ” Abbas grommelle un peu mais il se tait quand elle se redresse et se penche pour l'embrasser rapidement. Il referme ses bras autour d'elle et soupire un peu quand elle fond dans son étreinte. “ Thanks for marrying me, Abbas. ” Il ne répond pas pendant un long moment, ses doigts caressant la peau nue de son dos et de ses omoplates. “ I love you, ” finit-il par dire, incapable de résumer le reste de ses émotions et de ses pensées. Il y a un long silence et puis finalement Lizzie se détache pour le regarder et l'embrasser une nouvelle fois, très rapidement. “ Goodnight, Abbas, ” murmure-t-elle avant d'aller rejoindre sa chambre.


Dernière édition par Abbas Shafiq le Dim 28 Juil - 23:45, édité 3 fois
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Metis Cormorant
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MessageSujet: Re: THE MIND FLAYER.   THE MIND FLAYER. EmptyVen 26 Juil - 13:59
biographie
A marriage is a private thing. It has its own wild laws, and secret histories, and savage acts, and what passes between married people is incomprehensible to outsiders. We look terrible to you, and severe, and you see our blood flying, but what we carry between us is hard-won, and we made it just as we wished it to be, just the color, just the shape.
1994
Abbas n'aime pas beaucoup son nouveau travail.

Ce n'est pas surprenant, puisqu'il travaille à Azkaban. Pas beaucoup de gens sifflotent au boulot quand ils travaillent dans une prison, et encore moins quand cette prison est perdue au milieu de la mer du Nord et est infestée de Détraqueurs. Il fait froid, il fait humide, et il n'a aucun collègue: à tout moments, la forteresse est peuplée d'une cinquantaine de Détraqueurs et un seul et unique sorcier — lui, en l'occurence, ce matin. Il y a cinq autres sorciers en plus de lui qui travaillent à la prison, par des tranches de quatre heures. C'est une nouvelle réforme, depuis que Sirius Black s'en est échappé, et qu'il a été révélé que Crouch Jr aussi... Tout le monde se disait: mais qui oserait faire ce travail infâme et déprimant?

Seulement l'Occlumens le plus talentueux de ces dix dernières années. C'est ainsi qu'Abbas se considère.

Il est très, très bien payé, et les services de quatre heures lui laissent suffisamment de temps pour lire à son bureau quand il est au Ministère, ou prendre tout son temps pour accomplir ses rares tâches administratives.

C'est vrai que ça reste quand même très déprimant d'y aller un jour sur deux.

Contrairement à certains prisonniers, Abbas ne s'est pas abaissé à surnommer certains Détraqueurs: déjà parce qu'ils sont difficiles à différencier, et aussi parce qu'ils font, tout simplement, peur. Il arrive sans mal à les tenir à distance avec son Patronus, ceci dit, un grand et majestueux lion qui passe le plus clair de son temps à le devancer dans les longs, tortueux, froids et humides couloirs de la prison. Abbas fait sa ronde sans broncher, utilisant en plus de son Patronus ses capacités d'Occlumens pour ignorer le tiraillement pourtant constant des Détraqueurs autour de lui. Ils habitent là depuis des temps immémoriaux, faisaient la plupart du ménage et nourrissaient même les prisonniers avant que les gardiens humains soient engagés. Ils ont eu bien vite fait de laisser ces tâches ingrates à ces derniers.

Abbas envoie dans chaque cellule les repas, du bout de la baguette. Une bouteille d'eau et un... truc. Ça ressemble à du porridge, ça a la consistance de la jelly et ça a l'odeur de la sciure. Même par curiosité, Abbas n'irait jamais jusqu'à goûter.

Comme d'habitude à l'heure de manger, les prisonniers se jettent sur les barres en gémissant et Abbas ne leur accorde pas un regard. Des fois ils le prennent pour une invitation pour parler... “ JACK JACK JACK JACK JACK! ” ...certains n'ont même pas besoin d'invitation pour l'ouvrir. Des poignets osseux aux doigts aux longs ongles tranchants sortent d'entre les barres, essayent d'attraper sa robe, sa cheville, sa baguette. “ JACK JACK JACK! ” Il les ignore, distribue la nourriture, suit son lion qu'il a surnommé Alasan et ignore les trois Détraqueurs qui le précèdent, renvoyant en gémissant les prisonniers au fin fond de leurs cellules. “ JACK JACK JA-- ” Abbas jette un regard en coin au possesseur de la voix qui n'en a pas fini de hurler ce prénom, encore et encore, puisqu'il s'arrête et que ça c'est nouveau. Il ne va pas daigner lui parler ou lui répondre mais--

Quelque chose vole dans les airs et le cueille en pleine pommette.

HOMEEEE RUUUUNNNNN! Or is that a goal? Augustus, Augustus, did you see that? Wheeeeeee! I should have been a Quidditch player!  ” Abbas fait un pas en arrière, plus à cause de la surprise que du choc plutôt minimal, et porte la main à sa joue... aucune trace. “ What the-- ” Il fronce les sourcils en cherchant au sol ce qui a rebondi sur sa joue... Alasan s'approche en rugissant silencieusement, jetant des regards moribonds aux autres prisonniers, et à la lueur de son Patronus Abbas peut voir quelque chose qui brille. C'est une... “ Did you throw your tooth at me? Ah! Hahahahaha! Yeah I did! Like a champion! ” Abbas, avec une moue dégoûtée, ramasse la dent en question pour l'observer entre deux doigts gantés. “ Did you take it out yourself? ” demande-t-il sans pouvoir s'en empêcher. Elle est plutôt pointue du côté de la gencive: il pourrait l'utiliser pour se tailler les veines, si il essayait vraiment. “ No it fell! ” Le prisonnier se jette ax barreaux pour le regarder, ses grands yeux sombres vrillés vers lui, ignorant les Détraqueurs et son Patronus qui le regardent eux aussi. À la lueur d'Alasan, Abbas peut voir le numéro d'identification tatoué sur le cou du prisonnier et il n'a aucun mal à se souvenir de son nom. Antonin Dolohov.

Where's my food? ” Abbas pince des lèvres en secouant la tête. “ None for you today, Dolohov, ” dit-il d'un ton très sérieux en commençant déjà à se détourner. “ Hey, what, no-- Silence. Tomorrow. Maybe. ” Puisqu'il semble sur le point de protester en se remettant à hurler comme il sait si bien le faire, Abbas lui lance un sortilège de silence et retourne à son travail, sévère et indifférent aux cris de désespoir et de souffrance qui l'entourent.

1995
We said Annis was off the table, Abbas.No, you said she was off the table, just like I said--Oh, this again! --that Florance Pincushion was off the table. Didn't stop you from snogging her during the Spiegelmann's dinner party at Christmas last year! When will you ever let this go?! ” Ils vocifèrent, s'énervent, crachent, débattent, se regardent en chien de faïence autour de l'îlot de la cuisine mais ne s'arrêtent pas de cuisiner tout en même temps. Abbas et Elisabeth ont leurs petites habitudes, leurs règles, et ils ne les brisent jamais: leur mariage est bâti dessus, après tout. L'une d'elles est que le dîner du jeudi soir est toujours préparé par leurs soins, ensemble, et qu'il est impossible de ne pas y assister. Et la règle fondamentale, enfin, est qu'ils ont le droit d'aller voir ailleurs, du moment qu'ils n'empiètent pas sur la liste interdite de l'autre.

C'est un équilibre étrange et secret, qu'ils n'ont partagé avec personne de leur entourage: inutile d'imaginer les moues scandalisées, et dégoûtées, qu'ils récolteraient si ça venait à se savoir. Il n'y a que les amantes qui sont au courant — quoique pas toutes —, et la plupart auraient tout autant à perdre à ce que ça se sache... du coup ils sont plutôt tranquilles, ont leurs propres vies, se disputent dans tout ce qui est domestique et s'arrêtent là. La situation semble leur convenir à tous les deux. Abbas a mis du temps à décrocher, à comprendre que Lizzie ne l'aimerait jamais comme lui l'aime, pas tout à fait. Il a mis du temps à arrêter d'être triste, maussade, jaloux. Il l'est encore, un peu, parfois. Mais il a fini par trouver une amante, puis une deuxième avec qui il a eu une relation un peu plus longue, et une troisième. Toutes mariées, toutes malheureuses dans leurs mariages. Il ne s'est jamais senti plus heureux qu'en écoutant ses amantes parler de leurs bien tristes vies, et être réconforté à l'idée d'avoir lui-même une femme auprès de laquelle rentrer, auprès de laquelle se plaindre et dormir les jours où ça ne va vraiment pas.

It was without tongue anyway, ” renchérit Lizzie en faisant passer du bout de la baguette la pâte à pâtes dans la machine magique, formant de longues spaghettis qui retombent sur la planche. “ Ew, please, don't! I met her when we were both four, we went to the same wizlings school. This is disgusting, ” marmonne Abbas en finissant de jeter tous les ingrédients pour la sauce dans un bol et agite sa baguette pour le faire se mélanger. “ I don't think it's going to be any more than that. You and Annis though... She was the one who invited me for a drink, Lizzie! What should I have said: ‘Uh no, sorry, you're on my wife's no-fuck list’? Yeah!No! ” Il secoue la tête, mets du bacon à cuire pour l'assiette de sa femme, et du poulet dans une autre poêle pour la sienne. “ It was just a drink anyway.Was it? ” Abbas hausse les épaules. “ I think? Ugh! ” Lizzie finit les pâtes, les envoie dans l'eau déjà bouillante. “ You're the worst! ” déclare-t-elle en quittant la pièce, laissant Abbas à grommeler pendant qu'il finit le repas, secouant la tête pour lui-même à plusieurs reprises.

Ils mangent en silence, et finissent par prendre la bouteille de vin avec eux jusqu'au patio à l'arrière de la maison. C'est une soirée d'été, il faut beau et chaud, ils ont vingt-et-un ans et aucun souci à se faire pour le futur. Abbas est agacé par Lizzie qui contourne les règles quand elle veut et s'énerve quand il en fait de même: mais au final, décide-t-il ça n'a pas grande importance. Il ne reverra pas Annis. Et à Lizzie, il pardonnera à chaque fois ses écarts. C'est la promesse qu'il s'est fait en l'épousant. “ Hey, ” murmure Lizzie, brisant le silence. Il se tourne vers elle et sourit en voyant qu'elle lui tend son verre, tendant le bras pour faire tinter le sien contre. “ I love you, ” dit-elle d'une voix basse et le sourire d'Abbas s'élargit. Il sait maintenant ce que ça veut dire pour elle, à son adresse à lui. Il n'y voit rien d'autre que ce que c'est. Il mérite enfin, qu'elle le lui dise. “ I love you too, Lizzie.


1996
Hey, mum, are you okay? ” demande Abbas dès qu'il la voit, se précipitant vers elle pour prendre ses bras dans ses mains et l'observer, de la tête aux pieds, avec de l'inquiétude dans le regard. “ I got your express owl, I thought--Abbas, baby. ” C'est bien des larmes qui se trouvent dans les yeux d'Aishwarya, alors qu'elle referme ses longs doigts comme des serres sur ses avant-bras à lui, et l'attire à elle pour une longue étreinte étouffante. “ Mum? ” s'inquiète-t-il toujours, délaissant l'ourdou pour ce mot unique, ses bras se refermant lentement autour d'elle. Ses yeux se relèvent pour croiser ceux de son père Arun, qui cache un énorme sourire sous son épaisse moustache. “ What is it?Your brother. He's upstairs, in the library, ” lui répond son verre. “ You go, Abbas. Aisha, let him go. ” Sa mère raffermit son emprise sur lui pendant un instant avant de le laisser, effaçant ses larmes du bout des doigts. Abbas voit son sourire et comprend que ce sont des larmes de joie. “ What did Hisham do? ” demande-t-il mais personne lui répond alors, après avoir vérifié que sa mère tient bien sur ses pieds, il prend le chemin de l'escaliers. Il jette un regard par-dessus son épaule en montant les marches, et voit son père qui prend sa mère dans ses bras avec force — un geste d'affection qu'il n'a jamais vu de toute sa vie.

Il n'a pas vu Hisham depuis quelques années déjà, depuis qu'il a cessé de dormir sur son canapé en fait et qu'il s'est marié. Hisham et lui étaient très proches, étant enfant, mais Hisham s'est vite détourné de son frère encore enfant et adolescent quand lui-même est devenu adulte et a commencé à travailler à Gringotts en tant que Briseur de Sorts, voyageant alors le monde pour ses différentes missions. À choisir, Abbas dirait qu'il a plus eu de contacts avec sa femme, Azra, ainsi que sa nièce Yasmin et ses deux neveux Ramez et Haris, tous les quatre restant au Royaume-Uni à chaque mission de Hisham... Il n'est pas rare qu'Azra vienne déposer des bons petits plats à la maison, ou qu'il aille chez elle pour l'aider avec les enfants et lui tenir compagnie. Il aime bien ses nièce et neveux, même si ça lui fait peur... Hisham et lui n'ont que quatre ans de différence. Il a vingt-six ans, le même âge qu'avait Zaheer la dernière — et unique — fois qu'ils l'ont vu depuis sa fuite du Royaume-Uni. À l'époque, Abbas trouvait que Zaheer avait une vie parfaite et qu'il était si vieux. Étrange.

Il refait le chemin emprunté des milliers de fois jusqu'à la bibliothèque, s'arrêtant devant la porte quand il entend des voix à l'intérieur qui murmurent en ourdou. Sans comprendre, il pose la main sur la porte et l'ouvre pour voir de quoi il en retourne.

Il y a Hisham, effectivement, qui lui adresse un énorme sourire en ouvrant les bras dans sa direction, ajoutant un “ talking about the devil! ” chaleureux.

Et il y a Zaheer, les yeux pétillants de malice rivés sur Abbas qui, s'en réfléchir, se précipite vers lui et le prend dans ses bras, comme quand il avait quinze ans.

Zaheer rit en refermant ses bras autour de lui. Même si il n'est pas très grand, Abbas remarque qu'il le dépasse de quelques centimètres... Zaheer n'a plus rien à voir avec le géant qu'Abbas croyait voir quand il était petit. Abbas se détache pour le regarder, prenant son visage entre ses mains pour l'observer. Sa barbe noire est teintée d'argentée, à seulement trente-quatre ans Zaheer en paraît dix de plus. “ Brother...Abbas, look at you! ” Zaheer porte une tunique et un pantalon pachtoune sorcier, avec des motifs finement brodés qui bougent à la surface du tissu, ainsi qu'un turban traditionnel. Les deux frères s'observent, à bout de bras, avant de revenir dans une forte étreinte. Ils s'asseyent sur les fauteuils, avec Hisham au teint bronzé que Abbas salue tout aussi chaleureusement, discutent, parlent de leur vie, surtout Abbas à vrai dire. Il parle du Ministère, d'Azkaban, de Lizzie, de la maison. Il ne leur dit pas pour son arrangement avec sa femme bien entendu, réécrit ses aventures avec d'autres femmes pour faire penser à l'histoire d'amour idéale. Zaheer est fier de lui — il avait peur qu'il réprouve son mariage lui aussi —, lui tapote l'épaule à plusieurs reprises. Hisham reste silencieux.

Puis lui aussi parle: il était en Égypte, puis en Turquie, travaillant pour Gringotts. Et un jour... Zaheer l'a trouvé. Il l'a trouvé grâce au sortilège que les Shafiq avaient utilisé sept ans plus tôt et il est entré en contact avec lui. Ils se sont retrouvés en Iran et Hisham a mis Zaheer dans sa valise... “ Wait what? ” les interrompt Abbas en riant. “ How?Curse-breaker privileges, Abbas. ” Hashim sourit en resservant du thé aux tasses vides sur la petite table qui sépare leurs fauteuils. “ I sometimes can't break the curse before crossing the border and trust me, no one wants to touch a cursed item even when they go through my luggage... I made Zaheer really small and smuggled him in!What?! But that's insanely dangerous! And why would you want--Abbas. ” Zaheer pose une main sur son avant-bras et lui sourit. “ Calm down, everything is okay. ” Abbas fronce les sourcils en le regardant: on dirait que son frère essaye plus de se convaincre lui-même...

Zaheer lâche son avant-bras et se recule sur son siège, apportant à ses lèvres le bout de l'énorme pipe en bois qu'il a dans la main. Et puis, lentement, il relève la manche de sa tunique pour dévoiler son bras.

La Marque des Ténèbres pulse silencieusement dessus, le noir plus profond que jamais.

Abbas sent une sueur froide lui dégringoler entre les omoplates et il s'entend déglutir difficilement. “ I need your help, little brother, ” lui dit simplement son frère, comme il le redoutait.




Abbas garde les yeux rivés sur le sol sans rien dire, tout comme il l'entend dans les pensées de Zaheer — calm down, little brother, look at the ground, do not speak until you're invited to, it's okay, everything is okay. Autour de lui, il y a une dizaine de personnes tout au plus, qui se parlent, qui dévorent la nourriture sur la table, qui regardent dans le vide sans un mot. Ils attendent tous quelque chose, et Abbas sait exactement quoi, et il n'a pas envie d'être là. Mais la main de Zaheer sur son épaule est lourde, ses doigts crispés s'enfoncent dans la chair à travers ses vêtements. Il n'a pas le droit de bouger alors il ne bouge pas, regarde le sol, et entend à peine qu'on s'adresse à lui au début, jusqu'à ce que Zaheer le secoue légèrement. “ I know you, ” lui dit l'imposant homme qui se tient devant lui et qui fronce les sourcils d'un air comique en se tapotant le menton. Abbas ouvre de grands yeux en reconnaissant Dolohov.

Il n'a pas l'air en bon état du tout. Mais Abbas ne doute pas une seule seconde qu'il serait capable de le réduire en bouillie en un clin d'oeil si il lui venait à l'idée d'agiter la baguette qu'il a à la main. C'est Abbas qui le lui a donné. Il a ordonné aux Détraqueurs d'ouvrir les portes d'Azkaban pour tous les Mangemorts, et il leur a fourni les baguettes que Zaheer lui a donné. C'est l'un des Lestrange qui lui a pris la nuque et a transplané avec lui jusqu'ici, au manoir Malfoy. Abbas y est déjà venu une fois, lors d'une réception. Le maître de la demeure ne semble pas en mener plus large que lui...

No you don't, ” rétorque Lestrange — l'autre — à côté de Dolohov en levant les yeux au ciel. “ He said he was our guardian, right? Yes, you do know him then. What difference does it make? There are a few guardians, aren't there? ” Abbas hoche la tête. Est-ce que Dolohov lui en veut pour cette fois-là il y a deux ans... “ I think you got something of mine-- ” Mais Dolohov n'a pas le temps de finir sa phrase parce qu'une porte s'ouvre et que l'assemblée est réduite au silence.

Le silence ne dure que quelques secondes, il y a des chuchotements, des mots échangés à mi-voix, Abbas entend Antonin faire une remarque plutôt désobligeante à propos de l'apparence du nouvel arrivant à son voisin et il entend aussi les pensées des gens autour de lui. Il n'a pas cessé de pratiquer sa Légilimancie, est devenu meilleur que son tuteur. Il s'amusait parfois à récolter les pensées chaotiques des prisonniers qu'il gardait... Et il peut entendre la peur, l'impatience, l'admiration, mais la peur, la peur, la peur surtout qui règne dans les pensées des fidèles serviteurs du Seigneur des Ténèbres.

Celui-ci tourne sur lui-même, regarde ses serviteurs avec un air satisfait, commence à parler d'une voix basse pour les accueillir. Il fait peur... la Légilimancie d'Abbas recouvre machinalement les gens autour de lui, mais il évite le Lord soigneusement. Il n'aimerait pas attirer son attention...

And to the hero of the day... Shafiq. ” Les yeux rouges du Lord se plantent sur lui et Abbas baisse les yeux aussitôt. Il sent quelque chose se tendre vers lui... le pouvoir du Lord, devine-t-il, sa propre Légilimancie, qui s'introduit comme un serpent dans ses pensées: Abbas est trop habitué à cette sensation pour ne pas la remarquer et aussitôt, lève les murs, protège ses pensées, sa peur, sa crainte, son effroi, son épouvante, sa frayeur, sa terreur, tout ça, il l'enfonce bien profondément. “ Come here. ” Mais ses jambes ont été transformées en pierre et il ne bouge pas, jusqu'à ce que Zaheer le pousse et l'accompagne face au Lord. “ You were but a boy the last time I saw you. ” Il ne s'adresse pas à lui mais à son frère, qui avait dix-neuf ans quand il a pris la Marque, et dix-neuf ans quand le Lord a disparu... “ You ran away... My Lord-- ” Le mage noir lève la main et Zaheer ferme la bouche respectueusement.

I will overlook your running away and your late return, but only because of your brother, ” dit le Lord d'une voix calme, sifflant plus qu'il ne parle. Abbas sent les regards se tourner vers lui. “ You've done a great deed tonight, young man. ” Abbas ose enfin relever les yeux, croiser les yeux rouges de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Il baisse aussitôt la tête de nouveau, incapable de supporter ce regard perçant. “ I thank you. ” Il y a un silence. Say something, lui recommande silencieusement Zaheer et Abbas sursaute. “ It was my pleasure, my Lord. Of course. Now your brother tells me you are a great Legilimens and an even better Occlumens... is that right? Y-yes, my Lord. Now, now. ” Abbas sent quelque chose sur son menton et tressaille en comprenant que c'est le bout de la baguette du Lord, qui le force à relever la tête dans sa direction. “ I said: is that right? Yes, my Lord, ” répète Abbas avec un peu plus d'assurance, même si ses genoux se mettent à trembler. “ Your secrets are safe with me.Now you will excuse me if I put that theory to the test... I'm sure you understand: I can't let loose ends run out and about and risk everything... Legilimens!

Dans les pensées d'autrui, Abbas se fait serpent insidieux qui s'infiltre et écoute, il est constamment en train d'exercer son don discrètement, de récupérer des informations, de les décortiquer et de les analyser dans la sécurité toute relative de son propre esprit. Il a senti le Lord essayer faire la même chose quelques instants auparavant... rien ne peut le préparer à ce qu'il ressent en cet instant précis, alors que le Lord pointe sa baguette sur lui et s'enfonce dans son esprit comme un boulet de canon. Une douleur différente s'empare de son corps mais Abbas s'en détache, se focalise sur ses pensées, lève les murs, les murailles, les protections, il trie, dévie, esquive.

Quand c'en est fini, de longues minutes plus tard, il rouvre les yeux pour voir qu'il a le visage collé au tapis, aux pieds du Lord qui a l'air encore plus blême qu'avant. Si il est déstabilisé, le Lord ne le montre pas et sa baguette disparaît dans les pans de sa robe. Abbas relève le visage vers lui, sentant du sang couler de son nez — de sa chute ou de l'intrusion dans ses pensées, il ne sait pas — sur son menton. Pendant un bref instant, il se dit qu'il n'a pas réussi le test que le Lord va l'exécuter. “ Shafiq, you will take your brother back to Azkaban and have him ring the alarm. ” Déjà il se tourne. “ Be quick. We have much to do.

1999
Abbas est en train de dormir à poings fermés quand des doigts dans ses cheveux le caressent doucement, le ramènent avec tendresse aux abords de la conscience. “ Hmm... Abbas... ” Ses yeux papillonnent dans le noir. “ You're hommeeee, ” dit-il en prenant Lizzie dans ses bras, elle se laisse faire en souriant contre la peau de son cou. “ Is it late? Or early? Late. I had to do a double shift because someone bailed. Aww... do you want me to make you dinner?No, Rocky made me some, don't worry. Hmm... ” Abbas resserre ses bras autour d'elle. Il est un peu surpris qu'elle soit venue le chercher après son service à l'hôpital, surtout quand il la sent refermer ses propres bras autour de lui, ayant apparemment besoin d'être réassurée.

Il lui laisse le temps de rassembler ses pensées et de parler lorsqu'elle en aura envie, se rendormant un peu en même temps mais rouvrant les yeux dès que Lizzie ouvre la bouche: “ there was a woman at the hospital... she... she came in but she was refused service because she was not pure enough and we didn't have anyone who could take care of her, it was too busy... That's... that's... ” Qu'est-ce que c'est exactement? Abbas ne finit pas sa phrase jusqu'à ce que Lizzie se redresse un peu pour le regarder dans les yeux. “ That's terrible, ” finit-il par dire lentement.

Ça fait deux ans que Voldemort a pris le pouvoir... en partie grâce à lui. Deux ans qu'il voit des choses arriver, aussi positives pour eux que terribles pour d'autres. Mais même Abbas voit bien que c'est horrible, cruel, meurtrier même de refuser des soins à quelqu'un à cause de la pureté de son sang. “ Are you okay? ” demande-t-il avec douceur et Lizzie fait la moue. “ Yes. I'm just... ” Elle ne finit pas sa phrase et repose sa joue contre le torse d'Abbas. Il ne dit rien en lui caressant le dos avec douceur. La tendresse n'est pas rare entre eux, mais cette proximité en revanche est plutôt inhabituelle. Abbas ne commente pas, ceci dit, en profitant secrètement et en espérant pouvoir donner à Lizzie le réconfort qu'elle est venue chercher. Il s'est rendormi silencieusement, caressant toujours le dos de sa femme avec douceur. “ Abbas? ” lui parvient finalement la petite voix de Lizzie, et il marmonne quelque chose dans son sommeil avant d'ouvrir un oeil pour la regarder. Elle l'observe pendant un long moment. “ What's wrong, Lizzie? ” murmure-t-il, levant les yeux quand elle se redresse pour mieux le regarder dans les yeux. “ Do you really think everything is terrible?

Il cligne des yeux et se redresse peu à peu lui aussi, s'appuyant sur ses coudes alors que Lizzie s'assoit en face de lui, une main toujours posée sur le torse d'Abbas. “ I don't... I don't know. I'm doing well... you are too... our names, and our bloods, will protect us but... morally and ethically... it's pretty bad, ” admet-il lui-même. “ But there's nothing we can do. ” Il hausse les épaules et Lizzie, même si elle n'a pas l'air convaincue, hoche la tête. “ You're right. Why? What are you thinking about? ” Elle ne dit rien pendant un moment, sa main se crispe sur son torse. “ Abbas, I want children.

2001
Après avoir remercié tout le monde, avoir tenu la main de Lizzie, pris Azra dans ses bras, s'être empressé de rassurer ses neveux et nièces aux multiples questions existentielles, après avoir pleuré avec sa mère, avoir bu avec son père, avoir fait ceci et cela et ceci et cela, Abbas s'octroie enfin le droit de passer un moment tout seul.

Il a pris le chemin du grenier, qui a été condamné il y a vingt ans par sa mère. Il n'a eu aucun problème à ouvrir la trappe, et l'a refermée derrière lui après coup, juste pour un instant de calme.

Il s'est assis sur le canapé, celui où Hisham l'avait surpris à lire le Quibbler et lui avait mis dans la tête cette ridicule histoire de Nargoles... Il a éternué à cause de la poussière et il est resté là, à regarder les araignées sur la charpente du toit, pendant un temps indéterminable.

C'est un bruit à l'extérieur qui attire son attention et il finit lentement par se relever et par se diriger, plié en deux, vers la petite fenêtre ronde qui donne sur le jardin. Il en essuie le carreau avec la manche de sa chemise pour mieux voir.

Des gnomes. Encore, comme tous les ans. Des gnomes, ses parents vont certainement l'appeler la semaine prochaine pour qu'il vienne les aider à s'en débarrasser — ils ne sont pas du genre à dépenser et engager des contracteurs. Ils auraient aussi appelé Hisham, et peut-être Zaheer, si ils étaient dans les parages.

Sauf que Hisham et Zaheer sont morts.

Ils ont été tués. Assassinés.

Abbas regarde les gnomes casser les pots de sa mère, faire des terriers, arracher les plantes. Il détourne les yeux et se retourne pour se laisser tomber au sol.

Le grenier est aussi poussiéreux, sombre et terrifiant que quand il était petit. Les vieux objets, les outils cassés, les bibelots oubliés depuis bien longtemps. La poussière, les araignées. Une collection de vieux magazines dans un coin. Quibbler. Hisham.

Il finit par sortir et par redescendre à la réception où les invités, tous habillés de noirs, discutent en grignotant. Tous les regards se tournent vers lui quand il apparaît dans l'encadrement de la porte et se détournent timidement. Abbas cherche sa femme du regard mais ne la trouve pas, alors il part à sa recherche dans les autres pièces, jetant quelques regards sans s'arrêter, embarrassé des regards désolés qu'on lui adresse quand on le voit.

Lizzie? ” murmure-t-il en ouvrant la porte de la petite bibliothèque sans y croire. Il reste interdit en voyant qu'il y a effectivement quelqu'un dans la pièce — sa mère, qui soupire en le voyant entrer et qui recouvre son visage de ses mains. “ Mum? ” Il ne lui demande pas si elle va bien... il connait déjà la réponse. Il s'approche de quelques pas hésitants en refermant la porte derrière lui. “ I'm alright, habibi, I'm alright. ” Il s'approche lentement et elle lui sourit entre ses larmes avant de lui montrer ce qu'elle a entre les mains: une petite photo encadrée de lui, Hisham et Zaheer.

That was when you were boys, before he left... ” Elle caresse le visage de Zaheer avec mélancolie et Abbas s'agenouille à côté du fauteuil pour le regarder aussi. Au final elle se tourne vers lui et passe une main dans ses cheveux, les arrange, lui caresse le visage. Abbas ne sait pas quoi dire et baisse les yeux en les sentant, une nouvelle fois, se remplir de larmes. “ You were just boys...

2002
Lizzie le récupère au moment où il s'écroule après avoir transplané, accompagnant sa chute avec un petit cri de surprise et parvenant à le traîner jusqu'au fauteuil le plus proche. “ Abbas? Abbas, can you hear me?! ” lui demande-t-elle d'une voix forte en l'asseyant, prenant son visage entre ses mains. “ Are you okay? Y-yes, I'm fine, just... ” Il se débat un peu, enlève son visage de ses mains en grognant, cligne des yeux pour essayer de voir où il est. Il a mal partout et il a la nausée... Il pousse fermement Lizzie en arrière et le bruit de protestation qu'elle s'apprêtait à produire s'étrangle dans sa gorge quand Abbas finit la tête entre les genoux à vomir sur leur parquet bien lustré. “ Abbas! Rocky!! ” L'elfe apparaît et claque des doigts, faisant disparaître ce qui vient de sortir de la bouche du sorcier et fait apparaître un sceau devant lui.

No... I'm fine. ” Il essaye de se relever mais Lizzie le force à se rasseoir. “ Stop it! Merlin, Abbas, what are you doing, where were you-- ” Elle s'interrompt en voyant la manche déchirée de la manche de son mari. “ No... ” Abbas se met à rire alors qu'elle pose les doigts sur son poignet et repousse lentement les pans de sa chemise déchirée, ses doigts trouvant la peau délicate de son avant-bras et lui faisant tourner le coude pour révéler la Marque des Ténèbres. D'un noir profond, le tout récent tatouage magique suinte encore d'un peu de sang. “ What do you mean, no? ” dit-il toujours en riant. “ Do you think I could say no? Do you think I want to say no? Abbas! ” s'exclame Lizzie en se reculant, choquée. “ I can't say no. What would happen if I said no? What do you think they'd do with us, with my mum and dad, with everyone in our family...? ” Il secoue la tête. “ Rocky, get me the Kingsfield 28.

Abbas ne boit que pour deux raisons: en société pour faire genre, et quand il est vraiment en train de perdre les pédales. Lizzie le sait bien et pourtant elle se contente de pincer des lèvres. “ Make it two glasses, Rocky. Abbas, come with me, I'll get you cleaned up. ” Il hésite mais se laisse faire quand elle le tire sur ses pieds et l'amène à l'étage, dans la salle de bains. Dans un mouvement de baguette, la baignoire en porcelaine se remplit d'eau tiède. Elle le déshabille, et roule des yeux quand il l'empêche de lui retirer son caleçon. “ Don't be such a prude, Abbas, ” grogne-t-elle en lui claquant les mains avant de l'aider à se mettre dans l'eau. “ I've seen you naked enough now...

Abbas ne répond pas, se laissant immerger jusqu'au menton, gardant son bras nouvellement tatoué en-dehors de l'eau alors que Lizzie l'examine. “ We're going have to make sure you don't get an infection with that, ” dit-elle de son ton de médicomage et il ne peut s'empêcher de rire nerveusement. “ Can you imagine if I had an infection and lost my arm? Can you imagine me going to the Lord: ‘sorry, but it got infected and my wife had to cut it off...' That's not funny, Abbas. ” Mais même elle sourit légèrement, observant la plaie avec un soupir. “ Can I ask... ” demande-t-elle au bout d'un moment. “ What... what did you do?

Abbas ne répond pas et s'enfonce un peu plus dans l'eau. Elle ne répète pas la question.

2004
tw: fausse couche, gore
Abbas n'a jamais été aussi heureux. Ça fait quatre mois qu'il vit sur un petit nuage, et encore plus depuis que le ventre de Lizzie s'arrondit sous ses yeux et que tous les jours, il peut apprécier sa courbe avec un sourire contenté. Ça se voit un peu plus toutes les semaines et dès qu'elle a dû commencer à mettre des sortilèges extensibles sur ses vêtements, Abbas lui a demandé d'arrêter de travailler... elle a refusé, bien entendu, roulant des yeux avec un sourire quand il l'a suppliée. Dans un mois, peut-être, ou deux. Abbas est obsédé par cette vie qui grandit dans son ventre, par le futur qui les attend, cette famille qu'ils se construisent.

Ils ont essayé, pendant des années ils ont essayé, sans succès. Ils ont fait tout ce qu'on leur a conseillé, ils ont même commencé à regarder du côté des moldus... sans solution. Et puis, miraculeusement, elle est tombée enceinte. Enfin! Abbas a immédiatement demandé tout un traitement pour l'aider à complémenter cette grossesse inattendue mais qui, jusque là, se déroule très bien.

La raison pour laquelle il est si inquiet pour ce bébé, la raison pour laquelle il prend tant soin d'Elisabeth... c'est parce qu'il sait pourquoi elle est enceinte.

C'est grâce à lui. Et pas juste parce qu'ils sont parvenus à coucher ensemble le soir où Lizzie était dans la bonne partie de son cycle. Mais Abbas était frustré et, surtout, il voyait combien ça bouffait Lizzie de ne pas y arriver. Comment elle regardait le temps passer, leurs essais se solder par des échecs... Et que dire de cette fois où elle n'a pas eu ses règles et que pendant un bref instant, ils ont cru que c'était la bonne? Que dire de son visage qui s'est écroulé face au médicomage?

Alors Abbas a pris les choses en main. Il a fait ses recherches, acheté des dizaines de grimoires avant de trouver le bon. Il est allé chez Borgin and Burkes, tard le soir, et il a acheté ce qu'il fallait. Il a compté, pesé, émincé, coupé, taillé, mélangé les ingrédients. Il a attendu la bonne période du cycle lunaire et il a bu la potion avant d'en glisser une goutte dans le verre de Lizzie lors du dîner.

Trois semaines plus tard, elle lui sautait dans les bras.

Comment regretter? Ça a marché. Au début, il ne voulait pas lui dire mais il a fini par craquer, impossible de lui mentir trop longtemps. Elle a été scandalisée, a crié, s'est inquiétée. Elle a refusé de lui parler pendant des jours et des jours. Et puis finalement... du bout des lèvres, elle l'a remercié. Il a fait ce qu'il fallait. Ils ont réussi. Elle est enceinte, ils vont avoir un enfant. Enfin. Et même si c'est le seul... ils seront heureux. Surtout elle. Et c'est tout ce qu'Abbas veut.

Ab-Abbas? ” Il grogne dans son sommeil en se retournant. “ Abbas? ” Il ouvre un oeil et fronce les sourcils en voyant Lizzie dans l'encadrement de la porte de sa chambre. “ Lizzie? Darling, what's wrong? ” grogne-t-il, encore à moitié endormi. “ Abbas... the baby... ” parvient-elle à dire avant que son mari ne soit déjà à ses côtés, ayant sauté du lit sans hésiter en entendant la douleur dans sa voix. “ Did you call Rocky? Rocky! Rocky! I can't- he's not- I don't know where he is--It's okay, Lizzie, it's okay, I'm going to Apparate us to St. Mungo's and-- — DON'T! I don't know if I would make it... — Lizzie... ” Il ne sait pas quoi faire et se précipite sur elle quand elle fait une grimace de douleur en se pliant en deux. “ Go get the emergency Portkey. But you said... GO GET IT ABBAS!

Il obéit et court à travers les couloirs pour aller chercher leur kit d'urgence, celui qu'ils ont préparé pour l'accouchement... il se trouve dans la chambre qu'ils ont préparé pour l'enfant à venir. Abbas ne jette pas un regard au mobile qui flotte depuis le plafond, à la peinture bariolée sur laquelle ils ne se sont pas encore décidé, et sur les meubles qu'ils ont fait faire ces derniers mois. Il attrape le sac et se précipite de nouveau vers Lizzie qui est tombée parterre en se tenant le ventre. “ L-Lizzie? ” balbutie-t-il, regardant sa robe de chambre et le sang qui se trouve dessus... Même à la lueur des lampes à gaz, Abbas peut voir que le sang est noir.

Il plonge la main dans le sac et la pose sur un vieux livre à la couverture rapiécée, et incante avec sa baguette pour activer le Portoloin d'urgence réservée aux femmes enceintes.




Abbas... ” Abbas saute sur ses pieds et s'empresse de rejoindre le médicomage qui marche vers lui. Il le connait bien, c'est Tyler, un des collègues de sa femme. Ils se sont croisés à de nombreuses reprises, à des dîners, à des soirées, à des réceptions et aussi pendant les check-ins hebdomadaires de Lizzie (organisés par Abbas). “ Walk with me for a bit, would you? ” Abbas ne répond pas, lui emboîte le pas, les yeux rivés sur son profil alors que Tyler se pince l'arrête du nez, essuie ses lunettes, se mord les lèvres. “ Lizzie is okay, she's stable. The baby... Abbas, I'm sorry, but the baby, it was dead when we took it out. It was in bad shape. Do you know if Lizzie was involved with Dark Magic...? ” Abbas continue de marcher, organise clairement ses pensées dans des petites boîtes, une technique d'Occlumancie qui a fait ses preuves. “ Yes, ” finit-il par dire. “ For... for fertility. Hmm... I see... ” Tyler lui jette des regards nerveux. Il n'a pas réagi aux autres nouvelles. “ Well that could explain it. Are you okay, Abbas? Yes, I am. Can I see her? Not yet... I think you should sit down. No. I'm ok.

Il s'arrête pourtant, se passe une main sur la mâchoire. Il y a du sang séché, noir, sur les doigts. “ Come with me, ” lui dit gentiment Tyler en le prenant par le coude. “ Are you taking me to her? — Not right now, Abbas, Lizzie needs rest. ” Il l'emmène à travers les étages labyrinthiques de St Mungo's jusqu'à arriver à son minuscule petit bureau, et l'asseoir sur le canapé qui s'y trouve. “ Here. ” Il lui serre une tasse de thé, s'appuie contre le bureau dans son dos, l'observe. “ I'm going to send an owl for your family and hers, okay Abbas? No, I'm fine... I'm fine. Okay, okay, ” dit Tyler en se penchant tout de même pour attraper un morceau de parchemin et une plume enchantée. Il écrit rapidement une note qu'il envoie d'un sortilège à la réception, qui s'occupera pour lui de la relayer avec un hibou.

Abbas regarde la fumée qui s'échappe de sa tasse sans rien dire. “ Abbas? ” Il relève les yeux vers Tyler. “ Can I see her now? No, not now. I think you should get some rest. ” Il ne répond pas à ça, retourne à sa contemplation de la fumée. “ Abbas, are you sure you're okay? Do you want to talk? ” lui demande gentiment Tyler en s'installant à côté de lui, une main sur son épaule. “ You said... you said the baby... it was not in good shape... what did it look like? ” Tyler cligne des yeux et puis détourne le regard, gêné. Il ne sait pas par où commencer... la peau fripée, grise, noire par endroits. Les yeux noirs et injectés de sang. Pas de paupières, pas de poils, pas d'ongles.

Il le lui décrit lentement, posément, utilisant des mots neutres et une voix gentille, sa main se crispant un peu sur son épaule, et Abbas ne réagit pas pendant un long moment. Il boit un peu de son thé, écoute posément, hoche la tête. Il trie, il range, il décortique, il met dans des petites boîtes, les petites boîtes dans des grosses boîtes, les grosse boîtes dans des boîtes renforcées, les boîtes renforcées derrière des murs, les murs à l'intérieur de forteresses, les forteresses sur des îles désertes, les îles désertes au milieu d'océans capricieux, il réduit ses pensées, ses sensations, ses émotions, et il les met de côté.

Et puis une fissure. “ Sh-she was a girl? ” dit-il d'une petite voix, interrompant Peter qui pince des lèvres. “ Yes. ” Une deuxième fissures. Une dizaine, des centaines, des milliers.

Et tout s'écroule.

2005
And what are you going to do next? Curse me again? Oh, bloody hell, Elisabeth, I said before that I was so-- Sorry? I sure hope you are! You will say it as many times as I please, and you will not complain.We both--No. ” Le ton de sa femme est final, et Abbas s'immobilise. “ You cursed me, you killed my baby, you killed my womb, you were the one who brought this upon ourselves. You did this to me, ”  fait-elle avec un mouvement brusque en direction de son propre corps, comme pour lui montrer le dommage invisible qu'il lui a infligé et Abbas baisse la tête, se la prend entre les mains, y enfonce ses ongles. “ Fuck you. ” Et sur ça, Elisabeth quitte la table et le salle à manger, laissant derrière elle son mari qui ne dit plus rien. Abbas regarde son assiette en silence pendant un long moment avant de l'envoyer valser dans un mouvement d'humeur.

Master? ” La petite voix de Rocky dont la tête apparaît dans l'encadrement de la porte. “ It's alright. Just clean it up: there's somewhere I need to be. ” Chaque chamaillerie, chaque remarque, chaque moment agacé finit toujours en disputes terribles, en bagarres verbales qui les laissent tous les deux nauséeux et malheureux. Elle ne le regarde plus, ne le touche plus, ne l'embrasse plus depuis qu'elle est rentrée de l'hôpital, certifiée incapable de porter un enfant, certifiée traumatisée, certifiée teintée par la magie noire.

Abbas voulait juste les aider, faire quelque chose, il faut bien que quelqu'un se salisse les mains non?

C'est ce qu'il va faire ce soir. Il ne peut plus que penser à ça.

Enfin se rendre utile. Enfin mettre ses dons à disposition de ceux qui en auraient besoin.

Enfin, son don.

Il ne peut plus pratiquer l'Occlumancie. À chaque fois qu'il s'y essaye, les murs s'écroulent et il perd sa concentration, invariablement, en reposant à l'image terrifiante que lui avait mis Tyler dans la tête le jour où-- ce jour fatidique. Il y pense tout le temps, même quand il n'est pas concentré, quand il dessine du bout de la plume sans réfléchir. Il ne peut plus travailler à Azkaban, il a été rétrogradé, il se hait, il se hait, il se hait, il se hait. Il a cherché des solutions alternatives, des sortilèges anciens, des rituels antiques, il a épluché les livres et les grimoires, s'est jeté corps et âme dans ses recherches. Il s'est dévoué à la cause du Lord, espérant trouver sur la voie de la magie noire quelque chose de nouveau, une possibilité de renouveau.

Mais rien.

Il a multiplié les missions, les rites et rituels, les visites à des sorciers miteux, rongés, maudits, mais rien, rien, rien, rien, rien. Il obéit aux ordres, il fait ce qu'on lui dit de faire. Il s'abrutit, accepte, hoche la tête, lance des sorts, s'occupe de la paperasse comme si ça ne le révoltait pas: le destin des prisonniers, certains à Azkaban, d'autres dans les geôles du Ministère et les derniers... les derniers...

Il ne peut pas y penser maintenant.

Ce soir-là, il doit tuer un traître.




Abbas a fini de vider et retourner les meubles, de détruire les livres et de voler de la correspondance. Il est passé pièce par pièce, a égorgé l'elfe de maison et l'a laissé se vider de son sang sur le tapis. Il n'a pas eu de mal à trouver Graham Gore, qui vit seul, et l'a simplement étouffé et ligoté avec un sortilège pour d'abord passer sa maison au peigne fin. Comme on le lui a indiqué, il a dispersé les preuves que trouvera la Brigade Magique demain ou dans une semaine, quand on s'enquerra de son absence au bureau.

Ces preuves racontent l'histoire d'un agent-double, d'un sorcier au talent insoupçonné, d'un résistant ayant pris la Marque pour le "plus grand bien" de l'Ordre. Mais un résistant qui aurait finalement tourné le dos à l'Ordre, qui l'aurait exécuté en retour. Abbas ne sait pas ce que Gore a fait pour énerver ceux qui lui donnent des ordres, mais il l'a bien fait.

Ils l'ont envoyé, aussi et surtout, pour qu'il puisse gentiment ajouter des souvenirs dans la tête de Gore, rendre l'histoire plus crédible quand il se fera interroger. Abbas déteste faire ça. C'est fatiguant et long. C'est cruel, aussi, mais ça fait bien longtemps qu'il a cessé de vraiment se pencher sur ça.

I'm back, ” indique-t-il à Gore quand il retourne dans le bureau où il l'a laissé, s'asseyant sur le fauteuil qui fait face au sien de l'autre côté du bureau. Les yeux de Gore se tournent vers lui avec peur. “ Don't give me that look. ” Abbas secoue la tête. Il connait mal cet homme, croisé parfois dans les couloirs du Ministère — il est le directeur du département des Mystères depuis un temps immémorial, dans le genre gros lard qui occupe le même poste depuis la nuit des temps... Abbas ne lui envie vraiment pas ce travail. Le département des Mystères lui a toujours fait froid dans le dos.

So. Member of the Order, double agent, traitor, what flaw don't you have? ” soupire Abbas en se massant le front en préparation du sale quart d'heure qu'il va passer en trifouillant et modifiant les souvenirs de Gore qui s'agite sur son fauteuil. “ Don't worry, it'll soon be over.

Et il doit avouer que c'est jouissif, de pouvoir utiliser ce don, cet unique don. Éclater sans mal les défenses mentales de Gore, tout écraser sur son passage, faire exprès de lui faire mal, de le faire gémir, prendre, déchirer, reconstruire, aidé par le sortilège de brainwashing marmonné à mi-mot, prendre des morceaux de lui et les recoller dans le mauvais ordre et le mauvais sens. C'est jouissif, d'avoir ce pouvoir quand il se sent si impuissant, si inutile, si stupide.

Quand il en a fini avec lui, et qu'il dépose artistiquement son cadavre dans son lit, Abbas dérobe aussi la clef dorée qui indique de sa fonction en tant que directeur du département le plus mystérieux du Ministère. Rien que d'y penser lui arrache un frisson... il préférerait mourir plutôt que d'aller tous les jours au travail dans ce département.

2006
Après une interminable visite des locaux, Lestrange finit par se tourner vers lui avec l'ombre très délicate d'un sourire sur les lèvres. Pas le genre de sourires chaleureux et hypocrites auxquels Abbas est habitué, ni le genre un peu fou dingo des gens comme Dolohov. Un sourire froid, cruel. “ And now... this is yours. ” D'un geste solennel, Lestrange lui tend la clef dorée qui appartient au directeur du département des Mystères, ce dont Abbas s'empare avec un faux sourire appréciateur. “ Thanks a lot. ” Malgré tous ses efforts, même lui ne semble pas pouvoir effacer le léger sarcasme dans sa voix... “ What, is the pay not up to your standards? ” ironise Lestrange et Abbas fait la moue. Autant dire qu'il a triplé sa paie de simple employé de bureau à directeur d'un département dont le domaine de prédilection lui est complètement étranger.

No, it's just that- mysteries, the power of love, ghosts, death, werewolves - I don't know much about that. I know about minds and Dark Magic and obscure desi rituals...Don't you worry about that, Abbas. ” La main de Lestrange se pose gentiment sur son épaule, mais elle pèse trois tonnes. “ That's the point. You do as much work as you can, you delegate, you turn a blind eye to everything that is not looking right... and you tell us if there's anything. And you keep doing your job with the brainwashing, you're good at that, right? ” Abbas hoche la tête. “ Same with the Battues. Keep down Zabini's expectations, keep up the good work and it'll all be fine. We'd rather have trusthworthy people in places like that than potential traitors. ” Abbas hoche la tête, oui, oui, tout ce que tu veux Rabastan...

Ils arrivent finalement dans son nouveau bureau et même là Abbas ne peut pas s'empêcher d'être appréciateur... c'est vrai que c'est plus grand... et mieux entretenu... et plus joli... “ What did he do?Hm? ” Lestrange se tourne vers lui alors qu'il observait lui même la pièce en silence. “ Gore? What did he do? ” Lestrange hausse les sourcils et puis lui offre un sourire, un vrai. “ You shouldn't be asking those questions, ” dit-il d'un ton plaisant, avec un certain tranchant derrière les mots.




Well then? Say something! ” fait-il en se forçant à avoir l'air joyeux, alors que Penelope lui renvoie un regard pas du tout convaincu. Abbas lui offre un sourire chaleureux. “ Here you can put all those awful files... and here you can have that little lamp you got... ” Il se met à redécorer et fournir en meubles le bureau de Penelope à haute voix — même elle va connaître une certaine promotion, ils passent de deux placards à deux imposants bureaux.

Quand on lui a offert le job, il a clairement dit qu'il n'y parviendrait pas tout seul, ainsi il a demandé à Penelope de l'accompagner, qu'il devienne son boss plutôt que d'être son simple supérieur hiérarchique. Pour faire preuve de bonne foi, il lui a même offert une partie de son propre salaire pour compenser... c'est elle qui va faire la moitié du boulot, lui il va se contenter d'aller aux rendez-vous hebdomadaires et prier que ça se passe bien.

Au final, ils finissent de ranger leurs affaires, Abbas finissant d'installer la Pensine dans un coin de son bureau, avant qu'il n'aille chercher le Kingsfield 28 du cabinet qu'il a fait amener de chez lui. C'est un excellent whisky très prisé que son beau-père, Langford, lui a offert pour son mariage. La bouteille n'est même pas entamée à moitié et ça fait presque... presque treize ans qu'ils sont mariés. Il secoue la tête à cette pensée — à la pensée de la maison froide, du lit désert, de ses questions sans réponse alors qu'il se demande où Lizzie se trouve — et en serre deux verres avant de revenir dans la partie du bureau qui appartient à Penelope. “ Here, let's have a drink, let's celebrate. ” Elle arque les sourcils dans sa direction. “ I don't drink, ” dit-elle simplement, en s'appuyant contre son nouveau bureau en bois massif. “ Oh, that's right. ” Abbas fait mine de s'en vouloir d'avoir oublié — ce n'est pas le cas — avant d'ajouter à son verre celui de Penelope.

Cheers, ” fait-il avec un grand sourire, finissant le verre d'une traite avant de le reposer à grand bruit sur le bureau. “ Let's get to it, we have work to do.


Dernière édition par Abbas Shafiq le Dim 28 Juil - 23:31, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: THE MIND FLAYER.   THE MIND FLAYER. EmptyVen 26 Juil - 13:59


IL EST LÀ. IL EST ENFIN LÀ.


DRAMAAAA DRAMAAAA DRAMAAAA DRAMAAAA
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MessageSujet: Re: THE MIND FLAYER.   THE MIND FLAYER. EmptyVen 26 Juil - 14:13
"your fortune, where did you leave it ?"

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MessageSujet: Re: THE MIND FLAYER.   THE MIND FLAYER. EmptyVen 26 Juil - 14:15
NOPE tu vas trop vite ptn jpp
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MessageSujet: Re: THE MIND FLAYER.   THE MIND FLAYER. EmptyVen 26 Juil - 14:19
THE BASILIK :coin: :coin: :coin: :coin: :coin: (ben quoi y a pas de smiley serpent Arrow )
Nous l'attendions, il est là DRAMAAAA Le type qui sait tous tes mdp en te regardant dans les yeux THE MIND FLAYER. 1029237966 THE MIND FLAYER. 1029237966

Jpp de toi et tes persos :suspect: :suspect:
Rebienvenue dans ta maison THE MIND FLAYER. 422440023
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MessageSujet: Re: THE MIND FLAYER.   THE MIND FLAYER. EmptyVen 26 Juil - 14:23
je suis mortellement trop fan du pseudo, de l'avatar, et des shafiq THE MIND FLAYER. 1958205885 THE MIND FLAYER. 1958205885 THE MIND FLAYER. 1958205885
rererererebienvenue chez toi THE MIND FLAYER. 123712488
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MessageSujet: Re: THE MIND FLAYER.   THE MIND FLAYER. EmptyVen 26 Juil - 14:29
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Metis Cormorant
VOLDEMORT SYMPATHISER
Metis Cormorant
Date d'inscription : 26/07/2019
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Crédit : nukaven (av). tumblr (gifs). tumblr & the weeknd (quotes).
Âge : vingt-quatre (30/04).
Occupation : postière (Diagon Alley Owl Post Office). escort by night.
Allégeance : le Gouvernement I guess?? sa mère??? (ugh).
Particularité : ex-obscurial en récidive. outre-tymbiste.
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MessageSujet: Re: THE MIND FLAYER.   THE MIND FLAYER. EmptyVen 26 Juil - 15:00
@penelope clearwater NON. THE MIND FLAYER. 1029237966

@langford prewett AH OUI AH OUI AH OUI LA DOT rends l'argent stp bouffon.

@sohan moon plus vite que mon ombre tu mconnais.  THE MIND FLAYER. 1150482778

@alden harris  NOPE < la tête d'abbas à chaque fois qu'il rentre dans une pièce pour chercher les mdp de tout le monde

@gabrielle delacour haaaan merci. THE MIND FLAYER. 2074697252 THE MIND FLAYER. 736882016

@v. osborn greyback

(jme permets de réduire ton gif, t'es en train de salir ma fiche espèce de gueux!!!!) THE MIND FLAYER. 736882016
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